Maël & January

Cette journée avait vraiment été totalement merdique. January s’était levée ce matin-là d’excellente humeur, heureuse de recevoir la lettre de Saint-Valentin de son petit-ami et encore plus heureuse à l’idée de passer la soirée avec lui. Ils passaient énormément temps ensemble et beaucoup auraient pu dire qu’une soirée de plus ou de moins, ce n’était pas ça qui allait changer les choses mais pour January, la Saint Valentin devait absolument être célébrée, c’était primordial et son petit-ami n’aurait pas pu y échapper même s’il l’avait suppliée. La fête des amoureux était essentielle, c’était une belle opportunité de bien s’habiller et de s’octroyer une soirée qui sortait de l’ordinaire. January avait toujours aimé le luxe, l’élégance et le raffinement, raison pour laquelle elle aspirait à la richesse et à l’élévation sociale. Et puis elle était tombée amoureuse de Maël, ce garçon qui ne pouvait clairement pas lui offrir tout ce qu’elle attendait à ce niveau-là et elle avait appris petit à petit à aimer les choses simples. Bien sûr, elle l’acceptait parce qu’elle se disait que ce serait du court terme, elle ne pouvait pas se voir éternellement sans pouvoir dépenser sans compter, il était primordial qu’elle y parvienne. Toutefois, les petits rendez-vous dans la grande salle ou dans les salles inutilisées, les balades dans le parc et toutes ces choses qui n’avaient pas forcément de valeur à ses yeux en prenaient forcément lorsqu’elle était en compagnie du jeune homme. Alors comment ne pas être enthousiaste pour cette fête ? Certes, elle n’aurait pas une robe hors de prix et des souliers assortis, un diner dans un palace et des serveurs aux petits soins, ou encore une nuit dans une chambre d’hôtel luxueuse sur une île paradisiaque mais pour le coup, ça n’avait pas d’importance. Lorsque Maël serait le célèbre musicien qu’il rêvait d’être, alors elle pourrait avoir tout ça… Enfin, s’il voulait toujours d’elle. C’était le gros point noir finalement. January savait qu’elle pouvait affronter la pauvreté et les mauvaises conditions de vie pendant quelques temps si c’était pour rester aux côtés du jeune homme, mais ce qu’elle ne savait pas encore c’était si lui voudrait effectivement qu’elle soit à ses côtés ou s’il était encore dans l’optique que cette amourette finirait par le lasser. Cette journée était probablement la meilleure pour parler sentiments et elle avait donc énormément d’espoir concernant sa future soirée. En revanche, elle avait aussi un peu la pression. Elle devait être absolument parfaite. Elle s’était fait un planning chronométré de sa journée pour être pile à l’heure sur le lieu de rendez-vous. Ce n’était pas parce que leur crétin de directeur avait annulé leur soirée que cette dernière serait mauvaise. Au contraire, ce tête à tête serait sans doute parfait, en tout cas, elle pensait tout faire pour. Sauf que le destin en avait décidé autrement puisqu’elle s’était retrouvée accrochée à Milo dans le dortoir de Rioghbhardan à devoir essayer de récupérer sa baguette dans la poche arrière de son pantalon, le tout sans trop lui toucher les fesses. Ça avait été extrêmement gênant, pour lui comme pour elle et encore maintenant, January ne comprenait pas vraiment ce qui lui était arrivé.

Sauf que maintenant, à cause de tout ce bazar, elle était affreusement en retard et son planning avait été totalement chamboulé. Assise dans sa chambre, une serviette enroulée autour de la taille et l’autre enroulée autour de ses cheveux, la Poufsouffle soufflait sur ses doigts pour faire sécher le vernis argenté assorti à sa robe qu’elle avait prévu de porter ce soir. Il fallait encore qu’elle boucle ses cheveux, les attache, se maquille, s’habille et elle serait enfin prête… Sauf qu’elle devait faire tout ça en une heure et ça lui paraissait totalement impossible, d’autant plus qu’elle devait impérativement attendre que ce fichu vernis soit sec si elle ne voulait pas faire des traces moches dessus. Elle se remit donc à souffler de plus belle, agitant les doigts en espérant que ça change quelque chose. January était clairement sur les nerfs, elle qui avait prévu une douche relaxante avec plein de produits de beauté n’avait eu le temps que de passer vite fait sous l’eau chaude et de s’épiler les jambes ce qui était loin de la satisfaire. N’y tenant plus, elle finit par laisser tomber l’idée d’avoir un vernis parfaitement sec et entreprit de s’attaquer à sa coiffure. Les objets électriques ne marchant pas à Poudlard, c’est grâce à la magie qu’elle séchait et bouclait ses cheveux. Elle s’était entrainée à pratiquer ces sortilèges pendant des semaines et des semaines pour être absolument parfait le jour J. La jeune fille n’était peut-être pas douée lorsqu’il s’agissait d’utiliser sa baguette mais quand il s’agissait d’être la plus belle, elle déployait des talents insoupçonnés. Il ne lui restait plus que trente minutes à présent et elle venait tout juste de terminer sa coiffure. Elle avait laissé ses cheveux détachés à l’exception des mèches de devant qu’elle avait regroupées à l’arrière à l’aide d’une jolie broche volée dans un magasin lorsqu’elle avait quinze ans. Le bijou était magnifique et valait une petite fortune mais elle ne culpabilisait pas le moins du monde, elle était faite pour porter de jolies choses. Elle enfila rapidement des sous-vêtements en dentelle qu’elle recouvrit par sa robe argentée relativement près du corps. Peut-être était-ce un peu trop pour un simple tête à tête mais elle commençait à connaitre son petit-ami, il allait adorer. Une paire de collants et des chaussures à talons vinrent compléter la tenue. Au moins, elle n’aurait pas besoin de se mettre sur la pointe des pieds pour embrasser Maël cette fois, même si elle ne le dépassait pas encore, elle s’était assurée de ne pas mettre des talons trop haut, l’apparence restait primordiale pour la Poufsouffle. Elle attrapa un sac où elle avait rangé sa baguette et deux ou trois trucs de fille dont elle n’aurait de toute façon pas besoin avant de quitter sa salle commune, elle serait pile à l’heure, c’était miraculeux. En arrivant dans la salle sur demande, la jeune fille ouvrit des yeux étonnés et laissa tomber son sac à côté de la porte. Elle ne s’attendait pas à un tel décor, vraiment pas. « T’es vraiment magnifique… » Oubliant un instant la décoration de la salle, la Poufsouffle tournoya sur elle-même avant de se retrouver dans les bras du jeune homme qui l’embrassa. Elle lui rendit son baiser avant de reculer de quelques pas pour observer une nouvelle fois la salle dans laquelle elle se trouvait. « C’est surprenant… Je ne m’attendais pas du tout à ça. » Déclara-t-elle au bout de quelques secondes. Il avait prévu de la faire danser ? Vraiment ? Elle ne lui connaissait pas cette qualité et elle était absolument ravie de la découvrir. Elle omettrait probablement le fait que c’était Asling qui lui avait appris à danser, mieux valait ne pas gâcher cette soirée. « Positivement surprenant, je veux dire, j’adore ! » Continua-t-elle avec un grand sourire. « Et je dois reconnaitre que vous portez extrêmement bien la cravate, monsieur Sullivan. » Déclara-telle avant de se rapprocher de nouveau du jeune homme pour se retrouver dans ses bras. « J’ai passé une journée tellement pourrie si tu savais. » D’ailleurs, il allait sûrement qu’elle omette quelques petits détails de cette fameuse journée. Après tout, elle s’était tout de même retrouvée dans le dortoir de Dan et elle aurait eu du mal à lui expliquer pourquoi, mieux valait donc éviter d’en parler. « Je me suis encore retrouvée allongée sous un garçon, ça m’arrive bien trop souvent ces temps-ci, il va falloir que je fasse un peu plus attention. » Reprit-elle en le regardant dans les yeux pour qu’il voit bien qu’elle rigolait. Enfin, à moitié puisqu’elle s’était réellement retrouvée sous Milo, mais le contexte était tout autre que pour les moments passés avec son petit-ami. Maël allait râler, il était jaloux et possessif et elle le savait pertinemment mais la plaisanterie était trop belle, elle ne pouvait pas passer à côté. « Mais bon, cette journée est derrière nous, on va pouvoir profiter de cette soirée, heureusement que tu es là maintenant. » Il n’y avait pas de meilleur endroit au monde que les bras de son petit-ami et le lâcher ne faisait pas partie de ses plans à court-terme. Toute son angoisse venait de disparaitre en une fraction de seconde, elle était prête à profiter de l’instant présent.

Code by Fremione.

