Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ]
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(#) Sujet: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Dim 26 Mar - 20:33
He hates them all.
Les nuits étaient longues depuis quelques mois mais les journées l’étaient encore davantage, en plus d’être lancinantes et répétitives. Dormir sur des matelas durs et malodorants provoquait un inconfort qui empêchait souvent Jayden de s’endormir. Depuis des semaines, le manque de sommeil se faisait ressentir et il comblait cela du mieux qu’il le pouvait en finissant son travail le plus vite possible pour siester dans un coin du placard dans lequel on lui confiait des tâches ménagères. Au moins, il était tranquille sans qu’il ne soit contraint à entendre les autres nés-moldus parler. Au moins, les cafards et les rats ne venaient pas le perturber ici et ni l’odeur des geôles. C’était une méthode pathétique de reprendre des forces mais il gardait cela pour lui et il n’en avait pas le choix. Il se sentait sans cesse crasseux et faible, malgré sa douche quotidienne à l’eau froide ‒ ça aussi, c’était un supplice. Après chaque douche, il devait se replonger dans son lit moisi et supporter une nouvelle fois l’odeur nauséabonde des autres nés-moldus. Vivre serrés comme des sardines lui rappelait les conditions de vie des juifs enfermés dans des camps de concentration, à la différence qu’ici, les maladies graves ne se développaient pas. Jayden ne comprenait pas comment les Mangemorts pouvaient être aussi idiots pour se comporter comme les tyrans moldus le faisaient autrefois. Et il avait tout le temps d’y méditer autour de ses différentes corvées…
Aujourd’hui, il devait nettoyer les cuisines et ranger tout le matériel utilisé par les elfes de maison. On leur avait interdit d’aider le Serpentard et de faire un maximum de bordel pour l’user jusqu’au bout. S’il y avait bien quelque chose que Jayden détestait, c’était le désordre. Cela le rendait malade, déjà qu’il n’était pas au top de sa forme. Quand on le traîna de force jusqu’aux cuisines, il tira une grimace boudeuse devant la tonne de choses à faire. Des centaines de couverts, de verres et d’assiettes à laver, des ingrédients à remettre à leur place, un sol très poussiéreux avec quelques tâches souillures à faire disparaître sans qu’il ne puisse utiliser la magie. Autrement dit, il en aurait pour des heures ! Il avait fini de désespérer depuis des semaines maintenant qu’il était habitué à ces corvées mais il ne pouvait s’empêcher de penser que cet inhumanisme leur retomberait dessus, à ces Mangemorts. Bien amincie par la sous-nutrition, il paraissait encore plus pâle que d’habitude et ses cheveux avaient été coupés à la va vite par une de ses connaissances. Ce n’était pas terrible, puisque quelques mèches étaient plus longues à certains endroits que d’autres mais c’était bien mieux que de les laisser pousser. La fille en question lui avait promis d’améliorer ça quand elle aurait fini son boulot d’esclave dans la salle des trophées. Honnêtement, Jayden aurait préféré être à sa place ; les cuisines étaient dans un état lamentable.
« On r’viendra t’chercher d’ici quelques temps ! Y’a intérêt à c’que tout soit propre sinon tu sais ce qui t’attend, sale gamin ! » Tonna la voix grave et sévère de l’un de ses persécuteurs.
Jayden ne dit rien mais la froideur se lisait dans son regard. Il les détestait tous et il ressentait une envie de les faire souffrir sempiternellement. Des pulsions agressives le rendaient de mauvaise humeur et il imaginait dans sa tête pouvoir enfoncer ses doigts dans leurs yeux avant de les arracher de leurs orbites pour les donner à manger à un troll des montagnes affamé. Ces pensées horribles lui permettaient d’exprimer sa colère et sa haine en silence et cela lui faisait un grand bien fou.
Résigné, il saisit son balai et commença à passer un coup de balai pour chasser la poussière. Il savait que l’on avait fait exprès de demander aux elfes de ne rien nettoyer et de laisser la crasse s’accumuler pour faire travailler leurs prisonniers. Jayden détestait faire ça puisqu’il avait l’impression de perdre son temps à s’abrutir pendant que d’autres profitaient d’un précieux enseignement juste parce qu’ils avaient un sang différent du sien. Nerveusement, il cogna à nombreuses reprises son balai contre le mur pendant qu’il récupérait toute la poussière. Il se fichait bien de faire du bruit tant qu’il effectuait bien sa besogne. Les nerfs en pétard, les dents serrées, les poings crispés sur le manche, il ne disait point mot et se contentait de mesurer son courroux intérieur…
EXORDIUM.
Dernière édition par Jayden S. Rosenbach le Sam 12 Aoû - 18:49, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Mer 29 Mar - 15:17
Quand la maladresse est à son apogée...
Il n’y avait jamais un jour d’ennui ici et c’est ce qui était bien. Si jamais je devais rester enfermée dans ma chambre pendant toute la journée en me tournant les pouces, je crois que je finirais pas m’énerver. Oui, je m’énervais pas souvent mais quand je le faisais, c’était pas beau à voir. Bref, tout ça pour dire que comme j'étais toujours en train de faire des choses, je ne m’ennuyais jamais. Enfin…je faisais des choses, c’était un bien grand mot: je me promenais, je faisais mes devoirs, j’étais avec Roxy ou encore avec quelqu’un d’autre…même si personnellement je préférais être avec ma meilleure amie pour la vie! Mais le plus étrange avec moi c’est que ce n’était pas forcément moi qui déclenchais des aventures mais c’était plutôt elles qui venaient à ma rencontre.
Tenez, par exemple prenez ce matin. Je m’étais dit que, n’ayant pas de cours, j’allais aller dehors pour profiter un peu de mon temps libre. J’avais pris mes parchemins et mes livres et étais descendue dehors avant d’errer telle une chenille sur le bord d’une feuille près du lac où j’aimais tant aller. Pour une fois, j’avais réfléchis avant de commencer à entreprendre quoi que ce soit. Je m’étais dit que si jamais je remontais sur l’arbre comme la dernière fois, j’allais encore finir par écraser quelqu’un…quand je vous disais que j’étais poisseuse. Le plus bête dans toutes mes maladresses, c’était souvent que moi à la fin je n’avais pas grand chose. Mais celui qui avait la mauvaise idée de se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment (et surtout en ma présence) avait par contre lui, plus de chance de devoir faire des choses supplémentaires. Par exemple la dernière fois j’ai failli écraser Victoire en montant sur mon arbre! Bon, au final, je m'étais écrasée comme une « prune » par terre et elle, elle avait juste eu peur…
Je m’étais alors assise par terre, en dessous de mon arbre fétiche et avais commencé à réviser quelque chose sur la métamorphose…j’adorais cette matière! Mais j’ai vite déchanter quand je me suis rendue compte que j’avais oubli, bien évidemment, le bon livre…bah oui, faire de la métamorphose avec: « Guide pour devenir une grenouille rusée » n’allait pas beaucoup m’aider. Ne vous moquez pas! C’est mon cousin Ethan qui me l’a acheté pour…euh…pour se moquer de moi à mon avis…Alors j’avais ramassé mes affaires et étais rentrée au château.
J’étais légèrement déçue de devoir rentrer aussi vite et aussi tôt. Surtout que je n’avais même pas pu prendre l’air. Oui, j’aurais pu y retourner, mais je n’en avais plus envie. Comme quoi, je change vite de décisions. J’avais posé mes affaires dans la salle commune, me disant que je les rangerais plus tard et que de toute façon personne n’irait emprunter mon livre sur les « grenouilles rusées ». Je n’étais pas maniaque…c’était le moins qu’on puisse dire. Cependant, au moment de partir à la recherche de Roxy j’avais aperçu un seau d’eau…qui était vraiment vraiment très sale au coin de la pièce.
« Bah…qu’est-ce que ça fait là ça? Quelqu’un a du oublier de le ramener…C’est fou de jamais rien ranger quand même! »
Oui c’était bien moi qui venait de dire ça et remarquant que je n’étais pas la mieux placé pour tenir ce genre de remarque je m’étais mise à rire dans la salle commune des Poufsouffles. Sauf qu’en pleine journée, la salle était rarement vide. Certains regards s’étaient tournés vers moi et, rouge autant qu’une pomme pouvait l’être, j’ai pris le seau d’eau sale et étais sortit de ma salle commune. Car oui, comme je vous le disais, ce sont les aventures qui arrivent à moi et non l’inverse. Et je n’allais tout de même pas laisser ce seau sale dans la salle. Si quelqu’un le renversait nous aurions l’air malin! Alors j’avais pris la décision de ramener ce seau dans sa pièce d’origine qui était, j’imagine, la cuisine.
C’est comme ça que je m'étais fait embarquer dans une autre de mes aventures trépidantes qui finissaient souvent mal! Mais non je rigolais…enfin pas tant que ça…Portant le seau autant que je pouvais (c’est qu’il était lourd le machin), j’avançai à petits pas en direction de la cuisine. Autour de moi, les gens me regardaient bizarrement mais je me contentais de sourire en leur souhaitant bonne journée. Au coin d’un couloir je rencontrai même une figure familière et faillis faire coucou de la main avant de me rendre compte, à temps, que je ne pouvais pas lâcher mon seau d’eau.
Un Mangemort débarqua dans le couloir à droite du mien et je me stoppai net en me cachant derrière un mur. Ce n’était pas que je n’avais pas le droit de venir ici, mais plutôt qu’à présent je me méfiais d’avantages des Mangemorts. Ils me faisaient peur et la dernière fois m’avait assez suffit. Je n’avais pas envie de prendre le thé avec des gens comme ça…si on pouvait appeler ça des gens à vrai dire. Une fois le danger écarté, je me remis à ma marche en me demandant ce qu’il avait bien pu manigancer dans cet endroit. Peut-être avait-il eut faim? S’était-il rendu dans les cuisines? Cela se pouvait bien, car même pas quelques minutes plus tard je me retrouvais en face de la porte du garde-manger. Il y avait un vacarme incessant là-dedans et je me demandais bien ce que les elfes de maisons étaient en train de fabriquer en tapant sur les murs de la sorte.
Je posai mon épaule contre la porte et poussai pour qu’elle s’ouvre. Bah oui, souvenez-vous, je ne pouvais pas utiliser mes mains. Mais elle ne cédait pas, cette grosse brute de Mangemort avait du la claquer fort, si il était venu là, c’est pour ça que je n’arrivais pas à l’ouvrir. Je poussai une dernière fois avant de me dire qu’il serait peut-être temps que je lâche mon seau…mais toujours appuyée contre celle-ci je n’avais rien vu venir. Elle s’ouvrit d’un coup, sans doute sous mon poids, et déséquilibrée je tombai en avant. Le seau d’eau sale m’échappa des mains et se renversa dans la cuisine dans un lourd fracas de fer. En essayant de le retenir je finis par glisser sur la surface d’eau sale et collante qui était répandue sur le sol, et me sentis tomber en arrière. La seule chose que je pouvais faire s’était essayer de me rattraper à quelque chose, ce que je fis…ce que je n’aurais pas dû faire. Au lieu que ma main s’accroche à la table, elle s’accrocha à un paquet de farine qui tomba en même temps que moi sur le sol dans un épais nuage de fumée blanche.
Assise par terre, les vêtements imbibés d’eau et un quart du paquet de farine sur le visage, je n’osai à peine regarder les dégâts que j’avais causé. Rien que de voir l’eau qui coulait sur mes vêtements me remplissait de dégoût. Elle était toute sale, toute gluante et collante et pleine de poussières. De plus, la farine qui avait plongé dedans formait une espèce de pâte qui allait me coller sur la peau (et aux vêtements). Soudain je ressentis l’étrange sensation d’être observée et remarquai une silhouette près de moi. Qu’est-ce que j’avais encore fait?
(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Ven 31 Mar - 1:52
He hates them all.
S’il y avait bien un seul avantage que Jayden puisse trouver quant au fait de faire le ménage dans les cuisines, c’était bien celui de pouvoir grappiller un peu de nourriture ici et là, pour le soir. Il garderait la majorité de ses trouvailles pour lui mais saurait également partager quelques trucs pour les gens qu’il appréciait. Tout d’abord pour sa demi-sœur Ashley. Même s’il savait qu’elle allait l’envoyer chier en refusant son partage, il insisterait tout de même pour qu’elle ait de quoi se nourrir un peu. Le plus dur était toutefois de passer le contrôle des Mangemorts. Ces derniers n’étaient pas idiots et ils avaient beaucoup appris de leur expérience un peu trop laxistes, au départ. Ils savaient que les nés-moldus pouvaient profiter de certaines occasions pour se procurer des choses interdites. Mais Jayden était un garçon très malin, lui aussi. Il avait pris connaissance d’un sort très pratique permettant d’agrandir le volume de ses poches sans pour autant que cela ne se voit. Un sort d’extension indétectable. Malheureusement, étant privé de sa baguette, le Serpentard n’avait pu le lancer lui-même. Pour cela, il avait dû demander l’aide de son ami Zach Thompson, durant l’une des rares fois où la vigilance des Mangemorts n’était pas braquée sur lui. Il avait eu beaucoup de chance de ne pas s’être fait avoir. Et après chaque corvée, lorsqu’on venait le récupérer pour l’emmener droit vers les cachots, on lui demandait de vider ses petites poches. Pour bien faire, Jayden finissait par avouer qu’il avait volé deux ou trois gâteaux et il les remettait à sa place. Les Mangemorts, en général, ne se posaient pas plus de questions que cela et le laissaient partir. Qui oserait penser que dans ces mêmes petites poches se cachaient d’autres choses ? Et puis, ils devaient s’occuper de bien d’autres nés-moldus alors ils ne s’attardaient pas trop sur lui.
Quelle vie ennuyeuse et pourrie. Il en avait marre de voir la poussière omniprésente autour de lui, c’était désagréable pour lui. Jayden continuait de passer le balai sous les meubles et il éternua entre deux nuages de poussière. C’était infâme comme conditions d’hygiène aussi. Il était certain que les elfes avaient dû lancer un sort de désordre juste pour qu’il ait du travail à faire, parce que cuisiner dans une pareille pièce serait une insulte à la santé des sang-mêlé et des sang-pur. Mais alors qu’il médisait et se plaignait intérieurement, un gros boom se fit entendre. Il interrompit son activité, leva un regard vers la porte, perplexe. Allait-on venir le rechercher ? Ou était-ce un élève venant se requinquer en nourriture ? Il demeura silencieux et attendit. Quelques secondes plus tard, un autre bruit similaire se reproduisit et cette fois, la porte céda immédiatement, entraînant avec elle un énorme seau rempli d’eau ‒ ou de saletés plutôt ‒ et une petite fille blonde qui fut déséquilibrée par l’ouverture brusque de celle-ci. Le seau tomba au sol, déversant instantanément son contenu par terre et éclaboussant les meubles à proximité. La jeune fille, elle, tenta de se rattraper à quelque chose pour ne pas glisser mais ce fut un échec puisqu’elle attira vers elle un gros sac de farine. Un voile de fumée blanche agit tel un brouillard durant une fraction de seconde, avant de se dissiper en dévoilant la source de ce mal. Jayden était stupéfait et bouche-bée. Que se passait-il ? Qui était cette folle personne venue foutre le bordel pendant qu’il tentait de tout nettoyer ?
Il relâcha son balai qui retomba lourdement au sol. Il s’approcha de l’inconnue et ne tarda pas à la reconnaître.
« Ma… Madison ?! » S’exclama-t-il, tiraillé par la surprise.
Les yeux écarquillés, il l’observait, ne croyant pas ce qu’il avait sous les yeux. La Poufsouffle était recouverte de souillures, de trucs assez gélatineux, collants, poussiéreux et tout cela, mélangés à de la farine. C’était absolument dégoûtant. Il ne retint pas une grimace d’aversion. Ce n’était vraiment pas joli à voir et même en dormant dans les cachots, il n’avait jamais atteint un tel niveau de crasse. On aurait dit que l’eau du seau datait d’il y a plusieurs mois, à force d’être utilisée pour laver les sols. Et puis, une odeur nauséabonde s’échappait désormais de la jeune Madison, histoire d’en rajouter une couche.
« Qu’est-ce que tu fiches ici ? Pourquoi tu as fait ça ?! » Demanda-t-il, consterné et presque désespéré.
Il essayait de conserver son calme malgré la catastrophe qui s’était déroulée sous ses yeux mais c’était difficile de faire comme si de rien était. Après tout, elle venait tout de même de lui rajouter une heure de travail supplémentaire ! Les Mangemorts seraient capables de le fouetter pour un retard aussi énorme. Pour lui, c’était vraiment la malchance qui lui passait en pleine figure.
EXORDIUM.
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Sam 1 Avr - 20:45
Quand la maladresse est à son apogée...
Je commençais à me dire que j’avais fait une grosse grosse bêtise. « Noooon! Tu crois Madison? me reprit mon esprit ». Mais le pire, c’était que j’avais pas fait exprès! Mais vraiment pas du tout! Pour tout dire ça partait même d’une bonne intention! Je voulais juste ramener ce seau d’eau d'où il venait ça aurait permis à mes camardes de maison de ne pas faire de bêtises, ni de se salir. En fait, cela leur avait permis de ne pas faire comme moi. J’avais mis la cuisine dans un piètre état même si je ne voyais que le sol en dessous de mes yeux pour l’instant. Et puis je m’étais toute salie! Mais vraiment vraiment! J’avais les vêtements trempés, avec une espèce de pâte agglutinée qui collait à la peau et en plus je dégageais une odeur immonde! Une odeur d’oeuf pourri mélangé à une bouse de vache. Beurk! Bref, j’étais sale, je sentais pas bon et en plus j’avais mis la cuisine sans dessus dessous. Mais c’était loin d’être fini.
Quand une voix interrompit mes pensées, je relevai la tête vivement et trouvai au dessus de moi un garçon que je ne connaissais que trop bien. Jayden! Et…il n’avait pas l’air très très content de me voir. En même temps je pouvais le comprendre. Lui au moins, avait échappé de justesse, j’imagine, à mon entrée très classe et d’un raffinement hors du commun. Mais d’ailleurs qu’est-ce qu’il faisait là?
« Qu’est-ce que tu fiches ici ? Pourquoi tu as fait ça ?! »
Ah bah justement c’était la question que j’aurais voulu lui poser. Et pourquoi il faisait cette tête? J’étais pas belle c’était ça? En plus je devais puer non? Qu’est-ce que je faisais bonne figure dites-moi ! En fait, j’étais partagée entre l’idée de passer pour une abrutie, que je n’étais pas, à savoir lui sourire et secouer la main avec une phrase du genre: « Oh coucou Jayden, je ne t’avais pas vu! C’est marrant on comme on se retrouve! ». Ou alors me jeter par la fenêtre en ne cessant de répéter de j’étais désolée. Bon c’était peut-être pas le meilleur choix...Mais le pauvre garçon devait juste en avoir marre de moi et n’apprécierait sans doute pas la blague du petit coucou innocent. Bah, si vous vous souvenez bien la première fois que j’ai rencontré Jayden, je lui ai accidentellement renversé mon paquet de bonbon sur la tête. La aussi, ça partait d’une bonne intention…J’avais juste voulu lui parler pour apprendre à le connaître. Bon aujourd’hui, c’était un petit peu plus grave que la dernière fois car Jayden n’avait pas de bonbons collés dans les cheveux mais plutôt une cuisine toute sale qu’il fallait nettoyer.
Légèrement gênée de ma maladresse omniprésente je passai une main dans mes cheveux et enlevai une masse de farine sur ceux-ci. Je secouai la tête et me relevai en essayant de ne pas regarder les dégâts. Chose totalement impossible sachant qu’il y en avait vraiment partout. Les placards, le sol, la farine renversée, les tâches, les gamelles sales, (moi aussi du coup parce que j’étais pas très propre dans tout ça). En gros j’avais fait un gros gros bazar. Quand mon regard se fixa sur Jayden, mes yeux se frayèrent un chemin sur son balai. Qu’est-ce que je pouvais être bête! Si il était là…c’est parce qu’on l’avait obligé à être ici! Pour passer le balai en plus! Et moi…et moi j’avais tout sali! J’étais vraiment…vraiment…A bien y réfléchir Jayden avait plus de malchance que moi car pire qu’une personne malchanceuse comme moi: entraîner à chaque fois une personne qui n’a rien demandé dans une situation compliquée à cause de mes maladresses!
« Je…bah…j’ai voulu…en fait…c’est à dire… »
« L’art de commencer une conversation » par Maddie, en vente dès à présent! Non mais pourquoi je réagissais comme ça? Je crois que sincèrement j’étais vraiment très gênée de la situation. Je voulais faire une bonne action, j’arrivais…ou plutôt je déboulais comme une furie amputée dans la cuisine et je renversais tout le contenu du truc qui ne fallait surtout pas renverser! Rendant le travail à faire dix fois pire! Surtout que c’était Jayden qui devait s’en charger...
« J’ai pas fait exprès! Je te jure j’ai pas voulu faire tout tomber! J’étais dans ma salle commune quand j’ai vu le seau et vu qu’il était tout sale et que je ne voulais pas que quelqu’un se fasse disputer si il le renversait, et puis j’avais rien à faire, alors je me suis dis que j’allais le ramener dans les cuisines. Sauf que j’ai pas réussis à ouvrir la porte, elle était bloquée et quand elle s’est ouverte, j’ai été déséquilibré et je suis tombée en avant. Mais du coup, j’ai lâché mon seau, mais comme j’ai voulu le rattraper, j’ai glissé sur l’eau par terre. Mais j’ai essayé de me rattraper sauf que j’ai loupé la table et que j’ai attrapé le paquet de farine. Mais vu que je tombais, bah j’ai tout renversé et…j’ai fait des grosses bêtises… »
Débitant mon discours je n’osai pas fixer Jayden qui, lui, me scrutait. Peut-être d’un air désespéré, peut-être énervé…peut-être même dégoûté! Je tournai mon pied dans la farine et lissai une mèche de cheveux collant que je mis derrière mon oreille. Le silence tomba sur la cuisine et je me sentis subitement rougir.
« Je savais pas que tu étais là, je te jure que j’ai pas voulu tout renverser partout! Je suis désolée, je suis vraiment désolée »
Je préférais le lui répéter même si je savais pertinemment qu’il commençait à me saisir et qu’il savait que ce n’était pas réellement de ma faute…enfin si quand même un peu. Mais, la maladresse joue beaucoup là dessus. Je regardai Jayden et n’osant pas lui sourire, chose qui se passait rarement, je ramenai mon regard sur la cuisine en piteux état. Je baissai la tête, je n’aimais pas mettre les autres dans l’embarras…si seulement….Soudain je relevai brusquement la tête. J’aurais pu m’arracher la nuque ou même peut-être avais-je fait peur à Jayden, qui devait peut-être être en train de se demander comment me tuer sans que par malchance j’arrive à survivre…Bah oui, on sait jamais peut-être que ma malchance est contagieuse…peut-être qu’en voulant me tuer pour que j’arrête mes bêtises Jayden me rendra euh vivante…je serais euh…une morte vivante? «Maddie s’il-te-plait tais-toi »
« Laisse moi t’aider! S’il-te-plait laisse moi t’aider à tout ranger! C’est ma faute si la cuisine est dans cet état. Tu auras trop de travail pour toi tout seul. S’il-te-plait laisse moi t’aider, je te promet que je ferais attention…Promis…Laisse moi me racheter…S’il-te-plaît Jayden...»
(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Lun 3 Avr - 21:56
He hates them all.
Elle non plus ne s’attendait pas à voir Jayden ici-même mais elle devait bien se douter que les cuisines étaient l’un des lieux privilégiés pour les esclaves tels que lui. C’était une vision très pessimiste des choses mais il l’assumait totalement. Tous les jours, on le traînait hors des cachots, sans horaires fixes et on se fichait bien de son manque de sommeil ou de sa faim. A huit heures tout comme à onze heures, il pouvait être tiré de ses occupations brusquement et sans attendre une seconde plus. Parfois, on lui mettait des coups de pied dans le derrière quand il marchait trop lentement et une fois, on l’avait menacé de le pendre par les chevilles s’il continuait de traîner. Mais cela, Madison ne le vivait pas et la naïveté, ainsi que la bonne santé se lisaient en elle. D’une certaine manière, Jayden était jaloux d’elle. Madison devait s’inquiéter pour ses amis mais, au moins, elle était en sécurité et elle pouvait se rendre où bon lui semblait sans être surveillée en permanence. Le Serpentard était d’ailleurs loin d’être un enfant de cœur mais il lui souhaitait de ne jamais vivre ça. Il ignorait si elle tiendrait le coup, elle, qui paraissait si fragile et simplette.
« Je…bah…j’ai voulu…en fait…c’est à dire… »
Et malheureusement, c’était bien ce côté simplet qui venait de lui ruiner la journée. Jayden roula des yeux, agacé. Il voulut répliquer mais elle entama une longue tirade pour lui raconter les événements. Il y avait mille et une raisons pour qu’elle se trouve ici ! Avec Madison, on pouvait s’attendre à tout… Elle serait même capable de dire qu’elle s’est rendue ici en croyant qu’il s’agissait des toilettes. Mais apparemment, tout était à cause d’une histoire de seau débile. De quoi rendre la scène encore plus pitoyable, hélas. Par des intentions trop altruistes, elle avait décidé de ranger un seau sale traînant dans le coin et elle n’était pas parvenue à pousser correctement la porte, ce qui l’avait menée à devoir forcer le passage. Sauf que forcer le passage est bien souvent une mauvaise idée et Jayden se demandait bien comment elle pouvait passer son temps à faire autant de bêtises !
