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i've burned all my fingers but that's gone now

Perrin & libre

You can stand alone and watch me fly Cause nothing's keeping me down Gonna let it all up Come on and say right now, right now, right now

Mauvaise journée. Mauvaise semaine devrais-je plutôt dire. Ce ne serait pas de l'exagération d'aller jusqu'à prétendre que c'est une mauvais mois voir une mauvaise année. Exactement un mois s'était écoulé depuis qu'on avait forcé Sinéad à me fouetter devant tout le monde dans la Grande Salle. J'avais eu du mal à m'en remettre. Je m'accrochais un peu trop à ma sœur, oubliant le monde alentour. J'avais eu très peur de la perdre après cet événement. Je m'étais battu contre cette sensation imaginaire ou pas qu'on voulait nous séparer l'un de l'autre. J'étais d'un naturel optimiste, si bien que j'avais cru en nous, j'avais cru que rien de tout cela allait créer le moindre malaise entre nous. Je ne l'autoriserais pas! Je ne sais pas si on pouvait dire que j'avais gagner puisque ma sœur s'entêtait à vouloir se faire pardonner alors que j'avais beau lui répéter que je ne lui en voulais pas. Elle s'entêtait, mais je ne l'aurais pas reconnue si elle avait abdiqué facile. Ce n'aurait pas été fidèle à elle-même, à qui elle était. J'aimais autant la voir s'entêter que de ne plus la reconnaître du tout. J'avais confiance, on passerait cette période fallait juste se tenir.

Il n'y avait pas que ma relation avec Sinéad qui m'avait été difficile, mon moral aussi était très bas. J'avais peur, je dormais mal, je ne mettais plus ou presque plus les pieds dans la Grande Salle ne mangeant que très peu. J'en avais un peu parlé à Liu Xi, puis à Pop qui m'avait écrit une lettre suite à la visite de Liu Xi dans ma famille. Nana et maman m'avait envoyé un panier plein de bonnes choses, mais la lettre de Pop m'avait fait plus d'effet. Peut-être était-ce parce qu'il était ma seule figure paternelle depuis mon enfance, qu'il était mon modèle et que je tenais énormément à lui. J'avais toujours mis mon grand-père sur un piédestal et après cette lettre, il était pas prêt d'y redescendre.

Il me parlait de ses six principes pour être heureux. Il disait que c'était sa manière à lui d'affronter la vie, et qu'il en avait jamais parlé à quiconque avant parce que personne ne lui avait sembler en avoir besoin. Il me racontait qu'il avait parlé avec Torìn par lettre après la visite de Liu Xi. Par les propos de mon frère, il avait compris que ça n'allait pas trop bien pour moi en ce moment et qu'il croyait qu'il était temps pour moi d'avoir accès à " an eagna fear ciallmhar d'aois " si vous préférez la version dans la langue anglaise, j'ai droit à la sagesse d'un vieux sage. Ce qui était assez ironique puisque Pop devait même pas avoir soixante ans. Selon le vieux sage, il y avait six principes pour être heureux. Parfois, ils étaient très clairs, d'autre un peu nébuleux. Le premier des six était le plus facile; vivre une vie remplie de compassion et d'actions positives. Comme je l'ai déjà dit, je suis un gars vraiment optimiste et sensible. La compassion est mon rayon ce n'est pas un soucis. Le second conseil de Pop était de faire attention. Cette fois, c'était plus difficile. J'avais l'affreuse manie d'être un peu intrépide si bien que je me mettais en danger sans même savoir que j'étais en danger. J'avais bien assez payé, il était temps que je suive le conseil de mon grand-père. Ainsi, je devrai être prudent... C'était une chose, mais Pop me disait aussi d'être le changement. Il m'expliquait que si je voulais un monde plus pacifiste, je devais le rendre pacifiste. C'était pas ce que j'avais fait à la base dans la Grande Salle? En Janvier je parle, quand ils avaient torturé Joanne. Voyez où ça m'avait mené... Je ne suis pas convaincue que ce point ne soit fait pour moi tout comme le suivant où Pop me disait qu'embrasser ma mort. Quoi?!? Au départ, j'avais cru qu'il me prenait pour un suicidaire. Il m'avait fallu quelques lectures pour comprendre qu'en fait, il voulait que je profite de chaque jour comme si c'était le dernier sans avoir peur de quel serait le dernier. Ça lui ressemblait bien de dire ça. Lui qui avait toujours vécu sa vie comme il l'entendait. Le cinquième conseil de mon grand-père, je le sentais un peu plus dirigé vers moi qui ne mangeait plus beaucoup en ce moment. Il disait qu'il fallait faire attention à ce qu'on mangeait parce que notre corps était notre véhicule et que si on oubliait d'en prendre soins, il décrépirait. Il n'avait pas tord. J'avais déjà commencé à perdre du poids parce que je ne mangeais plus beaucoup trop effrayé de mettre les pieds dans la Grande Salle, trop terrorisé à l'idée de devoir assister au calvaire d'un autre élève, à sa torture. Ce qui me menait au sixième conseil de Pop; se débarrasser de nos trois principaux poisons. Pour Pop, c'était l'avidité, la haine et l'illusion. Il disait que j'allais devoir trouver les miens et commencer ma bataille contre.