Maël & January

La soirée promettait d’être géniale, comme tous les moments passés en compagnie de Maël, de toute façon. Le jeune homme avait l’art de trouver des rendez-vous originaux qui se passent toujours à merveille, voire même des moments simples mais précieux durant lesquels ils échangeaient beaucoup, en apprenaient donc davantage l’un sur l’autre et prenaient plaisir à être ensemble, tout simplement. Cependant, certains sujets comme ceux concernant leur avenir ensemble ou leurs éventuels sentiments n’étaient pas franchement venus à l’ordre du jour, raison pour laquelle January était impatiente de passer la Saint Valentin en compagnie du jeune homme. Bien sûr, ils n’avaient pas commencé leur relation depuis assez longtemps pour que discuter de leur couple de manière sérieuse soit vraiment primordial mais January savait qu’il leur faudrait arriver à cette étape bien plus vite que les couples normaux puisque la fin de leur septième année impliquait nécessairement un certain nombre de changements qu’ils devaient anticiper. « T’aimes pas ? Je savais vraiment pas quoi faire en fait… » Oh le pauvre, il était stressé à l’idée que ça surprise ne lui plaise pas ! Toutes ses surprises étaient merveilleuses déjà simplement parce qu’il avait pris la peine de prendre du temps pour les mettre en œuvre. Se rendait-il compte à quel point il se comportait de manière merveilleuse avec elle ? Apparemment pas, puisque sa réaction avait vraiment l’air de l’angoisser, raison pour laquelle la jeune fille se hâta de le rassurer du mieux qu’elle pouvait. « C’est vrai ? » Bien sûr que ça l’était ! Elle n’allait pas lui mentir, elle lui aurait certainement dit si elle n’avait pas aimé… Quoi que, peut-être n’aurait-elle pas pris le risque de le blesser. De toute façon, elle n’avait jamais été confrontée à une telle situation, donc elle n’avait jamais eu à y réfléchir. « Evidemment ! Je trouve que c’est une excellente idée, inattendue mais super chouette, tu arrives toujours à me surprendre. » Ce qui n’était pas évident compte tenu du fait qu’ils étaient enfermés dans un château dont ils ne pouvaient absolument pas sortir ce qui limitait clairement les possibilités d’organisation de rendez-vous.

« T’as vu ça ? J’pense que je devrais m’habiller comme ça plus souvent, surtout si ça te plaît. » La jeune fille éclata de rire, ce serait marrant de le voir habillé comme ça tout le temps, ça changeait de l’uniforme même si celui-ci obligeait aussi le port de la cravate. C’était un peu différent parce que les couleurs et mêmes les motifs étaient relativement infantilisant alors que là, Maël avait l’air plus adulte, plus mur… Et aussi plus attirant, ce qui était un peu inquiétant, elle doutait que ce puisse être possible. « Je ne suis pas sûre que nos professeurs apprécient que tu délaisses l’uniforme des Serpentard, et je crois même que ce serait un peu mal vu par ceux de ta maison. Mais en-dehors de l’école, je serais ravie de te voir comme ça régulièrement. » Lui assura-t-elle en riant doucement. Dans peu de temps, ils seraient des adultes et pourraient commencer véritablement à se construire un avenir en-dehors des murs du château. Elle avait particulièrement hâte que ce jour arrive mais aussi très peur de ce que le monde extérieur pourrait lui apporter ou lui faire subir. Etait-elle vraiment préparée à tout ça ? Elle l’ignorait. Poudlard était une sorte de bulle dans laquelle elle avait adoré être pendant toutes ces années mais l’école ne les préparait pas franchement à affronter ce qu’il y avait dehors. « J’avais essayé de faire une sorte de pétition une fois pour qu’on nous laisse customiser notre uniforme, ça aurait été cool de pouvoir se différencier un peu les uns des autres, mais je crois que ça n’a pas trop plu à la direction alors j’ai laissé tomber. Je me contente de raccourcir mes jupes parce que franchement la longueur couvent c’est pas fait pour moi. » Enchaina-t-elle comme si le sujet des tenues vestimentaires scolaires était le plus intéressant au monde. Il était tellement facile de parler de tout et de rien avec le jeune homme. Il avait toujours l’air de s’intéresser à ce qu’elle disait ce qui n’était pas franchement le cas de tout le monde.

Heureusement qu’ils se retrouvaient enfin, l’un comme l’autre avaient l’air d’avoir passé une journée bien pourrie qu’ils allaient rattraper dès maintenant. « Sérieux ? Moi aussi si tu savais. Le seul truc qui me motivait à continuer cette journée de merde c’était le fait que j’allais te voir ce soir. » Elle savourait chacune de ce genre de paroles qui lui montrait une fois de plus l’importance qu’elle avait à ses yeux. Elle le serra davantage contre elle, savourant ce moment où il était à elle et à elle seule. Mais un instant plus tard, elle ne put s’empêcher de le provoquer légèrement, sachant pertinemment que ses propos le feraient réagir. « Quoi ?! Qu’est-ce que tu veux dire là ? » Ca n’avait pas loupé, Maël semblait soudainement super inquiet elle ne savait pas si elle devait être heureuse de voir que son copain tenait assez à elle pour ne pas aimer ce genre de phrase ou si elle devait se poser des questions sur le degré de confiance qu’il lui octroyait. « Je plaisante, panique pas ! » Lui assura-t-elle sans se départir de son sourire, mieux valait ne pas pousser le bouchon trop loin non plus ou leur super soirée de Saint Valentin allait se transformer en rupture anticipée et ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait. « Ouais ouais mais va falloir que tu m’expliques un peu pourquoi tu t’es retrouvée allongée sous un autre mec que ton copain quand même. » Décidément, elle allait devoir tout lui raconter sinon il allait rester là-dessus toute la soirée. En même temps, c’était entièrement de sa faute alors il était normal qu’elle fasse un petit effort pour se rattraper. « Tu vas sûrement avoir du mal à me croire mais je te jure que c’est une histoire vraie… En fait, j’étais dans ma salle commune ce matin, et il y avait que Milo et moi et d’un seul coup il y a eu comme un maléfice ou un sortilège, je sais pas trop, et on s’est retrouvé collé l’un à l’autre. Mais vraiment collé ! Enfin, pas totalement, on était juste face à face et on avait les poignets accrochés mais c’était super chiant. Du coup, on a dû tenter pas mal de trucs pour se libérer dont un sortilège qui m’a fait tomber en arrière et forcément comme Milo était accroché à moi, il m’est tombé dessus… Je comprendrais que tu sois sceptique, hein, mais je te jure que c’est vrai ! » Bon, la seule chose qui n’était pas très vraie était le lieu de l’incident mais il n’était pas utile d’expliquer à Maël qu’elle avait fouiné dans le dortoir de Dan, ce serait trop compliqué et ce soir, ils avaient besoin de se détendre. « Et toi, pourquoi elle était pourrie ta journée ? » Extérioriser était sans doute la meilleure chose à faire.

Code by Fremione.

Maël & January

Cette soirée promettait réellement d’être formidable. Flippante, certes, mais enthousiasmante. January s’était habillée comme si elle sortait pour un gala important et non pas comme si elle allait simplement rejoindre son amoureux dans une des pièces vide de l’école ce qui avait dû faire rigoler de nombreux camarades qui l’avaient croisée sur leur passage. Peu importait le regard des autres pour le coup, ce soir, elle était une véritable princesse et elle avait bien l’intention de le prouver au Serpendard. Le jeune homme avait d’ailleurs l’air particulièrement stressé ce soir ce qui ne lui ressemblait pas vraiment et elle s’en amusait, sachant pertinemment que c’était bel et bien sa présence qui était à l’origine de ce stress. Elle aussi était un peu angoissée, mais elle avait réussi à prendre sur elle pour que ce ne soit pas trop visible de l’extérieur. Elle trouvait mignon qu’il fasse tous ces efforts pour qu’ils passent une soirée idéale et même si elle n’avait pas forcément besoin de ça pour être heureuse à ses côtés, c’était un bonus non négligeable dont elle n’était pas prête à se passer. « C’est un truc positif ça en plus non ? Genre vous les filles souvent je sais que vous arrêtez pas de dire que vous avez besoin d’un mec qui puisse vous surprendre et tout le bazar. » January haussa les sourcils, faussement outrée qu’il puisse voir les choses de cette façon. La plupart du temps, Maël était un garçon galant, prévenant et adorable mais il arrivait parfois qu’il redevienne l’adolescent un peu rustre qu’il devait normalement être à son âge. Ce n’était pas déplaisant, au contraire, ça voulait dire qu’il se permettait d’être lui-même en sa compagnie mais ce n’était pas le genre de réflexion qu’elle appréciait particulièrement. « Je te rappelle qu’il est inutile de me comparer aux autres filles ou même de m’inclure dans un groupe, je suis différente des autres et en mieux, alors tu éviteras les généralisations à l’avenir, merci. » Répondit-elle avant de rire de bon cœur, absolument pas vexée par ses propos même s’il y avait un fond de vérité dans tout ça. Oui, elle se trouvait exceptionnelle et elle voulait surtout rester unique à ses yeux.