« T'es sérieuse ? Tu ne pouvais pas laisser ce seau dans le coin ? On m’aurait sûrement chargé de le ramasser au bout d’un moment… Ce n’est pas à toi de faire ça ! » S’exclama-t-il, désemparé et toujours rongé par la question de savoir comment il allait faire pour nettoyer tout ça.
Le petit ne la lâchait pas des yeux. C’était le seul moyen d’esquiver ce paysage catastrophique qui s’étendait au sol, aux meubles, au mur et à d’autres objets qui n’avaient pas été épargnés par ce phénomène farineux. Contrairement à lui, Madison ne le regardait pas. Elle fuyait plutôt la colère du garçon en tournant son pied dans la farine et en lissant une mèche de ses cheveux, signe qu’elle se sentait très gênée et désolée.
« Je savais pas que tu étais là, je te jure que j’ai pas voulu tout renverser partout! Je suis désolée, je suis vraiment désolée. ‒ Ca, je m’en doute bien. Mais ça ne va pas m’aider à tout remettre en ordre, ce que tu me dis. »
Il était irrité mais il reprit un ton plus calme. De toute façon, crier sur Madison ne changerait rien. Cela ne réparerait pas ses bêtises et la Poufsouffle finirait par recommencer un autre jour. C’était toujours comme ça… Le cercle de sa maladresse se répétait incessamment. Il n’y avait plus qu’à espérer que le jour où elle se lèverait du mauvais pied, qu’elle ne vienne pas vers Jayden.
Il soupira une nouvelle fois, reculant pour reprendre son balai. Il osa enfin contempler l’ensemble du désastre, réfléchissant à un moyen d’optimiser son travail désormais bien plus lourd. Cependant, à cet instant, la Poufsouffle releva brusquement la tête, comme si elle était illuminée par une idée soudaine. Curieux, Jayden lui jeta un œil tandis qu’il commençait à réunir de la farine en un petit tas. Elle lui suppliait de la laisser l’aider à tout ranger, puisque tout était de sa faute. Madison désirait se racheter, consciente du boulot monstre qu’elle venait de lui coller sur le dos. Mais Jayden fit non avec son index, le regard très clair à ce sujet.
« Non, c’est hors de question ! Tu risquerais d’aggraver les choses sans même le vouloir. Et puis, tu devrais quitter les cuisines, car si on te trouve ici, tu risquerais d’avoir des problèmes. T’es pas censée aider un né-moldu. » Déclara-t-il sur un ton grave et sérieux pour lui faire comprendre la chose.
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Sam 8 Avr - 23:27
Quand la maladresse est à son apogée...
Je m’en voulais terriblement…Si je n’avais pas forcé sur la porte, si je n’avais pas glissé, si je n’avais pas voulu ramener ce seau dans les cuisines, tout cela ne serait jamais arrivé. Mais, malheureusement, je ne possédais pas le pouvoir de réécrire l’histoire. Maintenant, me lamenter sur ma boulette ne me servirait plus à rien. Comme d’habitude, il fallait que je trouve quelque chose pour me rattraper. Que feriez-vous à ma place? « Oh c’est dommage Jayden, je voulais pas mettre ta journée en l’air et la jeter comme un paquet de farine. Mais, malheureusement, j’ai des choses à faire alors au revoir hein. Sans rancune! » Non! Je n’étais pas comme ça et je ne voulais pas faire quelque chose comme ça à quelqu’un que je considérais comme mon ami. A vrai dire, si je n’avais pas cette maladresse dans les pattes tout cela ne serait jamais arrivé. Mais, si on prend en compte tout ce que ma maladresse m’avait fait vivre comme bonnes aventures (en dehors des mauvaises), je ne voulais surtout pas l’enlever. Grâce à elle, j’avais rencontré Jill, j’avais rencontré Roxy et j’avais même rencontré Jayden! Non…Décidément la maladresse faisait partie apparente de ma vie. J’étais obligée de la garder. Malheureusement, à cause d’elle aussi, dès fois…enfin souvent…enfin même tout le temps, je faisais des bêtises sans le vouloir. Non je n’avais pas voulu tomber d’un arbre, non je n’avais pas voulu renverser un paquet de bonbon sur la tête d’un garçon que je ne connaissais pas, non je n’avais pas voulu mettre la cuisine dans un tel état. C’était de ma faute et je m’en voulais…mais pouvais-je réellement tout rejeter sur moi? Oui Maddie c’est de ta faute et entièrement. Non, en fait, j’étais persuadée que mes parents avaient voulu que je sois comme ça…c’était pas possible hein? On pouvait pas être autant maladroite sans avoir vécu un ensorcellement? Si, tu en est la preuve vivante…
« T'es sérieuse ? Tu ne pouvais pas laisser ce seau dans le coin ? On m’aurait sûrement chargé de le ramasser au bout d’un moment… Ce n’est pas à toi de faire ça ! »
Hum…oui j’étais sérieuse et non je n’avais pas pu laisser ce seau dans son coin. C’était comme ça chez moi. C’était tout ou rien. Hors, il se trouvait que j'aimais aider les autres. Alors, j’allais quand même pas laisser ce seau d’eau sale dans notre salle commune! Parce que…parce que….parce que d’une part et bah quelqu’un aurait fini par le renverser, et d’autre part parce que ça puait! Vous n’avez qu’à sentir mes cheveux si vous ne me croyez pas! Suite à la phrase de Jayden, je relevai la tête vers lui et m’autorisai pour la première fois à le regarder vraiment. Ses yeux bleus fulminaient…Je savais qu’il était fâché…Je fis non de la tête si brusquement qu’une mèche de cheveux gluante m’arriva dans les yeux. Je la retirais et voulus foudroyer Jayden du regard…bon entre nous ça ne marcha pas. Je ressemblais plus au chat botté plutôt qu’à une tueuse en série avec mon regard. Alors je laissais tomber le fait de ne pas parler.
« Je t’interdis de te considérer comme ça Jayden! Tu n’es pas plus esclave que moi! Je refuse que tu te considères comme ça même si on te donne cette impression là. Tu n’as pas à faire un travail que tout le monde peut faire. Mince alors! Nos parents nous ont donné des jambes et des bras pour faire quoi à ton avis? Alors même si ce n’est pas l’avis de tout le monde…Pas de ça devant moi! »
Ma petite tirade tirerait peut-être un sourire à Jayden. Après tout, on dirait une mère qui est en train de disputer son fils…Alors qu’il a un an de plus que moi. Mais, je ne supportais pas le peu d’estime que les gens se trouvaient. D’ailleurs, je ne supportais pas un tel écart entre nous et les nés-moldus. Pour moi, ils étaient tous comme nous. Nous étions pareil. Il n’y en avait pas de plus élevé que d’autre. Je savais que dire ça ne servirait à rien, j’étais bien consciente que notre cher « directeur » ne voyait pas le monde de la même façon que moi je voulais le voir. Je savais que dire ça ne nous avancerait pas, mais je ne supportais pas que Jayden se considère comme un esclave…devant moi. Soudainement gênée, je baissais de nouveau les yeux. Je n’étais personne pour lui dire ça…je n’étais personne pour lui dire d’avoir confiance en lui et de croire en sa vrai nature. Je n’étais personne et pourtant je lui avais dit. Je ne m’énervais que rarement mais dans ces conditions là je ne pouvais pas ne pas réagir. Mon pied dessina un petit cercle dans la farine. Ensuite, je le laissais me faire comprendre qu’il n’était pas content. Je ne pouvais pas lui en vouloir…je n’avais rien à dire sur ça.
« Non, c’est hors de question ! Tu risquerais d’aggraver les choses sans même le vouloir. Et puis, tu devrais quitter les cuisines, car si on te trouve ici, tu risquerais d’avoir des problèmes. T’es pas censée aider un né-moldu. »
J’ouvris la bouche…d’abord surprise qu’il ne veuille pas de mon aide ou plutôt qu’il en veuille (ou pas d’ailleurs) mais qu’il ne l’acceptait pas. Mais…je voulais me faire pardonner moi! Je voulais faire quelque chose pour lui! Non mais vous avez vu dans quel état j’ai mis la cuisine? On dirait qu’un troupeau de poules affamées est venu pour picorer n’importe quoi. Je suis un troupeau de poules affamées à moi toute seule! Puis je fus plutôt vexée par la suite de sa phrase…comment ça j’allais aggraver les choses? Mais je savais me tenir hein! Vraiment? Mais oui vraiment, la dernière fois j’ai réussis à pas fair de bêtises pendant dix minutes! Non bon c’est peut-être pas un bon exemple mais je vous jure que je sais me tenir. De toute façon si Jayden me disait ça c’est qu’il ne me connaissait pas assez. Sinon il n’aurait même pas essayé de me faire changer d’avis. Plus que la maladresse, j’étais plus têtue qu’une mule et quand j’avais décidé quelque chose, quand j’avais quelque chose en tête…jamais oh grand jamais je ne changeais d’avis.
« Mais pourquoi? Je te jure que je peux faire attention! Je te jure que je peux ne pas faire de bêtises! Laisse moi te le montrer, je peux être très attentive et me concentrer, promis je ferais plus bêtises…promiiiiiiiiiiiiis… »
De toute façon il n’allait pas résister longtemps. C’était trop tentant de se faire aider surtout avec ce bazar et puis, je ne comptais pas le laisser. Alors, si il fallait que je campe ici pendant une demi-heure en lui posant des tonnes de questions afin qui me donne un balai pour que je nettoie et que je me taise, je le ferais.
« Laisse moi t’aider, je me ferais toute petite, je te jure je ferais même pas de bruit, je poserais pas de questions. Donne moi juste un balais, un seau d’eau et j’arrangerai une partie de mes bêtises. Si jamais ils reviennent te chercher et qu’ils voient la cuisine dans un tel état, je ne veux même pas imaginer ce qu’ils te feront…je m’en voudrai toute ma vie…je ne le supporterai pas. Alors s’il-te-plait je te le demande une dernière fois….laisse moi t’aider Jayden. »
Je mettais toute la conviction que je pouvais avoir dans ma voix. Le but était de le faire craquer. Mais même si c’était mon but premier, je pensais bel et bien chaque mot que je laissais sortir de ma bouche. J’avais déjà fait tellement de mal, je ne voulais pas que Jayden soit une autre personne qui souffre de ma faute! En plus tout ça c’était de ma faute…encore une fois. Je ne le supporterai pas. Soudain un sourire illumina mon visage, je savais comme lui faire comprendre!
« D’ailleurs, aucune règle dans le réglementé m’interdit de t’aider. Voyons…est-ce que je suis dans un couloir qui vous est réservé? Non. Est-ce que je te donne des cours ou je t’aide à pratique la magie? Non plus. Est-ce que je suis en train de tisser un quelconque lien avec toi? Pas en ce moment à ce que je sache. Voilà tout ce qu’on m’interdit de faire, est-ce que tu vois marqué: « Vous n’avez pas le droit d’aider un élève à réparer votre propre bêtise »? »
Pour la deuxième fois je relevai mes yeux clairs vers lui et souris contente de moi. Il ne pouvait pas le nier je venais de gagner un point…et même peut-être pas qu’un seul à bien y penser. Je suis peut-être maladroite et têtue mais je suis surtout très maline. Il ne pouvait pas dire le contraire…Je m’approchai un peu de lui et plantai mes yeux dans les siens
(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Jeu 13 Avr - 10:11
He hates them all.
Après lui avoir demandé pourquoi Madison s’était chargée du cas de ce seau, cette dernière prit un drôle d’air. Un mélange de colère qui se mêlait à sa candeur et qui ne la rendait pas vraiment menaçante. Si elle souhaitait le gronder d’une quelconque manière, c’était plutôt raté et Jayden continuait de l’observer de la même manière, toujours aussi irrité par la situation. Elle avait hoché la tête négativement avant de prendre un air un peu plus sec que ce qu’elle avait l’habitude de faire. Ce changement drastique de ton étonna un peu le Serpentard mais il ne déforma pas ses traits pour autant.
« Je t’interdis de te considérer comme ça Jayden ! Tu n’es pas plus esclave que moi ! Je refuse que tu te considères comme ça même si on te donne cette impression-là. Tu n’as pas à faire un travail que tout le monde peut faire. Mince alors ! Nos parents nous ont donné des jambes et des bras pour faire quoi à ton avis? Alors même si ce n’est pas l’avis de tout le monde…Pas de ça devant moi ! »
La jeune fille n’avait pas tort de penser qu’ils étaient tous les deux égaux et qu’il n’avait pas à se considérer comme un moins que rien et ce n’était certainement pas le deuxième année qui aimerait passer son temps à se rabaisser de cette façon mais il mesurait pleinement la réalité des choses. Aujourd’hui, et depuis des mois, on le considérait comme une tâche. Bien sûr, il ne le pensait pas, puisqu’il s’était toujours senti supérieur aux autres mais la réalité le rattrapait parfois, quand il devait tenir un balai et des produits nettoyants pendant que d’autres menaient leur petite vie tranquillement. C’était assez rageant et il lui arrivait de pester contre ces sang-mêlé ou ces sang-pur qui pouvaient passer leur week-end à étudier ou à pratiquer la magie, mais il avait appris à faire avec et à garder sa colère enfouie en lui. Malgré tout ce que pouvait dire Madison, cela ne changerait rien, car la tyrannie les tenait toujours en laisse.
« C’est pas aussi simple que tu ne le crois. » Se contenta-t-il de dire sur un air pessimiste, sans sourire, ne souhaitant pas plus que cela de se livrer sur ces sujets très douloureux et qui le rendaient vulnérable.
Certains rebelles relativisaient et se fichaient pas mal des punitions. Sa grande sœur Ashley, par exemple. Mais à la différence d’elle, Jayden n’avait que douze ans et était donc très limité dans sa capacité à tenir à la douleur. Il était encore trop jeune pour montrer autant les dents que son aînée, même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait de faire souffrir ses bourreaux. En tout cas, se faire donner des leçons par Madison lui était drôlement étrange, car, d’habitude, c’était plutôt lui qui lui faisait la morale. Il ne sut dire si cela le réconfortait ou non mais, sans pour autant l’avouer à la Poufsouffle, il se sentait moins seul. La solitude n’avait pas été son amie, ces temps-c. C’était ce que les Mangemorts recherchaient, d’un certain côté. Ils avaient séparé les nés-moldus de leurs amis, avaient tout mis en œuvre pour les désespérer et leur faire vivre un enfer sans possibilité de pouvoir reparler à des gens qu’ils connaissaient et qui vivaient au-dessus d’eux. Dans les cachots, une certaine organisation s’était mise en place pour que l’on puisse s’entraider mais Jayden n’était pas vraiment adepte du copinage. A part Ashley, Anthony et quelques fois Jill, il ne parlait à personne.
Madison voulut ensuite lui proposer son aide mais il lui fit comprendre assez rapidement qu’il n’était pas désireux de connaître une nouvelle catastrophe car le karma était toujours contre elle. Il ne savait pas si ce genre de défauts était génétique mais Madison avait dû tremper dans la malchance très tôt pour être autant à l’Ouest. Il lui proposa de se tenir à l’écart de son travail mais la petite avait encore des ressources. Il fronça les sourcils, étonné devant tant d’obstination qu’elle n’avait pas souvent fait preuve face à lui. Une sorte de confrontation. Cet audace était franchement dérangeant puisqu’il ne tenait pas à ce qu’elle ait des problèmes à cause de sa propre bêtise.
« Mais pourquoi? Je te jure que je peux faire attention! Je te jure que je peux ne pas faire de bêtises! Laisse moi te le montrer, je peux être très attentive et me concentrer, promis je ferais plus bêtises…promiiiiiiiiiiiiis… »
Il soupira d’impatience et il voulut l’ouvrir pour lui répondre, mais elle ne lui en laissa guère le temps.
« Laisse moi t’aider, je me ferais toute petite, je te jure je ferais même pas de bruit, je poserais pas de questions. Donne moi juste un balais, un seau d’eau et j’arrangerai une partie de mes bêtises. Si jamais ils reviennent te chercher et qu’ils voient la cuisine dans un tel état, je ne veux même pas imaginer ce qu’ils te feront…je m’en voudrai toute ma vie…je ne le supporterai pas. Alors s’il-te-plait je te le demande une dernière fois….laisse moi t’aider Jayden. »
Qu’est-ce que c’était que cette détermination de fer qui s’entendait dans sa voix ? Il avait rarement fait attention à certaines qualités de Madison comme sa volonté de bien faire les choses, puisque sa maladresse prenait un poids considérable dans leurs rencontres. Sur le coup, Jayden pesa les pour et les contre. Elle n’avait pas tort en lui annonçant qu’il serait très sévèrement puni si on découvrait la cuisine dans cet état, alors qu’il n’avait pas eu le temps de tout nettoyer. L’aide de Madison pourrait arranger le problème mais, avec de la malchance, elle pourrait aussi l’empirer. Il hésitait… Il ne lui faisait pas entièrement confiance.
« C’est pas une bonne idée, Madison ! Il suffit que tu ne regardes pas assez autour de toi pour que tu renverses quelque chose ou fasses autre chose. Il faudrait vraiment que tu sois attentive. Ca sert à rien d’insis… »
Elle le coupa à nouveau dans son intervention, ce qui le stupéfia autant que cela l’impressionna. Il savait que la jeune fille était du genre très altruiste ‒ pas comme lui ‒ mais au point d’insister autant, c’était à la fois énervant et très noble. Il le reconnaissait et ses traits se détendirent. Il l’écouta, détaillant de plus près son joli sourire qui rendit son visage encore plus radieux. Qu’est-ce qu’elle en avait des illuminations, celle-là ! Si lui était plutôt ingénieux, Madison, quant à elle, semblait se montrer très vive d’esprit.
« D’ailleurs, aucune règle dans le réglementé m’interdit de t’aider. Voyons…est-ce que je suis dans un couloir qui vous est réservé? Non. Est-ce que je te donne des cours ou je t’aide à pratique la magie? Non plus. Est-ce que je suis en train de tisser un quelconque lien avec toi? Pas en ce moment à ce que je sache. Voilà tout ce qu’on m’interdit de faire, est-ce que tu vois marqué: « Vous n’avez pas le droit d’aider un élève à réparer votre propre bêtise » ? »
Elle releva les yeux vers lui avec un sourire satisfait. Un sourire de celui qui a remporté le débat et elle ne le lâcha pas du regard en s’approchant de lui, ponctuant sa tirade d’un « s’il te plait » autant persuasif que son dernier argument. Sur ce coup-là, Jayden fut pris au dépourvu et il fut incapable d’afficher autre chose qu’un air hébété et gêné. Madison marquait clairement un point et il se sentait comme pris au piège. Mais il finit par sourire devant ses convictions aussi fortes. Il était difficile de lui faire étirer ses lèvres alors que la Poufsouffle semblait le faire plus facilement que lui mais cela prouvait qu’elle avait réussi à le faire flancher et à gagner une part de sa confiance.
« C’est vrai, c’est pas écrit dans le règlement. Je pensais pas que tu le connaissais sur le bout des doigts. Bon, c’est d’accord. Mais promets-moi que tu feras attention ? Que tu regarderas bien autour de toi et que tu nettoieras très bien sans laisser la moindre tâche de ce truc dégueu ? Que tu ne feras pas de mouvement trop brusque qui puisse renverser quoi que ce soit ? Que tu ne glisseras pas sur le sol pour une raison ou pour une autre ? C’est d’accord ? On a vraiment pas besoin de ça pour empirer les cuisines. »
Jayden la regarda intensément pour lui faire passer le message comme s’il était en train de jouer sa vie dans cette activité pourrie. Il ajouta ensuite :
« Il va falloir que l’on nettoie tout ça avec des serpillières, à moins que tu ne connaisses des sorts de nettoyage ? »
Il n’y croyait pas vraiment vu qu’elle était en première année et ce fut pour cette raison qu’il n’attendit pas pour fouiller un placard, sortant un autre seau propre, deux balais à serpillière et une sorte de produit ménager de sorcier qui avait l’odeur de citron. Il tendit un balai à Madison et amena le seau jusqu’au lavabo pour le remplir d’eau et y mit le produit dedans comme Jill le lui avait appris lors de ses premières corvées. Il déposa ensuite le récipient dans un endroit peu poussiéreux au sol et il fit signe à son amie de commencer son labeur. Qu’est-ce qu’il détestait faire ça… Il ne l’avouerait d’ailleurs peut-être pas mais il était soulagé de ne pas être seul face à tout ce carnage.
« Quand il faut y aller, faut y aller… Et fais bien attention, surtout ! »
EXORDIUM.
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Dim 16 Avr - 23:33
Quand la maladresse est à son apogée...
Le sourire au bord des lèvres, ou même carrément jusqu’aux oreilles, je ne cessai de fixer Jayden. J’avais envie qu’il comprenne que j’avais, pour une fois, gagné mon débat. Eh oui! Son air hébété me fit soudainement comprendre qu’il ne s’attendait apparemment pas à une répartie de la sorte, surtout de ma part. J’étais invraisemblablement plus têtue et plus tenace qu’il ne le croyait. Je n’abandonnai jamais une cause, surtout quand c’était une cause qui était juste. J’avais fait des bêtises, je voulais les réparer. Certaines personnes ne comprenaient pas mon envie d’aider tout le temps les autres, je ne savais même pas si Jayden le comprenait où si je commençais à l’énerver. A bien y réfléchir...peut-être les deux. On ne me changerait pas et j’en étais parfaitement réjouie. J’aimais aider les autres, j’aimais me donner du mal pour eux. Bon, j’aimais pas faire des bêtises et entraîner les autres dedans, mais j’aimais aider à les réparer. Jayden m’avait répondu que ce n’était pas aussi simple que je le croyais. En même temps je ne pouvais pas vraiment connaître, ni comprendre la situation qu’ils vivaient tous en bas alors que nous nous étions à peu près dans des conditions normales. L’idée d’une telle inégalité me révoltait. Comment pouvait-on rabaisser les gens de cette manière? Pour moi, c’était inconcevable. Mais mon opinion importait peu aux autres. J’étais trop respectueuse bien que très curieuse pour demander plus d’informations à Jayden. Je pouvais quand même concevoir que ce n’était pas une partie de plaisir de parler de ça, alors je respectais et ne relevais pas.
Contre toute attente les lèvres du jeune Serpentard s’étirèrent en un petit sourire et mon coeur se gonfla un peu plus. A ce moment précis je savais que j’avais gagné…pas tout, du moins. J’avais juste gagné le droit de l’aider à passer la serpillère. Et j’avais gagné un sourire, et ça, c’était le plus beau cadeau que je pouvais recevoir des gens. Un sourire. Venant de la part de Jayden c’était encore plus rare et cela me faisait plaisir. Un rien pouvait illuminer ma journée. Même si c’était une journée de nettoyage de fond en comble.
« C’est vrai, c’est pas écrit dans le règlement. Je pensais pas que tu le connaissais sur le bout des doigts. Bon, c’est d’accord. Mais promets-moi que tu feras attention ? Que tu regarderas bien autour de toi et que tu nettoieras très bien sans laisser la moindre tâche de ce truc dégueu ? Que tu ne feras pas de mouvement trop brusque qui puisse renverser quoi que ce soit ? Que tu ne glisseras pas sur le sol pour une raison ou pour une autre ? C’est d’accord ? On a vraiment pas besoin de ça pour empirer les cuisines. »
En rigolant je levai les yeux au ciel devant tant de contraintes demandées. Apparemment, même si il avait accepté mon aide, il ne me faisait pas confiance entièrement. En même temps, pouvais-je lui en vouloir? Ma maladresse (ou ma poisse) était tellement présente que je pouvais comprendre que les gens préféraient se cacher plutôt que de venir me parler. Je pouvais très bien vous mettre une gifle en essayant de chasser une bébête. J’étais comme ça. Et même si dès fois ma maladresse m’énervait au plus au point, j’avais appris à vivre avec. Les gens un peu moins…vous pouvez juger la réaction de Jayden. Maiiiiis…il n’avait pas tort. C’est pour ça que je lui souris en hochant la tête positivement. Sautillant sur place, heureuse qu’il est accepté mon offre. On aurait pu avoir l’impression que j’adorais faire le ménage. C’était pas vraiment vrai, j’étais plutôt du genre bordélique…mais j’avais eu l’habitude de faire le ménage petite alors cela ne me dérangeait pas. J’étais surtout heureuse de la petite confiance que m’accordait le jeune garçon.