Aujourd'hui, j'avais choisis de faire la paire avec le cinquième conseil et d'affronter ma peur en prenant place auprès des autres gryffondors dans la Grande Salle pour le repas du soir. Un repas qui avait commencé il y a déjà vingt minutes. Je pouvais entendre les voix de mes camarades de là où j'étais. Je pouvais entendre leur rire, leurs discussions, le bruit des couverts et l'odeur de la nourriture à mes narines. Mon estomac grondait réclamant que je le remplisse, mais moi, j'étais là, assis dans l'escalier de marbre effrayé à l'idée de ce qui pourrait se produire derrière les portes de la Grande Salle si je devais y entrer. Y aurait-il une autre torture? Y aurait-il une autre révolte? J'aurais aimé que Sinéad soit là pour me rassurée, mais je n'avais pas réussi à la trouver après le cours de potions. J'étais donc tétanisé sur place, le regard braqué sur les portes incapable de les passer. Il allait bien falloir que je me décide sinon j'allais mourir de faim ici, dans mon uniforme aux couleurs des griffons.

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Si les mots sont usés, légers comme du vent.
J’ai tant besoin d’y croire encore.
- Johnny Hallyday

Le temps. Drôle de notion à laquelle elle n’avait jusque là jamais réellement pensé. Tandis que son regard fatigué parcourait le calendrier, affichant déjà le mois d’Avril, elle soupira lacement. La moitié d’une année. La moitié d’une année s’était écoulée depuis le début de cette galère. Et ils n’avaient toujours rien. Aucune lueur d’espoir, pas même l’impression de voir les choses changer… si ce n’était pour empirer. L’administration de l’école semblait de plus en plus vile et cruelle. Elle n’arrivait pas à comprendre comment cet homme pouvait prendre plaisir à maltraiter ainsi les enfants qu’ils étaient. Que comptait-il faire réellement d’eux ? Pourquoi désirait-il autant leur faire peur ? Elle n’arrivait pas à comprendre. Et comme si ses pensées n’étaient déjà pas assez moroses, la brune s’était aussi mise à se re-questionner sur leur condition et les raisons de tout ce qui pouvait leur arriver.

Aujourd’hui, sa corvée était l’une de celles qui l’agaçait le plus : nettoyer le sol avec une brosse à dents. Elle n’avait pas droit de trainer car l’heure du souper était proche et qu’elle devait avoir terminé au moins l’accès à la grande salle avant le début du repas. Quelle plaie… Surtout qu’avec le passage de tous les élèves, son travail serait totalement réduit à néant. En moins de cinq minutes. Lorsque ce fameux temps vint, elle ne put constater qu’avec effroi à quel point son travail acharné se vit démonter aussi rapidement… Les traces des bottes des élèves déjà ancrées contre les pavés du sol. Alors qu’elle râlait et pestiferait intérieurement tous ses maux dans le dernier recoin qu’elle avait à nettoyer, Niamh capta une tête un peu trop connue, assis seul sur les marches. Pourquoi Perrin n’allait-il pas rejoindre les autres ? Ce n’était pas comme si elle en avait grand-chose à faire après tout… Elle n’allait pas commencer à s’inquiéter inutilement pour lui encore une fois, vu comment elle avait été remerciée la dernière fois. Elle aurait pu passer facilement à autre chose et simplement terminer ce qu’elle avait à faire en toute tranquillité mais… Elle vit très clairement qu’il était en train de la regarder. Certainement même de la juger, comme toujours. Elle l’avait vu de nombreuses fois rire et être si expressifs à la table des Gryffons, proche de Sinéad et Phen… Mais elle, elle n’avait droit qu’à ses regards de mépris et de haine, qu’elle pouvait justifier maintenant qu’elle était au courant de certaines choses… Cela restait tout de même relativement injuste.

