Megan est née et a grandi à Galway, une petite ville irlandaise se situant sur les côtes de l’océan atlantique. Toute son enfance s’est articulée autour de cette vaste étendue et de la culture de sa ville. L’été, elle s’échappait dans les nombreux festivals qui faisaient vivre ce petit paradis, y découvrant des artistes qui la faisaient voyager sans quitter sa ville. Très jeune, son père l’emmenait avec lui sur son bateau et lui a fait aimer cette magnifique immensité qu’est l’océan. La natation, pratiquée en de nombreuses compétitions, a été sa principale activité jusqu’à ce qu’on lui annonce une maladie pulmonaire. Elle a dû arrêter de faire ce sport à un niveau trop élevé et on lui a conseillé de se trouver de nouvelles passions. Avant que sa maman ne décède, alors qu’elle n’avait que 7 ans, cette dernière l’a initiée à la danse, notamment la danse classique. Megan a suivi des cours, s’apercevant vite qu’elle aimait ça. Cependant, depuis qu’elle a déclaré sa maladie, il lui arrive bien souvent d’avoir le souffle coupé, ce qui la handicape grandement. La jeune Euston n’a jamais voulu arrêter ses deux grandes passions qui étaient la natation et la danse, mais elle a été forcée de s’intéresser à d’autres activités plus calmes, qui correspondaient plus à ce que son corps réclamait. La peinture, transmise par sa tante, a été un bel échappatoire. Meg est curieuse et elle s’est toujours intéressée à de nombreuses choses. Grâce à son père, elle a découvert que la photographie, ou encore le bricolage étaient très enrichissants. Elle s’intéresse à des activités très différentes mais elle se bloque dans l’application, n’aimant pas être au centre de l’attention. Megan a toujours été très discrète et timide, n’allant pas d’elle-même vers les autres mais se montre très agréable si l’on vient vers elle. Elle aime beaucoup lire et il est rare qu’elle n’ait pas un bon bouquin dans son sac. Son côté rêveur, tête en l’air et maladroit vient peut-être de là. Elle se déconcentre facilement mais a de grandes facilités qui l’aident énormément. De plus, elle est déterminée et elle veut faire de grandes choses, faire des études et aller loin, même si elle ne sait pas encore quelle voie choisir.
La blondinette a souvent trouvé refuge dans la boutique de prêt-à-porter de sa tante après la disparition de sa mère. Elle s’y inventait une vie en se voyant plus épanouie, moins réservée et imaginant ses parents réunis. Elle souffrait beaucoup des départs de son père en mer mais a construit une grande complicité avec sa tante, ce qui l’a énormément aidée.
Même si c’est une jeune fille calme et raisonnée, Megan a eu sa période bagarreuse lorsqu’elle était enfant, après le décès de sa maman, qui ressort quelques fois quand elle se sent un peu trop titillée. Mais il faut tout de même bien la chercher car elle fait toujours en sorte d’éviter les conflits. Cependant, elle ne le dit pas ouvertement car trop réservée mais elle a du mal avec l’autorité. Elle prend sur elle pour ne pas le montrer mais, intérieurement, elle râle et bougonne quand on lui dit ce qu’elle doit faire. C’est une personne sensible, qui est malheureusement influençable et qui se pense prête à tenter de nouvelles expériences. Même si cela l’effraie, n’étant pas très téméraire. Elle est coquette et aime prendre soin d’elle, sans pour autant en faire trop. Bien que parfois à l’écart, elle sait être à l’écoute et attentive aux autres. Elle est attentionnée et gentille mais préfère rester en retrait. Elle est de nature stressée et n’arrive pas à le cacher, ce qui démontre un fort manque de confiance en elle. En secret, c’est une personne plutôt jalouse qui aimerait être moins timide et plus sociable.
Elle a toujours eu une phobie des petits espaces clos, pouvant déclencher de grandes crises de panique. Megan se dit parfois qu’elle aurait peut-être été moins réservée si elle avait eu des frères et sœurs, n’ayant pas eu beaucoup d’amis dans son enfance, voire pas du tout. Elle aurait vraiment aimé ne pas être la seule fille Euston, avoir aussi des cousins et des cousines mais la famille du côté de sa mère a arrêté tous contacts au décès de celle-ci, sans que Meg ne sache vraiment pourquoi.
