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Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy
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Message(#) Sujet: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptySam 1 Avr - 0:58


Alone in the dark
Premiers pas dans l'univers sombre des cachots...

La faim, la fatigue et la soif ne tarderaient pas à avoir raison de Tracy se disait-elle. Cela faisait désormais des jours qu’elle était en isolement, et elle s’était recroquevillée dans un coin de sa cellule pour tenter de maintenir sa température corporelle à niveau, tandis que son corps lui donnait un aspect famélique. Souvent prise de crises de tremblements, elle avait fini par n’être prise que d’une seule envie : que ce calvaire s’achève. Si seulement elle avait pu se préparer mentalement à ce qu’il attendait, elle aurait pu se mettre en condition… Mais son dernier repas ne datait déjà que de plusieurs jours, et elle était enfermée ici depuis si longtemps qu’elle ne parvenait plus à dissocier le jour et la nuit. Elle avait étudié cette pièce dans tous ses détails, et hormis les dalles froides qui en constituaient le sol et la muraille de pierres qui l’incarcéraient, impossible de trouver ne serait-ce qu’un interstice de lumière qui pourrait lui donner ne serait-ce qu’une notion du temps. Que cela se termine, pitié… L’humidité de ses chaussettes, l’atmosphère glaciale de l’endroit, et surtout la longue, longue attente, contribuaient à rendre ce supplice d’autant plus insupportable. Le couloir des sangs de bourbes. Elle avait pu se rendre compte de ce qu’il représentait, puisque chaque matin, un mangemort venait la chercher pour lui faire profiter de quelques minutes de la salle de bains insalubre où elle buvait comme si sa vie en dépendait avant de retourner dans sa pièce lorsqu’il jugeait qu’elle avait suffisamment abusé de ce « privilège ». C’était un cauchemar. Et la faim était assassine… elle vendrait n’importe quoi pour un malheureux bout de pain, tant la famine la maintenait douloureusement éveillée, lui tordait les boyaux. Combien de temps tiendrait-elle encore, privée de nourriture… ? Elle aurait eu du mal à deviner que les autres étaient en haut à l’étage… peu importait, tous devaient la détester, désormais. Lorsqu’ils s’étaient saisis d’elle, et que l’un d’entre eux avait porté sa main à sa gorge pour la forcer à ingérer le liquide qu’ils introduisaient dans sa trachée, elle n’avait pas mis de temps à comprendre : c’était du véritasérum. Et à partir du moment même où il pénétrait son organisme, elle déballait tout. Son nom, son origine, ses motivations… mais pas seulement. Tout ce dont elle avait pu entendre parler au château : les infractions, leurs responsables, ceux qui côtoyaient des nés-moldus en cachette et… elle était pratiquement certaine d’avoir évoqué les matchs de Quidditch clandestins. Au fond, elle était peut-être mieux en bas… Elle n’était pas prête à faire face à tous ces gens indignés et colériques qui réclameraient justice. Elle n’était ni bienvenue chez eux, ni chez ceux qu’elle avait méprisés lorsqu’elle faisaient encore partie du cercle très fermé des pro sangs-purs… Et faire face à Naïa et Narcissa dans de telles conditions était probablement le pire des châtiments qu’elle pouvait imaginer. Alors, oui : la faim, le froid, la fatigue et la soif n’étaient pas des ennemis si terribles, en comparaison.

Puis, un matin, ou un soir puisqu’elle était bien incapable de faire la différence, alors qu’elle était recourbée dans son coin de cellule, ses muscles contractés tandis que des fourmis parcouraient ses membres, Tracy tressaillit en entendant le cliquetis de la porte, et le « Alohomora » qui provoqua son ouverture. Elle n’osa pas se lever immédiatement, de peur que celui qui s’était introduit là ne se saisisse d’elle pour lui infliger un châtiment à la hauteur de la gravité de son crime, comme le fouet par exemple. « Lève-toi trésor, on va te montrer ton nouveau chez-toi. » Quel ton condescendant… c’était humiliant. Mais elle n’était clairement pas en position de protester ou de faire valoir ses droits qu’elle n’avait plus désormais, alors elle se contenta simplement d’obtempérer, en rassemblant les dernières forces qu’il lui rester pour se mettre debout. C’était difficile… en quelques jours passés à croupir ici, elle avait perdu l’habitude de se mouvoir, et se sentait considérablement affaibilie. Le sang peinait à circuler dans ses jambes qu’elle mettait doucement en marche, mais le mangemort n’éprouva pas grande considération pour son cas, en l’empoignant par le bras. L’idée de sortir de cette cellule l’effrayait quelque peu : que se trouvait-il au dehors ? Est-ce qu’on l’emmenait là-haut, sur l’estrade, pour la malmener devant tout le monde ? Pitié, non… Elle n’aurait pas la force de supporter davantage, alors que la faim la tiraillait déjà depuis des jours… A la place, elle fut conduite plus loin, dans une sorte d’étrange pièce, qui rassemblait des matelas miteux, et le strict nécessaire pour vivre. Elle put même reconnaître ses effets personnels dans un coin de la pièce, en se rappelant qu’on lui avait confisqué sa baguette. Et il faisait pratiquement aussi humide que dans la pièce durant laquelle elle s’était retrouvée enfermée durant des jours… mais au moins, il y avait de l’espace, ce qui était un certain luxe comparé à son dernier logis. Un certain embarras s’empara d’elle lorsqu’elle s’aperçut qu’elle n’était pas toute seule, et qu’un certain nombre d’élèves dépourvus de leurs effets personnels s’y trouvaient déjà. Des nés-moldus. Ses congénères, en quelque sorte, maintenant qu’elle avait été percée à jour. Ils savaient pour la plupart qui elle était, elle était de celles qui s’étaient déclarées du côté de Blackman, de celles qui avaient ri de leur sort, et aujourd’hui, elle devait payer pour tout ça… « T’as pas l’impression que t’as perdu assez de temps ? Mets-toi au travail immédiatement. » lui lança sèchement son geôlier. Elle le regarda quelques instants, médusée, et un peu perdue. Au travail ? Quel travail ? Les vitrines de la salle des trophées et tout le bazar… ? Son estomac lui rappela douloureusement que ce serait une bonne chose si d’aventure on l’envoyait travailler aux cuisines, elle pourrait y espérer s’emparer d’un morceau de pain… « Qu’est-ce que je dois faire… ? » demanda-t-elle craintivement, d'une voix faiblarde. Le regard que lui adressa l’homme fit courber son échine au point de lui faire regretter d’avoir posé la question.

« Eh, toi, là bas, t’as sûrement du pain sur la planche, emmène donc cette fille à papa apprendre ce que c’est que la vie en bas. » ordonna-t-il à l’attention d’un jeune garçon qui se trouvait un peu plus loin, visiblement occupé de son côté.

Tracy pâlit, plus encore que son teint et ses cernes violacées ne semblaient le lui permettre. Elle ne le connaissait pas vraiment, mais se souvenait d’avoir déjà vu ce garçon, et qu’elle et Narcissa n’avaient pas manqué de pouffer à voix haute de la condition des nés-moldus pendant qu’il était assigné à une tâche ingrate. Maintenant qu’elle était des leurs, elle allait devoir assumer, et faire face à ceux qu’elle avait autrefois méprisés, à commencer par cet élève. Il n’avait pas l’air méchant pour deux noises, mais il n’apprécierait certainement pas d’être contraint de devoir passer du temps avec elle pour lui expliquer les ficelles de leur travail, il avait sûrement déjà assez à faire comme ça… Mais le mangemort n’avait pas l’air de plaisanter, aussi elle se hâta de suivre l’adolescent sans discuter.

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyMar 4 Avr - 16:15


Alone in the dark
Tracy & Oliver


Encore une journée à trimer. Encore une journée à se péter le dos et à se faire regarder comme de la vermine. Encore une journée à baver devant le repas des autres et à reluquer la salle de bain des préfets avec une envie immense. Encore une journée à ce que saoule mon binôme avec ma joie de vivre qui faiblissait, certes, mais restait toujours aussi présente. Encore une journée à vouloir trouver un peu d’adrénaline et de l’espoir pour ne pas baisser les bras. Encore une journée… une journée comme les autres, sans but et sans avenir, une journée comme je n’en avais plus envie. J’avais rejoint les cachots et m’étais empressé d’aller retrouver Jill, histoire de l’embêter un peu alors qu’elle frottait une tâche sur son tee-shirt. « Ca sert à rien, tu vas t’en refaire demain, et après-demain… une tâche sur une tâche, c’est naturel tu sais ! » Lui lançai-je avec un sourire d’ange avant de lui ébouriffer les cheveux et de lui dire que je reviendrai l’embêter plus tard. Je regagnai mon « lit » à la recherche d’un quelconque repos avant de me mêler de nouveau aux autres. Beaucoup de gens me manquaient ici-bas, mais je me disais quand même que nous avions un bon soutien et bon nombre de mes proches se trouvaient là. Je faisais en sorte de garder un œil discret sur eux mais quand on était surveillé presque 24h/24, ce n’était pas forcément évidemment. Et encore moins lors de nos corvées si cruelles soient-elles.
Alors que je fermais quelques secondes les yeux pour me ressourcer, je les rouvris à la volée en entendant le bruit de la porte de notre « cocon ». Ce n’était jamais bon signe quand un Mangemort venait ici, et on pouvait lire l’appréhension sur la plupart des visages. Je me redressai alors légèrement sur mon matelas afin de regarder ce qu’il venait faire ici. Il fit entrer une jeune fille que je reconnus immédiatement. Pas que je la connaissais personnellement, mais les rumeurs traînaient, même dans les cachots, comme quoi cette pimbêche avait menti à tout le monde. Elle avait pris les nés-moldus de haut, nous avait maudit et rabaissé, alors qu’en réalité elle était du même sang que nous. C’était horrible d’en venir à parler de ça, mais je ne pouvais que ressentir une certaine désolation pour cette fille qui devait désormais se sentir bien seule… et croyez-moi, j’étais certain qu’elle l’avait méritée ! Je détournai le regard avant de me lever pour aller me passer un coup d’eau sur le visage, n’ayant aucun intérêt à accueillir cette nana qui nous avait si souvent snobés. Je n’aimais pas ce genre de personne, alors je n’allais pas perdre mon temps à observer son arrivée. D’autres s’en chargeraient, moi j’avais bien mieux à faire !

« Eh, toi, là bas, t’as sûrement du pain sur la planche, emmène donc cette fille à papa apprendre ce que c’est que la vie en bas. » Sur le chemin du lavabo, je vis les regards se tourner vers moi. Ah non, c’était pour moi la princesse qui venait de chuter de son piédestal… comme si je n’en avais pas assez dans les pattes de cette put*** de journée. Je soupirai avant de me retourner et de me diriger vers le Mangemort si sympathique, acquiesçant juste d’un signe de tête pas très enthousiaste, restant silencieux. Tout mot pouvait être mal pris, autant se taire et faire ce qu’ils nous disaient. Je devais en effet renquiller sur une corvée pour la soirée, une journée bien complète qui se terminait par un récurage de sol dans les couloirs. De quoi bien s’éclater ! A croire qu’il fallait que je commence ces conneries plus tôt que prévu, merci petite princesse !
Mon regard se posa alors sur la petite brune et, contrairement à d’habitude, il n’y avait aucune sympathie dans celui-ci, ressentant surtout l’envie d’éviter cette peste. Je l’observai quelques secondes, remarquant qu’elle était déjà marquée par ses quelques jours en isolement. Pauvre petite, qu’est-ce que ça aurait été si elle avait été enterrée en même temps que nous ?! Ah ben nan, elle ne le saura pas vu qu’elle a joué un autre rôle tout ce temps. Mon ironie finira par me faire défaut ! Cette fille était une amie de Narcissa (enfin, pas dit qu’elle le soit toujours…) et rien que d’y penser, j’en avais les poils hérissés de colère. Bon nombre de fois elle avait renvoyé la poussière amassée au beau milieu du couloir pour que l’on recommence notre boulot, alors croyez-moi, autant pour moi que pour les autres, je ne la portais pas dans mon cœur. Pourtant, mon côté empathique me trahissait et me faisait ressentir une certaine pitié pour elle, la solitude avait dû grandement la gagner. Personne ne devait être seul. Cependant, la lassitude était bien trop présente dans mon esprit pour que je fasse cas de cette part de compréhension. J’allais faire ce qu’on me demandait, point barre. Juste parce que je ne voulais pas finir torturer à cause de cette petite idiote.
Je regardai rapidement le Mangemort qui commençait à s’impatienter avant de prendre la direction de l’extérieur, lançant à la jeune fille dont je pensais me rappeler le prénom : « Bon ben… suis-moi. Tracy c’est ça ?! » Pas de chaleur dans ma voix, juste de quoi être un minimum cordial, parce qu’en définitive, c’était plus fort que moi.

Nous voilà arrivés devant l’un des placards des sous-sols. J’ouvris alors la porte et la fis entrer, saisissant quelques éponges, des seaux et de quoi frotter. Du très mauvais matos, mais je croyais bien que c’était ça qui faisait jubiler nos geôliers. « Tiens. » Lui dis-je tout en lui tendant un seau avec quelques trucs dedans. « T’as pas intérêt à être une pleurnicheuse ou tu vas te faire bouffer ici, crois-moi ! ». Matériel en main, nous ressortions du placard et commençions à partir en direction du couloir que nous devions récurer quand deux nés-moldus s’interposèrent. « On peut te l’emprunter deux minutes, la reine déchue, Oli ?! » Sans que je ne puisse rien dire, mes deux camarades se dirigèrent vers elle donnant l’impression de déverser toute leur rancœur sur elle. Fronçant les sourcils, je me plaçais devant elle, sans vraiment savoir pourquoi (parce qu’au fond, son sort ne m’importait pas…), leur lançant : « C’est bon les gars, si vous vous en prenez à elle, c’est moi qui vais prendre, alors lâchez-la ok ?! » Je ne les lâchai pas du regard jusqu’à ce qu’ils fassent demi-tour. « Tu nous reverras bien vite, gamine ! » Je secouai la tête de gauche à droite, un peu désespéré par leur attitude, me retournant pour faire face à la Serdaigle : « Ils ont besoin de se défouler, et t’arrives à pic. Les laisse pas te faire peur, c’est des gars sympas… » Avec ceux qui ne les ont pas trahi, évidemment, mais la suite n’était pas bien importante. D’un signe de tête, je lui désignai la route, ayant la curiosité de me demander si elle allait survivre dans les cachots, entourée de personnes qui n’attendent qu’une chose : se venger. Ce n’était pas mon point de vue. Certes, au fond de moi j’étais en colère contre elle, mais elle n’était pas le problème. Si je devais m’en prendre à quelqu’un, ce serait à nos bourreaux, et non à cette nana qui avait eu peur d’admettre qui elle était pour sauver sa peau. Enfin, les autres faisaient ce qu’ils voulaient après tout… mais tant qu’elle était là, avec moi, personne ne la toucherait. Pas devant moi. C’était mon honneur qui était en jeu, pas le sien, parce que pour le moment, je m’en foutais royalement !

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyJeu 6 Avr - 12:53


Alone in the dark
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Bon ben… suis-moi. Tracy c’est ça ?! » La Serdaigle s’exécuta sans demander son reste, consciente qu’elle n’avait pas son mot à dire, et qu’elle n’avait aucun intérêt à rentrer en contradiction avec le jeune homme. Jouer les difficiles ne lui apporterait que des problèmes, et elle se doutait au vu de son attitude qu’il était sûrement lui aussi très en colère contre elle. Il connaissait son nom, mais elle ne connaissait pas le sien. « Oui. » répondit-elle timidement, laissant passer quelques instants. « Comment je dois t’appeler ? » osa-t-elle demander. Elle se souvenait de lui, elle se souvenait s’être mal comportée, puisque cela semblait amuser Naïa et Narcissa. Elle avait fait beaucoup de choses qu’elle peinerait à se pardonner pour que les deux autres Serdaigles la considèrent comme une égale, et avait beaucoup perdu en route. Et elle prenait de plus en plus conscience que la pente serait difficile à remonter… Elle aurait beau s’efforcer de vouloir se rattraper, rien ne lui garantissait qu’on la pardonnerait si facilement, le travail pour y parvenir serait long et fastidieux, et quelque chose lui soufflait qu’elle devrait commencer par ce garçon. Elle le suivit donc s’en discuter, toutefois satisfaite de pouvoir échapper à la présence des mangemorts, adressant des regards inquiets au parois qui lui donnaient l’impression qu’elles allaient se refermer sur elle. Le silence commençait à alourdir l’atmosphère, si bien qu’elle se contentait d’observer le sol tandis qu’ils marchaient, massant ses muscles endoloris d’être restée aussi longtemps sans bouger. Son nouveau camarade d’infortune venait de se retourner vers elle, pour lui adresser un regard réprobateur, qu’elle accueillit sans réagir. Pour l’heure, elle ne pouvait pas faire mieux… Tout le monde avait des raisons justifiables de la haïr, et elle ne pouvait en tenir rigueur à personne. Il fallait serrer les dents en attendant que ça passe, c’était ce que Dan avait fait. Peut-être que le temps leur permettrait de comprendre que même si elle avait consciemment choisi de rejoindre le camp adverse, et que si elle avait été contrainte de vendre des personnes qui n’avait rien fait d’autre que de transgresser légèrement le règlement, ce n’était pas parce qu’elle était leur ennemie. En attendant, ils venaient de parvenir aux lavabos, et le jeune garçon lui tendit quelques éponges, dont l’état la laissa perplexe : est-ce qu’ils devraient vraiment nettoyer quelque chose avec un matériel aussi mauvais… ? La nausée faillit la prendre tandis qu’elle jetait désormais un oeil à l’état des canalisations. Ça n’avait même pas encore commencé qu’elle était déjà prête à renoncer : tant qu’à faire des efforts pour sa survie, elle préférait bien davantage que ce soit dans le fin fond de la forêt interdite.

« Tiens. T’as pas intérêt à être une pleurnicheuse ou tu vas te faire bouffer ici, crois-moi ! » Elle inspira longuement tandis qu’elle se saisissait des outils qu’il lui tendait : non, elle n’était pas une pleurnicheuse ! Elle tenait, pour une raison qui lui était inconnue puisqu’elle ne connaissait même pas ce garçon, à lui montrer qu’elle pouvait lui être utile, et qu’elle ne serait pas qu’un poids accroché à ses chevilles qu’il devrait supporter. Il commençait déjà à partir, et elle eut tôt fait de le rattraper, le dos courbé, ses mains fermement resserrées sur les semblants d’éponges qui leur avaient été données. Dire qu’avec une baguette, ils auraient tôt fait de mettre fin à toute cette crasse : elle connaissait tous les sortilèges censés éradiquer toute forme de saleté, mais leurs geôliers préféraient de toute évidence prolonger leur calvaire, et non simplement remplacer les elfes de maison par de la main d’oeuvre humaine. « Je suis pas une pleurnicheuse. » protesta-t-elle. « Je ferais ce qu’il faut pour t’aider. » déclara-t-elle fermement, d’une voix un peu enrouée et cassée par l’épuisement et le silence de ces derniers jours. Qu’il la croie ou non, qu’il la déteste ou non, ça lui était bien égal, elle lui montrerait qu’elle pouvait lui être utile, et qu’elle ne se limitait pas à être une espèce de pimbêche ! Néanmoins, le moment était mal choisi, l’isolement l’avait fragilisée, tant du moins de vue physique que psychologique. Même en pressant le pas, elle avait du mal à rester à son niveau… Puis, à la sortie du couloir, deux nés-moldus qu’elle ne connaissait pas empêchaient le passage : « On peut te l’emprunter deux minutes, la reine déchue, Oli ?! » Sa respiration s’accéléra tandis qu’elle se mettait à jeter des coups d’oeil un peu angoissés de part et d’autre du couloir. La différence, désormais, c’était que si elle appelait à l’aide, personne ne réagirait. Personne ne voudrait réagir. Elle ne se souvenait même plus d’eux, peut-être faisaient-ils partie de ceux auxquels elle avait adressé des regards méprisants, et pour lesquels elle avait eu des mots déplacés, ainsi que des qualificatifs peu élogieux, voire insultants. Il y en avait eu tellement… Mais l’idée de se retrouver confrontée à eux dès le premier jour la saisissait d’effroi. Elle n’avait même pas la force de leur répondre, ou de tenter la discussion, simplement celle d’accueillir leurs coups s’il y en avait. Il fallait bien que ça commence quelque part…

« C’est bon les gars, si vous vous en prenez à elle, c’est moi qui vais prendre, alors lâchez-la ok ?! » Elle avait fermé les yeux, si bien qu’elle n’avait pas vu son nouveau camarade s’interposer, et elle fut la première surprise de cette réaction. Il s’était littéralement placé au beau milieu de la distance qui la séparait de ses deux assaillants, et elle se retrouva interloquée, interrogeant du regard le jeune garçon. « Tu nous reverras bien vite, gamine ! » C'était une menace, clairement ; elle supposait qu'elle devrait dès maintenant s'habituer à en recevoir régulièrement. Elle reporta brièvement son attention sur les deux autres, qui heureusement, s’étaient contentés de cette intervention sans chercher davantage les ennuis. Une peur panique s’empara d’elle : est-ce que cela signifiait qu’elle ne pouvait plus dormir tranquille ? Que l’on pouvait attendre qu’elle soit endormie pour lui régler ses comptes ? Elle déglutit de nouveau tandis qu’ils s’éloignaient. « Ils ont besoin de se défouler, et t’arrives à pic. Les laisse pas te faire peur, c’est des gars sympas… » Charmants oui, de vraies perles, songea-t-elle avec ironie... Mais cette nouvelle remarque suscita de nouveau son étonnement : elle aurait presque trouvé qu’il lui témoignait de la sympathie… Ce garçon était décidément bien étrange. Comme si la réaction de ces nés-moldus n’était pas normale, et qu’il se devait de la justifier pour qu’elle ne les prenne pas pour des mauvaises graines. En réalité, c’était elle, la mauvaise graine. Peut-être essayait-il de se tempérer… Au moins, cela lui faisait une personne contre laquelle elle ne devrait pas se battre. « Tu sais que tu n’aurais pas pris à ma place… ? » déclara-t-elle plutôt comme une affirmation que comme une réelle question. « Les mangemorts se fichent bien que je me fasse tabasser. T’aurais pu les laisser faire. » finit-elle par remarquer, à mi-voix. Bien sûr qu’elle préférait que ça n’arrive jamais, mais cette réaction était pour le coup à peine compréhensible. Il aurait du se frotter les mains, voire même se réjouir que justice soit enfin faite, et qu’elle récupère la monnaie de sa pièce…