« Ouiiiiiiiiiiii! Merci, tu ne le regretteras pas! Je ferais attention à tout. Je bougerais doucement, je ne ferais pas de gestes brusques. Je vais éviter de me casser la figure…non d’accord je ne me casserai pas la figure. C’est d’accord! »
Plus enthousiaste que moi ce n’était pas possible. Une vraie pile électrique sans bouton off. Quand je m’emportais, il était difficile de m’arrêter. Ce qui créait un énorme contraste entre Jayden et moi. Lui était calme et posé et on n’allait pas dire que j’étais pareil que lui…c’était plutôt le contraire. Soudain, je me rendis compte que toutes les conditions auxquelles j’avais adhéré étaient vraiment nombreuse…Arriverais-je à ne pas faire tout ce que j’avais promis au jeune garçon? Allais-je réussir à contenir ma maladresse? Je secouai la tête, je n’avais pas l’habitude d’être un peu pessimiste. D’habitude, je voyais toujours les choses de la meilleure façon qu’elles soient. Mais j’avais un peu peur de décevoir Jayden. Un peu.
« Enfin…je vais essayer, lui promis-je avec un petit sourire d’excuse »
Traite de bavardage, il fallait qu’on se mette au travail. Nous n’avions pas toute la journée et les Mangemorts n’allaient pas attendre jusqu’à la prochaine lune pour regarder l’état de la cuisine…enfin il était censé regarder sa beauté et non pas sa laideur. Je me tournais une nouvelle fois vers le désastre et grimaçai. Nous avions du pain sur la planche et il n’allait pas falloir que l’on se ménage. Vite fait, bien fait! Enfin vite...ça nous prendra des heures quand même.
Je secouai la tête négativement quand Jayden me demanda si je connaissais des sorts pour nettoyer. Pas vraiment et c’est vrai que cela aurait pu nous aider. D’ailleurs, il faudrait que je demande à mon professeur la prochaine fois. D’une petite voix innocente, histoire que la prochaine fois que j’avais envie d’aller remettre un seau d’eau à sa place, je sache comment réparer au mieux mes bêtises. J’attrapai la serpillère qui me glissa des mains et qui tomba sur le sol. Rouge comme une pivoine, je la ramassai sans regarder Jayden et me mis dans un coin de la salle, avec mon seau d’eau et de savon pour commencer mon ménage.
« Quand il faut y aller, faut y aller… Et fais bien attention, surtout ! »
Un gloussement sortit de ma bouche et je fixai Jayden en levant un sourcil. Cela se voyait tant que ça que je faisais souvent n’importe quoi?
« Mais oui Jayden j’ai compris! rigolai-je. Je vais faire attention, tu sais je ne suis pas aussi maladroite qu’on le croit…enfin si, mais je peux être très attentive et faire correctement un travail »
La plupart du temps…mais j’évitai de faire, faire tout de suite une crise cardiaque au Serpentard. Ce n’était pas le moment de me faire mettre à la porte. Alors, avec toute ma joie, je souris de nouveau et commençai à plonger ma serpillère dans l’eau avant de l’essorer et de la passer sur le sol dans le sens de la longueur. Je répétai mon geste un nombre inlassable de fois et vit avec bonheur que malgré le fait que mon mélange soit vraiment dégoûtant, il s’en allait plutôt bien. J’avais tellement l’habitude de faire le ménage que cela était presque naturel. Je pourrais presque passer du bon temps. Le silence commença à peser sur la pièce et je jetai un regard au jeune homme pour voir comment il s’en sortait. Non Maddie tu avais promis! Tu te tais! Pourtant au bout d’une dizaine de minutes je n’y tins plus. Comme quoi la bonne volonté ne suffit pas toujours.
« Tu sais ce n’est pas vraiment l’envie d’apprendre ce fichu règlement qui m’a poussé à le faire mais c’est surtout parce que tu vois, dans certaines situations ça peut aider quand même. Ils nous tombent toujours dessus alors que dès fois on ne fait rien, avec le règlement je sais comment me défendre si jamais un jour ils me tombent dessus et qu’ils m’accusent de quelque chose que je n’ai pas fait…enfin bref ce n’est pas très important…désolée j’avais dis que je ne parlerai pas »
Malgré le fait d’avoir rompu ma promesse. Avoir brisé ce silence m’avait fait du bien. Je détestais quand il n’y avait pas de bruit. Je remis ma serpillère dans l’eau et m’employai à frotter par terre pour enlever toute la crasse et toute la poussière accolée au sol. Non mais ça faisait combien de temps qu’il l’avait pas nettoyé cette cuisine? A croire qu’ils en avaient fait exprès…c’était sans doute le cas. J’étais encore plus heureuse d’aider Jayden alors! Le pauvre n’aurait jamais pu tout faire tout seul…déjà sans mon intervention et avec ça, ça aurait été tout simplement inhumain. Tout en frottant je me mis inconsciemment à fredonner en chuchotant. C’était tellement naturel pour moi que je n’avais pas fait attention. J’étais imbuvable. Me rendant compte de ce que j’étais en train de faire je m’arrêtai net et me tourna vers Jayden.
(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Jeu 20 Avr - 12:20
He hates them all.
Madison rit aux conditions imposées par le garçon. Mais lui, cela ne l’amusait pas autant. Il prenait vraiment ces questions au sérieux et il espérait bien qu’au-delà de son air détaché, qu’elle fasse véritablement attention. D’un air très enthousiaste, comme à son habitude, elle lui exprima toute sa joie de pouvoir se joindre à lui dans cette activité très enrichissante et elle lui assura qu’il ne le regretterait pas et qu’elle bougerait tout doucement sans faire de gestes brusques. Elle ajouta qu’elle ne chuterait pas sur le sol, tout en hochant la tête vigoureusement.
Elle lui afficha un sourire d’excuse, ce qui ne parvint pas du tout à le rassurer, en réalité. Il continuait de l’observer de manière perplexe même si, d’un côté, tant de positivité de sa part ne lui était pas si désagréable que cela. Il manquait tellement de chaleur dans les cachots et il y avait tant de misère au cours de son quotidien qu’il se surprenait à profiter un peu de la joie de cette fille alors qu’il aurait trouvé cela un peu pitoyable en temps normal. Il ne répondit rien, restant un peu stoïque bien que priant vraiment pour que rien ne lui arrive.
Maintenant, ils étaient bien partis pour des bonnes heures de nettoyage et le garçon ne comptait pas chômer. Les Mangemorts n’attendraient effectivement pas pour revenir et vérifier l’état de ces cuisines aux allures insalubres et, avec un peu de chance, peut-être qu’ils ne patrouilleraient pas les environs avant un bon moment. Même si la Poufsouffle n’avait pas tort au niveau du règlement, Jayden pourrait avoir des problèmes si on trouvait Madison en train de faire une tâche qu’il était censé faire seul. Après tout, ils ne témoignaient d’aucune pitié et ils seraient capables de lui trouver des justifications pour le sanctionner sévèrement. C’était comme ça depuis des mois. Et ce serait pire encore si on découvrait que d’autres souillures étaient apparues toutes seules comme par magie. On lui ferait très certainement payer le prix cher pour s’être fait aider par un véritable sorcier au sang propre…
Jayden balaya une nouvelle fois la grande salle qui était d’une taille proportionnelle à celle de la Grande Salle ‒ puisqu’elle se situait juste en-dessous ‒ et, après avoir soupiré une dernière fois de désespoir, il se lança dans sa besogne. Madison ne connaissait hélas aucun sortilège qui puisse les aider, ils devraient donc se débrouiller à la manière des moldus. Il fournit le matériel adéquat à son amie mais la serpillière glissa entre les mains de cette dernière, avant de retomber sur le sol. Jayden roula des yeux ; c’était vraiment mauvais signe… Par précaution, il lui répéta une dernière fois de faire bien attention. Madison gloussa de rire avant de l’observer en arquant d’un sourcil, comme si tout cela n’était qu’une évidence.
« Mais oui Jayden j’ai compris! Je vais faire attention, tu sais je ne suis pas aussi maladroite qu’on le croit…enfin si, mais je peux être très attentive et faire correctement un travail. »
Ca, il en doutait quand même pas mal… Si elle arrivait déjà à s’emmêler les pinceaux avec des petites choses, il n’imaginait pas ce que cela pourrait donner sur des tâches épuisantes sur le long terme…
« On verra bien, je ne crois que ce que je vois. »
Autrement dit, c’était à elle de lui prouver autrement que par des mots ce qu’elle était capable de faire. Elle lui sourit de nouveau et s’activa. Le Serpentard s’attela à la même tâche, plongeant sa serpillère dans l’eau de son seau avant de l’en sortir et de l’insérer à l’extrémité de son balai ‒ c’était une invention fort utile quand même ‒ et de la passer aux endroits les plus dégoûtants. Commencer par le pire pour mieux finir, c’était assez chiant mais cela l’arrangerait mieux. Dans le silence, les deux jeunes ne s’arrêtèrent pas, répétant leurs mouvements avec la détermination d’en finir vite. Mais au bout d’un moment, Madison attira de nouveau l’attention de Jayden, se lançant dans une nouvelle tirade comme elle savait si bien les faire. Un vrai moulin à paroles, celle-là ! Il lui jeta un œil curieux.
« Tu sais ce n’est pas vraiment l’envie d’apprendre ce fichu règlement qui m’a poussé à le faire mais c’est surtout parce que tu vois, dans certaines situations ça peut aider quand même. Ils nous tombent toujours dessus alors que dès fois on ne fait rien, avec le règlement je sais comment me défendre si jamais un jour ils me tombent dessus et qu’ils m’accusent de quelque chose que je n’ai pas fait…enfin bref ce n’est pas très important…désolée j’avais dis que je ne parlerai pas »
Elle n’avait pas tort sur certains points mais comme il l’avait pensé plus tôt, parfois, certains Mangemorts se fichaient bien du règlement…
« Avec toi, ça marche sûrement. Mais crois-moi que, parfois, ils se font un plaisir de chercher toutes les excuses possibles pour contourner ces règles et Blackman se fiche bien qu’ils le fassent si ça leur permet de nous malmener. Regarde ce qui est arrivé à Joanne. On l’a accusée d’un crime qu’elle n’a pas commis et peu après, on a appris l’identité de celui qui avait fait ça. Et personne ne l’a châtié, juste parce qu’il n’est pas né-moldu. »
Il avait dit cela avec un brin de haine. Ces persécutions, ces injustices il en avait assez. La vie chez son père l’alcoolique et drogué était nettement plus plaisante. Au moins, il savait qu’il pourrait tenir tête à son paternel moldu puisqu’il n’était pas un sorcier. Certes, il ne pouvait faire usage de magie en dehors de l’école mais il se sentait franchement supérieur à lui par cette simple spécificité que d’être sorcier. Mais pour l’heure, il avait dit adieu à sa baguette depuis très longtemps. La pratique lui manquait et il se sentait démuni.
Détachant sa serpillère de son balai et la replongeant de nouveau dans le seau, il constata avec écoeurement que l’eau venait de prendre une couleur étrange, à l’image de la crasse qui s’était répandue. Pendant qu’il essora ensuite le bout de tissu, il entendit Madison fredonner dans un fin chuchotement. Si elle pensait qu’il ne l’entendait pas, elle se mettait le doigt dans l’œil. Mais il ne releva pas ce détail, trop occupé à lutter contre le temps.
« Tu t’en sors de ton côté? »
Il avait réussi à faire disparaître une partie des éléments les plus simples à faire disparaître mais, sincèrement, certaines tâches étaient tenaces.
« On peut dire ça mais je ne sais pas ce qu’il y avait dans le seau que tu as renversé mais il y a des morceaux repoussants qui se sont collés au sol. On dirait une sorte de gelée moisie depuis des années. Il y a même un concentré de bactéries bizarres tout autour. Et toi ? D'ailleurs, où as-tu trouvé ce seau, déjà ? »
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Dim 23 Avr - 0:14
Quand la maladresse est à son apogée...
On m’avait toujours appris que la seule chose à faire quand j’avais fait une bêtise était de la réparer et c’était ce que je faisais en ce moment même. Enfin, c’était ce que j’essayai de faire sans faire d'autres bêtises justement. Rajouter une autre couche au travail que nous avions déjà sur les bras nous nous arrangerait pas…Certes, Jayden n’avait pas l’air très sûr de lui en me faisant confiance, il était même un peu…beaucoup méfiant et pas franchement de bonne humeur. Mais je pouvais le comprendre. J’étais venue lui rajouter des heures de travail supplémentaire et même si je n’en avais pas fait exprès, cela n’excusait pas le fait que la crasse allait s’enlever car j’étais juste maladroite. Non…ce serait trop beau si ma maladresse pouvait effacer mes bêtises, mais malheureusement, elle en rajoutait. Ce qui était le principe de la maladresse me direz-vous. D’ailleurs, je ne pouvais pas non plus lui en vouloir de ne pas me faire entièrement confiance, tout pouvait très vite dégénérer avec moi même si ce n’était pas mon intention. Et si je renversai la vaisselle? Et si je cassai les assiettes? Et si je renversai mon seau sale de nouveau par terre? Non! Vraiment Jayden avait raison de ne pas me faire confiance. D’ailleurs il me l’avait bien fait savoir quand il m'a dit:
« On verra bien, je ne crois que ce que je vois. »
Maintenant en plus de nettoyer j’avais autre chose à faire: montrer à Jayden que je pouvais être digne de confiance et que je pouvais faire attention. En plus de ma super mission qui consistait à ne pas me faire passer pour une gourde idiote je devais tout d’abord nettoyer tout ce bazar avant que quelqu’un ne vienne et ne dispute Jayden à cause de moi. Ce serait bien ce que je souhaitais! Le pire dans cette histoire est que j’étais sûre que ce serait Jayden qui serait plus puni que moi…et ça, je ne le voulais pas! J’en avais marre de faire punir les autres à cause de mes petites bêtises…enfin pas si petites que ça au vu de l’état de la cuisine. Je plongeai ma serpillère dans l’eau et me remis à frotter le sol dans le but de faire disparaître les tâches maronnasses qui étaient incrustées dans le sol.
« Avec toi, ça marche sûrement. Mais crois-moi que, parfois, ils se font un plaisir de chercher toutes les excuses possibles pour contourner ces règles et Blackman se fiche bien qu’ils le fassent si ça leur permet de nous malmener. Regarde ce qui est arrivé à Joanne. On l’a accusée d’un crime qu’elle n’a pas commis et peu après, on a appris l’identité de celui qui avait fait ça. Et personne ne l’a châtié, juste parce qu’il n’est pas né-moldu. »
Mon balai manqua de me tomber des mains. Je l’agrippai fermement et cessai quelques secondes de lui faire suivre les courbes que je faisais depuis que l’on avait commencé. La tête basse, je ressassai les paroles de Jayden. Bien sûr que j’avais entendu parler de l’histoire de Joanne et cela me faisait frémir rien que d’y penser. La pauvre Gryffondor n'avait rien fait et elle s’était fait torturer pour rien! Le coupable n’avait rien eu…sous prétexte qu’il était de sang-pur. Horrible. Dégoutant. Répugnant. C’était les seuls mots qui me venaient à l’esprit quand je repensai à ce qu’ils avaient fait. Décidément rien ne les arrêtait et il n’avait pas hésité à torturer une fille qui paraissait adorable et qui n’avait qu’un an de plus que moi sans avoir la moindre preuve que ce qu’ils faisaient était juste! D’ailleurs ce ne l’était pas! Rien de ce qu’ils faisaient n’était juste! Et même si Jayden essayait de me persuader du contraire, ou peut-être d’être gentil à sa façon, pour moi ça ne marcherait pas non plus. Ils avaient l’air d’aimer, beaucoup trop, faire souffrir les élèves alors ils n’hésiteront pas à ne pas attendre des témoignages, des excuses, des explications avant de frapper. Ils frapperont.
La voix emplit de haine de Jayden me retint de faire tout commentaire sur ce qu’il venait de me révéler. Je gardai la tête basse et avait recommencé à passer le balai en faisant attention à chacun de mes gestes. Il était déjà assez en colère comme ça, il ne fallait pas que j’en rajoute. A vrai dire, c’est à cause de moi qu’il s’énervait, alors je ferais mieux de me taire et de travailler tranquillement. C’est ce que Jayden faisait tout le temps et je ne parvenais pas à comprendre comment il réussissait à être aussi calme. J’étais toujours obligée de parler, de faire des choses parce que je ne pouvais pas tenir en place. Et mon comportement devait en gonfler plus d’un, mais je n’y pouvais rien. J’étais comme ça et on ne me changerait pas! J’osai tout de même lui demander comment le nettoyage se passait de son côté. Ne pas parler ne m’empêchait pas d’être courtoise et de demander à mon camarde si il s’en sortait. Malgré tout ce que les Mangemorts feraient à cette école il y a une chose qu’il ne m’enlèveront pas: ma gentillesse. Et, en ce moment je leur en faisais la preuve. J’aidais Jayden. C’était évidemment de ma faute, je n’allais pas le laisser se débrouiller tout seul, mais il y en avait qui le ferait. Je prenais aussi un risque, mais cela me passait plus au dessus de la tête. Je préférais d’abord réparer ma bêtise et ensuite réfléchir aux conséquences de mes actes. Même si j’assurai le contraire en citant le règlement, je ne pensais pas que les mangemorts seront heureux de me retrouver dans les cuisines. Je chassai cette idée de ma tête. Allez Maddie frotte! Plus vite nous aurions fini, mieux nous nous porterons tous les deux.
« Des bactéries tout autour? Comment tu vois ça? Je l’ai trouvé dans la salle commune des Poufsouffles…je me demande qui l’a posé là et ce qu’il y avait dedans. Si comme tu dis la gelée à l’air d’être ici depuis des années...tu crois que ce seau est resté là à se concentrer en bactérie depuis tout ce temps? »
Sans arrière pensée précise, je profitai de ce moment avec Jayden pour lui poser des questions auxquelles je n’avais aucune réponses. Le jeune Serpentard était très intelligent et il m’aidait dans mes devoirs quand j’avais du mal alors dès fois je profitais un peu de ses connaissances pour étayer les miennes. Rien de mieux qu’un petit cours sur les bactéries pour poursuivre la journée! Enfin ça, c’était mon point de vue. Tout du moins, je savais que Jayden adorait m’apprendre des choses alors je profitai de ce moment pour lui demander des informations supplémentaires qui pourront toujours m’être utiles plus tard.
« Ça va de mon côté pour l’instant. La farine s’enlève assez bien et même si le mélange est un peu dégoûtant ce n’est qu’une pâte…légèrement périmé…qui colle un peu aussi…mais pour l’instant ça va »
Je faisais passer mon optimisme à Jayden. Evidemment le mélange n’était pas aussi simple à enlever mais nous le savions aussi bien l’un que l’autre, cela ne servait à rien de remuer le couteau dans la plaie. Je préférais dire que tout allait bien et j’allais prendre sur moi pour nettoyer tout ça sans faire davantage de dégâts. D’ailleurs cela me faisait avancer beaucoup moins vite que je le voulais. D’habitude je nettoyais assez vite, j’avais l’habitude, mais le fait de devoir prendre mon temps pour faire attention me rendait nerveuse et moins rapide. Je poussai un soupir et frôlai une casserole sur le rebord de la table. Mais comment voulait-il que je fasse attention si la cuisine était dans un tel bazar? Si tout menaçait de tomber au moindre petit frottement? Je fronçai les sourcils…il fallait que je trouve un moyen d’aller aussi vite que je le faisais d ’habitude tout en faisant attention. Et tout ne se résumait qu’en un mot: organisation.
Avec un sourire et s’en faire attention à Jayden ni à ses regards intrigués. Je laissai mon balais contre la porte d’un placard et allai vers la table ou s’empilait les assiettes sales en montagnes et les casseroles cramées. Je pris chaque récipient et les emmenai dans l’évier - qui était gigantesque vu que les elfes de maisons pouvaient y travailler à plusieurs - et ainsi de suite. Au bout de cinq minutes, il ne restait plus rien sur la grande table qui figurait au milieu de la salle et qui me menaçait de faire des bêtises supplémentaires. Contente de mon petit rangement provisoire qui me permettait ainsi d’être plus libre dans mes mouvements, je repris mon balai et me remis à astiquer. C’était beaucoup plus simple et j’étais plus efficace qu’il y a quelques minutes auparavant. Replongeant ma serpillère dans l’eau, je grimaçai en regardant celle-ci. Jayden avait raison, le mélange que j’avais ramené était vraiment dégoûtant au possible. Je pris précautionneusement mon seau et le porta à l’autre évier de la pièce. Je le hissai et le vidai doucement. Consciente d’être sous le regard méfiant de Jayden je fis très attention. Je finis par le remplir d’eau propre et de mettre du savon dedans. Quand je revins avec le seau et que je le posai par terre en n’ayant fait aucune bêtise, j’étais quand même très fière de moi. Alors je me tournais vers Jayden et lui fis un sourire radieux. Je replongeai ma serpillère dans l’eau et recommençai à frotter de bonne humeur.
Je détaillai la pièce du regard et me rendis compte que nous nettoyions dans des zones assez près Jayden et moi, ce qui ne servait pas à grand chose car nous allions finir par nous empiéter dessus. Une demi-seconde plus tard je laissai le fond, où Jayden était, pour me diriger vers le devant de la pièce, là ou j’avais glissé.
« Je prends cette partie là, ça ne te dérange pas? Ça ira plus vite si on s’occupe de deux espaces compléments séparés et en plus il n’y a plus rien autour de moi maintenant, je ne risque pas de faire des gestes malencontreux, ajoutai-je avec un petit sourire entendu pour lui prouver que j’avais compris ce qu’il m’avait dit plusieurs minutes avant »
Sans attendre une quelconque réponse de sa part - au vu de ma question assez réthorique - je me remis à nettoyer en force le sol qui avait bien besoin d’un brin de ménage avant de retrouver sa splendeur d’origine…enfin je ne savais pas si cette pièce avait déjà été splendide, mais peut-être pourquoi pas? Silencieusement, j’avançai aussi vite et aussi bien que je pouvais. J’avais pris plusieurs décision en même pas deux minutes: faire attention, être organisée, ne plus parler et être positive comme je le faisais chaque jour. J’étais sûre que nous allions vite finir! A deux c’est toujours mieux non?
(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Ven 28 Avr - 18:22
it's time to clean up !
Madison avait eu raison de changer de conversation en lui demandant s’il s’en sortait. Cela permettait à Jayden d’arrêter de penser à ces idées noires autour de l’injustice promue par les Mangemorts. Même s’il conservait son calme, cela l’énervait à l’intérieur et il rassemblait des pensées malsaines à l’encontre de ces tyrans. Madison le questionna sur les bactéries, en lui demandant comment il pouvait les voir et il était vrai qu’étant tout petits et seulement perceptibles au microscope, ce n’était pas évident. Mais plus ils se regroupaient entre eux, plus ils contribuaient à la formation d’une masse dégoûtante qu’il put parfaitement reconnaître comme étant un amas de saletés et de bactéries. Il pointa son index vers ce petit amas qui entourait la gelée tout en invitant la Poufsouffle à se rapprocher.
« Regarde, c’est ce truc-là ! Ils doivent être des millions à l’intérieur, et quand ça s’accumule comme dans de la nourriture périmée, on finit par les voir se rassembler. Si ça se trouve, il y avait des aliments dans ce seau. C’est juste à en vomir. »
Quant à savoir qui l’avait posé là et ce qu’il y avait à l’intérieur, il n’en avait aucune idée et il ne pouvait pas trop s’avancer. Il fallait être vraiment paresseux pour ne pas vouloir le vider dans un des lavabos les plus proches et vraiment négligeant pour le laisser là pendant un temps. La gelée avait l’air de dater mais au point d’être restée dans la salle commune pendant des années, c’était un peu trop gros… Surtout si son amie l’avait trouvée dans un coin de cet endroit, là où des centaines de paires de jambes passaient chaque jour.
« Je ne pense pas que le seau soit resté dans votre salle commune durant tout ce temps… quelqu’un l’aurait forcément vu. Peut-être que c’était posé dans une des salles abandonnées de l’école et que quelqu’un l’a déplacé pour je ne sais quelle raison. »
Il y avait mille et une raisons possible pour qu’un élève fasse ça au lieu de laver le seau. Enfin quoi qu’il en soit, ces saletés ne l’arrêtèrent pas et il continua de frotter avec son balai à serpillère avec toute la force possible pour effacer les traces les plus tenaces. Madison, de son côté avait l’air de bien se débrouiller même si elle manquait parfois de faire tomber son balai.
« Ça va de mon côté pour l’instant. La farine s’enlève assez bien et même si le mélange est un peu dégoûtant ce n’est qu’une pâte…légèrement périmé…qui colle un peu aussi…mais pour l’instant ça va »
Tirant une grimace de dégoût, Jayden détourna son regard vers le sol et reprit son labeur. La farine était toujours blanche mais elle s’entremêlait aux autres substances verdâtres, le tout donnant un air très peu appétissant. Il trempa une nouvelle fois sa serpillère dans son seau lorsqu’il crut voir une casserole bouger du côté de la Poufsouffle. Il soupira doucement de soulagement, croyant durant un instant qu’elle venait de commettre une autre bêtise. Il tenta de se persuader de ne pas s’en faire. Commencer à devenir paranoïaque à cause d’elle en jetant des regards un peu partout n’allait pas l’aider à se concentrer. Cela lui faisait un peu mal de se le dire mais il allait devoir lui faire confiance sur le coup… et il espérait vivement que cette décision n’allait pas finir en regrets.