Lorsqu’elle a reçu sa lettre pour Poudlard, Megan a eu une crise de panique, appréhendant cette nouvelle vie loin de son père et sa tante. Elle a bien eu conscience qu’elle ne créait pas de liens facilement avec les autres et qu’elle n’était pas forcément la fille que l’on voulait comme amie, et se retrouver autour de bon nombres d’élèves provoqua chez elle un stress incomparable. Elle qui avait toujours eu ses cours à la maison, sans côtoyer des enfants de son âge, elle se doutait bien que cette rentrée à l’école de sorcellerie serait une torture pour elle. Cependant, son père a réussi à la rassurer, tout comme sa tante, lui disant qu’elle allait vivre une expérience hors du commun et qu’elle allait aimer. Ou pas. Ce qui était certain, c’est qu’elle a été malade une bonne semaine avant et a réussi à se calmer que quelques jours après son arrivée, prenant peu à peu ses marques. Poudlard est une aventure pour tous, mais pour elle c’est comme l’ascension du Kilimandjaro !

Son père, William, est un né-moldu qui a toujours mis sa fille sur un piédestal et l’a toujours surprotégée. Il est marin et part des journées entières en mer. Il tentait de revenir toujours avec une petite attention pour Megan. Ils ont toujours été très proches et la jeune fille ferait tout pour rendre son père fier d’elle. William a toujours eu du mal à joindre les deux bouts, surtout depuis le décès de sa femme, mais quoiqu’il arrive il faisait passer sa fille en priorité. Il aurait aimé avoir d’autres enfants mais n’a jamais réussi à refaire sa vie. Sa sœur (la tante de Megan) et lui sont très fusionnels et c’est la seule à qui il arrivait à confier sa fille pendant qu’il partait en mer. C’est un homme fort et courageux, qui se bat pour ceux qu’il aime et qui a toujours su se débrouiller par lui-même.
Sa mère, Jenna, était une femme très intelligente. Elle était sang-mêlée et a rencontré William alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Elle était assistante sociale et prenait son métier très à cœur. Elle était ouverte et tolérante, très reconnue à Galway. Jenna était une passionnée de danse classique, passion qu’elle a d’ailleurs transmise à sa fille. Elle est tombée malade alors que Megan n’avait que 7 ans. Elle est malheureusement décédée dans l’année de la déclaration de sa maladie.
Sa tante, Sydney, est une moldue qui a toujours vécu à Galway. Elle tient une boutique de prêt-à-porter où Megan a toujours aimé s’amuser étant petite. Elle n’a pas été à Poudlard mais est passionnée par toute cette magie. Elle n’a pas de conjoint. Elle n’arrive pas à se poser et reporte toute son affection sur son frère et sa nièce. Elle a initié Megan à la peinture et prend plaisir à aller faire quelques toiles sur la plage. C’est une femme plutôt extravertie que Megan admire. Elle est aimée et sait se faire respecter en disant ce qu’elle pense.

Se faire hypnotiser. Se faire enlever le cerveau. Ou se faire effacer la mémoire. Du haut de ses 11 ans, Megan essayait de trouver la meilleure option pour ne pas être malade devant toute l’école de magie. Ca faisait déjà trois jours que la pauvre enfant se vidait de par une trop forte émotion et elle avait encore deux jours à attendre avant de prendre le chemin de Poudlard. Rien de bien rassurant là-dedans. Elle était stressée, apeurée et avait l’impression qu’elle pourrait tomber dans les pommes à la moindre contrariété. Tous ces gens, tous ces élèves, ces professeurs, toute cette nouveauté, la blondinette n’était pas sûre de pouvoir le supporter. Elle avait supplié son papa de lui donner des médicaments pour la calmer, pour qu’elle soit comme un zombie et qu’elle ne joue pas les pleurnichardes dès le premier jour dans sa nouvelle école mais, rien à faire, l’homme protecteur qu’elle avait devant elle croyait dur comme fer en sa fille et savait que tout se passerait bien pour elle. Lui il y croyait, Megan pas du tout. Ce fichu manque de confiance en elle était bien plus présent qu’autre chose, si seulement elle pouvait s’endormir et se réveiller en étant une enfant moins apeurée par l’inconnu, ce serait beaucoup plus simple. Mais ce n’était pas le cas.
