Let me live ❆ Naïa & Tracy

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lors qu’elle venait d’être envoyée en salle des trophées pour nettoyer des vitres qui avaient déjà du être remises à neuves au moins une cinquantaine de fois, et qu’un simple sortilège suffirait à rendre propres comme un sou neuf, Tracy se demandait ce qui pouvait lui arriver de pire. Ça ne faisait qu’une semaine que sa vie avait basculé, et elle ne vivait pas ce changement de la meilleure des manières… Quelques jours auparavant, elle se rendait encore en cours comme n’importe quelle élève, rejoignait ses amies pro sang pur pour mépriser les sangs de bourbes comme elles le faisaient habituellement, et le lendemain tout partait en fumée. Elle se retrouvait donc parmi les misérables qu’elle avait toujours pris de haut pour plaire à ses amies, et si elle devait faire face à de nouvelles conditions difficiles comme l’étaient la fatigue et la faim, le mal de dos se présentait comme son nouvel ennemi. A force de se courber pour nettoyer les sols et les canalisations, son corps peinait à se faire à ces nouveaux changements de condition, et elle finissait ses journées avec l’impression d’être en morceaux, si bien que le matelas miteux et humide qui lui avait été attribué lui semblait presque confortable. Le sommeil devenait son seul refuge : jamais elle n’avait autant eu envie de rentrer chez elle… Sa famille lui semblait être à l’autre bout du monde, d’autant plus maintenant qu’elle ne pouvait plus rentrer en contact avec Elijah ou Candice. Son père lui manquait, Louise lui manquait… L’air libre lui manquait, et l’idée de s’enfuir en forêt qu’elle avait eue lors de la dernière séance de torture ne lui paraissait plus si idiote, avec un peu de recul. De toute manière, avec ses récentes révélations qui avaient causé bien des dommages, et son comportement méprisant avec ceux qui devenaient aujourd’hui ses colocataires, la solitude faisait désormais son quotidien. Elle finissait par s’y habituer, bien qu’en ressentant une légère pointe d’amertume en voyant à quel point les jumeaux Jill et Oliver paraissaient complices, et à quel point leur entente paraissait rendre ce calvaire plus supportable. Elle les jalousait un peu, lorsque son quotidien ne consistait qu’à faire la vaisselle pendant des heures et à se faire rajouter des piles d’assiettes dégoûtantes sous les rires des mangemorts, alors que son binôme lui adressait à peine la parole. Le seul moment de cette semaine qu’elle avait vaguement apprécié était celui du cours clandestin que leur avait donné Winslow. Pendant quelques instants, elle en avait presque oublié son nouveau statut, et avait participé, comme si elle s’était retrouvée en salle de classe en compagnie de tous ses camarades. A la différence que Rhea ne l’attendrait plus à la sortie, qu’elle ne rejoindrait plus Naïa et Narcissa pour le déjeuner, et que tout serait différent désormais. Elle était toutefois restée un peu plus longtemps en compagnie de l’enseignant, et s’était risquée à lui demander, s’il avait quelques conseils en sortilèges à lui donner si elle se retrouvait menacée… Elle n’avait pour l’heure aucune raison de l’être, mais savait que ces raisons surviendraient bien assez tôt. Pour avoir vécu bien assez longtemps avec ses amies pro sang pur, elle savait que ces dernières avaleraient très difficilement cette révélation à son sujet, et le lui feraient payer.

Pour l’heure, elle n’avait pas encore eu le déplaisir de les croiser. Et pour cause, elle évitait dans la mesure du possible de circuler dans les couloirs aux heures de fréquentation habituelles, et s’appliquait à réaliser ses corvées le plus discrètement possible. Dans le reflet des vitrines, elle eut l’occasion de réaliser combien ce court séjour avait suffi à la métamorphoser physiquement. Elle toujours tirée à quatre épingles et à l’apparence irréprochable se retrouvait aujourd’hui d’une pâleur fantomatique, encadrée par un chignon désordonné. Des cernes violacées soulignaient ses yeux et lui donnaient un air malade, tandis que ses traits s’étaient durcis. Et ça ne faisait qu’une semaine… qu’en serait-il au bout de quelques mois ? Alors qu’elle approchait son chiffon sale de la vitre pour en ôter les quelques traces de doigts que certains avaient du appliquer exprès pour leur donner du travail supplémentaire, la Serdaigle eut le loisir de remarquer quelque chose d’autre dans le reflet, qui n’était pas là tout à l’heure… Au-delà des coupes de Quidditch, des insignes de préfet flambant neufs, des médailles et autres ornements, une silhouette se dessinait vaguement. Cette silhouette, droite et élancée, était reconnaissable entre toutes. C’était celle de Naïa Rosenberg, et au moment où elle s’en rendit compte, Tracy se sentit faillir. Pas déjà, c’était trop tôt… Elle n’était pas prête, même si Winslow lui avait donné quelques pistes… Elle n’avait pas de baguette à portée, et son aînée ne ferait qu’une bouchée d’elle. Elle la connaissait suffisamment pour savoir que la discussion n’était pas possible. « Naïa. Je ne m’attendais pas à te voir si tôt. » déclara-t-elle poliment, avant de se retourner. Elle s’efforçait de ne pas le montrer, mais elle avait peur, réellement peur. Peut-être qu’elle ne sortirait pas de cette salle dans le même état qu’elle y était rentrée, et osait à peine imaginer les horreurs que son ancienne amie pourrait lui infliger pour lui faire payer son mensonge. Effectivement, elle s’était trompée : les choses pouvaient en effet être pires, au moins cent fois pires.

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Tracy & NaïaLes choses ont beaucoup changé depuis une semaine. Nous ne sommes plus 3 "inséparables" si je puis m'exprimer ainsi, mais seulement 2, la troisième c'est révélée être une traitresse de la pire espèce. Et dire qu'elle m'était plutôt sympathique cette chère Tracy, à vouloir que je la guide dans la bonne direction. Tu parles, tout ce qu'elle voulait c'était ma protection et faire oublier au maximum ses origines plus que suspectes. J'ignore comment ils ont fait pour passer à côté de ce genre d'information quand même. Je suis réellement déçue de l'incompétence de Blackman et ses sbires. Même pas foutu de vérifier correctement les antécédents de chacun pour bien répartir tout le monde dans la bonne caste. Mais je ne peux que lever mon chapeau à cette chère Bennett qui a su berner à 2 reprises Blackman et qui a vécu ces longs mois à jouer le rôle d'une fille qu'elle n'est pas. J'espère au moins qu'elle a profité de tous les avantages des sang-purs car maintenant, elle a tous les désavantages des gens de son espèce. Plus de douches chaudes, plus de lit douillet, plus de cours, plus d'accès à la culture, plus de promenade au gré de ses envies, plus de soirées entre amies, plus rien. Il ne lui reste que la saleté à nettoyer, l'herbe à couper, la volière a nettoyer, les trophées à astiquer, nos assiettes à nettoyer et j'en passe. Elle va devoir cohabiter avec nos petits camarades Sang-de-bourbes et apprécier pleinement leur odeur de fennec et le peu de nourriture qu'on leur laisse. Elle va vivre dans un immense dortoir crasseux, entassée avec les autres comme des bêtes, à prier pour que demain on vienne les sortir de là. C'est une petite compensation pour ses mensonges, mais ça ne suffira pas à satisfaire la haine profonde que j'éprouve envers sa personne. Et maintenant que j'ai découvert qui elle était vraiment, je me pose beaucoup de questions sur cette chère Narcissa. En théorie son pedigree est bon mais sait-on jamais, il pourrait toujours y avoir des surprises à quelque part. Peut-être n'est-elle pas celle qu'elle prétend être, elle non plus. J'ai toujours été assez différente de mes deux camarades. Elles ont toujours été plus humaines que moi, mais je leur pardonnais facilement parce qu'elles essayaient quand même d'être à la hauteur et elle restait digne d'être à mes côtés. Mais qu'en est-il aujourd'hui ? Tracy est au cachot à jouer les esclaves et Narcissa est en haut, peut-être à se demander quand son tour viendrait ... Sait-on jamais. Ce qui est sûr c'est que de mon côté, je n'ai strictement rien à craindre. Mon arbre généalogique est impeccable, en dehors de cette pestiférée d'Octavia qui s'est rajoutée récemment, je n'ai rien à me reprocher. Tout le monde connait mon aversion pour ma demi-soeur et il serait injuste de leur part de me juger moi pour les actes stupides de mon paternel. Surtout que pas un seul instant j'ai cherché à l'aider, bien au contraire, je n'ai jamais raté une seule occasion de lui rendre la vie impossible, preuve que je la déteste et qu'elle n'est rien pour moi. Je n'éprouve d'affection pour personne, en dehors de mon jumeau et je me remettrais sans trop de mal de la trahison de cette chère Tracy ... même si elle prendra pour son grade tôt ou tard.