« Franchement j’men fous que ça plaise ou pas aux profs, le plus important c’est que toi tu apprécies. » Heureusement pour elle, January n’avait même pas besoin de le lui faire remarquer pour qu’il trouve toujours les bons mots afin de lui faire comprendre qu’elle était spéciale à ses yeux. Une fois de plus, il s’était surpassé, faisant rougir de plaisir la demoiselle qui n’en attendait pas moins de lui. Il arrivait toujours à provoquer chez elle tout un tas d’émotions qu’elle avait beaucoup de mal à contrôler. Et même si l’idée de devoir se lâcher sans penser constamment à diriger le moindre de ses faits et gestes avait été effrayant au début, elle commençait à s’y faire et même à y prendre plaisir. « Mais pour c’qui est de m’habiller comme ça en dehors de l’école, c’est avec plaisir que je le ferais si toi aussi tu t’habilles plus souvent comme ça. Parce que j’avoue que cette robe… » Un sourire se dessina sur le visage de la Poufsouffle alors que les yeux de Maël parcourait son corps. Aucun doute, elle adorait être admirée de cette façon, même si elle savait que ce n’était pas innocent de sa part. « Ca peut s’arranger, j’ai encore beaucoup de robes que j’aimerais te montrer. » Lui répondit-elle finalement, après l’avoir laissé la regarder quelques secondes. Elle jouait clairement les aguicheuses mais pour le coup, ça lui ressemblait bien, elle avait joué à ce petit jeu pendant tellement de temps avec des garçons dont elle n’avait rien à faire qu’elle était heureuse de pouvoir continuer à jouer avec quelqu’un qui avait une réelle importance à ses yeux. « Par contre, tu vas arrêter tout de suite de me regarder comme ça, j’aimerais garder cette robe sur le dos jusqu’à la fin de cette soirée. » Raison pour laquelle ils ne pouvaient pas continuer à s’aguicher mutuellement. Ils savaient que les choses pouvaient déraper vite entre eux mais ce n’était pas prévu dans le programme de leur soirée. « T’as bien fait, tu portes très très bien la jupe version raccourcie. » La jeune fille ne put s’empêcher de rire. Vraiment, il n’en ratait pas une. « Il parait oui, d’ailleurs on m’a proposé de devenir mannequin pour une marque de haute-couture. » Pourquoi se sentait-elle obligée de lui faire cette révélation maintenant ? Elle n’en avait aucune idée mais puisque c’était un projet qui lui tenait à cœur, il fallait qu’il soit mis au courant.

Le silence qui s’installa à la fin de son histoire un peu tirée par les cheveux mais pourtant totalement vraie ne rassura pas du tout la jeune fille. Il était normal qu’il ne la croit pas mais elle ne savait pas du tout comment réussir à lui faire avaler quelque chose d’aussi étonnant. Bien sûr, elle pouvait se plaindre du fait qu’il n’avait manifestement pas confiance en elle mais en même temps, elle savait qu’à sa place, elle n’aurait sûrement pas eu confiance non plus. Elle avait vraiment été bête de croire qu’elle pouvait rigoler de tout ça, elle aurait dû commencer par tout lui raconter le plus sérieusement du monde, les choses se seraient mieux passées. « Aussi bizarre que ça puisse paraître, j’ai vraiment pas du mal à te croire…» January en fut tellement étonnée qu’elle en oublia de répondre mais une expression de soulagement sincère ne tarda pas à apparaitre sur son visage. Il la croyait vraiment… Si elle avait pu douter un instant de l’attachement de ce garçon pour elle, elle pouvait désormais arrêter de se poser toutes ces questions, il l’appréciait vraiment beaucoup. Toutefois, la suite de leur conversation lui permit d’expliquer pourquoi il avait été si facile de le convaincre que ses dires étaient vrais. « Bah en fait il m’est arrivé plus ou moins le même truc que toi. C’était dans les toilettes des mecs, et j’me suis retrouvé attaché par les poignets avec un gars, Phen, un Gryffondor. Il avait le pantalon encore baissé. Et attends t’as pas encore entendu le pire de l’histoire. J’ai même pas eu le temps de pisser et j’avais pas encore fumé une seule cigarette. J’étais censé partir fumer après avoir été aux toilettes. Du coup j’ai dû me retenir un maximum de temps et en plus j’étais sur les nerfs. » La Poufsouffle ne put s’empêcher de rire franchement pour le coup, elle essaya tant bien que mal de le dissimuler en enfouissant sa tête dans le cou du jeune homme mais c’était peine perdue, il allait forcément se rendre compte qu’elle se foutait un peu de sa gueule. Lorsqu’elle se redressa toujours légèrement hilare, elle lui adressa un sourire d’excuse tout en essayant de se mordre les lèvres pour ne pas se remettre à rire. « Je suis désolée, je suis sûre que c’était pas drôle du tout pour le coup, mais imaginer la scène c’est juste magique… » Lui expliqua-t-elle en réussissant tant bien que mal à se retenir de rire de plus belle. « Mais attends, du coup vous aussi vous avez passé toute la journée attachés l’un à l’autre ? Rassure-moi, il avait caleçon au moins ? J’aurais tellement voulu voir ça… » Heureusement, il ne s’était pas retrouvé attaché à une autre fille, elle aurait sans doute été un petit peu jalouse mine de rien, même en sachant que ce n’était pas volontaire de sa part.

Code by Fremione.

Maël & January

January aimait clamer haut et fort qu’elle était une fille unique et bien au-dessus des autres. Elle n’estimait pas que ce serait prétentieux de sa part et que la modestie lui faisait cruellement défaut, bien au contraire, elle trouvait tout simplement qu’il s’agissait d’un fait véridique qui méritait d’être rappelé aux sceptiques et à ceux qui avaient tendance à oublier ce détail. Maël était en général plutôt en accord avec elle sur ce point, il n’était jamais le dernier à lui faire des compliments et venant de son petit-ami, toute attention positive la touchait encore davantage. Toutefois, en cette soirée de saint Valentin, il avait tout de même osé faire une généralité et c’était quelque chose qu’elle ne pouvait clairement pas accepter. « C’est vrai t’as raison. T’es carrément mieux que toutes les autres filles de l’école. » Le sourire satisfait de la jeune fille ne trompait pas, il avait dit exactement ce qu’elle voulait entendre et elle en était plus que satisfaite. Elle aimait l’idée qu’il reconnaisse sa supériorité, d’autant plus qu’elle vivait encore et toujours dans la crainte qu’il se lasse de leur relation et finisse par la quitter. Déjà, il était assez exceptionnel qu’il ait tenu aussi longtemps sans aller voir ailleurs et elle avait clairement besoin d’être rassurée quant à leur futur ensemble. Ce genre de petites attentions suffisait à lui donner de l’espoir pour la suite. « Le mot que tu cherches est parfaite, très exactement. » Plaisanta-t-elle pour le taquiner. Bien sûr qu’elle n’était pas parfaite, nul ne l’était, mais de plus en plus souvent, en présence du jeune homme, elle se sentait totalement décomplexée et capable d’être totalement elle-même sans jugée. Ils parlaient de tout, se confiaient l’un à l’autre et passaient énormément de temps ensemble. Se rendait-il compte de la place énorme qu’il avait pris dans sa vie ? Probablement pas et elle ne savait pas comment le lui dire. « C’est une information vraiment très très intéressante. J’ai hâte de voir toutes ces robes. » Jouer les aguicheuses était tellement facile avec Maël. Au début, bien sûr qu’elle était intimidée et elle n’avait pas tout de suite osé agir comme ça, de peur de ne pas lui plaire ou d’avoir l’air trop entreprenante, mais depuis ce fameux après-midi dans une des salles inutilisées de l’école, la jeune fille avait pris davantage confiance en elle et se sentait plus assurée. « Chaque chose en son temps. » Déclara-t-elle, restant vague pour maintenir un certain suspens. S’il la regardait comme ça juste parce qu’elle portait cette robe, elle avait hâte de lui montrer toutes celles qu’elle possédait. « Ok, d’accord. J’arrête. Je te regarderais plus comme ça. Plus jamais. » Comment ça plus jamais ?! Oh mais non, non, non, ça n’allait pas du tout être possible ça ! Elle aimait trop sa façon de la regarder pour pouvoir s’en passer si facilement. « Mais c’est trop nul ! » S’exclama-t-elle, faussement choquée par ses propos. Au pire, elle trouverait un moyen de le pousser à la regarder, elle commençait à le connaitre assez pour savoir qu’il ne pourrait pas toujours lui résister.