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyJeu 6 Avr - 17:15


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Tracy & Oliver


Tracy. Depuis quelques jours qu’on entendait parler de sa mésaventure, il était pratiquement impossible de ne pas se souvenir de son prénom. Elle approuva avant de me demander à son tour, d’un ton poli qui me faisait croire qu’elle était d’un milieu assez… comment dire… aisé. « Comment je dois t’appeler ? » Par mon prénom, évidemment. J’aurais pu faire la blague, mais là je n’en avais tout simplement pas envie. Je répondis donc juste : « Oliver. » et pas un à votre service en plus ou tout autre second degré. Ca me piquait les lèvres de le sortir, mais ma fierté m’en empêchait, par principe. Elle avait été assez odieuse en compagnie de Naïa et Narcissa, je n’allais pas faire comme si de rien était. Cependant, je n’étais pas rancunier pour deux sous, et le but n’était pas de la mettre plus bas qu’elle ne l’était déjà, alors je me gardai bien de tout commentaire. De toute façon, ça changerait quoi de ressasser sa rancœur ? Ce ne serait pas comme ça que l’on avancerait, et ce n’était pas du tout ma façon de voir les choses. La souffrance n’était pas mon kiffe, que ce soit chez moi ou chez les autres, alors même si je savais qu’elle avait des choses à se reprocher, je n’en ferai pas cas, qui étais-je pour la juger après tout ?!
Une fois dans un placard à balai, je regroupai le matériel dont on aurait besoin, donnant à Tracy quelques éponges humides et puantes, de quoi travailler dans de parfaites conditions ! Une petite recommandation au passage et hop ! Me voilà déjà reparti dans le couloir en direction de notre corvée… ce n’était plus le double de boulot que j’avais maintenant, mais le triple. Une aubaine tiens ! « Je suis pas une pleurnicheuse. Je ferais ce qu’il faut pour t’aider. » Encore heureux ! Je n’allais pas en plus me farcir le sale boulot tout seul ! Je tournai un regard septique, haussant un sourcil, répondant simplement : « C’est pas tellement pour m’aider, c’est ton boulot à toi qu’il faudra finir pour pas avoir de représailles, c’est tout. » Ca pouvait sonner comme un conseil, ou un avertissement, comme elle voulait, mais l’important était qu’elle termine ses corvées si elle voulait passer une nuit relativement tranquille. Pas le temps de plus polémiquer sur ce sujet que deux de nos camarades avaient fait leur apparition. Apparemment ils étaient en rogne contre l’aiglonne. Et je savais bien que ce n’était pas les seuls… des bruits courraient dans les cachots, ils étaient plusieurs à vouloir lui tomber dessus, et je trouvais ça tout bonnement idiot. Elle n’était pas la cause de tout ça, c’était évident ! Enfin… je les comprenais quand même, on était tous abattus, certains avaient juste besoin de définir un vilain petit canard. Sans vraiment réfléchir, je m’étais mis entre eux et la jeune fille. Pourquoi la défendre ?! Ben, tout simplement parce que ce n’était pas l’impression que j’avais. Je ne voulais juste pas de ce genre de conflits débiles, contre n’importe qui, c’était tout. Ca va que ces gars n’étaient en réalité pas méchants, juste désespérés. J’espérais juste pour Tracy que leur promesse ne serait pas tenue et qu’elle ne serait plus embêtée, sinon les jours allaient être encore plus longs que les nôtres pour elle. Oui, je sais, vous pourrez me dire que ça ne me regardait pas et que ce n’était pas quelqu’un qui m’importait, que je devais m’en foutre, mais… Ben nan, ils le regretteraient tôt ou tard, et personne ne méritait de souffrir, personne ! Ou peut-être quelques-unes, après réflexion…
Après leur départ, je ne pus m’empêcher de tenter de rassurer un tant soit peu notre nouvelle camarade de fortune. Il ne fallait pas qu’elle leur en veuille, c’était leur souffrance qui parlait, rien d’autre. Sans ajouter autre chose, je me remis en marche vers l’endroit que nous devions nettoyer, la laissant me suivre. « Tu sais que tu n’aurais pas pris à ma place… ? » Continuant de marcher, je haussai les épaules avant de dire : « Peut-être pas, mais on est tous dans le même bateau, si l’un prend, on prend tous… » Et ça paraissait évident pour moi. Put*** on était tous dans la même m****, on devait se soutenir plutôt que de se tirer dans les pattes, c’était la seule façon de s’en sortir ! « Les mangemorts se fichent bien que je me fasse tabasser. T’aurais pu les laisser faire. » Je me stoppai net avant de me tourner pour lui faire face alors que nous venions de tourner à l’angle d’un couloir. « Personne ne se fait tabasser devant moi, ok ?! » Dis-je d’un ton sans appel, levant une main déterminée avant de soupirer. « Ce n’est pas comme ça qu’on s’en sortira. » Et je fis volte-face avant de reprendre ma route, envoyant plusieurs chiffons qui m’encombraient sur mon épaule. « Tant qu’on bossera en binôme, ce n’sera pas de cette façon que les gens auront leur justice sur toi. » Je me sentirais coupable qu’elle se fasse tabasser devant moi, ou à quelques pas, sans que je ne fasse rien pour éviter ça. C’était ça pour elle ou pour quiconque, ne tombons pas si bas ! ‘Restait plus qu’à respecter cette promesse que je me faisais à moi-même… on n’avait bien trop de problème pour s’en prendre les uns aux autres. Eh ben, il était bien loin mon humour aujourd'hui. Mais il reviendrait vite, croyez-moi... Pour le moment, la compassion s'était mise en mode ON, c'était ce qui prenait le plus de place dans mon esprit.

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyVen 7 Avr - 1:50


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Oliver. » Oliver. Ce serait donc lui, sa première rencontre en bas. Même s’il ne s’agissait pas non plus d’une première fois… Et elle éprouvait quelques remords à s’être permise de se comporter aussi mal à son égard, alors qu’elle ne connaissait même pas son prénom. En attendant, rien que parce qu’il allait lui donner de son temps pour lui permettre de créer des repères dans cet endroit lugubre, elle pouvait lui en être reconnaissante… Certes, il y avait été contraint par l’odieux mangemort qui l’avait ramenée d’isolement, mais il s’y tenait malgré tout. Beaucoup auraient refusé, surtout auprès d’elle qui s’était permise de se montrer aussi hautaine avec la plupart d’entre eux. Personne ne pouvait faire la différence avec le comportement qu’adoptaient Naïa et Narcissa, puisqu’elle avait directement calqué le sien sur le leur. Il devenait tout à fait compréhensible qu’ils prennent comme une nouvelle corvée le fait de l’accueillir ici en bas : elle n’était pas une des leurs. Elle s’était arrangée pour passer entre les mailles du filet parce que le travail de sa belle-mère au ministère le lui avait permis. Il venait de s’écouler quelques mois, et au vu de l’aspect physique de ceux qu’elle côtoyait désormais, elle en avait tiré quelques conclusions. Ces derniers mois s’étaient révélés plus meurtriers pour eux qu’elle n’avait pu l’imaginer du haut de la tour de Serdaigle. A force de se concentrer sur le rôle qu’elle devait jouer, elle avait fini par se rendre aveugle vis à vis de ceux qui pâtissaient du régime qu’elle avait décidé de soutenir. C’était peut-être le résultat d’un mauvais choix, mais c’était tout de même une décision qui avait un impact plus grave qu’elle n’aurait pu le soupçonner. « C’est pas tellement pour m’aider, c’est ton boulot à toi qu’il faudra finir pour pas avoir de représailles, c’est tout. » Donc finalement, ça ne se limitait qu’à ça. Ils étaient dans le même bateau, et si l’un devait faire tanguer le navire, l’autre devrait s’assurer de redresser la barre pour qu’ils retrouvent un semblant d’équilibre… Elle ne pouvait lui reprocher cette manière de penser : après tout, il ne lui devait rien, et ce n’était certainement pas parce qu’il était de son devoir de la sortir d’affaire que cela devait impliquer une forme de sympathie de sa part. « Je ferais alors en sorte de ne pas être une charge supplémentaire pour toi. » rectifia-t-elle à mi-voix. Elle avait envie de faire davantage pour lui, malheureusement elle se retrouverait sans doute bien vite limitée, malgré sa bonne volonté… Il connaissait bien plus qu’elle les ficelles de leur nouveau travail, et il s’agissait de gagner le plus de temps possible pour cesser d’être une débutante, et d’arriver à son niveau, pour qu’il n’ait plus à perdre de temps et d’énergie à la chaperonner. Et tout cela sans compter l'épuisement du à son enfermement...

« Peut-être pas, mais on est tous dans le même bateau, si l’un prend, on prend tous… » Les deux garçons qui venaient pratiquement de l’agresser venaient de faire demi-tour, et elle ne parvenait toujours qu’avec peine à comprendre ce qui l’avait motivé à venir en aide. Et l’esprit collectif qu’il invoquait en lui répondant demeurait plutôt imprécis… A moins qu’elle n’ait sous-estimé la force qui pouvait animer un groupe de jeunes élèves, incarcérés ensemble par la seule ordonnance d’une dictature en marche. Au bout de six mois d’exclusion et de mauvais traitements, elle imaginait bien en effet que les liens devaient se resserrer entre les personnes qui composaient ce groupe… En réalité, les choses étaient peut-être plus sombres, et peut-être qu’il ne s’agissait pas d’une simple façon de parler lorsqu’elle lui disait qu’ils prendraient tous si elle commettait le moindre faux pas. Non. Pas après que des élèves aient été envoyés en torture à cause d’elle… Elle ne laisserait jamais une telle chose arriver. Enfin, si seulement sa seule détermination pouvait la sortir d’affaire, elle n’aurait jamais rejoint les cachots… « Oui je… je ne voudrais pas que ça vous arrive. » reconnut-elle un peu honteusement. Elle en était toutefois reconnaissante auprès d’Oliver pour avoir osé s’interposer, même s’il ne l’avait fait que par intérêt selon ses dires. Ce n’était que son premier jour, et recevoir des coups après moins d’une heure de liberté finirait probablement de l’achever psychologiquement. « Personne ne se fait tabasser devant moi, ok ?! Ce n’est pas comme ça qu’on s’en sortira. » L’applomb de sa voix décourageait en effet toute personne qui pourrait se trouver être en contradiction avec le jeune garçon. Cela la rassurait quelque peu : même si ce garçon ne l’aimait pas, elle avait l’impression de trouver un peu en lui une sorte d’ange gardien, même s’il trouverait forcément l’idée ridicule. Il n’était pas là pour se nouer d’amitié avec elle, simplement parce qu’il y était obligé, alors autant qu’elle s’y tienne.

« Tant qu’on bossera en binôme, ce n’sera pas de cette façon que les gens auront leur justice sur toi. » Ce raisonnement lui plaisait, et la réconfortait, lui faisant savoir que dans cette épreuve, elle ne serait peut-être pas aussi seule qu’elle avait pu le penser. Peut-être qu’avec le temps, Oliver parviendrait lui aussi à lui pardonner ses agissements envers lui… Elle l’espérait toutefois. Elle ne le connaissait pas suffisamment pour savoir s’il saurait apprivoiser sa rancune, mais l’idée qu’il lui renvoyait lui donnait envie de tout faire pour lui ôter la plus grande part possible de charge de travail. Il était pour l’heure la seule personne à laquelle elle pourrait se raccrocher ici… « Merci alors. » lui répondit-elle en tentant un semblant de sourire. « Tu sais, tu es libre de me croire ou pas mais… je me souviens ne pas avoir toujours été très correcte avec toi. Ça vaut ce que ça vaut, mais je suis désolée. Je pensais seulement me protéger à l’époque, et je me rendais pas compte… Maintenant, j’en paie le prix, et c’est un moindre mal pour tout ce que j’ai pu dire. » reconnut-elle, un peu gênée, et soucieuse de la réaction du jeune homme. Elle n’avait pas spécialement envie de tomber dans le mélodramatique, alors elle s’affaira à commencer à nettoyer au chiffon sale quelques unes des toiles d’araignées qui ornaient le plafond bas des galeries dans lesquelles ils se trouvaient. « Comment ça a été pour toi ? Je veux dire, je me doute que ça n’a pas été facile, six mois c’est horrible quand on y pense… Mais, qu’est-ce qui t’a fait tenir le coup ? » se permit-elle de demander à son nouveau camarade d’infortune, toujours d’une voix un peu timide.

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyLun 10 Avr - 17:14


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Tracy & Oliver


« Je ferais alors en sorte de ne pas être une charge supplémentaire pour toi. » Cette fille me surprenait. A entendre les rumeurs, c’était le genre de personne qui ne pensait qu’à elle et qui se foutait des autres. A me souvenir de ses regards, j’avais l’impression qu’elle ne voyait que son petit bonheur, mais j’avais faux sur toute la ligne. Ils avaient tort. Bon ok, c’était bien vite la juger après quelques minutes passées avec elle mais quand quelqu’un vous dit qu’il fera en sorte de ne pas vous faire de tort, c’était la preuve qu’il était de bonne volonté. Elle ne pensait pas juste à faire son job pour ne pas se faire punir en retour, elle essayait de se racheter une conduite en ne me mettant pas plus dans la m**** que je l’étais déjà. Je trouvais ça assez honorable, mais évidemment que je restais sur mes gardes, parce que des manipulatrices, y en avais à tous les angles des couloirs ! Je la regardai quelques petites secondes avant de hausser les épaules, simplement, le visage neutre. « C’est toujours ça de pris… » Ca pouvait paraître peu encourageant mais c’était tout l’inverse. Oui, je préférais rire et être agréable, mais malheureusement cette aiglonne me rappelait à quel point le quotidien était difficile ici, et que ça l’était encore plus depuis que mon binôme était malade et que ça le sera d’autant plus maintenant que je devais aussi composer avec elle. Ce n’était pas de sa faute, mais malgré elle, je me retrouvais à devoir bosser encore plus et mon morale ainsi que ma force physique en prenaient un sacré coup. Cependant, je mettais un point d’honneur à ne pas le montrer !

Personne n’était foncièrement méchant ici-bas. Les élèves étaient juste fatigués et leur frustration pouvait être dirigée contre tout et n’importe quoi. Depuis que Tracy était arrivée aux cachots, ça retombait sur elle, parce que c’était sûrement facile de la détester, de remettre sa souffrance sur son dos. Ca ne changerait rien, mais beaucoup n’arrivaient plus à contenir tout ce mal être. Alors non, je n’étais pas surpris que ces garçons veulent s’en prendre à elle. Mais j’étais là, et je n’étais pas pour qu’on fasse souffrir quelqu’un juste pour se libérer d’un poids. Elle avait fait des erreurs, ok, mais qui n’en avait pas fait depuis la prise de pouvoir de ce put*** de Blackman ? Personne, vous m’entendez, personne ! Il était hors de question qu’elle se fasse rabaisser ou châtier devant moi, la violence était bien trop présente actuellement, pas besoin de l’intensifier entre nous ! « Oui je… je ne voudrais pas que ça vous arrive. » Malheureusement, il était trop tard pour ça, bon nombre d’entre nous avaient déjà pris à cause de… je-ne-sais-trop-quoi d’ailleurs. Alors sincèrement, c’était peut-être très empathique de sa part, mais entre vouloir et avoir, il y avait un pas de géant. « Personne ne le veut, le problème c’est que ce n’est pas nous qui choisissons ici. » Fataliste. C’était ce que cette phrase pouvait laisser penser de moi, pourtant j’étais tout l’inverse. J’étais optimiste, et au fond de moi je me disais que cela ne pourrait pas durer. En réponse à sa défense, je lui précisai simplement que personne ne se faisait tabasser devant moi, c’était loin d’être mon état d’esprit et j’y tenais ! Elle était avec moi en binôme, malgré moi, malgré elle, bien. Elle avait en quelque sorte gagner un ange gardien le temps de ses corvées, une chance pour elle que je ne sois pas adepte des coups bas et de la méchanceté gratuite ! Contrairement à d’autres…

« Merci alors. » Je lui lançai un petit coup d’œil sans rien dire. Elle n’avait pas à me remercier, beaucoup de personnes ici avaient le même était d’esprit, il fallait juste leur laisser le bénéfice du doute. Après tout, ça faisait six mois que nous pourrissions ici, on avait tous le droit de se sentir vulnérable parfois. « Tu sais, tu es libre de me croire ou pas mais… je me souviens ne pas avoir toujours été très correcte avec toi. Ça vaut ce que ça vaut, mais je suis désolée. Je pensais seulement me protéger à l’époque, et je me rendais pas compte… Maintenant, j’en paie le prix, et c’est un moindre mal pour tout ce que j’ai pu dire. » J’avais commencé à astiquer les pierres au sol, inutilement (tout ça était inutile de toute façon…), les genoux à terre, alors qu’elle avait commencé à me parler comme si elle pensait que j’en avais envie. Ok, pour dire la vérité, je préférais ça à un silence pesant. Elle était là, autant discuter, je ne serai pas de ceux qui la jugeraient pour les erreurs qu’elle avait commises. Je levai un regard curieux vers elle quand me dis se souvenir de sa façon d’être auparavant avec moi. Comment lui en vouloir ? Elle s’était entourée de parfaites idiotes, elle avait dû être influencée, voilà tout. Oui, je lui trouvais des excuses, parce que je voyais dans ses yeux une culpabilité énorme et une gentillesse à toute épreuve. En réalité, je voyais le bon en chaque personne (ou presque), et même si je le voulais, je ne pourrais pas blâmer la Serdaigle. Les genoux toujours au sol, je m’étais un peu redressé tout en la regardant : « Faut dire que t’étais avec les nanas les plus fourbes du château… » Dis-je avec un petit sourire qui se valait amusé, ne prenant aucune pincette pour critiquer ses amies, ou anciennes amies. J’étais sans gêne, ce n’était pas aujourd’hui que ça changerait. « Mais on va dire que c’est ton jour de chance, j’accepte tes excuses ! » Lui lançai-je avec un sourire un peu plus appuyé et sincère avant de retourner à ma belle petite pierre que je devais faire briller. Frottant cette dernière avant un certain enthousiasme, j’ajoutai, gardant mon regard sur cette foutue pierre : « Faut pas que t’acceptes de souffrir de la main des autres parce que t’as fait des erreurs. Fais des choses pour te racheter, mais ne te laisse pas rabaisser par les autres, personne n’a le droit de te prendre ta dignité. » Qu’elle veuille montrer qu’elle était quelqu’un de meilleur, ça c’était super, mais qu’elle accepte de payer le prix de ses erreurs passées, là encore, c’était une connerie ! On passerait tous notre temps à être torturés si nous faisions ça, et question torture, je pensais qu’on en avait déjà assez.
Sans que je ne la vois venir, et aussi surprenant que ça puisse paraître, elle finit par me poser des questions sur ma condition, d’une voix timide qui me fit lever vers elle des yeux compatissants. « Comment ça a été pour toi ? Je veux dire, je me doute que ça n’a pas été facile, six mois c’est horrible quand on y pense… Mais, qu’est-ce qui t’a fait tenir le coup ? » Je me laissai tomber en arrière, fesses à terre, les jambes pliées alors que je posais mes bras sur mes genoux, mon regard divagant un peu dans l’espace où nous devions effectuer notre magnifique corvée. « Tu sais, j’pense pas qu’il faut réfléchir à ce qui nous fait tenir le coup ou non. » Mon regard se reposa sur elle alors que je repris, parlant avec mes mains : « Pour tenir, j’crois que j’ai mis une part de mon cerveau en veille. Toute celle qui te dit où est le danger, de ce que tu dois avoir peur, de ce dont tu dois te méfier… Bon, déjà à la base, cette partie de mon cerveau elle ne fonctionne pas très bien. » Dis-je dans un rire avant de reprendre. « Mais pour parler franchement, ce qui peut me faire tenir, c’est de voir que j’peux apporter un peu de bonheur aux autres. Des rires, des sourires, un apaisement. Peu importe, j’serais prêt à mettre toute ma douleur de côté si ça me permettait de ne pas voir les autres sombrer, petit à petit. Ma motivation ici, elle tient en trois mots : le rire, Jill, et mes proches… c’est l’essentiel. Dès l’instant où il m’en manque un, je tangue. Mon seul espoir vient de tout ça. Et si je peux te donner un conseil, c’est de t’amuser dès que t’en as la possibilité. Ca te fera sentir vivante. Et ici, c’est primordial. » Je lui souris sincèrement avant de me rendre compte que j’avais un peu monopolisé la discussion, le laissant vite gagner par la paresse de récurer le sol. Je me relevai alors rapidement avant de saisir l’un de ses chiffons de ses mains, attrapant l’une des toiles d’araignée qu’elle n’arrivait pas à attraper, dans un angle. « A l’avenir, faudra qu’on s’organise mieux, parce que t’es un peu minuscule pour faire les toiles d’araignées trop en hauteur… à moins que je joue les escabeau, parce que surprise ! on ne nous donne pas tellement les moyens de bosser dans les meilleurs conditions… » Dis-je avec un petit sourire amusé, la charriant un peu pour la détendre un peu. Après tout, elle était en bas avec nous maintenant, alors autant faire en sorte qu’elle s’y sente bien, le quotidien était déjà bien trop difficile.