Satisfait d’avoir pu enlever les premières tâches horribles, il fut bien motivé pour la suite. Il essayait de se dépêcher tout en accomplissant bien le nettoyage. Rapidité et qualité… c’était bien ce qui était nécessaire lorsque des Mangemorts se tenaient prêts à vous fouetter ! Jayden n’avait pas d’autre choix que de se montrer efficace et il pensait déjà à aider Madison lorsqu’il aurait fini son petit coin. Il pensait bien que contrairement à lui, elle serait moins rapide puisqu’elle devait avoir moins l’habitude que lui de faire les corvées d’un château aussi vaste. Un autre coup d’œil vers la première année ‒ décidément, il ne pouvait s’empêcher de le faire fréquemment malgré tout ‒ lui montra qu’elle avait eu la bonne idée de débarrasser la table pour libérer l’espace. Il ne pouvait que l’encourager sans le lui dire pour autant et pendant qu’elle s’exécutait, Jayden changea l’eau de son seau avec un sentiment de libération lorsqu’il voyait toute la crasse partir dans les tuyaux de l’évier. Il espérait simplement que les conduits ne seraient pas bouchés après avoir accueilli certains gros morceaux de gelées, sinon, on l’appellerait de nouveau pour nettoyer le siphon ou d’autres trucs de ce genre. Et sincèrement, il n’y avait rien de plus repoussant à ses yeux que de nettoyer à mains nues l’intérieur des tuyaux.
Grâce à sa nouvelle eau propre remplie de produits nettoyants, il put continuer d’astiquer au même rythme que Madison qui semblait plus à l’aise avec les assiettes et les casseroles en moins pour la gêner. Tant mieux. Cela éviterait les catastrophes. Durant un instant, pendant qu’il la surveillait en essayant d’être discret ‒ ce qui était raté ‒ leurs regards se croisèrent et elle lui fit un autre de ses sourires joyeux qu’elle savait si bien esquisser. Jayden, déconcerté, se demandait si elle se moquait de lui ou si elle tentait de le rassurer sur la progression de son ménage. Il ne répondit rien et comme il ne souriait jamais sur commande, sa seule réaction fut une sorte de grimace étrange qu’il effaça bien vite avant de se reconcentrer sur son balai, ressentant une sorte de mal aise. Il n’y avait que les filles pour sourire tout le temps et rire ! Comment pouvait-elle prendre cette situation d’une manière aussi détendue ? Il ne lui demandait pas de paniquer ou de pleurer mais tout de même…
Le Serpentard releva la tête lorsqu’il entendit la silhouette de sa camarade s’éloigner. Avant qu’il ne puisse lui demander ce qu’elle comptait fabriquer, elle prit les devants.
« Je prends cette partie là, ça ne te dérange pas? Ça ira plus vite si on s’occupe de deux espaces compléments séparés et en plus il n’y a plus rien autour de moi maintenant, je ne risque pas de faire des gestes malencontreux. »
Un coup d’œil autour de lui vint lui faire comprendre qu’effectivement, ils seraient bien plus productifs en ayant chacun une partie à nettoyer. Et puis, maintenant que les éviers étaient remplis, Madison ne devrait normalement pas pouvoir empirer les choses. Il hocha la tête, satisfait.
« Faisons comme ça. C’est parfait, Maddie, se permit-il de lui dire avec une sorte de soulagement perceptible dans son regard. Continue de te concentrer comme ça et ce sera vite terminé. »
Jayden n’était pas du genre à faire des compliments aux autres mais là, il considérait que si cela pouvait encourager la blondine à faire attention, autant qu’il lui en fasse un. En plus, ce n’était pas comme si elle avait bâclé le travail ; tout avait été bien réalisé de son côté. Il se sentait donc un peu plus relax et ce fut avec des gestes moins nerveux qu’il essora à nouveau sa serpillère avec l’espoir de s’en tirer indemne pour aujourd’hui. Il se permit même de l’observer pendant quelques secondes, avant de prendre enfin l’initiative de la parole sur un ton curieux et qui n’avait pas pour but de lui reprocher quoi que ce soit.
« Dis-moi… Tes parents ne te disent rien quand tu fais toutes tes bêtises ? On ne te dit jamais d’arrêter de les refaire et de bien regarder autour de toi ? »
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Lun 8 Mai - 22:47
Quand la maladresse est à son apogée...
J’avais réussis dans une tentative d’arrêter les tourments de Jayden, même si je dois l’avouer c’était aussi une technique pour échapper au silence, de changer de discussion et le pire de tout c’est que j’avais réussis! Quelques uns pourraient me qualifier de pipelette, d’autre de malpolie, d’autre de trop curieuse mais en même temps, ces gens là n’avait pas tord. C’était du moi tout craché mais tant que je pouvais faire que les gens soient heureux, cela m’allait très bien. En faisait changer de discussion Jayden, cela lui avait permis d’arrêter de ruminer, de deux de le faire parler pour mon plus grand plaisir (parce qu’on va pas se l’avouer, c’est pas cool le silence, si la nature nous avait donné une voix c’est pour qu’on l’utilise, non?) et de trois j’allais apprendre des choses et je savais que Jayden aimait bien m’apprendre des choses. Sinon il ne m’aiderait pas pour mes devoirs, si? Traite de bavardage j’essayai de percevoir ce que Jayden essayait de me montrer. C’était pas évident pour une fille qui n’avait pas l’habitude de regarder ce genre de chose, mais la gelée était tellement dégoûtante que ce n’était pas très compliqué de les voir.
« Effectivement…maintenant que tu le dis c’est assez visible en fait…mais ça rend le truc encore plus dégoûtant! Beurk! »
Je me reculai bien vite de la gelée pour ne pas avoir à regarder ce genre de truc encore plus longtemps. Je n’avais qu’une hâte maintenant, allez prendre une douche. J'imaginais de nombreuses bactéries se déplcer sur mon corps comme des vers de terres et cela me donnait envie de me secouer dans tous les sens pour les faire tomber. Mais sachant parfaitement que cela n’allait rien faire à part me faire passer pour une folle aux yeux de Jayden. J’avais pas besoin de ça pour être bizarre. Alors Maddie tu te calmes et tu retournes balayer!
Ce ce que je fis avec bonne humeur, après avoir fait tout mon brin de rangements des casseroles et des trucs qui traînaient sur le table, ce qui était tout de même beaucoup plus efficace pour balayer. Je finis par mettre sur le bord de l’évier le paquet de farine qui trempait par terre. Il faudra le mettre à la poubelle maintenant. Je risquai un oeil à l’intérieur. Oh non! Beurk c’est dégoûtant! La farine trempait dans la gelée! Il était hors de question de remettre ce produit dans les placards! Imaginez ils ne font pas attention et ils nous mettent ça pour faire nos repas? Rien que d’y penser cela me donnait envie de vomir. Tout en continuant mon ménage je me demandais quelle était l’expression que Jayden avait pris tout à l’heure quand je lui avais souris. Nos regards s’étaient croisés alors rien de plus normal que de sourire à mon camarde de corvée pour le coup, non? Il ne semblait pas du même avis, car si il avait essayé de me rendre mon sourire il s’était légèrement craqué tout de même. Car son expression avait plus ressemblait à une grimace plutôt qu’à autre chose. Je le savais! Je l’énervai. Mais c’était plus fort que moi, même dans les situations délicates il fallait que je souris. C’était un peu comme une marque de fabrique. Madison égale sourire. Si vous ne me voyez pas sourire c’est q’il y a vraiment un très gros problème. Un très très gros problème. Mais là, en l’occurence malgré le fait que j’ai fait une bêtise, encore une fois me direz-vous, j’étais en train de la réparer ce qui me rendait heureuse parce que je ne laissais pas Jayden dans la crotte quoi! Il aurait très bien pu ne pas vouloir et devoir faire le boulot de trois personne à lui tout seul, là on était deux. Et pour moi, tant qu’on est pas tout seul eh bah…on est pas tout seul. Oui tais-toi Maddie c’est mieux. Sans rien, avec Jayden j’avais un peu l’impression d’être à l’école militaire: Pas parler, pas sourire tout le temps, travailler, faire attention. Mais cela ne me dérangeait pas qu’il me demande autant de contraintes, je pouvais le comprendre. Ce n’était pas tous les jours qu’on devait vivre avec un boulet ambulant comme moi alors il fallait imposer des règles. Et même si elles étaient difficiles à suivre, j’essayais au mieux de les respecter. Parce que si c’était ce qu’on attendait de moi pour être content, alors je le ferais.
Quand Jayden me fit l’ébauche d’un compliment, je ne pus malheureusement pas retenir mon sourire. C’était obligée. J’étais obligée de sourire là! Maddie. Jayden m’avait appelé Maddie et il m’avait dit que c’était, je reprends ces mots, « parfait », je ne pouvais pas en attendre mieux de la part du Serpentard qui ne faisait pas souvent des compliments. Alors je souris contente de moi et contente de faire du bon travail. Quand soudain j’interrompis mes gestes quand Jayden vint à un parler de mes parents. Je ne savais pas si c’était par curiosité ou pour me faire un reproche mais au moins il comblait le silence. Même si la question était maladroite, je souris avant de recommencer à passer la serpillère.
« Hum…Je ne sais pas si mes parents me diraient quelques chose si jamais je faisais des bêtises en leur présence. En fait pour tout avouer, ils ne m’ont jamais rien dit parce que je ne les ai jamais connu à part quand j’étais tout bébé. Mais je me dis que si jamais je suis aussi maladroite c’est que je tiens bien de quelqu’un, non? Je pense que mes parents sont aussi maladroits que moi, donc je pense qu’ils m’auraient dit de faire attention mais qu’ils ne m’auraient pas disputer. Quand quelqu’un est aussi maladroit, il comprend que c’est pas toujours simple…enfin c’est compliqué à expliquer, dis-je en rigolant »
Je continuai à parler en passant le balai. J’espérais ne pas avoir gênée Jayden en lui disant d’une manière quand même assez abrupte que je n’avais pas connu mes parents. Mais si jamais ça avait été le cas, mon rire l’aurait tout de même rassuré. J’étais assez persuadé de ce que j’avais avancé.
« Mais je ne te dis pas qu’avec ma Tante c’est pareil…c’est plutôt le contraire! Elle me dit sans arrêt de regarder autour de moi, de faire attention et pourtant sans le vouloir à chaque fois je recommence. Alors, à force de me faire disputer à chacune de mes bêtises, mes cousins m’ont aidé à les camoufler. Sauf qu’ici, ils ne sont pas là, alors je dois bien les réparer mes fameuses bêtises »
Pour rire, le jour de mes huit ans ma famille avait emballé toutes la pièce à manger de papier bulle. Histoire de me faire comprendre qu’ils en avaient marre que je fasses des bêtises, mais je crois qu’à l’époque je n’avais pas vraiment compris car j’avais pas la journée à éclater toutes les bulles du papier. Ce qui, entre nous, m’avez beaucoup amusé!
« Tu ne fais jamais de bêtises toi? lui demandai-je »
Cela me paraissait inconcevable de ne pas faire de bêtises mais après tout de mon point de vue c’était normal de ne pas y croire. Peut-être que pour les autres c’était inconcevable de faire autant de bêtises. En gros, chacun son point de vue mais pour moi, une vie sans bêtises, bah c’était pas une vie. A part si on restait assis entouré de papier bulle jusqu’à être en équilibre sur ses deux jambes.
En passant devant l’évier je sentis mon dos toucher une casserole en équilibre. Je commençais à paniquer lorsque je sentis ladite casserole se détacher du bord de l’évier et poursuivre une course effrénée vers le sol. Non, c’était pas le moment de faire des bêtises Madison! Je me précipitais vers la casserole pour la rattraper de justesse mais dans ma course je me tapai la tête contre la paroi de l’évier et dans un grand brouhaha de métal, toutes les casseroles me tombèrent dessus. Non! Non! Non! J’avais enfin réussi à faire les choses correctement! Pourquoi fallait-il que je fasse tout tomber à chaque fois! C’était indéniable à présent. J’étais un cas. Un gros cas même. Alors, en m’extrayant de toutes les casseroles sur moi, je me frottai la tête. J’étais sûre que j’allais avoir une bosse mais c’était pas le plus important. Je redoutais le regard de Jayden mais je n’avais pas le choix. Je me relevai et commençai à remettre les casseroles correctement.
« Je…je suis désolée…je voulais rattraper la casserole et…désolée…je vais tout arranger. Je m’occupe de la vaisselle du coup…pardon »
Me confondre en excuse n’allait pas me faire avancer plus vite mais c’était du moi tout craché! Alors que Jayden me faisait un compliment j’étais obligée de tout mettre en l’air. Je ramassai la vaisselle par terre, heureusement pour moi ça ne casse pas ces machin là. Alors dès que j’eus fini de mettre tout dans l’évier, je commençais à les laver. Comme ça, ça sera rangée! Comme ça je ne risquai pas de les refaire tomber! Enfin rassurez-moi…après ça, je ne risquai pas de faire tomber autre chose…si?
(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Mer 17 Mai - 12:46
it's time to clean up !
Le compliment de Jayden n’avait pas échappé à Madison qui avait souri, une nouvelle fois. Il fallait maintenant espérer qu’elle allait continuer à bien faire les choses et en guise de récompense, elle pourrait rapidement s’en aller pour prendre une douche. Honnêtement, son état était assez déplorable avec ses vêtements imbibés de cette eau impure et cette farine pâteuse qui la collait. Heureusement que cela ne semblait pas retomber par terre pendant qu’elle faisait ses efforts de nettoyage. Le garçon lui posa donc deux questions personnelles concernant sa maladresse et si ses parents lui redisaient quelque chose à ce sujet. L’enfance apportait son lot d’étourderie, c’est vrai, mais chez la Poufsouffle, c’était bien trop fréquent à son goût.
Tout en la regardant, il reposa sa serpillère propre sous son balai et s’engagea dans un coin encore très sale tout en écoutant la réponse de son amie. Elle ne savait pas vraiment ce que diraient ses parents si elle faisait des bêtises en leur présence et qu’en réalité, ils ne lui avaient jamais rien dit parce qu’elle ne les avait connu que quand elle n’était encore qu’un bambin. Jayden haussa les sourcils, étonné. Il se demandait bien comment ça se faisait qu’elle n’avait pas vécu avec eux. L’avaient-ils abandonné ou bien étaient-ils morts ? Il ne s’y était pas vraiment attendu… Sa curiosité le poussait à aller chercher les réponses à ses questions mais d’un autre côté, il se disait qu’il ne pourrait peut-être pas les obtenir aussi simplement parce qu’il devait s’agir d’un sujet houleux pour Madison. Quoi que… elle n’avait pas l’air d’être fermée à la discussion. Il la jaugea discrètement du regard, tout en écoutant la suite.
« Je pense que mes parents sont aussi maladroits que moi, donc je pense qu’ils m’auraient dit de faire attention mais qu’ils ne m’auraient pas disputer. Quand quelqu’un est aussi maladroit, il comprend que c’est pas toujours simple…enfin c’est compliqué à expliquer. »
Un fin sourire narquois se dessina sur les lèvres de Jayden alors qu’il se reconcentra sur le sol. Il imaginait toute une famille maladroite, en train de faire tomber des objets à gauche et à droite, à s’excuser entre eux et à rire de leurs bêtises. C’était une caricature très grossière qu’il garderait pour lui mais c’était amusant et cela lui évitait de penser à sa misère.
« Mais je ne te dis pas qu’avec ma Tante c’est pareil…c’est plutôt le contraire! Elle me dit sans arrêt de regarder autour de moi, de faire attention et pourtant sans le vouloir à chaque fois je recommence. Alors, à force de me faire disputer à chacune de mes bêtises, mes cousins m’ont aidé à les camoufler. Sauf qu’ici, ils ne sont pas là, alors je dois bien les réparer mes fameuses bêtises. ‒ Elle n’a pas tort, ta tante. Mais tant que tu les répares, ça compense. Peut-être que tu devrais te faire une sorte d’objectif quotidien : trois bêtises max par jour, par exemple, et après, tu diminues. »
Au moins, sa tante est consciente qu’il y a un problème et c’est sans doute mieux pour Madison que ses cousins coopèrent avec elle pour camoufler ses maladresses, comme elle le disait. Ici, en revanche, elle devait se débrouiller toute seule pour assumer ça.
« Tu ne fais jamais de bêtises toi ? »
Jayden leva les yeux vers le plafond durant deux secondes avant de reprendre le nettoyage. Il ne pouvait prétendre ne jamais faire de bêtises, c’était évidemment impossible. Il restait un gamin et à son âge, on se fiche pas mal de certaines choses. On fait preuve d’une insouciance dont on ne se rend pas forcément compte. A l’école moldue, il avait été bousculé et insulté à plusieurs reprises par des plus costauds. Tout ça parce qu’il travaillait bien à l’école et qu’il ne cherchait pas de noises aux autres ‒ à l’exception du vol. Jayden s’était servi de ses manifestations magiques incontrôlées pour les punir, les humilier ou se venger. Mais à l’époque, il n’avait pas cru en la magie. Il avait tout simplement cru qu’une entité en lui l’aidait à faire tout ça. On pouvait dire que c’était une sorte de bêtises, en quelque sorte. Toutefois, il ne voulait pas parler de son ancienne école à Madison.
« Par maladresse, pas souvent. Mais volontairement, oui. Tu ne risques pas d’aimer mais je suis un très bon voleur. » Dit-il sans aucune gêne et avec une pointe de fierté.
Il possédait beaucoup d’objets qui ne lui appartenaient pas et qu’il dérobait à ses camarades de dortoir ou même dans la salle commune. Ses parents n’étaient pas riches et il n’avait pas toujours eu ce qu’il voulait, alors, il en était venu à se faire plaisir de lui-même depuis son enfance. Cela a commencé par des stylos en classe pour finir aux billes puis aux jeux-vidéo en cartouches ou des téléphones portables ‒ les jeunes de nos jours étant capables de demander des Iphone à neuf ans. Aujourd’hui, il avait perfectionné ses techniques et il aimait cet art que de voler les autres. Sans doute que cela avait, par la suite, développé en lui une certaine avarice, une envie de posséder… En général, il se gardait bien d’avouer cette information mais avec Anthony et Madison, il ne pensait pas avoir de problème. Ce n’était certainement pas elle qui le dénoncerait.
Continuant de passer la serpillère dans les coins les moins évidents, il se rendit compte que parler accélérait le temps et rendait sa tâche moins pénible qu’il ne l’aurait cru. Et pourtant, il préférait habituellement le calme. Tout semblait aller mieux depuis que Madison avait entrepris de se mettre sérieusement à sa tâche, dans sa propre partie de la cuisine. Jayden ne pensait même plus à la surveiller, bien trop occupé à repenser à ses souvenirs passés et aux microbes à enlever sur le sol. Hélas, ce fut au moment où il avait relâché sa vigilance que le malheur s’abattit à nouveau sur le duo. Un énorme bruit de casseroles tombant au sol le fit sursauter et aussitôt, il se retourna vers la source de celui-ci.
Non, non… non !
Ce vacarme allait sûrement alerter les gens aux alentours et peut-être même les Mangemorts ! Il afficha une mine consternée et colérique. Les casseroles continuaient de tomber en cascade les unes après les autres. Comment avait-elle pu commettre une telle erreur ?! Ce n’était pourtant pas compliqué de nettoyer sans faire tomber des casseroles censées reposer dans l’évier ! Il avait vraiment l’envie de lui hurler dessus, de lui dire que, décidément, il aurait dû refuser son aide et tout faire de lui-même. Il aurait pu aussi lui dire, sous le coup de l'exaspération, qu'elle ne servait à rien et qu'elle ferait mieux de repartir dès maintenant.
« Madison ! »
Il lutta ardemment contre cette colère, préférant mesurer son émotion pour rester un minimum calme, comme il le faisait tout le temps. Tout cela lui donnait sérieusement la nausée. S’il fallait en plus faire du rangement toutes les cinq minutes, ils n’auraient jamais fini.
« Je…je suis désolée…je voulais rattraper la casserole et…désolée…je vais tout arranger. Je m’occupe de la vaisselle du coup…pardon »
Il secoua sa tête avec agacement. Rattraper une casserole pour faire tomber toutes les autres ? Il n’avait même pas l’envie d’y croire tant que cela paraissait insensé.
« Pourquoi faut-il que tu en rajoutes encore plus à chaque fois ? » Lui demanda-t-il en prenant un air moins colérique mais plus froid.
Ce n’était pas possible, tout de même. Il constata l’étendue des dégâts tandis qu’elle commençait à les ramasser pour les remettre dans l’évier. Et lorsque la Poufsouffle entreprit de les laver, Jayden réagit assez vite et se précipita vers elle pour lui reprendre l’éponge et la casserole qu’elle tenait.
« Non, non, tu ne touches pas à la vaisselle. Tu risquerais de faire une autre bêtise ! Continue de laver le sol, je m’en occupe. » Ajouta-t-il sur un ton sec sans lui laisser le choix.
EXORDIUM.
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Dim 21 Mai - 10:54
Quand la maladresse est à son apogée...
Faire le ménage en discutant était quelque chose de beaucoup plus simple que de faire le ménage en devant garder le silence. J’étais heureuse que Jayden reste quand même ouvert à la discussion même si je lui avais promis que je me tairais. Et pourtant je ne mentais pas. Enfin presque jamais. Mais bon cela n’avait pas l’air de le déranger plus que ça maintenant. Si franchement il avait été embêté par moi et mon bavardage j’aurais arrêté ça je peux le garantir mais vu qu’il me poussait à la discussion il ne pouvait quand même pas m’en vouloir de répondre à ses questions, si? De plus, j’étais assez fière de moi car je faisais attention à chaque chose pour ne pas risquer d’envenimer la situation, nous avions déjà assez de travail comme ça et même si nous avions bien avancé il suffirait d’une de mes maladresses pour nous mettre dans la mouise et je ne voudrais en aucun cas que Jayden soit puni à cause de moi. Ah ça non! Je venais là pour aider les autres et non pas pour les faire punir alors il fallait que je fasse attention, comme j’étais en train de le faire et Jayden fait raison, si je continuai à travailler comme ça, nous allions vite finir. Tout ça, bien évidemment, c’était sans compter sur ma maladresse qui n’avait pas l’air de vraiment coopérer avec mon désir de bien faire aujourd’hui.
« Oui mais ça ne compense pas toujours…j’aimerai bien arrêter de faire des bêtises à longueur de journée ça me permettrai d’économiser beaucoup de temps et de moins embêter les autres mais je n’en fais pas exprès. Ce n’est pas comme si je voulais vraiment faire les bêtises que je fais mais c’est plutôt que dès que je relâche mon attention, que je me prends le pied quelque part, que j’essaye de bien faire qu’il m’arrive une bricole. A la longue…même si je préfère en rire, cela devient fatiguant pour beaucoup de monde et je peux les comprendre mais je n’y peux pas grand chose non plus car même quand je tente de faire attention, je n’y arrive pas »
C’était ce qu’on appelait des explications. Je ne savais pas d’où me venait toute cette salive et toute cette envie de raconter tant de choses à Jayden alors que j’étais censée passer le balai et que j’étais dans un état épouvantable. Mais contrairement à certaines filles je préfère me concentrer sur les autres que sur ma propre apparence, elle pourrait bien attendre une douche tout à l’heure, non? En attendant je continuai de passer mon balai en me disant que ma tirade était légèrement dans le but de me trouver une excuse. Mais à la longue pouvait-on m’en vouloir d’essayer de trouver des excuses pour une maladresse qui ne voulait pas lâcher une personne? Tout le monde ferait sans doute la même chose alors pour moi j’ai fait ce que j’avais à faire. J’ai expliqué mon points de vue, comme je m’autorisai si peu de fois à le faire, mais ça faisait du bien de se vider de temps en temps.
Quand Jayden me parla avec une pointe de fierté dans la voix qu’il volait j’eus plusieurs réactions silencieuses. La première c’était tout d’abord l’étonnement car je ne pensais pas qu’on pouvait voler comme ça pour le plaisir et cela m’étonnait de Jayden car je ne le voyais pas comme ça. La seconde fut le rire (silencieux hein) parce qu’après tout ce n’était pas très grave…enfin pour moi cela ne valait pas la peine de lui faire la morale car lui-même savait que c’était mal. La troisième fut une petite colère car il avait osé me dire que je n’allais pas l’aimer à cause de ça. C’était très mal me connaître et cela me vexa un peu. Comme si je n’aimais pas les gens à cause de leurs erreurs! Mais Jayden ne me connaissait pas assez pour savoir comment je réagissais alors une nouvelle fois je pris le temps de lui expliquer.