Et il s'avère que notre petite "confrontation" va être beaucoup plus tôt que je ne l'aurais cru. Autant être honnête, je ne l'ai pas cherché dans tout le château afin de lui mettre la main dessus. Je savais que tôt ou tard, je lui tomberais dessus et je comptais sur le hasard pour ça même. Plus j'attendrais et mieux ce serait. La voir sans force, aminci, sale, plus qu'un pâle reflet d'elle-même, ça me ferais déjà atrocement plaisir. Bien entendu, j'en entends déjà certains prétendre que ce ne serait pas équitable, mais qui à parler de faire ça à armes égales ? Qui a prétendu que j'étais le genre de personne à être fiable et équitable ? Plus j'avais de chance de lui mettre la misère et mieux cela vaudrait. Rien à foutre de savoir si le combat aura été fait à la loyal ou non, elle ne mérite de toute façon pas cet honneur. Bref, tout ça pour dire que je n'ai pas prévu de la rencontrer aujourd'hui mais le hasard a malgré tout portait mes pas jusqu'à elle. J'ai failli ne pas la remarquer. Autant être honnête, ils se ressemblent tous les sang-de-bourbes : crasseux, misérables et odorant. Alors quand j'ai vu une forme approximative dans la salle des trophées, je n'ai pas vraiment cherché à comprendre et je suis passée sans plus d'intérêt que ça. Mais je ne sais pas, un je-ne-sais-quoi m'a fais tilter. Mon instinct, le hasard ou autre, je ne saurais le dire, mais cette silhouette, je la connaissais. Alors je fis demi-tour, pour vérifier si mes doutes étaient fondés. Vous allez me dire, je connais forcément cette silhouette, puisque quoi qu'il arrive, c'est celle d'un de mes camarades. Mais soyons honnête, même si je suis dans la même école qu'eux, très peu on attirait réellement mon attention et si je reviens sur mes pas c'est que cette silhouette n'est pas celle de n'importe qui. Je me retrouve donc dans l'encadrement de la porte, à observer la fille qui se trouve devant moi. « Naïa. Je ne m’attendais pas à te voir si tôt. » J'avais visiblement raison, je connaissais cette fille, ce n'était nulle autre que Tracy. Un sourire s'affiche sur mon visage, froid et condescendant, elle ne mérite pas mieux. « Mais qui vois-je ?! Cette chère Tracy Bennett ... enfin si c'est bien ton nom, bien entendu, tu as aussi peut-être menti sur ça, sait-on jamais ... » Mon sourire est toujours là, je fais un pas en avant pour rentrer dans la pièce. Elle a pris cher cette petite Tracy. Pas coiffée, pas maquillée, des cernes violettes sous les yeux, le teint pâle ... elle était affreuse à voir. « En tout cas laisse moi te dire que ton petit séjour dans les cachots t'as fais le plus grand bien, tu es RA-VI-SSANTE !! » Me moquais-je gentiment. Ce n'était que le début des hostilité, je m'échauffais si je puis dire. La suite serait encore moins agréable pour elle mais qui se souciait de ce qu'elle pouvait penser ou ressentir ? Ce n'était qu'une vulgaire esclave, on ne cherche pas à savoir comment ils vont, leur seul but dans la vie c'est de nous servir et de bien fermer leur gueule...
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ais qui vois-je ?! Cette chère Tracy Bennett ... enfin si c'est bien ton nom, bien entendu, tu as aussi peut-être menti sur ça, sait-on jamais ... »

Bien évidemment : Tracy avait passé des années en compagnie de Naïa et Narcissa, bien suffisamment pour savoir que si la seconde choisirait le mépris et l’ignorance, la première choisirait la confrontation directe et offensive. Elle ne s’était pas trompée. Et un sentiment de froideur s’empara de son être en réalisant dans quelle situation elle se trouvait : sans baguette, presque sans notion de sortilèges informulés, et ayant pour seules armes un chiffon et un seau d’eau si elle devait se défendre. Pour l’heure, elle espérait encore que les seules attaques de la Serdaigle demeurerait d’ordre verbal… Mais elle se souvenait avec horreur des propos tenus par cette dernière lors de chaque punition : elle adorait les entendre hurler, chacune de leurs supplications était un doux son à ses oreilles… Ce serait merveilleux que les nés-moldus leur servent de cibles mouvantes pour des exercices… Non, la réponse se faisait d’elle-même, elle ne pourrait pas sortir de cette fichue salle en ayant simplement reçu quelques insultes que la Bleue & Bronze aurait trouvées adéquates. Il paraissait évident qu’elle trouverait que la punition qui lui avait été donnée n’était pas suffisante, qu’elle n’avait pas assez souffert en se retrouvant épargnée durant quelques mois, et qu’elle avait profité de bien trop de privilèges pour la sale sang de bourbe qu’elle était. Et Tracy le comprenait en arborant l’expression froide et ironique de son ancienne amie : elle allait faire justice elle-même, en lui offrant la sanction qu’elle jugerait légitime. Et une chose était sûre, elle pouvait commencer à craindre pour sa santé physique… Ses battements de coeur s’accélérèrent : Dan lui avait dit de faire face, et de ne pas chercher à la fuir. Il avait raison, confronter Snow était probablement la meilleure chose à faire, mais en ce qui concernait Naïa Rosenberg, les choses étaient tout de même différentes… En attendant, elle ignorait ce qu’elle devrait répondre à cette provocation, sachant qu’elle ne servirait que de tremplin à la suite qui s’annonçait plus violente encore.

« En tout cas laisse moi te dire que ton petit séjour dans les cachots t'as fais le plus grand bien, tu es RA-VI-SSANTE !! »

Elle serra les dents sans pour autant réagir. Elle avait reposé son chiffon sur le seau à ses pieds, et se tenait impassible devant Naïa, dont les intentions se faisaient de plus en plus claires. L’ironie était certes désagréable, mais au fond, elle ne l’avait pas volé : elle avait mérité ce qui lui arrivait, et savait qu’elle était encore loin de l’avoir payé. Son corps commençait à fatiguer alors que ça ne faisait que quelques jours, mais elle n’était certainement pas encore au bout du compte : ce n’étaient pas quelques jours d’isolement et une ou deux séances de vaisselles qui allaient suffire à la rendre aussi famélique que les autres, mais la différence était toutefois paisible. Elle qui avait toujours veillé sur son apparence devait affronter une image d’elle épuisée, affamée, usée, souillée. En face d’elle, Naïa la battait à plate couture sur ce plan : elle était toujours aussi droite, charismatique, un peu effrayante toutefois… Si elle comprenait bien en tout cas, cette épreuve qui s’annonçait indigeste allait commencer par une séance d’humiliation du cru de la Bleue & Bronze. Tracy baissa les yeux un instant avant de relever le visage : non, elle se devait de faire face. Que pouvait-elle vivre de pire que ce qu’elle vivait actuellement ? Il était temps d’arrêter de fuir, et de se confronter à cette réalité crue qui était désormais la sienne. Plus rien n’avait d’importance, elle se fichait de l’état physique dans lequel elle rentrerait dans son taudis ce soir. La douleur serait sûrement dure à encaisser, peut-être insoutenable, mais s’il fallait en passer par là pour retrouver le cours de sa vie paisible et déplorable, alors qu’il en soit ainsi. « On fait ce qu’on peut, mais au moins c’est une bonne technique pour affiner la silhouette. » répondit-elle sans tonalité. Le couvert de l’humour sonnait clairement faux et n’était là que pour retarder l’échéance, elle n’était pas assez naïve pour penser que Naïa lui donnerait une bonne tape dans le dos en enchaînant sur une autre plaisanterie et retourner à ses activités : ce n’était que l’introduction avant que le réel châtiment ne s’abatte. Il était insupportable de demeurer dans l'ignorance en redoutant ce qui surviendrait... Narcissa avait au moins été claire dans sa lettre pour lui dire qu'elle la considérait désormais comme une moins que rien, et qu'elle ne se donnerait pas la peine de lui faire regretter ses actes elle-même, préférant céder ce plaisir aux mangemorts. La jumelle Rosenberg elle, était plus cruelle : elle ne voulait pas seulement se venger, elle voulait aussi des images, des cris, de la douleur, des supplications, des gémissements... « Si tu me disais plutôt ce qui me vaut ce plaisir ? Tu n’es sans doute pas là pour m’aider à astiquer ces trophées, je me trompe ? » lança-t-elle d’une voix doucereuse, dépourvue de provocation. Ce jeu de chat et de souris allait rapidement devenir insupportable si elles n’en venaient pas rapidement au fait. Ses blessures auraient au moins le temps de cicatriser, de cette manière…

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Tracy & Naïa
Je n'avais pas choisi de la retrouver ici pour une petite séance de « et si je te torturais un peu ». Ca aurait pu, vous allez me dire, mais ce n'était pas le cas. Après, soyons honnête, je ne rate jamais une occasion de m'amuser un peu, il faut bien dire ce qui était, on s'ennuie ferme dans cette école. Mais j'aurais préféré que cela se fasse dans quelques jours, quand elle serait vraiment au bout du rouleau. Parce que oui, autant ne pas se voiler la face, cette chère Tracy est faible, il ne lui faudra pas bien longtemps avant de jeter l'éponge, pleurer toutes les larmes de son corps et hurler à l'injustice. Pauvre petite chose fragile … Il suffit de la voir pour en avoir la preuve. Même pas une semaine au milieu de ses congénères et on a l'impression que cela fait 3 mois qu'on l'affame. Imaginez si elle avait été attrapé en même temps que les autres … elle serait certainement morte à l'heure qu'il est. Mais il faut bien dire ce qui est, elle joue merveilleusement bien le rôle de la pauvre petite victime de l'histoire. Parce que oui, Mademoiselle est une victime, rien de plus. Elle a menti à tout le monde durant des années, elle s'est fait passer pour quelqu'un qu'elle n'est pas, elle m'a menti, jouant à la parfaite petite pro sang-pure, juste pour vivre à l'ombre de ma protection. Mais le voile est tombée petite princesse, il va falloir en payer les conséquences et là, il n'y aura pas de gentille Naïa pour venir te porter secours, bien au contraire. Creuse ton trou ma chérie, tu vas bien rejoindre tes ancêtres.