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyMar 11 Avr - 15:31


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O« C’est toujours ça de pris… » Il ne paraissait pas toujours très convaincu, mais elle se voyait très mal lui en tenir rigueur. Après tout, les mangemorts ne les regardaient plus : qu’est-ce qui l’empêchait de la laisser tomber, maintenant qu’ils étaient hors de leur portée ? Il lui avait montré où était le matériel, et où elle devait procéder, il aurait pu considérer qu’elle en savait suffisamment. Pourtant… il restait. Même s’il éprouvait toujours une colère sourde pour elle, il ne l’avait pas abandonnée… Aussi, elle ne perdit pas de temps, et se mit à genoux, ne se souciant plus de l’état dans lequel allaient se retrouver ses vêtements, retroussant ses manches, avant de se mettre à l’ouvrage. Personne ne passait jamais dans ce couloir, et il fallait pourtant qu’ils le nettoient scrupuleusement… Dire qu’ils avaient vécu cet enfer pendant six mois, et qu’elle avait trouvé le moyen d’y échapper. Elle n’aurait certainement jamais tenu le coup psychologiquement… Oliver avait sans doute une force mentale qu’elle ne possédait pas. « Personne ne le veut, le problème c’est que ce n’est pas nous qui choisissons ici. » Il se montrait très clair avec elle, lui établissant les règles de vie de l’endroit dans lequel elle avait échoué. Elle était bien consciente qu’elle ne serait plus libre de choisir quoi que ce soit en effet, et s’en accordait. C’était la moindre des choses pour avoir tenté de gagner une poignée de mois de liberté. Même la tricherie n’avait pu lui permettre de s’en sortir aisément, et Oliver était suffisamment réaliste sur leur condition pour lui rappeler les règles du jeu. Aussi, elle se contenta d’approuver d’un hochement de tête en signe d’acquisition, avant de reprendre sa tâche, de peur de déranger le jeune garçon, et qu’il ne lui fasse remarquer qu’elle ferait mieux de se montrer efficace. Ça n’avait rien d’une partie de plaisir, elle avait du mal à passer entre les fissures des pierres pour en extirper les minuscules graviers et monceaux de poussières qui s’étaient infiltrés…

« Faut dire que t’étais avec les nanas les plus fourbes du château… » Elle approuva d’un hochement de tête peu convaincu. Ce n’était pas à elle qu’on apprendrait que Naïa et Narcissa pouvaient se montrer ignobles, et qu’elles le seraient sans doute avec elle une fois qu’elle remonterait dans les étages. Pourtant… elle avait aimé leur compagnie, lorsqu’il n’était pas question des conflits sanguins. Ensemble, elles avaient passé de bons moments, même si les problématiques actuelles n’avaient pas tardé à les rejoindre. Elle avait aimé se savoir protégée par ces dernières : personne ne pouvait s’en prendre à elle tant qu’elle était sous leur aile… Maintenant, la donne avait changé : comme les deux nés-moldus qui étaient apparus devant eux le lui avaient fait comprendre, ils pouvaient l’atteindre quand ils le voulaient. Certains élèves ne lâcheraient pas l’affaire aussi facilement… Et elle n’avait aucun moyen de se défendre. Il lui faudrait probablement contacter le seul professeur des cachots si elle voulait espérer s’en sortir, dans les conditions actuelles elle pouvait se faire écraser à toute heure… Oliver avait certes l’air gentil, mais on lui avait simplement demandé de l’aider à réaliser ses tâches, pas de la porter sur son dos pour les semaines à venir. Aussi, elle continua d’appuyer en passant son éponge sur les dalles poussiéreuses, un peu désemparée devant son inefficacité. « Mais on va dire que c’est ton jour de chance, j’accepte tes excuses ! » Réellement ? Aussi facilement ? Bien sûr qu’elle s’en réjouissait, mais… Pour le coup, elle se sentait presque mal que le jeune garçon décide de lui en tenir aussi peu rigueur, alors qu’elle ne s’était pas montrée spécialement agréable avec lui par le passé, et qu’elle avait choisi de montrer à ses amies qu’elle était des leurs, plutôt que de se rendre compte qu’elle dépassait certaines limites, et qu’elle n’avait eu suffisamment de jugement pour se détacher de l’influence qu’elle subissait quotidiennement. Il ne fallait pas non plus commencer à s’imaginer qu’il allait aussitôt oublier tout ce dont elle s’était rendue coupable, mais c’était déjà un bon début s’il décidait de la croire, et de la pardonner. « Merci. C’est beaucoup, crois moi. » répondit-elle en esquissant un demi-sourire, le tout premier depuis sa condamnation à flétrir ici… Elle ne voulait pas insister là-dessus, mais au moins lui montrer sa reconnaissance pour le pas qu’il effectuait.

« Faut pas que t’acceptes de souffrir de la main des autres parce que t’as fait des erreurs. Fais des choses pour te racheter, mais ne te laisse pas rabaisser par les autres, personne n’a le droit de te prendre ta dignité. » Elle baissa un peu la tête : il avait raison dans l’idée, mais lui restait-il seulement de la dignité… ? Et puis, les autres ne la laisseraient probablement pas tranquilles ici tant qu’ils n’auraient pas l’impression de lui avoir fait subir un traitement personnalisé. Même si c’était gentil de la part d’Oliver d’essayer de la convaincre qu’elle pouvait encore se défendre : elle sortait d’isolement, n’avait pas mangé depuis des jours, et mettait déjà à disposition ses forces pour tenir debout. Non, elle n’accepterait pas qu’on lui cherche des noises, et pourtant elle n’aurait pas d’autres choix que devoir le subir, à moins qu’on ne lui donne une baguette qui était restée dissimulée quelque part… Elle avait toujours compté sur la magie pour la sortir d’affaire, et devoir composer sans serait sûrement plus dur qu’elle ne pouvait seulement l’imaginer. « Va falloir que tu m’apprennes à me battre en plus de me montrer l’éventail de nos corvées à réaliser, tu te rends bien compte ? » répondit-elle en regardant ses bras frêles, qui seraient incapables de se montrer résistants contre qui que ce soit. Il avait probablement les meilleures intentions du monde en lui disant ça, toujours était-il qu’il était certainement bien plus apprécié qu’elle ici, et que son caractère jovial et enjoué devait faciliter ses relations avec les autres. Il n’avait pas joué avec le feu en tentant de se faire passer pour un autre, et avait accepté la situation dès qu’elle était survenue, en rejoignant les cachots dès le lendemain d’Halloween.

« Tu sais, j’pense pas qu’il faut réfléchir à ce qui nous fait tenir le coup ou non. (…) Ma motivation ici, elle tient en trois mots : le rire, Jill, et mes proches… c’est l’essentiel. Dès l’instant où il m’en manque un, je tangue. Mon seul espoir vient de tout ça. Et si je peux te donner un conseil, c’est de t’amuser dès que t’en as la possibilité. Ca te fera sentir vivante. Et ici, c’est primordial. » Elle écouta sa longue tirade sans mot dire, réfléchissant à ce qu’il avançait. Rire, s’amuser… Elle n’avait pas pris le temps de le faire depuis bien longtemps. Etait-ce réellement aussi utile qu’il le prétendait… ? Il avait lui aussi la chance d’avoir une soeur près de lui, dont il était proche, et avec laquelle un soutien sans faille devait passer par leur faculté à prendre à la légèreté le quotidien qu’ils devaient subir. Pour le coup, elle ne voyait pas comment elle pouvait « s’amuser » dans ces conditions, elle avait plus envie de se trouver un coin dans lequel se terrer, faire ses corvées tranquilles, afin que personne n’y vienne lui chercher des noises. Mais pour le coup, elle admirait la capacité du jeune garçon à relativiser, à oublier leur situation déplorable pour choisir d’en extirper le positif, et se recentrer d’ici. Ce n’était peut-être que le premier jour, mais elle s’en sentait bien incapable… Peut-être que l’habitude ferait son travail, et qu’elle finirait par s’accoutumer à son nouveau statut, suffisamment pour parvenir à s’en montrer indifférente, et à en rire… « Je ne sais pas comment tu fais, avec tout ça… » répondit-elle en regardant le matériel en mauvais état qu’on leur avait donné, et l’éponge qui se décomposait dans sa main tant elle avait déjà trop servi. « Mais… t’as raison. J’aimerais bien être capable de la même chose. » poursuivit-elle en souriant. « Jill c’est ta soeur, c’est ça ? » permit-elle de demander, s’interrogeant si elle dépassait ou non certaines limites avec le jeune garçon qu’elle venait après tout à peine de rencontrer.

« A l’avenir, faudra qu’on s’organise mieux, parce que t’es un peu minuscule pour faire les toiles d’araignées trop en hauteur… à moins que je joue les escabeau, parce que surprise ! on ne nous donne pas tellement les moyens de bosser dans les meilleurs conditions… » Elle fut surprise du « à l’avenir » qu’il employa, et qui sous-entendait qu’il ne la laisserait peut-être pas tout de suite tomber, à l’issue de cette corvée de nettoyage laborieuse. Une lueur d’espoir la gagna, aussi elle fut plus que jamais résolue à se montrer le plus utile possible, insistant sur la tâche qu’elle était en train de réaliser. Relevant la tête vers son camarade d’infortune, elle leva ensuite le regard vers le plafond, pas certaine qu’il soit en train de rire en proposant de faire l’escabeau. « Tu veux que j’essaie ? » demanda-t-elle timidement, se relevant sur ses deux jambes. Peut-être plaisantait-il après tout, mais elle n’avait certainement pas envie de négocier les tâches à effectuer. Elle avait néanmoins peur de lui faire mal en montant sur son dos, même en se retrouvant affamée quelques jours elle n’était pas certaine d’avoir perdu suffisamment de poids pour ne pas lui peser sur les épaules…

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyMer 12 Avr - 16:38


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Aujourd’hui, je ne m’attendais pas à devoir montrer les lieux à notre toute nouvelle camarade. Mais comme quoi on ne prévoyait absolument rien dans les cachots, quelle aventure ! Wah ! Ouais, ok, trop d’enthousiasme tuait l’enthousiasme, mais tout ça permettait au moins de faire faux bond à la rengaine quotidienne que nous subissions.
Oui, elle avait fait des erreurs. Oui, elle traînait sûrement avec les nanas que je détestais le plus dans ce foutu château. Et oui, elle s’était montrée fourbe avec bon nombre d’entre nous. Et après ? C’était une raison pour lui retirer sa deuxième chance ? Nan, absolument pas. Je ne jugeais pas les gens sur leurs actions passées mais bien sur les présentes. Et pour le moment, je n’avais rien à dire, elle faisait des efforts et c’était tout ce qui m’allait. Nous n’étions pas amis, elle ne m’avait pas trahi, elle ne me devait rien… alors autant dire que passer à autre chose était vite ma priorité. Les conflits n’étaient pas mon dada, j’aimais bien voir des sourires et du bonheur, alors autant faire en sorte qu’elle les retrouve un peu. Personne ne méritait de souffrir et de vivre de façon malheureuse. Tout du moins, personne qui avait de la bonne volonté, envie de s’en sortir et de se racheter une conduite. C’était son cas, n’est-ce pas ?! Alors c’était tout bon pour moi.

« Merci. C’est beaucoup, crois moi. » Ah ouais ?! Je la regardai quelques secondes, surpris, avant de reprendre mon activité, lui souriant sincèrement, sans rien ajouter de plus. Si ça comptait pour elle, tant mieux, ce n’était que l’encourager à faire de son mieux pour la suite, je n’allais pas m’en plaindre. Et plus pour elle que pour moi, croyez-moi, car de mon côté j’étais malheureusement bien habitué aux cachots et aux corvées. A elle de se prouver à elle-même qu’elle valait le pardon de ceux qui comptaient pour elle. Les autres, il fallait qu’elle les oublie, ils ne lui apporteraient que de la souffrance, et il me semblait qu’on y était un peu trop exposé pour ne pas en rajouter des couches avec des rancœurs à la con.

« Va falloir que tu m’apprennes à me battre en plus de me montrer l’éventail de nos corvées à réaliser, tu te rends bien compte ? » Lui apprendre à se battre ?! Pour de vrai ou subjectivement ? Parce que je savais très bien me défendre, physiquement parlant, mais je n’étais que très rarement celui qui attaquait. Parce que la violence, ça pouvait avoir une sorte d’utilité, mais selon moi il fallait savoir uniquement se battre pour se défendre. Et je me disais que c’était sûrement ce dont elle voulait parler. Pourquoi pas… Je relevai mon regard vers elle avant qu’un petit sourire n’apparaisse sur mes lèvres. « Quelle responsabilité ! Mon égo se sent porté par un élan de grandeur ! » Dis-je avec une certaine malice, ne pouvant m’empêcher de faire parler mon second degré. Je repris un plus sérieusement : « Mais pourquoi pas. J’pense qu’il va falloir que tu sois rapidement efficace sur les corvées, sinon les Mangemorts prendront un malin plaisir à t’humilier. Ca le fera… Et pour ce qui est de se battre… » Je l’observais en la regardant, assez frêle, fronçant légèrement les sourcils. « Va falloir te renforcer petite, tu vas te faire bouffer sinon. T’as de la chance d’avoir le meilleur des profs avec toi ! » Dis-je en toute modestie d’un ton rieur. Evidemment que c’était faux, mais je pouvais peut-être lui amener un peu d’optimisme et de quoi se défendre, c’était toujours ça de pris nan ?! J’avais la chance de ne pas trop être dévalué ici et j’étais relativement bien apprécié. Autant en faire profiter quelqu’un qui était dans l’optique d’améliorer les choses.

« Je ne sais pas comment tu fais, avec tout ça… » Je suivis son regard et fis une petite grimace en voyant notre matériel en bien mauvais état. Comment je faisais ? Pour dire la vérité, je ne réfléchissais pas vraiment et le faisais à l’instinct. On était tous dans le même bateau, le plus important était de toujours tenir la barre et de ne pas flancher. A la moindre faille, les Mangemorts s’infiltraient, nous prenaient notre espoir et notre bon sens, et on coulait, tout simplement. Il était hors de question que ça m’arrive. A moi, à ma sœur, à mes amis… hors de question ! Alors je ferais tout, devant eux, pour être le plus fort possible. Je m’en étais fait la promesse et je la tiendrai jusqu’au bout. « Mais… t’as raison. J’aimerais bien être capable de la même chose. » D’un ton enthousiaste et encourageant, je lui lançai : « Tu le seras. Tu n’auras pas le choix de toute façon, l’espoir c’est l’un de nos plus grands carburants ici ! » Continuant de frotter ces punaises de pavés, je ne pouvais m’empêcher de la booster, parce que l’inverse n’était juste pas possible, croyez-moi ! « Jill c’est ta soeur, c’est ça ? » De nouveau, des yeux pétillants de bonheur se posèrent sur la jeune fille. « Ma jumelle, oui, et je serai capable de tout pour que rien de mal ne lui arrive. » Dis-je le plus simplement en pensant à ma sœur qui m’avait vu partir avec la petite nouvelle, légèrement inquiète. Elle l’était toujours pour moi, et l’inverse était tout aussi vrai. Evidemment que je lui raconterai tout à mon retour. M’arracher ma sœur était comme prendre une partie de moi : c’était impossible ! Quiconque pouvait s’apercevoir de l’importance qu’elle avait à mes yeux, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. La question de Tracy ne m’était pas apparue comme déplacée. Au contraire, c’était un beau sujet que celui de parler de ma sœur, mais croyez bien qu’il ne faudrait pas lui dire, elle jouerait sa princesse et je serai obligé de la casser un peu pour calmer son égo, ahah !

J’avais fini par la rejoindre pour l’aider à nettoyer quelques toiles d’araignée un peu trop hautes pour elle… et même pour moi. « Tu veux que j’essaie ? » Je la regardai un peu interloqué, surpris que mon idée, à la base humoristique, puisse l’intéresser. Si ça pouvait faire en sorte que la corvée soit bien réalisée, pourquoi pas ! Pendant un court instant, mes yeux passèrent de Tracy au plafond, espérant au fond de moi que je sois assez solide pour la porter en hauteur. Pas qu’elle soit lourde, du tout même, elle avait l’air d’être un poids plume. Mais c’était plutôt qu’il n’y avait pas de doute sur le fait que je sois affaibli et que mon dos en avait pris un sacré coup depuis que nous faisions toutes ces corvées. Je finis enfin par lui sourire, m’étirant sans aucune gêne, secouant mes mains et faisant craquer (enfin ça faisait genre, mais ça ne craquait pas…) mon cou dans tous les sens. « Bien bien bien, nous serons les plus grands nettoyeurs de toiles d’araignée des cachots ! » Un peu trop d’enthousiasme, là encore, mais c’était plus fort que moi. Je me mis alors accroupi, dos à elle, lui disant malicieusement : « Votre monture est apprêtée ma chère, montez sur cet amas de muscles ! » A d’autres hein, mais j’avais bien le droit de déconner un peu. Les corvées étaient suffisamment barbantes, autant les rendre un peu plus agréables, vous ne pensez pas ?!

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptySam 15 Avr - 11:23


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Premiers pas dans l'univers sombre des cachots...

O« Quelle responsabilité ! Mon égo se sent porté par un élan de grandeur ! » L’étonnement de la Serdaigle s’instaura rapidement sur son visage. Elle avait déjà été surprise qu’il lui pardonne si rapidement, et finalement… il semblait avoir abaissé les barrières fictives qui existaient entre eux. Elle ignorait si c’était avec sérieux ou non qu’elle lui avait fait cette drôle de requête, mais il ne semblait pas le prendre très mal. En tout cas, une chose était certaine, il y avait quelque chose de profondément apaisant chez ce garçon qui la rassérénait. Son ton léger, son attitude malicieuse, ses formules grandiloquentes… Le temps d’un instant, elle se surprit à penser qu’elle espérait que les mangemorts se fichent suffisamment d’eux pour la laisser réaliser ses corvées avec lui lorsqu’il ne serait pas occupé avec son propre binôme. Après les quelques jours qu’elle venait de passer en toute solitude, à être tiraillée par la faim et l’épuisement, elle avait besoin de cette légèreté. Quelque chose chez lui lui rappelait un peu Allen… Enfin pour l’heure, elle devait simplement se contenter de se montrer à la hauteur de sa tâche, et être apte à réaliser les travaux éreintants auxquels ils devaient s’adonner. Elle se mit donc à frotter de plus belle, le sourire aux lèvres, se satisfaisant d’avoir trouvé un potentiel allié dans la tempête. Et pourtant, il devait la considérer comme une pauvre fille, tout d’abord à cause de l’état dans lequel elle se trouvait, et d’autant plus parce qu’elle se retrouvait contrainte de lui demander de lui apprendre à se défendre, tout ça parce qu’elle était bien incapable de le faire toute seule. Lui avait du se débrouiller pour faire sa place aux cachots, et même n’avait sans doute pas été contraint de se faire accepter par les autres, il avait tout de même eu le mérite de ne pas démordre, six mois durant. « Mais pourquoi pas. J’pense qu’il va falloir que tu sois rapidement efficace sur les corvées, sinon les Mangemorts prendront un malin plaisir à t’humilier. Ca le fera… Et pour ce qui est de se battre… » Elle cessa d’éponger, se tournant vers lui, lui accordant un regard un peu désolé. Il avait raison, elle n’allait pas assez vite… Contrairement à lui, elle manquait un peu d’expérience, et allait sûrement le ralentir. Elle déglutit en imaginant qu’on pourrait lui tenir rigueur à lui du problème qu’elle allait poser par sa lenteur et son manque d’efficacité, et inspira profondément. « Je vais essayer. Je vais tout faire pour rattraper votre niveau. » Elle était sincère, tout d’abord parce qu’elle tenait à se montrer utile à son tour après s’être permise pendant six mois de continuer à vivre sa vie tranquillement dans les étages alors que les autres souffraient déjà aux cachots… Et ensuite parce que l’idée de se retrouver plus humiliée encore par les mangemorts n’avait rien de très plaisant. Elle n’était qu’au début de ses peines, elle le savait pertinemment, mais espérait tout de même pouvoir se fondre dans la masse rapidement. Naïa attendait probablement déjà de pouvoir lui mettre la main dessus…

« Va falloir te renforcer petite, tu vas te faire bouffer sinon. T’as de la chance d’avoir le meilleur des profs avec toi ! » Elle ignorait s’il s’agissait ou non d’une nouvelle plaisanterie, mais elle avait envie de croire qu’il pouvait réellement l’aider. Ce n’était certainement pas avec ses bras frêles qu’elle allait pouvoir lutter… la dernière chose en laquelle elle pouvait croire pour espérer s’en sortir, c’était bel et bien son instinct de survie. Elle jeta un oeil à la constitution physique de son interlocuteur : il ne semblait pas exagérer, elle l’imaginait bien pouvoir tenir tête à toute personne susceptible de lui chercher des noises… Se renforcer, elle voulait bien, mais seule, elle n’y parviendrait que difficilement. Bien entendu elle n’avait nullement pour intention de lui prendre encore de son temps, comme il le faisait déjà en lui montrant le chemin à suivre, et en l’aidant à réaliser ses corvées… « Je savais que je m’adressais à la bonne personne. Est-ce que je dois t’appeler « professeur » aussi ? Et je te rappelle que je suis pas si "petite" que ça, on a combien d'écart sérieusement ? » demanda-t-elle en souriant, tentant d’adopter le même ton que lui. Une chose était certaine, s’il était effectivement bien d’accord, elle lui serait sérieusement redevable… Certes, elle s’était excusée, mais ne pouvait rattraper en si peu de temps tout celui qu’elle avait passé à se montrer détestable, avec lui, et Alaska et Fursy, pour plaire à ses nouvelles copines. Maintenant qu’ils étaient sur le même pied d’égalité, c’était tout de même noble de sa part d’accepter si rapidement de l’aider dans cette tâche difficile qui était de faire sa place aux cachots. Elle n'était certainement pas très à l'aise malgré l'incitation de son camarade à l'être, mais il l'aidait au moins à se déraidir.

« Tu le seras. Tu n’auras pas le choix de toute façon, l’espoir c’est l’un de nos plus grands carburants ici ! » Elle avait du mal à discerner de quelle manière, sachant que tout espoir l’avait lâché lorsqu’elle s’était retrouvée à avouer sous la contrainte… Mais bon, elle voulait bien le croire, tout simplement déjà parce que son optimisme était beau à voir. Cela faisait bien six mois qu’il évoluait dans des conditions misérables, et pourtant il avait toujours le sourire, elle peinait à comprendre comment il pouvait bien faire… Cet Oliver était pour le moins quelqu’un d’étonnant ! Et malgré son désarroi, elle se devait de tout faire pour résister, et ne pouvait se résoudre à abandonner avant de s’être battue pour montrer sa volonté de s’en sortir. Lui était sans doute capable de le comprendre mieux que personne, et elle imaginait sans mal que derrière ses sourires, se dissimulait l’envie irrépressible d’en finir avec toutes les injustices dont ils étaient victimes depuis maintenant trop longtemps… « Ma jumelle, oui, et je serai capable de tout pour que rien de mal ne lui arrive. » Elle ne s’était donc pas trompée, il avait donc bel et bien une soeur. Et elle se surprit à l’envier un peu. Même si c’était rude, le fait de pouvoir se raccrocher à l’autre devait drôlement aider à tenir, tout comme Sinéad avait aidé Perrin… C’était quelqu’un de plus sur qui veiller, mais à deux, les choses devaient paraître bien moins sombres qu’elles ne l’étaient sûrement en réalité… « Comment elle tient le coup, elle ? » osa-t-elle demander. Elle ne connaissait pas Jill personnellement le moins du monde, mais puisque le monde des cachots s’était ouvert à elle, elle prenait soudainement conscience de cette réalité qui avait existé des mois durant, pendant qu’elle se focalisait sur ce secret à préserver. Tout ce temps perdu à ignorer tout ce qui se passait autour d’elle, et à fermer les yeux sur ce qui leur arrivait à eux…

Sa réaction suite à sa proposition la surprit tout autant qu’elle l’amusa, la laissant perplexe face à celui qui proposait de la soulever jusqu’au plafond. « Bien bien bien, nous serons les plus grands nettoyeurs de toiles d’araignée des cachots ! Votre monture est apprêtée ma chère, montez sur cet amas de muscles ! » Elle étouffa un léger rire, ne sachant comment s’y prendre : il fallait qu’elle lui monte dessus, c’était bien cela ? Elle ne put s’empêcher de ressentir quelques inquiétudes, même si l’idée ne paraissait pas mauvaise. « Attends, t’es sûr que je vais pas te faire mal ? » ne put-elle s’empêcher de demander, avant de se résoudre à s’approcher. Elle avait souvent complexé sur son poids, mais les derniers jours qu’elle avait passé en isolement avait du finir de l’alléger. Par contre, même si elle ne doutait pas de sa force, après l’éreintement et la fatigue subie durant les derniers mois, elle ne lui ferait sans doute pas le plus grand bien… « Bon, je monte alors, fidèle destrier ! » annonça-t-elle en appuyant sa main sur son épaule, peu rassurée toutefois, avant de sauter. Appuyant son bassin sur son dos, enroulant ses bras autour de son cou et décontenancée par cette soudaine proximité avec le jeune garçon à laquelle elle n’était guère accoutumée, elle se rendit qu’elle compte qu’elle tenait bien finalement… Elle n’espérait pas être très efficace avec le matériel usagé qu’on leur donnait, mais ça valait toujours le coup d’essayer ! " En tout cas, tu ne mentais pas pour les muscles !" Il n’y avait plus qu’à attendre que son partenaire ne se redresse pour lui permette de se hisser plus haut. En attendant, elle était fermement agrippée à lui, de peur de chuter, et ensuite de lui faire perdre l’équilibre à lui.

