Comme une éruption volcanique ϟ Tous les Serdaigles

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Tracy & les Serdaigles
Comme une éruption volcanique

L

a lecture de la lettre de Dan avait laissé Tracy complètement déboussolée. Assise à son bureau, ses doigts tremblants tenaient encore le morceau de papier tandis que des coups d’oeil nerveux balayaient le dortoir, afin d’être certaine qu’elle était bien seule. Les mots étaient assassins sans pourtant l’être, et il était de plus en plus complexe pour la Serdaigle de se positionner. Aussi, elle se leva, et se saisit de sa baguette pour y déposa une minuscule flamme sur l’un des coins du papier. Celle-ci grandit, jusqu’à dévorer entièrement le papier, et n’en laisser aucun souvenir. Tracy ne voulait aucune trace écrite, aucune empreinte, rien qui pourrait laisser supposer qu’elle puisse doutait de quoi que ce soit. Bien sûr qu’elle doutait, là n’était pas la question. La question, c’était de faire en sorte que jamais, même par un concours de circonstance, ses amis n’aient à tomber sur ce genre d’écrit. Tous les pros sangs-purs étaient ici en majorité, à l’exception d’Aniek… Non, il fallait oublier. Oublier. Agir comme si de rien n’était. Trop de choses étaient en jeu après tout… Immédiatement après s’être débarrassé de l’écrit gênant, elle gagna rapidement son lit. Quelqu’un montait les marches des escaliers. Aussitôt, elle se mit à ses broderies, l’air de rien, afin de ne rien laisser paraître lorsque le Bleu & Bronze inconnu aurait franchi le palier du dortoir. Elle leva la tête, et aperçut Narcissa, qu’elle salua par un sourire. La journée était terminée, et cette dernière devait rentrer de cours. « Ça a été ta journée ? » lança Tracy à son attention. Elle laissa à son amie le loisir de s’installer, l’air de rien, espérant que l’odeur de brûlé s’était dissipée. « Tu veux qu’on fasse un truc ce soir ? Il se passe plus grand chose ici. On a qu’à demander à Naïa. » Evidemment, parce que les choix étaient plutôt limités désormais. Les nés-moldus étaient aux cachots, Zach et Thomas les fuyaient comme la peste, Anthea jouait les saintes-nitouches… Il ne restait plus grand monde de fréquentable à Serdaigle. Mais qu’est-ce qui allait les empêcher de s’improviser une soirée dans la salle commune si l’envie les prenait ? Les autres n’avaient pas le monopole de la salle commune, tout de même… Et plus que jamais, Tracy voulait montrer qu’elle était des leurs.

Elle descendit donc, accompagnée de son amie. La pièce était vide, c’était parfait, aussi elles pourraient s’installer comme elles le souhaitaient avant que Naïa ne les rejoigne. Pour le coup, elle se fichait bien de savoir si elles dérangeaient ou non les autres, il était devenu si compliqué de cohabiter avec eux ces derniers temps que Tracy ne se préoccupait plus de se soucier de leur bien-être. Elles vivaient à l’écart depuis des mois ! S’ils ne les faisaient pas se sentir comme des étrangères, peut-être gagneraient-ils davantage de grâce à leurs yeux… Pourtant, la Serdaigle se rappelait s’être bien entendue avec Zach dans le temps. Un peu comme avec Fursy, il avait été nécessaire de prendre de la distance. Tant pis, les choses avaient changé, et même si le courrier qu’elle avait reçu la faisait douter, elle refusait de laisser les sentiments obscurcir son jugement. Tout irait bien tant qu’elle continuerait dans le sens de ses amis… Elle aussi était une sang-pur. A leurs yeux du moins. Et elle refusait qu’il en soit autrement. « On pourrait mettre de la musique, même, c’est pas les sangs de bourbes qui viendront se plaindre ensuite ! » crut-elle bon de rajouter en se plaçant dans l’un des fauteuils qui côtoyaient la cheminée. Peut-être que Loki et Nathan les rejoindraient aussi pour cette soirée improvisée ! Difficile de savoir, pour l’heure il n’y avait pas grand monde dans les étages Serdaigles. Une raison de plus que la soirée soit à eux.

WILDBIRD

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Eruption volcanique

narcissa & les serdaigle

Encore une distribution de haine ?

Quelle merveilleuse journée. Non, je déconne. Elle m’a semblée plus ennuyeuse que les autres. Le temps a mis longtemps a passé entre les différents cours et pourtant, j’ai l’habitude de trouver, au contraire, que les minutes défilent trop rapidement quand on apprend de nouvelles choses. Entre cette pluie incessante et cette grêle piquante, j’ai eu de quoi bien pester au cours de l’après-midi. Je suis passée aux serres de l’école, aujourd’hui. Pour m’entraîner à concocter une potion que j’ai vu dans mon manuel scolaire, j’ai dû me procurer d’une plante dont je n’avais plus le stock et le professeur De Montfort s’est fait une joie de m’en donner. Je n’avais pas prévu que le crachin matinal se transforme en un torrent. Résultat, j’ai fait appel au sortilège d’imperméabilité un peu trop tard et je me suis retrouvée toute trempée de la tête aux pieds. De quoi bien m’énerver. Mes pauvres cheveux… ils sont dégueulasses sous une flotte pareille et je crois même que j’ai des nœuds. Je ne peux pas continuer à me pavaner comme ça dans les couloirs. Voilà pourquoi je me rue vers l’une des salles de bain de mon dortoir sans adresser le moindre regard à qui que ce soit. Quelques-uns m’observent avec mépris, d’autres semblent plus surpris mais cela ne me fait ni chaud, ni froid. Ce n’est que lorsque je rentre dans mon dortoir pour prendre une serviette et des affaires de rechange ‒ je me chargerai de les sécher plus tard ‒ que mon regard océan croise celui de Tracy. Je ne m’attends pas à la voir là et, à vrai dire, j’aurais préféré lui parler en étant plus présentable. Je lui rends son salut, quoi qu’un peu gênée. Elle est en train de s’adonner à ses broderies, activité que je respecte beaucoup puisque je la pratique également. Je referme la porte derrière moi et c’est à cet instant que je constate qu’il y a une odeur étrange ici. Pas désagréable mais… on aurait dit qu’un feu de cheminée avait été allumé. Peut-être que Tracy avait eu froid et qu’elle avait fait usage d’un sortilège de flammes bleues dans un bocal ?

« Comme tu peux le voir, j’ai vécu mieux comme journée. » Dis-je en soupirant, lui montrant l’état de mes cheveux trempés.

C’est pitoyable. Franchement, je déteste cette pluie de merde. Heureusement que mon amie change de sujet, me demandant si je souhaitais faire quelque chose ce soir, avec Naïa. Elle a raison sur un point ; il ne se passe plus grand-chose dans la tour des Serdaigle. Et même avant que nous ayons trahi les autres, les soirées faites par Potter et Thompson n’étaient franchement pas terribles.

« Je veux bien. Ca nous changera les idées. Par contre, attends-moi, je vais prendre une douche. » Je réponds en étirant un fin sourire.

Avec qui d’autres puis-je bien m’amuser, de toute façon ? Je suis le choléra dans cette maison, Tracy la peste et Naïa le typhus.

Sur ces paroles, je m’exécute en prenant mes affaires de douche et mes vêtements de rechange.
Un peu moins d’une demi-heure plus tard, j’en sors. Après m’être habillée et peignée, je rejoins de nouveau Tracy et nous descendons les marches. La salle commune n’est actuellement pas très peuplée, ce qui ne peut que me satisfaire. Je n’ai jamais aimé être entourée de trop de gens. C’est chiant, ça brise l’harmonie du calme et du silence. Bref, j’aime quasiment personne, en plus. Même la vue de Zach et Antheame saoulerait plus qu’autre chose. Les seules filles avec lesquelles je ressens l’envie de passer une soirée, c’est bien Tracy et Naïa. Ce sont mes seuls repères depuis novembre… Il y a aussi Duke et Morwen mais ils ne comptent pas. Mes liens avec eux ne sont que pure hypocrisie alors qu’avec les deux autres, je ressens tout de même de l’amitié et de la sympathie. De toute façon, il ne sert à rien d’avoir plein d’amis ; vous finissez par les oublier au bout d’un moment et parmi eux, il y en a toujours qui ne seront jamais de vrais proches loyaux. Il faut savoir sélectionner ses approches avec précaution et ne pas donner sa confiance rapidement.