Elle ne rêvait en ce moment que d’une chose… Pouvoir lui faire ravaler cette haine qu’il vomissait de son regard. Peut-être que dans le meilleur des mondes, elle réussirait enfin à prendre son courage à pleines mains et à lui dire en face à quel point il était profondément emmerdant et qu’il allait falloir qu’il pète un coup s’il ne voulait pas finir ridé avec cette tronche crispée.

Tiens… Phen n’était pas autour de lui non ? Peut-être que c’était le moment… Le moment d’agir comme elle l’avait toujours imaginé : Lui dire la vérité en face.

***

Un lieu avec bien peu de monde, il fallait au moins ça pour pouvoir régler ses comptes en toute tranquillité et surtout loin du joug des Mangemorts. Et puis il fallait également qu’il soit seul. Ce n’était pas comme si elle rêvait que d’autres s’en mêle… Rien qu’à imaginer aussi Sinéad ou Phen au milieu l’embêtait fortement. Et là… Sa cible était seule. Le moment était dans de parfaite condition non ? Comme elle l’avait toujours imaginé. Alors, elle il fallait qu’elle se relève, laissant son seau à l’abandon. Ses jambes se délieraient ainsi douloureusement, contentes de prendre une nouvelle position. Elle devait prendre une grande respiration et s’avancer vers lui. Rien de bien sorcier en soit. Avancer de trois pas et elle serait à son niveau.

- Perrin.

Lui parler, soutenir ce fichu regard et maintenir le sentiment qu’il ne s’en sortirait pas comme ça. Pour une fois, il fallait mettre les choses définitivement au clair. Elle n’abandonnerait pas Phen aussi facilement, après tout. Elle allait être prêt du but… Prendre une grande inspiration et commencer ce qu’elle avait toujours rêvé de commencer.

- Il est grand temps votre grandeur, qu'on parle de cœur à cœur ! ♫

Son regard serait assuré et fier d’avoir accompli un tel exploit. Celui d’oser enfin l’affronter. Ou peut-être n’avait-elle besoin que de pouvoir enfin s’exprimer librement… ?

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Perrin & Niamh

You can stand alone and watch me fly Cause nothing's keeping me down Gonna let it all up Come on and say right now, right now, right now

Assis sur les dernières marches de l'escalier de marbre dans le grand hall de l'école de magie et de sorcellerie de Poudlard, je sais que c'est un nom vraiment long, je fixais la porte de la Grande Salle avec anxiété. Pour le moment, le monde alentour ne comptait plus trop. Il n'y avait que moi, cette porte et l'intarissable peur de la franchir qui s'était niché au creux de mon ventre. L'idée que, de l'autre côté, j'aie droit à une autre punition ou que je doive regarder quelqu'un d'autre se faire punir me terrorisait. La dernière fois que j'y avait mis les pieds, ça ne s'était pas très bien passé. Il y avait eu ces six personnes qu'on avait traîné devant dont ma sœur parce qu'elle avait voulu me sauver des griffes de mangemorts en janvier. Puis on m'avait forcé à y aller à mon tour. On l'avait obligé à... " ASSEZ! ", hurla une petite voix quelque part dans mon esprit. " Assez de penser à ça! Il faut se concentrer sur autre chose. Arrêter d'avoir si peur! " Elle se faisait violence la petite voix. Elle se voulait imposante, que je l'entende, mais également que je l'écoute. Elle n'avais jamais été aussi agressive par le passé. Toujours là, quelque part en moi, mais jamais aussi envahissante. La lettre de Pop avait dut la réveiller un peu parce qu'elle, ou cette partie de moi qu'elle représentait, en avait marre que je erre dans le château comme une âme en peine. Il était temps de se ressaisir. Je soupirai pour évacuer le stress en moi. Après tout, ça avait assez duré non? Un jour ou l'autre, il allait falloir que j'affronte cette peur stupide qu'était la Grande Salle. Je laissai mon regarde glisser dans le hall, cherchant quelque chose pour me changer les idées, me calmer avant que je ne penne la décision d'entrer ou non. Mes prunelles couleur mousse se posèrent sur une jeune fille qui nettoyait le plancher; Niamh. J'eus une pensée désolé pour elle. Désolé qu'on la traite ainsi, comme si elle était une moins que rien. La voir ainsi, je me sentis mal d'avoir éprouvé de la joie à l'idée qu'elle soit enfermé dans les cachots. Tout ça parce que je pourrais avoir Phen pour moi tout seul. C'était puéril de ma part. Sauf que maintenant qu'elle avait découvert mon secret et, malgré qu'elle sache que je ne voulais pas que mon meilleur ami ne le sache, elle le lui avait dit. Dans quel but avait-elle agit ainsi? Je pensais que les poufouffles étaient gentils! Il faut croire qu'il n'y a aucune maison pour la gentillesse tout simplement parce que les humains ont fondamentalement un mauvais fond. Ils ne cherchent qu'à assouvir des désirs de vengeance et, même si je voudrais croire autrement, je suis comme tout le monde. Le regard de Niamh croisa le mien, s'y arrêtant fixement comme s'il n'y avait plus rien d'autre alentour. Je la fixai ainsi, intrigué par ce qu'elle allait bien faire maintenant.