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyJeu 20 Avr - 15:21


Alone in the dark
Tracy & Oliver


« Je vais essayer. Je vais tout faire pour rattraper votre niveau. » J’étais plutôt surpris de voir à quel point elle était prête à donner le meilleur d’elle-même. Si vite, c’était assez étonnant. Surtout que j’avais l’impression qu’elle se mettait beaucoup trop la pression, et ça ce n’était pas bon. Même quand on était harcelé à longueur de journée. Je la regardai du coin de l’œil en ajoutant juste, sur le ton du conseil : « Tu vas être vite dans le bain, t’inquiètes. Te mets pas la pression. » Parce que si elle le faisait, elle serait bien moins efficace. Et c’était pour elle que je le pensais, pas pour moi ou un autre de nos camarades, pour elle. Pour ne pas se faire prendre en grippe par les Mangemorts, pour pas ne risquer de passer ses nuits à finir ses corvées. Elle se le devait pour elle, et pour personne d’autre. Mais quelque chose me disait qu’elle n’était pas de cet avis.

Rire était revenu vite au galop pour ma part. La nouvelle avait l’air d’être pleine de bonne volonté et sympa, ce serait égoïste de lui en vouloir alors qu’elle ne m’avait rien fait, à moi, personnellement. Elle avait fait des erreurs, ouais, mais qui n’en faisait pas ?! On n’était pas tout noir, et encore moins tout blanc, fallait arrêter un peu de blâmer les mauvaises personnes ! « Je savais que je m’adressais à la bonne personne. Est-ce que je dois t’appeler « professeur » aussi ? Et je te rappelle que je suis pas si "petite" que ça, on a combien d'écart sérieusement ? » Un petit sourire prit place sur mes lèvres alors que je frottais irrémédiablement une tâche, qui ne semblait pas en être une… « Oh, professeur ça fait un peu prétentieux. Mais maître, ce serait parfait ! » Lui lançai-je avec un regard malicieux, poursuivant sur sa deuxième question : « Ben, j’sais pas quel âge tu as mais moi je vais avoir 16ans, j’suis censé être en 5ème année. » Dis-je avec un petit roulement des yeux, pensant au fait que je n’avais pas l’impression d’y être, il fallait l’avouer. Je me mis alors debout, juste à côté d’elle, la regardant du dessus, la dépassant d’au moins une bonne tête, et affichant un sourire amusé. « Physiquement, t’es carrément petite… » Je la taquinai, parce que c’était facile de l’embêter sur sa taille alors que je n’étais pas une perche. J’étais dans la moyenne, disons. Pas grand, pas petite. Pas gros, pas maigre. Bon ok, j’avais décollé depuis plusieurs mois, mais comme tout le monde ici-bas… J’avais quand même la chance d’être un sportif et de privilégier cet aspect, ne voulant pas devenir un gringalet incapable d’effectuer la moindre tâche. Croyez-moi, ça me tenait à cœur !

Tracy laissa entrer le sujet concernant ma sœur, s’excusant d’être indiscrète. Elle ne l’était pas. Ma sœur était un sujet qui me plaisait. Elle était tout pour moi et je serais justement capable de tout pour elle. La protéger, faire en sorte qu’elle soit en bonne santé, qu’elle ne sombre pas, que personne ne l’embête… c’était ma responsabilité, ma plus grande, et je prenais toujours plaisir à parler de cette petite chieuse. « Comment elle tient le coup, elle ? » Je fus surpris de la question et ma première réponse fut une petite moue, pensant fortement à ma jumelle qui était d’un optimisme à toute épreuve. « C’est une optimiste née. Elle est courageuse et elle veut toujours le bonheur des autres. Alors je pense qu’elle tient le coup en faisant en sorte que les autres tiennent. Enfin j’imagine que ça l’aide à cacher son mal-être, comme nous tous, mais elle donne de l’espoir. » Je lui souris sincèrement en voyant le visage malicieux de ma jumelle qui ne perdait pas son humour malgré la situation. Sincèrement, si elle n’était pas là, je ne serais pas ce que j’étais actuellement… « Tu as des frères et sœurs à Poudlard ? » Demandai-je avec curiosité, sans pour autant me sentir gêné par cette indiscrétion affichée.

Me voilà pratiquement à quatre pattes à attendre que Tracy me monte sur le dos pour mettre la misère aux toiles d’araignée trop hautes. Autant faire la corvée en s’amusant, sinon ça ferait longtemps que je me serais pendu ! Façon de parler hein, mais je ne me voyais pas ne pas m’amuser, encore et toujours, même si cet amusement n’avait clairement plus le même goût qu’avant. Il était superficiel et parfois faux, mais j’en avais tout de même besoin pour garder la tête hors de l’eau, c’était juste indispensable ! « Attends, t’es sûr que je vais pas te faire mal ? » Je secouai la tête de gauche à droite, actuellement dans une position qui pouvait prêter à confusion si quelqu’un passait mais qui me fit rire intérieurement. « Pas du tout, j’ai un dos en bêton ! » Ou pas. Mon dos était bien endolori en ce moment mais tous les membres de mon corps l’étaient sûrement, alors pas de quoi faire des chichis, j’étais loin d’être à plaindre comparé à certains ! « Bon, je monte alors, fidèle destrier ! » Je ne pus m’empêcher de sourire face à sa remarque, contractant les muscles de mon dos pour accueillir la jeune fille, désormais prêts pour la mission out les toiles. La classe… Bien vite, la voilà à sauter sur mon dos, enfin parée pour l’assaut. C’était bien ce que je pensais, un poids plume. Trop facile ! Elle passa ses bras autour de mon cou et je me redressai. Je ne dirai pas sans difficulté, mais ça allait, ma fierté faisait une bonne partie du job. Désormais debout, je me dirigeai vers le coin où les araignées avaient décidé de tisser et tisser encore. Je passai mes mains sous ses cuisses afin de la maintenir et de l’élever un peu plus haut. " En tout cas, tu ne mentais pas pour les muscles !" Un petit rire sortit d’entre mes lèvres alors que j’étais placé sous les toiles, lui tendant un chiffon bien dégueu que j’avais accroché à l’une de mes poches. « Je ne mens jamais ! » Lançai-je malicieusement alors que je levai la tête vers sa tâche, essayant de voir si elle arrivait à parvenir jusqu’à ces saletés de toiles. « Aller ma grande, met la misère à ces araignées, elles ne peuvent pas lutter contre toi ! J’te tiens de toute façon, on peut que réussir ! De vrais champions ! » M’exclamai-je dans un rire, rendant la situation moins chiante qu’elle pourrait l’être et l’encourageant. Je voulais lui prouver que c’était en se montrant motivé qu’on pouvait s’en sortir. En riant, en se charriant, en s’amusant… peu importait tant qu’on mettait notre routine cruelle ainsi que notre malheur quotidien de côté. Il le fallait !

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyVen 21 Avr - 19:28


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O« Tu vas être vite dans le bain, t’inquiètes. Te mets pas la pression. » Elle lui adressa un sourire timide en guise de remerciement. Et dire qu’elle s’était montrée si désagréable avec lui sans même chercher à le connaître… Elle avait bien de la chance qu’il se montrait aussi conciliant avec elle. Peu le feraient, et elle le savait très bien : en rejoignant les cachots, elle s’attendait à un accueil particulièrement glacial… Mais elle avait peut-être un peu de chance dans son malheur. Cet exécrable mangemort aurait très bien pu la coller d’entrée de jeu avec cette peste d’Ashley Rosenbach, entrevue au terme de laquelle elles se seraient probablement arrachées les cheveux, mais finalement la roue de la chance s’était montrée clémente en la plaçant avec un garçon aussi gentil qu’Oliver. Néanmoins… elle ne voyait pas très bien comment elle pouvait « ne pas se mettre la pression »… C’était son premier jour aux cachots, elle savait pertinemment qu’elle serait jugée en permanence, que ce soit par les mangemorts, ou bien par les autres élèves. Elle avait l’impression d’être une étrangère, et ne tarderait pas à avoir celle d’être la dernière des demeurées, lorsqu’elle les verrait tous en pleine activité et qu’elle peinerait à se mettre à leur niveau. « Oh, professeur ça fait un peu prétentieux. Mais maître, ce serait parfait ! » Le peu qu’ils s’étaient côtoyés n’avait été employé que pour qu’elle fasse preuve de désobligeance envers lui en lui rappelant son statut sanguin… mais elle aimait à découvrir quelqu’un de drôle et d’entier. Il était peut-être un peu tôt pour envisager qu’elle pourrait de nouveau se mettre à rire, et finir par prendre leur situation à la légère, mais elle se permettait au moins d’espérer, il l’amusait bien après tout. Elle leva donc les yeux au ciel avant de répliquer : « Je ne crois pas, maître. Ou alors, j’espère vraiment que vous êtes très doué, et que je ne saurais me passer de vos secrets ! » En en doutait quelque peu, elle avait surtout besoin d’apprendre à se défendre, mais puisqu’il paraissait être quelqu’un de gentil et de tranquille, il ne devait pas se battre tous les jours…

« Ben, j’sais pas quel âge tu as mais moi je vais avoir 16ans, j’suis censé être en 5ème année. » Cinquième année… c’était un peu triste lorsqu’on y songeait. C’était censé être une année importante, au cours de laquelle tout était susceptible d’arriver, ponctuées par les BUSEs, et il l’aurait vécue incarcéré dans les cachots… Une pensée un peu triste lui vint. Progressivement, elle prenait conscience de la réalité au sein de laquelle elle était immergée, et surtout, qu’elle n’en sortirait pas. Ce serait la première fois qu’elle ne pourrait pas fêter son anniversaire… D’ordinaire, il avait lieu pendant les premiers jours de printemps, au moment où les beaux jours revenaient. Cette fois, elle ne les verrait pas. « J’aurais quinze ans début Mai. Si ton anniversaire tombe après, j’aurais le même âge que toi, même si c’est pas longtemps ! » énonça-t-elle faussement fière. Au final, ça ne faisait pas grande différence qu’il ait un an de plus, mais avait bien l’intention de lui montrer qu’elle n’était pas si petite. « Physiquement, t’es carrément petite… » Elle joua les offusquées avant de relever la tête et de se rendre compte que… ce n’était pas si faux que ça. Il était effectivement bien haut, de là où il se trouvait, et il était bien vrai qu’elle n’était pas très grande ! Surtout comparé à lui… Bon, ce n’était pas très grave, elle voulait bien le lui accorder, et maudire la nature pour ne pas lui avoir donné quelques centimètres de plus. « Ça va, t’as gagné. » reconnut-elle avant d’ajouter à voix plus basse. « Jusqu’à ce que l’élève dépasse le « maître », tout du moins. » C’était une petite pique, mais il l’avait bien cherchée après tout ! Même si pour le coup, ça semblait un peu désespéré d’avance de le « dépasser »…

« C’est une optimiste née. Elle est courageuse et elle veut toujours le bonheur des autres. Alors je pense qu’elle tient le coup en faisant en sorte que les autres tiennent. Enfin j’imagine que ça l’aide à cacher son mal-être, comme nous tous, mais elle donne de l’espoir. » Jill avait vraiment l’air d’être quelqu’un de formidable… C’était même un peu triste qu’elle n’ait jamais réellement eu l’opportunité de la connaître. Il y avait tant de monde qu’elle ne connaissait pas, et qui pourtant en valait largement la peine… C’était la facilité qui l’avait poussée à se retrancher, et à éviter le contact social de ceux qui n’étaient pas de sang pur. Peut-être aurait-elle l’opportunité de la rencontrer plus tard dans les cachots, mais il se pouvait également qu’elle se montre largement plus réticente que son frère. Ce serait justifié après tout…Beaucoup la détesteraient d’entrée de jeu… Si Oliver passait pour l’instant entre les mailles du filet, elle devrait s’habituer en revanche à recevoir toutes sortes de remarques et de regards réprobateurs. « J’espère que j’aurais l’occasion de faire sa connaissance alors… ». Dans la mesure où les choses finissaient par s’arranger, elle ne dirait sans doute pas non à la compagnie de deux optimistes, qui sauraient peut-être lui donner envie de continuer de résister et de ne pas baisser les bras immédiatement. Pour l’instant, la tâche ne serait guère aisée… « Tu as des frères et sœurs à Poudlard ? » Elle approuva d’un signe de tête. Les gens faisaient rarement le lien entre elle et les Tiedoll. Elle ne pouvait d’ailleurs s’empêcher de penser à eux… Eux aussi avaient du être punis pour n’avoir rien dit à son sujet. Leur relation n’était pas aussi étroite que celle qu’Oliver entretenait avec sa soeur, mais elle aimait à croire que les choses pouvaient encore être sauvées entre eux. « Oui. Une demi-soeur, Candice, qui est en même année, et un demi-frère, Elijah, qui est de ton année. Tu le connais peut-être. » Ce ne serait pas impossible, après tout ses rapports avec lui étaient particulièrement froids et distants, même s’ils avaient pris le temps de discuter un moment à la volière dernièrement.

Enfin, ils avaient interrompu leur conversation pour se mettre réellement au travail, de manière plutôt… surprenante. C’était une idée saugrenue dont Oliver était l’auteur, et elle n’en revenait pas d’avoir accepté ! Après tout, il avait raison, c’était peut-être ce genre de situation qui les faisait tenir, et qui leur évitait de trop penser à ce qui se passait… « Pas du tout, j’ai un dos en bêton ! ». Elle étouffa un rire, avant de se retrouver sur son dos, et s’y accrochant fermement, de peur de tomber. Il avait raison, il était plutôt grand en fin de compte. Dire qu’elle ne le connaissait il y avait encore quelques minutes, voilà qu’elle jouait les acrobates avec lui maintenant… Toujours était-il qu’elle avait intérêt à se montrer efficace histoire de lui faire bonne impression, et de lui montrer qu’il avait raison de lui accorder cette deuxième chance. « Je ne mens jamais ! Aller ma grande, met la misère à ces araignées, elles ne peuvent pas lutter contre toi ! J’te tiens de toute façon, on peut que réussir ! De vrais champions ! » Elle ne put retenir une moue dégoutée en observant celles qui se trouvaient au plafond. Heureusement qu’elle avait pu côtoyer Perrin un peu cette année, ainsi que son araignée Goliath… Morelle était bien plus grosse que ces petites joueuses, mais elle n’était pas friande d’aller glisser sa main dans les toiles. Ça n’avait rien de spécialement réjouissant… Elle se saisit donc du chiffon dont l’état était quelque peu discutable qu’il lui avait tendu avant de tendre son bras vers le plafond. « Tu devrais baisser la tête, je voudrais pas qu’elles te tombent dessus par accident ! » Bien sûr, elle allait faire attention, mais elle ne pouvait rien promettre au vu de sa position ! En tout cas, la situation l’amusait, si bien qu’elle en oubliait presque à quel point elle avait faim, et se sentait affaiblie. « En vrai, on fait plutôt une bonne équipe pour l’instant. » reconnut-elle, victorieuse, tandis qu’elle retirait une épaisse toile entre les doigts, et qu’elle désigna à son camarade histoire de lui montrer l’étendue des dégâts.

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyMar 25 Avr - 15:05


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Tracy & Oliver


« Je ne crois pas, maître. Ou alors, j’espère vraiment que vous êtes très doué, et que je ne saurais me passer de vos secrets ! » Etre doué… pas dit, vraiment pas dit, mais si ça lui permettait de se détendre et d’avoir moins peur, je pensais être un assez bon soutien. Bon, après je n’étais pas un grand fan des bastons, parce que pour moi il y avait tout simplement d’autres solutions que d’en venir aux mains. Mais si un jour il le fallait, je veux dire s’il le fallait vraiment et qu’il n’y avait pas d’autres moyens de raisonner la personne, alors oui, je pourrais en venir à me battre. Mais c’était loin d’être ma première option. Je finis par la regarder malicieusement en disant sur le ton de l’humour : « Tu ne pourras tout simplement pas te passer de moi ma chère petite ! ». C’était juste pour la faire rire, rien d’autre. Je n’étais ni prétentieux, ni imbus de ma personne, je cherchais juste à lui montrer que nous étions certes enfermés mais que certains avaient encore décidé de vivre. J’en faisais partie, et j’avais la chance de voir que mes proches aussi.

« J’aurais quinze ans début Mai. Si ton anniversaire tombe après, j’aurais le même âge que toi, même si c’est pas longtemps ! » Oui donc nous avions simplement une petite année d’écart. Rien de bien méchant. Mon anniversaire tombait effectivement après et je dis avec une petite moue que je voulais hautaine, cependant je jouais très mal la comédie. « Pffff, clairement pas pour longtemps ! Juste un mois, autant dire que tu seras toujours la petite ! » Je finis par un petit sourire angélique lui montrant que je plaisantais et que je me foutais bien de l’âge. C’était l’esprit qui comptait, rien d’autre. Et puis, elle était sûrement plus mature que moi… l’amusement était ma principale activité (enfin en temps normal, autant dire que depuis plusieurs mois j’avais dû la passer au second plan…), et niveau immaturité beaucoup considéraient que j’étais assez haut. Ce que j’assumais pleinement ! Mais je n’étais pas non plus idiot, j’avais juste besoin de ce second degré pour me sentir bien. Ne rien prendre au sérieux était ma ligne de conduite, et je ne voulais pas changer. Ma sœur suivait ce modèle et tant qu’elle ne me disait pas que je devais changer, ce que je tenterai de faire si c’était le cas, personne n’avait le droit de me dire comment me conduire ! Jill avait une main sur moi qu’elle n’imaginait même pas, et je ne lui dirai d’ailleurs pas (trop dangereux ahah), mais son avis comptait énormément. Les autres aussi, et bien qu’ils soient importants pour moi, c’était tout juste incomparable vis-à-vis de ma jumelle. Seuls Perrin et Sinéad pouvaient comprendre…
Cependant, je ne pus m’empêcher de taquiner un peu Tracy concernant sa taille. Facile, j’avouais, mais c’était très drôle ! Sa réaction m’amusa encore plus. Se dire choquée, c’était excellent et je n’étais pas du genre à compatir, bien au contraire, je préférais continuer à m’en amuser. Enfin bien sûr sauf si je voyais que ça la vexait vraiment. J’étais chiant, taquin, parfois lourd, mais je n’étais pas méchant, ‘fallait pas abuser non plus ! D’autres remplissaient à merveille ce rôle… « Ça va, t’as gagné. Jusqu’à ce que l’élève dépasse le « maître », tout du moins. » Oh bien joué la petite remarque, je ne pus qu’acquiescer ses mots en me pinçant les lèvres, lui disant en prenant le même ton qu’elle, chuchotant : « Tu apprendras que je gagne toujours. » Et j’étais très compétiteur, tous mes amis vous le diraient ! Puis je haussai les sourcils, prenant sa dernière phrase comme un défi : « Je n’demande qu’à voir ça, parce que niveau récurage de chiottes, lavage de vitre, désinfection de la volière et… » Je fis tourner ma main pour lui montrer qu’il y en avait des tas d’autres. « … et j’en passe, je peux te dire que je suis au top niveau ! » Malheureusement ! J’avais déjà horreur de faire le ménage en temps normal, alors imaginez mon état actuellement. Mon côté du dortoir était un véritable bordel, ma chambre aussi au grand désespoir de Jill et ma famille, je ne vous parlais même pas de mon sac de cours (celui-là j’étais bien content de ne plus l’avoir, même si je savais que ce n’était pas bon signe pour la suite… je n’aimais pas les cours, mais ne plus y assister ça craignait quand même !)… Bref, un vrai bordélique qui faisait son boulot le mieux qu’il pouvait, juste pour ne pas avoir une sale punition. Ce monde était injuste !

Parler de Jill, c’était loin d’être un problème pour moi. Ma sœur était tout, alors autant dire qu’elle faisait partie de mes sujets préférés. Faut dire aussi que c’était la personne que je connaissais le mieux, donc je pouvais aussi bien parler d’elle que de parler de moi ! « J’espère que j’aurais l’occasion de faire sa connaissance alors… » J’acquiesçai d’un signe de tête. Dans les cachots, on était plus ou moins tous obligés de vivre les uns avec les autres, elle était obligée de faire sa connaissance un jour où un autre. Jill avait le cœur sur la main, je n’avais aucun doute sur le fait qu’elle ne jugerait pas Tracy, elle non plus. La tolérance, on pouvait dire que c’était de famille. Ma curiosité fut attisée et je demandais à l’aiglonne si elle-même avait des frères et sœurs à Poudlard. Son signe de tête me prouva que oui et j’attendais de savoir qui ils étaient. Ne savait-on jamais, peut-être que je les connaissais. « Oui. Une demi-soeur, Candice, qui est en même année, et un demi-frère, Elijah, qui est de ton année. Tu le connais peut-être. » M’étirant un peu le dos, je l’écoutais, n’ayant pas la moindre idée de qui était cette fameuse Candice. Cependant, mes sourcils se froncèrent malgré moi quand j’entendis le prénom d’Elijah. Il était partout celui-là… Je tentai alors de me détendre, ne voulant pas lui faire part de mon appréciation le concernant, disant juste en haussant les sourcils, plaçant l’un des chiffons dans ma poche et attrapant l’une des éponges bien crasseuses pour essayer de retirer une tâche un peu trop incrustée dans une des dalles. « Oui. On était amis. Avant. » Ca m’agaçait un peu de parler de cet idiot mais je ne souhaitais pas que Tracy se sente gênée pour ça, alors je m’empressai de clôturer ce sujet avec un large sourire : « Y a que ça des familles à Poudlard, on va tous finir par en devenir un grande… Ou pas ! » Lançai-je malicieusement en finissant par une petite grimace, faisant comprendre à ma nouvelle camarade que parler d’Elijah n’était pas, contrairement à Jill, mon sujet préféré !