« Ce n’est pas parce que tu commets des erreurs que je ne t’aime pas. Ce sont les erreurs qui nous font grandir, je suis bien placée pour le savoir et quelqu’un qui ne fait pas d’erreur c’est quelqu’un qui ne vit pas et qui n’a pas de sentiment, alors oui certes c’est pas bien de voler mais ça tu le sais alors pourquoi je ne t’aimerai pas juste parce que tu voles? »
Après lui avoir posé une question assez réthorique de la mort-qui-tue je souris satisfaite en reprenant mon ménage mais évidemment rien ne se passa comme je m’y attendais et bientôt ma maladresse reprit le dessus me faisant faire des choses que je n’aurais pas voulu faire. Les casseroles tombèrent dans une jolie musique assourdissante tandis qu’un frisson me parcourut l’échine lorsque Jayden cria mon prénom sur un ton colérique et de reproche. C’était définitive j’étais maudite et j’étais aussi indéniablement un cas. Un gros cas même! Je m’en voulais terriblement et me confondant en excuse je m'empressai de remettre un peu d’ordre dans mon bazar.
« Pourquoi faut-il que tu en rajoutes encore plus à chaque fois ? »
Sa phrase stoppa mon élan quelques seconde car elle me toucha en plein coeur. Ressentant une pointe de honte mais surtout de la culpabilité je me dépêchais de finir ce que j’avais entreprit. La phrase que Jayden était vrai mais elle m’avait vexé car je ne voulais pas que les gens me voient comme ça. Comme une fille qui ne faisait que rajouter des couches. Blessée, je gardais la tête basse et quand il m’ordonna de m’écarter de la vaisselle je le fit sans broncher. La mort dans l'âme je repris mon balai et m’éloignai le plus possible de la vaisselle. Je repris sans bruit et m’efforçai de calmer mon esprit. Mon coeur me faisait mal mais après tout Jayden avait dit la vérité, je ne pouvais pas lui en vouloir. Crispant les dents et refusant les larmes qui me montaient aux yeux, je commençais à balayer avec colère. Colère car j’étais la seule qui me décevais à chaque fois, parce que je n’étais pas capable de faire les choses correctement et qu’à chaque fois que j’essayais, je faisais quand même tout mal. Je m’énervais car je voulais me rendre utile mais en fait j’étais un cas.
C’est en silence que je plongeai de nouveau mon balai dans l’eau pour pouvoir continuer de frotter le sol que j’avais moi-même sali. Le problème c’est que j’entraînais des problèmes de partout et sur tout le monde. Je m’énervais et je me sentais coupable de tout ce que je faisais. J’avais peur que quelqu’un se fasse punir de ma faute et c’était trop souvent le cas. J’en avais marre de cette maladresse qui me faisait passer pour la dernière des gourdes. Rageusement j’essuyais les larmes aux bords de mes yeux avant d’inspirer de l’air pour me calmer. M’énerver ne me servirait à rien à part me faire faire davantage de bêtises. Il fallait que je me calme, que je reprenne mon travail et qu’importait ce que Jayden pouvait penser de moi, je savais que j’avais tout fait pour l’aider et ne pas faire de bêtises. J’étais presque sûre qu’il était au courant mais il était en colère, je ne pouvais pas non plus lui en vouloir pour ça. Alors je continuai de frotter comme si cela passait mes nerfs. Essayant de garder une respiration calme et une concentration assez assidue pour ne pas empirer encore les choses.
La fille qui était en train de passer le balai ne me ressemblait pas. Elle était en colère, elle ne souriait pas, elle ne parlait pas et avait l’air triste. Pourtant j’étais tout le contraire de cette fille qui passait le balai comme si sa vie en dépendait. Je savais que cette figure triste disparaitrait vite mais je ne voulais pas la voir plus longtemps sur mon visage. Or, je n’avais aucune envie de sourire à qui que ce soit, ni même de parler. Il fallait mieux que je reste calme, posée et que je travaille en silence. J’aurais tout le loisir de parler par la suite, ma langue n’allait pas disparaître en un claquement de doigts. Un petit sourire se forma quelques minutes sur mes lèvres. Le coeur portée par une nouvelle touche d’optimisme je fis tout pour éviter le regard de Jayden, même si je savais que celui-ci me surveillait plus durement que tout à l’heure. Bah oui, cela paraissait logique il n’allait plus me lâcher d’une semelle. Soudainement je me rendis compte que je n’avais fait aucune bêtises depuis tout à l’heure et pourtant je ne faisais pas plus attention que cela, trop occupée à grogner dans ma tête. La colère marche-t-elle contre la maladresse? En tout cas cela marcherait peut-être pour aujourd’hui, mais cette colère disparaîtra aussi vite qu’elle est arrivée. Alors il faudrait que je trouve une autre solution.
Mon balai tapa dans le mur du fond et sortis de mes pensées, je relevai la tête. J’étais arrivée au bout de la salle. Avec Jayden nous avions bien avancé et je crois que j’avais bientôt fini le sol. J’avais même finit à en croire celui-ci qui était quand même plus propre que tout ce que je n’avais jamais vu. Heureuse d’avoir quand même fait quelque chose de pas trop mal, je fixai la pièce en son intégralité, il restait encore un bon nombre de chose à faire mais le sol…c’était une bonne chose de faite. Ma colère m’avait permit de pense à autre chose tout en frottant énergiquement, j’avais donc fini le petit bout qu’il nous restait à faire. Passant un derbier tracé de balai mouillé sur le sol pour enlever les dernières bactéries comme me l’avait dit Jayden, je posais le balai sans le faire tomber et soufflai un bon coup. Prenant mon courage à deux mains je pris une petite voix:
« Jayden? »
J’attendis que celui-ci daigne me faire un signe, me répondre, me regarder pour continuer ma phrase. Je n’avais pas envie de me faire disputer. Et je n’avais pas envie qu’il me vexe plus qu’il ne l’avait déjà fait même si rappelons-le je ne lui en voulais pas car il avait totalement raison.
« J’ai fini de passer le balai, est-ce que c’est bon comme ça? Est-ce qu’il faut que je repasse un coup? Je peux faire autre chose? Pour tout à l’heure je suis…désolée…tu t’en sors? »
Les minutes étaient passées plus vite que je ne l’aurais cru et même si j’avais fait plusieurs erreurs, j’espérais que Jayden ne me jugerait pas sur ça et qu’il accepterait quand même mon aide pour finir le reste du boulot. J’avais dit que je me rachèterai. Pour moi, ma mission n’était pas fini et une chose était sûre, je ne l’abandonnerai pas à la tâche, même si je devais le supplier.
(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Ven 9 Juin - 16:07
it's time to clean up !
Madison ressentait vraiment l’envie de cesser de faire des bêtises pour lui économiser du temps et pour éviter d’enquiquiner les autres. Au vu de la manière dont elle en parlait, Jayden avait l’impression qu’elle était atteinte d’une sorte de malédiction qui l’empêchait depuis toujours de bien faire les choses. Dès qu’elle relâchait son attention, elle se prenait les pieds quelque part ou bien s’attirait d’autres ennuis. C’était assez curieux et le jeune homme se souvenait d’avoir entendu en cours qu’il existait bel et bien des malédictions magiques circulant au cœur de certains sorciers. Parfois, cela pouvait se transmettre. Généralement, il s’agissait de maléfices obscurs comme la consumation de l’énergie vitale ou d’autres choses du même style mais il imaginait bien qu’il puisse exister d’autres formes de fléaux. Une sorte de Peeves intérieur. Cette idée était stupide mais elle lui avait traversé l’esprit ; est-ce qu’il était possible de se faire posséder par un esprit frappeur ? Dans les films d’horreur qu’il regardait à la maison, cela l’était.
« Tu es peut-être possédée. » Lui dit-il sur un air presque naïf.
Cette réponse n’était vraiment pas celle qu’un petit garçon devrait sortir à une fille pour paraître gentil mais il ne l’avait pas sorti pour se moquer d’elle ou l’insulter. C’était une probabilité qu’il considérait avec sérieux. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle ne se méprenne pas et qu’elle ne pense qu’il la prenne pour une folle. Remarque, même si elle était folle, il continuerait de lui parler. Après tout, sa demi-sœur était également folle et il l’adorait. En fait, les gens trop banals étaient ceux qui l’ennuyaient le plus donc une fantaisie de plus de la part de Madison ne serait pas dérangeant, bien au contraire. En y réfléchissant, il trouverait cela intéressant de trouver un moyen d’exorciser la Poufsouffle, comme dans les films. Cela pourrait être amusant, non ?
Ils en vinrent ensuite à parler des bêtises de Jayden et il lui avoua qu’il était un bon voleur, tout en anticipant le fait que cela ne puisse pas lui plaire. Mais, à sa surprise, elle ne parut pas en colère contre ce fait. Plus précisément, elle semblait agacée par le fait qu’il ait insinué qu’elle ne l’aimerait pas à cause de ce défaut. Elle avait même dit que quelqu’un qui ne faisait pas d’erreurs était quelqu’un qui ne vivait pas et qui n’avait pas de sentiments… Cela le faisait réfléchir et il lâcha temporairement son amie des yeux pour y méditer. Dans ce cas-là, Lord Voldemort, qui avait fait des erreurs, était quelqu’un qui avait vécu, qui avait eu des sentiments ? Bon, l’exemple était extrême mais il avait du mal à saisir la portée des propos de Madison. A moins qu’il ne s’agisse tout simplement d’une manière de lui dire que le remord d’avoir fait des bêtises dévoilait des sentiments ? Jayden était un peu perdu. Ce genre de réflexion, ce n’était pas sa tasse de thé. Mais il reconnaissait que dans le fond, elle n’avait peut-être pas tort.
« Je t’ai dit cela parce que c’est mal vu. Si tu savais le nombre de trucs que je détenais, avant d’être aux cachots, sans que leurs véritables possesseurs n’en sachent quelque chose… J’avais de quoi combler mes trois prochains anniversaires. »
C’était bien vrai. Mais maintenant, ses affaires volées avaient été repris par les Mangemorts et ils ne savaient pas ce qu’ils en avaient fait. Dans un sens, ce n’était pas comme s’il avait réellement perdu ces objets… En tout cas, il gardait dans un coin de son esprit le fait que la Poufsouffle ne le jugeait pas sur ça et qu’elle montrait tout de même de la sympathie pour lui après l’avoir su.
Hélas, toute cette jolie discussion qui les avait rapprochés dans un certain sens prit radicalement fin dans une nouvelle maladresse venant ‒ comme c’est étonnant ‒ de la jeune demoiselle. Elle avait renversé pas mal de casseroles, créant une cacophonie insupportable. Jayden lui montra son mécontentement et il l’empêcha de prendre l’initiative de faire la vaisselle. A quoi bon si le malheur avait décidé de s’acharner sur elle, encore une fois ? C’était limite si elle risquait de faire tomber l’éponge par terre puis de glisser dessus pour ensuite faire de la glissade jusqu’à l’autre bout de la cuisine, pour venir taper contre un meuble qui tremblerait sous le choc et qui ferait tomber tous les objets tenant dessus. Oui, c’était assez tiré par les cheveux mais il s’y attendait quand même avec elle ! Il lui ordonna donc de s’occuper plutôt du sol et sur un air nerveux, il déposa une couche de liquide vaisselle sur l’éponge. Ne lui adressant plus un regard, il ne se douta pas du mal qu’il venait de lui faire. Ses propos tranchants avaient frappé la pauvre Madison en plein cœur et il l’avait vexée. Mais il n’était pas du genre à se rendre compte des proportions que pouvaient prendre ses actes… Pour lui, cette fille avait bien mérité cette remontrance. Il ne cherchait pas à lui faire du mal mais tout simplement à lui faire comprendre qu’au bout d’un moment, c’était juste pas possible d’être aussi empotée.
Il frotta brusquement la casserole avec le côté doux de l’éponge et ouvrit ensuite le robinet pour la rincer. Bon sang, il espérait que cela n’allait pas alerter les Mangemorts. Il espérait que ces derniers avaient pris leur habituel café, bien loin d’ici, et qu’ils ne songeraient pas à revenir avant un moment. Il priait limite pour éviter une sanction terrible, surtout si on découvrait que tout n’avait pas été fini dans les temps. Casserole après l’autre, il avançait efficacement dans son travail tout en jetant des regards à Madison pour vérifier qu’elle ne faisait rien de mauvais. Maintenant, c’était certain qu’il n’allait pas la laisser sans surveillance ! Il n’eut toutefois rien à signaler de particulier de son côté, la Poufsouffle faisant bien son travail et elle était d’ailleurs silencieuse. C’était sûrement cela qui l’aidait à se concentrer, ce qui lui faisait croire que les paroles n’avaient pas trop leur utilité dans des moments comme ceux-là et il avait bien tort de penser ainsi. Il ignorait totalement que sa camarade était en colère et qu’elle avait laissé couler des larmes…
Lorsqu’il eut terminé la vaisselle des casseroles, Jayden se chargea de laver les assiettes, les bols et les couverts. Il y en avait pour des centaines d'élèves logeant ici ! Il avait l’impression qu’il en aurait pour des millénaires et il rageait de ne pas pouvoir utiliser la baguette de Madison pour arranger les choses. Ils étaient trop jeunes pour les sorts ménagers…
Une fois cette partie de la corvée terminée, il essuya une goutte de sueur qui perlait sur son front. Cela commençait à l’épuiser et la faim lui faisait mal au ventre. Néanmoins, il n’avait pas le droit de faire une pause, il le savait très bien. Il fallait continuer malgré tout. Il ferma les yeux, souffla un bon coup et les rouvrit, résigné à devoir terminer ce qui restait à faire.
« Jayden ? »
Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas entendu la tonalité de cette voix qu’il la remercia presque de reprendre la parole, brisant ce silence de mort qui le fatiguait aussi, bizarrement. Il se retourna vers elle, l’incitant à poursuivre.
« J’ai fini de passer le balai, est-ce que c’est bon comme ça? Est-ce qu’il faut que je repasse un coup? Je peux faire autre chose? Pour tout à l’heure je suis…désolée…tu t’en sors? ‒ J’ai fini toute la vaisselle… *soupir* Je vais voir ça. »
Il avait dit cela tout simplement, sans trace d’agacement ou de froideur. A vrai dire, il était si épuisé qu’il n’avait même plus la force de lui en vouloir pour toute à l’heure. Il espérait juste pouvoir sortir d’ici le plus vite possible. Il fit mine d’aller bien devant elle, marchant droit avec détermination, là où l’eau avait séché sur le sol. Dans l’ensemble, c’était très bien fait. Il n’y avait rien à repasser ou à re-nettoyer.
« C’est bien, tu t’es rattrapée. Voilà un fardeau en moins et avec un peu de chance, on finira tout le reste avant que l’autre porc n’arrive. » Dit-il, satisfait.
Il se retourna vers elle pour savoir ce qu’elle en pensait et il constata enfin qu’elle avait les yeux un peu rouges, ce qu’il trouvait étrange. Il fronça les sourcils, perplexe. Comment cela pouvait être possible, se demandait-il. Les produits n’étaient pas censés irriter les yeux…
« Ca va ? Tes yeux sont rouges. »
EXORDIUM.
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Lun 26 Juin - 13:19
Quand la maladresse est à son apogée...
Plus je passais du temps avec Jayden plus je l’appréciais. Certes, j’appréciais déjà Jayden avant toute cette petite mésaventure qui j’espérais aller bientôt prendre fin, je n’avais pas l’intention de faire punir Jayden. Deux punitions sur la conscience ne m’aiderait pas à me sentir mieux, cela ne ferait qu’empirer mon état, celui de ceux que je faisais punir et l’état de Roxy qui devrait une fois de plus assister à toute cette galère. Secouant la tête pour m’empêcher de penser à des choses aussi négatives, je me concentrai de nouveau sur ce que j’étais en train de faire et de dire. Que disais-je déjà? Ah oui! J’appréciais Jayden. Il y avait quelque chose de vrai chez moi que certaines personne cachait pour ne pas faire de mal aux autres ou pour ne pas avoir l’air d’un fou. Justement je finis par remarquer que le jeune garçon me fixait bizarrement. Soudainement la phrase la plus abstraite que j’ai jamais entendu de ma vie sortit de sa bouche.
« Tu es peut-être possédée. »
Déstabilisée et surprise j’arrêtai immédiatement mon mouvement et après avoir fixé le jeune homme dans les yeux, un gloussment sortit de ma poitrine. Je me mis à rigoler doucement. J’essayai de me retenir pour ne pas paraître impolie. Je ne voulais pas que Jayden croit que je me moquais de lui. Ce n'était pas le cas, je me rigolai de l’absurdité de la situation. Nous étions en train de faire le ménage et soudain le jeune Serpentard me sortait que j'étais possédée? De quoi se torde de rire non? Le problème c’est que le jeune garçon semblait prendre sa réplique avec un sérieux considérable ce qui fit taire mon rire aussi vite que celui-ci était apparu. Mal à l’aise j’évitais de fixer Jayden et réfléchis à ses propos. Possédée? Il n’était quand même pas sérieux quand il disait ça? Ma maladresse serait une malédiction? J’ai quand même du mal à le croire, je suis assez rationnelle, je peux certes accepter des histoires qui dépassent l’entendement mais là? Une malédiction? Une possession? Le jeune Serpentard devait voir un peu trop de film à mon goût. Je me tournai vers le jeune garçon avec un sourire sur le visage.
« Jayden, j’apprécie que tu veuilles trouver une explication à ma maladresse mais tu ne vas pas un tout petit loin dans ton raisonnement? »
Cela était dit sans méchanceté, après tout Jayden avait bien le droit d’avoir ses propres opinions, mais je n’étais pas sûre de les partager. Surtout quand elle me concernait et qu’elles étaient aussi bizarre, mais soit. Jayden me croyait possédée et cela n’avait pas l’air de l’affoler plus que ça. Tant mieux. J’aurais sans doute trouvé ça déplacé de dire ça puis de lâcher son balais et de partir en courant en dehors des cuisines. Mais Jayden n’était pas comme ça et c’est en parti ce que j’appréciais chez lui, peu importait que les gens lui paraissaient bizarres il n’en faisait pas toute une histoire! J’espérais quand même qu’il ne prenne pas cette idée vraiment au sérieux…que serait-il capable de me sortir là prochaine fois? Trouverait-il un moyen de me faire déposséder? Je ne voudrais pas paraître méchante mais il en serait bien capable…Non franchement j’espérais qu’il ne le pensait pas réellement et que ce n’était pas vrai également. Qui aurait voulu me donner la malédiction de la maladresse?
Passé le sujet de ma soit disant possession, je remarquai cependant que Jayden était toujours en intense réflexion. Ne me dîtes pas que c’est encore à cause de ce qu’on a évoquée juste avant? Peut-être pas, je lui avais fait comprendre que je n’aimais pas qu’on pense que je n’allais pas aimer les gens à cause de leurs erreurs, à part dans certains cas mais ils étaient très rares, alors le fait que Jayden pense ça de moi m'avait un peu vexé et je lui avais répliqué que celui qui ne faisait pas d’erreurs ne vivait pas à n’avait pas de sentiments. Moi même après réflexion ne savait plus trop où j’avais voulu en venir avec ma phrase. C’était peut-être à ça que Jayden était en train de méditer. Après tout j’étais quand même bien placé pour parler d’erreurs…j’avais l’impression que ma vie était construite à partir de celle-ci…Lorsque Jayden reprit la parole je l’écoutai attentivement. Il n’avait pas tord, le vol était mal vu par beaucoup de monde…même presque tout le monde enfin à part moi qui sortait des phrases philosophiques en faisant comprendre qu’il fallait faire des erreurs pour apprécier la vie…Non mais où-est-que j’avais été trouvé ça? Cela ne changeait rien au fait que malgré le fait que Jayden soit un petit voleur, je ne porterais aucun jugement sur lui. Je n’aimais pas porter des jugements sur les gens…s’était les enfermer dans une case sans pouvoir voir autre chose que leur défauts. Les gens qui fonctionnaient de cette façon m’énervaient et pourtant je ne pouvait pas refaire le monde avec si peu de personne qui faisait comme moi. J’aurais bien voulu demander à Jayden pourquoi il volait, si cela lui apportait satisfaction ou simplement car il avait besoin de quelque chose. Mais ces détails semblait trop privés pour que je puisse m’y aventurer sans faire de mal. Alors je préférais ne pas revenir sur la chose et continuer mon ménage.
Malheureusement quand on parle du loup…il ne m’avait pas suffit de plus longtemps pour faire davantage de bêtises, de bruit et de chose à ranger. Ma maladresse semblait me peser sur les épaules et elle semblait plus lourde que moi, si bien qu’à chaque faux pas, à chaque fois que mon attention relâchait, elle en profitait pour appuyer davantage sur mes épaules et me faire faire toutes sortes de choses qui porte préjudice aux autres et à moi-même. Me confondant en excuse j’avais tout de même suivis les ordres de Jayden et était allé m’occuper des sols, maudissant cette maudite maladresse et les erreurs qu’elle me faisait faire. Je n’aimais pas être prise pour une gourde et au fond de moi je savais que je pouvais faire les choses bien. Pourquoi fallait-il a chaque fois qu’elle vienne mettre son grain de sel et que je finisse par perdre pied et me noyer dedans? Je n’avais rien contre le fait d’être maladroite mais quand cela commençait à devenir récurrent voir même une habitude j’étais plus embêtée pour les autres qui devait me suivre toute la journée plutôt que pour moi. Moi j’avais l’habitude, ce n’était pas comme si je ne tombais pas souvent, comme si je ne m’excusais pas à chaque fin de phrase…mais pour ceux qui ne me connaissait pas cela devait être fatiguant…extrêmement fatiguant.
J’espérais que les casseroles n’allais pas alerter les Mangemorts. Il ne manquerait plus qu’ils se ramènent, qu’ils voient que la cuisine n’est pas fini et que je suis en train d’aider Jayden! Il ne leur en faudrait pas d’avantage pour nous mettre en cellule et nous fouetter devant la grande salle au complet. Je crois que je m’en voudrais tellement d’avoir fait subir ça à une autre personne que je ne sortirais plus jamais de sous ma couette. Le destin semblait s’acharner contre ceux qui ne demandait rien et laissait ceux qui faisait plein de mauvaises choses étaient en dehors de son emprise malsaine. Sans m’en rendre compte les larmes avait commencé à couler le long de mes joues et je les avait essuyé d’un geste rageur en arrivant à la fin de la salle. Regardant, non sans fierté, le travail que je venais de faire, je m’étais permis de rappeler une nouvelle fois Jayden qui avait l’air de ne plus en pouvoir et qui venait de terminer la vaisselle. Tournant nerveusement mon pied sur le sol je laissais Jayden inspecter mon travail. Quand il était venu vers moi avec détermination je n’avais pas eus le courage d’affronter plus longtemps son regard.
Je fus nettement soulagée quand il me dit que j’avais fait du bon travail…en tout cas que j’avais réussis à me rattraper que ça c’était fait! Il ne manquait plus grand chose à faire à en regarder par l’état de la salle. Ranger les éléments de cuisines sur la table qui croulait sous les gâteaux et ingrédient de cuisines, passer un coup sur les meubles qui était noir…était-ce normal? Et je croyais bien que c’était tout. Nous avions, malgré mes maladresse qui ne nous avaient pas avancé, fait un gros morceau du travail. La pièce était vaste et nous n’étions pas trop de deux, je me demi,dais secrètement comment Jayden aurait fait pour se débrouiller seul…il aurait eu du mal mais sans moi, il aurait sans doute eu moins de stresse…je ne savais pas trop sur quel pied danser. Quand il me fixa avec un sourcil levé comme si il était intrigué, je me sentis brusquement rougir.
« Ca va ? Tes yeux sont rouges. »
Rouges? Mes yeux? Oh non! Saleté de larmes qui avaient coulés sans que je le veuille! Comment j’allais expliquer ça à Jayden? Il était hors de question que je lui dise que j’avais pleuré. Pour quoi faire? Pour qu’il me prenne pour une fille qui ne fait que pleurer? D’ailleurs je n’ai pas l’habitude de pleurer et de dire aux autres que je pleure je préfère qu’ils me voient sourire plutôt qu’ils me voient pleurer. Cependant quand on a les yeux clairs et la peau blanche comme la mienne, quand on pleure cela se voyait et je n’avais pas pleurer au bon moment. Me creusant la tête pour réfléchir à sortir une excuse pour le moins minable, je souris de façon rassurante à Jayden, genre tout va bien ne t’inquiète pas
« Oh ça? C’est rien j’imagine! Les produits ménagers me font souvent ça vu que j’ai les yeux clairs et tout à l’heure j’avais une poussière dans l’oeil alors quand j’ai voulu me l’enlever le produit sur mes doigts à dû m’irriter les yeux…mais ne t’inquiète pas tout va bien »
J’essaye d’avoir l’air rassurante, et de dire que tout allait bien alors que je n’en étais même pas sûre. J’avais sortis une excuse bidon et je n’étais même pas sûre que Jayden y croit un mot, j’avais essayé d’être convaincante mais vu que je ne mentais jamais cela était un peu compliqué. D’ailleurs mentir comme ça ne faisait pas partie de moi mais je ne voulais pas que Jayden sache que j’avais pleuré. Me le dire à moi même faisait déjà assez mal à ma fierté sans que quelqu’un d’autre le sache aussi et puis d’ailleurs Jayden n’avait rien à voir avec mes pleurs. C’était de ma faute si j’avais pleuré. C’était de ma faute tout ça, alors Jayden n’avait rien à voir la dedans. Pour une fois que je pouvais laisser Jayden en dehors de quelque chose, je n’allais pas me gêner.
