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Message(#) Sujet: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyLun 30 Jan - 0:29

MI-FÉVRIER. • Aimie avait été punie. C'était la deuxième fois, la première ayant été la fois où elle s'était insurgée contre la punition de Joanne. Sauf que cette fois-ci, la punition n'avait pas été une torture psychologique avec un Endoloris, mais elle avait été physique. Elle saignait. Beaucoup. A plusieurs endroits. Elle avait l'impression de pisser le sang. Elle paniquait. Elle avait juste été suffisamment blessée pour souffrir. Le mangemort qui l'avait puni lui avait ordonné de ne pas partir se soigner. Il attendait que ses plaies saignent, encore et encore. Elle ne savait pas combien de temps elle était restée comme ça, se laissant saigner sans rien dire. Mais elle ressentait les effets de sa maladie qui commençait à se manifester. Elle n'arrivait pas à refaire du sang, elle en perdait trop rapidement. Elle se sentait mal. Un élève lambda ne se serait pas senti mal aussi vite. Elle manquait de globules rouges, elle le sentait. Elle devenait blanche, mais elle ne le voyait pas. Alors que le mangemort partait, elle restait assise dans son coin. Elle avait peur de se lever et d'aggraver les choses. Il faisait nuit, tout le monde était soit dans les salles communes, soit dans les cachots, soit dans leurs appartements.

Il n'y avait plus personne dans les couloirs et Aimie avait eu pour ordre de retourner dans sa salle commune. Mais elle avait peur, peur de se lever et de marcher. Si elle utilisait trop d'énergie, elle pouvait s'évanouir. Elle ne savait pas quelle quantité de sang avait coulé mais assez pour lui faire tourner de l'oeil. Elle paniquait au fond d'elle. Elle était toute seule, elle ne savait pas quoi faire. Elle devait se lever. Elle devait rentrer dans sa salle commune. Mais elle ne pouvait pas se coucher dans ses draps comme ça. Elle ne pouvait pas non plus se soigner, elle n'aurait pas le temps. Elle devait manger aussi pour reprendre des forces. Elle marchait dans les ombres des couloirs, lentement, cherchant une solution. La panique ne la faisait pas réfléchir normalement. Et puis une pensée lui vient à l'esprit. Si elle ne pouvait pas aller à l'infirmerie, peut-être pouvait-elle aller chez une autre personne pour être soigner. Elle eut un flash. Elle se remémorait ce qu'il s'était passé à la révolte ratée, qui pouvait la soigner. Bien sûr, elle aurait pu demander au professeur Ziegler, mais elle n'était pas sûre qu'elle réussirait à monter les sept étages qui la séparait de la salle commune des Gryffondors. Un autre nom lui venait à l'esprit : le professeur Burgess.

Au moins, elle n'avait qu'un seul étage à descendre. Ses appartements étaient près de la salle des potions, dans leq sous-solq. Elle n'y était jamais allée, parce que déjà elle n'avait rien à faire la bas, et puis c'étaient les appartements de la professeur quoi. Mais aujourd'hui était différent. Alors qu'elle se traînait jusqu'à la porte de Burgess, elle sentait que son corps était de plus en plus lourd. Comme si elle était un poids très lourd. Elle déglutissait. Elle faisait parfois des pauses. Son sang coulait de moins en moins, elle le sentait, mais ça ne changeait pas le fait qu'elle manquait de sang à l'intérieur de son corps. Sa maladie lui faisait des noises. Elle détestait sa maladie et sa mère à cet instant. Il avait fallu qu'elle ait une punition comme ça en plus. Arrivée devant la porte de la professeur, Aimie frappa plusieurs fois doucement en espérant que Burgess lui ouvre. Elle sentit un nouveau vertige, elle décida de se tenir au mur. Elle ne disait rien, elle inspirait et soupirait. La porte finit par s'ouvrir enfin, Aimie pouvant sûrement voir une Burgess surprise de la voir, à cette heure, et ainsi. « Pardon de vous déranger à cette heure tardive, professeur.. mais j'ai besoin de votre aide.. » murmurait-elle. Sa voix pouvait raisonner dans les cachots et elle ne voulait pas être entendu, surtout que des mangemorts étaient sûrement dans le coin, étant donné que les nés-mordus n'étaient pas si loin des appartements du professeur Burgess. Elle devait peut-être les entendre la nuit. Qui sait. Mais actuellement, tout cela était le cadet des soucis d'Aimie.


Dernière édition par Aimie J. Rutherford le Mer 8 Fév - 15:00, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyLun 30 Jan - 20:03

Je m’en souvenais comme si c’était hier ; les baguettes rivées vers nous, la lumière rouge qui en sortait et qui venait nous briser de toutes parts… Pourtant, cela remontait à presque un mois mais le choc restait présent, gravé dans la mémoire. Jamais je n’aurais pensé subir le sortilège Doloris un jour. On nous avait humiliés, placés dans des salles pour nous punir tour à tour en nous forçant à assister à ce désastre. Les cris de ces élèves hantaient parfois mes rêves et il m’arrivait d’apercevoir ma fille Abigail parmi eux. Instinctivement, j’avais peur pour elle, même si elle était en sécurité en dehors du château. Elle était gardée par ma sœur Annabeth, convertie en Mangemort depuis plus d’un an d’après ses lettres. En parlant de cela, quelques jours après ma torture, j’en avais reçu une de sa part. Dans celle-ci, elle m’avait reprochée d’avoir sauvé une sang-de-bourbe et que le prix de cet acte inutile était cher payé pour ce que c’était. Elle ne comprenait pas comment j’avais pu, en quelque sorte, me dresser contre l’autorité de Blackman. Sur le coup, il était clair que ne rien faire aurait été la meilleure décision mais ma conscience ne l’aurait pas supporté. Sincèrement, laisser une gamine de douze ans souffrir d’une brûlure et se contenter de l’observer bêtement ? J’étais une personne prudente de nature mais je savais qu’il y avait des moments où il fallait prendre des risques. En tant que guérisseuse, il m’était d’autant plus inconcevable de ne pas m’occuper d’une victime. J’avais prêté serment à l’ordre des guérisseurs, à Ste Mangouste et même si aujourd’hui j’enseignais, cela ne m’empêchait pas de respecter mes convictions. Je ne regrettais rien, mis à part le fait de ne pas avoir pu arrêter certains élèves dans leurs intentions de rébellion. Cela n’avait servi à rien tant il manquait d’organisation. Si l’on souhaitait renverser le pouvoir, il faudrait s’y prendre de manière très méticuleuse, synchronisée, méthodique et surtout posséder plusieurs plans d’attaque. Là, cela avait été particulièrement pitoyable.

Quoi qu’il en soit, ma sœur m’avait demandée d’arrêter de compatir avec les sang-de-bourbe et d’affirmer clairement mon appartenance au camp des vrais sorciers. Elle avait voulu me faire promettre de rapporter à Blackman tout comportement suspect et de l’aider dans sa quête d’anéantissement de toute forme de coup d’état. Étant donné que nos échanges étaient surveillés, j’avais fait mine de le lui garantir mais je me sentais mal à l’idée de devoir lui mentir. En vérité, en compagnie de Léonidas, nous avions déjà commencé à bouger de notre côté en menant des cours secrets de défense contre les forces du mal.