A l’instar de la quatrième année, je m’installe sur l’un des moelleux fauteuils bleu-nuit de la salle commune. La cheminée de la pièce nous fait face et nous réchauffe de ses jolies flammes dansantes. Je me tourne vers ma camarade qui propose de mettre la musique, évoquant le fait que les nés-moldus ne pourraient pas s’en plaindre. J’ai un rire nerveux à ce moment-là. Sans doute que sa phrase ironique m’a fait rire même si, d’un autre côté, je trouve ça assez horrible de plaisanter sur ça. Enfin bon, après toutes les conneries que j’ai fait pour servir Blackman ‒ surveiller les nés-moldus pendant leurs corvées, leur faire la misère pour leur foutre la pression, me foutre d’eux, leur donner des ordres infâmes et autres choses ‒ je pense que de l’humour noir n’a rien de mauvais.

« Tu m’étonnes. Mais bon, on mérite bien de passer du bon temps après tout ce qu’on vit ! A côté du harcèlement qu’on subit, les sang-de-bourbe devraient s’estimer heureux de vivre auprès des rats et des cafards. Si on était moins sympas, on les enverrait dans la Forêt Interdite près des Acromentules. » Fais-je en forçant un sourire presque carnassier.

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Comme une éruption volcanique

Naïa

Je suis assise à la Bibliothèque pour finir de travailler sur un devoir de Botanique. Loki, quant à lui, est assis en face de moi en plein devoir de DCFM. Son esprit vagabonde, je n'ai même pas besoin de le regarder pour le savoir. Rien à voir avec un quelconque don pour la télépathie ou un lien spécial qui pourrait nous lier, je le connais juste et ça me suffis pour savoir qu'il a l'esprit ailleurs. Il joue avec sa plume quand il n'écrit pas, il fait beaucoup de rature, il se perd dans les pages, revient trop souvent sur les mêmes passages parce qu'il a dû mal à s'en souvenir. Cela ne lui ressemble absolument pas, lui qui est si rigoureux et appliqué dans ses devoirs que tant d'agitation en lui m'inquiète. Je sais qu'aux yeux de beaucoup - tous peut-être - j'exagère un peu, que le trouble qui habite en Loki n'est pas aussi évident que je veux bien le faire croire et qu'il va bien. Mais moi je le connais, mieux que personne, mieux que lui même parfois, alors je sais ce que je dis, il est agité et ce n'est pas normal. Je pose ma plume et le regarde enfin. Je le fixe sans ciller, jusqu'à ce qu'il daigne enfin m'accorder son attention. "Tu vas bien ? Tu as l'air agité aujourd'hui ! " Il sait que s'il me ment, je le serais, pourtant il tente sa chance "Ca va !" Je le foudroie du regard, je n'aime pas ça quand il me ment. Il le sait, il connait le trouble qui m'agite en cet instant, ainsi que la colère et le frustration de ne pouvoir ou de ne pouvoir l'aider. Il soupire, mon frère n'est pas un grand bavard, il garde beaucoup de choses pour lui, trop si vous voulez mon avis. Il s'ouvre à moi, bien entendu, mais je suis la seule. Je ne prétends pas qu'il n'a pas d'amis, mais ils sont rare. Loki est un garçon discret, qui aime sa tranquillité et qui est bien trop intelligent pour côtoyer aussi souvent cette bande de débiles. Evidemment, je généralise, ils ne sont pas tous profondément attardés, certains sont plutôt intéressants, mais il y a quand même plus de gens inutiles qu'inversement. Je ne dis rien, je me contente de le fixer jusqu'à ce qu'il craque et nous savons tous les deux qu'il le fera, tôt ou tard. Fort heureusement il ne me fait pas trop attendre, il sait que plus c'est long, plus ça va m'énerver. "Je vais bien, ça va passer ... " Je n'aurais rien de plus de sa part. Après un dernier regard et un dernier sourire, sa plume s'agite de nouveau sur son parchemin. Le voilà de nouveau plongé dans son devoir et moi je reste là, à le fixer. La situation n'est pas toujours facile pour lui, il n'aime pas le monde, avec les Mangemorts, il est privé du calme du manoir qu'il retrouve durant les vacances. Moi je me fais plutôt bien à cette situation, même si j'aimerais pouvoir retrouver ma liberté, comme beaucoup. Je m'en fous de mes petits camarades, chacun sa merde j'ai envie de dire. Ils sont encore en vie, ils devraient être contents au lieu de tout le temps râler.

Nous continuons à travailler en silence. Je me lève par deux fois pour aller chercher un manuel, afin de m'aider à compléter mes réponses. J'avance assez vite, je suis contente, mais c'est une matière qui me plait alors forcément j'avance assez rapidement parce que je comprends rapidement les choses. Mais ça n'a pas toujours été le cas pour toutes les matières et je suis ravie d'avoir pu lâcher celles qui me déplaisait vraiment, elles plombaient ma moyenne. Ce soir, j'ai terminé plus tôt que Loki. Je me propose de l'attendre mais il me dit d'y aller, qu'il me rejoindrait dans notre salle commune quand il aurait fini, qu'il ignore quand ce sera le cas. Je croise les bras, je n'aime pas trop ça, il m'évite maintenant. Il me connait pas coeur, il sait que je peux camper ici sans problème, alors il règle l'histoire en se levant, me déposant un baiser sur le front avant de partir chercher un autre manuel. Je sais qu'il ne reviendra pas tant que je serais ici et ça m'énerve, vous n'imaginez pas comme ça m'énerve. Alors je bats en retraite, je lui laissa cette victoire, mais le fait d'avoir perdue cette bataille ne signifie pas que j'ai perdu la guerre, bien au contraire, elle ne fait que commencer. Je connaîtrais le fin mot de cette histoire, parole de Rosenberg. Je quitte la Bibliothèque, sur les nerfs et me dirige vers notre salle commune. Pourquoi il n'y a jamais de Sang-de-Bourbes quand j'en ai besoin. J'aurais pu me défouler sur l'un d'eux pour calmer mes nerfs, au lieu de ça j'emmène ma frustration dans notre salle commune. Quand j'entre, je vois Tracy et Narcissa. Parfait, elles vont pouvoir me changer les idées, je me dirige donc vers elle d'un pas décidé et m'installe sur un fauteuil de libre. "Salut les filles !! contente de vous voir !! "Dis-je un sourire aux lèvres. « Tu m’étonnes. Mais bon, on mérite bien de passer du bon temps après tout ce qu’on vit ! A côté du harcèlement qu’on subit, les sang-de-bourbe devraient s’estimer heureux de vivre auprès des rats et des cafards. Si on était moins sympas, on les enverrait dans la Forêt Interdite près des Acromentules. » Je suis arrivée en cours de conversation, donc je tente de faire de mon mieux pour m'accrocher aux branches. Je suis d'accord avec Cissy, on mérite de passer du bon temps, on est digne d'être dans cette école, pas comme certains, ça devrait donc être plus sympathique la vie à Poudlard. Au lieu de ça, cette école ressemble à une cage dorée dans laquelle nous sommes tous prisonniers, incapable de pouvoir nous enfuir. Je trouve ça injuste, pourquoi devrais-je payer pour les erreurs des autres ? Cissy parle, je suppose, des Sang-de-bourbes et du fait qu'on était sympa avec eux. Pour ma part je pense qu'on est trop sympa et que par conséquent on va le regretter, tôt ou tard. " Ca serait tellement bien qu'on puisse s'entrainer sur eux pour les sortilèges. C'est vrai, on a pu constaté que beaucoup étaient mauvais, c'est intolérable quand on étudie dans une école aussi prestigieuse que Poudlard. Avoir des cibles vivantes et mouvantes pour pratiquer la magie, là ce serait top, digne d'une grande école ... " Je n'avais aucun coeur, autant être honnête. Leur présence m'incommode et j'aimerais qu'ils disparaissent. Certains ont eu la décence de mourir, les autres devraient faire pareil. Ainsi, sans les sang-de-bourbes, peut-être que nous pourrions retrouver notre liberté perdue. La porte de la salle commune s'ouvre, laissant passer une silhouette familière. Miss Morale vient d'arriver. Il ne va certainement pas rester, mais ça ne m'empêchera pas de m'amuser un peu. " Mais ne serait-ce pas notre préfet adoré qui nous fait l'honneur de sa présence ?! Attends un peu, reste avec nous ... tu nous manques tellement ..." Dis-je ironiquement " Dis moi, tu t'encombres toujours de ta morale ou tu as enfin compris qu'elle ne te servait à rien ?! " Lui dis-je en souriant.