Voyant que la conversation avait reprit un peu, je souris de nouveau au Serpentard et en profitait pour ramener un autre sujet de conversation sur le tapis au lieu de me lamenter sur ma malheureuse tentative pour paraître crédible. Tant pis je n’étais pas douée pour mentir et cela restera comme ça…
« D’après ce que je vois il ne nous reste plus grand chose à faire, plus qu’à ranger la table et à donner un coup sur les meubles…d’ailleurs c’est normal qu’ils aient cette couleur là? Ensuite on aura fini et je pourrais déguerpir avant que tu ai des ennuis… »
Préférant fixer mon seau plutôt que lui, je m’échappai dans mes réflexions personnelle. Plus vite je serais partie et plus vite je serais en mesure de me dire que Jayden ira bien. Je pourrais même envoyer une lettre à Jill demain pour lui demander si elle a revu Jayden comme ça je serais sûre de ne pas lui avoir attiré d’ennuis. C’était préférable. Il n’y avait pas l’air d’avoir beaucoup de bruit dans les couloirs, les Mangemorts n’étaient peut-être pas encore prêt à revenir, cela nous laissait le temps de finir convenablement et le temps de me laisser partir sans qu’un Mangemort me croise au beau milieu d’un couloir. Je sortis de mes rêveries pour aller attraper une éponge sur le bord de l’évier et la rincer avec de l’eau propre. Puis je me mis à genoux pour pouvoir commencer à astiquer les meubles.
« Je ne sais pas ce que tu en penses mais je crois que c’est préférable que je m’occupe de nettoyer les portes des meubles et que tu t’occupes de ranger la table…Je ne risque pas de faire trop de bêtises ici, je ne vais quand même pas casser la porte d’un placard alors que sur la table avec tout ce qui s’y trouve…bref…tu es d’accord? »
Je lui avais posé une question sans vraiment attendre la réponse puisque j’étais déjà en train de commencer à nettoyer les placards. Je maudissais cette impolitesse mais un sentiment de peur prenait de plus en plus place dans ma poitrine si bien que pour ne pas ressembler à un chien haletant, j’essayai de retrouver mon calme et mon souffle. Faire une crise de panique en plein milieu de la cuisine ne serait pas approprié. Si j’avais peur c’est parce que j’avais fixé la pendule de la cuisine et que je m’étais rendus compte que l’heure avait beaucoup avancé. Je ne pouvais pas risqué qu’on me voit dans les cuisine en train d’aider Jayden et je ne pouvais pas le laisser finir tout seul. Il était rare d’habitude que je panique mais je ne pouvais m’empêcher de repenser à ce qu’il s’était passer la dernière fois et cela m’était insupportable. Je n’emmènerai pas Jayden au supplice c’est hors de question, je me le promis sur le champs. Faire du mal à mes camardes de classe ne me ressemblait pas et il était hors de question que la même chose se reproduise. Entendre les cris de Milo à côté de moi avait été déjà bien assez dur comme si je devais en plus entendre ceux de Jayden de nouveau à cause de moi je ne le supportais pas. Je me stoppai dans mon geste et regardai du coin de l’oeil Jayden espérant que nous aillons fini à temps...
(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Sam 5 Aoû - 15:26
it's time to clean up !
« Jayden, j’apprécie que tu veuilles trouver une explication à ma maladresse mais tu ne vas pas un tout petit loin dans ton raisonnement? » Et pourquoi pas, se disait Jayden. Il avait arrêté d’être réaliste le jour où il avait compris que des phénomènes étranges se manifestaient tout autour de lui, depuis qu’il avait reçu sa fameuse lettre de Poudlard. La magie existait, ce qui faisait taire la Science à tout jamais d’une certaine manière et les fantômes prouvaient que l’au-delà n’était pas une invention. Il pouvait donc bel et bien y avoir des cas de possession et les esprits frappeurs ‒ capables d’interagir avec le décor ‒ étaient la preuve que ce n’était pas impossible. Toutefois, en prenant du recul, il pouvait effectivement accorder du crédit à Madison, à savoir qu’il allait peut-être trop loin pour des simples maladresses. Il haussa les épaules, partagé entre la séduisante idée qu’elle soit effectivement possédée et le fait que c’était tout de même gros comme idée. « Peut-être. » En tout cas si quelque chose d’étrange se produisait chez Madison, il se tiendrait là, prêt à assister à ce genre de choses, voire même à l’exorciser. Cela pourrait être dément comme expérience, non ? Lui, cela le rendait vraiment partant !
Passé le sujet de cette soi-disant possession, ainsi que celui de l’irrésistible tentation de Jayden de voler ses camarades, ils s’étaient remis au boulot. Tout s’était jusqu’alors bien déroulé jusqu’à ce que la malédiction de Madison ne frappe de nouveau, renversant des casseroles qui s’étaient fracassés sur le sol. Avec colère, le petit Serpentard s’en était pris à elle, lui faisant comprendre qu’il n’en pouvait plus de ses bêtises. Ils avaient chacun repris leur tâche de leur côté, Madison interdite de toucher à nouveau à ces fameuses casseroles. Il l’avait consignée au nettoyage du sol et durant un moment, il baigna dans le silence, terminant cette partie de corvée assez rapidement. Cela l’exténua suffisamment pour qu’il n’ait pas à s’adresser de nouveau à elle sur un air agacé. Elle avait fini sa besogne plus vite qu’il ne l’aurait cru et il ne cracha pas sur son travail, bien au contraire. Elle n’avait encore baissé les yeux, sûrement honteuse de ce qu’elle avait fait toute à l’heure mais cela ne suffit pas à masquer ses yeux dont les contours rouges intriguaient Jayden. Il lui demanda si elle allait bien, ce à quoi elle répondit avec un sourire qui laissait transparaître qu’elle allait plutôt bien.
« Oh ça? C’est rien j’imagine! Les produits ménagers me font souvent ça vu que j’ai les yeux clairs et tout à l’heure j’avais une poussière dans l’oeil alors quand j’ai voulu me l’enlever le produit sur mes doigts à dû m’irriter les yeux…mais ne t’inquiète pas tout va bien »
Jayden quitta son air perplexe, assez convaincu par sa version. De toute façon, c’était possible. Les produits ménagers n’étaient pas connus pour être sains pour la santé, contenant notamment des ingrédients comme des Doxys qui étaient, de base, dangereux pour l’Homme. Il hocha lentement la tête.
« D’accord. Fais attention quand même, ce serait bête que tu en deviennes aveugle. » Dit-il sur un air sarcastique.
Aveugle en plus d’être maladroite… ce serait vraiment la totale pour cette jeune fille et elle n’aurait plus rien pour s’empêcher de faire des bêtises. C’était une idée franchement sombre mais cet humour noir l’amusait. Il pouvait bien se le permettre après avoir fait des petites crises de colère à plusieurs reprises contre elle.
En tout cas, revoir le sourire de Madison lui donnait l'illusion que tout n'était pas si mal et il se trouvait stupide de trouver du réconfort dans la joie de cette fille qui l'avait pas mal enfoncé dans cette galère. C'était sans doute parce que des sourires, il n'en voyait pas dans les cachots. Pourtant, il n'était absolument pas friand des sourires qu'il trouvait idiots et niais. Mais chez Madison, il trouvait que cela lui allait bien. Enfin pas qu'il la pensait idiote – du moins, pas idiote dans le sens qu'elle n'était pas intelligente mais plus pour sa maladresse – mais qu'il pensait que son visage était mieux quand elle souriait.
Sa voix s'éleva de nouveau, tirant Jayden de ses pensées. Il restait encore du pain sur la planche et selon elle, il s'agissait notamment de ranger la grande table et laver les meubles recouverts de crasse et de poussière. Franchement, Jayden avait du mal à croire que les élèves mangeaient avec des ustensiles qui reposaient à l'intérieur de tels dépotoirs. Il grimaça à la vue de ceux-ci et répondit sur avec d’un air écoeuré :
« Ce n’est pas normal… J’ai déjà vu une émission sur des restaurants insalubres et un grand cuisinier disait toujours que ça risquait d’intoxiquer les clients. »
Il savait que Madison était une sang-pur mais pour lui, la télévision était une chose si évidente qu’il en oubliait que les autres sorciers n’ayant jamais vécu parmi les moldus ne connaissaient pas ce genre de choses. En tout cas, ils manquaient pas mal de choses, ces gens-là. Il y avait tellement des dessins-animés géniaux, des films cultes absolument top auxquels les sorciers passaient à côté… Le pire, c’était les comics et les bandes dessinées, l’une des passions de Jayden. Il aimait bien en parler à ceux qui s’en intéressaient sans forcément connaître. Bon, il ne le faisait pas avec Madison puisqu’il partait du postulat ‒ assez cliché d’ailleurs ‒ qu’elle n’aimerait pas cela tout simplement parce qu’elle était une fille. Et de manière générale, il ne la voyait pas lire ce genre de choses mais plutôt des histoires pour filles comme Princesse Raiponce. Peut-être qu’il changerait de point de vue en grandissant…
Il lui jeta un dernier regard, constatant qu’elle ne le lui rendait toujours pas, préférant s’attarder sur son sceau. Est-ce qu’elle était encore trop honteuse pour ce qu’elle avait fait toute à l’heure ? En même temps, il y avait de quoi. Mais à quoi bon lui en tenir rigueur pendant longtemps ? Il en avait un peu assez qu’elle se confonde en excuses sachant qu’elle était capable de refaire le même style de bêtises par la suite ?
« Je ne sais pas ce que tu en penses mais je crois que c’est préférable que je m’occupe de nettoyer les portes des meubles et que tu t’occupes de ranger la table…Je ne risque pas de faire trop de bêtises ici, je ne vais quand même pas casser la porte d’un placard alors que sur la table avec tout ce qui s’y trouve…bref…tu es d’accord? »
Il laissa échapper un rire moqueur et nerveux à la fois. Sincèrement ? Il la pensait tout à fait capable de mal agir même en se tenant simplement à nettoyer les portes des meubles. Il la vit, sans plus attendre, s’atteler déjà à la tâche avant même qu’elle n’ait obtenu son aval.
« Je parie que tu vas encore trébucher. Ta chaussure va peut-être buter contre le meuble, tu vas paniquer, trébucher et faire tomber le meuble qui fera un effet domino sur tous les autres et toute la cuisine va être ravagée,» dit-il narquoisement, préférant en rire qu’en pleurer. Mais bon, il n’y a pas le choix. Je vais ranger et pendant ce temps-là, fais super attention ! » »
Il lui en donna l’ordre sur un ton un peu plus sec pour ne pas qu’elle l’oublie. Si se montrer exigeant pouvait lui permettre d’être un minimum rigoureuse dans son travail, il était prêt à l’être. Toutefois, il ne put s’empêcher de se retourner une dernière fois vers elle avec une pointe de ce qui semblait être un mélange de culpabilité pour ses propos moqueurs et d’encouragement.
« Toute à l’heure, tu as vraiment fait du bon travail. » Dit-il en quittant totalement son sarcasme.
Puis, il s’approcha de la table, soupira un bon coup et se motiva à s’y remettre. Il y avait des ingrédients à remettre dans les bons placards et il attendait que son amie ait bien nettoyé les premiers de sa série pour les classer à l’intérieur, bien droits et alignés pour un facile accès aux elfes. Son caractère méticuleux et ordonné l’aidait plutôt bien dans ce genre de choses, car il détestait le désordre en général et c’était bien ce qui lui valait quelques disputes avec Anthony à ce sujet puisqu’il ne rangeait pas toujours ses affaires correctement. Tout ce qui trainait inutilement au sol, cela avait le don de l’horripiler, tout comme l’état de ces cuisines avant qu’il n’y soit envoyé.
Couverts, saladiers, planches à pain, divers couverts, mixeur magique et même des théières furent replacés à leur endroit d’origine, libérant peu à peu la grande table centrale. C’était usant de devoir à chaque fois monter sur un tabouret pour atteindre les étagères du haut et il s’en voulait de n’être encore qu’un gamin de douze ans. Mais sa détermination était plus forte que tout et au bout d’une quinzaine de minutes, il en arriva bientôt au terme de cette tâche. Ce fut d’ailleurs à ce moment-là que le bruit d’une personne dévalant le couloir d’à côté se fit entendre. Un bruit de pas qu’il reconnaissait particulièrement pour l’avoir entendu si souvent lorsqu’on venait le chercher dans son cachot. Il cessa son activité, immobile en tenant deux bols dans chaque main et son rythme cardiaque augmenta d’un cran. « Maddie… » Commença-t-il, inquiet, pensant peu à peu perdre ses moyens. Il l’observa et constata qu’elle n’avait rien entendu, encore occupée à frotter. Il secoua sa tête, remettant ses idées en ordre.
« Il arrive, Madison ! Il ne faut pas qu’on te voit ici ! Bouge, dépêche-toi ! » Cependant, à ses yeux, elle n’était pas assez réactive. Il posa rapidement les deux bols dans le placard qui lui faisait face, sauta du tabouret et se précipita vers elle. Sans un mot supplémentaire, sans l’écouter, ni même lui répondre, il lui prit la main de force et l’entraîna brusquement au fond de la cuisine. Il fallait la cacher tout de suite. De toute évidence, elle ne pourrait pas sortir d’ici sans croiser le chemin du Mangemort, visiblement revenu de sa pause. Il lutta ardemment contre sa panique, cherchant une idée de cachette jusqu’à se résoudre à ouvrir un vieux placard encore insalubre et poussiéreux. Il y fit entrer la jeune Poufsouffle et plaça un index devant sa bouche :
« Surtout, pas de bruit ! »
Puis il l'enferma à l'intérieur.
EXORDIUM.
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Lun 7 Aoû - 0:26
Quand la maladresse est à son apogée...
En plus d'être comique par moment, le petit Serpentard était quand même bien étrange avec ses réflexions personnelles. Mais qu'à cela ne tienne je ne lui en tenais pas rigueur. J'étais étrange de base, alors je n'avais plus à une bizarrerie de près. Si demain Jayden me découvrait une soit disante malédiction je ne suis même pas sûre que cela me surprenne. Bon, cela fera sans doute encore plus fuir les autres mais après tout si j'étais comme ça, serait-ce réellement de ma faute? Je secouai la tête. Je commençai à marcher dans les pensées du jeune garçon alors que je n'y croyais mot. Oui la magie existait belle et bien, mais les malédictions tout ça? Pourquoi la maladresse? Pourquoi moi? Sans même le vouloir Jayden avait soulevé un flot de questions qui pour une curieuse comme moi, n'aurait jamais de réponses. Il ne me sembla qu'à moitié convaincu par le fait que son raisonnement aille un peu trop loin mais après tout, je ne pouvais pas l'empêcher de penser, si? Jayden avait ses opinions et moi les miennes, il ne manquait plus qu'à savoir qui avait la bonne. Mais cependant, j'espérais secrètement, sans vouloir réduire les éventuels futurs projets de mon ami, que j'avais raison et que ma maladresse ne tenait que de moi ou au pire des cas, de la génétique et non pas d'une malédiction.
Malédiction ou pas, la maladresse restait toujours là. J'étais honteuse d'avoir réduit notre travail à néant, d'avoir énervé Jayden qui commençait à sourire, et surtout, d'avoir fait autant de bruit. Si ils nous arrivaient quelques chose je ne me le pardonnerais jamais. Jamais. J'étais venue là pour aider mon ami après avoir déjà bien sali le sol de la cuisine, si en plus je continuais mes désastres nous n'en finirons jamais avant que le Mangemort ne revienne et cela pourrait très mal tourner pour Jayden et moi. Serais-je véritablement une amie si je laissais une nouvelle fois quelqu'un que j'appréciais se faire torturer sous mes yeux? Je ne le supporterais pas. Je ne pourrais pas le supporter une seconde fois. C'est donc avec de sombres pensées que j'avais laissé mes larmes couler le long de mes joues sans vraiment m'en rendre compte, préférant balayer le sol et finir le plus vite possible que de m'attriste sur mon sort qui était bien mérité. Jayden avait eut raison de me disputer j'avais fait n'importe quoi et cela me peinait beaucoup. Ayant fini mon travail, plus vite que je ne l'aurais jamais deviné, je demandai à Jayden de venir vérifier comme un père pourrait surveiller sa fille à la fin d'une de ses corvées et rien ne passa sous son oeil expert. Ni le sol propre, ni mes yeux rougis par les larmes. Bataillant intérieurement pour ne pas qu'il se doute de quelques chose, j'avais fini par sortir un horrible mensonge prétextant une irritation au niveau des yeux à cause de produits ménagers. Ne me demandez pas comment j'ai trouvé ça, je ne saurai vous le dire...la panique sûrement. J'osai enfin poser mon regard sur Jayden une fraction de seconde le temps de voir si j'avais réussis ou pas mon mensonge. Qu'à cela ne tienne, j'étais une très mauvaise menteuse, mais Jayden avait l'air assez convaincu et il hocha la tête alors je me permis de me détendre un peu.
"D’accord. Fais attention quand même, ce serait bête que tu en deviennes aveugle."
A vrai dire je me suis posée la question de savoir si il me demandait vraiment de faire attention pour ne pas me faire mal de nouveau ou si son ton sarcastique l'emportait et qu'il ne faisait juste que rajouter une couche supplémentaire à ma maladresse en se disant que si jamais j'étais aveugle ce serait pire? Peut-être les deux je ne savais pas. En tout cas, il avait bien raison, déjà en était parfaitement voyante j'arrivais à produire des dégats colossaux alors avec la vision en moins, je n'osais même pas imaginer ce que cela pourrait être. Quoi qu'il en soit, mon mensonge était passé et Jayden ne se doutait pas que j'avais pleuré. Etait-ce une mini-victoire? Peut-être que oui après tout, j'aurais au moins éviter à Jayden de me voit triste. J'hochai la tête à mon tour, ne me défendant pas de mon mutisme et préférant toujours esquiver son regard. Cependant je souris. Je souris parce que je voulais montrer à Jayden que tout allait bien, que ce n'était rien et que j'allais vite me remettre au travail pour que cette cuisine soit propre avant que le Mangemort ne vienne avant que je ne puisse repartir. Un gloussement sortit même de ma poitrine et je me retiens d'éclater de rire. Jayden n'avait peut-être pas dit cela pour me tirer un sourire mais dans tous les cas, il avait réussis. Je n'aimais pas pleurer sur ma maladresse, je préférais en rire alors m'imaginer encore plus maladroite me faisait glousser même si cela me désolait, aussi.
Même si je n'osais toujours pas regarder Jayden, cela ne m'empêchait pas de sentir son regard qui me fixait, essayant de déceler quelques chose. Mal à l'aise je regardais le seau comme si celui-ci pourrait me donner une solution à ma maladresse maladive. Mais rien. Le seau restait muet. En même temps, je serrais inquiète si il s'était mis à me parler. "Bouge toi Madison! Regarde le! Ce n'est pas en ruminant que tu vas pouvoir soigner ta maladresse! Affronte son regard et tu verras ça ira mieux!". Voilà sans doute ce qu'il m'aurait dit. Le seau avait raison...enfin pas le seau, mais j'avais raison de faire parler le seau de cette façon...Bref vous m'aurez comprise. Je ne devais pas laisser ma maladresse me noyer de la sorte. Je devais l'affronter et en ressortir plus forte, c'était le seul moyen de la combattre. Après avoir fait remarquer à Jayden et à moi-même qu'il nous restait beaucoup de boulot, je regardais l'horloge de la cuisine et me mis un compte à rebours interne avec un seul but: finir le plus vite possible. Il fallait avouer que la cuisine n'était pas très accueillante, la table du milieu croulait de bazar et les placards étaient noirs de crasse. Que s'était-il passé? Un incendie? Une accumulation de poussières? En tout cas, quelque chose qui n'aurait jamais du se produire dans une cuisine au norme et soudain je me fis la réflexion de vérifier dans mon assiette si je ne trouvais pas quelque chose de suspect. Jayden avait l'air d'avoir la même vision des choses que moi car il me parla d'une émission de cuisine que je ne connaissais que trop bien pour avoir entendu ma Tante grogner devant les cuisines en lamentables états! Mon regard se ralluma et j'osai enfin faire face au Serpentard.
"Oh je connais cette émission! Ma Tante passe dès fois ses après-midi devant en grognant devant la manque de propreté de l'établissement. Il faudrait leur demander de venir faire un tournage ici, je suis sûr qu'il pourrait trouver des choses à redire et à améliorer vu l'état de la cuisine, dis-je en plaisantant, au moins après elle sera déjà plus apte à être considéré comme une cuisine"
Je plantai mes poings contre mes hanches et jaugeait la cuisine du regard. Il fallait que nous nous remettions au travail! Immédiatement! Je donnai indirectement des ordres à Jayden, n'attendant même pas sa réponse pour me mettre à récurer les placards noirs. Entre, être sûre de faire des bêtises et, éviter de casser un placard, je préférais nettoyer les placards. Je me mis immédiatement au travail , ne me ménageant pas pour les frotter. C'était peut-être fatiguant mais quand je retirais mon éponge de la surface du placard, leur éclat naturel me donna un petit sourire. Cette cuisine est en train de redevenir à peu près convenable et je ne comptais pas laisser Jayden finir seul tout le travail que je n'avais fait que compliquer davantage. Dès fois je me disais que Jayden faisait preuve de beaucoup de patience. Après tout la première fois que nous nous étions rencontrés ma maladresse n'avait fait que me faire des coups bas. Le pauvre garçon s'était retrouvé avec des bonbons collés dans les cheveux et même si cela partait d'une bonne intention, à la fin il avait mis sa colère de côté et avait été gentil avec moi. Pareil pour aujourd'hui et pourtant c'est plus grave, j'ai ravagé la cuisine d'une eau insalubre et il aurait pu me virer à coups de pieds et pourtant il ne l'a pas fait. Il m'acceptait - à peu près - avec mes défauts et c'était ce que j'aimais bien chez lui. Il n'essayait pas de me changer, même si il aurait du mal, il essayait au pire des cas de rattraper - avant qu'il ne soit trop tard - les erreurs que je faisais. Jayden avait plus de patience que je n'aurais jamais cru. Il était vraiment gentil en fait...
« Je parie que tu vas encore trébucher. Ta chaussure va peut-être buter contre le meuble, tu vas paniquer, trébucher et faire tomber le meuble qui fera un effet domino sur tous les autres et toute la cuisine va être ravagée."
...Enfin la plupart du temps...mon geste se stoppa et mon regard se perdit sur la surface propre du placard. Partagée entre deux émotions, je ne savais dans quel camp me poser. Surprise que cette action me ressemble autant et qui aurait dû me faire rire et blessée par la rire moqueur de Jayden. Il n'avait sans doute pas voulu me faire de mal, mais aujourd'hui, ma maladresse me portait sur les nerfs. Honteuse, je continuait d'astiquer les placards sans lui lancer un regard. Ravalant les larmes qui montait dans mes paupières et clignant des yeux pour ne pas les laisser couler. Je ne savais pas pourquoi je réagissais comme ça, d'habitude j'aurais ris avec Jayden sans doute, lui disant qu'il avait parfaitement raison. Mais aujourd'hui cela ne me laissait qu'un arrière goût amer sur le coeur. Et ce n'était pas de la faute de mon ami qui avait raison. J'étais tout à fait capable de me conduire de la sorte même sans le vouloir. Ce qui me peinait sans doute le plus était peut-être le manque de confiance que Jayden m'accordait ou alors la gêne de me dire que je pourrais tout faire foirer une seconde fois. Mettre Jayden en danger. Revivre la scène de la dernière fois.
"Mais bon, il n’y a pas le choix. Je vais ranger et pendant ce temps-là, fais super attention ! »
Son ton un peu sec ne me fit pas plus de mal que ce que j'étais en train de me dire. Je ne suis même pas sûre d'y avoir fait attention. Seul raisonnait les mots qu'ils m'avaient dit. Il avait raison, je devais faire très attention. Très très attention même. Je le ferais. J'arriverai à finir ses placards sans rien casser. Je me le promettais. J'hochai la tête sans rien ajouter d'autre. Plus je me concentrai, mieux je ferais ce que j'avais à faire sans rien casser...et surtout pas le placard Madison. Je repris mon ménage, dégageant de mon visage quelques mèches de cheveux rebelles quand la voix de Jayden résonna une dernière fois dans mes oreilles.
« Toute à l’heure, tu as vraiment fait du bon travail. »
Mon regard quitta le placard pour aller fixer les yeux bleus du jeune homme. Il se détourna pour aller commencer à ramasser des objets sur la table tandis que je sentis mon visage blanc, prendre une teinte rosée sans pouvoir faire quelque chose. Cette petite phrase me tira un sourire et tout mon manque de confiance évanouie à cause de ma maladresse revint d'un coup comme une déflagration. Un immense sourire apparut sur mon visage et c'est avec un regard doux que pour la première fois depuis tout à l'heure je regardais Jayden.
"Merci..."