***

L'agressivité se lisait dans la yeux de la jaune et noire. Il ne faisait aucun doute qu'elle m'en voulait. Pour quoi exactement? Je n'arrivais pas à le trouver. Après tout, c'était ma vie à moi qu'elle avait gâché en allant jouer les pipelettes auprès de Phen. Elle avait juste voulu me nuire, me faire du mal. Pour quelles raisons exactement? Parce que je ne lui étais pas des plus sympathique? Avait-elle peur que je ne lui vole le gryffondor? C'était pas très clair tout ça. Il était évident qu'elle l'avait pour elle toute seule. Sauf qu'elle ne le voyait pas de cet œil. Même qu'elle se releva, s'approchant de moi en disant mon prénom. Je commençai par froncer les sourcils, intrigué par la suite. Elle ne tarda pas à venir en ma direction parlant, ou plutôt chantant, sur un ton provocant. « Il est grand temps votre grandeur, qu'on parle de cœur à cœur ! ♫ » Elle cherchait quoi là? La guerre? Parce que si c'est ce qu'elle voulait, je me ferais un plaisir de lui balancer en pleine tête qu'elle avait gâchée ma vie! Je n'avais jamais été super amical à son égard, mais je n'avais pas pour autant été un véritable connard. Je ne lui avais pas fait de mal, c'était plutôt le contraire qui était arrivé. Phen, il l'aimait bien, alors moi, en bon ami, je faisais un minimum d'efforts. Bon, des minuscules efforts, mais ça commençait à être lourd à la longue. Particulièrement difficile à supporter. Ça faisait mal! Et c'était elle qui voulait que l'on parle à cœur ouvert? On aura tout vu!

Je me redressai sur mes jambes, laissant les escaliers derrière moi. Quelques pas suffirent à me porter à la hauteur de la poufsouffle. Je la dominais de presque une tête, mais elle avait ses éclaires dans les yeux qui me faisait sentir quand même très petit. J'inspirai profondément, cherchant de l'assurance en moi. Je n'étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds. Je ne me laissais pas agresser sans rien dire. Pas depuis la deuxième année. Pas depuis de Phoebe m'avait aidé à me défendre. Le temps du petit Perrin était révolu. Il était temps de prendre le taureau par les cornes et de l'affronter. J'étais le maître de ma vie, le roi de mon existence à présent. Pas question qu'elle vienne s'en mêler de nouveau. « Le roi n’a que faire des conseils d’une vieille corneille! ♫ », lâchais-je sur un ton agacé. Je le regardai de haut, littéralement parlant, grinçant des dents. Elle était vraiment lourde cette fille. Une vraie tache!

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Oserait-il ainsi lui donner cet affront ? A moindre mesure, plus rien ne l’aurait vraiment étonné. Il s’était redressé sur ses jambes lui faisant face tandis qu’elle se serait avancé jusqu’à lui, le regard fixé dans le sien. Il se prendrait pour le Roi ici-bas ? Très bien, elle se ferait un plaisir de lui faire comprendre que ce n’était pas le cas. Qu’elle aussi avait ses arguments et que Phen saurait les entendre mieux que quiconque. Après tout, elle pourrait lui faire assez confiance pour le laisser juger la part des choses. En attendant, elle refusait catégoriquement de laisser les choses couler ainsi et surtout de le laisser se pavaner fièrement la crinière au vent.