Bâillant après une longue journée de travail, je décidai d’arrêter la correction de certains devoirs. Je pourrai le faire plus tard et j’avais pris pas mal d’avance sur la semaine à venir. Je pensais peaufiner un peu mes recherches concernant une potion qui pourrait éventuellement contrer le sort Oubliettes. Ce n’était pas un projet bien facile et j’échangeais quelques fois avec une ancienne collègue pour obtenir son avis sur ma progression. Vêtue légèrement, je prenais mes aises sur mon lit, d’élégantes flammes vertes dansantes dans ma cheminée réchauffant l’ensemble de mes appartements. Couchée sur le ventre, une plume dans une main et un parchemin dans l’autre, je relisais mes notes. Ce fut à ce moment-là qu’on frappa à ma porte sans que je ne m’y attende. D’habitude, personne ne me rendait visite à cette heure-là et quand je souhaitais passer une soirée entre copines avec Gabrielle, on se prévenait à l’avance. Perplexe, je me hâtai d’attraper la première robe de chambre émeraude qui me passa sous la main. Je laissai mes notes trôner près de mon oreiller et je me dirigeai vers ma porte d’entrée, observant furtivement l’œilleton. Par précaution, je tenais fermement ma baguette et stupéfaite, j’aperçus le visage pâle d’Aimie Rutherford. Que faisait-elle ici ?
Sans attendre, je lui ouvris et le spectacle me glaça sur place : elle était en sang. Toute ensanglantée au niveau des membres et son visage était recouvert de petites plaies encore vives. Ses vêtements tâchés me rappelaient un mauvais roman horrifique à propos d’inferius. Les sourcils froncés, je balbutiai :

« Qu’est-ce que…
‒ Pardon de vous déranger à cette heure tardive, professeur.. mais j'ai besoin de votre aide.. »

Elle avait murmuré cela d’une voix si faible et pourtant, cela raisonnait dans les couloirs froids et humides. Rapidement, je réagis. Il ne fallait pas que les patrouilles nocturnes ne l’aperçoivent ici. J’ignorais ce qu’il s’était passé mais sa présence ici ne serait pas vue sous un bon œil.

« Oui, bien sûr. » Fis-je, perturbée et prise au dépourvu par la situation.

Elle tressaillait, tremblait. Elle avait l’air de ne plus pouvoir tenir debout bien longtemps. Rapidement, je passai un bras dans son dos et l’autre vint la soutenir au niveau de sa cage thoracique. Je l’aidai à entrer, observant avec effroi les gouttes de sang qui perlaient toujours jusqu’à s’écrouler au sol. Il faudrait que je nettoie cela mais cela pouvait attendre. Il n’y avait pas suffisamment de lumière dans les couloirs pour que l’on puisse apercevoir quoi que ce soit.
A l’aide de ma baguette, je refermai magiquement la porte et je métamorphosai un fauteuil en un lit confortable ressemblant comme deux gouttes d’eau à ceux de l’infirmerie.

« Tenez bon, je vais vous coucher sur un lit. Je vais vous examiner et vous allez me dire ce qu’il s’est passé, d’accord ? » Lui dis-je avec calme, tout en l’observant droit dans les yeux.

L’avancée fut pénible mais certaine. Je parvins à la coucher avec délicatesse, ce qui lui épargna davantage d’efforts douloureux. A l’aide d’un accio, des fioles de potions volèrent jusqu’à une table à proximité. Ce sort était drôlement pratique. Penchée sur ma patiente, j’inspectais ses blessures profondes, ensanglantées et grossières. J’avais besoin de savoir ce qu’on lui avait fait subir avant de tenter quoique ce soit. S’il était question de magie noire, j’avais bien peur qu’un seul sortilège ne suffise pas.

« Dîtes-moi ce qu’on vous a fait, miss Rutherford. »

Je cachais au mieux mon inquiétude parce que cela ne me paraissait pas normal du tout de retrouver une élève blessée à ce point à cette heure-là, dans ce château.
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyMar 31 Jan - 18:51

Aimie ne regrettait pas son choix de se rendre chez le professeur Burgess, et même si les derniers évènements ne se seraient pas passés, elle y serait allée, même si la professeur aurait pu la dénoncer. C'était le choix qui lui semblait être le plus judicieux. Elle avait été guérisseuse, tout le monde le savait. Aimie avait longuement imaginé le pire la concernant. Si elle avait des problèmes, chez qui serait-elle allée ? Son choix aurait été Narcissa, si elle ne l'avait pas trahie. Elle aurait pu voir Ziegler en ces circonstances obscures, mais monter sept étages auraient pu la rendre plus mal qu'elle ne l'était déjà. Elle ne pouvait pas aller à l'infirmerie, tout le monde saurait ce qu'elle avait, ce qu'elle voulait à tout prix. Aimie était fière, trop fière pour demander de l'aide dans ce cas présent. Demander de l'aide à la base ne la dérangeait pas. Mais là, c'était différent. C'était pour une raison particulière. Et cette raison là, elle devra bien en parler au professeur Burgess. Elle n'avait clairement pas le choix. Et au vue des derniers événements, elle priait que le professeur garde son secret. En tant que professeur, guérisseuse, elle devait en parler au reste des professeurs, à l'infirmière. Mais Aimie priait. Elle priait pour que tout reste secret. Elle ne voulait pas être traitée différemment, abandonner le Quidditch à cause de ça. Et la seule chose dû à sa maladie qui pouvait la tuer était arrivée. Perdre du sang. Beaucoup trop. Et ne pas avoir le temps de récupérer. C'était ce qu'il lui arrivait.

Aimie regardait le professeur Burgess. Elle voyait bien à ses sourcils froncés qu'elle ne s'attendait pas à la voir. Pas le soir, pas en sang, pas devant ses appartements. Elle sentait le temps ralentir, mais Burgess fut rapide. Même si elle était perturbée, surprise, elle réagissait. Elle ne la réprimandait pas, ne prévenait pas les mangemorts de sa présence ici. Elle sentit le professeur l'aider à marcher, à entrer dans ses appartements, qui, clairement, changeait de l'ambiance froide que dégageait les cachots. Elle entendit la porte se fermer après son entrée. Elle fixait le sol, sentant ses forces l'abandonner doucement, lentement. Elle ressentit une honte, l'espace de plusieurs instants, de tacher le sol avec son sang. Mais il était trop tard pour s'en préoccuper, et ce n'était clairement pas le moment.

Le professeur prit la parole, Aimie relevait les yeux vers elle et croisa son regard. Elle parlait avec tant de calme, peut être pour ne pas la faire peur en voyant son état pas très rassurant, ou juste parce qu'elle était elle-même calme. Aimie avait toujours connu le professeur calme, ou du moins, elle ne s'énervait pas souvent contre elle sauf si elle ratait une potion, ce qui lui était arrivée en début d'année. Doucement, Aimie hocha la tête, voulant lui montrer qu'elle a compris. Burgess était délicate, Aimie n'avait pas mal quand elle la couchait. Elle était délicate, lente. La lenteur évitait qu'elle ne perde davantage de sang plus rapidement. La douceur évitait qu'elle n'ait mal. Elle n'avait plus à faire d'efforts. Elle était soulagée, en un sens. Elle n'avait plus à se soutenir pour essayer de ne pas s'écrouler par terre. Elle fixait le plafond avant de se mettre à regarder le professeur, voulant lui montrer sa reconnaissance, bien qu'elle était encore dans un état qui n'était pas vraiment joli à voir. Aimie paniquait moins, encore un peu tout de même. L'instabilité de son état la préoccupait bien trop pour qu'elle ne soit totalement soulagée.

Aimie respirait longuement, doucement, pour calmer son coeur qui battait encore vite. Le professeur Burgess lui demanda alors ce qu'il s'était passé, ou plutôt, ce qu'on lui avait fait. Elle se mit à fermer les yeux l'espace d'un instant. Devait-elle lui parler de sa maladie maintenant? Devait-elle attendre un peu? À ses pensées, le coeur d'Aimie recommença à battre vite sous l'effet de la panique qui revenait, à cause du choix qu'elle devait faire. Mais il était évident qu'elle devait parler, sinon le professeur ne comprendrait pas son problème, au delà de ses blessures. Ses mains se crispèrent sur le drap, l'hésitation ne faisant que la paniquer davantage. Elle n'était pas tranquille. Le choix le plus rationnel était de parler, mais qu'en était-il de sa fierté ? Au diable de sa fierté, si elle ne parlait pas, elle partait vers sa mort. Peut être pas dans l'immédiat, mais elle ne voulait pas infliger au professeur de perdre une élève sous ses yeux sans qu'elle ait pu faire quoi que ce soit.