« On fait ce qu’on peut, mais au moins c’est une bonne technique pour affiner la silhouette » Cette chère Tracy venait de poser son chiffon sur son seau et me faisait face. Elle restait assez impassible face à mes remarques, mais que pouvait-elle bien faire d'autres ? Elle me connaissait suffisamment pour savoir que me provoquer ne servirait qu'à alimenter ma haine et qu'elle aurait deux fois plus mal au final. Elle pouvait pleurer mais en dehors de me sortir par les yeux et me donner envie de lui donner de vraies raisons pour chouiner, elle ne gagnera rien du tout. Non, impassibilité et le calme étaient ses meilleures armes et j'étais satisfaite qu'elle en use à bon escient. Elle baissa les yeux quelques instants, avant de les remonter vers moi, comme si elle avait réfléchit à la situation qui se présentait à elle et qu'elle avait pris sa décision. A moins qu'elle ait juste eu besoin de quelques secondes pour reprendre contenance ou chercher un courage quasi inexistant en elle pour me faire face. Quoi que cela puisse être, je fixais mon regard azuré sur elle, sans la lâcher une seule seconde. J'avais le pouvoir sur elle et je comptais bien le faire savoir tout du long de notre entretien. « Oui, c'est une bonne technique à ce que je vois … ça te fais un bien fou, tu avais eu tendance à forcir un peu ces derniers temps. On n'osait pas te le dire avec Narcissa, ne voulant pas te blesser mais il fallait que tu te reprennes un peu en main … Ce coup du sort est donc une aubaine ! » Lui dis-je en gardant le sourire. C'était bas, très bas même et pas forcément fondé, mais est-ce vraiment important de dire des choses vraies ? On s'en fout de savoir si elle était très bien avant, là n'est pas la question. Le tout était surtout de la toucher dans son estime, de frapper là où ça fait mal. Et pour une fille si coquette et si inquiète pour son image, prétendre qu'elle ressemblait à une baleine n'était jamais agréable à entendre. « Par contre tu feras un peu attention à ton apparence, ce n'est pas le tout de retrouver sa ligne, il faut aussi garder un peu de dignité. Ce n'est pas parce que tu viens de chuter dans la hiérarchie qu'il faut te laisser autant aller, cela offre un triste spectacle que je ne saurais souffrir ! » Et quand on frappe au bon endroit, il ne faut pas hésiter à frapper plusieurs fois de suite, pour être sûr de bien blesser son adversaire. Ca serait triste de la laisser croire qu'elle allait s'en sortir sans dommage. Et c'était tellement amusant de lui rappeler qu'elle avait une mine affreuse et qu'elle faisait de la peine à voir. Enfin de la peine, elle me dégoûtait plus qu'autre chose, mais je suis sûre que des êtres inférieurs ne saurait voir en elle qu'une pauvre petite victime de ces méchants mangemorts. Alors que dans l'histoire, les victimes, c'était bien eu, dupé par une vile menteuse.

« Si tu me disais plutôt ce qui me vaut ce plaisir ? Tu n’es sans doute pas là pour m’aider à astiquer ces trophées, je me trompe ? » L'aider à astiquer des trophées ? Quelle drôle d'idée que celle-ci. Elle ne veut pas non plus que je lui apporte à manger, une bonne couverture bien chaude, de quoi faire sa toilette et mon soutien tant qu'elle y était ? Elle m'a pris pour quoi ? Le secours populaire sorcier ? Non, je ne suis définitivement pas là pour quoi que ce soit positif pour elle, mais elle le savait déjà. J'ose croire qu'elle n'a pas été envoyé chez les Serdaigle juste parce qu'elle savait lire et écrire et qu'elle a appris suffisamment de choses à mes côtés pour savoir qu'aider mon prochain ne faisait pas partie de mes qualités. Je fais un pas de plus en avant, puis un suivant, errant l'air de rien dans cette salle des trophées, comme si c'était la première fois que je m'y rendais. J'y suis déjà venue, pour retrouver un ou deux de mes camarades, le temps de quelques baisers, tout au plus. Je n'ai jamais vraiment eu l'occasion, ni même l'envie d'ailleurs de m'attarder plus que nécessaire sur la gloire passée de cette bonne vieille école. Qu'est-ce que j'en ai à faire que machin a été élu le plus jeune attrapeur de l'école ou que bidule a gagné tel prix ? Non, je suis bien trop égoïste pour cela, les autres n'ont aucun intérêt à mes yeux. « Tu es dans le vrai, je ne suis absolument pas là pour t'aider, je pense que tu es une grande fille et que tu sauras te servir de tes dix doigts pour réaliser les tâches que l'on-t-a confié. Tu m'excuseras aussi de ne t'avoir rien apporté à manger, je n'avais pas réellement prévu de te tomber dessus aujourd'hui et même si ça aurait été le cas, je pense à ta ligne avant tout !! » Dis-je toujours en gardant mon sourire. Je m'approchais d'une étagère et observais sans vraiment les voir les trophées devant moi « Non en fait je passais par hasard devant la salle et j'ai reconnu ta silhouette, j'ai eu envie de m'arrêter pour te saluer. Tu es partie si vite que je n'ai pas eu le temps de te dire au revoir … ça m'a presque brisé le cœur ... » Comme si j'en avais un. Sortant lentement ma baguette, je la pointais d'abord vers la porte pour la verrouillée « Collaporta... Tu me permettras de m'entrainer un peu, j'ai l'impression d'être un peu rouillée niveau sortilège ... mais à qui la faute, quand on emploi un sang de bourbe comme professeur de sortilèges, il ne faut pas s'attendre à des miracles. » puis vers les trophées ...

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Sortilège :
Locomotor barda :

1 - 3 - 4 - 5 - 6 >> Le sortilège réussit et Naïa déplace les trophées qui se trouvent devant elle en les envoyant sur Tracy
2 >> Le sortilège échoue, c'est ça d'employer un moins que rien, pas foutu d'enseigner correctement les sortilèges.

Le membre 'Naïa Rosenberg' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 6

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ui, c'est une bonne technique à ce que je vois … ça te fais un bien fou, tu avais eu tendance à forcir un peu ces derniers temps. On n'osait pas te le dire avec Narcissa, ne voulant pas te blesser mais il fallait que tu te reprennes un peu en main … Ce coup du sort est donc une aubaine ! » Pour le coup, c’était purement méchant, mais elle opta pour ne pas relever : elle aurait tout à perdre à le faire… L’évocation de Narcissa lui fut un peu douloureuse, puisqu’elle évoquait l’image d’un trio encore uni, qui ne le serait plus jamais. Sa situation impliquait qu’en plus de se retrouver isolée, elle doive pâtir de certaines remarques désagréables. Très bien, elle les accepterait, elle n’avait de toute manière ni l’audace ni le courage de leur faire face ou de leur tenir tête. Elle serait forcément perdante dans tous les cas… Elle jeta un regard à son enveloppe corporelle, notamment au niveau de ses hanches, se demandant si elle avait pu être à ce point repoussante pour que ses anciennes amies puissent le remarquer, et opter pour ne pas le lui dire. « Par contre tu feras un peu attention à ton apparence, ce n'est pas le tout de retrouver sa ligne, il faut aussi garder un peu de dignité. Ce n'est pas parce que tu viens de chuter dans la hiérarchie qu'il faut te laisser autant aller, cela offre un triste spectacle que je ne saurais souffrir ! » Elle aurait voulu être suffisamment impassible et capable d’avaler n’importe quoi sans faillir, mais elle ne pouvait prétendre que ce qu’elle entendait la laissait complètement de marbre. Elle avait toujours eu beaucoup de mal avec sa propre apparence et considération de son compte, et le fait d’être ainsi enfoncée par celle qui se positionnait désormais comme une féroce ennemie la rendait plus vulnérable encore. C’était peut-être une simple question d’égo, mais cela faisait partie des désagréments auxquels elle serait confrontée, elle en était bien consciente… Mais se faire à l’idée qu’elle devenait une moins que rien ne lui était pas forcément agréable en retour. La chute était douloureuse, plus qu’elle ne l’aurait cru tant qu’elle pouvait encore garder le secret. Elle ne put notamment empêcher une comparaison, avec celle qui lui faisait face, qu’elle avait toujours ardemment admirée : quatre ans s’était écoulés, au cours desquels elle avait eu vocation de vouloir ressembler à Naïa Rosenberg. C’était là une perte de temps, elle lui rappelait ainsi qu’elle n’y parviendrait jamais… « Je prendrais mes précautions. Merci. » répondit-elle simplement, une once de crainte légèrement perceptible dans la voix.

« Tu es dans le vrai, je ne suis absolument pas là pour t'aider, je pense que tu es une grande fille et que tu sauras te servir de tes dix doigts pour réaliser les tâches que l'on-t-a confié. Tu m'excuseras aussi de ne t'avoir rien apporté à manger, je n'avais pas réellement prévu de te tomber dessus aujourd'hui et même si ça aurait été le cas, je pense à ta ligne avant tout !! » Elle avait visé juste, à part se moquer d’elle, son ancienne amie n’était certainement pas venue compatir. Tant mieux, elle ne lui demandait pas, et le ton ironique de ses propos était plus rabaissant qu’autre chose. Pour le coup, elle aurait bien voulu d’un professeur dans les couloirs susceptible d’intervenir si les choses tournaient mal… Et elle ne doutait pas que ce serait le cas. Elle connaissait Naïa sur le bout des doigts pour avoir passé autant de temps avec elle, et savait que le moment où les petites piques venimeuses la lasseraient : l’action prendrait alors place sur les mots. « C’est une délicate attention. » répondit-elle alors calmement, en jetant un oeil aux vitrines, espérant sans espoir y trouver un objet qui lui permettrait de se défendre au cas où. C’était peine perdue, sans magie elle ne tiendrait pas bien longtemps… Peut-être que le moment d’écouter Dan et de faire face était venu. Elle se retenait déjà de reculer...