« Sérieux ? Waw ! Mais c’est super ! Qui t’a proposé ça ? Genre ma copine va devenir mannequin, la classe. On forme vraiment le couple le plus beau et le plus classe de l’école. » C’était une information balancée comme ça, sans grande importance finalement, elle n’en avait même pas parlé à ses frères, ce n’était qu’un simple projet pas encore abouti, elle ne savait pas trop ce qu’elle ferait, ni quand, ni où, si elle aurait un véritable contrat ou si ce serait une expérience unique qui ne se renouvèlerait pas. Et puis, elle avait du mal à anticiper son avenir à la sortie de Poudlard pour la simple raison qu’elle ne savait pas du tout si Maël en ferait partie. Toute son adolescence, elle s’était dit qu’elle sortirait de l’école pour se marier, habiter dans une grande villa et organiser des tonnes de réception. Telle était son ambition et à quelques mois de la fin des cours, elle réalisait que le mariage était sans doute un peu prématuré et que ce n’était pas du tout la villa de ses rêves qu’elle rejoindrait en terminant sa scolarité. Tout remettre en question était difficile, elle avait vraiment cru qu’elle y parviendrait un jour. « Chleofee Eastwood. Je ne sais pas si tu la connais, mais ce n’est encore qu’un projet et comme je ne sais pas trop ce qu’il va se passer quand on aura terminé Poudlard, je ne suis pas sûre de pouvoir ou de vouloir me lancer là-dedans. » Il était un peu étrange de mettre un « on » en parlant de la fin de sa scolarité et elle espérait que Maël ne prendrait pas peur parce que oui, elle envisageait très clairement que leur relation se poursuive en-dehors des murs du château mais elle n’avait aucune assurance à ce sujet. Le sujet de leur avenir n’était probablement pas le meilleur à aborder pour ce début de soirée idyllique et repartir vers quelque chose de plus léger lui fit le plus grand bien, d’autant plus qu’il lui permit de se foutre de la gueule de Maël, chose qui n’arrivait pas si souvent que ça, mine de rien. « Oh crois-moi t’as pas envie d’imaginer la scène, ça n’avait rien de magique... C’est juste…hyper gênant. » Le pauvre garçon avait l’air totalement traumatisé. C’était compréhensible, ça n’avait pas dû être le moment le plus agréable de sa vie, mais là, on aurait carrément dit qu’il avait vu un fantôme. « Phen est si horrible que ça ? Rassure-moi, il n’a pas essayé de t’embrasser, si ? Je crois qu’il est hétéro en plus, et d’ailleurs c’est un mini-toi, il parait que c’est un gros dragueur. Ou plutôt, un mini ancien toi. » Elle aimait beaucoup se dire que son petit-ami avait changé grâce à elle et avait arrêté de draguer n’importe quelle fille rencontrée au détour d’un couloir. Désormais, Maël était son copain officiel et malgré les quelques problèmes qu’ils avaient connus concernant Naïa, la Poufsouffle était vraiment heureuse à ses côtés et avait fini par lui accorder toute sa confiance. « Ouais on a aussi passé toute la journée attachés l’un à l’autre. Et heureusement qu’il avait son caleçon. T’imagines s’il avait été carrément à poil ? » Imaginer Phen complètement à poil en face du Serpentard suffit à la faire rire de nouveau, ça aurait été tellement drôle. Dommage que la technologie moldue ne soit pas présente à Poudlard, elle aurait aimé voir les images de cette scène. Cependant, ils pouvaient toujours utilise une pensine, ce serait tout aussi efficace. « Ça aurait été encore plus marrant, et puis il a dû t’accompagner aux toilettes, alors ça crée des liens, je suis sûre que c’est le début d’une belle amitié. » D’accord, elle se foutait clairement de sa gueule, mais franchement, il y avait de quoi.

Code by Fremione.

Maël & January

« J’sais pas si parfaite c’est vraiment le mot que je cherche mais si ça te fait plaisir. » Bien sûr que ça lui faisait plaisir ! Et elle voyait parfaitement qu’il se foutait de sa gueule, mais ça l’indifférait au plus haut point. Maël était un garçon adorable la plupart du temps qui se fichait complètement qu’elle puisse parfois se montrer egocentrique ou prétentieuse, mais il était normal qu’il cherche de temps à la remettre à sa place, elle pouvait le comprendre. En plus, il restait le premier à la complimenter dès que l’occasion se présentait ce qui montrait bien qu’il avait tout de même une certaine estime pour elle contrairement à ce qu’il essayait de lui faire croire et elle n’allait pas manquer de le lui faire remarquer. « Tu peux essayer de faire croire à qui tu veux que tu ne me trouves pas parfait, mais pas à moi, tes yeux te trahissent. » Répondit-elle en plongeant son regard dans le sien, profitant des quelques semaines passées à ses côtés pour lui prouver que ses yeux ne la troublaient pas autant qu’avant… Enfin, ça c’était la théorie, elle détourna tout de même très vite la tête, sachant pertinemment qu’elle finirait rouge comme une tomate si elle poursuivait dans cette voie, comme toujours. « Non mais sérieux t’es pire que moi. Après on va me dire ‘Ouais Maël t’es quand même un peu trop prétentieux ‘ et tout le bazar. Mais alors toi…t’es encore pire que moi. » Bien sûr qu’elle était pire que lui ! Bon, il n’était pas mal non plus dans son genre, mais jusque-là, il lui avait plus ou moins épargné l’excès de confiance en lui. A chaque fois qu’il lui faisait un cadeau, lui préparait une surprise ou l’invitait quelque part, elle ressentait un certain stress chez le Serpentard ce qui était bien loin de la constante assurance qu’il prétendait avoir. January aimait beaucoup l’idée qu’il soit confiant face aux autres et un peu perdu lorsqu’il s’agissait d’elle, c’était encore une fois quelque chose qui lui permettait de se démarquer et la jeune fille avait tellement du mal à avoir confiance en un avenir commun que le moindre petit détail était bon à prendre. « Je ne suis pas prétentieuse, je suis réaliste, c’est tout. Contrairement aux autres, je n’aime pas faire preuve de fausse modestie, pour le plaisir de me dévaloriser, ce n’est pas de ma faute si j’ai été dotée d’un certain nombre de qualités à la naissance. » Rétorqua-t-elle simplement. Encore une fois, elle plaisantait seulement à moitié, ce qui était tout de même légèrement inquiétant mais le Serpentard ne semblait pas s’en formaliser alors elle n’avait aucune raison d’arrêter de se comporter comme une véritable princesse à qui il était normal de tout accorder. « Ah bah c’est toi qui m’as demandée d’arrêter de te regarder comme ça ! Moi je ne fais que respecter ta demande ! » La jeune fille prit un air totalement outré, dévisageant son petit-ami comme s’il venait de prononcer la pire des insultes. Non mais il n’allait pas du tout être possible qu’il arrête de la regarder comme il le faisait habituellement, elle aimait beaucoup trop ça. « Mais j’ai pas dit qu’il fallait que tu arrêtes de me regarder pour toujours ! Juste là, tout de suite, maintenant. » Rectifia-t-elle immédiatement, bien trop flippée à l’idée qu’il mette sa menace à exécution pour continuer à fanfaronner.

D’ailleurs, l’heure n’était pas franchement à la rigolade. Aborder un sujet sérieux comme celui de leur avenir était-il bien prudent en ce jour de Saint Valentin ? January n’en avait pas la moindre idée mais les choses étaient venues comme ça, plutôt naturellement et elle n’avait pas voulu faire marche arrière parce qu’il était peut-être temps qu’ils en parlent, justement. « Pourquoi tu pourrais ou voudrais pas te lancer dans ce projet ? Tu peux pas refuser une occasion pareille, c’est une super opportunité. » Il avait l’air un peu trop enthousiaste pour le coup, comme si cette « occasion pareille » comme il disait, ne risquait pas de les éloigner ou comme si c’était justement ce qu’elle attendait. Ne devaient-ils pas faire des projets à deux ? C’était ce que les couples normaux faisaient en général mais de leur côté, ils n’avaient pas l’air franchement partis pour rester proches à la fin de leurs études à Poudlard et c’était bien ce qui l’inquiétait. Que répondre à ça ? Qu’elle préférait rester à ses côtés ? Il l’avait prévenu depuis le début que leur relation n’aurait peut-être pas d’avenir et elle ne voulait surtout pas lui mettre la pression. « Je veux le faire, bien sûr, ce n’est pas là le problème, mais il y a d’autres paramètres que ma volonté à prendre en compte. Je crois que la marque que je représenterai n’est pas si présente que ça au Royaume-Uni, donc il est possible que je signe ce contrat à l’étranger, si toutefois on me propose réellement de le signer, c’est un grand changement, il faut quand même que j’y pense. Vivre en France a toujours été mon rêve, mais peut-être que finalement ça vaut le coup que j’y renonce pour rester auprès de ceux que j’aime. » Sous-entendu ses frères et lui, bien entendu mais tant qu’elle ne le précisait pas, il allait certainement penser qu’il s’agissait de sa famille et rien de plus ce qui arrangerait bien la jeune fille. Ce sujet était vraiment délicat, tout dire sans trop en dire était un exercice périlleux auquel elle aurait aimé échapper. « Un mini ancien moi ? Arrête, il a pas assez de charisme pour que tu oses le comparer à moi quand même ! Et non il a pas essayé de m’embrasser, heureusement… » La jeune fille éclata de rire une nouvelle fois. Il était trop drôle de voir l’air dégouté de Maël qui avait franchement eu l’air de passer un sale moment. Elle ne connaissait pas Phen personnellement, mais pour qu’il ait l’air aussi choqué, ça n’avait pas dû être la meilleure rencontre de sa vie. « C’est bon t’as fini de te foutre de ma gueule ? » Le pauvre. Elle aurait pu se montrer plus romantique pour une soirée de Saint Valentin quand même au lieu de se moquer de lui comme elle le faisait actuellement, il méritait mieux que ça. « Promis j’arrête. C’est pas de ma faute si tu le racontes de la manière super drôle, je suis sûre que dans quelques jours tu pourras en rire toi aussi. » Mais pour le moment ce n’était pas le cas, alors elle allait être bien gentille et arrêter de le narguer avec ça avant qu’il s’énerve pour de bon. Un Maël en rogne n’était pas franchement sympathique à voir, elle l’avait testé une seule fois et n’était pas prête à réitérer l’expérience. « Bon, c’est pas tout mais moi j’ai un cadeau pour toi si ça t’intéresse ! » Le regard de la jeune fille s’illumina ! Elle adorait les cadeaux et encore plus lorsqu’ils venaient de Maël. Il avait toujours de bonnes idées pour lui faire plaisir et elle était certaine que ça serait encore le cas cette fois. « Bien sûr que ça m’intéresse ! » Impatiente, elle attendait simplement que le Serpentard dévoile cette énième surprise.