Un jour avant la rentrée. Le stress ne s’était pas calmé, c’était même pire. La seule solution que son père et sa tante avaient trouvée pour la détendre avait été de l’emmener se promener sur la plage, près de l’océan. Ca avait fonctionné magnifiquement bien le temps de la balade, mais de retour à la maison, dans sa chambre, à devoir préparer ses affaires, Megan se retrouva prise de nouveau de nausées. Tout était parfait… l’une des choses les plus dures qu’elle avait eu à affronter depuis le décès de sa maman. Ce que son assurance et sa chaleur pouvaient lui manquer.
Jour de la rentrée. Toutes ses affaires étaient enfin prêtes, bien qu’elle ait eu besoin de sa tante pour tout finir, et elle gardait précieusement en main Bianca, son crapaud, qui représentait le seul point de repère vivant qu’elle pourrait trouver dans son nouveau chez elle. Elle flippait. Nan, pire que ça, elle était morte de peur. Accompagnée de son père, elle avait été jusqu’au train ayant tous les poils de son corps hérissés. « Papa, je suis pas prête ! Je veux pas y aller ! » Larmoyante, désespérante, déboussolée, la petite Megan avait l’impression de ne rien pouvoir maîtriser. Ne plus avoir son papa à ses côtés était la pire des nouvelles, elle ne voulait tout simplement pas le quitter. William, quant à lui, était brisé de voir son petit bonheur si mal, si blessé, mais il savait que cette école était une très bonne chose pour sa fille. Il avait tout fait pour ne pas montrer sa peine et la rassurer, la regardant partir au bord du Poudlard Express, le cœur lourd. « Poudlard sera chez toi, et moi je serai toujours là. » Ce fut les derniers mots que Megan entendit de son père ce jour-là, et à cet instant ceux-ci ne la rassurèrent aucunement. Elle ne voulait pas y aller !
Entrée dans la Grande Salle. Megan pouvait être impressionnée par bien des choses mais l’immensité du château ne lui faisait ni chaud ni froid. Nan, ce qui l’apeurait était tout ce monde. Ce qui l’angoissait c’était sûrement les tous petits endroits que renfermaient ces lieux. Faire un pas était de l’ordre de l’exploit et elle se sentait tremblante. Elle faisait tout pour ne croiser aucun regard, pour ne toucher personne, bien que ce soit assez difficile. Est-ce que les autres étaient comme elle ou étaient-ils impatients ? Elle n’en avait aucune idée et, pour dire vrai, elle s’en fichait. Elle voulait juste retourner à Galway, loin de toute cette euphorie.
Regroupés devant l’estrade où le Choixpeau se tenait, les élèves avaient commencé à passer un à un afin qu’on leur octroie une maison. William avait souvent parlé de ce chapeau si particulier à sa fille, de ce moment, mais le simple fait de se retrouver devant tout le monde, assise sur ce tabouret, tétanisait la nouvelle élève. « Megan Alexi Euston. » Oh non non non, elle n’était pas prête. Elle allait se mettre à pleurer. Non, il ne le fallait pas, elle allait se ridiculiser devant toute l’école, ce serait inscrit dans tout son parcours. Elle ravala la larme qui voulait lui faire défaut et prit son courage à deux mains, marchant jusqu’au fameux Choixpeau. Elle s’assit sur le tabouret et ferma les yeux pour ne pas se confronter à tout ce beau monde qui lui faisait tant peur. Est-ce qu’elle appréhendait dans quelle maison elle allait se retrouver ? Totalement, et pourtant elle n’avait aucun apriori sur les quatre… bon, d’accord, sauf peut-être une, mais ça c’était à cause de certaines choses qu’elle avait pu lire dans les livres. A elle la nouvelle vie à Poudlard, à elle de nouvelles peurs, et à elle de nouvelles aventures à raconter à sa famille.