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trio des traîtresses

Narcissa

Naïa

trio des traîtresses

Naïa

« Oh j’en doute pas, quitte à pas avoir de né-moldu à vous mettre sous la dent, la vie doit être bien ennuyante sans moi. Mais bon, tu vois, ma morale elle m’empêche de trop traîner avec vous, désolé. »

« Après tout, elle me sert à pas finir comme vous, pauvres filles, qui suivez aveuglément une pensée d’un autre temps, véhiculée par des envahisseurs que vous considérez maintenant comme des mentors. »

Naïa

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Les journées se suivaient et se ressemblaient un peu… Le quotidien à Poudlard ne changeait pas, il empirait jour après jour et la seule solution que tout le monde adoptait était celle de s’écraser et de faire ce qui était demandé histoire d’éviter les tortures et de faire sagement passer le temps. Les cours continuaient d’avoir lieu pour une partie des élèves de Poudlard et j’étais bien triste de voir que les nés-moldus étaient traités de la sorte. Que faire ? Personne à l’intérieur n’avait de solution… Ni à l’extérieur d’ailleurs. Yasha me l’avait fait clairement comprendre. Il fallait attendre et j’avais bon espoir de faire sortir Allia d’ici, tôt ou tard. Là était l’objectif… celui d’une nouvelle attaque nocturne était bien éloignée, c’était beaucoup trop dangereux, j’espérais que nous éviterions ça.

J’avais passé une bonne partie de l’après-midi dans mon lit à étudier sans prendre la peine de bouger ou aller chercher à manger. L’enfermement m’allait très bien et m’empêchait de voir ce qui se passait dans le château… J’y pensais évidemment, mais en avoir la démonstration sans pouvoir rien faire était le plus difficile à accepter.
Pour éviter de devenir cinglé à force de tourner en rond, je pris la porte du dortoir pour rejoindre un peu la salle commune… Je ne savais pas encore si l’idée était bonne ou mauvaise mais j’allais sûrement vite le savoir. Une petite troupe de trois nanas était réunie autour du feu… Préférant ne pas me faire remarquer, je m’installais au bas des marches pour écouter un petit peu la conversation…. Narcissa, Naïa et…. Tracy. J’avais une boule dans la gorge en l’entendant dire « sangs de bourbes »… mais je ne bougeais pas, écoutant le reste jusqu’à l’arrivée de Zach qui n’eut pas d’autres choix que de tomber sur les filles. Ça ne sentait pas bon… Naïa le provoquait sérieusement mais je ne voulais pas chercher à comprendre quel était le réel objet de la discussion. Tranquillement, je quittais ma petite place quand Zach commença à réagir aux petites attaques de Naïa… J’arrivais les mains dans les poches, me plaçant rapidement à côté de Zach en jetant un petit coup d’œil aux filles.

Je fixais mon regard sur Naïa avant de dire : « Et sinon c’est quoi… ? Une petite soirée improvisée ? » Des trois, elle était celle qui attaquerait Zach jusqu’au bout sans mâcher ses mots, j’en étais sûr. Quant à Narcissa… je comptais bien éviter son regard, nous n’étions pas réconciliés depuis notre échec commun en potions, si ? Je terminais en regardant Zach avant de lui lancer un regard qui voulait dire « ne rentre pas dans ce jeu là »… puis, je demandais en allant m’installer sur le bras du fauteuil de Tracy « On est invités ou … ? » Ou c'était réservé aux nanas ?? La possibilité s’offrait à moi de glisser un petit mot subtil à la quatrième en lui disant de ne pas se mettre dans la peau d’une vipère, pourquoi pas… Je n’avais pas choisi ma place au hasard, attendant de savoir si leur réunion était une réunion de rabaissement des nés-moldus ou non.

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Les journées n’étaient pas toujours faciles dans ce château dont la dictature était présente à chaque instant passé dans les couloirs. Entre les mangemorts, les punitions qui se faisaient de plus en plus nombreuses, le jeune Serdaigle n’avait plus vraiment de moments de répit où il pouvait souffler et rêver d’un monde meilleur. Il préférait rêver d’un monde fait de revanche et de renversement de cette idée tellement ridicule qu’elle le faisait sourire assez souvent. On aurait pu se croire au Moyen-Age, comment pouvait-on encore croire que le sang, le fait d’être né de sorcier faisait de vous de meilleurs sorciers en retour. C’était absolument débile de penser ça. Combien de fois Quincey avait pu s’apercevoir que bon nombre de sang-pur étaient tellement mauvais que s’en était affligeant… Par contre, il avait déjà rencontré des né-moldus qui avaient des capacités extraordinaires qu’il fallait utiliser à volonté tellement elles étaient parfaites. En plus des journées qui n’étaient pas top, il fallait que les soirées soient tout aussi merdiques. La salle commune des Serdaigles abritait nombres de traitres et Thomas avait du mal à garder sa langue dans sa poche lorsqu’il entendait des provocations et les langues de vipères de ces arriérés.

Ce soir n’allait pas faire exception. Il avait passé une bonne heure et demi à finir un devoir à la bibliothèque, il n’avait pas d’appétit ce soir et décida donc de passer son tour pour aller à la grande salle manger un bout. Il prit directement la direction de la salle commune pour pouvoir rapidement aller se foutre dans son pieu. Lorsqu’il allait dans son lit, c’était un véritable supplice. Immanquablement, il se retournait vers le lit bien vide de son meilleur ami, de son âme-sœur, de l’homme dont il était amoureux et il ne pouvait que voir ce lit vide et triste… Fursy faisait partie de ceux qui vivaient dans les cachots et ça faisait énormément de mal au jeune homme. Mais au moins, dans ces conditions, il ne supportait plus les railleries de ses petites pestes qui se croyaient les reines du monde parce qu’elle adulait ce dictateur et qu’elles faisaient tout pour se faire bien voir… Lorsque la porte de la salle commune s’ouvrit, il ne put que grimacer face au spectacle qui s’offrait devant lui. Il avait rapidement reconnu les voix qui retentissaient à l’intérieur. Il s’agissait de Narcissa, Tracy et Naïa. Ca n’annonçait rien de bon… Et il put vite s’en rendre compte lorsqu’il entendit la voix de Zach. La brunette et la plus moqueuse de toutes étaient en train de s’en prendre à lui et il était en train de répliquer. C’était tellement facile de s’en prendre à quelqu’un quand on était en surnombre. Quincey ne chercha pas plus longtemps, il vint rapidement en renfort.

« - Tient, tient mais qui voilà en train de trôner dans la salle commune ! Le gang des traitresses ! Vous n’avez rien d’autre à faire que ne nous pomper l’air ? Pourquoi ne pas aller dans le bureau de l’autre bouffon pour aller lui lécher les pieds ? C’est ce que vous faites de mieux ! »

Lorsqu’elles étaient toutes présentes, Thomas avait toujours du mal à garder son sang froid. Elles avaient tout simplement le don de lui mettre les nerfs en boule. Il avait d’ailleurs les poings serrés, s’il s’écoutait, il leur ferait regretter leurs paroles à coup de baguette magique. Malheureusement, c’était interdit. Pourtant, il n’en avait rien à foutre du règlement maintenant… Plus rien ne comptait, ce n’était pas pour finir dans ce genre d’idioties qu’il était venu à Poudlard et encore moins pour supporter ses trois mégères… Allen était également présent, c’était sûrement le seul à réussir à rester calme dans ce genre de situation…

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Tracy & les Serdaigles
Comme une éruption volcanique