« Un mangemort m'a punie.. » commença-t-elle, dans un murmure. Bien qu'elle savait être en sécurité pour l'instant, elle avait du mal à hausser la voix, ou du moins parler normalement. « Je devais attendre dans une pièce.. avec ces blessures.. Je n'avais pas le droit de me soigner ou d'aller voir l'infirmière.. » continua-t-elle, déglutissant au passage. Cela avait été dur dans un sens, mais pas aussi dur que le doloris de la dernière fois. « Je saigne encore.. je le sens.. mais.. je sais que si je ne me soigne pas vite, je vais mourir professeur.. Je.. » Elle devait le dire. Elle n'y arrivait pas. Le dire était une sorte d'aveu. Aveu qu'elle avait déjà fait en hurlant sur sa mère le jour où elle avait su. Elle devait se l'avouer. « Je suis malade, professeur.. Mon sang ne se renouvelle pas vite.. » La panique la faisait trembler de nouveau, et le fait d'avoir avoué être malade ne l'aidait pas à être moins paniqué ou soulagée. Sa peur ne fit que grandir. Elle sentit que ses joues devenaient mouillées. Elle le sentait, elle pleurait.
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyMer 1 Fév - 11:10

J’espérais secrètement que ce qu’elle avait subi n’avait rien à voir avec les Mangemorts et qu’elle s’était blessée toute seule. Malheureusement, cet espoir était vain. Je ne voyais pas d’où cela pouvait venir, à moins qu’un autre élève l’ait attaquée en utilisant un sortilège féroce. Plus les secondes s’écoulaient et plus je remettais en cause cette hypothèse. Pendant que je la plaçais dans le meilleur des conforts possibles, elle n’avait pas dit un mot et j’avais ressenti une sorte d’appréhension mêlée à une crainte émaner d’elle. C’était compréhensible en vue de sa situation mais je me demandais s’il n’y avait pas quelque chose d’autre de particulier ? Je ne saurais expliquer ce sentiment alors je ne tardai pas à lui poser la question pour qu’elle m’explique ce qu’il s’était passé. Ses yeux se fermèrent durant un instant, ses mains se crispèrent sur le drap. N’avait-elle pas le droit d’en parler ? Le lui avait-on interdit ? Je restais calme face à ses réactions mais la jeune Rutherford m’intriguait et m’inquiétait toujours.

Finalement, elle avoua qu’un Mangemort l’avait punie. J’étais surprise que l’on se soit autant acharné sur elle en la blessant aussi brutalement. La suite me sidéra d’autant plus ; elle avait dû attendre dans une pièce avec ces blessures sans avoir le droit de se soigner ou d’aller voir l’infirmière. J’étais bouche bée. Alors après la torture mentale à l’aide du sortilège Doloris, on s’attaquait directement au corps des élèves ? Poudlard prenait une tournure de plus en plus sombre et cela me consternait. Comment pouvaient-ils faire preuve d’autant d’apathie ou tout simplement éprouver du plaisir à la vue d’une adolescente en train de souffrir ? Je soupirai d’agacement.

« Ces crapules ne semblent pas se contenter du Doloris, apparemment, murmurai-je avec une colère grandissante qui n’était pourtant pas dirigée vers la Gryffondor. »

Il était loin le temps où la pire des punitions était de lancer un Levicorpus sur un élève pour le suspendre par les pieds. Cela restait une humiliation mais on ne retrouvait pas de sorciers en sang ou en train d’agoniser au sol. Maintenant, c’était l’enfer. La seule consolation que j’avais était que les Mangemorts n’avaient pas encore tenté de forcer des élèves à faire souffrir leurs congénères. Peut-être n’était-ce qu’une question de temps avant que cette idée ne traverse leurs cerveaux de dégénérés mais j’avais l’espoir que l’on en arriverait pas là.

Rutherford poursuivit son discours mais, cette fois-ci, avec beaucoup d’hésitations. Comme si la suite était à craindre et comme si elle était difficile à avouer. Elle parlait de mourir si l’on ne la soignait pas et au moment où j’allais lui répondre que tout irait bien, la fin me cloua sur place : elle était atteinte d’une maladie du sang qui ne renouvelait pas assez rapidement ce dernier. Je comprenais à présent pourquoi tant de sang coulait à flots et ne paraissait pas coaguler. La situation était donc plus grave que ce que je ne pensais et il était certain que ces idiots de Mangemorts ne l’auraient pas compris.

« D’accord, cela explique certaines choses. Est-ce une anémie, une aplasie ou un purpura ? En tout cas, détendez-vous surtout, vous allez vous en sortir, je vais me charger de ça. » Lui dis-je avec douceur avant de lui serrer une main pour la rassurer.

La pauvre était en panique et pensait sûrement au pire. Elle ne m’avait pas détaillé la manière dont on s’en était pris à elle mais je décidai de ne pas trop la brusquer. Je le découvrirai moi-même. Je n’avais plus de temps à perdre et la priorité était de la calmer et de refermer les plaies pour éviter les saignements. A l’aide de ma baguette, je fis un bref mouvement en visant ma patiente :

« Curatum Volubis. »

Un filet transparent vint plonger la jeune fille dans un état où elle se sentirait mieux malgré les blessures physiques toujours présentes. Ce sortilège de soulagement m’aiderait à stabiliser son état pour qu’elle souffre moins.

« Mulcerem Dolor. Vous vous sentez mieux, miss ? »

Cette fois-ci, il était question d’un sédatif temporaire. Il me fallait prendre des précautions au cas où soigner ses plaies s’avéreraient plus compliqué que prévu.

« Vulnera Sanentur. »

Le moment de vérité allait sonner : était-ce suffisant pour soigner ses blessures ou bien celles-ci avaient été causées par de la magie noire ?

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Le Hasard

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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyMer 1 Fév - 11:10

Le membre 'Professeur M. Burgess' a effectué l'action suivante : Le Hasard


'Le Hasard' : 6
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyJeu 2 Fév - 0:13

Aimie l'avait dit. Autant dans d'autres circonstances, elle aurait été soulagée d'en avoir parlé à quelqu'un. Mais là, elle était loin de l'être. Elle était en sang, sur un lit face au Burgess. Il y avait de quoi paniquer. Mais elle était entre de bonnes mains. Celles de Burgess. Aimie avait confiance, ou du moins, elle espérait pouvoir lui faire confiance. Il n'y avait aucune raison pour qu'elle n'ait pas confiance après tout ? Et puis, elle ne pouvait pas reculer. C'était trop tard. Elle était là. Elle avait fait son choix : faire confiance à Burgess. Pour l'instant, elle ne regrettait pas. Elle sentit qu'à ses paroles, le professeur était en colère. Pas contre elle, mais contre les mangemorts. Aimie grimaça à la simple évocation du simple sortilège Doloris. Elle ne s'en était pas remise, elle ne savait même pas si elle s'en remettrait un jour. Elle déglutit. Lorsqu'elle fermait les yeux, elle entendait leurs cris. Les cris de ses camarades et les siens. À elle. Ses propres cris lui glaçaient le sang, ceux de ses camarades étaient pire à ses yeux. Malgré tout, elle n'arrivait pas à regretter de s'être rebellée contre une pratique qui lui avait semblé injuste. Qui était injuste.

Aimie pleurait. Elle le sentait. C'était inconscient, mais le fait d'avoir avouer qu'elle était malade la rendait plus vulnérable que jamais mais ça lui enlevait un énorme poids qu'elle portait depuis longtemps maintenant. En parler avec sa mère ou un docteur moldu ne l'avait pas rendue ainsi. Au contraire, son poids s'était alourdi. Ce n'était pas la même chose. Le médecin lui avait diagnostiqué la maladie. Sa mère lui avait menti. Deux mauvaises nouvelles qui faisaient autant mal l'une que l'autre. Elle aurait peut-être pu être soignée si sa mère lui avait fait faire des examens, si elle avait pu savoir plus tôt qu'elle avait cette maladie. Mais ça n'avait pas été le cas, et aujourd'hui, elle en subissait les conséquences. C'était injuste, à ses yeux.

La jeune fille inspirait, essayant de se calmer, se tournant vers Burgess lorsqu'elle prit de nouveau la parole. Elle était douce. Burgess serrait sa main. Aimie la regarda alors, hochant lentement la tête. Cela la rassurait de savoir que le professeur Burgess allait la soigner, qu'elle irait mieux, qu'elle ne mourrait pas de cette foutue maladie. Pas aujourd'hui du moins. Aimie essaya de sourire à Burgess, murmurant toujours. « Merci professeur.. » Elle en profita pour reprendre la parole rapidement pour répondre à la question de Burgess. « Je suis atteinte d'anémie aplasique.. » Il avait fallu que ça tombe sur elle. Qu'elle soit atteinte d'une maladie rare. Il lui arrivait d'haïr sa mère pour lui avoir cacher ça, de la haïr pour lui avoir transmis cette maladie. Mais elle n'était pas responsable de tout. Aimie ne pouvait pas la rendre responsable de tout. Mais c'était la dernière de ses préoccupations.