Code by Fremione.

Maël & January

Passer du temps avec Maël voulait aussi dire se plier au jeu de leurs joutes verbales qui ne manquaient jamais d’apparaitre dans les moments qu’ils passaient ensemble, entre deux câlins ou deux taquineries. Ils avaient l’art de pouvoir se comporter de manière totalement différente entre eux selon leurs envies respectives. Un jour, January allait se comporter comme le Bisounours qu’elle était en réalité et Maël avait la gentillesse de se plier au jeu, devenant le petit-ami idéal, aimant et attentionné qu’elle voulait avoir à ses côtés à ce moment-là, mais rien ne disait que dix minutes après ils ne seraient pas en train de se battre pour un sujet à la con, simplement parce qu’ils étaient tous les deux trop fiers pour ne pas avoir le dernier mot. Bref, c’était une relation chaotique mais dans le bon sens du terme. Après plusieurs longues semaines passées ensemble, ils pouvaient se vanter de n’avoir vécu qu’une seule dispute et celle-ci ne s’était pas prolongée pendant un temps infini ce qui leur avait permis de passer rapidement à autre chose et d’oublier ce qui avait causé leur différent. Enfin, elle se doutait bien qu’il fallait plutôt éviter de parler de Dan ou de Naïa entre eux parce que ça risquait de mal se terminer mais outre ce petit détail, ils s’entendaient toujours aussi bien qu’avant, voire même mieux. Ils pouvaient donc continuer à se taquiner pour des trucs débiles en toute sérénité, leur couple ne semblait pas en danger. « Ouais enfin mes yeux me trahissent peut-être, mais en attendant moi j’arrive à te regarder dans les yeux sans rougir.» Eh ! C’était fourbe comme remarque ! Mais aussi un peu vrai, malheureusement pour elle. Pourtant, elle était bien plus à l’aise en compagnie du Serpentard qu’au début de leur relation, mais malgré ça, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être troublée par son regard lorsque celui-ci se faisait un peu trop insistant. « Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler. » Mentit-elle en souriant, cherchant à lui faire croire pendant une fraction de secondes qu’il se méprenait totalement. « En plus je ne rougis pas, je rosis légèrement, c’est pas pareil. » Ou comment essayer discrètement de noyer le poisson alors qu’effectivement elle rougissait carrément à chaque fois qu’il la regardait dans les yeux un peu trop longtemps. C’était un peu ridicule d’ailleurs raison pour laquelle elle n’assumait pas vraiment. « Si tu voyais ta tête, c’est juste trop drôle. Tu ressembles à ça. » Pour le coup, la jeune fille ne put que rire de bon cœur en voyant la tête horrible qu’il faisait. Il ne lui restait plus qu’à espérer qu’elle ne ressemblait pas à ça en vrai.

L’heure était désormais venue d’aborder un sujet un peu plus sérieux, à savoir leur avenir. Ils ne disaient rien de manière explicite, mais l’idée de préparer leur futur ensemble planait au-dessus de leur tête sans qu’il puisse réussir à l’exprimer. January ne savait pas s’il voudrait toujours d’elle plus tard et Maël ne semblait pas contre l’idée qu’elle réalise ses projets, peu importait l’endroit où ils se trouvaient. Elle aurait dû être heureuse qu’il accepte si facilement ses choix de vie mais ça l’embêtait un peu qu’il ne cherche pas à la garder un peu plus auprès d’elle. Bien sûr, elle n’oserait jamais le lui dire, de peur de se faire jeter, mais elle en éprouvait un léger pincement au cœur. L’amour, ça craignait vraiment parfois. « A l’étranger ? Genre en France ? » Il avait l’air plutôt déstabilisé pour le coup. Etait-ce bon signe ? Elle n’en savait rien du tout, il n’avait pas l’air totalement contre l’idée, mais pas non plus hyper emballé alors qu’une seconde auparavant il lui disait qu’elle aurait tort de ne pas mener son projet à bien. Il était un peu difficile à suivre, quand même. « Oui, je crois que ce serait en France. » Répondit-elle doucement, incapable de savoir ce qu’elle devait expliquer ou non. Etait-ce réellement important d’en parler alors qu’elle ne savait même pas si ce projet finirait par se réaliser ? « J’ai toujours adoré la France, il y a des choses superbes à voir là-bas, j’ai lu une tonne de bouquins sur le sujet. J’aimerais visiter le château de Versailles et les jardins, par exemple… Mais je pensais juste y aller en tant que touriste, jamais je n’aurais imaginé y vivre jusqu’à cette proposition. » Est-ce que ça remettait tout en cause ? Probablement, oui, elle ne pouvait pas envisager de partir en France sans remettre en cause son avenir avec Maël. Sauf que le problème était qu’elle ne savait justement pas si elle avait un avenir avec lui et tant que ça restait flou, elle était plutôt obligée de privilégier un projet professionnel solide à un rêve de petite fille. « J’voulais partir habiter à Londres moi, j’me suis toujours dit que c’était là où il y aurait plus d’opportunités de carrière dans la musique… » A Londres. Bon, ce n’était pas trop loin de la France, les transports permettaient des allers et retours assez rapides mais ça voulait dire qu’ils seraient quand même assez loin l’un de l’autre et qu’ils ne pourraient pas se voir souvent. L’idée était déplaisante. « Oh t’as raison… C’est chouette Londres, tu auras plein d’opportunité là-bas. » Encore une fois, elle était trop stupide pour dire ce qu’elle pensait et elle préférait l’encourager dans son projet plutôt que d’aborder véritablement le sujet de leur futur amoureux, c’était ridicule.

Lorsqu’il l’entraina sur un canapé et sortit sa guitare, la Poufsouffle eut l’impression que son cœur allait s’arrêter de battre. Forcément, s’il s’agissait d’un cadeau musical, ce serait sans doute quelque chose de romantique et Maël ne faisait preuve de romantique qu’à de rares occasions, ce n’était pas franchement son truc habituellement. Elle le regarda fixement, sans trop savoir ce qu’elle devait faire, dire ou penser. Il arrivait encore et toujours à la déstabiliser au moment où elle s’y attendait le moins ce qui était extrêmement perturbant. Bien sûr, ce n’était pas du tout désagréable, au contraire, elle aimait qu’il soit toujours aussi surprenant que lors des premiers instants de leur relation mais pour le coup, elle avait un peu peur de ce qui allait lui tomber dessus. « Je t’ai écrit une chanson… C’est la première fois que je fais ça pour une fille. » Une chanson, il lui avait vraiment écrit une chanson ?! C’était complètement dingue ! Et surtout totalement génial. Elle avait plus que hâte de l’entendre et son cœur qui s’était arrêté quelques secondes auparavant s’était remis à battre bien plus vite que d’habitude. Il arrivait à la faire changer d’émotion en une fraction de seconde, c’était quand même un peu flippant. « C’est la première fois que quelqu’un écrit une chanson pour moi, si ça peut te rassurer. » Bon, ce n’était sans doute pas si rassurant que ça et elle aurait aimé lui dire qu’elle était sûre que ça allait être absolument parfait mais elle voulait le laisser aller au bout de son cadeau de Saint Valentin avant de le couvrir de compliment parce que si elle le complimentait avant même qu’il chante, ça n’aurait pas l’air du tout sincère. Elle restait pourtant sûre et certaine que ça allait être merveilleux. « J’espère vraiment qu’elle va te plaire, j’ai mis beaucoup de temps pour qu’elle soit parfaite. » Alors ça, elle n’en doutait pas une seule seconde puisqu’elle savait que le jeune homme était incroyablement perfectionniste lorsqu’il s’agissait de sa musique. Elle ne répondit rien, le laissant se concentrer avant de commencer. Il avait l’air super stressé mais lorsque la chanson commença, elle ne ressentit plus du tout sa peur. La chanson était magnifique comme elle l’avait imaginé, mais aussi déstabilisante puisqu’elle parlait de sentiments qui n’avaient jamais été évoqués entre eux auparavant. Etait-ce une déclaration d’amour ou juste une chanson dont il ne fallait pas écouter les paroles mais simplement s’imprégner de la mélodie ? Elle n’était pas trop sûr de le savoir et lorsqu’il s’arrêta, mettant fin à la chanson, elle mit quelques secondes à réagir. « Je… Je ne sais pas quoi dire, c’est une superbe chanson. » Répondit-elle avant de se rapprocher de lui pour se glisser dans ses bras, enroulant les siens autour de son cou. « Merci beaucoup. » C’était un merci vraiment sincère mais elle était toujours aussi mal à l’aise. L’amour c’était décidément trop compliqué pour elle.

Code by Fremione.