- Prend garde Lion, ne te trompe pas de voie ! ♫

Son index suivrait le tempo tandis que son regard se serait durcit au fil des paroles. Elle se retournerait, lui faisant soudainement dos. Et tandis qu’elle prendrait une grande respiration, elle l’avertirait d’une toute autre manière :

- Tu crois que je vais te laisser faire ? Tu m’as pas r’gardé ! ♫

Elle se retournait tout en laissant glisser ses mains le long de son corps, se désignant par cette façon.

- C’est pas parc’qu’on m’a mis des fers, que je vais changer. Oh, mais si tu veux tenter ta chance… Alors, entre dans la danse ! ♫

Sur ces derniers mots, elle se reculerait, les bras tendus sur le côté. Puis, lançant des regards assassins aux gens qui les entouraient, bien trop curieux, elle s’avancerait l’air menaçante vers eux, pour les faire partir.

- Eh ! J’en ai plein le dos, j’ai vraiment la rage ! ♫

Son pied viendrait se défouler contre le seau rempli d’eau lui servant d’acolyte pour ses périodes de nettoyage. L’eau se rependrait sur le sol tout comme sa rage se répandait dans ses veines en songeant aux conditions dans lesquelles ils vivaient tous. Elle aurait voulu qu’il comprenne qu’elle en avait sa claque de tout ça, de son attitude. Qu’elle méritait autant que lui de pouvoir approcher Phen et qu’avec de telles conditions, elle ne compterait plus se laisser faire.

- T’as vraiment pas d’pot, complètement sauvage. J’aurai l’dernier mot : Accroche-toi ou dégage ! Il est grand temps de renoncer mon gros, j’en ai plein le dos ! ♫, continuerait-elle en chantant tandis que ses mains aurait trouvé le chemin de ses cheveux pour les serrer quelques secondes avant de ne retomber mollement contre son corps. Alors qu’elle aurait terminé d’éloigner les plus curieux, exprimant sa rage par son corps tout entier, elle serait revenue jusqu’à lui, menaçante. Bien que sa carrure face à la grandeur du rouquin paraissait bien frêle, ce n’est pas ça qui allait l’effrayer après tout.

Non, elle n'allait définitivement pas lâcher l'affaire de si tôt.

Aujourd'hui, c'était la guerre.

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Perrin & Niamh

You can stand alone and watch me fly Cause nothing's keeping me down Gonna let it all up Come on and say right now, right now, right now

Le ridicule de l'affront de Niamh m'avait fait réagir. Pour qui elle se prenait cette fille pour venir me dire qu'on devait parler de cœur à cœur? S'il y avait bien une personne à qui je n'avais pas envie de parler en ce moment, c'était bel et bien elle. Cette fille soi-disant génial... Plus le temps avançait, plus je comprenais pourquoi m'a sœur l'avait jeté. Elle était chiante et si je l'avais détesté pour m'avoir volé Sinéad en première année, au moins, ma sœur faisait encore attention à moi à l'époque. Pas comme Phen... Ainsi, je m'étais redressé sur mes jambes pour m'approcher d'elle. La dominant d'une bonne tête, essayant de faire contenant devant les éclairs qui fusaient de ses yeux, je lui dit sèchement que je n'avais rien à faire de ce qu'elle avait à dire. Elle avait eu ce qu'elle voulait, non? Elle avait eu Phen juste pour elle alors pourquoi me cherchait-elle encore des noises? Elle planta son regard dans le mien, me menaçant de son index. « Prend garde Lion, ne te trompe pas de voie ! ♫ », ajouta-t-elle sur un ton menaçant. Si elle s'imaginait une seconde que j'allais lui voler son petit ami, c'était son problème pas le mien! Et puis, de toute manière, je faisais bien ce que je voulais de ma vie. Elle ne s'était pas gêné pour me forcer la main de son côté, pour venir gâcher ma vie. J'étais bien décidé à ne plus la laisser faire dans l'avenir. À la base, Phen, il était mon meilleur ami. « Ne me jugez pas vous qui ne me connaissez pas Je suis libre et sans lois Jamais je le sais, jamais je n'abandonnerai! ♫ », répondis-je en usant du même ton supérieur qu'elle employait. On sentait toujours la rage dans ma voix, l'agacement. D'un coup, elle se retourna avant de répliquer avec fougue : « Tu crois que je vais te laisser faire ? Tu m’as pas r’gardé ! ♫ » Ah ouais? Et moi là-dedans? Elle pensait que j'allais encore la laisser faire ce qu'elle voulait? Passer dans ma vie comme une tornade destructrice dont le but était que de foutre la merde avec ceux que j'aimais. Oubliez! Je ne la laisserai pas faire une nouvelle fois. Phen avait été LA fois de trop. « Un jour on gagne, un jour on perd ♫ » ,répliquais-je de manière fataliste comme pour lui faire comprendre qu'elle n'avait as de pouvoir sur ça. Ses menaces me passaient dessus. Voir si elle pouvait me faire encore plus de mal. Elle avait déjà brisé mon amitié avec le gryffondor, elle voulait quoi de plus?Elle se retourna pour me faire face de nouveau, pointa son torse de son index. C'est qu'elle était dramatique cette fille! Elle avait tout et se sentait menacé par moi?!? C'était à ne rien y comprendre! « C’est pas parc’qu’on m’a mis des fers, que je vais changer. Oh, mais si tu veux tenter ta chance… Alors, entre dans la danse ! ♫ » Oh parce qu'il y avait une guerre en plus de ça? Rien à foutre! J'en avais ma claque des gens qui se fichaient de moi. Des gens pour qui j'aurais tout donné et, en retour, m'offrait une claque en pleine face. C'était fini ce moment. Cette guerre, elle la mènerait toute seule la princesse! Je me retournai comme pour mettre un terme à notre conversation. « Mon cœur n'a pas cessé de battre. Il faut que je m'échappe et que jamais on ne me rattrape. Je le sais, j'y arriverai ♫ » J'avais parlé pour moi. Juste pour moi. Comme un cri du cœur m'indiquant qu'il avait assez souffert jusqu'à maintenant. Phen qui me disait que je ne lui plaisais pas, ça pouvait passer, mais apprendre la même journée qu'il s'était mis en couple avec la fille qui ne s'était pas mêlé de ses affaires en lu dévoilant mon homosexualité; c'était trop. Je m'étais senti trahis. Si en plus de tout ce que je bouffais avec ces tortures à la con je devais me battre avec ces deux là, je ne sortirais pas de cette année vivant. C'était de l'énergie mal utilisée, gaspillée. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire...