C’était bien beau de discuter, et personnellement c’était l’une des choses que j’aimais le plus, mais le travail n’allait pas de faire tout seul ! Allez hop, au boulot ! Et on avait du pain sur la planche avec ces maudites toiles d’araignée qui se nichaient au plus haut pour nous faire galérer encore plus. Elle était petite, je n’étais pas le plus grand des gars, alors autant essayer de s’allier pour aller au plus haut. Ca le ferait, j’avais au pire des cas assez d’enthousiasme pour deux ! Elle était grande partisante de mes blagues pourries, à ce que je voyais, et c’était loin d’être déplaisant. Je pouvais parfois taper sur le système de certains avec mes remarques à deux balles, mais j’étais plutôt content de voir qu’elle était bon public. Ca ne pouvait pas lui faire de mal hein ?! Désormais sur mon dos, je levai la tête pour voir la jeune fille se débrouiller. Ce n’était pas gagné. Même le bras tendu, elle peinait à atteindre les toiles, et je ne pouvais pas du tout la pousser encore plus haut. Enfin je pourrais, il y avait d’autres moyens, mais je n’allais pas avoir des gestes déplacés, je ne manquais pas à ce point de délicatesse ! « Tu devrais baisser la tête, je voudrais pas qu’elles te tombent dessus par accident ! » Bof, ce n’était pas le genre de choses qui me faisait peur ! En voyant toutes ces petites araignées, ça me faisait penser à celle de Perrin, et croyez-moi j’en étais assez fan. Je ne pus alors m’empêcher de rire à son avertissement. « Tu prends soin de moi dis donc ! Mais t’inquiète, ça ne me gêne pas. Ce qui serait le plus dérangeait, ce serait de les avaler… » Dis-je d’un ton amusé alors que je tentais de la mener un peu plus haut sans grand résultat. La voir se dépatouiller avec son chiffon et les toiles, c’était à mourir de rire, et je prenais sur moi pour ne pas la taquiner un peu plus. « En vrai, on fait plutôt une bonne équipe pour l’instant. » Ce n’était pas faux. De toute façon, comment l’inverse aurait pu être vrai ?! Dès l’instant qu’on était motivé, y avait pas de raison que ça se passe mal ! « Totalement ! » Lançai-je, enthousiaste. Le seul hic, c’était que je me retrouvais à l’aider elle, à partir d’aujourd’hui, et à bosser normalement avec mon binôme. Après que mon ancien ait été mis dans une sorte de « quarantaine » (je prenais bien soin d’aller voir régulièrement que son état de santé soit stable…), j’avais dernièrement été mis en binôme avec Callie qui était pleine de bonne volonté aussi. Alors entre mes corvées avec cette dernière et l’aide pour Tracy, je ne savais pas combien de temps j’allais tenir. Cependant je ne voulais rien montrer, autant garder son optimisme, sinon c’était foutu. Je revins à la réalité quand je vis l’aiglonne me montrer une épaisse toile entre ses doigts. Sourcils levés, je m’exclamai : « T’as choppé le gros lot, c’est cool, mais tu vas en faire quoi maintenant ? Une perruque ? » Un petit sourire amusé avait pris place sur mes lèvres alors que je la voyais galéré avec ça dans les mains.

Les minutes qui suivirent, je supportai Tracy sur mon dos, à la déplacer à différents coins de cet endroit du cachot pour enlever le plus de toiles possibles. Cependant, même si je faisais des efforts, je ne tenais plus. « Désolé mais je vais devoir te poser. » Lui dis-je tout en me baissant pour la faire descendre, m’étirant le dos quand celle-ci fut de retour sur Terre. J’en profitai pour regarder les plafonds, m’apercevant qu’on avait plutôt bien géré. « C’est pas trop mal tout ça ! On a réussi à nettoyer ce couloir pour… quoi… trois heures, jusqu’à ce que les araignées reviennent. » Je haussai les épaules devant tous ces efforts que nous faisions mais qui ne servaient à rien. « Après avoir bossé si dur, je t’aurais bien proposé de boire un coup, mais les choix sont pas top. » Je fis mine de les compter sur mes doigts : « L’eau dégueu des lavabos des cachots, l’eau des toilettes ou… les restes de nos camarades d’en haut. » Je finis par sourire pour ne pas dramatiser, il fallait qu’elle fasse avec maintenant ! « Continuons, avant qu’on nous prenne à « ne rien faire ». C’est étonnant qu’un de nos amis ne soient pas encore passés contrôler que tout allait bien… » Et pour dire vrai, c’était même très étrange qu’un Mangemort n’ait pas vérifié que Tracy se démerdait. Parce qu’elle était nouvelle et que je les imaginais bien vouloir la faire flipper. J’en profitais d’ailleurs pour lui demander, sans aucune gêne mais avec une certaine bienveillance : « Ils n’ont pas été trop durs avec toi, les Mangemorts, avant que tu nous rejoignes ? » Je ne connaissais son histoire que de par les rumeurs. Si elle était prête, j’étais moi-même ok pour l’écouter. Après tout, ça en pourrait que lui faire du bien… et j’étais disposé à lui changer les idées par la suite en ayant pleinement connaissance de ce qu’elle avait vécu.

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptySam 29 Avr - 20:13


Alone in the dark
Premiers pas dans l'univers sombre des cachots...

Tu ne pourras tout simplement pas te passer de moi ma chère petite ! ». Ça, elle voulait bien le croire. Levant les yeux au ciel à la nouvelle appellation « ma petite » qui lui donnait l’impression d’être un lutin en comparaison - qu’avait-il avec sa taille, bon sang… ? - elle ne put s’empêcher de ressentir une vague de reconnaissance pour lui. Rien ne l’obligeait à ça. Elle n’était pas en mesure de lui demander une chose pareille au vu des années qui venaient de s’écouler, au cours desquelles elle avait opté pour la solution de facilité, plutôt que de se rendre compte sur quelle pente elle s’aventurait. C’était déjà suffisamment inattendu, une main tendue, le premier jour de son arrivée dans les cachots… Le premier, et le dernier, sans le moindre doute. Elle n’avait passé que quelques minutes en compagnie d’Oliver, mais… quelque chose en elle lui soufflait qu’elle pouvait lui faire confiance. Il y avait quelque chose de profondément rassurant chez ce garçon, une sorte d’aura protectrice émanante, qui lui donnait ce sentiment d’être protégée. Bien sûr, face à tout ce qui l’attendait, et à tout le ressentiment auquel elle se retrouverait confrontée, elle doutait que ce soit suffisant, mais elle éprouvait une joie silencieuse. « Pffff, clairement pas pour longtemps ! Juste un mois, autant dire que tu seras toujours la petite ! » Mince, il avait raison le bougre, s’il était bel et bien né en fin de mois ! Même si malheureusement, lui et sa soeur allaient eux aussi manifestement fêter l’évènement dans l’obscurité glaciale dans des cachots, sûrement après une corvée de nettoyage réellement ardue… Les prochains jours s’annoncèrent tout à coup bien rudes pour Tracy. La réalité amère se rappelait doucement à elle, tandis qu’elle effectuait ses premiers coups de chiffon : elle avait peut-être eu de la chance sur son partenaire de corvée, mais s’habituer à une telle vie était une idée qui lui donnait envie de renoncer avant même de commencer. Pourtant, elle se devait de s’accrocher, tout d’abord pour se retrouver elle-même. Elle s’était perdue en route depuis bien trop longtemps… « Dans ce cas, je compte profiter à fond de tout le mois de Mai pour te rappeler combien je suis sur le point de te dépasser ! » s’exclama-t-elle en se hissant sur la pointe des pieds, le haut de son crâne dépassant à peine le menton d’Oliver. Elle n’était pas crédible une seconde, mais si ça pouvait le convaincre de renoncer au « ma petite », alors elle pouvait toujours tenter le coup !

« Tu apprendras que je gagne toujours. Je n’demande qu’à voir ça, parce que niveau récurage de chiottes, lavage de vitre, désinfection de la volière et… et j’en passe, je peux te dire que je suis au top niveau ! » Elle réprima une grimace dégoûtée face à cette liste peu engageante. Elle s’était promis de s’adapter rapidement, mais… bon sang, quelle horreur. Elle laissait volontiers la place de gagnant à Oliver s’il le voulait, elle n’avait aucune envie de participer. Mais il allait bien falloir… Alors, elle se remit à frotter vigoureusement. Et dire que ce n’était que la partie la plus agréable ! C’était le premier jour, alors il la ménageait forcément un peu, sûrement par sympathie, ou compassion. Dans les prochains jours, elle allait se retrouver dans les salles de bains à l’étage à décrasser des canalisations dans un état déplorable, et à se confronter à la saleté horripilante. « Ça a l’air génial… » déclara-t-elle avec un manque d’enthousiasme particulièrement visible. « Mais je te laisse la première place si tu y tiens, hein ! Ça a l’air de te faire plaisir, alors je ne voudrais pas te la voler. » termina-t-elle avec un sourire complice. C’était un peu bas, d’autant plus qu’elle lui avait promis de faire son possible, mais c’était lui qui l’avait cherchée, non ? En attendant, heureusement qu’il la guidait dans cette épreuve qui s’annonçait plus difficile que prévue. L’enthousiasme et l’humour du jeune garçon lui donnaient l’impression qu’ils seraient des piliers essentiels pour tenir ici… « Oui. On était amis. Avant. » Elle ouvrit la bouche immédiatement pour la refermer. Ainsi, lui et Elijah… ? Ils se connaissaient ? Elle n’en savait rien, ses interactions avec son demi-frère étaient bien trop limitées pour qu’elle puisse soupçonner un quelconque lien existant entre eux. En le croisant à la soirée de Noël, elle avait pu se rendre compte, en le voyant discuter longuement avec Maël, ainsi qu’elle ne connaissait rien de la vie du Serpentard. Il y avait tant de choses qu’elle ignorait encore à son sujet, y compris ce qui avait pu se passer entre lui et Oliver. Mais soit, elle ne chercherait pas à savoir : elle parvenait à peine à tisser des liens avec le Gryffondor, et chercher à être trop intrusive lui nuirait probablement.

« Y a que ça des familles à Poudlard, on va tous finir par en devenir un grande… Ou pas ! » La réflexion de son nouveau camarade la laissa un peu perplexe. Il avait cette impression… ? Peut-être après être resté confiné dans les cachots pendants des jours, le rapprochement s’était forcément opéré entre eux, histoire de s’apporter un peu de soutien… Tracy, quant à elle, ne nourrissait absolument pas ce sentiment : elle ne se sentait strictement pas à sa place ni ici, ni en haut. Depuis son éloignement avec Megan et Alaska, elle n’avait évolué qu’au sein de ce cocon formé autour d’elle, Narcissa et Naïa. Une fois que la bulle avait éclaté, elle n’était plus rien, et se reconstruire s’avérait être l’opération la plus fastidieuse à laquelle elle devrait se confronter. Contrairement à Oliver, elle n’avait pas une soeur jumelle d’un optimisme à toute épreuve sur laquelle se reposer : elle était seule, et les autres élèves la considéraient davantage comme une cible à abattre que comme un membre de ladite famille. « Ou pas en effet… je ne sais pas trop si ces gens… veulent vraiment de moi dans leur famille. » répondit-elle un peu embarrassée. « Quelque part, je t’envie un peu, d’être arrivé à trouver ta place, et à la mériter. » Jusqu’à maintenant, il était le premier qui lui montrait qu’il voulait bien lui pardonner ces derniers actes, et surtout, qui la croyait lorsqu’elle affirmait qu’elle n’y était pour rien dans cette affaire de révélations. Elle allait le payer bien assez tôt… C’était également la raison qui lui faisait croire qu’elle pourrait se retrouver à être un poids pour le jeune garçon. Lui semblait relativement apprécié dans les sous-sols… ça ne servait à rien de tout risquer pour une fille qui était elle-même responsable de sa propre descente aux enfers. Lui pouvait la trouver ici, sa famille.

« Tu prends soin de moi dis donc ! Mais t’inquiète, ça ne me gêne pas. Ce qui serait le plus dérangeait, ce serait de les avaler… » Si on lui avait dit quelques heures auparavant, alors qu’il lui semblait qu’elle attendait la mort dans cette sinistre cellule, qu’elle allait finir perchée sur les épaules d’un de ses camarades, elle ne l’aurait certainement pas cru… ! Surtout que c’était une affaire rudement complique de conserver un tant soit peu d’équilibre là-haut, ce pourquoi elle se cramponnait fermement à ses clavicules, sans pour autant lui faire de mal. Comment parvenait-il à la hisser si haut ? Ce n’était pas seulement de l’expérience qu’Oliver était parvenu à cultiver durant tous ces mois, mais une véritable force physique ! Tendant ses bras au maximum de sa possibilité, jusqu’à avoir une impression de tiraillement dans les muscles, elle s’affaira à frotter vigoureusement le plafond, et à le débarrasser de ses épaisses toiles. Tentée, elle en décrocha une, bien visqueuse, qu’elle agita devant la tête de son compagnon d’infortune. « Quoi, ça te dit pas comme repas ? Elles ont pourtant l’air dé-li-cieuses ! » fit-elle mine de se réjouir en réprimant l’écoeurement que la texture lui inspirait. C’était strictement pour embêter son nouveau partenaire, sinon elle ne les garderait certainement pas bien longtemps en mains… « T’as chopé le gros lot, c’est cool, mais tu vas en faire quoi maintenant ? Une perruque ? » Il n’y pensait tout de même pas… Remarque, avec la quantité qu’il y en avait là-haut, il y avait sûrement au moins de quoi tisser une taie d’oreiller. A quoi pouvaient bien ressembler les auteurs de ce travail arachnéen ? Elles devaient être énorme, au moins de la taille de Morelle. « Pourquoi, t’es intéressé Oliver ? Parce que si tu veux te la jouer marquise, y a largement de quoi ! En tout cas, celle-là est tenace : tiens moi bien, sinon je vais te tomber dessus ! » prévint-elle alors qu’elle se chargeait du plus gros du travail. Une fois la plus grande partie du terrain, elle constata avec une certaine satisfaction qu’elle avait fait du beau travail. « Désolé mais je vais devoir te poser. » Elle n’insista pas tandis qu’il la déposait au sol. Plutôt normal… Elle était bien restée suffisamment là-haut pour comprendre que ses pauvres épaules devaient être bien meurtries, peu importait à quel type d’entraînement il se soit adonné. Aussi, toujours bien agrippée, elle descendit en posant avec appréhension un premier pied au sol. C’était tout de même plus rassurant de retrouver la terre ferme ! « C’est pas trop mal tout ça ! On a réussi à nettoyer ce couloir pour… quoi… trois heures, jusqu’à ce que les araignées reviennent. » Son impression d’être parvenue à effectuer un travail laborieux s’effondra lorsqu’il la ramena à la réalité : en effet, tout ce qu’ils avaient fait là était tout à fait inutile. Personne ne passait dans ce couloir de toute manière… Il allait falloir s’habituer à ce que leurs efforts soient vains pendant un bon bout de temps. « Si c’est ça, je propose un génocide et qu’on crâme toute leur espèce, quitte à les traquer dans les coins les plus sombres du château… en tout cas, merci pour ton aide ! » lui adressa-t-elle, camouflant son découragement.

« Après avoir bossé si dur, je t’aurais bien proposé de boire un coup, mais les choix sont pas top. L’eau dégueu des lavabos des cachots, l’eau des toilettes ou… les restes de nos camarades d’en haut. Continuons, avant qu’on nous prenne à « ne rien faire ». C’est étonnant qu’un de nos amis ne soient pas encore passés contrôler que tout allait bien… » Décidément, la liste des propositions ne faisait pas très envie… Elle savait bien que désormais, il devenait déplacé de faire la fine bouche, mais là, ça devenait bien compliqué. Mais en effet, ils ne devaient pas profiter trop longtemps de leur temps de répit, elle n’avait strictement pas besoin de se faire remarquer en ces temps de troubles… « Garde l’eau des lavabos s’il te plait, avant que l’idée ne finisse de me donner la nausée. » grimaça-t-elle. « On va plutôt se remettre sérieusement au boulot, histoire de pas trop attirer l’attention. Garde à l’esprit que je t’offrirais une biéraubeurre aux Trois-Balais quand tout ça sera terminé. » Une, deux, douze, peu lui importait s’ils parvenaient à sortir de cet enfer ambiant. Peut-être que leur chemin ne serait amené à se séparer en deux branches une fois leur calvaire terminé…. « Ils n’ont pas été trop durs avec toi, les Mangemorts, avant que tu nous rejoignes ? » La question la déboussola un peu. Elle avait du mal à se souvenir qu’elle était encore incarcérée le matin-même, et la veille, et encore avant… Un frisson la parcourut tandis qu’elle y repensait. Jamais de sa vie, elle ne s’était sentie aussi seule à son souvenir… « J’ai été mise en isolement. Deux, trois, quatre jours… je ne sais pas bien, je ne suis pas arrivée à compter. » reconnut-elle. « Je crois qu’ils essayaient de m’affaiblir pour rattraper mon retard, ils ont plutôt bien réussi. » renchérit-elle alors que le sentiment de la faim la tiraillait encore davantage. « Mais… c’était moins pire que ce à quoi les autres ont du avoir droit. » ajouta-t-elle, en songeant avec amertume à Dan, et à Niamh. Après ce par quoi ils étaient passés, ils avaient du en baver plus que de mesure….

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyVen 5 Mai - 15:59


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« Dans ce cas, je compte profiter à fond de tout le mois de Mai pour te rappeler combien je suis sur le point de te dépasser ! » Je la regardai se hisser sur la pointe des pieds d’un air malicieux, la regardant comme s’il tentait de faire quelque chose qui ne servait à rien. Mais ça m’amusait. Le « ma petite » ne lui convenait pas ?! Très bien, j’avais trouvé de quoi la taquiner ! « Sur le point oui, mais si ça peut te faire plaisir, je t’appellerai ma grande pendant le mois de mai… je profiterai des onze autres mois pour te rappeler que tu es petite, ça me va ! » Lui lançai-je avec un large sourire satisfait, bien content d’avoir tourné tout ça à mon avantage et de voir que la brunette prenait bien la blague. Avec moi, il fallait mieux, sinon elle était très mal tombée la pauvre…

Par la suite, j’en vins à lui dire que j’étais assez bien classé niveau corvées dégueu. On pouvait déprimer à faire toutes ces tâches ingrates, et personnellement ça commençait sérieusement à me prendre la tête, mais je préférais en rire et le tourner à la dérision. Quoi de mieux pour ne pas se tirer une balle tout de suite ?! « Ça a l’air génial… » Si ça ce n’était pas synonyme d’ironie, je ne m’appelais plus Oliver ! Evidemment que c’était pourri, mais il ne fallait pas baisser les bras si vite, pour son bien et pour ceux de toutes les personnes du cachot, c’était primordial ! « Mais je te laisse la première place si tu y tiens, hein ! Ça a l’air de te faire plaisir, alors je ne voudrais pas te la voler. » Je secouai la tête avec malice, affirmant : « Oh mais partager cette première place avec toi sera un vrai plaisir. Je t’imagine très bien avec de la crotte de hiboux sous les ongles, de la pisse de gamin de 11ans sur les groles et un doux parfum de sueur d’il y a trois semaines… ah, je m’en délecte d’avance ! » En espérant qu’elle ne prenne pas mal mon humour noir, c’était juste pour m’amuser, je ne voulais pas la mettre mal ! Pour nuancer mes propos et ne pas la vexer, étant donné qu’elle ne me connaissait pas, je repris : « Te fous pas la pression hein, ça va le faire, tu n’seras jamais seule, fais-moi confiance. » Je lui offris un sourire sincère et rassurant avant de le perdre légèrement en entendant parler de cet idiot de Tiedoll. Je n’avais pas envie de plus parler de ce gars, tout simplement parce qu’il ne procurait aucune joie, aucun espoir et au contraire de l’agacement. Je fus donc vague sur notre relation actuelle, remarquant que Tracy avait compris que je préférais ne pas étendre le sujet. Je lui étais reconnaissant de ne pas insister, il m’était préférable de rire et déconner plutôt que de parler de quelqu’un qui n’avait plus rien de plaisant à mes yeux.

« Ou pas en effet… je ne sais pas trop si ces gens… veulent vraiment de moi dans leur famille. » Elle n’était pas obligée d’être dans la famille de tous, mais en soit nous étions obligés d’être une seule et même énergie. On était dans la même m****, on se devait de se soutenir et de croire en tous. J’y arrivais assez aisément pour ma part mais je pouvais comprendre que ce soit plus difficile pour d’autres. J’allais lui répondre qu’il ne fallait pas qu’elle pense à ceux qui ne voulaient pas d’elle mais bien à ceux qui voulaient d’elle quand elle reprit, me faisant lever un regard surpris vers elle. « Quelque part, je t’envie un peu, d’être arrivé à trouver ta place, et à la mériter. » Elle m’enviait ? Sérieux ? Alors ça c’était carrément étrange de l’entendre dire de sa bouche. J’entrouvris la bouche avant de la refermer. Je parlais beaucoup mais là, elle venait un peu de me clouer le bec. Je n’avais pas l’impression d’être arrivé à trouver ma place, j’étais resté moi-même, je n’avais pas changé, et j’étais prêt à aider quiconque qui se trouvait en mauvaise posture. A apporter un peu de bonheur et de désinvolture… c’était peut-être pour ça que je passais bien, dans la majorité, avec les autres. « Tu n’as pas à m’envier. Ni à envier personne. Le seul conseil que je peux te donner, c’est de rester fidèle à toi-même. Ne te fais pas passer pour ce que tu n’es pas. » Dis-je d’un ton posé, prenant juste quelques secondes de sérieux pour lui faire prendre conscience d’une chose. « Tu as merdé en cachant certaines choses sur toi, si j’ai bien compris. C’est ton erreur mais à partir de maintenant tu peux la corriger et montrer à quel point tu mérites ta seconde chance. Tu vas trouver ta place, et tu la mériteras autant que les autres. Et même bien plus que moi, parce qu’au fond pour moi, ça a été simple, j’ai tout fait pour ne pas changer et ne pas devenir fou comme certains d’entre nous à cause de cette situation. Personne ne peut juger personne ici, on fait tous des choses que l’on regrettera, alors s’il te plaît garde juste espoir et je te promets que le reste ça ira tout seul. » Tout du moins je l’espérais. Pour ne pas rester sur cet aspect trop sérieux, j’ajoutai : « Et puis tu sais, en compagnie d’un mec comme moi, tu ne peux qu’être aimée maintenant, le meilleur des meilleurs ! » Je voulais juste voir un nouveau sourire sur ses lèvres, et pas me faire encenser, parce qu’en vrai je n’étais pas ce genre de gars qui se croyait au-dessus des autres et qui se considérait mieux. Pas du tout. Mais pour la vanne, pour la faire se sentir mieux, je pouvais bien dire une telle connerie, nan ?!