Burgess jeta un premier sort. Aimie ferma les yeux, ayant l'impression qu'elle sentait moins la douleur. Elle sentait que ses blessures étaient toujours là, mais elle sentait moins la douleur. Elle avait l'impression de moins souffrir. La panique aussi commençait à s'envoler. Doucement. Deuxième sort. La douleur disparaissait de plus en plus. Elle se sentait presque apaisée, elle en oubliait presque ses blessures. Elle garda les yeux fermés, hochant la tête de nouveau à l'intention du professeur, murmurant. « Oui.. » Son sang ne s'était pas encore renouvelé, mais au moins, elle ne sentait presque plus la douleur. Burgess lança le sort que le professeur Ziegler avait tant utilisé pendant la bataille de Poudlard. Ses plaies se refermaient. C'était un très bon point, elle ne perdrait plus de sang. Elle devait en refaire. Ça prendrait du temps, mais elle n'avait plus de risque d'en perdre, de mourir. Aimie rouvrit les yeux pour croiser le regard du professeur, reconnaissante. Psychologiquement, elle commençait à se sentir mieux. La panique lié à la pensée de mourir s'était évanouie.« Merci.. » Et cela, elle ne le répéterait jamais assez.
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyJeu 2 Fév - 10:27

Cela me faisait mal au cœur de voir des larmes couler le long de son visage innocent mais je savais mettre ma compassion de côté pour me concentrer sur le plus important. Après tout, j’en avais l’habitude depuis toutes ces années à pratiquer. J’avais vu tout et n’importe quoi ; des blessures minimes, des personnes hypocondriaques, des urgences dans lesquelles les secondes comptent, des maladies chroniques étranges et magiques, des cas compliqués, etc. J’avais également assisté à la mort quand elle venait prendre la vie de ceux dont il était impossible de guérir. J’étais habituée aux pleurs, aux cris de douleur et à la détresse. C’était toujours un moment intense mais cela ne nous perturbait pas pour autant car notre but était de les soigner. Je faisais tout de même l’effort de vouloir rassurer la Gryffondor, c’était le moins que je puisse faire pour l’aider à mieux se sentir. Elle venait d’autant plus m’avouer qu’elle était atteinte d’anémie aplasique. C’était une maladie rare, plus contraignante que l’anémie normale puisqu’elle touchait tous les types de cellules sanguines qui voyaient leur production par la moelle osseuse se réduire. C’était dangereux et il n’y avait pas de remède définitif, autant dans le monde des moldus que chez les sorciers. J’étais désolée pour elle. Je savais ce que cela faisait que de vivre avec quelque chose qui ne partira jamais ; ma fille faisait les frais d’une hypermnésie. Même si c’était moins dangereux, elle en souffrait tout de même… La seule solution que j’avais trouvé était d’employer les runes et des sortilèges d’oubli.

Après avoir lancé mon deuxième sort, ma patiente avoua se sentir mieux. C’était un bon point. Je tentai un troisième sortilège de soin et, à ma grande satisfaction, cela fonctionna. Un doux soupir de soulagement s’échappa de mes lèvres ; au moins, elle était tirée d’affaire et je n’aurai pas à me hâter de trouver une solution pour contrer les effets de la magie noire. Je pouvais apercevoir ses blessures se refermer peu à peu, preuve que son calvaire allait prendre fin. Bien qu’elle soit encore pâle, Rutherford était plus apaisée et elle devait beaucoup mieux se sentir. Elle rouvrit les yeux pour croiser mon regard et à cet instant, je lui adressai un sourire qui résumait toute la situation. L’une de mes mains lâcha la sienne au moment où elle me remercia dans un murmure. Sa panique semblait s’être envolée.

« Je vous en prie. »

Je posai la paume de ma main sur son front, à la recherche d’une éventuelle fièvre mais elle n’avait rien. Je n’en avais pas pour autant terminé avec elle. Des vilaines cicatrices demeuraient toujours, sans parler des ecchymoses présentes et des précautions à prendre pour son système immunitaire. A l’aide du nécessaire à potions que j’avais préalablement fait parvenir jusqu’à moi, je pus me procurer du Dictame. J’ouvris la petite fiole.

« J’imagine que vous en connaissez l’utilité. » Lui dis-je en faisant allusion aux cours de Potions.

J’étais certaine qu’elle connaissait les propriétés de cette plante réduite sous forme de substance. Après tout, elle faisait partie des meilleures de sa promotion. Je fis couler quelques gouttes à l’endroit où la peau était encore rose vif et rapidement, une fumée verdâtre s’en échappa, effaçant les cicatrices pour faire apparaître une belle peau neuve. Par la suite, je reposai la fiole dans sa boite de rangement et j’aidai la jeune fille à s’asseoir sur son lit. Ce serait plus pratique pour qu’elle puisse ingurgiter. J’extirpai alors deux autres potions à deux usages différents. L’une d’elle était particulièrement grosse et de couleur rouge sang tandis que l’autre était plus petite et de couleur bleu roi. Pour commencer, il faudrait que je lui donne la première qui était sans nul doute la plus importante. Elle avait un goût étrange mais elle était sûrement plus au goût des papilles que la seconde. J’ouvris le bouchon mais attendis un peu avant de le lui tendre :

« C’est une potion de régénération sanguine. On l’utilise souvent à Ste Mangouste lors des urgences lorsque des blessures refusent de se refermer ou même dans des cas d’anémie et je crois qu’il serait bon que vous en preniez régulièrement. Cela vous aiderait. Êtes-vous suivie par un guérisseur en particulier ? Prenez-vous quelque chose ? »

Je songeais à lui en préparer assez souvent mais il fallait que je sache si elle était déjà sous traitement ou non. Et puis, je ne pouvais le faire sans en toucher un mot à sa famille, histoire d’être professionnelle dans ce que je faisais.
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyDim 5 Fév - 21:18

Aimie ne regrettait pas d'avoir fait appel au professeur Burgess, mais cette fois-ci, lorsqu'elle y pensait, c'était parce que le professeur Burgess était calme, gardait ses réelles émotions pour elle. Elle l'admirait pour cela. Aimie avait l'air pitoyable, et pourtant, elle ne lisait aucune once de pitié dans les yeux de la professeur, ni autre chose d'ailleurs. A part de la douceur tout à l'heure afin de la rassurer. C'était tout, et à ce moment présent, elle n'avait besoin que de ça. Le professeur avait été guérisseuse, Aimie supposait qu'elle avait appris à se maîtriser devant n'importe quel patient. Cela faisait parti de son travail, pensa-t-elle. Elle avait dû en voir de toutes les couleurs. Elle avait dû se maîtriser devant les familles des patients, leur donnant des bonnes ou mauvaises nouvelles. Cela devait être dur mais elle l'avait fait, et aujourd'hui, c'était Aimie sa patiente. Aimie qui était allongée sur un lit qui ressemblait à ceux de l'infirmerie. Aimie qui avait taché son sol avec son sang. Aimie qui était là et qui lui avait demandé de l'aide. Et le fait qu'elle soit une de ses élèves ne la rendait aucunement privilégiée par rapport aux autres. Burgess était Burgess, et elle savait bien que montrer ses émotions pourraient avoir un effet négatif sur Aimie. Elle ne savait pas si Burgess avait côtoyé des personnes aussi malades qu'elle. Qui souffraient de la même maladie ou d'une maladie aussi dangereuse. Aimie savait qu'elle devait se surveiller, tout le temps. Une seule action pourrait la mettre d'un état qui allait la tuer, et c'était le cas aujourd'hui. Elle n'avait pas prévu une punition aussi sévère. Du moins, de cette sévérité là.