T

u m’étonnes. Mais bon, on mérite bien de passer du bon temps après tout ce qu’on vit ! A côté du harcèlement qu’on subit, les sang-de-bourbe devraient s’estimer heureux de vivre auprès des rats et des cafards. Si on était moins sympas, on les enverrait dans la Forêt Interdite près des Acromentules. » Comme toujours, chacune des discussions qu’elles avaient ensemble et sur lesquelles elles débattaient du sort des nés-moldus qui devait être, selon elles, sans fois pire qu’il ne l’était réellement, Tracy ne pouvait s’empêcher de se retrouver effrayée par autant de radicalisation. Elle jouait peut-être un jeu, mais ces filles ne jouaient pas, elles. Et si elle parvenait merveilleusement bien à donner le change en ne laissant rien paraître, elle redoutait que Naïa ou Narcissa ne se mettent à s’interroger à son sujet. Plus que jamais, elle devait surveiller les moindres mots et paroles qui pourraient sortir de sa bouche… Il n’était plus question d’éthique, mais bel et bien de crédibilité. Ces dernières n’hésitaient jamais à se montrer encore plus cruelles avec ceux qu’elles méprisaient déjà à longueur de journée, et Tracy se surprit à penser que l’idée de les lâcher en forêt risquait davantage de se révéler être une aubaine pour eux, plus que de rester dans les cachots. Devoir faire face aux acromentules était sûrement un sort plus enviable que l’humiliation permanente à laquelle ils étaient exposés en se retrouvant être les souffre-douleurs des mangemorts, et condamnés à des tâches toujours plus dégradantes… Elle frémissait en imaginant que ce genre de chose pouvait lui arriver un jour… " Ca serait tellement bien qu'on puisse s'entrainer sur eux pour les sortilèges. C'est vrai, on a pu constaté que beaucoup étaient mauvais, c'est intolérable quand on étudie dans une école aussi prestigieuse que Poudlard. Avoir des cibles vivantes et mouvantes pour pratiquer la magie, là ce serait top, digne d'une grande école … » Si Cissy paraissait parfois un peu crue, Naïa était souvent la pire. Pour elle, il n’était certainement pas question de considérer les sangs de bourbes comme des êtres humains, c’était tout juste s’ils atteignaient le rang des animaux… et de préférence, des insectes. Elle n’avait jamais fait de cadeau à sa demi-soeur Octavia, et même si Tracy n’aimait pas beaucoup la jeune fille, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une once de pitié lorsqu’elle imaginait à quoi Naïa pourrait la réduire lorsqu’elle se mettrait en tête d’en finir avec la Poufsouffle. Enfoncée dans son fauteuil, Tracy se redressa alors pour soumettre à son tour son idée, tandis qu’elle s’apercevait de la présence de Zach dans la pièce. « Ou leur faire ingérer des potions de force ! Je rêverais d’essayais celle d’enflure sur cet épouvantail de Rosenbach, et prendrais un malin plaisir à voir cette pauvre idiote gonfler comme un ballon. » proposa-t-elle malicieusement. Ça ne plairait sans doute pas au préfet, mais puisqu’elles faisaient dans la provocation, elle était pratiquement certaine que le Serdaigle réagirait à un moment donné. Naïa entama la première, et il riposta sans visiblement y mettre trop d’efforts, ce qui fit pouffer Tracy de rire pour souligner le caractère ridicule de la situation. Qu’il laisse tomber, il n’arriverait à rien…

« Après tout, elle me sert à pas finir comme vous, pauvres filles, qui suivez aveuglément une pensée d’un autre temps, véhiculée par des envahisseurs que vous considérez maintenant comme des mentors. » La Serdaigle cessa de rire à ces derniers mots : il venait de les traiter de « pauvres filles » ? Décidément ce garçon n’avait peur de rien, c’était visiblement son insigne de préfet qui lui donnait des ailes qu’il n’avait pas en réalité. De quel droit osait-il les qualifier ainsi ? Bien sûr, parce qu’elles le cherchaient probablement, mais la Bleue & Bronze n’était pas certaine que Naïa et Cissy laisseraient passer une telle offensive. « J’ai bien entendu, il vient de nous traiter de pauvres filles ? » demanda-t-elle en se tournant vers ses amies, tout en continuant de le défier du regard. Son attention fut toutefois détournée par Allen qui venait de pénétrer dans la salle commune, descendant du dortoir. Ils s’étaient tous donnés le mot pour venir leur chercher des noises ? Sa situation avec le Serdaigle était un peu plus compliquée, elle était très attachée à lui, et il prenait un temps méticuleux à l’aider en vol, aussi elle ne se voyait pas rentrer en conflit avec lui ce soir, et espérait qu’il passerait son chemin pour rejoindre la Grande Salle. Elle connaissait ses opinions, et ils allaient forcément se disputer s’il décidait de rejoindre le parti de Zach, ce qu’elle n’espérait sincèrement pas… Non, il faisait encore partie de ceux qu’elle voulait préserver de ces discussions qui tourneraient mal de toute manière. « Ne te mêle pas de ça, Allen. » déclara-t-elle plus froidement que d’ordinaire. Il lui en voudrait probablement, mais elle préférait le mettre en garde, et espérait qu’il se souvienne qu’elle lui avait conseillé de ne pas faire de vagues. Seulement, elle savait qu’il choisirait de rester fidèle à ses idées, et malheureusement, elle ne pourrait rien faire pour l’en dissuader, et Naïa et Cissy auraient tôt fait de se montrer plus dures.

« - Tient, tient mais qui voilà en train de trôner dans la salle commune ! Le gang des traitresses ! Vous n’avez rien d’autre à faire que ne nous pomper l’air ? Pourquoi ne pas aller dans le bureau de l’autre bouffon pour aller lui lécher les pieds ? C’est ce que vous faites de mieux ! » Il ne manquait plus que lui ! Tracy se souvenait comment Thomas les avait considérées quand elles étaient remontées dans leur dortoir lors de cette soirée de règlements de comptes, et que ce soit dans les mots du jeune homme, ou dans le regard qu’il avait pour elle, tout était insultant. Et s’il y avait bien quelque chose qu’elle exécrait plus que tout, c’était bien le mépris. Ce garçon avait beau avoir des raisons d’être en colère, de leur en vouloir, et de leur reprocher l’enfermement de son petit ami, elle ne comptait certainement faire comme si elle n’avait rien entendu alors qu’il était clairement en train de les provoquer. Comme s’il avait davantage le droit qu’elles de se trouver là, c’était tout bonnement idiot ! Et sous-entendre qu’elles léchaient les pieds du directeur, ce n’était pas leur rentrer dans le lard peut-être… ? Se levant de son fauteuil, Tracy se plaça face à son interlocuteur en croisant les bras d’un air qui sous-entendait qu’elle ne plaisantait pas. « Je suis certaine que notre bien aimé directeur sera ravi de savoir en quels termes tu parles de lui, je tâcherais de lui faire passer le message… je pensais que l’éducation était une des qualités essentielles pour être envoyé ici, mais j’imagine que tu es passé entre les mailles du filet, tu es tellement vulgaire. » lança Tracy à l’attention du jeune homme d’un ton dédaigneux. « Si tu es tellement amoureux des moldus, qu’est-ce que tu attends pour les rejoindre ? » poursuivit-elle en indiquant la porte d’un mouvement de tête.

WILDBIRD

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Eruption volcanique

narcissa & les serdaigle

Encore une distribution de haine ?

A ma plus grande joie, Naïa finit par entrer dans la salle commune au moment où je réponds à Tracy. La bonne petite soirée tranquille peut commencer. Nous n’aurions plus qu’à oublier tous ces imbéciles qui pullulent notre école et seulement se concentrer sur nous. C’est un peu le havre de paix pour moi. Même si je me fiche bien de la plupart des élèves, voir tant de mépris et des piques acides au sujet de mon allégeance à Blackman reste redondant, saoulant et propice à gagner une bonne migraine. Franchement, ne peuvent-ils pas changer de discours ? J’ai l’impression qu’ils manquent cruellement de répartie.

Souriant à l’arrivée de mon amie, je l’écoute commenter notre conversation au sujet du fait de se servir des nés-moldus comme cobayes. Il n’y a qu’elle pour dire ce genre de choses et, avec Tracy, on a fini par nous habituer depuis longtemps à ce genre de propos. C’est une sorte de routine pour nous que de cracher notre venin sur les nés-moldus et leurs protecteurs. C’est toujours la même chose mais ça amuse toujours Naïa. Je trouve cela assez dingue qu’elle soit aussi détachée en déblatérant ce genre de choses. Mais bon, je dois avouer que d’un côté, je ne suis peut-être pas si différente. Elle n’a aucun scrupule à se servir des nés-moldus comme punching-ball tout simplement parce qu’elle ne les aime pas. Quant à moi, je n’aurais également aucun remord à le faire s’il y avait toute une armée d’Ashley Rosenbach et ses potes face à moi.