Maël & January

Maël était un garçon extraordinaire, il était toujours aux petits soins pour elle et la couvrait de compliments sans pour autant être excessif et il savait aussi la remettre à sa place lorsque c’était nécessaire. Il était donc exactement le garçon qu’il lui fallait pour la rendre heureuse et plus ils passaient du temps ensemble et plus elle en était convaincue parce que leur relation était tout simplement parfaite comme elle était. Ils étaient constamment sur la même longueur d’onde, voyaient la vie de la même façon et profitaient pleinement des moments qu’ils passaient au quotidien. « Mais oui bien sûr, tu rosis légèrement oui. » Sa réponse remplit d’ironie fut ponctuée d’une tape sur l’épaule de la part de January. On ne lui avait jamais dit que c’était mal de se moquer des gens ? Bon, en réalité, il n’avait pas du tout tort pour le coup, January contrôlait très difficilement les expressions de son visage en présence du jeune homme. Bon, bien sûr, ça dépendait du contexte, mais lorsqu’il la complimentait, lorsqu’il la regardait dans les yeux ou lorsqu’il l’embrassait, elle perdait complètement ses moyens. Surtout lorsqu’il l’embrassait d’ailleurs, c’était complètement dingue, personne n’avait réussi à lui faire perdre ses moyens comme ça auparavant et elle n’avait pas du tout l’habitude de ne plus contrôler la situation. D’ailleurs, January n’était pas certaine d’apprécier vraiment cet aspect-là de leur relation, elle aurait aimé pouvoir conserver des secrets, parvenir à faire preuve de discrétion et surtout pouvoir être un peu manipulatrice comme elle aimait le faire habituellement. Sauf que pour le coup, elle ne pouvait même pas tenter de faire croire à Maël qu’il n’avait aucune emprise sur elle, elle n’était absolument pas crédible et c’était bien dommage. Toutefois, ça lui permettait d’être peut-être plus elle-même et de se livrer davantage ce qui n’était pas plus mal. January avait tendance à se renfermer sur elle-même et à donner une image qui n’était pas réelle parce que ça lui servait d’armure ou de protection, elle n’avait plus la possibilité d’agir de la sorte avec Maël et elle devait apprendre petit à petit à s’ouvrir et à partager quelque chose avec quelqu’un d’autre que l’un de ses frères sans être méfiante.

Même en se livrant davantage, elle avait un peu peur de se projeter dans l’avenir et malheureusement ils n’avaient franchement pas le choix. Ils devaient forcément parler un jour ou l’autre de leur avenir ensemble d’autant plus que les mois restant à Poudlard étaient peu nombreux. Maintenant, il leur fallait avoir cette fameuse discussion, savoir où ils voulaient en venir tous les deux et ce qui pourrait se passer dans le futur même si c’était particulièrement angoissant. En plus, ils étaient tous les deux de très mauvais communiquant ce qui avait forcément une influence sur la manière dont toutes leurs conversations un peu sérieuses se déroulaient. Ils perdaient leurs moyens, ne parvenaient pas vraiment à parler, ou en tout cas à exprimer ce qu’ils avaient sur le cœur et en plus de ça, la jaune et noire ne savait pas trop ce qu’elle avait le droit de dire ou de ne pas dire. « J’pensais que tu voulais pas travailler et profiter de l’argent de ton futur mari ? » C’était tout à fait exact mais elle ne pouvait pas dire une chose pareille à Maël sans le faire complètement flipper. Elle allait le paniquer totalement en lui disant qu’elle attendait leur mariage pour pouvoir mener la vie de princesse qu’elle avait toujours voulu. January avait toujours voulu vivre aux crochets d’un homme riche, elle se fichait bien de l’amour et de tous ces trucs-là sauf que l’amour leur était tombé dessus finalement et la Poufsouffle ne pouvait pas y renoncer pour suivre sa voie rêvée initialement. « Oui, mais je ne suis pas mariée, je vais devoir me débrouiller toute seule et je suis bien obligée de m’intéresser aux opportunités qui s’offrent à moi. » Très franchement, faire du mannequinat en France l’enthousiasmait bien plus que de devenir serveuse dans un café londonien mais elle pouvait comprendre que ça ne plaise pas tellement à Maël. « Pourquoi, tu veux m’épouser ? » Le taquina-t-elle tout de même. Après tout, il était assez drôle de se rendre compte que c’était Maël qui lui demandait pourquoi elle avait abandonné ses rêves de mariage. Après tout, son copain, c’était lui, elle ne pouvait pas faire mieux que d’attendre qu’il le lui demande et ce n’était pas prévu pour les prochains jours, les prochaines semaines ou même les prochains mois. « Ouais, enfin c’est pas la porte à côté Paris non plus. » La jeune fille ne put s’empêcher de sourire, il était plutôt positif qu’il ne soit pas heureux à l’idée de cet éloignement potentiel. « Mais comme tu seras vite le musicien le plus reconnu de Londres, tu auras largement assez de sous pour venir passer tous tes weekend à Paris. » Ou pas, mais January était sûre qu’ils parviendraient à trouver une solution pour que leur couple tienne le coup durant cette période de transition un peu difficile. Ils se retrouveraient, elle en était absolument persuadée, mais il leur faudrait passer quelques temps séparés.

La chanson de Maël avait jeté un froid énorme entre eux parce que January était totalement stupide et qu’elle n’avait pas su comment réagir à ce cadeau de Saint-Valentin extrêmement étonnant mais elle savait déjà avant même que Maël ne reprenne la parole qu’elle avait fait une énorme connerie. En même temps, quoi de plus normal… Si cette chanson était vraiment réaliste, alors elle venait de lui mettre un gros vent et il ne méritait pas ça du tout, d’autant plus qu’elle ressentait quelque chose pour lui, même si elle n’avait pas osé lui dire jusque-là. Le problème était qu’elle ne savait pas si cette chanson était vraie ou si elle était fausse, la Poufsouffle avait vraiment peur de tirer des conclusions hâtives, de croire que Maël l’aimait alors qu’en réalité il ne l’aimait pas du tout et de lui faire encore plus peur que lorsqu’ils avaient envisagé de parler de leur avenir. Bref, c’était carrément la merde et la jeune fille se sentait complètement perdue. « Bah…euh…de rien. » La catastrophe totale. Il fallait absolument qu’elle se rattrape mais elle ne savait pas comment faire pour y parvenir. Elle resta totalement muette, cherchant un mot ou un geste qui pourrait faire de cette soirée de Saint Valentin autre chose qu’un véritable fiasco mais elle n’y parvenait pas du tout. « Tu veux danser ? Ou...enfin je sais pas comme tu veux. » Maël allait se lever, tenter de faire diversion, d’oublier cet épisode étrange et faire comme si rien ne s’était passé mais ce n’était pas du tout possible, elle ne pouvait pas le laisser tout oublier et passer à autre chose, ça allait forcément créer un malaise entre eux et leur relation en prendrait un sacré coup. « Attends. » Elle attrapa sa main, le forçant à se tourner vers elle pour la regarder. Elle n’avait aucune envie de changer de sujet, pas maintenant. « Ce que tu dis dans la chanson, tu le penses ? » Voilà, autant aborder directement le sujet qui fâche plutôt que d’aller tenter de danser pour oublier ce petit contretemps et être dans le malaise le plus total. L’heure des explications avait sonnée.

Code by Fremione.

Maël & January

L’avenir de January était particulièrement incertain à quelques mois de sa sortie de Poudlard. Déjà, elle ne savait même pas si elle parviendrait à obtenir ses ASPICS ce qui ne l’aidait pas à se projeter vers une vie en dehors de Poudlard, mais surtout, elle ne voyait pas du tout ce qu’elle pourrait bien faire après sa sortie de l’école. Certes, elle avait tout un tas de possibilités à examiner, notamment celle de retourner au cirque auprès de ses parents, mais elle ne savait pas trop si elle devait véritablement y réfléchir ou non. Bien sûr, elle aimait l’idée qu’elle resterait avec Maël jusqu’à la fin de sa scolarité voire même plus et qu’ils pourraient construire leur avenir à deux plutôt que séparément mais le jeune homme avait été très clair avec elle, il ne s’attachait pas ou vraiment très rarement et elle n’était pas sûre qu’il développe des sentiments assez forts pour qu’il puisse un jour s’envisager vivre en couple, se marier, avoir des enfants et tous ces trucs-là. Et puis, il ne fallait pas se mentir, la vie de couple avec un garçon comme Maël n’était clairement pas ce qu’elle avait envisagé. Elle voulait la notoriété et l’élévation sociale, certes, mais elle avait surtout pensé épouser quelqu’un avec un titre plutôt qu’un garçon détaché de ses racines familiales et prêt à partir sur les routes du Royaume-Uni avec sa musique comme seul bagage. Evidemment, elle ne pouvait pas lui parler de tout ça, il était bien trop tôt. « Ouais ouais t’inquiète, je comprends… » Il n’en avait franchement pas l’air pour le coup, pourtant c’était un raisonnement plus que logique. Elle ne pouvait pas s’imaginer qu’il allait l’entretenir en sortant de l’école parce qu’il n’en avait pas les moyens et probablement pas l’envie non plus. « On ne dirait pas. » Lui fit-elle tout de même remarquer. Certes, elle aurait pu faire l’autruche et décider tout simplement de ne pas en parler mais ça aurait été stupide, autant crever l’abcès tout de suite. « Est-ce une demande en mariage ? » Cette fois, un sourire apparut sur le visage de la jeune fille ce qui était plutôt positif compte tenu du ton un peu trop sérieux de cette conversation. « Bien sûr que non, je suis une fille, je ne demanderais jamais personne en mariage. » January avait des valeurs bien traditionnelles à ce sujet-là et elle ne risquait pas de faire quoi que ce soit qui aille à l’encontre de toutes les jolies choses qu’on lui avait raconté sur les mariages de princesses. Maël en était averti à présent. « T’épouser là-maintenant tout de suite peut-être pas non. Ça serait un peu prématuré à mon goût. Mais on sait jamais c’que l’avenir nous réserve. » Waow. Alors ça, c’était quand même une sacrée évolution. Maël était le premier à dire qu’il ne s’attachait pas et ne se voyait pas en couple et là, il lui faisait bien comprendre qu’il ne fermait pas totalement la porte à une potentielle relation amoureuse, c’était plutôt très positif. January avait du mal à croire qu’il venait vraiment de dire ça. « La vraie question c’est surtout : est-ce que tu serais prête à me supporter jusqu’à la fin de ta vie. » Alors ça, c’était une question à laquelle elle ne savait pas vraiment répondre. Déjà, elle ne savait pas du tout à quoi pourrait ressembler leur relation en-dehors de l’école. S’ils vivaient ensemble, les choses seraient sans doute très différentes et elle ne pouvait pas prévoir la manière dont ça se déroulerait. « J’en serais ravie. » Se contenta-t-elle de dire. Autant taire ses doutes, il était normal d’en avoir de toute façon et elle voulait qu’il comprenne qu’elle envisageait son futur avec lui, même si en l’état actuel des choses il était difficile de se projeter.