« Non en fait je passais par hasard devant la salle et j'ai reconnu ta silhouette, j'ai eu envie de m'arrêter pour te saluer. Tu es partie si vite que je n'ai pas eu le temps de te dire au revoir … ça m'a presque brisé le cœur ... » Ses impressions n’étaient pas fausses : le cauchemar était bel et bien en train de commencer. Ses yeux balayèrent la pièce jusqu’au couloir qui se dessinait dans l’embrasure de la porte. Non, elle ne pourrait visiblement compter sur personne… Quelque chose dans l’expression de son interlocutrice était franchement inquiétant, et elle savait malheureusement que ce n’était pas le résultat d’un jeu d’acteur. Elle aurait pu se contenter de l’effrayer, de la menacer un peu, histoire que son bon souvenir lui reste ancré en tête quelques temps pendant ses corvées à venir dans les cachots, mais ce ne serait pas suffisant. Après tout, la faute était grande : elle avait osé lui mentir effrontément, prétendant la pureté de son sang en la regardant droit dans les yeux, et jouer la comédie impunément. Elle n’avait pas pris en compte le fait qu’elle devrait assumer tout ça un jour… Bien sûr qu’elle n’avait pas eu l’occasion de leur dire au revoir, et heureusement : qu’aurait-elle pu rajouter ? Qu’elle était contente d’avoir suffisamment profité de la situation et d’être devenue leur amie même si cela impliquait qu’elle ait à leur mentir pour y arriver ? Mieux valait ne pas relever… Aux yeux de Naïa et Narcissa, elle était désormais une traîtresse doublée d’une sang-de-bourbe, soit probablement la pire créature qu’elles pourraient avoir à côtoyer. En effet, elle préférait largement l’option de quitter la navire sans demander son reste, c’était peut-être lâche, mais c’était celle du moindre mal.

« Collaporta... Tu me permettras de m'entrainer un peu, j'ai l'impression d'être un peu rouillée niveau sortilège ... mais à qui la faute, quand on emploi un sang de bourbe comme professeur de sortilèges, il ne faut pas s'attendre à des miracles. » L’usage du sortilège la surprit autant qu’il l’effraya, lui offrant au passage quelques sueurs froides. Elle n’en attendait pas moins de la part de l’une des élèves les plus impitoyables de l’école, mais la suite des évènements lui paraissait de plus en plus claire. Sa résistance physique avait vraiment ses limites, et elle aurait tôt fait de les dépasser, sans qu’elle ne puisse se défendre. Pour le coup, elle retirait tout ce qu’elle avait bien pu penser : peu importait qu’elle ait pu mériter ou non ce qui lui arrivait, elle n’était pas capable d’en affronter les retombées. Ça la rendait peut-être poltronne et lâche, mais c’était bien là le cadet de ses soucis. Comme Naïa avait pris le soin de le préciser, elle n’avait plus grande dignité, alors réduire son honneur encore davantage ne la dérangerait pas tant si cela pouvait lui épargner ce qui suivrait. Elle eut simplement le temps d’apercevoir la Serdaigle lever la baguette, et la rediriger vers les vitrines, avant d’avoir un mouvement de recul. L’heure était probablement venue pour elle de tirer sa révérence… Le choc des coupes envoyées à pleine vitesse fut plus violent qu’elle ne se l’était imaginée. L’une rencontra sa tempe, provoquant ainsi son déséquilibre, si bien qu’elle fut contrainte de s’appuyer à l’une des vitrines, laissant glisser ses doigts sur celle qu’elle venait de nettoyer. L’autre heurta son tibia, lui arrachant un gémissement qu’elle aurait voulu étouffer. Elle n’espérait plus qu’une chose : que le calvaire s’arrête, peu importait s’il venait à peine de commencer. Elle n’avait ni le courage ni la volonté d’affronter ce genre de traitements : les corvées et les humiliations quotidiennes étaient prévues, pas le reste…Elle ne vit pas la dernière qui lui arriva directement au niveau de la cage thoracique, lui provoquant un haut-le-coeur. « Je… j’ai compris la leçon. Je suis déjà au plus bas. » laissa-t-elle échapper péniblement tandis qu’elle se redressait. Elle passa un doigt sur son front pour faire état de la coupure : un peu de sang s’en écoulait, mais elle était encore légère. Et si elle l’était, c’était parce que son bourreau avait voulu qu’elle le soit, sinon elle aurait frappé plus fort. Le calvaire n’était donc pas terminé, et quelque chose lui disait qu’il était encore loin de l’être. « Dis moi ce que je dois faire pour que ça s’arrête. » poursuivit-elle en peinant à soutenir son regard. Elle n’était plus à une question de morale près, même si elle doutait fortement que son assaillante s’en tiendrait là. Elle n’avait pas été suffisamment punie, sans doute.

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Tracy & Naïa
« Je prendrais mes précautions. Merci. » Je suis froide, glaciale même avec elle. Je frappe là où ça fait mal, je la connais suffisamment pour savoir ce qui pourrait la blesser ou non. Au final, je fais ça par pur plaisir, parce que je sais qu'elle a attendu ma venue. Peut-être qu'elle ne se l'ait pas avoué, peut-être que c'est inconscient, mais elle savait que je viendrai et moi, en grande amie, je ne voudrai pas la décevoir. Et puis elle n'a peut-être pas totalement tort, j'ai toutes les raisons du monde d'avoir envie de me venger. Elle s'est moquée de moi. Volontairement ou non, elle m'a menti pour se protéger, pour ses propres intérêts. Il est vrai que niveau honnêteté, je n'ai pas de leçon à donner, mais ... si, pourtant je vais quand même lui en donner une. Parce que même si je mens à tout le monde, que je ne suis qu'apparat parce que je n'ai aucune envie d'être celle que je suis vraiment en leur présence, je n'apprécie pas qu'on m'imite. J'aime l'idée que je leur mens, en leur faisant croire qu'elles étaient mes amies. J'aime l'idée qu'elles m'appréciaient, d'une façon ou d'une autre. Visiblement j'avais tort, nous formons un beau trio de menteuses. Si Tracy & moi n'avons pas été honnêtes, alors qu'en est-il de Narcissa ? J'aime à croire que peut-être il y a encore de l'espoir pour elle, mais je commence à en douter sérieusement. J'ignore ce qu'il se passe dans sa tête, mais je serai bien curieuse de le découvrir. Pourtant elle ne m'a pas donné de raison de douter d'elle, elle agit comme d'habitude et rien dans sa lignée ne tend à prouver qu'elle a menti sur ses origines. Mais peut-être n'est-elle pas une pro sang-pure ... Mais alors pourquoi faire tout ça ? Pourquoi se mettre à dos ses amis ? Non, ça ne tient pas la route ou alors il faudra m'expliquer ce que ça lui a apporté, parce que moi, je ne vois pas. Je garde le sourire avec Tracy, je n'ai aucune raison de ne pas le faire. Sourire, même sans aucune sincérité, je sais le faire. Je peux offrir mon plus beau sourire aux autres sans en éprouver la moindre envie. Je suis douée pour incarner un rôle, pour faire semblant de ressentir des choses, choses qui me sont pourtant totalement inconnues. Je connais la théorie, les mettre en pratique ne relève que du bon sens, rien de plus. Ca fonctionne jusqu'à présent et c'est tout ce qui compte. « C'est bien. L'abattement et le côté victime, ça ne te va pas au teint. Et puis faire pitié, ça va bien 5 minutes, mais tout le monde finit par se lasser, alors autant changer de cap tout de suite, tu vaux mieux que ça à ce que je sache ! » Ou pas. Mais est-ce vraiment important ? Mes conseils n'en sont pas vraiment de toute façon. Je ne suis que là pour l'humilier, encore et toujours. C'est un de mes passe-temps favoris. Quand ce sont des gens que je ne connais que de vu, c'est déjà très drôle, mais alors quand c'est une ancienne "amie", c'est encore plus jouissif. Je sais où frapper pour que ça fasse mal. Je connais ses défauts et ses qualités. Je sais ce qu'elle aime et déteste. En tout cas tout ce qu'elle a bien voulu me dire. Maintenant est-ce que tout était vrai ? Là, je ne saurai le dire ...

« C’est une délicate attention. » Je ne connais pas trop les pratiques d'usages pour ce genre de situation mais je suppose que les gens qui se soucis vraiment de leurs amis viennent en grand renfort de nourriture et d'objets en tout genre pour rendre la vie plus facile à leurs amis. Ils ont des paroles réconfortantes, promettent que tout va bien se passer, que tout le monde va s'en sortir, maudissent Blackman et ses sbires et jurent qu'un jour, ils obtiendront leur vengeance. Mais pas moi. Moi je me délecte du spectacle. Je ne lui offre aucun répit, je m'acharne, encore et toujours, pour la blesser le plus possible. Je m'amuse de cette situation, je n'éprouve rien de particulier, ce n'est qu'un divertissement comme un autre, on s'ennuie tellement dans ce château. Je trouve les mangemorts si gentils avec les nés moldus et les rebelles à deux noises. Je les aurai chassé depuis longtemps dans la forêt interdite. Soit je les tue, soit ils meurent de faim ou dévorés par les animaux qui vivent dans la forêt. Ca, ce serait drôle, divertissant et mérité. Alors certes, vous allez me dire, il y aurait beaucoup moins de monde dans cette école, mais est-ce vraiment un problème ? Franchement les nés moldus puent et sont dégueulasses à regarder, s'ils meurent, ça nous épargnera au moins les nausées et les cauchemars. Et puis il y a des elfes ici, ils faisaient très bien leur boulot avant, ils peuvent reprendre leurs tâches. Quant aux rebelles.... S'ils ne veulent pas se plier à la nouvelle politique, c'est bien leur problème, pas le notre. Ca rentrera peut-être dans certaines caboches qu'ils n'ont aucune chance, qu'il faut qu'ils rendent les armes et qu'ils arrêtent de lutter en vain. Vous qui entrez, laissez toute espérance ... Dante avait tout compris avec les portes de l'Enfer ... « Oui je sais. J'ai un grand coeur. Ca me perdra certainement un jour ... mais bon, que ne ferai-je pas pour mes amies ?! »