Tracy sur mon dos, en train de tenter d’attraper des toiles d’araignée, c’était juste mythique, croyez-moi ! Et j’en riais, clairement. Faire des vannes, dire tout et n’importe quoi, c’était ce qui faisait que le temps passait plus vite et que ce genre de corvée à deux balles était moins ennuyante. L’aiglonne finit par m’agiter une magnifique toile sous les yeux, me lançant malicieusement, ce qui ne manqua pas de dessiner un sourire espiègle sur mes lèvres : « Quoi, ça te dit pas comme repas ? Elles ont pourtant l’air dé-li-cieuses ! » Je tendis la langue comme si je voulais en manger une, croisant les doigts pour qu’aucune ne tombe au fin fond de ma gorge. « Sûrement meilleur que ce qu’on nous sert… Si j’en bouffe une, tu s’ras obligée de faire pareil… » Lui dis-je avec un air de défi, me contrôlant pour ne pas exploser de rire en voyant son petit air réjoui. « Pourquoi, t’es intéressé Oliver ? Parce que si tu veux te la jouer marquise, y a largement de quoi ! En tout cas, celle-là est tenace : tiens moi bien, sinon je vais te tomber dessus ! » Là, mon rire sortit tout naturellement, haussant doucement les épaules pour ne pas la déséquilibrer alors que je sentais qu’il commençait à crier douleur. « J’suis sûr que ça m’irait à la perfection, sois pas jalouse ! » Puis j’obéis et la maintins le plus possible pour qu’elle puisse extirper la toile sans trop de problème. Je ne tenais plus vraiment et une fois qu’elle eut la bonne prise, je la déposai au sol, m’étirant le dos en constatant qu’on n’avait pas trop mal gérer au niveau de ce couloir. Ouep, fallait toujours voir le bon côté des choses ! « Si c’est ça, je propose un génocide et qu’on crâme toute leur espèce, quitte à les traquer dans les coins les plus sombres du château… en tout cas, merci pour ton aide ! » Je fis mine d’être choqué, portant ma main sur ma poitrine. Je ne pus pas jouer la comédie plus longtemps qu’un sourire amusé vint me trahir. « T’es une grande malade, ces petites merveilles sont des anges gardiens pour nous ! Elles nous débarrassent de tous les autres insectes qui pourraient nous jouer de mauvais tours… Oh aller, avoue que t’as aimé te débarrasser des toiles avec moi ! » Lui dis-je avec un large sourire angélique avant de renchérir, sur la fin de sa phrase, lui faisait une petite courbette (mal faite) : « Mais de rien chère demoiselle ! A votre service si vous avez besoin d’une monture. » Finis-je de dire dans un rire avant de souffler suite à ce travail accompli. Bien accompli.

« Garde l’eau des lavabos s’il te plait, avant que l’idée ne finisse de me donner la nausée. On va plutôt se remettre sérieusement au boulot, histoire de pas trop attirer l’attention. Garde à l’esprit que je t’offrirais une biéraubeurre aux Trois-Balais quand tout ça sera terminé. » Sa première phrase me fit sourire, voyant que ma remarque avait son petit effet. Les trucs dégueu, c’était loin désormais pour moi, j’avais acquis une belle petite tolérance sur ce qu’il fallait apprécier désormais. C’était triste mais c’était ainsi. J’approuvai d’un signe de tête la suite, proposant de se remettre au travail au plus vite pour ne pas subir des sentences injustifiées de nos si gentils tortionnaires. « Bien chef, au boulot ! Et fais-moi confiance, je n’oublierai pas que tu me dois une biéraubeurre. » Je lui lançai un petit clin d’œil complice, rêvant de Pré-au-Lard en secret et de toutes ces merveilles. Enfin, on irait, un jour, bientôt je l’espérais ! Curieux, je ne mis pas longtemps à m’intéresser un peu plus à ce qu’avait vécu Tracy quelques jours auparavant. C’était peut-être indiscret, déplacé, mais elle pouvait éviter le sujet si elle voulait, mais je me disais que ça lui ferait peut-être du bien de vider son sac. « J’ai été mise en isolement. Deux, trois, quatre jours… je ne sais pas bien, je ne suis pas arrivée à compter. Je crois qu’ils essayaient de m’affaiblir pour rattraper mon retard, ils ont plutôt bien réussi. » Je me redressai un peu, l’écoutant avec attention tout en la regardant, remarquant très bien qu’elle souffrait encore de cette situation. Et que pouvais-je faire pour changer ça ?! Malheureusement rien, mais être une oreille et de quoi lui changer les idées, c’était toujours ça de pris nan ?! « Mais… c’était moins pire que ce à quoi les autres ont du avoir droit. » Et voilà qu’elle culpabilisait encore ! Je me devais de lui mettre les idées au clair. « Ecoute Tracy, on prend tous. Que ce soit ceux en haut, ou nous en bas, personne n’est laissé en reste. Tout le monde souffre et tu ne dois pas toujours comparer ce que tu as subi à ce que d’autres subissent. Il faut… il faut garder la tête haute et faire en sorte de changer les choses. On ne va pas s’apitoyer sur notre sort. Je n’sais pas faire de toute façon. J’me doute que tu as vécu quelque chose de difficile et, je n’vais pas te mentir, ça ne va pas être tout blanc à partir de maintenant. Mais tu vas te renforcer. Et puis faut bien que tu me prouves que tu n’es pas juste une petite… » Finis-je par dire avec un petit sourire malicieux avant de lui tendre l’éponge crasseuse que j’avais utilisée pour récurer les pierres au sol. « On finit le couloir à côté et ce sera tout bon pour ce soir. Avoue que tu deviens accro à cette superbe éponge à la douce odeur de savon ! » Je souris de façon espiègle avant d’attraper le seau, me dirigeant vers la deuxième partie du couloir.

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyMer 10 Mai - 2:14


Alone in the dark
Tracy & Oliver


« Sur le point oui, mais si ça peut te faire plaisir, je t’appellerai ma grande pendant le mois de mai… je profiterai des onze autres mois pour te rappeler que tu es petite, ça me va ! » Elle opta pour faire mine d’être satisfaite, d’un sourire entendu. Le ton de la conversation la détendait progressivement : elle s’était montrée relativement nerveuse au début, pensant qu’il ne s’agirait qu’un enchaînement de moments gênants, et qu’au final ils attendraient avec impatience d’être libérés l’un de l’autre, mais Tracy se surprenait à curieusement apprécier la compagnie de ce garçon. Elle ne le connaissait pas du tout en réalité, mais il était à la fois drôle, gentil, et prévenant. Ce n’était que le premier qu’elle croisait dans l’intégralité des cachots, et elle imaginait sans peine que le reste ne serait pas à la même sauce, mais c’était déjà un début encourageant… Lorsqu’ils avaient croisé ces deux garçons un peu plus agressifs, elle avait bien vu que la rancoeur n’avait pas disparu, qu’elle était toujours bien ancrée. Mais savoir qu’elle aurait le droit à un peu de légèreté pendant son pénible séjour dans les catacombes du château était un peu plus rassurant : vivre avec le poids de ces erreurs pendant les mois qui venait s’annonçait terriblement étouffant… alors si Oliver parvenait à l’extirper de ces mauvais songes au moyen de la manière optimiste qu’il semblait avoir de considérer ce qui leur arrivait… ce n’était pas de refus. « C’est beaucoup onze mois ! Mais… c’est toujours ça de gagné : j’accepte le marché ! Et si tu me provoques trop, tu seras "l'Ancêtre". » déclara-t-elle en tendant une main cordiale, comme s’ils signaient un accord officiel. Il y avait quelque chose de plutôt amusant à jouer à ce jeu… Pour un peu, elle en aurait presque oublié son nouveau statut, et qu’il ne s’agissait pas d’une tranquille discussion entre amis comme ils auraient pu en avoir une dans la grande salle, au milieu des autres élèves, mais entre presque esclaves, rejetés dans les cachots. Toute cette situation avait quelque chose de profondément injuste… Ils n’étaient pas différents des autres, aucun d’eux ne méritait de se trouver ici. Et lui non plus, il donnait l’air d’être un garçon tellement adorable… Comment avait-elle pu fermer les yeux aussi longtemps pour refuser à ce point de confronter cette réalité qui l’effrayait tant ?

« Oh mais partager cette première place avec toi sera un vrai plaisir. Je t’imagine très bien avec de la crotte de hiboux sous les ongles, de la pisse de gamin de 11ans sur les groles et un doux parfum de sueur d’il y a trois semaines… ah, je m’en délecte d’avance ! » Elle grimaça de nouveau rien qu’à imaginer ces tâches auxquelles elle serait confrontée. Quelle horreur… ça n’avait strictement rien de réjouissant. Elle s’était attendue à être écoeurée rapidement de sa nouvelle condition, mais elle commençait à peine que l’envie de renoncer pointait déjà le bout de son nez. Non, se reprit-elle silencieusement : il fallait qu’elle se batte. Perdre tout ce qu’elle avait en l’espace d’une semaine à peine était difficile à avaler, mais si elle voulait faire sa place au sein des nés-moldus, alors elle se devait de passer par toutes les épreuves qu’ils avaient du surmonter depuis des mois. Oh, ça ne serait pas facile, elle en convenait volontiers. Mais peut-être que c’était aussi ça, se prendre en main : c’était prouver au reste du monde qu’elle ne se limitait pas à cette gamine poltronne qui se réfugiait dans les recoins ombragés pour fuir la tyrannie qui s’était installée. Oliver n’en avait sûrement pas plus envie qu’elle, et pourtant, il en était bien là où il en était… Soupirant, elle choisit la résolution. « Ça a l’air atroce. Vraiment atroce. » annonça-t-elle sans prendre la peine de le dissimuler. « Mais bon, je vais pas te laisser la première place pour toi tout seul, n’est-ce pas ? Alors vas-y fais toi plaisir. » reconnut-elle en déposant les armes. C’était une manière de lui faire savoir qu’elle ne manquerait pas à ce devoir, et qu’il pourrait bien sûr compter sur elle pour l’aider. « Te fous pas la pression hein, ça va le faire, tu n’seras jamais seule, fais-moi confiance. » Elle répondit par un nouveau sourire. C’était délicat de sa part de tenter de la rassurer, mais éviter de « se mettre la pression » dans ces conditions s’avérait véritablement ardu. Mais cette solitude qui l’effrayait tant et qui lui semblait apparaître comme une fatalité l’était tout à coup beaucoup moins. En tout cas, ces encouragements n’étaient pas vains, et elle allait tout faire pour se montrer à la hauteur…

« Tu n’as pas à m’envier. Ni à envier personne. Le seul conseil que je peux te donner, c’est de rester fidèle à toi-même. Ne te fais pas passer pour ce que tu n’es pas. (…) Et puis tu sais, en compagnie d’un mec comme moi, tu ne peux qu’être aimée maintenant, le meilleur des meilleurs ! » Elle hocha la tête, un peu plus timidement. Tout ce qu’il venait de dire était bel et bien vrai… Mais en serait-elle seulement capable ? « Rester fidèle à elle-même »… l’avait-elle seulement été ? L’Amelia en elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver quelques réticences sur le sujet. Quelque part, elle imaginait plutôt devoir se recréer de toutes pièces, pour parvenir à tenir le coup : la peur s’était bien trop souvent révélée maîtresse de ses agissements… C’était ce sentiment qui l’avait poussée à se mettre à l’écart d’Alaska et Megan. C’était elles qu’elle aurait du choisir à Naïa et Narcissa, et il lui semblait aujourd’hui avoir tout gâché entre elles. Il avait au moins raison sur un point, être une fière sang pure ne lui allait pas. Même en jouant ce rôle du mieux qu’elle le pouvait, elle n’avait pu totalement s’extirper des vieux fantômes qui revenaient parfois la hanter… « Je vais tâcher de m’y tenir… je vais même inscrire ça sur mes règles primordiales de survie ici, si je veux pouvoir tenir plus d’une semaine. En tout cas, quelle chance d’être tombée sur le meilleur des meilleurs ! J’espère en tout cas que t’es bien à la hauteur de ton incommensurable réputation. » fit-elle mine de s’enthousiasmer.

« Sûrement meilleur que ce qu’on nous sert… Si j’en bouffe une, tu s’ras obligée de faire pareil… » Son ventre lui rappela subitement à cette pensée, alors qu’elle était encore perchée dans les airs, sur les épaules de sa nouvelle rencontre, que cela faisait des jours qu’elle n’avait pas mangé… Et la faim la tiraillait. Pour le coup, même les restes des autres élèves était une perspective qui lui paraissait appétissante. Néanmoins, elle n’était pas encore suffisamment désespérée pour se mettre à saliver sur la toile d’araignée qu’elle agitait au dessus de sa tête. Elle espérait au moins le dégoûter ne serait-ce qu’un peu avec, mais il n’en était rien, il ne faillit pas d’un millimètre ! Et qui plus est, il lui proposait un défi… plutôt saugrenu. Il n’était pas si évident que ça de discerner s’il plaisantait ou pas, après tout la proposition venait bien de lui, et elle était presque tentée de rentrer dans son jeu. Au niveau où elle en était, elle était désespérée de toute façon, alors autant tenter le coup… « Très bien, à toi l’honneur ! Et j’observe bien. » appuya-t-elle, d’un air amusée, toujours sur le dos de son nouveau partenaire. Il n’allait pas… réellement le faire, si ? Ou peut-être que si en réalité, après tout elle était en train de faire la connaissance de ce garçon, et ne pouvait anticiper aucun de ses actes. Mais tout de même, une toile d’araignée… ! « J’suis sûr que ça m’irait à la perfection, sois pas jalouse ! » Elle pouffa de rire en l’imaginant ainsi. Finalement… cette corvée n’était plus si insupportable que ça. Peut-être avait-il raison lorsqu’il prétendait que mettre sa douleur de côté pour apporter le rire et l’apaisement lui permettait de ne pas sombrer… En tout cas, elle était restée suffisamment longtemps sur son dos pour ne pas vouloir qu’il en souffre davantage, et le laissa la reposer à terre avant de reprendre leur conversation. « T’es une grande malade, ces petites merveilles sont des anges gardiens pour nous ! Elles nous débarrassent de tous les autres insectes qui pourraient nous jouer de mauvais tours… Oh aller, avoue que t’as aimé te débarrasser des toiles avec moi ! » C’était assez amusant, elle était contrainte de le reconnaître : ce qui était bien moins amusant en revanche, c’était la suite qui se profilait… C’était Naïa Rosenberg qui aspirait sûrement à des représailles, c’était les nés-moldus en colère, c’était les mangemorts qui n’avaient sûrement pas fini de lui en faire baver… Si seulement elle pouvait réaliser ses corvées sans accroc avec le garçon adorable qu’était Oliver, sa situation ne serait sûrement pas aussi dramatique, elle s’y serait faite rapidement. Mais la peur commençait déjà à la ronger à nouveau. « D’accord, j’avoue, c’était chouette. T’es content ? » lança-t-elle en se parant d’un faux air boudeur, croisant les bras comme pour feindre l’agacement. « Peut-être qu’on sera de nouveau amenés à travailler ensemble. » Elle n’avait pas envie de lui préciser qu’elle l’espérait. Déjà parce qu’elle n’avait strictement pas envie de s’imposer comme un fardeau ou comme une charge à gérer pour lui alors qu’il en bavait suffisamment depuis six mois, puis parce qu’il avait sûrement déjà un binôme qui avait besoin de lui.

« Bien chef, au boulot ! Et fais-moi confiance, je n’oublierai pas que tu me dois une biéraubeurre. » Ça avait quelque chose de profondément réconfortant de penser au temps où ils pourraient de nouveau sortir librement, mais aussi quelque chose d’un peu triste… Comme si cette idée était inaccessible au point où ils ne pourraient jamais l’atteindre, et qu’elle ne demeurerait que chimère. Désormais, se rendre à Pré-au-Lard, et depuis peu, voir des amis dans la seule optique de profiter de leur compagnie relevait de l’onirisme… Mais elle se surprenait néanmoins à imaginer cette dimension, au sein de laquelle la menace du statut sanguin serait levée. Elle pourrait chercher à se faire pardonner auprès de Megan et Alaska, irait voir les vitrines de Noël en leur compagnie, faire un tour au salon de thé de Madame Pieddodu avec Allen après une séance fastidieuse d’entraînement pour se récompenser de leurs efforts… Et puis, elle pourrait apprendre à connaître un peu plus Oliver dans un contexte un peu plus agréable que celui où leur statut sanguin les contraignait à se contenter d’un dortoir humide aux cachots. « Je m’y tiendrais, ce n’est pas un engagement pris à la légère ! En attendant t’as raison, vaut mieux finir ce couloir avant que nos copines les araignées reviennent y élire domicile… » répondit-elle en lorgnant le plafond, pour s’assurer de sa propreté temporaire. Qui passait dans ce couloir de toute manière, hormis eux et d’autres sangs de bourbes contraints d’y faire le ménage ? A se demander pourquoi ils perdaient leur temps… C’était éreintant rien qu’à imaginer. En tout cas, la conversation prenait une tournure un peu moins drôle, puisqu’elle se remettait à penser aux derniers jours dans les cachots, et à la souffrance endurée par ceux qui avaient parlé. « Ecoute Tracy, on prend tous. Que ce soit ceux en haut, ou nous en bas, personne n’est laissé en reste. (…) Et puis faut bien que tu me prouves que tu n’es pas juste une petite… » Cette tentative de lui remonter le moral avait quelque chose de touchant, mais il était difficile de faire abstraction de ce qui s'était passé ces derniers jours, et de relativiser dessus... enfin, il avait sûrement raison, elle ne pouvait tout de même pas se ronger les sangs éternellement. « J’en ai bien l’impression. Mais j’aurais préféré n’entraîner personne avec moi dans cette histoire… » commença-t-elle avec difficulté. « Ils m’ont obligée à parler quand j’étais là-haut avec eux. Je sais bien que ça serait jamais arrivé si ça relevait de mon plein gré, mais… je peux pas m’empêcher de me sentir mal. Pour eux. » Elle songea un instant à Dan notamment, à qui elle avait fait confiance, et qui avait gardé le secret… « Enfin bref. Faut que j’me reprenne. Et que je te prouve que je suis certainement pas une petite ! » ajouta-t-elle un peu amusée. Elle n’allait certainement pas se complaire dans sa mélancolie éternellement, elle devait se secouer par les épaules si elle ne voulait pas sombrer, et elle n’avait aucune envie de s’avouer vaincue avant d’avoir commencé à se battre. « On finit le couloir à côté et ce sera tout bon pour ce soir. Avoue que tu deviens accro à cette superbe éponge à la douce odeur de savon ! » Le regard qu’elle accorda à l’objet en disait long sur ses motivations, en effet… En tout cas, s’ils s’approchaient de la fin, c’était bon signe, la faim commençait sévèrement à la tirailler, au point qu’elle ne pensait qu’au futur contenu de son estomac. « C’est censé sentir le savon… ? J’avais même pas remarqué tellement c’est l’évidence-même… Mais ouais, je sais pas comment je vais réussir à m’arrêter, c’est tellement stimulant de repasser cinquante fois sur la même dalle pour s’assurer de n’y laisser aucune empreinte… On aura bien mérité notre pause sur... notre super matelas humide...» Elle répondait sur le même ton pour le coup, ce qui lui permettait d’imaginer que la situation était moins dramatique pour eux qu’elle ne le laissait pourtant présager… Mieux valait prendre ce qui leur arrivait avec légèreté.

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyLun 15 Mai - 21:54


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Tracy & Oliver


« C’est beaucoup onze mois ! Mais… c’est toujours ça de gagné : j’accepte le marché ! Et si tu me provoques trop, tu seras "l'Ancêtre". » Un sourire satisfait prit place sur mes lèvres. Long… pour l’embêter, je trouvais que c’était un très bon compromis, nan ?! Je serrai sa main comme pour seller notre accord, de façon enthousiaste et déterminée. Bon, c’était juste dans le délire, mais j’étais content de voir que j’arrivais un tant soit peu à lui changer les idées. « Parfait, j’accepte le deal, j’y gagne bien plus que toi… » Dis-je avec un petit haussement de sourcils malicieux alors que je dégageais ma main de la sienne en lui soufflant, de façon presque moqueuse – gentiment moqueuse – : « Tu viens de te faire entuber, mais ça me va ! » Oh ne criez pas au loup hein, on s’amusait, rien de mal à ça ! Croyez-moi, à vivre au jour le jour aux cachots, il fallait profiter de tout bon moment, de faire en sorte qu’une situation soit moins désagréable qu’elle devait l’être, sinon c’était la fin. Je voulais montrer à Tracy que broyer du noir n’était pas la solution et qu’on pouvait faire en sorte que le quotidien soit un peu moins pénible. J’espérais sincèrement lui donner un léger espoir, juste de quoi tenir.

« Ça a l’air atroce. Vraiment atroce. » Peut-être, et même si c’était dit avec humour, il fallait qu’elle réalise que c’était la routine régulière de nos corvées. A prendre à la légère, voilà tout ! J’y arrivais assez aisément, ça avait été toujours ainsi pour moi, mais je pouvais amplement comprendre que ce n’était pas le cas de tous. Encore moins quand on venait de chuter de son piédestal… Le quotidien était difficile pour tous, évidemment que je n’y échappais pas, il fallait juste apprendre à vivre les choses avec un état d’esprit relativement optimiste. Le plus qu’on le pouvait. Ce qui était de plus en plus dur, ne nous voilons pas la face ! Bref, je me permettais de douter ou de craquer en privé, seul, mais hors de question de le faire aux yeux de tous ! Je mettais un point d’honneur à apporter un peu de bonheur, de rire… et ce ne serait pas aujourd’hui que j’arrêterai ! C’était mon espoir. « Mais bon, je vais pas te laisser la première place pour toi tout seul, n’est-ce pas ? Alors vas-y fais toi plaisir. » Je fis mine d’être déçu, haussant les épaules comme si j’étais blasé, ce qui était loin d’être le cas. « Je suis déçu, je croyais pouvoir avoir cette place pour moi tout seul… » C’était n’importe quoi, évidemment, qui voudrait occuper cette fameuse place seul, surtout quand on voyait ce qu’on nous demandait de faire. Mais bon, n’oublions pas de nous divertir, voilà l’essentiel !
Le sourire qu’elle m’offrir suite au réconfort que je pouvais lui apporter me convenait. Pas besoin d’en dire plus, il fallait juste éviter de se tirer dans les pattes. Les Mangemorts prenaient suffisamment de plaisir à nous torturer, pas besoin de le faire entre nous, c’était juste ridicule !