D’habitude, lorsqu’ils abordaient un sujet un peu sérieux, ils s’arrangeaient toujours pour le mêler à quelque chose d’un peu plus léger et plus agréable pour compenser et parler de l’avenir musical de Maël était une manière de se sortir de ce sujet un peu étrange qui consistait à parler de leur avenir commun. January ne doutait pas que son petit-ami serait un formidable musicien plus tard et que sa renommée ne tarderait pas à se faire puisqu’il travaillait dur pour se faire un nom dans l’industrie musicale. « Ouais, mais par contre sache que j’ai un peu plus d’ambition qu’être simplement le musicien le plus reconnu de Londres. Je compte bien être le musicien le plus reconnu du pays entier. » Voire même du monde, ça se serait plutôt pas mal. Bon, par contre, ça voudrait dire qu’il voyagerait beaucoup mais January n’avait aucun mal à s’imaginer tenir la maison pendant son absence et puis de toute façon ils n’étaient pas le genre de couple à vouloir être constamment collés. Mais bon, ça c’était tout de même dans un futur éloigné et pour le moment il fallait qu’ils s’assurent d’avoir un futur proche ensemble avant de se projeter aussi loin. Les premières semaines, voire les premiers mois allaient être difficiles parce qu’ils allaient devoir faire face à l’incertitude de leur situation mais s’ils se serraient les coudes, ils pourraient y faire face, January n’en doutait pas. « Tu y arriveras, j’en suis persuadée. » Elle n’avait même pas besoin de mentir, c’était une certitude, il était le meilleur. Sauf que pour le moment, il fallait surtout s’occuper de ce fiasco qu’était en train de devenir leur Saint Valentin. Certes la salle était magnifique et Maël avait eu une excellente idée mais la chanson qu’il venait de lui chanter avait mis un froid entre eux et January n’était pas sûre de comprendre d’où il provenait. Il fallait absolument remédier à ce problème et tenter d’arranger les choses, c’était primordial. January ne voulait surtout pas laisser les non-dits altérer leur couple. « Quoi ?! » Il semblait surpris par sa question qui paraissait pourtant légitime dans la tête de la jeune fille. Elle avait très bien compris les paroles de la chanson mais elle ne savait pas vraiment si c’était sa manière de lui exprimer son amour ou si c’était juste une chanson romantique écrite pour faire plaisir à une fille un peu trop fleur bleue. January était nulle en relation amoureuse et Maël le savait, il fallait qu’il soit un peu plus clair s’il voulait vraiment qu’elle comprenne. « Bah oui. Je vois pas pourquoi je t’aurais écrit une chanson avec des paroles que je ne pense pas. » Ce n’était pas faux mais il y avait penser et penser… Donc ça voulait dire qu’il l’aimait vraiment ?! Genre vraiment, vraiment ?! Ça lui paraissait tellement inattendu qu’elle ne savait pas trop comment réagir. Cette situation ne lui plaisait pas franchement et la suite lui plut encore moins. « Mais c’est pas grave c’est bon oublie tout ça s’il te plaît. On peut danser si tu préfères. » Cette phrase suffit à faire « tilt » dans l’esprit de la jeune fille. Alors comme ça, il croyait que ses sentiments n’étaient pas partagés ? En même temps, il fallait prévenir avant de balancer ce genre de bombe, elle l’aimait depuis des semaines et des semaines déjà mais elle ne lui avait pas dit pour ne pas le mettre mal-à-l’aise, jamais elle n’avait imaginé qu’il puisse le reprocher de ne pas l’avoir fait. « Non, je ne veux pas danser, arrête de me fuir. » Répondit-elle en plaçant sa main sur le visage du jeune homme, le poussant doucement à la regarder dans les yeux. Elle ne le connaissait pas aussi fuyant et il était étrange de ne plus avoir en face d’elle le Maël sûr de lui et un brin taquin qu’elle connaissait d’habitude. « Ce n’est pas parce que je ne te l’ai pas dit que je ne t’aime pas, bien au contraire, si je ne l’ai pas fait c’est justement pour que tu ne sois pas mal-à-l’aise… Depuis qu’on est ensemble tu m’as toujours dit que tu n’étais pas tombé amoureux ne serait-ce qu’une fois et du coup je ne voulais pas te faire fuir. » Essaya-t-elle de lui expliquer pour se rattraper. « N’en doutez pas, je suis vraiment très amoureuse de vous, monsieur Sullivan, et cette chanson était absolument magnfique, je vous interdis d’en douter. » Cette Saint-Valentin était merveilleuse, elle avait eu exactement ce qu’elle voulait et pourtant elle n’avait pu s’empêcher de tout gâcher. Maël ne lui pardonnerait peut-être pas si facilement et l’idée qu’il puisse penser qu’elle n’était pas sincère ou qu’elle se forçait pour lui faire plaisir lui faisait mal au cœur. Elle avait été super stupide.

Code by Fremione.

Maël & January

Cette Saint-Valentin ne se déroulait pas du tout comme prévu et January avait vraiment très envie de remonter le temps et d’effacer tout ce qu’il venait de se passer. Ce sujet de conversation n’était clairement pas celui qu’ils devraient avoir après seulement quelques mois de relation et surtout pas durant un soir aussi important. Le malaise au sein du couple était donc palpable et aucun d’entre eux ne parvenait à s’exprimer aussi facilement que d’habitude ce qui contribuait à générer de jolis quiproquos. La Poufsouffle aurait voulu lui dire que, bien sûr, si elle en avait la possibilité, elle aurait été très heureuse de le suivre partout où il voudrait aller plutôt que de s’intéresser à une potentielle carrière personnelle ou toutes ces conneries dont rêvaient sûrement ses camarades. January se fichait bien de cette pseudo égalité homme femme dont tout le monde parlait depuis des années maintenant, elle ne voulait surtout pas être égale aux hommes, elle voulait qu’on s’occupe d’elle, qu’on prenne soin d’elle et qu’elle n’ait pas à travailler pour gagner sa vie. Le petit côté macho de Maël semblait parfaitement accepter cette vision des choses mais elle n’était pas sûre de pouvoir lui imposer sa présence dès la sortie de l’école alors que leur relation serait encore bien trop récente pour qu’ils envisagent vraiment la construction d’un avenir commun. Il lui avait bien fait comprendre qu’il fallait y aller étape par étape avec elle et la jeune fille s’efforçait de n’en brûler aucune. « Mais si j’comprends. C’est juste que l’idée que l’année prochaine tu sois toi à Paris et moi à Londres m’enchante pas vraiment. Mais je comprends bien que c’est une très bonne opportunité pour toi et que t’as pas envie de louper ça. » Elle pouvait évidemment le comprendre, ils vivaient presque ensemble en ce moment et se voyaient tous les jours. Un tel éloignement serait forcément un challenge pour leur couple mais peut-être qu’il serait positif et leur permettrait de tester la solidité de leur lien. « Bien sûr, _ça ne m’enchante pas non plus, je t’assure et je suis persuadée que ce ne sera pas simple tous les jours d’être aussi loin l’un de l’autre, mais ce ne sera qu’une situation provisoire en attendant qu’on puisse se retrouver. » En tout cas, c’était comme ça que la jeune fille voyait les choses mais pour le moment cette vision restait floue et elle s’éclaircirait probablement avec le temps. Personne ne devrait avoir à prendre des décisions importantes à un âge aussi jeune, elle ne se sentait clairement pas prête à voler de ses propres ailes. « Heureusement, parce que j’trouve que la virilité et la fierté du mec en prend un sacré coup ! » La jeune fille ne put qu’éclater de rire mais au fond il avait parfaitement raison. Elle voyait mal le tableau de l’homme qui se tenait debout pendant que sa future femme à genoux devant lui présentait une bague de fiançailles. C’était plutôt ridicule et elle ne voudrait jamais vivre une chose pareille.