Elle commençait à se sentir mieux. Les larmes qui coulaient lentement, finirent par couler de moins en moins. Elle pleurait encore. Mais moins. Elle se sentait mieux, plus soulagée. Au moins, sa vie n'était plus en danger pour l'instant. Grâce à Burgess. Ses blessures étaient refermées. Elle était guérie. Enfin, pas de sa maladie mais de ses blessures. Burgess lui souriait. Ses impressions n'étaient pas que des impressions, mais c'étaient des certitudes. Elle sentit que Burgess lâchait sa main et entendit qu'elle répondait à son merci. Elle sentit la main de Burgess sur son front, cherchant surement d'autres symptômes la concernant. Aimie se mit alors à fixer le plafond, essayant de se calmer totalement, d'arrêter de pleurer. Le plus dur était enfin passé, elle pouvait s'apaiser davantage. Même si ses blessures étaient refermées, elle avait des coupures, des ecchymoses, des cicatrices sur le corps. Visibles. N'importe qui verrait qu'elle avait été punie. Mais, ça, au fond, Aimie s'en foutait, du moment qu'elle n'était pas morte. Les marques visibles n'étaient rien. Elle était en vie.

Aimie tourna sa tête vers le professeur, qui ouvrit une petite fiole. Lorsque Burgess prit la parole, elle fronça légèrement les sourcils avant d'acquiescer. Aimie avait ce petit toc de froncer les sourcils quand elle réfléchissait. Il lui semblait reconnaitre du Dictame, qui était une plante à la base. Il s'agissait aussi d'un ingrédient pour des potions. Burgess en avait parlé en cours, Aimie s'en souvenait. Pour avoir tenté de se chercher un remède, elle avait particulièrement bien travailler ses cours de potions. Burgess n'attendit pas pour verser quelques gouttes sur la peau d'Aimie, qui observait sérieusement les effets de la substance sur elle. Une fumée verdâtre s'échappa de sa peau et les vilaines cicatrices n'étaient plus. Aimie haussa légèrement les sourcils, non pas qu'elle était surprise que ça ait cet effet, mais elle était surprise par la rapidité que ça avait sur elle, avec les blessures qu'elle avait eu. Mais Aimie devait aussi manger un peu de la plante pour que ses plaies peu profondes cicatrices. Elle fut surprise de voir que le professeur lui montrait deux autres fioles, après l'avoir aidé à s'assoir.

Burgess tendit une grosse fiole rouge. Aimie prit la fiole, le rouge avait l'air d'être du sang. Le professeur n'attendit pas pour commencer ses explications. Il s'agissait d'une potion de régénération sanguine. Elle la regardait bien comme s'il s'agissait de son salut. Elle pouvait l'être, en effet. Il s'agissait peut-être d'une des potions qui pouvaient lui être le plus utile. Burgess lui dit alors qu'il serait bon qu'elle en prenne régulièrement. Aimie releva les yeux vers le professeur lorsque celle-ci lui posa une question. Son regard s'assombrissait un peu. Elle devait répondre à chaque question du professeur. Maintenant qu'elle avait demandé son aide, elle ne pouvait pas cacher des choses. Elle devait tout dire. « Non, professeur, je ne prends rien. » commença-t-elle par dire. « J'ai consulté un médecin moldu. Il était dépassé. Ma mère l'était aussi, bien qu'elle soit elle aussi malade tout comme moi.. » A ses mots, elle soupirait. Sa mère n'avait été d'aucune utilité. Sa maladie avait été beaucoup moins dangereuse que la sienne. Aimie était davantage atteinte que sa mère. Et elle lui voulait. Toujours plus chaque jour durant. « Elle est moins malade que moi, alors, elle est complètement dépassée. Ce sont les deux seules personnes au courant à propos de ma maladie, à part vous.. Mon médecin moldu m'a simplement donné une feuille pour l'infirmière, que.. je n'ai jamais donné.. Elle m'aurait interdit de jouer dans l'équipe de Quidditch.. » Ses dernières paroles étaient presque un murmure. Elle n'avait pas honte, mais son coeur se serrait quand même. Elle avait été acceptée dans l'équipe et ce n'était pas sa maladie qui allait l'arrêter. Elle tenait à ce sport, à cette équipe. Alors cette feuille n'était jamais arrivée entre les mains de l'infirmière.
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyMar 7 Fév - 20:32

Apparemment, la jeune Gryffondor ne prenait aucun traitement et n’était suivie par aucun guérisseur pour sa maladie. Elle avouait avoir consulté un médecin moldu mais il avait été dépassé par la chose et sa mère également. J’étais à la fois perplexe et stupéfaite. Bien que les moldus ne me mettaient pas à l’aise en général ‒à cause d’une éducation pro-sorcier ‒ j’avais tout de même passé des années à étudier leur médecine et il m’était déjà arrivée, au cours d’un stage universitaire, de devoir les côtoyer avec ma tutrice professionnelle pour en apprendre plus sur leurs méthodes et leurs découvertes scientifiques. L’expérience n’avait pas été mauvaise, mis à part l’obligation de porter des vêtements issus de leur monde. Ils avaient gagné une certain forme de respect de ma part concernant leurs recherches et ce qu’ils étaient capables de faire grâce à leur technologie. Nous nous en inspirions un peu pour certains cas d’urgence, d’ailleurs. Mélanger nos deux savoirs faisait avancer les choses, que l’on n’aime ou non cet univers dénué de toute magie. C’était une des raisons pour lesquelles j’étais un peu consternée de savoir que le médecin de cette adolescente n’avait rien fait pour l’aider à faire face à cette maladie qui pouvait s’avérer fatale quand elle se blessait. Ceci dit, je supposais que, comme partout, il y avait des personnes honorables et d’autres moins compétentes ; des imbéciles, en somme.

« Ce n’est pas normal, miss. Une anémie aplasique doit à tout prix être suivie assez régulièrement, surtout lorsqu’il n’y a pas de traitement définitif et que des complications peuvent survenir. »

Tenant toujours la lourde bouteille de régénération sanguine, j’écoutais la suite de ses propos. Sa mère était moins malade qu’elle et les difficultés que traversaient sa fille la dépassait. Mis à part elle et son fameux médecin incompétent, j’étais la seule à connaître l’existence de sa maladie. J’ouvris doucement la bouche, surprise par cette révélation, avant de la refermer. Son médecin lui avait donné une feuille à donner à madame Pomfresh mais elle ne l’avait pas fait simplement parce qu’elle désirait jouer au Quidditch. Je devais avouer que cette justification me paraissait un peu stupide. Je n’avais jamais eu d’affection pour ce sport et c’était pour moi qu’une activité quelconque qui ne constituait nullement une perspective de carrière stable et enrichissante. A part vouloir exhiber une gloire inutile sans talent derrière, je n’en voyais pas l’intérêt. Rutherford m’étonna donc beaucoup. Je ne pensais pas qu’elle irait jusqu’à mettre sa santé en danger pour quelques balles et des anneaux.
Toutefois, elle n’avait que quinze ans et, comme la plupart des autres élèves, je me doutais que l’adolescence devait la rendre un peu trop insouciante. Peut-être souhaitait-elle simplement vivre comme une autre personne, sans être bridée par des interdits à cause de ce qu’elle vivait au quotidien.

« Je ne connais pas votre vie privée et je n’ai nullement envie de m’y immiscer d’une quelconque façon mais il serait bon que votre mère se responsabilise dans cette affaire, car on parle d’une maladie grave ! »

Cela me scandalisait bien plus que je ne l'aurais pensé. J’étais maman et j’avais donné tout mon temps, toute mon âme et mon énergie pour tenter de guérir Abigail de son hypermnésie. J’avais enchaîné les nuits blanches, j’avais loupé des repas pour continuer mes recherches à Ste Mangouste sans relâche. Cela m’avait beaucoup épuisée et pourtant, ma détermination m’avait empêchée de vouloir cesser ce combat. Ma sœur avait dû m’y contraindre et mes collègues avaient essayé de me déléguer, à la place, d’autres projets médicaux pour que je puisse reprendre un rythme de travail plus adéquat. J’avais refusé et, au final, Annabeth s’était montrée très rude durant un soir, simplement pour me faire ouvrir les yeux. Ce poste de professeur était un peu une perspective de carrière visant à me tenir éloignée de cette obsession qui était la guérison de ma fille.