« Je vais tâcher de m’y tenir… je vais même inscrire ça sur mes règles primordiales de survie ici, si je veux pouvoir tenir plus d’une semaine. En tout cas, quelle chance d’être tombée sur le meilleur des meilleurs ! J’espère en tout cas que t’es bien à la hauteur de ton incommensurable réputation. » Un fin sourire satisfait avait pris place sur mes lèvres alors que je l’écoutais et que j’acquiesçais ses dires de simples signes de tête. Mon petit sourire se transforma en un large, assuré et bienveillant à la fois. « Tu n’pourras que le constater ! » Lançai-je fièrement. Ce n’était qu’un jeu, je n’étais ni narcissique ni imbu de ma petite personne. J’en riais, voilà tout. Et je n’étais pas non plus le dernier à jouer l’autodérision, juste parce que ça m’amusait et que là était le but.

« Très bien, à toi l’honneur ! Et j’observe bien. » La garce ! Mais étonnamment (ou pas !), cela me fit rire, observant la toile d’araignée en coin. Sincèrement, je disais rarement non à un défi, la compétition était dans mon sang et ça faisait mal à mon égo de ne pas réaliser un challenge. Même si c’était dur, horrible, ou dégueu… Je défiai alors la petite brune du regard, passant d’elle à la fameuse toile, ne montrant pas mon dégoût concernant cette petite merveille que j’allais sûrement mettre en bouche. La suite : déconner sur des tas de choses concernant cette toile. De quoi me laisser le temps de voir comment j’allais m’en sortir avec son défi. Alors que je la déposais à terre, je me mis face à elle et tendis la main, me disant que j’allais sûrement regretter ce que j’allais faire. « Vas-y, envoie la gourmandise !! » Dis-je en agitant mes doigts comme pour qu’elle me le donne. N’importe quoi… idiotie pure et dure MAIS je n’avais jamais affirmé être intelligent ! La toile enfin dans mes mains, je la regardai d’un œil observateur, prenant sur moi pour ne pas grimacer et garder un air sûr de moi. Finalement, je fixai la jeune fille des yeux, attrapant une petite poignée de toile (on n’était plus à ça près, niveau nourriture…) et la fourrant dans ma bouche sans réfléchir. Je mâchai un plusieurs reprises, fronçant légèrement les sourcils, sortant par moment la langue pour chercher un peu de réconfort dans l’air ambiante avant d’avaler avec difficulté cette horreur qui avait un goût mélangeant poussière et tout ce qui pouvait me donner envie de vomir. Fermant les yeux pour avaler les derniers petits morceaux, j’affrontai ma binôme du moment du regard, la toisant fièrement en disant avec une certaine mauvaise foi : « Bof, on dirait une barbe-à-papa goût poussière, rien de plus ! » Mais pas du tout ! Alors pas du tout, c’était 36000 fois plus dégueu mais ma fierté me poussait à lui faire croire l’inverse ! Tout sourire, je lui tendis ma main pleine de toile, lançant avec malice : « Si tu ne le fais, je t’y oblige… tu n’sais pas à qui tu avais à faire ma pauvre petite ». Ahah, oui, j’étais complètement idiot et prêt à tout si ça me permettait de gagner et de montrer que je ne me débinais jamais. Bon, je sentais que mon ventre avait du mal à prendre en charge cette nouvelle nourriture. La nausée me prenait mais je tentai de ne pas le montrer. On pouvait presque dire que c’était mon repas du soir… trop triste ! Horrible et triste, mais fallait bien trouver une distraction hein !
« D’accord, j’avoue, c’était chouette. T’es content ? » Un petit sourire satisfait s’installa facilement sur mes lèvres alors que je dis avec une sorte de fausse modestie : « Mouais, ça va… » Alors que j’entrais dans son jeu de la nonchalance, juste pour ne pas lui laisser croire que j’étais susceptible. Ce qui était loin d’être le cas, soyons honnête. Je me vexais difficilement et prenais la mouche très rarement, alors elle pouvait me tacler autant qu’elle voulait, je lui rendrai la pareille des centaines de fois avant que je me retrouve réellement frustré. « Peut-être qu’on sera de nouveau amenés à travailler ensemble. » Ajouta-t-elle alors que je haussai des épaules, ne sachant vraiment pas ce que les Mangemorts avaient actuellement en tête pour notre cas. Quelque chose me disait qu’on le saurait sûrement bien vite… Personnellement, et bien que je ne connaisse pas particulière Tracy, ça ne me dérangerait pas le moins du monde de faire équipe avec elle. J’arrivais à lui changer les idées, ce qui m’apportait une joie sans égale, et j’appréciais sa compagnie. Il y avait largement plus désagréable, croyez-moi ! Alors oui, clairement, ce serait plaisant de continuer certaines corvées ensemble. Le seul problème c’était que si c’était le cas, je me doutais bien qu’il ne me déchargerait pas de mes corvées avec Callie, que j’apprenais aussi à connaître. Double corvée, double fatigue… je ne savais pas, vraiment pas, alors je préférais choisir l’humour pour répondre à cette petite remarque. « Ils veulent nous faire souffrir, alors bien sûr qu’ils vont nous refaire bosser ensemble. Quelle torture ! » Dis-je de façon malicieuse, sur le ton du second degré en la charriant du regard et oubliant toute la galère que représentait nos tâches quotidiennes, si épuisantes et rabaissantes soient-elles…

« Je m’y tiendrais, ce n’est pas un engagement pris à la légère ! En attendant t’as raison, vaut mieux finir ce couloir avant que nos copines les araignées reviennent y élire domicile… » Une bonne biéraubeurre me faisait forcément rêver. J’en avais l’eau à la bouche mais il fallait vite que je me chasse cette idée de l’esprit ou je risquerais d’être bien frustré lors de mon vrai prochain coup à boire. J’acquiesçai la suite d’un signe de tête concernant le boulot à effectuer. Ne pas chômer et se montrer courageux, c’était la marche à suivre et dont on ne devait pas se détourner. Ok, la fin ne me correspondait pas, je trouvais toujours un moyen de m’échapper un peu de mes corvées, parfois un peu inconsciemment, je devais l’avouer, mais ça m’aidait à ne pas être totalement abattu. Mais il fallait restait un minimum optimiste. C’était de l’utopie pure et dure mais je croyais toujours en cette école, en nos enseignants, nos camarades… ce n’était qu’une question de temps. Malheureusement, ce temps comptait de plus en plus pour nous et la santé de certains se dégradait à vue d’œil. De quoi se tirer une balle, je vous l’assure !
« J’en ai bien l’impression. Mais j’aurais préféré n’entraîner personne avec moi dans cette histoire… » Lui dire qu’elle ne devait pas se blâmer me semblait important. On aurait tous préféré que certaines choses se passent différemment, mais ce n’était pas comme si nous avions la main mise sur bon nombre de nos actions. Ne pas regretter, continuer à se battre, voilà l’état d’esprit que nous devions tous avoir. Je l’observais en silence alors qu’elle poursuivit, ayant la délicatesse de ne pas intervenir et de la laisser, peut-être, se confier pour la libérer un peu de ce mal être : « Ils m’ont obligée à parler quand j’étais là-haut avec eux. Je sais bien que ça serait jamais arrivé si ça relevait de mon plein gré, mais… je peux pas m’empêcher de me sentir mal. Pour eux. » Et je ne pouvais que le comprendre mais s’infliger encore d’un poids ne changerait rien. Ce qui était fait était fait, autant aller de l’avant désormais, et je ne me privai pas de lui faire remarquer : « Maintenant, à toi de te rattraper. Ce qui est fait est fait, il faut maintenant que tu te donnes pour ne plus rien regretter. J’peux t’y aider. » Lui dis-je avec un fin sourire rassurant, regroupant tout le matériel pour effectuer le nettoyage du dernier couloir pour ce soir. « Enfin bref. Faut que j’me reprenne. Et que je te prouve que je suis certainement pas une petite ! » Elle n’avait absolument rien à me prouver mais si ça pouvait lui permettre d’aller de l’avant, autant qu’elle s’y donne à fond. Pour maintenir sa petite note d’amusement, je répondis juste : « Tu seras toujours une petite… » C’était sur le ton de la provocation, c’était espiègle, mais c’était surtout pour lui montrer qu’il ne fallait pas qu’elle se prenne la tête.
« C’est censé sentir le savon… ? J’avais même pas remarqué tellement c’est l’évidence-même… Mais ouais, je sais pas comment je vais réussir à m’arrêter, c’est tellement stimulant de repasser cinquante fois sur la même dalle pour s’assurer de n’y laisser aucune empreinte… On aura bien mérité notre pause sur... notre super matelas humide...» Je n’étais même pas sûr que ça ait senti le savon un jour… Mais admettons ! Cependant, ses paroles me firent sourire, amusé, et j’étais bien content de voir qu’elle arrivait à prendre un peu leur corvée à la dérision, prenant un peu plus de recul et se rendant sûrement compte que c’était la seule manière de supporter cela au quotidien. « T’as absolument tout compris ! On fait tout ça pour rejoindre notre hôtel de luxe, sinon pourquoi le ferions-nous ?! » Me dirigeant vers le dernier coin à astiquer, je lui dis avec malice : « J’suis sûr qu’après tout ça, t’auras envie d’engager une carrière dans le ménage ou je-ne-sais-quoi d’autres ! En tant que bonne esclave, la classe… Enfin, au moins on est invincible dans tout ce qui est récurage, jardinage, astiquage, carnage, accrochage, affichage, pilotage… enfin tout ce qui finit en age, ça compte hein ! » Lançai-je dans un rire, me disant que la fin était ridicule mais que je ne pouvais de toute façon pas m’en empêcher. Alors que je commençai à frotter les quelques grilles à proximité, j’ajoutai avec un petit sourire : « On est des warrior, j’peux te dire qu’on pourra le marquer dans notre CV hein. » Pauvre Oliver… Si Jill m’entendait, elle me dirait que je devenais trop lourd et que je ferais mieux de me taire ! OU elle en rajouterait une couche et dirait quelque chose de plus ridicule. Oui, c’était plus ça, et cette idée me fit sourire, repensant à elle, à mes proches en bas et en haut, à ma famille… Tout ce qui me manquait mais que je gardais en tête pour me donner espoir. D’ailleurs, à cette dernière pensée concernant les Adams, je me dis que l’hôtel que mes parents tenaient m’aidait peut-être à relativiser au quotidien sur les corvées. Bien que j’étais un grand bordélique, désordonné, qui détestait ne serait-ce que faire son lit… mais mon éducation luttant contre cette désinvolture était quand même là et quand je me mettais à fond dans mes corvées, ça dépotait. Mon seul objectif du jour n’était tout de même pas mon bon boulot d’esclave, c’était de m’assurer que Tracy était un minimum rassuré et qu’elle puisse affronter sa nouvelle vie avec plus de distance, avec le sourire. Plus j’apportais de la joie autour de moi, plus je me sentais bien… espérons que les gens soient encore longtemps sensible à mon aspect clown, sinon je me sentirais bien vite inutile.

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyVen 19 Mai - 21:50


Alone in the dark
Premiers pas dans l'univers sombre des cachots...

Parfait, j’accepte le deal, j’y gagne bien plus que toi… » Elle consentit à lui serrer la main sans grande conviction. Ça ne paraissait pas très équitable, elle n’avait pas spécialement envie d’être catégorisée comme la petite chose fragile et sans défense dès ses premiers jours d’entrée aux cachots… Son monde venait de s’effondrer, tout ce qu’elle considérait comme acquis venait de partir en fumée, et elle avait chuté de son piédestal avec une rapidité fulgurante : elle n’était même pas encore certaine de prendre conscience de l’ampleur de la situation au point où elle en était… Mais elle avait au moins l’impression d’avoir trouvé quelqu’un sur qui elle pourrait compter, alors elle tendit sa main avec plaisir, comme si cet accord permettait de sceller une entente entre eux. « Tu viens de te faire entuber, mais ça me va ! » Elle fit mine de prendre un air outré suite à cette soudaine révélation, le fixant d’un air réprobateur, comme si elle était réellement fâchée contre lui. Elle ne le pourrait que difficilement, même s’il était visiblement plus taquin qu’il ne l’avait laissé paraître au premier abord, au début de leur échange. Heureusement qu’elle n’attendait pas grand chose de cette promesse factice ! Heureusement pour elle, se faire appeler « ma petite » ne serait sans doute pas l’une des situations les plus désagréables auxquelles elle pourrait faire face… « Je rêve ! » s’exclama-t-elle en levant les yeux au ciel. « Pour cet affront, attends toi à une vengeance digne de ce nom… au moment où tu t’y attendras le moins ! » C’était une menace en l’air, cela allait sans dire, mais qu’était-il censé en savoir ? Elle afficha un sourire faussement satisfait suite à cet avertissement, en croisant les bras d’un air assuré.

« Je suis déçu, je croyais pouvoir avoir cette place pour moi tout seul… » Ah bon ? Parce que si c’était le cas, elle la lui laissait volontiers… ! Un regard autour d’elle lui permit de constater qu’en effet, au vu de l’état des lieux, prétendre une première place de maître des corvées relevait purement et simplement de la misère absolue. D’ordinaire, elle aimait bien être la meilleure en quelque chose, notamment dans certains cours, ou aux échecs… Mais pour ce qui concernait des travaux de nettoyage d’ordinaire réservés aux elfes de maison, elle n’aspirait pas vraiment à atteindre un quelconque titre d’honneur… Et Oliver n’en avait certainement pas plus envie qu’elle ! C’était assez incroyable qu’il soit encore dans une certaine forme psychologiquement après tout ce temps passé dans les sous-sols… quelqu’un d’ordinaire se serait rapidement retrouvé irrité, épuisé, à bout de nerfs, et probablement empli d’une colère sourde. Et pourtant, même si le corps du jeune homme manifestait quelques signes de fatigue, son enthousiasme et son sens de l’humour paraissaient avoir survécu à l’expérience. N’importe qui à sa place serait probablement tenté de tout envoyer valser, d’insulter les mangemorts, voire de s’enfuir de nuit dans la forêt interdite, préférant le sort d’un fugitif flirtant avec le danger plutôt que celui d’un prisonnier. Alors il avait beau user de la plaisanterie pour rendre leur situation moins déplorable qu’elle ne l’était réellement, il n’aspirait sans doute qu’à une chose, celle de rentrer chez lui avec sa soeur, et tirer un trait sur toute cette histoire. Ça semblait presque idyllique… « Ça, n’y compte pas. T’as proposé, tu peux plus revenir en arrière ! » répondit-elle avec malice. Comme si elle comptait prendre un quelconque plaisir dans cette entreprise fastidieuse… Mais elle tenait au moins à signifier que si son nouveau partenaire de corvées temporaire avait besoin d’elle… elle ferait en sorte de s’en montrer digne, bien qu’elle serait sans doute bien moins efficace que lui. Elle était plus douée en ce qui concernait les travaux manuels minutieux, comme la couture, qui demandaient davantage de concentration, de patience et de précision qu’un après-midi entier à devoir faire briller les sols à la serpillère… « Tu n’pourras que le constater ! » Il avait beau le prendre à la rigolade, il n’empêchait qu’elle avait tout de même eu de la chance de tomber sur lui d’entrée de jeu… Les mangemorts auraient parfaitement pu la coller avec quelqu’un qui aurait préféré se mettre en tête de lui faire regretter ses actes commis au cours des quatre dernières années… Lui semblait réellement prêt à croire qu’elle avait décidé de se reprendre en main, et pour mériter cette confiance, elle se sentait prête à s’investir pleinement dans cette entreprise.

En attendant, la situation dans laquelle ils se trouvaient tous deux était assez irréaliste : après avoir escaladé son dos, il était question d’avaler des arachnides… « Vas-y, envoie la gourmandise !! » Non… ? Il allait réellement le faire… ?! Tracy eut du mal à camoufler son étonnement : de toute évidence, elle avait sous-estimé le jeune homme ! Quelle sotte idée d’avoir pensé qu’il s’agissait de paroles en l’air, et qu’il allait réellement s’adonner à cette désagréable expérience. Jamais il ne lui serait passé par la tête une chose pareille, et elle en remerciait Merlin, cela sous-entendait qu’elle était encore au moins un tant soit peu douée de raison… Et pourtant, Oliver n’hésita pas une seconde avant de l’enfourner dans sa bouche. Elle le contempla, les yeux ronds, attendant le verdict, persuadée qu’il allait aussitôt recracher. Son visage laissait néanmoins transparaître le dégoût qu’il éprouvait à devoir mâcher cette substance répugnante… « Bof, on dirait une barbe-à-papa goût poussière, rien de plus ! » Partagée entre l’envie subite d’exploser de rire et celle de l’interroger sur sa santé mentale, Tracy demeura incrédule. Bon sang, il l’avait réellement fait, ce garçon n’avait décidément pas froid au yeux ! Il y avait peu à parier qu’il l’ait fait par plaisir, à moins qu’il ne soit complètement atteint, mais dans tous les cas sa détermination était louable, il fallait bien le reconnaître. Qu’est-ce qui avait bien pu lui prendre de lancer ce genre de défi… ? A croire qu’elle était plus désespérée qu’il n’y paraissait ! Allez, maintenant il était temps de croiser les doigts pour qu’il ait oublié qu’elle devrait s’y coller en cas de réussite… « Si tu ne le fais, je t’y oblige… tu n’sais pas à qui tu avais à faire ma pauvre petite ». Loupé pour l’oubli… Déglutissant à moitié, Tracy lorgna l’horrible texture des toiles entrelacées, formant un monticule peu appétissant. Comment Oliver avait-il pu l’ingurgiter sans le vomir… ? En tout cas, elle ne voyait pas comment échapper à ce destin qui allait être le sien, soit la place de seconde mangeuse d’araignées de la journée : et elle n’était dans les cachots que depuis près d’une demi-journée ! Elle avait beau mourir de faim et avoir passé des journées entières en isolement, elle n’était pas à ce point au fond du gouffre, du moins elle espérait que ce ne soit pas le cas… Elle se saisit donc, non sans hésiter ni masquer son écoeurement, de sa part, et la porta à sa bouche. La simple vue était réellement déplaisante en tout cas, et il y aurait fort à parier que le goût le serait tout autant… Même pour un pari, c’était sacrément stupide ! Elle mâcha péniblement tandis qu’un haut-le-coeur manqua de la menacer de tout recracher sur le t-shirt d’Oliver. Heureusement pour ce dernier, elle avait un peu plus de tenue, même si l’expérience était réellement dégoûtante. Elle se força à avaler le tout, histoire que le goût ne soit plus qu’un mauvais souvenir, et se plaça devant le jeune homme, triomphante. « Ch’est vraiment dégueu’ ouais… pour la barbe-à-papa, t’as quand même de drôles de goûts. » lança-t-elle en s’essuyant la bouche, comme pour espérer qu’elle n’ait plus à rentrer en contact avec de la poussière de sitôt…

« Ils veulent nous faire souffrir, alors bien sûr qu’ils vont nous refaire bosser ensemble. Quelle torture ! » Elle fit mine de prendre une moue vexée, suite à cette déclaration. En réalité, si la possibilité de réitérer l’expérience leur était donnée, elle n’hésiterait pas : elle avait beau ne pas connaître le jeune homme depuis bien longtemps, il lui donnait cette impression selon laquelle il était quelqu’un sur qui elle pourrait compter, et elle avait cette envie incompréhensible de vouloir lui rendre la pareille. Après tout, rien ne l’obligeait à se montrer gentil avec elle après qu’elle ait choisi de rejoindre un groupe de filles dont la principale occupation se résumait à casser du sucre sur chaque né-moldu qu’elles seraient amenées à croiser… et pourtant, il semblait prêt à tirer un trait sur cette histoire, et ainsi à lui donner une seconde chance. « Pfff, une torture ? Tu penses ça, mais tu te rendras vite compte que je suis absolument charmante, et que t’en as de la chance de jouer les femmes de ménage avec moi. » rétorqua-t-elle faussement boudeuse. Ça, absolument pas, d’autant plus qu’elle n’avait pas l’impression d’être très douée… Il allait lui en falloir du temps, pour rattraper le niveau de son acolyte si elle ne voulait pas le retarder plus qu’autre chose, mais puisqu’ils étaient sur le ton de la plaisanterie… « Maintenant, à toi de te rattraper. Ce qui est fait est fait, il faut maintenant que tu te donnes pour ne plus rien regretter. J’peux t’y aider. » L’espoir en elle se retrouva un peu attisé : c’était peut-être un tôt pour se faire une idée définitive, mais ces mots lui réchauffèrent le coeur. Elle n’avait pas forcément envie de passer pour la demoiselle en détresse, mais se sentir appuyée par le jeune garçon, qui avait déjà du en baver pendant ces derniers mois, était appréciable. « Alors je te décevrais pas, je vais me donner à fond ! » répondit-elle, plus enthousiaste. Elle y croyait en tout cas, même si les embuches sur son chemin allaient être nombreuses… à commencer par Naïa qu’elle risquait fortement de croiser prochainement, en passant par ceux qui lui tiendraient rigueur de ses actes… « Tu seras toujours une petite… » Elle soupira, levant de nouveau les yeux au ciel, comme si elle avait loupé son coup. Evidemment… il n’allait pas démordre si facilement… « Dommage… j’aurais essayé. » lança-t-elle, comme si elle avait mis en place un stratagème pour lui faire lâcher prise.

