La troisième année à Poudlard est l'une des plus compliquées pour les jeunes étudiants. C'est à ce moment qu'ils commencent à se rendre compte que leur avenir avance plus vite qu'ils ne le croient. Ayant tout bien considérer l'importance d'une telle année, il fallait que j'inaugure leur fin de cycle, avant la quatrième année, à quelque chose de plus intéressant. Les troisièmes années avaient cours avec moi de 13 heures à 15 heures. Deux heures d'études que nous mettrions à profit dans l'espoir de voir lesquels s'en sortent dans le domaine de la défense contre les forces du mal. J'avais pas mal d’à priori sur cette année particulière, mais il me semblait important de frapper là où ça pouvait être amusant et ludique pour les élèves. Pour cette occasion, j'ai fais venir une armoire spéciale pour la plupart de mes élèves, une armoire qui semble furieuse, du moins, ce qui se trouve à l'intérieur semble assez agité. Tout le monde se doutait de la créature enfermée : Un épouvantard. Cette créature sans physique particulier qui avait la possibilité de refléter votre peur la plus profonde. Dont le nom était inscrit sur le fameux tableau noir que je gardais pour mes élèves. L'amoire se débattait, comme si son occupant réclamait de sortir, un bruit sourd, de lutte même, continuait à frapper contre la porte tellement bien fermée par mes soins, et par une bonne dose de sortilèges de protection. Après tout, il ne faudrait pas blesser ces pauvres élèves si jeunes et si innocents non ? Anubis guettait de ses yeux jaunes la petite horde d'élèves qui arrivaient en ce début d'après-midi. Les troisièmes années arrivèrent comme un ouragan dans la pièce et d'une voix de stentor, je mis fin au brouhaha le plus vite possible, non sans déroger à mon petit sourire. Je remis mes lunettes en place avant de commencer à m'introduire. Février était un mois tellement doux cette année, et il fallait un peu réchauffer les cœurs de ces jeunes élèves avec un peu de frissons. Quoi de mieux que l'épouvantard après tout ?

"Bonjour à tous, je suis votre professeur de défenses contre les forces du Mal, Steven White. Avant toute chose, sachez que je ne tolèrerai ni la stupidité, ni l'ignorance. Vous êtes à l'aube d'un nouveau cycle d'études, et l'imbécilité n'a plus sa place dans ce cours. Si vous avez des cerveaux dignes du QI d'un véracrasse, je vous enjoins à quitter cette salle dans la minute qui suit."

Et pendant que mon discours continuait, l'armoire continuait elle aussi à émettre des bruits sourds et bruyants. Mais l'épouvantard présent ne serait qu'un petit exercice, si les élèves sont assez disciplinés, qu'ils auraient la chance de voir assister. Bien entendu, cela révèlerait ma peur ma plus profonde, mais au fond, cela leur montrerait que nous sommes tous biens humains, et donc faillibles, voués à la chance d'un possible échec et d'une mort possible.

"Vous vous doutez de ce qui se trouve dans ce placard. Enfin, vous l'aurez deviné en entrant si vous disposez d'un cerveau, pour les autres, si vous arrivez à lire ce qu'il y'a d'écrit en gros sur le tableau noir, je serais assez surpris de vous voir passer en quatrième année."

J'avais eu une matinée assez rude, et mon humeur était assez changeante, assez rapide dans ce sens on va dire. Et c'étaient les pauvres troisièmes années qui allaient en prendre plein la patacitrouille et pour pas une mornille. Bref, mis à part ce problème d'humeur, tout allait bien. J'ouvre mon exemplaire du livre commandé pour cette classe avant de dire d'une voix calme et sereine, se calmant par rapport à la précédente démonstration vocale.

"Ouvrez les livres Les ténèbres et moi d'Alastor Perrydurale à la page 22. Qui peut me dire à quoi ressemble un épouvantard et quelle est sa particularité ? Enfin ... Si certains y'arrivent."

Effectivement, j'étais de fort mauvaise humeur, et pas même une tasse de thé ne saurait me dérider. Ce délicieux thé si coulant, si revigorant, si délicieux, si aromatisé ... bref, j'attendais avec le plus grand plaisir la pauvre victime qui oserait prendre la parole. Si les paroles des véracrasses ne me satisfaisaient pas, et bien il y'aura un surplus de travail en plus dans les dortoirs des grandes maisons ce soir. Et ça ferait du bien à mon moral d'infliger un peu de douleur cérébrale à tous ces élèves qui avaient besoin de faire remuer leurs esprits. Mais le fait que personne n'ose encore lever la main me désespère sincèrement. En troisième année, on prend conscience de la dose de travail à apporter. C'était à croire que les secondes années de l'année dernière n'étaient que des babouins idiots qui avaient eu beaucoup de chance aux examens.

"Personne pour oser ? Je suis terriblement déçu ..."