« Écoutez, je peux faire en sorte qu’une fois que nous pourrons sortir de ce château que l’on puisse vous créer un dossier à Ste Mangouste. En attendant, je vous demanderai de bien vouloir passer à mon bureau tous les lundis soirs après le dîner pour que je puisse vous fournir cette potion. Et j’en toucherai un mot à l’infirmière, ainsi qu’au professeur Ziegler. Ils doivent le savoir. »

Je n’avais fait aucune mention au Quidditch. Pour moi, il était évident qu’elle n’avait pas à pratiquer ce sport et puisque Blackman avait interdit les matchs cette année, la question était naturellement réglée. J’ouvris la grosse bouteille de Potion rouge-sang et je la tendis vers elle pour qu’elle la boive intégralement. Cela aiderait son corps à bien renouveler les composants sanguins.
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyMar 14 Fév - 17:12

Qui pouvait-elle aller voir ? À qui pouvait-elle se confier ? Aimie avait toujours été préoccupée par cette maladie, à quoi l'appréhender. Sa mère ne levait pas le petit doigt pour elle, son médecin moldu était dépassé. Elle avait commencé à se dire qu'elle était seule, qu'elle n'avait personne à qui se confier. Ses frères ne pouvaient rien faire pour elle. Elle avait commencé à perdre espoir dans les premiers temps, mais après, elle reprit espoir en cherchant elle-même un remède ou quelque chose pour la maintenir en vie. Bien qu'elle ait été confronté à beaucoup d'échecs, elle n'avait pas baissé les bras. Elle continuait de chercher, et le fait qu'elle réussissait à l'école venait de là. Elle cherchait, elle travaillait pour réussir. En s'élevant, peut être qu'elle aurait plus de compétences que les autres, plus de possibilités pour ses recherches. C'est ce qu'elle avait pensé. Elle savait bien qu'aucun remède définitif n'avait été trouvé. Ça ne l'avait pas empêché de continuer ses recherches. Rien ne l'avait empêché de continuer. Une peur la motivait à chercher toujours plus. La peur de mourir aussi jeune.

Aimie comprenait la surprise du professeur Burgess. Elle aurait même compris qu'elle soit consternée par la situation. Mais ça restait la vérité. Malheureusement pour elle. Elle vit bien que Burgess avait ouvert la bouche, summum de la consternation ou la surprise pour le professeur. Ça aurait pu faire sourire Aimie dans un autre contexte. Mais ça n'était pas drôle, bien au contraire. Elle se rendait compte que sa situation était pire que ce qu'elle pensait. Elle s'était peut-être voilée la face qui sait. Elle ressemblait à un animal abandonné, blessé, dont sa propre mère n'arrivait pas à s'occuper. C'était ce qu'elle était au fond. Un animal abandonné par ses parents. Elle était dure avec son père, quand elle y pensait. Il n'avait jamais été mis au courant de la maladie de sa femme, et évidemment, il n'avait pas été au courant de la maladie de sa fille. C'était risible. Aimie en rirait bien volontiers. Les secrets pourrissaient ses relations familiales. « Je comprends bien professeur.. » dit-elle dans un soupir triste. Bien sûr qu'elle comprenait. Mais elle avait été perdue. Elle s'était dit qu'on n'était jamais mieux servie que par soi même.

Le professeur Burgess connaissait maintenant Aimie sous un nouveau jour. Pas sous le meilleur, ça, Aimie le savait. Elle devait décevoir le professeur, sûrement. Mais elle assumait les choix qu'elle avait pris. Bien qu'elle rejetait aussi la faute sur sa mère. A raison, d'après elle. Aimie voulait vivre une vie comme les autres, sans avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête à chaque instant. Elle se le refusait. Elle refusait que tout le monde voit, soit au courant de cette épée de Damoclès. Ce n'étaient pas dans ses plans de départ d'en parler au professeur Burgess, mais ça faisait déjà une personne à Poudlard qui était au courant. Elle voulait profiter de sa vie, si jamais elle devait s'éteindre précocement. C'était un désir que personne ne pourrait lui retirer. Au fond de son coeur, son plus grand désir était celui-ci. Profiter de sa vie. C'était tout de même compliqué dernièrement. Tout s'était accéléré, jusqu'à ce soir. Elle se doutait bien que demain ne serait pas mieux. Qu'elle allait devoir trouver des solutions. Ou qu'elle assume tous ses choix, ce qu'elle faisait déjà. Le professeur Burgess prit la parole et Aimie comprit tout de suite que sa situation la stupéfiait au delà des mots. Elle l'avait senti à son ton, entendu à ses mots. Peut être qu'elle était choquée, voire scandalisée. Ça, elle l'ignorait. Mais c'était possible.

Aimie fit un léger sourire. Sa mère devait se responsabiliser. C'était impossible. La jeune fille le savait très bien. Sa mère était incapable de faire quoi que ce soit depuis la disparition de son père. Son sourire était aussi triste que son soupir de tout à l'heure. Elle comprenait que tout était consternant dans sa vie familiale. Elle avait presque honte de faire comprendre au professeur que sa mère n'était qu'une incapable. Mais c'était la vérité, aussi dure soit-elle. « Ma mère ne se responsabilisera pas, professeur. Elle en est incapable. » commença-t-elle, haussant les épaules presque d'une manière nonchalante. C'était vraiment consternant. « Elle est déjà incapable de s'occuper d'elle-même. Comment pourrait-elle se responsabiliser envers moi ? » Aimie lui avait déjà dit sa façon de penser. De nombreuses fois. Ça n'avait rien fait. Elle avait presque laissé tomber. Presque. Archie, son frère ainé, s'occupait de leur mère, essayant de la secouer un peu. Mais ça ne marchait pas. Elle n'avait pas besoin de lire les lettres de son frère pour le savoir. Elle le savait, c'était tout. « Je suis désolée que vous ayez à entendre cela, professeur. Je ne suis pas censée vous donner des détails sur ma vie privée, veuillez m'excuser. » Aimie voulait surtout s'excuser de lui dire à quel point sa situation était compliquée, de la faire se sentir si scandalisée.

Et puis, vint le moment fâcheux pour Aimie. Elle était contente que le professeur Burgess pense à la suite des évènements, par rapport à sa maladie. Mais elle ne voulait surtout pas que la nouvelle de sa maladie s'ébruite. Elle ne voulait pas que l'infirmière et le professeur Ziegler soient au courant. Elle faisait confiance au professeur Ziegler, là n'était pas la question. Mais elle ne voulait pas qu'on lui interdise de faire des choses. Comme le Quidditch. « S'il vous plait, professeur, ne leur dites pas ! » haussa-t-elle un peu la voix avant de se racler un peu la gorge. « S'il vous plait professeur.. Je ne veux pas qu'ils soient au courant, je ne veux pas d'interdit, s'il vous plait.. Et je ne veux pas que ça s'ébruite.. S'il vous plait, ne leur dites pas.. » Elle ne pouvait pas s'imaginer que l'école entière la voit comme une fille malade, pitoyable. Elle ne voulait pas. Ce n'était juste pas possible. Elle avait pratiqué le Quidditch cette année et rien ne lui était arrivé de surcroit. Aimie toussa un peu, ayant la gorge asséchée. Elle attrapa la potion de la professeur, se mettant à la boire doucement. Ses mains tremblaient légèrement. Elle comprenait la position du professeur, mais elle ne voulait pas comprendre que c'était nécessité que le professeur Ziegler et l'infirmière soient au courant. C'était le début. Eux d'abord, puis le reste des professeurs, puis les ragots des élèves, et tout le monde finirait par le savoir.
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyDim 19 Fév - 12:17

La jeune Rutherford me paraissait d’un seul coup plus vulnérable que ce que j’avais pu imaginer. Sans personne derrière elle pour suivre sa maladie, le pire pouvait arriver n’importe quand. Elle en était consciente, rien qu’à l’entendre approuver mes paroles. Mais cela ne me convenait pas vraiment. Qu’elle comprenne était une chose, mais à elle seule, elle ne pouvait rien faire. Il fallait qu’elle se laisse aider et qu’elle se fasse sérieusement prendre en charge. Je n’avais pas parfaitement bien dissimulé ma surprise en apprenant la négligence de sa mère et je ne voyais pas comment le faire alors que c’était consternant d’entendre ce type de propos. Un enfant de quinze ans méritait presque autant d’attention qu’un enfant de dix ans même s’il était plus mature et débrouillard. Scorpius était l’exemple qui pouvait illustrer ma pensée. Il était majeur et n’avait pas besoin d’avoir son père sur le dos mais en cas de problème, il venait tout de suite me rendre visite. Il était un peu comme un deuxième enfant pour moi, le garçon que je n’avais jamais eu et je m’inquiétais pour lui quand quelque chose n’allait pas ‒ en l’occurrence, depuis qu’il s’était fait torturer pour l’affaire Joanne Griffith. C’était cela le rôle d’une famille. Hélas, mon cas ne s’appliquait pas à tout le monde. Haussant les épaules, la Rutherford poursuivit en sortant une phrase qui renforça un certain goût amer en moi ; sa mère n’était pas capable de se responsabiliser alors qu’elle avait engendré un ‒ ou plusieurs ? ‒ enfant.