« C’est clair ! Fais-je en prenant un air songeur, en imaginant Ashley être transformée en crapaud. Les mannequins et les fausses cibles ne nous prépareront jamais aussi bien qu’en prenant part à une chasse aux souris avec ces vermines. »

Je lâche un petit rire avant que Naïa ne reprenne la parole, les yeux ailleurs. Je converge mon regard vers son champ de vision et constate que Zach vient de faire son apparition. Comme si c’était le moment… Je soupire. Je n’ai vraiment pas envie de le voir, celui-là. Ses airs de mépris à mon égard me cassent vraiment les pieds. Je ne me suis toujours pas vraiment remise du fait d’avoir perdu son amitié. Pourtant, j’ai su que cela allait arriver le jour où Poudlard est tombé sous le joug de Blackman… Mais il y a une différence entre l’imaginer et le vivre.

J’observe Zach avec un sourire espiègle, rentrant dans le jeu de Naïa qui vient de le provoquer. Le garçon finit par répondre de manière peu originale, ressortant toujours les mêmes arguments. Enfin, ce n’est pas comme si on pouvait lui en vouloir. Quand on s’attaque à nous, nous sommes toujours qualifiées de grandes méchantes sans cœur. Il n’y a rien d’autre à dire.

« J’ai bien entendu, il vient de nous traiter de pauvres filles ? »

Tracy se tourne vers nous, soulignant avec un air hautain le terme injurieux employé par le préfet. Pour ma part, je feins l’indifférence en jouant avec mes cheveux. J’ai bien appris que face aux attaques aussi pourries, il vaut mieux faire comme si on s’en foutait totalement.

« Tu veux qu’il nous traite de quoi d’autre ? Ce type n’a même pas de répartie et il répète tout le temps la même chose. Ils ont que ça en bouche, de toute façon. » Je réponds sur un ton désinvolte.

Et c’est sans parler des deux autres garçons qui viennent de se mêler à la conversation. Du moins, c’est le cas pour Thomas. Pour ce qui est d’Allen, je préfère tout simplement l’ignorer et c’est réciproque.

« Tient, tient mais qui voilà en train de trôner dans la salle commune ! Le gang des traitresses ! Vous n’avez rien d’autre à faire que ne nous pomper l’air ? Pourquoi ne pas aller dans le bureau de l’autre bouffon pour aller lui lécher les pieds ? C’est ce que vous faites de mieux ! »

Quand je vous disais qu’ils n’avaient plus rien d’original. Ce genre de discours, on les a déjà entendus six cent fois depuis des mois. J’en soupire même de lassitude. En revanche, j’apprécie quand même son impulsivité et sa manière crue de dire les choses ; j’aurais sans doute fait la même chose si je n’avais pas décidé d’infiltrer le camp des Mangemorts. Mais bon, comme il faut bien faire les choses, j’opte pour la provocation à son égard, moi aussi. Tracy se fait d’ailleurs une joie de lui répondre en première en lui déclarant qu’elle irait reporter ses propos blasphématoires au directeur et que s’il aimait tant les moldus, il n’avait qu’à les rejoindre. Sur ce coup là, elle n’a pas vraiment tort et je lui accorde un rire approbateur.

« C’est pathétique comment ils sont hypocrites, en vrai. Ils n’auront jamais le courage d’abandonner leur confort pour rejoindre leurs amis au sale sang impur, je reprends, avant de jeter un regard noir à Quincey. Si on te pompe l’air, t’as qu’à dégager. Ici, on a plus de légitimité que vous. »

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Comme une éruption volcanique

Naïa

« Ou leur faire ingérer des potions de force ! Je rêverais d’essayais celle d’enflure sur cet épouvantail de Rosenbach, et prendrais un malin plaisir à voir cette pauvre idiote gonfler comme un ballon. » Oh c'est une idée qui me plait ça. Leur faire ingurgiter des potions de force ... oui, j'adore définitivement l'idée et je pense que ça se voit sur mon visage. Ashley pourrait être une bonne cible, c'est vrai, mais j'ai tellement de nom sur ma black list que ça risque d'être long. Mais ce qui est sûr, c'est que si je dois choisir ma première cible, je donnerai l'honneur à ma très chère demi-soeur. Ca serait quand même dommage qu'elle ne passe pas en priorité. Et si je le pouvais, j'irai rejoindre sa très chère génitrice pour lui faire subir le même sort ... Mais un jour viendra où je pourrai enfin me venger et ce jour là sera le plus beau de toute mon existence. « C’est clair ! Les mannequins et les fausses cibles ne nous prépareront jamais aussi bien qu’en prenant part à une chasse aux souris avec ces vermines. » J'aime l'idée que nous soyons sur la même longueur d'onde. J'ignore si c'est réellement ce qu'elles pensent toutes les deux ou si, à force, elles ont pris le pli de dire ce genre de choses pour me faire plaisir, mais dans un cas, comme dans l'autre, je m'en fous, j'apprécie. Moi je le pense, c'est tout ce qui compte. Je leur offre un sourire, ravis. Cette soirée ne va finalement pas être aussi pourrie que je ne le pensais. En attendant que Loki pointe le bout de son nez et m'explique ce qui ne va pas chez lui, je vais pouvoir me détendre avec les filles et ça, c'est cool. "Totalement d'accord. Et j'aime bien l'idée des potions aussi. De toute façon, ce serait préférable pour eux de servir de mannequins vivants plutôt que de récurer les toilettes, ça a quand même plus de classe. Et puis s'il y a un accident et qu'ils meurent, serait-ce vraiment un drame ? On pourra dire qu'on leur a rendu service et que leur calvaire a enfin pris fin ... C'est quand même moins cruel que de les voir pourrir sur place et crever de faim. Vous avez senti leur odeur ? C'est infecte, ça me retourne l'estomac à chaque fois. " Ils pourraient quand même faire un effort et se nettoyer un peu quand ils se trouvaient à proximité d'une eau potable. Un coup rapide, histoire de ne pas nous soulever le coeur à chaque fois qu'on passe à côté d'eux ou parfois après eux, c'était le minimum. A croire qu'ils prenaient plaisir à cette situation, les porcs.

« Oh j’en doute pas, quitte à pas avoir de né-moldu à vous mettre sous la dent, la vie doit être bien ennuyante sans moi. Mais bon, tu vois, ma morale elle m’empêche de trop traîner avec vous, désolé. » Visiblement Miss Morale était toujours à cheval sur ses principes. J'avais espéré, naïvement, qu'il finirait par abdiquer et par se rendre compte que ça ne servait à rien, qu'il s'encombrait inutilement, mais non, il persistait à camper sur ses idéaux. Bon après il peut bien camper dessus, ça ne changera rien à ma vie, c'est même plutôt amusant de le tailler quand j'en ai l'occasion. C'est pas comme s'il servait à quelque chose ou qu'on pouvait craindre de vraies représailles de sa part. Le jour où il se servira de sa baguette autrement que pour se curer le nez, il nous appellera. « Après tout, elle me sert à pas finir comme vous, pauvres filles, qui suivez aveuglément une pensée d’un autre temps, véhiculée par des envahisseurs que vous considérez maintenant comme des mentors. » Aaaah ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas entendu, sa petite leçon de morale. Ca m'avais presque manqué. J'éclate de rire, parce que sincèrement ça faisait au moins dix fois qu'on l'entendait et ça me faisais toujours autant marrer. Qu'il est drôle quand il s'y met, il en serait presque touchant ... presque. « J’ai bien entendu, il vient de nous traiter de pauvres filles ? » Oui mais est-ce vraiment un drame ? S'il n'a que ça en réserve, je pense que je vais pouvoir supporter sa pseudo insulte. Pauvres filles... oui s'il veut, si ça peut lui faire plaisir, j'ai connu plus blessant comme remarque si vous voulez mon avis. Mais bon, on ne peut pas jouer les Miss-Morale et avoir de la répartie, ce serait trop demander. « Tu veux qu’il nous traite de quoi d’autre ? Ce type n’a même pas de répartie et il répète tout le temps la même chose. Ils ont que ça en bouche, de toute façon. » Je hoche la tête, je suis du même avis que Cissy, il n'a aucune répartie. Alors laissons lui cette histoire de pauvres filles si ça peut lui faire plaisir et ne nous vexons pas pour si peu. Même si je conçois que ne pouvant espérer plus, on pourrait faire un effort et nous emporter pour une remarque si ridicule, juste pour le plaisir de rentrer dans son jeu. "Les filles ... un peu plus de délicatesse et de respect pour Miss Morale voyons. Il ne peut pas jouer les mecs droit dans ses baskets et avoir de la répartie, ce serait trop lui demander. En plus si ça se trouve c'est peut-être pêché dans sa religion que d'insulter les autres. Alors si "Pauvres filles" c'est son maximum alors respectons le et accordons lui l'insulte ! " Définitivement, cette soirée allait être très plaisante, je m'amuse déjà comme une petite folle.

