Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, ni où j'étais. La seule chose que je savais, c'était qui j'étais. Sterenn Julia Leight. Fille de 15 ans, étudiant à Poudlard dans la maison Serpentard. Maison où je ne trouvais pas ma place. Maison dans laquelle j'étais seule. Avec pour seuls amis mes livres, mes parchemins et mon carnet à poème. J'écrivais sur les gens, sur ce qui m'arrivait. Toujours en fonction de mes sentiments et de mes inspirations du moment. C'est ma manière à moi de parler, de me libérer de mon stress. Les personnes normales parlent. Moi j'écris. Chacun son truc. Au moins, je n'étais pas dérangée pour des histoires de robes ou je ne sais quoi.
Je n'étais pas ce genre de fille à aller aux fêtes. Pourquoi ? Et bien parce que je n'étais pas assez belle pour eux, pas assez sociable. Tant mieux pour moi. Je n'aimais pas dire non eux gens. Il fallait vraiment être désespéré pour m'inviter moi, Sterenn, la fille silencieuse.
Chuck, un gryffondor que j'avais rencontré à la bibliothèque, nous avait lancé un défi, à Sinéad, une autre rouge et or, et moi. On devait aller ensemble au bal de Saint-Valentin. Je n'avais pas refusé, je n'avais rien à perdre. Mais finalement, le bal était annulé pour je ne savais quelle raison et maintenant, j'étais là, le jour de la Saint-Valentin, perdue dans mes pensées et perdue dans ce château beaucoup trop grand qui servait d'école.
Mes jambes m'avaient menée aux cuisines.
Et merde. J'ai rien à foutre ici ! Si on me voyait, j'allais passer un sale quart d'heure. Mais... J'étais perdue. Je ne m'étais jamais rendue ici et là, bah.. Je'étais paumée. Et dans la merde. Et bientôt morte. Et j'allais faire perdre des points à ma maison. Oh non... Ce serait la pire des choses... Déjà qu'on ne m'aimait pas là bas, je devais pas m'attirer encore plus leur colère. Je me baladais toujours dans les immenses cuisines. Parfois, je croisais des elfes de maisons qui me regardaient bizarrement. Bon, c'était logique. Ils ne devaient pas souvent voir des ados paumées. Surtout parce qu'elles étaient interdites aux élèves. Et que je bravais cette interdiction malgré moi. Inconsciemment.
Bon... Si je suis là, autant profiter...J'avais mes raisons... J'avais sauté le petit-déjeuner parce que je ne voulais pas voir les nés-moldus se faire massacrer. Comme d'habitude, j'avais envie de dire. Mais j'avais besoin de souffler, de ne plus voir ce génocide. Même s'ils n'étaient pas vraiment tués. C'était pire que la mort, ce qu'on leur infligeaient. C'était de la torture. Autant pour eux que pour nous. Mais eux avaient mal. Nous, on voulait vomir.
Je me dirigeai vers l'un des frigos et y dénichai des fraises. Et même si ce n'était pas la saison, elles était sacrément bonnes. J'étais tellement concentrée sur les fraises que je ne fis pas attention à la personne qui venait d'entrer. Une Serdaigle. Je ne la connaissais pas et j'avais pas vraiment envie de la connaître. Je continuai à manger mes fraises, la regardant du coin de l’œil. Quand soudain, quelque chose m'attirait vers la fille. D'un geste désespéré, je m'accrochai à une poignée de tiroir. Mais que se passait-il, bon sang ?! Je ne regardai pas l'autre fille, mais je voyais très bien que son état était pareil que le mien. Qui faisait cela ? Était-ce l'un des professeurs qui nous faisait ça parce que nous étions dans les cuisines ? C'était fort probable.
Même si nous étions cramponnées à nos objets, les pieds de la serdaigle et les miens de rencontrèrent et quelque chose que je ne pourrai jamais expliquer se produisit. Nos pieds étaient collés. Je regardai autours de moi. Les elfes étaient plus loin, en train de faire la cuisine. La bleue et argent était collée à moi et la cuisine était devenue pire qu'une chambre de garçon mal rangée. Je soupirai. Qu'allait-il nous arriver, maintenant qu'on était ensemble ?
J'essayai plusieurs fois de me relever, mais à chaque fois, ce fut un fulgurant échec. On devait se lever à deux. Et pour ça, fallait voir quel était son caractère et sa force de coopération. Je poussai un soupir intérieur.
On va bien s'marrer...Code par Gaki. sur Epicode