« Je… j’ai compris la leçon. Je suis déjà au plus bas. » Une fois que je fus lasse de la discussion, je décidais de m'amuser un peu ... un peu plus en tout cas. C'était bien beau la parlote mais ça ne fait pas avancer les choses. Et puis partir après avoir lâché deux ou trois insultes, ce n'est pas digne de ma personne. Tout le monde sait que je suis sadique et que j'aime à utiliser la violence alors autant ne pas décevoir mon public. Je sais qu'elle attend sa sanction, ne sachant pas à quelle sauce j'allais la manger, mais sachant en tout cas une chose, elle allait souffrir. Alors je ferme la porte et je décide dans un premier temps à m'exercer en sortilège. Je lui lance des trophées dessus. L'un touche sa tempe, un autre son tibia et un autre son thorax. Je n'avais pas perdu la main, je savais toujours aussi bien visé, j'étais assez fière de moi. Ca m'aurais gonflé de ne pas l'avoir atteint alors que je chasse depuis mon enfance et que donc, par conséquent, je sais viser. « Tu crois ? Oh non ma douce, tu es loin d'être au plus bas. Je te le dirai quand tu le seras, ne t'inquiètes pas pour ça. Là, ça ne fait que commencer sweet girl ! » J'arrête de lui lancer des objets au visage, mais on sait toutes les deux que ma punition est loin d'être terminée, bien loin même. « Dis moi ce que je dois faire pour que ça s’arrête. » Ce qu'elle doit faire ? Parce qu'elle pense que sous prétexte qu'elle m'aura supplié ou autre, elle verra son calvaire s'arrêter ? Elle m'a pris pour qui ? Une âme charitable ? La bonne blague. Je pointe de nouveau ma baguette sur elle. « EVERTE STATUM » Tracy tombe au sol quand le sort l'atteint. « EXPEDIMENTA » Tracy se retrouve pendue par les pieds, en l'air et je m'approche d'elle en souriant « Supplie moi ... »

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Sortilège :
EXPEDIMENTA :

1 - 3 - 4 - 5 - 6 >> Le sortilège réussit et Tracy se retrouve pendue par les pieds en l'air
2 >> Le sortilège échoue.

Le membre 'Naïa Rosenberg' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 6

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Naïa & Tracy
Let me live

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« C'est bien. L'abattement et le côté victime, ça ne te va pas au teint. Et puis faire pitié, ça va bien 5 minutes, mais tout le monde finit par se lasser, alors autant changer de cap tout de suite, tu vaux mieux que ça à ce que je sache ! » L’ironie de ses propos n’était que trop perceptible, et Tracy dut serrer les dents pour se résoudre à les accepter. Elle n’avait pas le choix de toute manière, si elle voulait minimiser les problèmes, il faudrait être d’accord avec tout ce que la Serdaigle lui disait. C’était elle qui tenait la baguette, elle qui l’avait enfermée dans la pièce, elle qui tirait les ficelles. En dehors de subir, ses options à elle étaient plutôt limitées. Elle connaissait Naïa depuis bien longtemps, et en effet, c’était beaucoup plus drôle lorsque ce n’était pas elle qui était la cible de ses paroles incisives. Mais les rôles avaient changé, et elle allait devoir se faire au sien beaucoup plus vite… Narcissa la laisserait probablement tranquille, se contentant de lui adresser quelques piques désagréables lorsqu’elle serait contrainte de passer la serpillère après elle, mais ce ne serait pas le cas de l’autre Serdaigle qui ne s’en tiendrait sûrement pas là. « T’as bien raison, pour le côté victime. C’est pas spécialement drôle à jouer. » répondit-elle sereinement, mais fermement. Ce n’était pas si compliqué au final… Pas agréable pour autant, mais s’il lui suffisait d’acquiescer sans insister, elle savait faire. « Oui je sais. J'ai un grand coeur. Ca me perdra certainement un jour ... mais bon, que ne ferai-je pas pour mes amies ?! » Allez, encore une… C’était comme un pansement très difficile à arracher, il ne fallait pas faillir, juste le faire très rapidement pour en être débarrassé au plus vite. Si seulement la porte n’était pas fermée, elle aurait pu tenter d’attirer l’attention de quelqu’un, ou retarder la confrontation inévitable au cours de laquelle elle ne pourrait faire face très longtemps… « J’ai pu m’en rendre compte oui… » Toujours sur la défensive, mais elle ne pouvait guère faire autrement. Elle n’avait pas la moindre envie de s’aventurer sur les terrains sensibles sur laquelle son interlocutrice l’entraînait volontairement.

« Tu crois ? Oh non ma douce, tu es loin d'être au plus bas. Je te le dirai quand tu le seras, ne t'inquiètes pas pour ça. Là, ça ne fait que commencer sweet girl ! » Le sortilège la frappa de plein fouet. A peine eut-elle le temps d’esquisser une grimace de douleur, en partie due au choc de ses nouvelles blessures contre le dallage froid de la pièce, qu’un nouveau la projetait en l’air, bouleversant son équilibre. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle fut stupéfaite : il n’y avait désormais plus de gravité pour la relier au sol, et c’était suspendue par les pieds qu’elle faisait désormais face à son ancienne amie. Cette dernière devait par ailleurs bien rire de cette situation qu’elle avait elle-même provoquée… S’agitant un peu, dans l’espoir de parvenir à se décrocher de ces liens invisibles qui la maintenaient en l’air, Tracy s’efforça de prendre son calme : ça ne servait à rien de perdre ses moyens maintenant, même si Naïa avait entre ses mains tous les pouvoirs pour en finir avec elle. Sa circulation sanguine manifestait ses difficultés par les rougeurs de son visage, tandis qu’un fourmillement parcourait ses jambes. En plus d’être humiliant, c’était relativement désagréable, et celle qui lui faisait face le savait très bien. C’était le prix à payer, lorsqu’on agissait pour lui déplaire… Après tout, se retrouver en isolement pendant deux ou trois jours n’était certainement pas une punition suffisamment adaptée pour cette dernière, qui devait espérer quelque chose de plus violent. Elle le savait pour l’avoir bien observée pendant ces années au cours desquelles elles se côtoyaient régulièrement. Toujours à trépigner pendant les punitions publiques, toujours à insister sur le sort des sangs de bourbes qui selon elle n’était pas à la hauteur… ils auraient pu servir de cibles mouvantes pour des entraînements, après tout c’était bien à ça que servait une école non ?… Tous ces mots lui revenaient brusquement en mémoire tandis qu’elle se retrouvait à la merci de Naïa Rosenberg, qui s’était sûrement mis en tête de lui faire passer le plus mauvais quart d’heure de sa vie. « Supplie moi ... » avait déclaré cette dernière en s’approchant subtilement. Ses yeux s’arrondirent en entendant ces mots.

C’était ce qu’elle voulait… ? Seulement ça… ? Aucun problème alors, Tracy était prête à ramper devant elle, s’excuser de tout et n’importe quoi, la supplier de l’épargner en lui promettant monts et merveilles, si cela lui permettait de redescendre et de fuir, loin de cette salle, de ce couloir, et surtout de cette fille… même la compagnie des mangemorts lui paraissait plus douce. Quelle importance si son semblant de dignité restante en prenait un coup… ? En l’occurrence, ça lui était bien égal, les questions d’honneur désormais, elle passait déjà ses journées à passer la serpillère dans les couloirs sous le regard méprisant de ceux qu’elle avait autrefois méprisés. Mais alors qu’elle ouvrait la bouche, ses paroles se retrouvèrent soudainement bloquées dans sa gorge, refusant de sortir. Si elle lui donnait immédiatement ce qu’elle voulait d’elle, alors elle recommencerait, plus rapidement encore sûrement même. Si elle montrait qu’elle était capable d’obtempérer au moindre de ses caprices simplement parce qu’elle espérait pouvoir s’en sortir sans trop de dommages, elle la retrouverait pour exiger d’elle toujours plus, ce serait sans fin… Fixant le sol quelques mètres au dessous d’elle avec appréhension, Tracy se rendit compte que son coeur s’était mis à battre plus vite, plus fort. « Non. » D’où sortait-il celui-là… ?! Elle ignorait quelle force insolente lui avait permis un tel écart. Et elle allait sûrement bien vite le regretter, à croire qu’elle se rendait à peine compte de la personne qui se trouvait en face d’elle. Elle demeura ensuite immobile, attendant la sanction qui suivrait, et qui ne serait probablement pas des plus supportables.

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Tracy & Naïa
« T’as bien raison, pour le côté victime. C’est pas spécialement drôle à jouer. » J'ai toujours raison, même quand j'ai tort ... surtout quand j'ai tort. Mais là j'ai raison. La voir jouer le rôle de la pauvre petite victime, c'était devenue lassant. C'était drôle les quelques minutes qui avaient suivi sa capture et puis maintenant c'était redondant. Pauvre petite chose fragile, tu t'étais fait prendre à ton propre jeu. Tu avais joué un rôle qui ne t'était pas destiné et tu espérais maintenant qu'on aurait pitié de toi. Mais pourquoi ? Tu avais joué les garces sans coeur et tu y avais pris beaucoup de plaisir. Tu avais joué les sang-purs sans même savoir ce que ça pouvait signifier. Tu avais paradé à mes côtés sans même en avoir le droit. Et maintenant il fallait avoir pitié de toi ? Avoir de la peine pour toi ? Tu as menti à tout le monde, tu as prétendu être une personne que tu n'étais pas, je n'ai que du mépris pour toi. J'espère que nos petits camarades pouilleux ont su te faire bon accueil, parce que c'est ce que tu mérites. Tu ne mérites que du mépris, de la colère, du dégoût. Tu mérites qu'on te crache au visage, qu'on te roue de coups et qu'on te laisse de côté une fois chose faite. Tu ne mérites pas notre pitié, juste notre mépris. Tu as voulu joué, tu as perdu, assumes maintenant ma grande. « Et ce n'est pas spécialement intéressant à voir. Surtout que dans l'histoire, t'es bien loin d'être une victime. » Je la fixe froidement. Je me moque de savoir si elle va dire oui ou amen à tout ce que je vais lui dire, son avis ne compte pas. C'est un peu comme si je faisais un monologue, elle ne fait que les bruits de la foule au loin, rien de plus. Elle pourrait me dire "oui" "non" ou "merde" que ça reviendrait au même, la finalité de cette entrevue serait toujours la même. Elle va avoir mal et moi je vais passer un bon moment. Point. « J’ai pu m’en rendre compte oui… » Je me contente de rire de bon coeur à cette bonne blague. Il n'y a rien d'autre à dire de toute façon. Elle ne mérite pas de longs discours sur la traitrise ou sur son geste impardonnable. Elle se doute déjà que je n'aime pas me faire mener en bateau et je n'aime pas qu'on me mente. Elle a tenté sa chance, ça a fonctionné au début, grand bien lui en face, maintenant elle a mal joué ou plutôt son plan a fini par échouer, elle s'est fait griller et maintenant elle en paie les conséquence. Elle va avoir mal, très mal même, mais ce n'est que la monnaie de sa pièce. Ca lui remettra du plomb dans la tête et ça lui rappellera qu'on ne joue pas quand on a pas les armes à disposition, sinon ça finit toujours par faire mal, tôt ou tard.