Je me détournai à mon tour, m'occupant de mes placards. Essayant d'accélérer le pas pour que Jayden puisse commencer à ranger les affaires dans les placards de nouveau propre. Mon travail était rapide et efficace peut-être parce que je me concentrais, peut-être parce que je ne parlais pas et que je faisais attention, peut-être aussi parce que Jayden avait réussi à faire renaître un sourire sur mes lèvres et que ma confiance avait remonté d'un bond. Peut-être pour tout ça. Peut-être aussi parce que l'angoisse et l'inquiétude commençait à se faire sentir et que je voulais quitter cette cuisine le plus vite possible. Non pas pour fuir les corvées et Jayden, mais pour fuir ce qui nous attendra si on me retrouvait ici alors que je ne devrais pas être là.
Tandis que j'entendais Jayden s'affairer derrière moi, je profitais pour faire errer mon regard sur les placards qu'il avait rangé. Tout était rigoureusement millimétré et bien ordonné et cela me fit sourire. Jayden avait l'air de quelqu'un de très maniaque et de très rigoureux. Tout le contraire de moi si l'on pouvait parler de cette manière. En terme de rigueur avec mes maladresses je n'étais pas la meilleure. Quand en terme de rangement, on pouvait dire que si Jayden aimait que ce soit bien rangé, je me retrouvais parfaitement dans tout mon petit bazar. Il ferait sans doute une crise cardiaque si il entrait dans ma chambre. J'appelais ça un "bazar organisé"...ma Tante appelait ça un "gros bordel". Chacun sa vision des choses après tout. J'étais d'autant plus convaincu que ranger était une meilleure idée pour Jayden que pour moi. Même si je pouvais être perfectionniste, le rangement passait un peu au-dessus de mes obligations alors j'aurais sûrement fourré ça dans le placard au lieu de ranger comme Jayden le faisait. Je secouai la tête sortant de mes pensées et me remis à travailler. Rien n'aurait pu me déconcentrer, pas un bruissement de pas, pas une mouche qui voulait. Personne...même pas Jayden qui m'appelait par mon surnom ce qui aurait dû me faire sourire d'habitude. Mais concentrée dans ma tâche, je n'avais rien entendu. C'est quand la voix inquiète et paniquée de mon ami fit surface que je lâchais mon regard du placard et que je posais mes yeux bleus sur lui.
Il...il arrivait? Un noeud se forma dans ma gorge, l'éponge m'échappa des mains et s'écrasa sur le sol. Déjà? Non...Non! Ce n'était pas possible...pas déjà! Mon cerveau tournait comme il ne l'avait jamais fait, cherchant à trouver un moyen d'éviter le supplice qui nous attendait si il me retrouvait à genoux dans la cuisine en train d'aider Jayden à faire ses corvées. Mais rien ne me venait, non rien. J'étais comme inactive. Incapable de trouver une idée brillante, incapable de bouger, incapable de tout faire. Paralysée par la peur et l'inquiétude. C'est Jayden qui réagis le plus vite. Sans que j'eusse le temps de reprendre mes esprits, il attrapa ma main et me tira vers le fond de la cuisine. Je ne savais pas du tout ce qu'il était en train de faire, je ne savais pas du tout ce qu'il voulait que je fasse. J'étais terrorisée, paralysée par cette peur qui me rongeait l'estomac et qui me piquait les yeux. Quand il me fit entrer dans un placard poussiéreux je ne réagis même pas. Quand il me regarda une dernière fois en posant un index sur sa bouche pour réclamer le silence je fus juste capable d'hocher la tête comme un pantin articulé. Quand il ferma la porte, je me retrouvais dans le noir. Seule.
Bientôt ce n'est plus l'incompréhension qui tournait la tête mais une peur maladive qui s'installa bien au fond de mon coeur, qui tapissa le fond de ma poitrine, qui enchaîna mon estomac, qui me piqua violemment mes yeux. La peur. Je me recroquevillais au fond du placard cherchant à disparaître. Cherchant à me rendre invisible! Ce serait tellement plus simple. Tellement plus simple que de torturer un autre de mes amis. Tellement plus simple que d'être une fois de plus un monstre! De ma faute! Entièrement de ma faute. Si le Mangemort venait ici, qu'il ouvrait le placard et qu'il me découvrait nous serions morts. Tous les deux. J'aurais dû être la seule et pourtant j'entraînerai Jayden dedans. Une profonde douleur m'arracha le coeur et je me coinçai davantage dans le coin du placard.
J'entendis la porte s'ouvrir ou plutôt claquer contre le mur. Un frisson parcourut mon dos et je serrai les poings. J'entendis les pas avancer sur le seuil de la cuisine, le dépasser. J'enfouie ma tête dans mes genoux, incapable de faire autre chose. Je l'entendis s'avancer toujours aussi terrifiant, toujours aussi silencieux, toujours en tortionnaire, toujours en meurtrier.
"C'est pas bientôt fini gamin! On va pas y passer la journée! Tous pareil ces Sangs de Bourbes! Des bons à rien! Des fainéants! Des déchets!"
Mon coeur fit un violent saut dans ma poitrine tandis que le Mangemort ne cessait de marcher. Je ne bougeais plus de peur que le moindre de mes gestes l'alerte. De peur que le moindre de mes mouvements ne provoque une catastrophe encore pire que la première.
"Il reste de la farine ici!"
Je l'entendis ricaner, un frisson me glaça tout le corps. De la farine? C'est impossible j'avais tout nettoyé! Soudain j'entendis quelque chose tomber sur le sol. Je revoyais le paquet de farine que j'avais posé sur le rebord de la table...il n'avait pas...
"Ramasse"
Je ne respirais plus. De peur que mon souffle l'alerte. De peur que ma respiration qui respirait l'angoisse ne l'emmène jusqu'à ma cachette. Je ne bougeais plus. Ne respirais plus. Mon coeur battait la chamade dans ma poitrine. J'avais peur qu'il l'entende. J'avais peur qu'il le sente. Qu'il sente la peur. La peur qui me paralysait, qui me donnait envie de vomir. La peur que je redoutais tant, qui avait apporté tant de méfaits aux gens que j'aimais. La peur de leur faire du mal.
"J'savais pas que s'était doué pour faire le ménage les mioches! Tu deviendras femme de ménage! Ahaha! Tes cheveux ressemble déjà à une serpillière tu me diras! Ahaha!"
Il se croyait drôle mais son rire était à glacer le sang. Je m'en voulais de mettre Jayden dans une telle galère. Je m'en voulais d'avoir fait tout ça. J'aurais voulu hurler sur le Mangemort pour qu'il cesse de dire des trucs horrible. Mais je ne pouvais pas. Je ne bougeais pas. Le moindre de mes geste nous seraient fatal. Le moindre de mes bruits nous coûteraient quelque chose, nous feraient mal et me briseraient le coeur un peu plus. Je ravalai les larmes dans mes yeux, il ne fallait pas que je pleure. Si je pleurais il m'entendrait. Reste forte Maddie! Fais le pour tes amis! Reste forte! Les larmes aux bords des yeux je me retenais fort de ne pas les laisser couler.
J'avais tellement peur. J'étais tellement mal. Je voulais tant ouvrir les yeux et que cela ne soit qu'un cauchemar. Je voulais tant ne pas avoir mis Jayden en danger! J'étais une amie épouvantable. Je m'en voulais à un point inimaginable. Je ne pus retenir mes tremblements silencieux qui secouaient mon corps en entier. Tremblement de peur, tremblement de honte. J'en étais malade. Ce que j'avais fait me rendait malade et je n'avais qu'une envie que le Mangemort s'en aille vite. Les larmes faisant briller mes yeux je ne pouvais qu'écouter le silence pesant de la pièce. Je ne pouvais écouter que les mots du Mangemort sans savoir ce qu'il faisait, où il allait et si il allait me découvrir. J'étais malade d'angoisse mais je devais rester forte. Parce que dès l'instant où je faiblirai, il nous conduira à l'échafaud.
6 : Le Mangemort parcourt la pièce des yeux, quand un bruit résonne dans le couloir. "Qu'est-ce qui se passe encore" dit-il méchamment. Il regarde une dernière fois la pièce sans doute déçu de ne pas pouvoir passer cette pièce à la loupe et fixe méchamment Jayden: "Toi bouge toi de finir sale Sang-de-Bourbe! Je reviens dans une heure!". Il s'en va en calquant la porte, les deux amis sont sauvés. Il leur restent 1h pour tout terminer.
2 , 3 : Le Mangemort parcourt la pièce et marche tout autour de la table. Il plisse les yeux en apercevant le placard, s'approche, mais finit par détourner le regard et reprend son tour. Il ne veut pas montrer qu'il est satisfait du travail de Jayden alors il crache par terre. Il se dirige vers la porte. "T'a intérêt à te bouger de finir sale môme! ". Le Mangemort va partir, les deux amis vont bientôt être hors de danger!
1 , 5 : Le Mangemort parcourt la pièce du regard. C'est assez propre. Mais au fond de la cuisine il aperçoit le placard en piteux état "Oh! J'tai demandé de tout nettoyer! Tu comprends pas ce que je te dis incapable!". Il s'approche du placard et pose une main dessus pour l'ouvrir. Madison n'est pas encore découverte mais cela ne saurait tarder si le Mangemort continue à vouloir inspecter ce placard...
4 : Le Mangemort regarde chaque coin de la pièce, décidément il tient coûte que coûte à piéger Jayden. Mais c'est propre et cela l'énerve. Il ne reste que quelques petites choses à faire et le Serpentard aura finit. Le Mangemort ne peut accepter l'idée que ce Sang de Bourbe est réussi tout ça. Il aperçoit un placard dans le fond de la cuisine. "Espèce de sale menteur, je t'avais dit de tout nettoyer!" Il s'approche du placard dans un geste rageur l'ouvre. Remarque la petite Poufsouffle cachée. Il jure, s'énerve. "Qu'est-ce que tu fous là gamine?! Hein!". Il l'attrape violemment par le bras et la jète sans ménagement au sol...
Dernière édition par Madison P. Leynd le Lun 7 Aoû - 0:27, édité 1 fois
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À SAVOIR Arrivé(e) le : 28/06/2011 Parchemins rédigés : 13931 Points : 23 Crédit : (c) Septimus Veturia
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Lun 7 Aoû - 0:26
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Lun 7 Aoû - 20:49
it's time to clean up !
Jayden trouvait Madison… surprenante. Il n’aurait franchement pas cru qu’elle puisse connaître ce genre d’émission puisqu’elle n’était pas une née-moldue. A moins qu’elle ait déjà vécu dans un milieu moldu ? En y repensant, il n’avait jamais pris le temps de questionner la jeune fille au sujet de son quotidien en dehors de Poudlard. Elle lui racontait quelques anecdotes comme au sujet de sa maladresse et de ce que lui disait sa tante mais cela ne suffisait pas à reconstituer le puzzle de sa vie. Il l’écouta attentivement lorsqu’elle lui parla de l’idée de faire un tournage ici pour montrer au monde la saleté des cuisines de l’école de sorcellerie la soi-disant plus prestigieuse du monde. Le bon peuple en rirait.
« J’ignorais que tu connaissais. » Dit-il en écarquillant légèrement les yeux.
Suite à cela, ils avaient commencé les choses sérieuses et Jayden prenait bien soin de la surveiller pendant qu’elle nettoyait les placards. On ne savait jamais par quel moyen elle parviendrait à faire de ce lieu un nouveau chantier. Il avait d’ailleurs peut-être été trop sec en lui reprochant d’être aussi maladroite mais il s’était un peu rattrapé comme il l’avait pu. En tout cas, cela avait eu l’air de fonctionner puisque Madison retrouva son sourire et donc plus de motivation pour finir sa corvée. Elle le remercia et n’attendit pas plus longtemps pour s’y remettre. Avec un peu plus de confiance, elle devrait limiter les dégâts d’elle-même, non ?
Tout semblait bien repartir, comme si rien n’était venu les interrompre depuis le début. Le sol était brillait, les casseroles étaient rangées, la table commençait à se vider d’objets qui n’avaient plus leur place dessus et les placards ne tarderaient pas à être aussi propres qu’un sou neuf. S’il fallait passer autant d’heures ici, autant bien faire les choses et les ranger impeccablement. C’était tout de même assez ironique de la part de Jayden de procéder ainsi en sachant qu’il ne profiterait jamais de son propre travail car il ne pouvait que manger les restes de repas. Mais bon, rien n’empêchait son côté minutieux de se mettre en marche. Il ne comprenait d’ailleurs pas comment les gens pouvaient, de manière générale, accepter de vivre au milieu d’un bordel. Mais alors que Jayden médita sur la question, il fut bien vite rappelé par des bruits dans le couloir voisin de la pièce. Il réagit aussi rapidement qu’il le put, interpelant Madison pour qu’elle cesse toute activité, avant de se résoudre à l’entraîner vers un placard qui n’était pas encore nettoyé. Son cœur battait à toute allure et son visage était crispé par la peur et la panique. C’était vraiment la malchance qui frappait. Lui faisant signe de ne pas faire de bruit, le Serpentard l’enferma dans le noir, priant pour que jamais elle ne soit découverte. Il s’éloigna de la cachette aussi vite qu’il le put, évitant de glisser sur les parties du sol qui étaient encore humides. Il saisit d’autres assiettes sur la table et se hâta d’aller ouvrir une étagère pour imiter l’action de les ranger convenablement. Ce fut pile à cet instant que son bourreau entra dans la pièce ‒ toujours avec délicatesse, une mine austère et cireuse perceptible. C’était limite si la porte ne s’était pas explosée contre le mur.
« C'est pas bientôt fini gamin! On va pas y passer la journée! Tous pareil ces Sangs de Bourbes! Des bons à rien! Des fainéants! Des déchets ! »
Jayden fronça les sourcils de colère, la lueur de ses yeux renvoyant une haine sans égale face au Mangemort. Il serra les dents et rêva par-dessus d’avoir l’audace de prendre deux couteaux dans le tiroir d’à côté pour les lancer dans la gorge de ce type. Il rêvait de lui faire une de ces hémorragies dignes de ses jeux vidéo.
« Il reste de la farine ici! » Continua-t-il en ricanant. Sa main gauche balaya l’énorme sac qui traînait sur la table, répandant au sol quasiment tout son contenu.
« Ramasse ! »
Il aurait voulu lui dire non et d’aller voir ailleurs mais que pouvait bien faire un enfant sans défense face à un adulte aux gros muscles ? Il était têtu mais pas suicidaire. Il serra les poings qu’il gardait derrière son dos et il descendit de son tabouret. Il prit une balayette aux couleurs de Poufsouffle et s’accroupit près du sac de farine, essuyant le sol de ces particules blanches. A cause de tous les efforts dont il avait fait preuve toute à l’heure, son dos souffrait. Il avait des crampes partout et la douleur devenait de plus en plus forte. Bien que concentré sur sa tâche, il ne pouvait s’empêcher de jeter des regards frénétiques au Mangemort et au placard qui détenait Madison.
« J'savais pas que c'était doués pour faire le ménage, les mioches! Tu deviendras femme de ménage! Ahaha! Tes cheveux ressemble déjà à une serpillière tu me diras! Ahaha! »
Et la moquerie continuait, sans mansuétude, méchante et gratuite. Jayden lui cracherait bien dessus mais il se contint. De toute manière, il ne gagnerait rien à ouvrir sa bouche pour si peu. Tout empirerait. Alors, contre sa volonté intérieure, il demeura calme et silencieux. Il pensa à Ashley, ce qui lui permit de se focaliser sur autre chose que le venin de cet homme. Il pensa aussi à Madison qui devait flipper à cet instant, toute seule dans le noir. Enfin, pour être honnête, le noir ne devait pas être une grande phobie comparé à des coups de fouet. Le deuxième année se laissa donc même faire lorsque le Mangemort lui mit un coup de pied dans le derrière pour le faire tomber en avant, son nez contre une petite dune de farine.
« Par contre, ça tombe comme des mouches les sang-de-bourbe ! C’est bien ce qu’on se disait avec les potes ; des sous-êtres ! »
Et il rit de nouveau. Jayden ignora encore cette nouvelle attaque, pensant fermement à sa demi-sœur et à Madison. Il ne faut pas qu’il la voie… il ne faut pas qu’il la voie… Il se dépêcha donc de ranger le restant de la table dans des gestes effrénés et nerveux. Pendant ce temps, son ennemi faisait le tour de la pièce et malheureusement, son œil observateur tomba sur le fameux placard où son amie était enfermée. « Oh! J'tai demandé de tout nettoyer ! Tu comprends pas ce que je te dis incapable! ‒ Attendez, je vais le faire ! Tout de suite. » Jayden n’avait pu préserver son mutisme bien longtemps, sa panique gagnant à nouveau son esprit. Non, non, non… Il ne devait surtout pas la découvrir. Sans attendre, le petit se précipita vers le dit placard sur lequel la main du Mangemort était posée. Muni d’une éponge et d’un produit magique, il se mit à frotter le bas du meuble à toute vitesse.
1,3,4 : Le Mangemort s’énerve mais il laisse Jayden faire son travail. Il lui jette un dernier coup de pied avant de prendre la décision de repartir. « J’ai une partie d’échecs qui m’attend, t’as quinze minutes pour me terminer tout ça sinon ce sera le fouet, ce soir ! »
2,5,6 : La poisse ? Le Mangemort trouve que tout ça, c’est très mal nettoyé. « Non mais t’as cru qu’il fallait juste passer un coup par-dessus ?! Et l’intérieur alors ?! Sale vermine ! » Et il ouvre le placard, découvrant une Madison complètement terrorisée. « Qu'est-ce que tu fous là gamine?! Hein!». Il l'attrape violemment par le bras et la jette sans ménagement au sol... Jayden va le payer cher… « Non, ne la touchez pas ! Elle n’a rien fait ! »
EXORDIUM.
Dernière édition par Jayden S. Rosenbach le Lun 7 Aoû - 20:49, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Lun 7 Aoû - 20:49
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(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Jeu 10 Aoû - 1:12
Quand la maladresse est à son apogée...
Il n'y avait qu'une fine barrière entre le "Avant" et le "Après". Le "Avant", bien que honteux et gênant n'était pas bien méchant. Certes, j'avais renversé un seau d'eau sale, mais je réparais mon erreur en l'aidant à nettoyer la cuisine que jamais personne ne devrait nettoyer de cette manière. Les conditions dans lesquelles mes petits camardes vivaient me révoltaient et pourtant je n'étais rien. Je n'étais personne pour faire quoi que ce soit. Alors je me devais de faire figure basse, ne parlant de ce qui me révoltait qu'à ma meilleure amie et en continuant de soutenir mes amis nés-moldus qui étaient pour quelques-uns des meilleurs amis que les Sorciers Sang-Purs qui ne pensaient qu'il n'y avait que le sang pur qui déterminait ce que nous étions. Alors quand j'avais renversé ce seau d'eau, au départ de tout, le début de "l'Avant", je n'avais pu me résoudre à laisser mon ami nettoyer toutes mes bêtises! C'était moi qui avait renversé le seau, c'était à moi de réparer mon erreur. Je fus, de plus, pressée par le fait que si le Mangemort qui surveillait Jayden revenait avant que tout ne soit propre, mon ami se ferait sûrement frapper le soir même. Ce que je n'avais pas pensé c'était qu'il pourrait me découvrir moi aussi...et notre sort serait le même que si j'avais laissé Jayden se débrouiller seul.
La fin de "l'Avant" avait été, contre toute attente, assez douce. Presque joyeuse. Jayden avait réussi à me faire retrouver le sourire avec un gentil mot et je m'étais remis à frotter les placards noirs de crasses sous mes yeux. Nous avions parlé d'une émission que nous connaissions tous les deux et Jayden fut surpris de voir que je la connaissait. Pourquoi? Pour le fait que je sache ce qu'était une télé? Beaucoup de mes camardes ne savaient pas que j'avais vécu comme une Moldue durant toute mon enfance et c'était sans doute pour cela que je me liais aussi bien d'amitié à des nés-moldus, qu'à des sorciers car je connaissais les deux mondes. Même si je connaissais un monde plus que l'autre, j'avais fait néanmoins assez de recherche pour ne pas passer pour une gourde alors que j'étais une Sang-Pur. Mais pour moi, ce rang ne me servait à rien. J'étais plus née-moldue que Sang Pur dans ma tête. Tout ça ce n'était que des titres pour nous séparer et d'autant plus cette année. Et je n'aimais pas ça. Ce n'était pas parce que Jayden était un né-moldu que je n'aurais pas dû aller le voir ce jour où il était seul, ce n'était pas car ses parents n'étaient pas sorciers qu'il était moins gentil et sympathique que les autres, ce n'était pas car il n'avait pas le même sang que moi que je ne l'appréciais pas. Au contraire. Rigolant doucement suite à sa remarque je m'étais tournée vers lui en me grattant la nuque tout en souriant, comme à mon habitude. Malgré les corvées, j'appréciais ce moment avec mon ami même si mes maladresses n'avaient cessé de se faire remarquer depuis le début de notre corvée car c'était ainsi que je la voyais dorénavant. Cette corvée n'était plus que celle de Jayden mais aussi la mienne, et pourquoi donc? Parce que si il avait été ralenti c'était de me faute. Tout était de ma faute alors je me devais de l'aider, de me racheter, de faire ce que je savais de faire le mieux au monde: aider les autres.
Tout avançait bien. Concentrée et de bonne humeur je m'appliquai à ne pas briser un placard après être tombée dessus par un coup de vent qui serait étrangement passé à ce moment là dans mon dos. Jayden avançait bien aussi bien, méticuleux et perfectionniste il rangeait les ingrédients et les ustensiles presque par ordre alphabétique et du plus petit au plus grand, veillant à que tout soit bien rangé et non pas en bazar. Cela me fit sourire. Le voir ce concentrer de cette façon et le voir ranger aussi bien la cuisine me fit rire silencieusement. Non pas car je le trouvais bête d'agir de la sorte, non pas car je trouvais ça ridicule, bien au contraire. Parce que je ne connaissais pas ces qualités qu'avaient Jayden et cela était une agréable surprise de voir ce jeune garçon être aussi méticuleux. Ce n'était pas un sourire moqueur mais un sourire doux. Jayden était quelqu'un de bien même si dès fois il était dur dans ses paroles. C'est ici qu'était arrivée la fine limite entre "l'Avant" et "l'Après". Si jamais je n'étais pas si concentrée j'aurais peut-être entendu les pas, si je n'étais pas plongée dans ma tâche j'aurais peut-être entendu la voix de Jayden inquiète. J'aurais pu me lever, aller me cacher mieux, j'aurais pu éviter toute la suite. J'aurais pu éviter que le "Après" arrive. Malheureusement, désireuse de bien agir, je n'avais rien entendu et je me retrouvais, à présent, maintenant, dans un placard, dans le noir, à trembler de peur et à prier pour ne pas que le Mangemort qui venait d'entrer dans le cuisine me trouve; Malgré moi, nous avions basculé dans le "Après" dès que le Mangemort avait franchit le seuil de la porte.
Le Noir. Le silence. La peur. Seul mon coeur rompait le silence pesant et dramatique qui régnait dans le placard. Sursautant à chaque pas, accélérant à chaque parole. Mes mains se serraient sans que je puisse faire quelque chose, mon corps tremblait sans que je puisse l'en empêcher. Mon cerveau ne cessait de me faire revivre les minutes les plus horribles de ma vie. Celle ou j'avais souffert le martyre, celle ou j'avais entraîné Milo dans ma chute, celle où je l'avais entendu hurler à côté de moi, celle ou j'étais passée pour un monstre. Un vrai. Réitérer l'expérience me donnait mal à la tête, faisait battre mon coeur plus vite et faisait trembler mon corps Comme pris dans un étau de froid alors qu'il faisait une chaleur épouvantable dans le placard. Une chaleur qui m'étouffait même alors que j'avais l'impression d'être dans le froid. C'était une étrange sensation qui n'avait qu'un mot: la peur. L'horreur. J'avais très peur, j'étais morte de peur. Si jamais le Mangemort ouvrait le placard et qu'il me découvrait...là. Il ne nous laisserait aucune chance avec Jayden. Aucune. Luttant contre les larmes qui frôlaient le bord de mes paupières je me mis à réfléchir tout en essayant d'oublier les moqueries du Mangemort. Si jamais il ouvrait la porte qu'est-ce que je ferais? Partir en courant? Mauvaise idée je pourrais glisser et il se retournera contre Jayden...Alors, partir avec Jayden? Aucune chance, le Mangemort connaît la tête du Serpentard et il lui fera payer. C'était la dernière chose que je voulais. Que Jayden se fasse fouetter de ma faute. Alors que faire? Mon cerveau tournait à mille à l'heure, essayant de trouver une solution à notre problème même si le Mangemort me donnait des sueurs froides. Allons bon Madison, cela ne devait pas être si difficile que ça? L'assommer? Aucune chance de réussite de se côté là? Parler? Il ne m'écouterait même pas. J'entendis un gros fracas dans la cuisine et je sus tout de suite que le Mangemort avait du pousser Jayden sur le sol. Mon sang ne fit qu'un tour mais je ne pouvais pas bouger. J'étais comme paralysée et me montrer ne serait pas une bonne idée. Ravalant la boule dans ma gorge en évitant de sangloter je respirais calmement pour me calmer. Jayden n'avait pas dit un mot il ne s'était donc pas fais trop mal, voilà déjà qui me rassurait. Le Mangemort violençait mon ami de ma faute et même si cela n'était pas de ma faute, cela me concernais quand même car Jayden était mon ami et je ne voulais que personne ne fasse du mal à mes amis! Soudain le silence du placard se brisa.