Je lui faisais dos, perdu dans mes pensées. Comment nous en étions arrivé là? Comment tout ça était arrivé? Pourquoi étais-je, moi aussi, tombé sous le charme de Phen? Voulez-vous bien m'expliquer tout ça? Pourquoi les choses devaient être ainsi? « Eh ! J’en ai plein le dos, j’ai vraiment la rage ! ♫ » La voix de Niamh vint troubler mes pensées. Elle dut donner un coup de pied dans son sceau parce que le vacarme métallique qui suivit ses paroles me fit sursauter. Je fis volte face pour la voir, les deux bras en l'air, les cheveux en bataille et le regard fou. L'eau se répondit sur le sol. Je la fixai un moment, surpris par ce qu'elle venait de faire. « T’as vraiment pas d’pot, complètement sauvage. J’aurai l’dernier mot : Accroche-toi ou dégage ! Il est grand temps de renoncer mon gros, j’en ai plein le dos ! ♫ », ajouta-t-elle se prenant les cheveux par les mains avant de laisser retomber ses bras mollement le long de son corps. C'est qu'elle était mélodramatique cette fille bon sang! Et toutes ces menaces... Je commençai à m'avancer dans sa direction, remis de ma surprise première. Je marchais directement sur elle, essayant de lui faire comprendre de prendre son trou, qu'il y en avait marre de ses airs de petite princesse capricieuse. Je n'avais rien à entendre d'elle. « Je suis comme la rivière; Je suis fier et libre comme l'air, le seul maître de mes frontières ♫ » Puis je passai au côté d'elle, la laissant planté où elle était. Je la laissai derrière comme on laisse les mauvais souvenirs derrière pour se permettre d'avancer dans la vie. Comme je devais le faire non seulement avec Phen, mais également avec ma peur de la grande salle. Comment il était vraiment temps de passer à autre chose. « Si tu n'veux plus rester dans l'ombre Avant qu'un beau jour ne fondent tous tes espoirs, que tu n'te sentes un peu partout étranger... ♫ », commençais comme si je me donnais un conseil à moi-même en même temps qu'en donner un à la poufsouffle. « Dis-toi que rien n'est écrit L'avenir se construit. Il n'y a que toi pour savoir quelles sont vraiment tes envies... Il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie... ♫ » Comprendrait-elle, par ces mots, que je lui laissais le champ libre? Elle pouvait m'oublier, faire ce qui l'enchantait.

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