« Non. » Un simple mot. Rien d'autre. Pas d'explications foireuses. Pas de tentatives vaines d'être brave, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie. Non, juste un mot, un seul. Non. Pour être honnête, ça ne change rien à ma vie, je ne comptais pas obtempérer pour autant. J'ai décidé de la faire souffrir et ce n'est pas une ou deux coupures et quelques bleus qui vont suffirent à me satisfaire. Je compte lui faire mal et je ne fais que commencer. Je trouve ça même très amusant cette tentative de se montrer plus forte qu'elle ne l'est réellement. Parce que je la connais, en tout cas suffisamment pour savoir que c'est une lâche. Si elle a menti sur qui elle était vraiment, ce n'est que par pur lâcheté. Parce qu'elle savait qu'elle ne supporterait pas de vivre comme les sang de bourbes et que pour se protéger, elle a décidé de mentir. Rien de plus. Pas de volonté de les aider là haut ou autre, juste de se protéger égoïstement. Alors je lui offre un sourire, amusé. « Non ?! Tu me plais de plus en plus. Merci de m'offrir une merveilleuse occasion de m'amuser plus longtemps. Tout le plaisir va être pour moi ! » Lui dis-je un sourire sadique sur les lèvres. « Finite incantatem » Tracy s'écroule littéralement au sol. « FLIPENDO » Tracy se prend des coups invisibles. Je m'amuse comme une petite folle. « N'hésites pas à me le dire si tu as trop mal ... »

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« Et ce n'est pas spécialement intéressant à voir. Surtout que dans l'histoire, t'es bien loin d'être une victime. » Le regard fuyant, elle glissa ses mains dans son dos. Ses doigts tremblaient, mais le montrer n’arrangerait pas sa situation. Elle connaissait Naïa, et la pire erreur qu’elle pourrait commettre serait d’apparaître devant elle comme un animal vulnérable, trop fragile pour résister, et qu’elle pourrait abattre quand elle le voudrait. Oh, ça finirait par arriver bien sûr ! Elle n’avait aucun moyen de défense à sa disposition, la Serdaigle pouvait la mettre à terre quand elle le voudrait. Mais si elle rendait la tâche trop facile, voire ennuyeuse, la punition serait plus cruelle. En attendant, peu importait ce qu’elle lui disait, elle devait à tout prix obtempérer, et acquiescer à tout ce qu’elle pourrait dire. Elle voulait l’entendre raconter à quel point elle avait mérité ce qui lui arrivait ? Aucun problème, elle le reconnaitrait volontiers s’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir. « Non, je n’en suis pas une. » reconnut-elle calmement. « Je savais à quoi je m’exposais depuis le début. J'ai joué, et j'ai perdu. » Ce n’était pas tout à fait vrai. Elle avait commencé à jouer à ce jeu lorsque Candice lui en avait donné les règles, sans trop savoir dans quoi elle s’engageait. Elle avait commencé à faire fonctionner les rouages du mensonge sans réellement se rendre compte de leur ampleur grandissante, au point qu’elle ne maîtrisait plus rien de ces histoires qu’elle racontait. La famille pro sang-pur, son manoir où les elfes de maison au service de sa belle-mère circulaient… c’était aussi amusant à raconter qu’à imaginer. Comment avait-elle pu passer à ce point à côté de la réalité ? Elle l’ignorait. Parce que c’était rassurant, sûrement. De ce dire que ce n’était qu’un jeu, et de refuser à ce point de se retrouver confrontée à l’envers du décor. Qu’en mentant, elle ne risquait rien, et qu’en rejoignant cette bande de pros sang pur qui l’avait abordée dans le Poudlard Express, elle serait à l’abri, que personne ne pourrait jamais lui faire de mal. C’était une erreur… Elle avait été bien loin d’envisager qu’une situation aussi critique que celle qui se déroulait actuellement au sein du château pourrait arriver, et qu’elle se retrouverait coincée dans ce rôle jusqu’à la fin de sa scolarité. Le mensonge, qui n’avait été qu’un moyen d’évasion, était devenu son propre piège, celui dans lequel elle s’était elle-même enfermée. Et de fil en aiguille, il avait fallu couper court à tout ce qui pourrait la compromettre, ses amis trop proches des sangs de bourbes, ou des traîtres à leur sang… Pour se retrouver isolée, en compagnie de Naïa et Narcissa. Aujourd’hui, elle avait été prise à son propre jeu, et elle se retrouvait désormais seule. Non en effet elle n’était pas une victime, elle l’avait bien mérité. Dan continuait de la soutenir, mais elle savait qu’un jour, elle devrait payer de sa personne. Et il semblait que ce jour soit arrivé… plus tôt que prévu, malheureusement pour elle.

« Non ?! Tu me plais de plus en plus. Merci de m'offrir une merveilleuse occasion de m'amuser plus longtemps. Tout le plaisir va être pour moi ! » Quelle idiote. Son impertinence allait lui coûter cher… Son corps endolori, déséquilibré, lévitant au dessus du sol, lui avait crié de renoncer : les quelques coups qu’elle avait reçu depuis le début de ce pénible entretien étaient suffisamment douloureux… Ça ne valait pas la peine de faire face… Oliver lui avait dit de garder ce qui lui restait de dignité, mais pour ce qu’elle recevrait en retour, elle ne pouvait tenter quoi que ce soit. Le temps d’un instant, elle étudia attentivement, silencieusement, celle qui lui faisait face. On ne pouvait gagner face à Naïa Rosenberg, c’était bien pour cette raison qu’elle l’avait rejointe. Il y avait quelque chose de profondément malsain dans le plaisir que ressentait cette fille à infliger la douleur. C’était quelque chose qu’elle avait fait mine de comprendre, pour ne pas paraître… différente, de ce qu’elles étaient avec Narcissa. Mais aujourd’hui, Tracy se rendait compte à quel point son sadisme était illimité. Comment avait-elle fait pour se rendre à ce point aveugle ? Pour avoir refusé de se rendre compte de ce que subissait Octavia de sa part, pour son seul crime de naissance ? La peur l’étranglait, mais l’indignation la faisait suffoquer. Silencieusement. Avant que les sortilèges ne l’atteignent. « Finite incantatem. FLIPENDO. N'hésites pas à me le dire si tu as trop mal ... » Son gémissement de douleur parla pour elle lorsque son corps rencontra le sol, avec une violence abrupte. Une douleur violente la saisit à la nuque. Elle bougea sa main de quelques centimètres pour toucher la contusion, avant qu’elle ne reçoive le premier coup. L’impression de recevoir des coups de pieds invisibles dans le thorax manqua de lui retourner l’estomac, et elle dut se retenir une autre plainte, se mordant la lèvre avec force jusqu’à ce qu’elle prenne le goût du sang pour l’étouffer. « J’ai… j’ai mal… » laissa-t-elle échapper d'une voix rauque tandis que ses os lui donnaient l’impression de n’être plus suffisamment solides pour former son être. Elle jeta un oeil à la vitrine des trophées, tandis qu’elle était allongée, inerte. Si seulement il était possible de la briser, de se saisir d’un morceau de verre, qui lui permettrait de se défendre…

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Tracy & Naïa
« Non, je n’en suis pas une. Je savais à quoi je m’exposais depuis le début. J'ai joué, et j'ai perdu. » J'esquisse un sourire. Comme je l'ai dis, son avis ne compte pas, qu'elle soit d'accord ou non avec moi ne change rien à la situation. Pourtant j'aime l'idée qu'elle soit d'accord avec moi, même si elle n'a pas tellement le choix. Que peut-elle dire d'autre ? "Non c'est faux, je suis une pauvre petite victime dans cette histoire" ? En dehors de se prendre des coups supplémentaires, elle ne gagnera rien de bon et elle le sait. Je n'aime pas qu'on me contrarie et je déteste qu'on me mente. Elle a déjà suffisamment menti comme ça pour qu'elle en rajoute une couche et elle le sait. Mais je suis d'accord avec elle, elle a joué et elle a perdu. C'est triste mais c'est la vérité. Elle aurait pu réussir, mais elle était trop faible pour ce jeu, elle n'avait clairement pas les épaules. Trop humaine, elle a laissé ses proches la faire chuter. Car c'est depuis la punition d'Elijah qu'elle a eu le revers de la médaille. Ils ont trouvé étrange qu'il aille protéger une fille qu'il ne connaissait pas ou n'était pas censé connaître. Il ne leur aura pas fallu bien longtemps pour voir le pot aux roses. Elijah. Le mec ne sert définitivement à rien. Lui en veut-elle ? En veut-elle à sa maudite cousine ? Déteste-t-elle sa famille ? Je suis sûre que non. Bien trop gentille qu'elle est et bien trop naïve. Tu n'apprendras jamais pauvre Tracy. Je m'amuse avec elle, elle est terrifiée. Elle sait que son calvaire n'est pas fini et que je ne redoute pas les conséquences de mon geste. Qu'est-ce que je crains au final ? Ce n'est qu'une vulgaire sang-de-bourbe, ce serait quand même le comble qu'on me punisse parce que je lui ai rendu la monnaie de sa pièce. Elle nous a tous menti, elle mérite de payer. Qu'ils ne veulent pas les tuer, c'est une chose, c'est stupide mais soit, grand bien leur fasse, mais nous interdire de les punir, ça, se serait un peu trop à mon goût. Je suis une sang-pure, j'ai toujours démontré ma fidélité à cette cause ... bon ce n'est pas vrai, mais on s'en fout, je n'ai jamais été contre eux, c'est ça qu'il faut retenir, j'ai le droit à plus d'égare de leur part. Elle n'est rien, son sort ne compte pas.