« C’est une question de volonté. Quand on est parent, il est de notre devoir de tout faire pour le bien-être de nos enfants. Et croyez-moi que je sais de quoi je parle. »

Puis elle s’excusa. Mais de quoi ? Ce n’était point sa faute si elle était atteinte de cette forme d’anémie et que personne ne s’en préoccupait, en la laissant à tout moment en danger.

« Ne vous excusez pas voyons. » Répondis-je en passant une main sur son épaule.

Je lui proposai ensuite de lui créer un dossier à Ste-Mangouste quand Poudlard serait plus libre de nous laisser repartir et de passer à mon bureau de façon hebdomadaire pour l’aider dans son quotidien, à l’aide de la fameuse potion. C’était un peu bête de lui proposer mon aide maintenant alors qu’elle avait vécu sans pendant des années mais cela préviendrait des cas où elle se ferait violemment punir par les Mangemorts. Cependant, l’idée que j’en parle à Mrs Pomfresh et à Léonidas ne lui plaisait pas. Elle se mit à m’implorer de ne pas le faire. Je fronçai les sourcils, prise de court par son ton haussant. Elle reprit ensuite une voix plus mesurée et poursuivit, m’avouant qu’elle ne souhaitait pas d’interdit, ni que la rumeur de sa maladie ne s’étende. Sans doute qu’elle parlait, dans le premier cas, du Quidditch. Vraiment, je ne parvenais guère à comprendre son engouement pour ce sport qui pouvait lui être fatal. C’était bien trop téméraire, risqué et dangereux. Il y avait, dans le monde de la magie, des passions bien plus intéressantes et palpitantes que le Quidditch. Les élèves manquaient un peu d’originalité en ne s’intéressant avant tout qu’à ce sport. Tandis qu’elle buvait la potion, j’hochai la tête négativement, en me montrant un peu ferme malgré la situation.

« Je ne peux pas faire ça, miss Rutherford. Votre directeur de maison a le droit de savoir et il serait plus pratique que l’infirmière soit au courant pour en cas de problèmes. Personne d’autre ne le saura, je peux vous l’assurer. En ce qui concerne les interdits, je pense qu’il vaut mieux que vous oubliez le Quidditch pour le restant de votre scolarité. Je doute fort que le professeur Ziegler vous l’autorise, de toute manière, car ce serait inconscient de sa part. »

Je ne l’avais pas caressée dans le sens du poil mais c’était pour son bien, il fallait qu’elle le sache. La soigner n’avait aucun sens si elle prenait ensuite le risque de se retrouver en sang à cause d’un Cognard bien placé par l’un de ses adversaires. Non, vraiment, il y avait des limites à ne pas dépasser. Il était clair que la décision reviendrait à Léonidas mais si la jeune fille avait appartenu à ma maison, je l’aurais exclue de l’équipe sur le champ.
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyLun 3 Avr - 18:39

Aimie le savait. Elle savait très bien au fond d'elle qu'elle ne pouvait pas se battre seule mais le fait que son médecin et sa mère aient abandonné l'avait dégouté d'en parler. Elle préférait se battre seule plutôt que d'être accompagné d'incompétents. Sa mère était une incompétente. Aimie hésitait à tout dire à Burgess, qu'est ce que ça la soulagerait ! Mais d'un autre côté, la professeur avait clairement dit qu'elle ne voulait pas s'en mêler, alors la jeune fille ne voulait pas la déranger avec ça. La professeur n'avait pas dissimulé sa surprise lorsqu'elle avait appris pour l'irresponsabilité de la mère d'Aimie. Celle-ci comprenait totalement qu'elle soit surprise, voire choquée ou scandalisée. Elle l'était elle-même. La situation avec sa mère n'avait pas toujours été comme ça. Du moins pour ses frères. Avec sa mère, Aimie avait l'impression d'être le vilain petit canard alors qu'avec son père, elle ne l'était pas. Aujourd'hui, elle s'en voulait. Son père n'était pas au courant et les mangemorts ne lui avaient pas laissé le temps de lui en parler. Elle se détestait pour lui cacher ça. Comme elle se détestait de cacher ça à ses frères. Mais sa mère l'avait profondément dégoutée.

Les paroles de Burgess la firent sourire. Elle était contente de savoir que toutes les mères n'étaient pas comme la sienne. Burgess devait être une bonne mère. Elle savait de quoi elle parlait et Aimie la croyait. Elle imaginait le professeur Burgess tout faire pour sa fille. La jeune fille aurait aimé avoir le professeur Burgess comme mère. Enfin, non. Elle aurait aimé avoir une mère aussi déterminée qu'elle. Elle rêvait que sa mère vienne la voir un jour, s'assied près d'elle. Elle commencerait à s'excuser et lui promettrait de se battre pour elle. Cela ne restait qu'un rêve. Lorsqu'Aimie sentir la main du professeur sur son épaule, lui disant qu'elle n'avait pas à s'excuser. C'étaient des mots qu'elle rêvait entendre aussi. Elle avait rêvé qu'on lui dise qu'elle n'avait pas à s'excuser pour sa mère, sa condition, le fait qu'elle ait tout caché, qu'elle ait tout intériorisé. Bien sûr, Burgess lui disait de ne pas s'excuser par rapport à sa mère, mais l'effet restait le même. Ça lui faisait du bien.

Elle releva la tête vers le professeur, son sourire toujours son visage. « Vous avez probablement raison, professeur. Je n'ai pas d'enfants, je ne peux pas vraiment savoir. Mais je crois que ma mère a perdu sa volonté depuis bien longtemps, me concernant. Puis, plus généralement, elle a perdu toute volonté depuis bientôt trois ans. Heureusement que mes frères sont là, même si vous vous doutez bien qu'ils ne sont pas au courant. » Elle finit sa phrase par serrer les dents. Ses frères étaient là mais le fait que sa mère la laisse totalement à côté lui faisait tellement de mal. Elle ne pouvait pas se reposer sur ses frères. Archie s'occupait déjà de sa mère et Finnian était encore trop immature, bien qu'il ait deux ans de plus qu'Aimie. Elle ne pouvait pas leur imposer ce fardeau. Elle n'y arrivait pas. « Merci professeur. » finit-elle par lâcher, les yeux baissés. Elle se soulageait un peu d'en parler. Elle n'en avait jamais parlé à personne de ce qu'il se passait avec sa mère, pas même ses frères. Et Narcissa n'avait pas idée de ce qu'il se passait. Elle savait déjà pour son père.