Cette chanson avait clairement contribué au froid polaire qui régnait actuellement dans la pièce. Après la conversation intense sur leur avenir amoureux qu’ils venaient d’avoir, il fallait qu’ils soient victimes d’une incompréhension qui les faisait passer à côté d’un beau moment à vivre à deux. Les boulets. « Je m’exprime comme ça la plupart du temps, avec la musique. C’est beaucoup plus simple pour moi, j’y arrive plus facilement. » Maintenant qu’il le disait, ça paraissait presque évident mais sur le coup ça ne lui avait pas du tout paru aussi clair et elle avait eu peur d’être ridicule. « Je suis désolée de ne pas avoir su le comprendre… Ça te ressemble bien pourtant, j’aurais dû m’en douter. » La flagellation ne servirait à rien, ça ne lui rendrait clairement pas le moment féérique qu’elle aurait pu vivre si elle avait saisi directement que les paroles de la chanson étaient vraies mais elle tenait à ce que Maël sache que c’était elle la quiche dans l’histoire. C’était important. « Si j’suis jamais tombé amoureux avant de te rencontrer c’est parce qu’aucune fille n’avait jamais réussi à attirer assez mon attention pour aller voir plus loin que le physique. Parce que toi t’es pas juste belle, t’as un truc que les autres filles n’ont pas. » Pour une fois, le rouge qui apparut sur les joues de la jeune fille ne la gêna pas le moins du monde, il était habituel qu’elle rougisse face aux compliments du jeune homme et elle avait l’impression que la situation redevenait normale entre eux ce qui ne pouvait que lui plaire. « Je t’avais bien dit que j’étais merveilleuse. » Lui fit-elle remarquer plutôt que de partir dans un discours un peu trop Bisounours qui ne lui ressemblait pas vraiment. Elle était touchée par sa déclaration et commençait d’un seul coup à voir l’avenir sous un jour bien plus positif que précédemment. « Je t’aime January Shiver. » Ces simples petits mots suffirent à provoquer des looping dans son estomac, sensation délicieuse dont elle ne se lasserait certainement jamais. Elle aurait adoré pouvoir enregistrer cet instant pour se le repasser encore et encore. C’était tellement parfait. « Je t’aime Maël Sullivan. » Répondit-elle sur le même ton. Elle était heureuse avec lui et ça ne devait pas s’arrêter. Maintenant qu’elle savait que le jeune homme ressentait la même chose qu’elle, tout lui semblait tellement plus simple. Elle n’allait plus avoir à peser ses mots de peur de faire une boulette ou de le braquer, c’était vraiment génial. « Et je sais que quels que soient les chemins qu’on prend tous les deux l’année prochaine, notre couple y résistera. » Ce qui était une excellente nouvelle car il ne semblait pas en être spécialement convaincu quelques instants auparavant ce qui avait eu pour effet de désespérer un peu la jeune fille qui, elle, voulait y croire depuis le début et continuait de le penser actuellement. « Evidemment ! C’est normal de ne pas trop savoir ce que l’avenir nous réserve, il va nous falloir un petit temps d’adaptation, c’est tout mais on y arrivera, j’en suis persuadée. » Tant que le petit temps d’adaptation ne générait pas dispute sur dispute, tout resterait absolument parfait entre eux, il n’y avait pas de raison que ça change.

Code by Fremione.

Maël & January

Les disputes semblaient être enfin derrière eux tout comme l’incompréhension qui avait été le thème majeur du début de cette soirée de Saint-Valentin. January s’en voulait énormément d’avoir amené immédiatement sur le tapis des sujets compliqués à mener pour un jeune couple comme eux. Cette journée avait déjà très mal commencé pour la jeune fille puisqu’elle s’était retrouvée coincée dans le dortoir de Dan en étant collée à un de ses camarades de maison qui allait certainement ne pas conserver une estime d’elle extrêmement élevée lorsqu’il allait l’apprendre qu’elle l’avait pris totalement pour un con. En plus, elle n’avait pas pu se préparer comme elle le voulait pour cette soirée qu’elle aurait pourtant voulu rendre totalement mémorable. Autant dire que dans son esprit, cette Saint-Valentin n’était qu’un fiasco géant. Alors forcément, elle aurait imaginé qu’elle réussirait à rattraper le coup une fois qu’elle serait en compagnie du jeune homme parce que lorsqu’ils étaient tous les deux, ils arrivaient à oublier le monde autour et les éventuels problèmes qu’ils avaient pu avoir dans la journée. January ne pouvait que contacter que compte tenu des sujets choisis, son ambition ne s’était clairement pas réalisée. La soirée suivait son cours sans que les tensions et l’atmosphère pesante ne disparaissent et elle avait fini par se demander si le sort n’essayait pas de s’acharner contre elle. Fort heureusement, les choses commençaient à rentrer dans l’ordre et voir un sourire sur le visage de son petit-ami faisait d’elle la femme la plus heureuse du monde. « Oh et puis tu sais autant essayer de voir le côté positif des choses. J’ai souvent entendu dire que quand on est dans une relation à longue distance et qu’on se retrouve après plusieurs mois sans se voir, le sexe est hyper torride ! Genre c’est vraiment parfait quoi. » La jeune fille ne put s’empêcher de rire. Elle ne pouvait pas lui donner tort mais elle trouvait forcément amusant que ce soit la première chose qui lui vienne à l’esprit. Mais bon, si c’était ce qui pouvait lui permettre d’accepter de vivre une relation à distance, alors elle ferait tout pour lui prouver qu’il avait parfaitement raison sur ce point. « Oh, bah tu vois, c’est même une très bonne chose que nous soyons obligés de nous éloigner quelques temps alors, ça mettra un peu de piment dans notre relation, ce n’est pas plus mal, je commence sacrément à m’ennuyer avec toi. » Le charria-t-elle gentiment. S’ils arrivaient à plaisanter de nouveau ensemble c’était plutôt bon signe, ça voulait dire qu’ils étaient de nouveau en bons termes et January préférait largement cette ambiance festive aux tensions qu’il y avait eu quelques minutes auparavant. « Alors si c’est un mal pour un bien moi... j’me dis que ça vaut peut-être le coup d’essayer. » De toute façon, la Poufsouffle préférait largement essayer plutôt que de regretter de ne même pas avoir attendu. « De toute façon, je ne veux pas te perdre alors je suis prête à tout essayer. » Lui répondit-elle avait la plus grande sincérité. January voulait à tout prix que leur relation survive à la période de transition qu’ils auraient à vivre après Poudlard et elle était persuadée que c’était possible et qu’ils pouvaient y arriver.

Même après le malentendu causé par l’incompréhension de la jeune fille face aux paroles de chanson qu’elle venait d’entendre, January et Maël avaient fini par réussi à rebondir et à rattraper les mots malheureux échangés suite à ce cadeau inattendu. « Tu le sauras pour la prochaine fois. » Parce qu’il y aurait une prochaine fois ? January aimait beaucoup cette idée. Premièrement parce qu’elle avait eu peur pendant un instant d’avoir dégouté le jeune homme de lui faire un cadeau aussi personnel puisqu’elle était manifestement incapable de le comprendre. Deuxièmement parce qu’elle avait la nette impression d’être spéciale lorsque Maël faisait quelque chose d’aussi mignon pour elle et la jeune fille aimait s’imaginer que cette chanson ferait peut-être un jour partie d’un de ses albums et qu’elle aurait la joie de l’entendre un peu partout. Ils seraient partout dans les magazines et l’histoire de cette chanson ferait forcément la une de la presse people. Bien sûr, il faudrait qu’ils oublient le passage sur le fait qu’elle n’avait rien compris à ce qui était en train de se passer pendant que Maël était en train de chanter mais au-delà de ce détail, c’était vraiment trop mignon. « J’ai hate d’entendre la suivante, je te promets que je n’aurais pas un comportement aussi nul. » Ce n’étaient évidemment pas des promesses en l’air, elle n’avait pas le droit de se montrer aussi froide la prochaine fois sinon il allait probablement arrêter de faire preuve de romantisme et elle adorait vraiment quand il faisait l’effort de l’être. « De toute façon si j’en été pas moi-même persuadé je serais certainement pas ici avec toi. » Cette constatation avait le mérite d’être clair et January ne pouvait qu’être contente de se rendre compte que Maël savait exactement où il allait et ce qu’il faisait. Le jeune homme ne faisait rien au hasard et arrêtait ses choix comme un véritable professionnel. C’était assez rare parmi les élèves de Poudlard pour être souligné. « Tant que ce temps d’adaptation est pas hyper long… Et puis comme j’tai dit tout l’heure faut essayer de voir le côté positif des choses. Plus sérieusement, j’suis sûr que la distance n’a pas que des points négatifs. » Les aspects positifs de l’éloignement n’étaient pas franchement nombreux mais ils réussiraient, c’était une évidence. La jeune fille se contenta de hocher la tête en souriant. Il était grand temps de mettre ces conversations trop sérieuses de côté et de profiter de leur superbe soirée de Saint-Valentin. Ils avaient encore de longues heures d’amusement à passer et January n’oubliait pas qu’il fallait qu’ils profitent l’un de l’autre pendant qu’ils le pouvaient encore. « Toujours partant pour une danse ? » Lui demanda-t-elle avant de l’entrainer au centre de la pièce pour entamer leur première danse de la soirée. Malgré tout ce qu’il s’était passé, January n’eut aucun mal à remonter quasiment instantanément sur son petit nuage rose, elle était tellement bien dans ses bras.

Code by Fremione.