Je ne dis rien, ce sujet ne mérite pas d'être relancé. J'ai raison, point. Son petit jeu de la pauvre victime ne fonctionne pas avec moi, elle est loin d'en être une, elle le sait et moi aussi. Alors je préfère me concentrer sur le petit jeu que j'ai commencé avec elle. D'abord les trophées volent violemment en sa direction. Ensuite elle chute au sol, se retrouve pendue au plafond par les pieds, rechute et maintenant elle se prend des coups invisibles. Que j'aime la magie, c'est toujours très divertissant. « J’ai… j’ai mal… » Elle a mal ? Oh, pauvre petite chose fragile. Je me rapproche d'elle, me retrouvant au dessus d'elle. Je lui colle ma baguette sous la gorge, je suis à cheval sur elle, lui enserrant la chevelure avec ma main libre et je la fixe, un sourire menaçant sur les lèvres. « Tu as mal ? Ma pauvre enfant ... Nous vivons dans un monde vraiment cruel, n'est-ce pas ... » Je ris et j'enlève ma baguette de sous son cou pour la pointer sur ses jambes. « Locomotor mortis » Ses jambes se retrouvent collées, l'une à l'autre, ainsi, elle ne pourra pas trop se débattre. Puis je ramène ma baguette vers sa bouche « Bloclang » Collant ainsi sa langue à son palais « Je t'aime bien, mais le son de ta voix me porte sur les nerfs et même si dans d'autres circonstances j'aurai adoré t'entendre hurler, là on va se la jouer plus intimiste. Tu ne m'en veux pas j'espère ?! ... Qui ne dit mot, consent comme on dit ...» Dis-je avant de lâcher un petit rire. « Je vais tester quelque chose dont j'ai entendu parler mais que je n'ai encore jamais testé. Merci d'accepter d'être mon cobaye ma petite Tracy, tu es adorable ... Aguamenti !» Tout en lançant le sortilège, je colle ma baguette dans la bouche de Tracy et je maintiens la tête de Tracy au sol et lui bouche le nez ... Voyons voir si elle sait respirer sous l'eau

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PAIR >> C'est un sortilège que Naïa n'a pas vraiment eu l'occasion de tester, il ne fonctionne pas. Tracy a encore quelques instants avant de découvrir la nouvelle idée de torture de Naïa

IMPAIR >> De l'eau jaillit de la baguette de Naïa et atterrit directement dans la bouche de Tracy qui doit lutter pour respirer et ne pas s'étouffer avec l'eau. Evidement, le but de Naïa n'est pas de la tuer, mais c'est très amusant de la voir lutter pour sa survie ...

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Naïa & Tracy
Let me live

O

« Tu as mal ? Ma pauvre enfant ... Nous vivons dans un monde vraiment cruel, n'est-ce pas ... » Les paroles de la Serdaigle lui parurent soudainement bien lointaines… comme si la concentration de Tracy n’était plus suffisante pour lui permettre d’assimiler les dires de sa persécutrice, et accuser le coup de la douleur. Elle n’était pas prête, même si elle s’était attendue à cette visite… Et cette violence n’avait encore rien de comparable avec ce qu’elle avait pu vivre. Elle s’était tellement habituée à se tenir loin de tous les problèmes qu’elle ne connaissait pas leur impact. Et à l’unisson, tous ses muscles lui faisaient part de leur renoncement : ils ne pouvaient lutter contre une personne qui se délectait du mal qu’elle faisait. La souffrance était piquante, et se répandait comme un venin dans tout son corps qui se contorsionnait. « Attendre. Attendre que ça passe. Elle va s’ennuyer, et bientôt partir. » se dit-elle tandis qu’elle tentait de se hisser sur son coude pour se relever. Ses jambes répondaient à peine à l’appel, répliquant seulement par une douleur lancinante. Un peu de sang s’écoulait toujours de son front, tandis qu’elle cherchait désespérément des yeux un objet susceptible de l’aider. N’importe quoi une coupe, l’un des trophées… Elle ne serait probablement pas capable de faire face à Naïa avec l’un de ces stupides prix pour service rendu à l’école, mais si cela lui permettait de se défendre… Mais non, il fallait que cette dernière en ait décidé autrement : c’était elle qui tenait la baguette après tout, et c’était elle qui décidait quand le jeu commençait, et quand il s’arrêtait. Le premier sortilège servit à lui bloquer les jambes, ce qui accrut son sentiment d’angoisse à l’idée de se retrouver immobilisée. Plus possible de se lever pour aller frapper de toutes ses forces à la porte, et espérer que quelqu’un ne finisse par l’ouvrir… Le second lui ôta la parole : aucun moyen de crier désormais… Ses doigts se remirent à trembler de plus belle tandis que son bourreau s’installait sur elle, comme si elle n’était qu’un vulgaire jouet avec lequel elle aurait tout le loisir de s’amuser.

« Je vais tester quelque chose dont j'ai entendu parler mais que je n'ai encore jamais testé. Merci d'accepter d'être mon cobaye ma petite Tracy, tu es adorable ... Aguamenti !» Ecarquillant les yeux, la baguette de Naïa enfoncée dans sa gorge, elle mit quelques secondes à comprendre ce qui lui arrivait. Ses voies respiratoires n’était plus en usage de fonctionner, et la sensation d’étouffement ne mit pas longtemps à se faire ressentir. Les coups précédents… ce n’était encore rien, elle avait clairement sous-estimé son agresseur : elle ne se cantonnerait pas à de la douleur physique, mais cherchait probablement bel et bien à la noyer. Impossible de se servir de ses jambes qui étaient vraisemblablement bloquées… Mais ses bras ne risquaient pas de lui être d’un grande aide pour autant. Naïa avait largement l’avantage en pouvant se servir de sa baguette, luxe auquel elle ne pouvait plus prétendre. Son cerveau s’alarmait de la situation, mais la sensation d’impuissance qui s’était emparée d’elle la rendait plus insupportable encore. Combien de temps pourrait-elle résister encore en retenant ainsi sa respiration… ? Elle n’avait jamais été une très bonne nageuse, et maintenant, il fallait tenir face à une psychopathe qui s’était mis en tête de lui faire passer le plus mauvais quart d’heure de sa vie… Impossible de hurler, il fallait qu’elle se mette en tête que personne ne viendrait la tirer de là : qui aurait dans l’idée de forcer la porte de la salle des trophées ? Peut-être qu’il ne restait plus qu’à attendre que l’eau finisse par emplir ses poumons, et à se laisser sombrer… Elle n’avait jamais pensé à la mort, ou comment cette dernière surviendrait : l’heure était peut-être arrivée, plus tôt que prévu…

2, 4, 6 : C’est peine perdue, ces efforts vains ne rendent son processus de noyade que plus pénible. N’ayant aucun moyen d’échapper à l’emprise de la Serdaigle, et de retrouver son souffle, les bronches de Tracy se retrouvent envahies par l’eau : elle commence à perdre conscience après quelques secondes.

1, 5 : Elle ignore d’où vient cette étrange force qui anime soudainement ses bras endolorisés, mais elle parvient toutefois à se débattre de manière à repousser Naïa, et à reprendre son souffle quelques secondes, recrachant péniblement l’eau qu’elle a été forcée d’avaler. Ce n’est qu’un instant de gagné, qui ne fera probablement pas la différence puisque Naïa aura sûrement tôt fait de l’immobiliser de nouveau. Mais il permet de respirer quelques bouffées d’air…

3 : En tâtonnant autour d’elle, par instinct de survie, Tracy parvient à attraper l’un des trophées que Naïa lui a envoyés pour lui asséner un coup au niveau de la tête. Ce n’est pas suffisant pour l’assommer, mais les quelques secondes de confusion lui permettent de se libérer de son emprise pour reprendre un peu de souffle, et s’emparer de sa baguette. Elle n’a aucune idée de ce qu’elle va en faire, pour l’heure elle ne veut juste pas se laisser approcher.