« T’as absolument tout compris ! On fait tout ça pour rejoindre notre hôtel de luxe, sinon pourquoi le ferions-nous ?! J’suis sûr qu’après tout ça, t’auras envie d’engager une carrière dans le ménage ou je-ne-sais-quoi d’autres ! En tant que bonne esclave, la classe… Enfin, au moins on est invincible dans tout ce qui est récurage, jardinage, astiquage, carnage, accrochage, affichage, pilotage… enfin tout ce qui finit en age, ça compte hein ! On est des warrior, j’peux te dire qu’on pourra le marquer dans notre CV hein. » Même si la plaisanterie était bonne, elle ressentit une drôle d’amertume à penser au cycle qui se préparait pour elle : un dortoir commun miteux, des repas déséquilibrés qui les laisseraient sans doute sur leur faim, un manque d’hygiène flagrant… Une chose était certaine, ça n’aurait rien d’une partie de plaisir. Ce serait mieux que ce qu’elle avait pu vivre ces derniers jours en isolement, sachant que l’expérience s’était révélée réellement éprouvante, et qu’elle s’en retrouvait aujourd’hui réellement affamée, mais il était difficile de se résoudre à accepter que sa place dans les dortoirs de Serdaigle était définitivement perdue. Ça, pour devenir des as du ménage, ils allaient pouvoir y prétendre sans le moindre mal, mais ils savaient bien tout deux qu’ils n’en avaient aucune envie… Elle ne connaissait pas encore Oliver suffisamment bien pour savoir qu’il avait d’autres ambitions, mais elle le supposait volontiers. Dire qu’il avait vu toute sa cinquième année disparaître en fumée à cause de cette stupide histoire de cachots… « Ça vend du rêve cette carrière dis donc ! Mais je pense qu’on sera « tellement doués » dans le domaine qu’on s’en lassera assez vite… donc autant se prévoir d’autres plans au cas où. Ça nous évitera d’être les nouveaux concierges de Poudlard dans un futur proche ! » lança-t-elle joyeusement, ponctuant ses propos d’un clin d’oeil à l’attention de son partenaire.

black pumpkin
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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptyMar 30 Mai - 20:09


Alone in the dark
Tracy & Oliver


« Je rêve ! » Eh non ma grande, tu ne rêvais pas ! Tout était bon pour retourner le cerveau de l’autre si c’était pour s’amuser et rire ensuite. Rien de mal là-dedans. « Pour cet affront, attends toi à une vengeance digne de ce nom… au moment où tu t’y attendras le moins ! » Vraiment ? Mon haussement de sourcils malicieux marqua mon intérêt face à cette menace. J’avais hâte de voir, croyez-moi. Amusé, je lui dis sur le ton de la provocation : « J’suis impatient de voir une petite se venger, ça doit valoir de l’or ! » Comme je vous le disais, pure provocation, et le pire était que je me marrais de cela ! Je pris soudain un air plus attristé que je peinais à maintenir, disant dans un soupir : « Ah, quelle désolation, moi qui t’offrais ma protection sur un plateau d’argent, me voilà récompenser d’une belle petite menace. » Je ne pus tenir plus longtemps cet air frustré et ris sans me retenir, la bousculant du coude tout en lui lançant de façon espiègle : « Va falloir que tu te creuses les méninges, parce que niveau farce, j’suis invincible ! » Et ça, c’était vraiment le cas, j’en avais dans les idées et c’en était presque indécent et malsain que d’avoir autant de facilité à établir des projets de blagues sans s’en lasser. J’adorais ça ! Et je faisais bien la paire avec Jill, entre autres car Perrin, Max, Tasha ou encore Phen (et bien d’autres !) étaient de parfaits camarades de jeux !

« Ça, n’y compte pas. T’as proposé, tu peux plus revenir en arrière ! » Maligne la petite ! Et j’aimais bien ça, parce que ça me donnait du fil à retordre et je préférais quand c’était plutôt compliqué. Bon, dans les défis uniquement hein, je n’étais pas non plus maso ! Pour ce qui était des corvées, j’étais bien content de ne pas être tout seul, parce que c’était extrêmement chiant et laborieux. Alors j’avais écopé d’une nouvelle binôme qui n’était autre que Callie, mais s’il fallait que j’en ai une autre, en plus, soit. De toute façon je ne pourrais pas refuser, je n’aurais pas le choix, et autant que ce soit quelqu’un d’aussi motivé que Tracy. Parce que moi, niveau motivation… c’était proche du zéro, mon carburant était mes camarades et le fait que je ne voulais pas les lâcher, c’était la seule raison pour laquelle je ne déconnais pas et ne décrochais pas. Parce que si cela ne dépendait que moi, je trouverais toujours un moyen d’échapper à notre boulot quotidien pour retrouver certains de mes proches et préparer quelques aventures. Mais voilà, ça ne dépendait pas que de moi et je ne pouvais faire prendre le risque à mes amis. Je me le permettais parfois en m’assurant qu’ils ne craignent rien, mais je faisais gaffe. Uniquement pour eux. « Je devrais faire attention à ce que je dis avec toi… » Lançai-je malicieusement alors que je continuais de la charrier, me mettant en avant alors que ce n’était pas du tout mon genre. Mais pour le second degré, je pouvais prétendre être un petit vantard, si ça pouvait la faire rire pourquoi pas.

Elle pensait réellement que je me débinerais face à un défi, aussi dégueulasse soit-il ? Bon ok, j’y avais pensé moi aussi, mais la connerie faisant partie de mon patrimoine génétique, je dus aller jusqu’au bout et lui montrer qu’on ne défiait pas Oliver Adams sans qu’il y ait des conséquences ! J’étais le roi là-dedans, ne l’oublions pas, mouahaha. Bon, quand je pensais que c’était dégueu, j’étais loin de la vérité… c’était à vomir oui ! Punaise, on avait beau manger des choses insipides, là c’était trop de goût d’un coup, mes papilles n’y étaient plus habituées, surtout quand c’était aussi horrible ! Sa réaction était sûrement le meilleur et ce qui me poussait à avaler la toile dans sa totalité. La nausée me faisait sentir qu’elle était bien là mais je ne démordais pas, juste parce que j’étais têtu et idiot, la paire n’était pas la meilleure qui existe ! Lui faire croire que cela n’était autre qu’une barbe-à-papa goût poussière était un horrible mensonge, mais rien que de le dire cela m’amusa et me fit passer la pilule plus facilement. Surtout en la voyant partager entre deux émotions, me regardant presque comme un fou. Oh je n’étais pas vexé, j’avais l’habitude qu’on me regarde ainsi, ça m’arrivait souvent et j’en étais même content, parce que je voulais être tout sauf un mec sérieux et sage. Etre déluré et complètement crétin, ça me ressemblait et j’espérais l’être encore trèèèèès longtemps. La dernière bouchée avalée avec une certaine difficulté, j’attendais juste une chose : qu’elle en fasse de même. Oh non, elle ne savait pas encore à qui elle avait à faire, et elle allait sûrement le regretter mais, de mon côté, je prenais un malin plaisir à la voir mener à bien son propre défi loufoque. Je croisais les bras malicieusement, l’observant d’un œil insistant, passant de la toile à elle-même. L’écoeurement et l’appréhension se lisait sur le visage de Tracy mais, en bon sadique, je m’en délectai. Elle avait voulu jouer, elle allait jouer ! Cependant, je fus agréablement surpris de voir qu’elle relevait le challenge, non sans mal mais avec une détermination qui pouvait prouver bien des choses pour la suite de son aventure aux cachots. Un esprit fort, c’était ce dont elle avait besoin ici, et j’avais l’impression que c’était le cas, même si elle n’avait pas l’air de vouloir se l’avouer à elle-même. Ca me rappelait quelqu’un tiens… Avalant sa dernière bouchée, elle se plaça devant moi fièrement et je ne pus m’empêcher de rire face à sa posture mêlée à son affirmation : « Ch’est vraiment dégueu’ ouais… pour la barbe-à-papa, t’as quand même de drôles de goûts. » Drôle de goût, c’était bien le cas de le dire. Quoiqu’il en soit, je la confrontais du regard avec un sourire satisfait, lui lançant avec une certaine assurance : « Maintenant tu sauras qu’on ne lance pas un défi à Monsieur Adams sans avoir certaines conséquences… repenses-y pour ta vengeance ! » C’était avec beaucoup de malice que je lui disais cela avant de me dire qu’il faudrait qu’on y retourne, histoire de ne pas se faire chopper à rien faire et gober des toiles d’araignées.

Oh, elle pensait que j’allais croire à sa mine vexée ? Pas du tout, mais ça avait l’avantage de m’amuser et je secouai la tête de gauche à droite en la regardant faire. Evidemment que je la charriais. Je ne la connaissais pas des masses mais j’étais certain que c’était quelqu’un qui valait le coup. Je ne voulais pas savoir ce qu’elle avait fait, je me foutais de ses actions passées, je ne voyais que la jeune fille que j’avais sous les yeux et je me disais qu’il y avait de fortes chances que je lui fasse confiance à la longue, que je me surprenne à vouloir la protéger, un peu comme pour calmer des injustices et des combats inutiles. Je ne savais pas trop mais j’étais certain qu’il fallait la rebooster et que ce ne serait que bénéfique pour elle et les autres. Elle pourrait sûrement devenir une amie… à voir si je faisais bonne route avec elle. Après tout, je ne connaissais rien, je pouvais me tromper. Mais sincèrement, je m’en foutais, j’avais rarement un mauvais jugement, bien que ce dernier n’était pas ce que je préférais faire. « Pfff, une torture ? Tu penses ça, mais tu te rendras vite compte que je suis absolument charmante, et que t’en as de la chance de jouer les femmes de ménage avec moi. » Je passai alors mon bras autour de son épaule comme un grand frère protecteur, lui attrapant la joue comme on le ferait avec une enfant, sourire malicieux aux lèvres. « Oh, je l’ai vexée ! De toute façon, je vais sûrement être obligé de bosser avec elle, cette fille charmante. Faut juste que je m’y fasse, parce que pour le moment à part me faire bouffer des toiles d’araignée et me menacer de vengeance, j’vois pas ce qu’elle a fait pour moi. » Ultime provoc’ ! Juste parce que j’aimais ça. J’espérais qu’elle voie le second degré car je m’en amusais juste, je ne voulais en aucun cas réellement la vexer ou lui faire du mal, bien au contraire, je voulais juste lui faire comprendre que je pouvais faire en sorte que ce soit moins chiant pour elle ici. Et je pensais réellement que bosser avec elle était une chance, à voir par la suite.
« Alors je te décevrais pas, je vais me donner à fond ! » Il fallait avant tout qu’elle le fasse pour elle. C’était paradoxal de dire ça de la part d’un gars qui se donnait uniquement pour ses proches mais je voulais réellement qu’elle le fasse pour se redonner une conduite, d’en être fière, et non pas pour ne pas me décevoir. Je n’étais pas son prof, je n’étais pas son père, elle ne me devait rien, mis à part me prouver qu’elle était digne de confiance. C’était tout ce dont j’avais besoin. Ce qui était certain, c’était qu’il faudrait qu’elle accepte mon humour lourd, sinon elle se lassera bien vite de moi ! « Pense quand même à ne pas trop te donner, on t’en mettra encore plus à faire sinon… il faut doser son efficacité à sa juste mesure. » Lui conseillai-je avec un petit sourire, convaincu par ce que je lui précautionnais.

« Ça vend du rêve cette carrière dis donc ! Mais je pense qu’on sera « tellement doués » dans le domaine qu’on s’en lassera assez vite… donc autant se prévoir d’autres plans au cas où. Ça nous évitera d’être les nouveaux concierges de Poudlard dans un futur proche ! » Je répondis à son sourire par un similaire, acquiesçant ses dires d’un signe de la tête avant de lui montrer le couloir de retour de ce même signe de tête. « Tu as raison, c’est pourquoi on va arrêter pour ce soir. Tu vas découvrir tes appartements et je pense qu’il faut que tu te reposes pour bien attaquer demain. » Je commençais à regrouper nos affaires avant de prendre la direction de notre « cocon », lui disant avec une certaine malice : « Si t’as besoin de quelques conseils avisés et d’une grande sagesse, je suis au matelas 37, au fond à droite de notre domaine, un endroit charmant qui t’accueillera en cas de besoin. » Je lui lançai un petit sourire complice avant de lui indiquer le chemin à prendre, me demandant si notre rencontre changerait les choses par la suite.

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Message(#) Sujet: Re: Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy Alone in the dark ☨ Oliver & Tracy EmptySam 1 Juil - 14:53


Alone in the dark
Premiers pas dans l'univers sombre des cachots...

J’suis impatient de voir une petite se venger, ça doit valoir de l’or ! » Alors elle n’était pas au bout de ses peines, parce qu’elle n’avait aucune idée de la manière dont elle pourrait bien se venger, même si elle prenait du plaisir à faire croire le contraire… Il allait certainement lui falloir un plan d’attaque, et y réfléchir intensément ! Enfin, elle avait tout le temps à disposition pour cela, mais Oliver avait l’air d’avoir sur elle une avance considérable, ce qui n’arrangeait pas ses affaires… Mais après tout, il fallait bien qu’elle lui montre qu’elle ne se limitait pas à être une petite, ou même une gamine plus jeune et un peu ingénue… « Ah, quelle désolation, moi qui t’offrais ma protection sur un plateau d’argent, me voilà récompenser d’une belle petite menace. » Voilà qu’il recommençait ! Il était plutôt doué pour cet exercice, visiblement… Et de la protection, elle allait certainement en avoir besoin, par les temps qui couraient. Les deux garçons qu’ils avaient croisés un peu plus tôt dans l’après-midi en disaient long sur la manière dont elle était considérée ici en bas… et encore, ce n’était sûrement rien, en comparaison avec ce qui se passait en haut. Naïa et Narcissa avaient du être informées, et elle ne donnait pas cher de sa peau lorsqu’elles décideraient d’agir en conséquence. Mais Oliver n’avait pas non plus à prendre le moindre risque, après tout elle ne faisait que payer les pots cassés de ses erreurs passées, lui n’avait rien à voir dans l’histoire… Il était adorable, mais elle n’avait pas la moindre envie pour autant que tout cela lui retombe dessus pour autant ! « A la guerre comme à la guerre. Pas de sentiment si on veut gagner ! Prends en de la graine, mon grand. » se contenta-t-elle de répondre d’un ton satisfait. En vérité, elle parvenait à donner le change, mais elle savait pertinemment que les choses seraient bien différentes face à un élève véritablement malveillant…

« Va falloir que tu te creuses les méninges, parce que niveau farce, j’suis invincible ! » Elle allait sûrement devoir, en effet… Ce n’était absolument pas dans ses habitudes de jouer à ce genre de jeu. Mais sa situation avait changée, alors autant dire que tout ce qu’elle considérait jusqu’ici comme acquis ne l’était plus. Au cours des dernières années, elle s’était en permanence affichée avec Naïa et Narcissa, qui semblait considérer comme bonne plaisanterie le fait de voir un né-moldu recevoir une correction publiquement, et voilà qu’elle se retrouvait face à un changement abrupt de mentalité… Au moins, songea-t-elle, il y avait bien moins de pression à passer un peu de temps avec un garçon qui trouvait son compte en farces et attrapes, pendant que d’autres se nourrissaient de l’infortune des autres, et de leur situation incommode. « Oh, ça, je n’y manquerais pas, je puis te l’affirmer. Et je suis sûrement ici pour un bon bout de temps, ce sera suffisant pour trouver quelque chose que tu ne seras pas prêt d’oublier ! » Bon, elle n’était plus à une menace en l’air près, de toute façon il devait avoir compris depuis un bon bout de temps qu’elle jouait avec lui la carte de bluff en croisant les doigts pour qu’elle fonctionne… « Je devrais faire attention à ce que je dis avec toi… »  Ça par contre en effet ! Elle avait plutôt une bonne mémoire mine de rien, et n’oubliait jamais les choses qu’elle considérait comme importantes. Et pour l’heure, sa rencontre avec le jeune homme en était une. Avec tout ce qui lui arrivait en ce moment, passer un bon moment avec quelqu’un, même dans des circonstances déplorables, était tout de même réconfortant…

« Maintenant tu sauras qu’on ne lance pas un défi à Monsieur Adams sans avoir certaines conséquences… repenses-y pour ta vengeance ! » Pour le coup, effectivement elle comptait bien y repenser à l’avenir… dire qu’elle avait gobé une toile d’araignée, tout ça parce qu’elle avait eu l’audace de penser qu’il n’en serait pas capable ! C’était plutôt marrant, en fin de compte, quoique bien dégoûtant… Et selon ses dires, ce n’était que le début. De toute évidence, elle allait devoir en relever, des épreuves, au fur et à mesure qu’elle allait passer du temps dans les cachots ! L’expérience qu’elle allait vivre ces prochains mois l’inquiétait, et faisait naître au creux de ses entrailles une certaine angoisse que malheureusement elle ne pouvait taire, mais au moins, elle était tombée sur quelqu’un qui semblait bien déterminé à lui montrer qu’il n’y avait pas que des mauvais côtés à leur situation. Enfin, si, bien sûr qu’il n’y avait que des mauvais côtés, aucun d’eux n’avait au grand jamais mérité de recevoir de tels traitements, mais selon ses affirmations, ils étaient soudés, et les liens entre eux s’étaient davantage raffermis. Les autres n’oublieraient sûrement que difficilement son comportement de ces derniers mois, mais Oliver lui semblait capable de fermer les yeux sur ses erreurs du passé. « J’m’arrête pas aux araignées moi, monsieur ! J’envisage même un petit élevage de véracrasses dans mon dortoir quand Blackman sera parti du château ! » lança-t-elle avec un ton dé défiance, en relevant les épaules. « Qu’est-ce que t’as de mieux à proposer ? » Pour le coup, son assurance était complètement feinte, et elle savait pertinemment qu’elle crierait grâce à la première difficulté, ou à la prochaine bestiole à laquelle elle serait confrontée. Oliver semblait bien plus doué qu’elle pour ce genre de choses, et elle ne comptait pas lui voler la vedette, considérant que ce rôle lui allait déjà à merveille. Il avait déjà repoussé chez elle certaines limites, et même si elle avait trouvé l’expérience assez drôle, elle n’était pas certaine de pouvoir la réitérer.

« Oh, je l’ai vexée ! De toute façon, je vais sûrement être obligé de bosser avec elle, cette fille charmante. Faut juste que je m’y fasse, parce que pour le moment à part me faire bouffer des toiles d’araignée et me menacer de vengeance, j’vois pas ce qu’elle a fait pour moi. » Elle mima à nouveau une expression complètement effarée, comme si sa susceptibilité venait d’en être affreusement outragée. Ce petit jeu se poursuivait entre eux, et elle se surprenait à bien l’aimer… Au moins, ça lui faisait oublier le calvaire qui s’annonçait. Il faisait en tout cas bien exprès de l’attaquer sur les points sensibles, puisqu’elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas lui être très utile dans les premiers jours… Elle ne s’améliorerait que peut-être, avec beaucoup de rigueur et de patience, et encore elle n’en avait pas la certitude. « Exactement, il faut que tu t’y fasses. » appuya-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine. « Parce que bientôt, tu ne pourras plus te passer de ma compagnie ! » renchérit-elle en ajoutant un clin d’oeil. Peut-être était-ce trop familier ? Oliver ne paraissait pas s’embarrasser des différentes formalités, même pour une première rencontre en bonne et due forme, alors peut-être pouvait-elle se le permettre. Après tout, c’était lui qui avait commencé avec les provocations !

« Pense quand même à ne pas trop te donner, on t’en mettra encore plus à faire sinon… il faut doser son efficacité à sa juste mesure. » Elle acquiesça à nouveau, un peu rassurée. Finalement… peut-être que ça ne serait pas aussi horrible que ça, ce séjour aux cachots. Mais bon, elle ne se faisait pas trop d’idées, tous ne seraient pas comme Oliver en bas… elle allait croiser le chemin d’élèves plus rancuniers, et animés d’intentions moins louables à son égard… En tout cas, savoir qu’elle pourrait se compter au moins un allié en bas était plutôt rassurant. Elle n’était pas certaine d’être à la hauteur, et de parvenir correctement à en finir avec chacune des corvées, mais après tout elle n’avait plus rien à perdre… Elle avait chuté de son piédestal à une vitesse effarante, perdu pratiquement tous ses amis et sa liberté en pratiquement une nuit, elle était donc bien au fond du gouffre… que pouvait-on espérer de pire ? Seule la menace planant d’une punition pouvait encore obscurcir le tableau. « Tu dis ça maintenant pendant que j’apprends, mais par la suite tu seras bien trop content que je puisse te filer un coup de main. » répondit-elle avec un petit sourire. Peut-être pas, après tout il donnait bien l’air de se débrouiller tout seul comme il le fallait, mais après tout il s’était montré tellement avenant avec elle qu’elle voulait à tout prix lui montrer qu’il avait eu raison de lui faire confiance. Oui, il ne regretterait pas cette décision, renchérit-elle, pour elle seulement.

« Tu as raison, c’est pourquoi on va arrêter pour ce soir. Tu vas découvrir tes appartements et je pense qu’il faut que tu te reposes pour bien attaquer demain. » Ça, ce n’était pas de refus, ils avaient du travailler approximativement une bonne heure, et elle s’en retrouvait déjà épuisée ! Qu’est-ce que ce serait dans les prochains jours… Pour le coup, elle n’avait aucune idée de comment Oliver pouvait carburer à ce point pour avoir l’air en forme même après des heures et des heures à enchaîner tâches sur tâches ! Soit, l’habitude devait jouer… En attendant, elle n’était pas déçue de s’arrêter là, considérant qu’elle avait largement eu son compte. Et elle préférait bien moins penser à la suite… Non seulement ça n’allait certainement pas être de tout repos, mais elle songeait d’avance à la mine déconfite qu’elle arborerait en rentrant dans les cachots et en jetant un oeil au matelas sur lequel elle passerait les prochaines semaines. Et ce ne serait rien comparé à l’atmosphère imprégnée d’humidité, le manque d’hygiène, les douches glacées, les maladies qui en découleraient… « Si t’as besoin de quelques conseils avisés et d’une grande sagesse, je suis au matelas 37, au fond à droite de notre domaine, un endroit charmant qui t’accueillera en cas de besoin. » Ils se mirent en route et parvinrent jusqu’à leurs « appartements », selon les termes d’Oliver… en effet, ce n’était pas fameux, mais elle imaginait bien qu’elle devrait s’y conformer. En tout cas, elle appréciait l’invitation, qui lui donnait au moins l’impression qu’elle serait la bienvenue quelque part, ce qui ne serait sûrement pas le cas de bon nombre d’autres nés-moldus…Elle se retourna vers lui, et lui rendit son sourire. « Matelas 37, entendu ! Merci pour tout Oliver ! Même si c’est dommage qu’on fasse connaissance dans ce « cadre »-là… En tout cas, j’imagine qu’on va être amenés à se revoir quelques fois ! » Et sûrement pour passer un moment moins agréable que celui qu’ils venaient de passer… Les mangemorts ne leur ficheraient sans doute pas la paix de sitôt, et puisqu’elle venait de faire ses premiers pas dans les cachots, elle n’aurait certainement pas droit à un traitement de faveur…

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