« Ne te mêle pas de ça, Allen. » Allen venait de pointer le bout de son nez et au lieu de s'en aller, décida de venir certainement prêter main forte à Miss Morale. Enfin en tout cas je supposais, je doutais qu'il faisait parti de notre camp, les gens de nos jous étaient bien trop pleutre pour ça. Je m'approchais du jeune homme, tout sourire et je passais mon bras autour de son cou, comme si nous étions amis depuis toujours. " Voyons Tracy, un peu plus d'amabilité. Si Allen veut rester, il est le bienvenue. Plus on est de fous et plus on rit, non ? " J'ignorais pourquoi Tracy ne voulait pas voir Allen et sincèrement je m'en moquais. Moi je ne comptais pas le lâcher de si tôt. S'il voulait participer aux festivités, il était le bienvenue. Et visiblement il n'était pas le seul à vouloir jouer. Un Thomas à l'air un peu furibonde arriva sur ces entre-faits et un peu vulgairement, commença à nous agresser. C'est pas la politesse qui l'étouffe celui-là, comme le dit si bien Tracy. Visiblement il n'a jamais appris à se contrôler, c'est d'un triste. Du coup c'est à se demander si les rumeurs sur lui sont vraies et s'il prend plaisir à sauter sur les mecs un peu faibles qui ne peuvent pas lutter afin d'assouvir ses pulsions. Je ne le pensais pas comme ça au début mais sincèrement je commence à me poser des questions. Monsieur serait-il frustré ? Mais par quoi au juste ? " Peut-être que notre cher Thomas préfère juste les sauter dans la bibliothèque quand il n'y a personne ... une remarque quelconque quant à cette rumeur très cher ? Fursy a aimé ? " Sincèrement je m'en contre-balance qu'il soit hétéro, gay, bi, pansexuel ou zoophile. Pour être honnête sa vie me passait totalement au dessus. Comme je m'en moquais de savoir si la rumeur était vraie ou totalement inventée. En général ça part quand même d'un semblant de vérité. Peut-être se trouvaient-ils juste au même endroit et l'esprit tordu d'une personne a peut-être amplifié les choses, mais quitte à vouloir agresser les autres, autant jouer à deux. " Après les filles n'ont pas tort. Si vraiment ils vous manquent tant, demandez votre transfert aux cachots, ils seront ravis de vous voir. Parce que c'est bien joli de prétendre qu'on est les méchantes de service, mais vous avez fait quoi pour vos amis jusqu'à présent ? En dehors de pleurnicher dans votre lit parce que les pauvres chéris souffrent ? " Demandais-je en souriant.

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Eruption volcanique

Les Serdaigles

La tête plongée dans le livre, Shaelyn dévore chaque mot intensément sans se soucier de ce qu'il se passe autour d'elle. Elle enregistre les mots dans son petit crâne coloré avec un mince sourire sur ses lèvres aussi roses que ses cheveux. D'ailleurs la coloration commençait petit à petit à partir et Shaelyn n'arrêtait pas d'y penser, elle ne devait en aucun cas oublier, même si elle apprécie son blond naturel elle doit toujours refaire sa couleur, il n'y a rien de plus important pour elle que ça. Rosalie. Une simple petite pensée et voilà qu'elle n'arrive plus à se concentrer sur sa lecture. Elle se met immédiatement à jouer avec son pouce, grattant lentement la surface de sa main, une seule pensée peut la déstabiliser, elle déteste ça. Par chance elle se trouve seule au sommet de la tour d'Astrologie, personne n'est là pour l'embêter ou la troubler, mais dieu sait que la solitude n'est pas ce qui l'aide au mieux. Après quelques profondes ispirations elle comprit que ça ne servait à rien de tenter de reprendre sa lecture, elle n'en serait plus capable et au lieu de ça elle continuait à se gratter, le regard dans le vide. Respire, calme toi. Rien n'y fait, il fallait qu'elle bouge ou elle allait encore faire une crise. On lui avait toujours conseillé de respirer quand ça n'allait pas mais c'est la chose la plus ridicule qu'elle ait pu entendre, respirer ne l'a jamais aidé, pourquoi est-ce que ça devrait aider hein ? La respiration n'a rien à voir avec ce qu'il se passe dans la tête, dans les pensées.

En moins de deux minutes elle avait fourré son livre dans son sac et courrait déjà pour descendre la tour d'Astronomie, prête à retourner à la salle commune. Elle tenta de se concentrer sur les tableaux qui défilèrent devant ses yeux, se focalisant sur chaque détail pour échapper aux images qui lui venaient en tête malgré elle, et ça fonctionnait petit à petit, elle avait toujours une marche rapide mais elle analysait en profondeur les oeuvres, d'un façon qui pouvait paraître étrange de l'extérieur. Elle ne s'en rendait pas compte, elle n'y pensait pas, et ça la calmait lentement. « Aïe ! » s'échappa soudain de sa bouche. Elle avait désormais le visage dur et les sourcils froncés alors qu'un né-moldu venait de lui foncer dedans. « T'es vraiment bon à rien ! T'as de la chance qu'il y a aucun mangemort dans les parages parce que ton travail mériterai vraiment d'être reconsidéré, vous n'êtes pas censé être invisibles ? Inexistants pour nous ? C'est pas en me fonçant dedans que tu donne cette impression... Bon a rien. » cracha-t-elle alors avec une haine irréfléchie. Dans un état normal elle n'aurait jamais parlé comme ça à un né-moldu, malheureusement elle n'était pas dans sa meilleure humeur et s'il y a quelque chose qu'elle déteste bien c'est qu'on lui fonce dedans, c'est une façon de détruire son espace personnel et elle a horreur de ça. « BOUGE ! » lâcha-t-elle brusquement alors que la victime se déplaça rapidement la tête béssée, loin de la Serdaigle qui se remettait déjà en route.

Une fois arrivée elle se précipita de répondre à l'énigme, pressée de rentrer dans son dortoir, mais lorsque la porte s'ouvrit elle resta une petite seconde béate face au spectacle qui s'offrait à elle, la faisant oublier toutes ses pensées qui la torturaient. « Si vraiment ils vous manquent tant, demandez votre transfert aux cachots, ils seront ravis de vous voir. Parce que c'est bien joli de prétendre qu'on est les méchantes de service, mais vous avez fait quoi pour vos amis jusqu'à présent ? En dehors de pleurnicher dans votre lit parce que les pauvres chéris souffrent ? » disait Naïa un sourire aux lèvres. Shaelyn ne mit pas très longtemps pour comprendre la situation, Zach, Allen, Thomas d'un côté, Cissy, Tracy et Naïa de l'autre, c'était certainement encore une dispute stupide sur la trahison et la situation malheureuse des né-moldus. Evidemment Shaelyn n'était pas d'humeur à entendre les plaintes des garçons et les cruautés des filles, mais la présence de son meilleur ami et de sa cousine lui donnait envie d'en savoir plus. De toute manière pas besoin de se positionner dans le débat, Shaelyn est bien connue pour ne pas se placer d'un côté n'ayant ni les pensées extrêmes des filles, ni la naïveté des garons. « Je n'ai pas été prévenue d'une soirée Serdaigles ? » demanda-t-elle impassible tout en s'avançant.