WILDBIRD

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❝ Let me live ❞

Tracy & Naïa
A califourchon sur Tracy, ma baguette est enfoncée dans sa gorge et de l'eau en sort. J'ai vu cette pratique par le passé et j'ai toujours eu envie d'essayer. C'est assez amusant, il faut bien l'avouer. Je la sens se débattre sous moi et tenter de trouver une solution à son calvaire. C'est assez amusant comme situation. Oh, je ne veux pas la tuer, même si en soit, prendre une vie ne m'a jamais dérangé. Un animal, un sang de bourbe, quelle différence ? Mais il serait compliqué de cacher le corps et je n'ai pas envie qu'il y ait enquête. En feraient-ils une au vu de sa condition ? Je l'ignore mais je ne veux pas prendre de risque. Après je pourrai toujours dissimuler le corps à quelque part et ce soir, je pourrai le jeter dans le lac noir. Après tout, ils n'iront pas tester si l'eau qui se trouve dans ses poumons est la même que celle du lac noir. Il me suffirait de remettre cette pièce en état et le tour serait joué. Ni vu, ni connu. Oh bien entendu je ne doute pas que des bleus vont apparaître sur son corps post mortem, mais on s'en fout un peu. Ils ne pourront jamais remonter jusqu'à moi. Mais voilà, même si cette éventualité ne me dérange pas, je ne compte pas la tuer. Je veux juste m'amuser un peu. Voir son regard terrifié se poser sur moi vaut tout l'or du monde. Sentir son cœur s'accélérer, son souffle devenir incertain, son corps se tendre et puis la sentir se détendre quand elle commencera à s'évanouir. Ce sera certainement à ce moment là que j'arrêterai. Je la laisserai reprendre son souffle et ses esprits. Je pourrai recommencer à l'infini mais j'aurai trop peur de m'ennuyer alors je m'arrêterai certainement là. Il faut en laisser pour de prochaines retrouvailles, un prochain tête à tête. C'est en tout cas que je vois les choses et c'est comme ça que j'avais prévu la fin de cet entrevu. Je pensais repartir tranquillement de mon côté, la laissant nettoyer la pièce comme elle était censée le faire. Aurai-je eu besoin de la menacer pour qu'elle tienne sa langue ? Une remarque peut-être, sur la possibilité d'être plus violente si elle tente de me dénoncer fera certainement l'affaire. On sait toutes les deux que m'avoir en ennemie, c'est vraiment pas une bonne idée, encore qu'elle est libre de faire ce qu'elle veut. Je saurai m'expliquer auprès de Blackman et ses sbires et avoir gain de cause. Et si ce n'est pas ça, je ne promets pas que la prochaine fois, je la laisserai reprendre son souffle. Comme je vous l'ai dis, le lac noir pourrait devenir le lieu de son dernier repos.

Mais voilà, les choses ne se sont pas déroulées comme je l'avais imaginé. Il y a toujours une part d'incertitude dans un plan. On ne peut maitriser que ce que l'on fait, mais il faut toujours prendre en compte l'inattendu. J'aurai dû lui immobiliser mieux les bras, pour être sûre qu'elle ne puisse pas attraper un quelconque objet pour me frapper avec. J'aurai dû être plus prudente, plus vigilante quant à ses gestes, au lieu de rester obnubilée sur ce que je faisais moi. Ca m'apprendra, ça me servira de leçon, même si ça fait assez mal. Bref, tout ça pour dire que j'ai fait une erreur et que je l'ai payé chèrement. Tracy a réussi à attraper un des trophées qu'elle s'est prise dans la tronche tout à l'heure et elle m'a frappé avec. Ca fait mal, je vous le confirme. Je n'ai pas vu le coup venir, elle m'a frappé à l'arrière du crâne, ce qui m'a déstabilisé et fait basculé. Laissant ainsi le temps à Tracy de reprendre son souffle, de recracher l'eau accumulé dans ses poumons et d'attraper au passage ma baguette. Mais sur le coup, tout ça, je m'en foutais. J'étais juste totalement à l'ouest, ça avait eu le don de bien me sonner. J'ai vu des étoiles, ma tête est devenue très douloureuse et en passant une main à l'arrière de ma tête, j'avais légèrement du sang qui est venue tâcher mes mains. Rien de bien grave en soit, une petite plaie, tout au plus, mais quand même, ça fait mal. Il va falloir que je passe à l'infirmerie pour vérifier que je n'ai pas un trauma crânien, c'est du beau. Je tente de me relever une première fois mais je vacille. Il me faut quelques instants pour reprendre réellement mes esprits et de me rendre compte de la situation actuelle. J'ai mal au crâne, j'ai l'esprit un peu confus à cause du coup et je n'ai plus ma baguette. « Well done Bennett … tu viens de me défoncer le crâne …» Lui dis-je encore un peu étourdie. Il n'y avait pas réellement de colère dans ma voix, c'était une pure constatation, elle venait de m'asséner un coup, elle pouvait de nouveau respirer, mais ni parler, ni bouger. Je la fixe quelques instants avant de porter mon regard sur notre environnement et la porte «Tu sais que si quelqu'un débarque, t'es dans une merde noire. Tu pointes une baguette sur moi, une sang-pure, tu viens de m'asséner un coup avec un des trophées au sol … ce sera ta parole contre la mienne et on sait toutes les deux que c'est moi qu'ils vont écouter. Alors que si tu me rends ma baguette maintenant, tu évites un max d'ennuis » Je recommence à sourire, même si ce simple geste m'arrache une légère grimace. « P'tain, t'y es pas allée de main morte avec ton trophée ... » Moi non plus mais on s'en fout, ce n'est pas bien grave. « Allez, donne moi ma baguette. On sait toutes les deux que tu ne pourras pas aller bien loin avec. Sois raisonnable. » Pour le moment j'étais encore un peu vaseuse, mais j'allais très rapidement pouvoir reprendre le contrôle de la situation. Plus elle me ferait perdre de temps et plus elle le regretterait. Peut-être pas aujourd'hui mais vu que les Mangemorts n'ont pas décidé de partir, je vais avoir tout monde temps

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Naïa & Tracy
Let me live

O

C’était tout de même drôle ce que l’instant de survie permettait d’accomplir, au moment où l’on ne se croyait capable de rien d’autre que de subir, encore et encore, et de se tortiller comme un ver en attendant impuissamment que le calvaire veuille bien se terminer. Peut-être que l’expérience de la douleur était trop étrangère à Tracy pour se familiariser avec elle, mais elle n’espérait qu’une chose, que Naïa finisse par se lasser, et décide de la laisser tranquille pour aller jouer avec quelqu’un d’autre. C’était suffisamment dégradant et humiliant comme ça de devoir s’adapter sans broncher sa nouvelle condition de née-moldue, et recevoir le châtiment de la part d’une ancienne amie n’était que l’une des conséquences désastreuses de ce concours de circonstances déplorable. Et soudainement, sans même qu’elle ne s’en rende compte, l’instinct avait pris le dessus, elle se retrouvait à se saisir d’un trophée alors même que l’arrivée d’eau lui faisait perdre le fil de la réalité. Alors que sa conscience la lâchait, c’était comme si son organisme tout entier s’était révolté, et se manifestait par un réflexe de survie… et tout à coup, elle se retrouvait à frapper de toutes ses forces, et s’emparait de la source de tous ses maux : la baguette. A peine la prit-elle en main qu’elle se rendit compte de ce qui se passait… Naïa était peut-être sonnée, mais sa main tremblait encore des quelques tortures qui lui avaient été infligées, et sa respiration était encore trop rapide, trop suffocante. Elle ignora même pourquoi, l’espace d’un instant, elle se surprit à même compatir pour elle, en la voyant au sol, quelques taches de sang recouvrant ses doigts. Son droit à la parole était toujours entravé, et elle ne voyait pas bien ce qu’elle pourrait faire de sa baguette… « Well done Bennett … tu viens de me défoncer le crâne …» Une sensation en Tracy lui donna alors l’impression que Naïa Rosenberg blessée était encore plus dangereuse, plus effrayante… pas une seconde elle n’avait l’impression que ce qui s’était passé était une victoire, elle n’était parvenue à obtenir qu’un sursis… En vérité, elle n’avait aucune envie de l’affronter, seule l’idée de quitter cet endroit au plus vite permettait à ses nerfs de ne pas lâcher, et de ne pas s’effondrer au sol, à bouts de force.

«Tu sais que si quelqu'un débarque, t'es dans une merde noire. Tu pointes une baguette sur moi, une sang-pure, tu viens de m'asséner un coup avec un des trophées au sol … ce sera ta parole contre la mienne et on sait toutes les deux que c'est moi qu'ils vont écouter. Alors que si tu me rends ma baguette maintenant, tu évites un max d'ennuis » Elle secoua la tête à l’horizontale. Elle ne pouvait pas obéir, il en allait de sa survie et elle le savait pertinemment. Tout ça, ce n’était rien, l’idée que des mangemorts arrivent lui paraissait même agréable. Tant pis pour la punition, elle aviserait une fois le moment venu, mais peu importait le nombre de coups de fouet qu’elle recevrait, au moins elle serait toujours vivante, peut-être pas si elle passait une heure de plus avec la Serdaigle. Néanmoins, elle détourna la baguette de son bourreau, pour la saisir de ses deux mains. Même si elle avait été capable de prononcer une formule à ce moment-là, elle était bien incapable de penser à répondre par l’offensive, seule l’idée de pouvoir s’enfuir l’obsédait. Aussi, elle saisit la baguette de ses deux mains, une de chaque bout, de manière à être prête à la briser si son assaillante s’avisait d’émettre le moindre mouvement suspect. Elle ne le ferait pas à moins d’y être forcée, mais elle avait bien trop peur de devoir lui rendre sa baguette et subir de nouvelles conséquences pour s’y contraindre. En agissant de cette manière, elle devait s’attendre à ce que la Serdaigle soit folle de rage, et veuille lui en faire payer les pots cassés… « P'tain, t'y es pas allée de main morte avec ton trophée ... Allez, donne moi ma baguette. On sait toutes les deux que tu ne pourras pas aller bien loin avec. Sois raisonnable. » Toujours sur la défensive, Tracy déglutit tandis que son rythme cardiaque s’accélérait de plus en plus. Son coeur semblait sur le point d’exploser, et la sortie ne lui avait jamais parue aussi éloignée. Elle recula de deux pas, tenant la baguette fermement, toujours par les deux bouts, avant de la tourner silencieusement vers la porte qui était toujours verrouillée. Et par la force de la pensée, elle tenta alors ce qu’elle n’avait jamais tenté auparavant, gardant à l’esprit que ses chances de réussite étaient moindres.

1-2-3-5-6 : Rien ne se passe.
4 : Un "Alohomora" silencieux permet d'ouvrir la porte... c'est à peine croyable. Il ne reste plus qu'à Tracy de jeter la baguette le plus loin possible dans la salle, avant de s'enfuir en courant.

WILDBIRD

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