« Oh! J'tai demandé de tout nettoyer ! Tu comprends pas ce que je te dis incapable!"
Mon coeur se stoppa. J'aurais voulu crier mais je n'en avais pas le droit. J'aurais voulu faire diversion mais je ne servais à rien dans ce placard. A rien à part servir de ticket gratuit pour un tour de fouets. Les larmes coulèrent seules sur mes joues sans que je puisse y faire quelque chose. Plus les pas approchaient, plus mon coeur accélérait. Silencieusement je me recroquevillai dans le coin du placard comme si je pouvais me faire invisible. J'aurais voulu être invisible. Que personne ne me voit, que personne ne sache où j'étais. Je n'aurais jamais dû entrer dans cette cuisine aujourd'hui. Jamais. Mais j'avais encore tout fait n'importe comment. Je plaquai une main devant ma bouche pour ne pas laisser échapper un gémissement. Courage Madison, il ne t'a pas encore vu, courage! Il fallait que je me calme, alors je pensais à ma Roxy, ma Roxy qui me donnait toujours du courage, qui me donnait la force d'avancer et d'aller de l'avant. Qui était toujours de bonne humeur, souriante et prête à me faire plaisir. Ma meilleure amie. Roxy m'apaisait et j'avais vraiment besoin d'elle. Vraiment. Plus que tout au monde. Cependant une main se posa sur la clanche du placard et je retiens ma respiration. Pense à Roxy Madison, pense à Roxy!
"Attendez, je vais le faire ! Tout de suite."
Jayden allait trouver une diversion, j'en étais sûre! Il allait trouver une diversion et tout irait pour le mieux. Le Mangemort ne me verra pas et je partirai de la cuisine aussi vite que je suis arrivée mais sans faire de dégâts supplémentaires. J'entendis des pas précipité qui traduisait toute l'angoisse et le pressement de mon ami. Et soudain, je sentis qu'il commençait à frotter le placard. Je soufflait doucement. N'entendant rien d'autre que les mouvements de Jayden sur le bois du placard je me mis à me détendre un peu. Je n'aurais pas dû crier victoire si vite. Si j'avais cru que "l'Après" c'était ça, cela en fait n'était que le début. Que le début.
« Non mais t’as cru qu’il fallait juste passer un coup par-dessus ?! Et l’intérieur alors ?! Sale vermine ! »
J'avalai difficilement ma salive, ne pouvant faire autre chose. Furibond j'entendis clairement le Mangemort pousser Jayden du placard pour pouvoir l'ouvrir et presque immédiatement une vive lueur m'aveugla complètement. Quand les couleurs finir de danser sous mes pupilles il était là. Il m'avait déjà vu. Il était trop tard. Trop tard.
« Qu'est-ce que tu fous là gamine?! Hein!»
D'un geste violent il m'empoigna par le bras et me jeta violemment sur le sol. Ma tête manqua de cogner les carreaux de carrelage de la cuisine mais j'avais appris à tomber à force. Tremblante et comme paralysée je n'arrivai pas à bouger ni même à me relever et à émettre le moindre son, face au Mangemort qui nous regardait avec mépris, fulminant intérieurement. Une voix fusa de nulle part traversant la bulle que je m'étais faite.
« Non, ne la touchez pas ! Elle n’a rien fait ! »
Jayden! Jayden était toujours là et il me défendait! Il me défendait alors qu'il n'avait pas le droit de parler, il n'avait pas le droit de prendre ma défense et pourtant il le faisait. A ses risques et périls il ne voulait pas que le Mangemort me touche de nouveau. Cet élan de gentillesse me fit chaud au coeur et les larmes coulèrent le long de mes joues. Jayden était si gentil avec moi alors que j'allais l'emmener aux coups de fouets. J'étais une amie horrible! Sans même le vouloir Jayden m'avait redonné de la force et quand je vis le Mangemort se précipiter vers lui pour le bousculer après avoir pris ma défense. J'agis plus vite que je ne réfléchis. Je me remis debout et empoigna la manche du Mangemort pour l'empêcher d'aller plus loin.
"Non!"
Jayden avait sans doute dit le mot de trop, j'avais sans doute fait le geste que je n'aurais jamais du faire. La gifle claqua si fort que je portais ma main sur ma joue rougit par le coup. Le Mangemort semblait prêt à rire. Il m'avait de nouveau frappé, sachant parfaitement que Jayden m'avait défendus pour ne plus qu'il me touche. Ma joue me piquait mais je ne pouvais pas abandonner mon ami. Pas alors que tout était de ma faute, pas alors qu'il m'avait défendu. Laissant ma peur de côté, la douleur du coup derrière moi, je me campai sur mes deux jambes tremblotantes.
"Je vous en pris! Je quémande votre indulgence...Laissez le garçon en dehors de cela, il n'a rien fait!"
Je n'aimais pas dire cela, je n'aimais pas leur faire croire que je les respectais car c'était sans doutes les seuls adultes que je ne pouvais pas respecter, même pas un tout petit peu. Mais si je voulais sauver Jayden il fallait que je fasse les choses biens. Je n'étais pas à Poufsouffle pour rien. Je n'étais pas une lâche! Je sauverai mon ami coûte que coûte! Je comptais essayer de me sauver également mais si jamais il y avait un de nos deux qu'il devait punir, ce serait moi et pas mon ami. Je pourrais supporter les coups. Je suis forte. Ce que je ne supportait pas c'est que Jayden se fasse frapper à ma place. Ça, jamais! J'évitai de croiser le regard de mon ami que je fis semblant de ne pas connaître pour ne pas attirer les soupçons. Plus que serais loin de lui, mieux il s'en tirera...enfin j'espérais. Profitant du moment de doute du Mangemort je repris tant déterminée que terrorisée.
"Le garçon n'a rien fait! Tout est de ma faute! Je suis arrivée dans cette cuisine avec une seau d'eau sale et je l'ai renversé. C'était un accident. Un simple accident...
- Crois-tu que cela me fasse quelque chose hein gamine? Qu'est-ce que j'en ai à foutre de ton histoire?
- Je ne l'ai pas aidé, c'est lui qui a tout fait je n'ai fait que le retarder par mégarde! Jamais je n'ai pris un balai pour l'aider, c'est lui qui a tout fait. Il ne m'a que brièvement adressé la parole je vous jure qu'il n'y est pour rien. Je vous le jure monsieur...
- Tu crois me faire gober ça? Et le placard hein? Espèce de sale menteuse tu vas voir ce que je réserve au gens de ton genre!"
La panique grandit dans mon ventre cependant je ne pouvais pas laisser tomber. Pas maintenant, pas alors que nous n'étions pas encore sain et sauf. Les larmes me piquaient les yeux, mais si je les faisais couler je perdrais toute crédibilité. Je ne pouvais pas. Pas alors que nos santés physiques étaient en jeu et que ma santé moral aussi par la même occasion. Si Jayden se faisait frapper je ne me le pardonnerais jamais. Mais il fallait que je sauve aussi ma peau, si jamais Roxy assistait à une autre de ces scènes je ne pourrais pas non plus me le pardonner. J'étais un sac à ennuis alors que je voulais juste aider...
"Quand je vous ai entendu, j'ai tenté de vous échapper, je pensais que vous ne me trouveriez pas dans ce placard et je serais repartie après. Mais je vous ai sous estimé je ne peux pas vous échapper je le sais, tout ça ce n'était que pour retarder le temps. Mais je vous en prie Monsieur ne nous faite pas de mal...Ce garçon n'a rien fait et je ne suis entrée ici que par maladresse je vous le jure...
- Pourquoi t'es pas partie avant? Tu crois que je vais vraiment croire à tes sottises?!"
Mon souffle se bloqua dans ma poitrine, je n'avais rien à répondre à ça et je ne pouvais même pas chercher le regard bleu de mon ami sans éveiller les soupçons. Baissant les yeux en signe de soumission je cherchais un moyen de répondre à cette question. Il fallait que je nous sauve. J'étais la seule à pouvoir le faire. Il le fallait. J'étais prête à craquer soyons honnête mais le simple fait de ré-entendre les cris de Milo dans mon esprit me redonna le courage de continuer. Je ne voulais pas ajouter ceux de Jayden!
"Il y avait du monde dans les couloirs, si je sortais avant que tout le monde ne soit partis cela n'aurait qu'une fois encore retardé l'inévitable...à moins de l'accélérer davantage. J'ai cherché à me protéger je vous prie de me croire Monsieur J'ai voulu me protéger et le garçon n'y est pour rien. C'est moi qui l'ai retardé, qui ai gâché son travail la première fois et qui l'ai fait recommencer. il n'a fait que son travail...Je vous le jure"
Le Mangemort me toisa, cette sensation ne fit que creuser davantage mon estomac et me donna la nausée. Qu'allait-il dire, qu'allait-il faire? Avais-je réussi à le convaincre de l'innocence de Jayden? De mon innocence juste dû à la maladresse? J'avais voulu être franche, dire la vérité, je n'avais pas menti à part dire que je ne l'avais pas aidé. Mais si j'avais dit cela, j'aurais empiré davantage les choses. Je n'avais pas le droit d'aider les nés-moldus et ils n'avaient pas le droit de recevoir de l'aide. J'aurais anéanti nos chances de nous en sortir. Toujours les yeux fixé au sol, je me concentrais sur les chaussures de mon ami pour me dire qu'il était toujours là et que je n'étais pas seule, que je pouvais le faire. Si Jayden avait eut le courage de me défendre alors qu'il n'en avait pas le droit, je devais avoir le courage de nous sortir de là. Il fallait que je puise dans le courage de mon ami, dans notre innocence, dans le regard de Roxy qui me suivait tout le temps et dans celui de mes parents qui étaient toujours avec moi. Ma main trouva mon médaillon d'or et comme à chaque fois que je doutais je le serrai dans ma mains. Le Mangemort éclata d'un rire qui me fit frémir!
"Et pourquoi devrais-je te croire espèce de sale gamine? Hein?!"
Il m'attrapa le bras et me tint fermement. Je ne laissais pas paraître la douleur même si il était littéralement en train de me briser le bras. Je retiens les larmes de peur et de douleur, de panique et d'angoisse et darda mes yeux bleus une fraction de seconde dans ceux de Jayden lui interdisant formellement de me contredire suite à mes paroles. Je savais quoi faire....enfin j'espérais. Je l'espérais si fort que cela me faisait mal au coeur.
"Si vous devez punir quelqu'un alors punissez moi! Mais ne lui faite pas endurer ce qu'il n'a pas commis. Cette maladresse était de ma faute seule et lui n'a fait que son travail. C'est moi qui ait désobéi en venant ici même si je me suis égarée et lui étais en train de nettoyer quand je suis entrée. Il n'a rien fait, je n'ai pas voulu le faire, je vous le promet. Mais si il doit y avoir un puni malgré tout...alors punissez-moi."
Les mots m'écorchaient la gorge, me donnaient un goût amer sur les lèvres, me brûlaient l'oesophage, me donnaient des vertiges mais je ne devais pas quitter mon regard de celui de notre tyran. Je devais me montrer forte car c'était ce qu'on attendait de moi. J'étais terrifiée, mes jambes tremblaient, mes yeux brûlaient mais je ne pouvais pas faire autrement. Il fallait que je répare mon erreur en nous sauvant. Je dus déstabiliser le Mangemort par ma volonté et peut-être l'innocence de ma voix car il ne me posa qu'une seule question:
"Nom. Prénom.
- Leynd Madison..."
En donnant mon prénom j'étais sûre qu'il me retrouverait mais c'était aussi un moyen de lui dire que je n'avais rien à me reprocher et que je n'avais rien fait. Même si ça m'étonnait que le Mangemort fonctionne de cette façon, c'était le tout pour le tout. Soit ça passait, soit ça cassait. Dans tous les cas j'aurais fait tout ce que j'avais pus pour nous sauver. Epuisée et toujours tremblante de mille feuille, je laissais mon regard accrocher celui de Jayden. "Je suis désolée...tellement désolée" aurais-je voulu lui dire et j'espère qu'il le comprendrait. Le Mangemort me tenait toujours le bras sans doute hésitait-il de ce qu'il devait faire? Peut-être était-on tombé sur quelqu'un d'honnête? Enfin il ne fallait pas trop que j'y crois mais je l'espérais. Je l'espérais du fond du coeur. Jayden m'avait donné le courage nécessaire pour tenir tête à notre soupirant. Jayden était un garçon bien et honnête il n'avait pas mérité de recevoir un tel châtiment. Alors comme pour l'encourager, je fis attention à ce que le Mangemort ne m'aperçoive pas, et lui adressa un petit sourire. Avant de prendre sa décision le Mangemort voudra peut-être interroger Jayden? Je n'en savais rien mais il me semblait que j'avais essayé de réparer mon erreur justement. Je ne voulais pas qu'il me contredise, qu'il me sauve. Il devait se sauver lui d'abord et moi j'aviserai. J'étais plus forte que ce que je pensais au font. Ce qui était sûre c'est que tant que Jayden se sauvera il me sauvera aussi d'une manière que seule moi je pourrais interpréter. Mais je n'espérais qu'une chose, que nous poussions nous sauver tous les deux...ensemble.
(#) Sujet: Re: Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ] Sam 12 Aoû - 18:47
it's time to clean up !
Jayden ne s’était jamais senti autant en panique que lorsque le Mangemort fut sur le point de découvrir l’illégalité de ce qu’il avait fait. Il avait permis à Madison de venir l’aider et voilà qu’elle allait en payer les frais même si c’était avant tout sur lui que tout allait retomber. Il se haïssait d’avoir accepté son aide et il donnerait absolument tout pour retourner à une heure en arrière, quand elle venait à peine d’arriver. Il aurait pu lui dire de dégager purement d’un air sec et même si s’en prendre à elle de cette façon ne lui plaisait pas, elle aurait compris le message et elle n’aurait pas insisté. Être méchant pour mieux la tirer hors des ennuis, ça ne l’aurait pas dérangé. Ce n’était même pas à elle de devoir faire les corvées, en plus. Si sa mère avait su qu’il avait dû s’aider d’une fille pour nettoyer cette cuisine, elle n’aurait pas été fière de lui et l’aurait traité de paresseux. Mais bon, sa mère, il ne l’avait pas revue depuis l’été dernier…
Tant bien que mal, il tenta de retenir le Mangemort qui venait de découvrir Madison dans le placard, cette dernière terrifiée et ayant les larmes aux yeux. Cette fois-ci, le Serpentard devina que le rouge qui entourait ses yeux n’avait rien à voir avec la poussière ou les produits irritants. Il savait qu’elle avait pleuré tout en étant enfermée et qu’elle ne désirait pas que tout se finisse aussi mal. Le garçon lui en voulait d’avoir renversé le seau, d’être venue ici tout court et il s’en voulait aussi de l’avoir entraînée là-dedans. Tous les deux auraient pu s’en sortir s’ils ne s’étaient pas alliés… Il tira sur la manche du Mangemort, prêts à la déchirer si cela pouvait permettre à son amie de ne pas être violentée. Malheureusement, il était bien trop affaibli par son travail et ses conditions de vie en général et le Mangemort le repoussa sans la moindre difficulté, empoignant la Poufsouffle par le bras avant de la jeter au sol. Les lèvres de Jayden tremblèrent durant quelques secondes et il observa la blondine se cogner, demeurant totalement impuissant.
« Arrêtez ! » Fut la seule chose que son audace lui permit de dire.
Elle n’arrivait même pas à se relever. Elle était comme tétanisée par la peur. La voir au sol de cette manière avec la difficulté de se relever attisait chez Jayden une compassion qu’il n’avait pourtant jamais ressenti auparavant pour une autre personne. Il n’était pas du genre à vraiment se soucier des états d’âme des gens en général et c’était ce qui forgeait son égoïsme. Mais avec Madison, c’était différent et sûrement que la panique devait avoir son rôle là-dedans.
Et maintenant, le Mangemort allait le punir d’avoir tenté de l’arrêter. Un sang de bourbe qui s’en prend à un sang-pur, ce n’était certainement pas bien vu. Il était prêt à recevoir son supplice quand il entendit la voix aigue de son amie s’exprimer. Cette idiote venait d’empoigner la manche de leur bourreau, le freinant dans ses intentions de frapper Jayden. A la place, ce fut elle qui se prit une gifle. Les yeux du deuxième année s’écarquillèrent. Madison venait-elle de le défendre ? Mais non… Il ne pouvait pas en être ainsi. Elle était censée se tenir tranquille et le regarder subir. Après tout, c’était lui l’esclave dans cette pièce !
« Je vous en prie ! Je quémande votre indulgence...Laissez le garçon en dehors de cela, il n'a rien fait! »
Elle allait jusqu’à le supplier… Elle mettait sa dignité de côté pour cette ordure, juste pour le sauver ? C’était un acte de loyauté que Jayden n’avait jamais connu jusqu’alors. Cela lui procura un bon sentiment durant un instant, juste le temps de réaliser qu’il était encore dans un guêpier terrible. Il se reprit, cessant d’observer Madison et se concentrant sur l’homme à la poigne de fer.
« Le garçon n'a rien fait! Tout est de ma faute! Je suis arrivée dans cette cuisine avec une seau d'eau sale et je l'ai renversé. C'était un accident. Un simple accident... »
Il aurait voulu la contredire, lui dire qu’elle n’avait commis aucune faute et que c’était lui le fautif. Ce serait un semi-mensonge, certes, mais cela la sauverait. Elle n’était pas de taille à subir un sortilège Doloris ou des coups de fouet. Il ne voulait pas lui infliger cela, préférant prendre à sa place. Il ne l’aurait fait pour personne d’autre, habituellement. Mais ce que venait de faire Madison, le courage dont elle faisait preuve malgré cet obstacle sadique, il ne l’oubliait pas et il ne l’oublierait jamais. Pourtant, il avait quand même trop peur pour mentir. Lui non plus ne voulait pas souffrir même si ses pensées souhaitaient épargner Madison. Les coups de fouet, il ne les avait que trop connus et il les fuyait comme la peste du mieux qu’il le pouvait. Au fond, ce n’était encore qu’un petit garçon et il manquait encore de tripes pour vouloir démentir les propos de la Poufsouffle. Alors il demeura dans le silence, les laissant parler tous les deux.
« Crois-tu que cela me fasse quelque chose hein gamine? Qu'est-ce que j'en ai à foutre de ton histoire? ‒ Je ne l'ai pas aidé, c'est lui qui a tout fait je n'ai fait que le retarder par mégarde! Jamais je n'ai pris un balai pour l'aider, c'est lui qui a tout fait. Il ne m'a que brièvement adressé la parole je vous jure qu'il n'y est pour rien. Je vous le jure monsieur...
Jayden acquiesça vigoureusement la tête, confirmant sa version des faits et espérant désespérément qu’il serait conciliant.
‒ Tu crois me faire gober ça? Et le placard hein? Espèce de sale menteuse tu vas voir ce que je réserve au gens de ton genre ! »
Le cœur battant, la tension était à son paroxysme. La sentence n’allait pas tarder à tomber et Jayden craignait le pire. Le Mangemort n’avait pas franchement pas l’air de vouloir la croire.
« Quand je vous ai entendu, j'ai tenté de vous échapper, je pensais que vous ne me trouveriez pas dans ce placard et je serais repartie après. Mais je vous ai sous-estimé je ne peux pas vous échapper je le sais, tout ça ce n'était que pour retarder le temps. Mais je vous en prie Monsieur ne nous faite pas de mal...Ce garçon n'a rien fait et je ne suis entrée ici que par maladresse je vous le jure... ‒ Pourquoi t'es pas partie avant? Tu crois que je vais vraiment croire à tes sottises?! »
Ses arguments se tenaient et Jayden la trouvait plutôt étonnante et même pas mal intelligente sur le coup. Il lisait pourtant la terreur dans son regard, sa lutte incroyable pour empêcher ses larmes de couler et pourtant, elle osait tenir un discours fluide et crédible. Elle avait même pensé à le nommer « le garçon » au lieu de son prénom, ce qui laissait entendre qu’ils ne se connaissaient pas personnellement. Franchement, il la pensait parfois idiote mais elle pouvait se révéler être également imprévisible et surprenante. Malheureusement, la question du mangemort sembla la bloquer durant un instant et elle baissa les yeux. Jayden grimaça et tenta de capter son attention pour lui dire de ne pas abandonner et qu’elle était sur la bonne voie. Si elle se mettait à abdiquer maintenant, toute sa tentative serait ratée. Comme il l’espérait, elle finit par retrouver un semblant de courage et de détermination.
« Il y avait du monde dans les couloirs, si je sortais avant que tout le monde ne soit partis cela n'aurait qu'une fois encore retardé l'inévitable...à moins de l'accélérer davantage. J'ai cherché à me protéger je vous prie de me croire Monsieur J'ai voulu me protéger et le garçon n'y est pour rien. C'est moi qui l'ai retardé, qui ai gâché son travail la première fois et qui l'ai fait recommencer. il n'a fait que son travail...Je vous le jure. »
Il acquiesça une nouvelle fois en hochant la tête, dissimulant ses mains tremblantes dans son dos. Il espérait que ça allait marcher comme excuse. L’adulte les toisa tous les deux, réfléchissant à cette version avec tout de même un peu de scepticisme. Décidément, il avait dû être habitué aux élèves pris en flagrant délit et qui faisait preuve d’imagination pour s’en tirer avec des excuses. Mais sincèrement, celle de Madison était tout à fait plausible. La voyant toujours observer ses chaussures, le garçon ne parvint pas à attirer son regard mais lorsque le Mangemort lui demanda la raison pour laquelle il devait la croire et lorsqu’il l’attrapa à nouveau par le bras, Jayden finit par sortir de son mutisme dès que son amie finit de prendre à nouveau la parole pour lui demander de ne pas le punir lui. Elle l'avait regardée avec fermeté comme pour lui dire de ne pas la contredire et elle pouvait se rassurer de ce côté-là.
« Elle dit la vérité ! J’avais commencé à tout bien nettoyer quand elle est entrée en renversant un seau d’eau par inadvertance. J’ai dû recommencer à zéro et elle m’a regardé faire sans un mot pour s’assurer que j’allais pouvoir réparer son erreur. Elle m’en a même donné l’ordre. ‒ La ferme, le sang-de-bourbe, ce n'est pas à toi que je parlais ! Lui en avoir donné l'ordre est bien la seule bonne chose que t'aies bien fait dans cette histoire, gamine. L'accès aux cuisines est proscrit, tu devrais le savoir ! »
Jayden se servait d’un point du règlement pour apporter du crédit et de la légitimité à Madison. Après tout, c’était bien ce à quoi servaient les nés-moldus, non ? A exécuter les ordres des véritables sorciers. Il espérait que cela allait les sauver. Ou au moins Madison même si, au fond, il désirait à tout prix s’en sortir aussi. Au final, le Mangemort décida de prendre l’identité de son amie, ce qu’elle fit sans broncher. Qu’est-ce qu’elle allait recevoir, du coup ? Un blâme ? Des retenues ? Beaucoup de points en moins ? Honnêtement, si ce n’était que ça, ils pourraient sauter de joie. Du moins, secrètement et pas devant lui.
« Ce sera une retenue avec le concierge de l'école dans la semaine et quant à toi, la vermine, déclara-t-il en pointant Jayden du doigt. Demain, tu auras double corvées car tu n'as pas été assez rapide et assez efficace à mon goût ! Et si j'entends encore parler de toi, ce sera vingt coups de fouet au dîner du soir !
Victoire ? En tout cas, il s'était attendu à pire même si la double corvée allait être très difficile le lendemain. Il était déjà très exténué et il n'avait qu'une envie : finir les placards et retourner se coucher si tôt dans la journée. Bien que soulagé pour son amie, il cacha au mieux sa joie et son soulagement pour ne pas alerter le Mangemort et lui donner l'impression d'avoir été trop laxiste. Après tout, il serait bien capable de rajouter autre chose à la liste à faire juste pour lui retirer un sourire heureux un peu trop perceptible.
« Maintenant, sortez d'ici, Leynd ! Immédiatement ! » Tonna-t-il une dernière fois.
Reprenant son chiffon et le produit magique nettoyant, Jayden se dirigea à nouveau vers le fameux placard, se positionnant derrière la silhouette massive de son surveillant. De là, il put observer une dernière fois Madison, en hochant doucement la tête et en esquissant un petit sourire de reconnaissance. Sourire qu'elle lui rendit de manière chaleureuse à son tour et qui apaisa grandement sa nervosité. Cette fille était douée quand elle le voulait et il avait en quelque sorte une dette envers elle. Comment s'en débarrasserait-il ? Il l'ignorait mais il aurait tout le temps d'y penser et cela ne le dérangerait pas de voler à son secours si elle en avait le besoin.
{FIN du Rp}
EXORDIUM.
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Quand la maladresse est à son apogée... {Pv Madison} [TERMINÉ]