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Les réunions dans la salle commune des Serdaigle avait le don de mettre Thomas hors de lui. Il était bien loin le temps des soirées détendues où l’on passait la majorité du temps à rire et à discuter. Maintenant, il était difficile de discuter sans que le gang des traitresses ne viennent taper l’incruste et foutre tout simplement la merde. Aujourd’hui, c’était un peu différent, c’était les traitresses qui se trouvaient dans la salle commune et c’était les résistants qui étaient venus chercher la merde. Enfin, c’était ce qu’avait pu en déduire le jeune Quincey. Il était venu défendre Zach. Il détestait l’injustice et surtout, il détestait quand ces petites pestes se trouvaient en position de force. Du coup, il était venu rétorquer face aux remarques de ces pouffiasses. Il n’avait pas été des plus polis à leur encontre mais ce n’était pas non plus quelqu’un de grossier. Il avait employé des mots familiers mais pas de grossièretés.

Pourtant, ça avait eu le don de choquer les frêles oreilles de Tracy. Elle n’avait pu s’empêcher de lui dire qu’il était vulgaire. Le plus vulgaire des deux, ce n’était certainement pas lui. Elle lui fit également comprendre que s’il n’était pas à son aise parmi les traitres, il pouvait rejoindre ses amis les né-moldus. Très franchement, parfois il préfèrerait être avec eux plutôt que dans cette salle commune.

« - Je ne pensais pas que je serais capable de choquer tes petites oreilles Tracy… Comme quoi, ça joue les dures mais quelques mots et y a déjà moins d’assurance. »

Il ne put s’empêcher de rire légèrement mais le perdit tout aussi sec lorsque la blonde à côté de Tracy ouvrit la bouche à son tour. Elle avait surenchéri sur les remarques de la brunette. Elle les trouvait hypocrites parce qu’ils ne quitteraient jamais leur confort pour aller dans les cachots. Comment pouvait-elle parler en son nom alors qu’elle ne savait pas ce qu’il vivait et ce qu’il ressentait. Il serra les poings instinctivement.

« - Qu’est-ce que tu en sais Narcissa. Vas-y, va dire à ton mentor que je veux bien les rejoindre aux cachots… Au moins je verrais plus vos têtes de faux-culs. »

Comme si ce n’était pas assez, il avait fallu que Naïa ouvre également sa grande gueule. Elle avait parlé d’une rumeur qui circulait dans l’école. Quelqu’un avait été dire que Thomas et Fursy avaient couché ensemble dans la bibliothèque. Quincey faisait en sorte de ne pas porter attention à ses rumeurs puisqu’il ne s’était tout simplement rien passé. Il tenta de garder son calme, préférant ne pas montrer que cette rumeur le touchait. Il serra à nouveau les poings et tenta de respirer lentement. Il fallait qu’il soit bien plus intelligent qu’elle sur ce coup.

« - Je ne pensais pas que tu étais du genre à croire ce genre de rumeur… Dois-je te rappeler que Fursy et moi nous nous détestons au plus haut point ? Et puis franchement… Il n’est pas du genre à avoir des vues pour un garçon. »

En disant tout ça, il permettait à Fursy de garder sa réputation et il gardait leur secret. Il se tourna enfin vers la bleue qui venait d’entrer.

« - Tu parles d’une soirée… »

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Je ne savais pas quelle mouche m’avait piqué de m’approcher de la petite réunion… Je le regrettais déjà ; néanmoins, je n’étais pas encore prêt à laisser Tracy jouer ce petit numéro qui ne lui ressemblait pas. Si je m’étais approché, c’était bien pour elle ! Je ne m’étais pas attendu à une phrase agréable de sa part… un parfait silence, tout au plus… Mais elle me demandait de manière assez sèche de ne pas me mêler de ça. Là n’était pas mon intention, et il ne fallait pas s’attendre à ce que j’attaque les filles comme Zach. L’ignorance de leurs propos, je préférais me centrer sur cette idée qui me semblait la meilleure. Thomas n’arrangea pas la situation en faisant une entrée fracassante… Je ne savais pas spécialement où donner de la tête, mais le spectacle valait le coup d’œil…

Mon attention fut assez vite détournée par Naïa qui, d’après-moi, s’approcha un peu trop dangereusement mais soit… Elle était ironique, j’en mettais ma main à couper. Je la dévisageais un instant avant de répondre à son ironie : « C’est mal barré, mais c’est l’idée ! » J’observais un instant la jeune femme avant de reporter mon attention sur Tracy. Elle avait vraiment dit ce que j’avais entendu ?! Sans doute… mais j’avais l’impression que quelqu’un lui avait demandé de le faire. Elle n’était quand même pas sous Imperium, si ?! Narcissa et Naïa n’en étaient pas à ce point. La situation énervait Thomas et Zach mais ils avaient tort de réagir ainsi, les filles avaient l’air de s’être réveillé dès l’instant où les hostilités avaient commencé. Naïa reprit la parole juste après Tracy pour nous inviter (je m’incluais dans le lot, bien évidemment, bien que partisan de l’ignorance de leurs propos cruels, je n’étais pas du côté de Blackman, loin de là) à demander notre transfert aux cachots. Et puisque Naïa était toujours à côté de moi, j’en profitais pour lui dire, discrètement : « T’es un peu tendue là... nan ? Relax…. » Elle voulait faire dans les familiarités alors j’étais prêt à en faire de même. Hors de question de lui dire d’arrêter, ni à elle, ni à Narcissa ou Tracy… même si cette dernière accaparait mon attention la plupart du temps. Elle n’était pas elle-même, c’était impossible ! Je tentais un petit coup d’œil en direction de Thomas pour lui dire d’arrêter, mais c’était mort d’avance et Shaelyn fit son apparition à son tour… Personne n’arrêterait la petite guerre des pro sang-pur/nés-moldus ce soir, j’en étais de plus en plus sûr et je tentais une nouvelle fois ma chance en lançant un regard appuyé à Shae’ qui voulait dire « ne t’y mets pas ! » … Je voyais se dessiner quelque chose du style « les nanas contre les mecs » avec ma propre personne dans le rôle de celui qui est parfaitement inutile car contre l’idée de se foutre sur la gueule dans le vide. Le mieux était sûrement d’attendre qu’elles aient fini ! Ce que je fis en m’installant bien tranquillement dans le canapé, espérant être rejoint par Shae à un moment donné pour lui glisser le fond de ma pensée à l’oreille. Parce qu’elle allait l’avoir, à défaut des autres. Super soirée

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Comme une éruption volcanique

T

u veux qu’il nous traite de quoi d’autre ? Ce type n’a même pas de répartie et il répète tout le temps la même chose. Ils ont que ça en bouche, de toute façon. » Tracy eut tôt fait d’acquiescer, tout en détournant le regard du préfet. Ça faisait partie du lot, lorsqu’elle s’était engagée dans cette bataille en choisissant le camp des oppresseurs : considérer avec mépris ceux qui les méprisaient. De toute manière, Naïa et Narcissa s’en tiraient suffisamment bien pour qu’elle n’ait besoin d’insister, à croire que finalement, cette « cause » n’était pas si chère à leur coeur pour qu’elle vaille la peine d’être défendue. Le problème résidait bien ailleurs : elle-même faisait partie de ceux qu’elle condamnait dans ses propos. Dan avait visé juste en lui affirmant qu’elle ne s’impliquait pas dans ce camp par idéologie, mais bel et bien par crainte des retombées. Seulement… comment agir autrement ? Il ne s’agissait pas de défendre un idéal, mais bel et bien de se sauver de tout ce qui pouvait advenir d’horrible. Elle les voyait, tous les jours : ils étaient devenus invisibles, mais pourtant tellement évidents, dans leurs vêtements crasseux, à effectuer des tâches toutes plus ingrates les unes que les autres, dépossédés de tout ce qui faisait d’eux un sorcier, un humain… Non, tant qu’elle avait la chance de se trouver encore de l’autre côté, elle se fichait bien de passer pour la pire des garces. Ça ne l’enchantait pas spécialement vis à vis d’Allen, elle avait encore eu la chance qu’il ne soit pas dans les parages lorsqu’elle prononçait toutes ces phrases atroces au sujet des nés-moldus, mais ce soir, elle ne pourrait pas y échapper. Il cesserait probablement de lui adresser la parole, après tout c’était en totale opposition avec ses contradictions, mais toute maladresse de sa part serait visible par Naïa et Narcissa. Alors autant ne pas leur donner d’occasion de les remarquer, et continuer de jouer les pestes.

« Je n'ai pas été prévenue d'une soirée Serdaigles ? » Elle détourna la tête vers la nouvelle arrivante, et fut surprise de voir débarquer leur préfète : Shaelyn. Il était évident que tout cela allait contribuer à rendre cette soirée encore plus bizarre qu’elle ne l’était. Il était assez difficile de deviner la position de la Serdaigle sur la question, étant donné que cette dernière ne s’exprimait que rarement dessus. C’était une fille relativement énigmatique, et sa réaction serait sans doute imprévisible, mais il n’était pas question de faire machine arrière. « Shaelyn ! Tu tombes divinement bien, Thomas était sur le point de nous expliquer qu’il allait rejoindre les sangs de bourbes, et Zach jouait les justiciers du dimanche. » s’exclama-t-elle malicieusement. Elle ne voulait pas paraître incertaine, ou doutant de ses positions. Non. Elle n’était plus Amelia depuis longtemps, c’était Tracy qui était aux commandes, et elle était sûre de ce qu’elle faisait, elle ne dérogerait pas à cet engagement. La présence d’Allen la troublait, mais pas au point de la détourner du chemin sur lequel elle s’était engagée depuis qu’elle avait juré allégeance à Blackman. « - Je ne pensais pas que je serais capable de choquer tes petites oreilles Tracy… Comme quoi, ça joue les dures mais quelques mots et y a déjà moins d’assurance. » Le simple fait qu’il se permette de s’adresser ainsi à elle l’irritait profondément. Elle n’était pas sûre de la portée qu’avaient ses mots, et elle trouvait un peu triste qu’Allen doive assister à ce spectacle, mais elle n’avait certainement pas l’intention de se laisser marcher sur les pieds par un garçon aussi grossier, peu importaient ses positions. Il était peut-être en colère à juste titre, mais en quoi cela lui donnait-il le droit de s’adresser à elle aussi familièrement… ? Qu’est-ce qui le lui permettait seulement ? « La seule chose qui me choque pour le moment, ce sont les abjections qui sortent de ta bouche, elles font honte à notre maison… Je suis ravie de savoir que si tu rejoins effectivement les cachots, ils te retireront ton blason, ce sera toujours ça de gagné. » répliqua-t-elle sèchement avant d’échanger un regard entendu avec Naïa et Narcissa.

WILDBIRD

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narcissa & les serdaigle

Encore une distribution de haine ?

Miss Morale... Je dois lui avouer que cela lui va bien comme surnom, à Zach. Naïa se permet aussi de lui répondre avec tout le beau sarcasme dont elle est capable et je dois avouer que l'effet est réussi, même si Zach n'a pas vraiment grand-chose à se reprocher. En tout cas, j'arrête de lui répondre pour le moment, puisque ça ne nous rapporte rien à part une vieille bagarre de cour de récréation désagréable que je n'ai envie d'alimenter qu'avec Thomas pour qui je n'ai pas d'attache personnelle. Zach et Allen n'ont qu'à mieux se tenir.

Par ailleurs, si Tracy ne semble pas porter Allen dans son cœur, ce n’est pas le cas de Naïa…

" Voyons Tracy, un peu plus d'amabilité. Si Allen veut rester, il est le bienvenue. Plus on est de fous et plus on rit, non ? "

Pour ma part, je ne sais pas vraiment quoi en penser. Je n’ai jamais rencontré de problèmes avec lui et nous avons toujours été un excellent binôme en classe. Mais depuis notre échec en potions, tout a changé. Je lui en ai pas mal voulu et je sais très bien que c’est à cause de lui que j’ai eu un Troll. Lui, il pense différemment. Et c’est à cause de ça que nous nous sommes éloignés et que j’ai préféré ne plus lui adresser la parole. Pourtant, c’est super con ! Cela remonte à des mois et je crois que ma rancune n’est plus vraiment là et pourtant, Dieu sait ‒ même s’il n’existe pas ‒ que je suis rancunière comme fille. Ca reste quelqu’un de cool même si je ne sais pas si j’ai l’envie de lui reparler. Peut-être que lui, ne veut pas ? J’en sais rien et j’ai pas envie de prendre le risque de me prendre un stop. Tant pis.

Je ne réponds pas et je me contente de regarder brièvement Allen avant de détourner mon attention sur Thomas qui s’en prend plein la gueule. Naïa lui ressort cette vieille rumeur au sujet de Fursy. Je ricane. Cela ne m’étonnerait pas de lui. Je le vois parfois avec Fursy et c’est à croire qu’un truc se passe entre eux. Remarque, il est vrai que je n’arrive pas à voir Fursy dans les bras d’une fille. Pas que ça soit incompatible mais… si, en fait, ça l’est. Mais, franchement, se mettre en couple avec cet idiot de Thomas qui n’a que des muscles, ce n’est pas un très bon choix. Je ne le déteste pas mais je pense que Thomas a plus la tête d’un coureur de jupons. Dans le même temps, ce dernier finit par se tourner vers moi.

« Qu’est-ce que tu en sais Narcissa. Vas-y, va dire à ton mentor que je veux bien les rejoindre aux cachots… Au moins je verrais plus vos têtes de faux-culs. »

Mon sourire s’agrandit et je n’attends pas plus longtemps pour répliquer :

« T’as pas besoin de moi pour déguerpir, tu sais. Alors, qu’est-ce que t’attends ? Casse toi. »

Notre petite soirée ne se déroulera pas avec sa présence ici donc mieux vaut lui dire les choses en face directement et sur un ton méprisant pour bien lui faire comprendre le message. Dans d’autres circonstances, si Blackman n’avait pas été là, je n’aurais rien dit. Mais là, c’est juste pas possible. Après mon intervention, Naïa finit par conclure en appuyant nos propos sur le fait qu’ils ne sont pas fichus de rejoindre leurs potes dans les donjons du château. Avoir une amie comme elle, cela a pas mal d’avantages dont celui d’assister à des scènes épicées et pas mal riches en piques cinglantes.

C’est à ce moment-là que Shaelyn fait ensuite son apparition, entrant dans la salle commune en étant un peu égarée dans la conversation. Je lui adresse un bref salut de la tête, constatant qu’encore une fois, elle joue la carte de la neutralité. Ce n’est pas si mal de le faire, sinon elle risquerait d’en pâtir par l’un des deux camps. Je ne lui ai jamais demandé de prendre parti en général et j’imagine que c’est ce qui nous permet de rester proches malgré tout.

« Shaelyn ! Tu tombes divinement bien, Thomas était sur le point de nous expliquer qu’il allait rejoindre les sangs de bourbes, et Zach jouait les justiciers du dimanche. »

Il n’est pas bien difficile d’imaginer comment va réagir Shae’ après les paroles de Tracy. Elle choisira bien ses mots pour se faire bien voir par mon amie et personne ne peut lui en vouloir pour ça. Rester avec Thomas et Zach, c’est un peu comme choisir le clan des loosers. Parce que, actuellement, c’est nous qui menons cette bataille.

« D’ailleurs, on comptait passer la soirée ensemble. Veux-tu te joindre à nous ? » Je lui demande calmement.

Pendant ce temps-là, Thomas était déjà revenu à la charge avec Tracy. Cela tournait limite en dispute de gamins entre eux…

« La seule chose qui me choque pour le moment, ce sont les abjections qui sortent de ta bouche, elles font honte à notre maison… Je suis ravie de savoir que si tu rejoins effectivement les cachots, ils te retireront ton blason, ce sera toujours ça de gagné. »

J'espère bien que sa réponse lui fera fermer sa bouche. Il est vrai que dans un sens, je n'ai jamais compris la raison pour laquelle ce mec a été réparti à Serdaigle. Il est loin d'être quelqu'un de très original, ressemblant à tous ces crétins bodybuildés du style Snow Shiver. Il ne m'a pas l'air d'être une tête d'ampoule, ni d'être sage. Quoi que, Naïa et Tracy ne le sont pas non plus... On repassera sur l'ouverture d'esprit, en ce qui les concerne. Mais je dois reconnaître qu'elles sortent tout de même du lot par rapport aux autres filles.

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