Aimie continuait de boire la potion du professeur Burgess pour la terminer avant de lui tendre le récipient, vide. Elle commençait déjà à se sentir mieux, la peur de mourir s'étant évanouie doucement. Toutefois, son soulagement fut de courte durée car le professeur ne cédait pas. Aimie comprenait, elle n'avait pas vraiment de choix, bien qu'elle ait tenté de convaincre le professeur en vain. Au fond, que le professeur soit ferme avec elle lui faisait plaisir dans le sens où il y a enfin quelqu'un pour lui imposer des limites. Son médecin moldu avait tenté d'être ferme mais il n'était pas du tout convaincant. Le professeur Burgess l'était beaucoup plus. Si elle devait se voir interdir le Quidditch par le professeur Ziegler, elle trouverait d'autres moyens de faire du sport. Sans danger pour elle. Ça serait compliqué, mais il s'agissait d'Aimie et elle trouverait. Elle ferma les yeux un instant comme pour considérer la question bien qu'elle n'ait pas le choix. Elle se préparait juste mentalement à la suite. Elle en avait peur. « Alors, s'il vous plait, attendez que tout cela soit terminé.. » Aimie parlait évidemment de la situation avec Blackman. « Je comprends que vous deviez en parler avec le professeur Ziegler et l'infirmière, mais je voudrais juste attendre que cette situation se termine.. Je ne fais pas de sport, comme vous le savez, étant donné que le Quidditch a été interdit, et la situation qui m'a amenée jusqu'à vous ce soir est très exceptionnelle.. » Aimie espérait réussir à la convaincre d'attendre. Elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas cacher sa maladie très longtemps, maintenant qu'une personne était au courant.
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyJeu 13 Avr - 0:38

C’était triste de perdre la volonté d’être mère pendant trois ans. Il s’agissait d’une période longue et je me demandais comment pouvait-on autant se laisser aller en sachant que cette femme avait plusieurs enfants, dont une fille à la santé fragile. J’étais vraiment navrée pour elle et également pour le fait de ne rien pouvoir faire pour l’aider, mis à part en lui administrant le traitement de régénération sanguine chaque semaine. En tout cas, je pouvais au moins être satisfaite d’avoir pu lui arracher un sourire avec mes propos. Au cœur de toute cette obscurité qui nous frappait depuis des mois, elle parvenait tout de même à lutter contre sa faiblesse en le dissimulant parfaitement aux yeux des autres. Cela faisait bien trop longtemps qu’elle menait ce combat seule et même si sa bravoure était honorable, il y avait aussi une part d’inconscience et de témérité à rectifier. La jeune Rutherford ne devait pas continuer ainsi ; elle avait certainement assez donné et, ce soir, elle devait également se rendre compte des conséquences de son secret. Aussi, j’étais prête à lui tendre la main en première dans cette situation difficile.

« C’est navrant. Je ne comprends pas que vos frères ne se soient rendus compte de rien. » Fis-je en durcissant mes traits sous la stupéfaction.

Je trouvais cela à la fois agaçant et curieux. Ils vivaient avec elle depuis leur enfance, alors ils avaient forcément remarqué quelque chose. Pourtant, la Gryffondor n’avait aucun intérêt à mentir à ce sujet et c’était bien cela le plus inquiétant. Comment des membres d’une famille pouvaient se montrer négligents à ce point ? Au fur et à mesure de la conversation, elle m’apportait des détails qui me faisaient de plus en plus halluciner et j’espérais bien que rares étaient ce genre de famille.

La cinquième année finit par s’excuser, ce à quoi je m’empressai de rectifier ses intentions en lui posant une main rassurante sur son épaule. Désormais, son secret était libéré et elle n’avait plus à s’enfermer dans ces souffrances en pensant que personne ne pourrait de toute manière l’aider en cas de nécessité. Toutefois, après qu’elle ait bu la potion, vint rapidement un sujet plus délicat à traiter et auquel je ne m’étais pas vraiment attendue de sa part. Rutherford souhaitait que je ne révèle rien de sa maladie à l’infirmière ou à son directeur de maison mais c’était la moindre des choses à faire en sachant que Léonidas ne serait sûrement pas content d’être tenu dans l’ignorance. Je ne l’aurais pas fait si elle avait appartenu à Serpentard mais, dans notre cas, cela me semblait être une évidence. Je reposai le récipient vide sur un meuble à proximité. De mon autre main, je tenais toujours la fiole bleu roi qu’elle devait ensuite avaler pour finaliser les soins. Pendant ce temps, elle me demanda d’attendre que la tyrannie de Blackman ne se termine avant que je n’en parle aux deux concernés. En guise d’argument, l’interdiction du Quidditch l’empêchait de pratiquer le moindre sport. Mon regard se détacha du sien, allant se poser sur l’un des vitraux qui donnaient sur le Lac Noir ; la Gryffondor ne me simplifiait vraiment pas la tâche et Léonidas m’en voudrait de ne pas lui en avoir parlé. Enfin, d’un côté, je devais bien avouer que j’avais toujours agi de manière très indépendante et que les états d’âme de mes collègues m’importaient franchement pas, tant j’avais confiance en moi. Mais je ne pouvais pas jouer sur un secret aussi énorme juste par simple assurance.

« Mais ça n’est pas prêt de se terminer, miss ! Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’espoir de se sortir de là mais on en a sûrement pour un bon moment. Vous êtes vraiment sûre de vouloir garder cela pour nous ? Imaginez un peu s’il vous arrivait quelque chose de grave et que je ne sois pas là pour vous tirer de ce guêpier, que se passerait-t-il, selon vous ?! »

Je roulai des yeux d'irritation devant tant d’obstination. Nos regards se croisaient de nouveau, cette fois-ci comme une sorte de duel de détermination. La sienne paraissait aussi solide que celle d'un guerrier baigné dans ses convictions et elle était même autant têtue que moi. Après son énième réponse à ce propos, je soupirai de résignation. Je n’aimais pas l’idée de ne rien dire mais après avoir insisté trois fois, je finis par concéder. Je lui tendis la fiole bleu roi qui contenait une potion très utile pour nettoyer son organisme au cas où les blessures causées par son bourreau aurait contaminé l’intérieur de ses plaies durant son trajet jusqu’aux cachots. C’était pratique pour prévenir les infections, même les plus petites qui pouvaient faire apparaître des boutons.

« Prenez ça, repris-je sur un ton plus doux. Bon, écoutez, je veux bien vous accorder cette faveur de ne rien révéler à personne. Mais sachez que, selon moi, ce n’est pas la bonne solution. En échange, je souhaiterais que vous me parliez du moindre petit problème que vous rencontrerez à l’avenir, c’est d’accord, miss ? »
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyMer 26 Avr - 0:22

Le professeur Burgess ne se rendait pas compte de l'aide qu'elle lui apportait. Ce n'était pas qu'une simple aide, mais un message d'espoir qu'elle lui donnait. Son cas n'était pas sans espoir finalement. Elle avait senti un certain poids se retirer de ses épaules. Mentalement, elle commençait à aller mieux. Cet espoir occultait presque ce qu'elle venait de subir. Presque. Mais la douleur physique était moins importante que la douleur psychique. Aimie l'avait réappris ces derniers temps à ses dépens. Elle prenait aussi doucement conscience qu'elle devait mettre des personnes dans la confidence à propos de sa maladie. Elle ne pouvait pas continuer, elle finirait par tomber et mourir seule alors que peut-être d'autres personnes auraient pu l'aider. Les simples propos du professeur Burgess avaient suffis à lui prendre conscience de plusieurs choses la concernant. Mais elle avait toujours peur d'être abandonnée de nouveau. Elle ne s'en remettrait pas. L'abandon de sa mère avait bien été assez douloureux. Autant elle savait que ses frères ne l'abandonneraient pas, autant elle ne le savait pas pour les autres. C'était flippant d'être atteint d'une maladie qui n'avait pas d'antidote.

« Mes frères n'ont pas la même capacité observatrice que vous, professeur. » dit-elle en souriant doucement, cette phrase était juste pour détendre un peu l'atmosphère et surtout pour montrer qu'il y a tout de même de la solidarité chez les Rutherford ! « Archie, mon frère que vous n'avez pas eu comme élève mais qui faisait parti de Serpentard, s'occupe de notre mère du mieux qu'il peut, il est entre elle et ses études et n'a que peu de moments pour lui. Je n'ai pas l'intention de lui mettre un nouveau poids sur les épaules, celui de ma mère étant déjà assez lourd ainsi. Quand ma mère ira mieux, je pourrais lui dire. Il se rendrait malade s'il savait pour ma maladie, et je ne veux pas qu'il le soit. J'aimerais lui apporter une lueur d'espoir en même temps que cette nouvelle. » Elle finit par faire une pause. Elle parlait bien trop ! Peut être est-ce le fait qu'elle se confiait pour la première fois sur sa maladie qui la rendait si loquace. Narcissa connaissait pas mal de détails sur sa vie, mais elle ignorait la partie la plus importante : sa maladie. Personne ne se doutait de quelque chose, à part peut être qu'elle avait une santé fragile. Elle avait montré de signes de faiblesse pendant des entrainements de Quidditch avec Oliver et de parkour avec feu Lloyd. Les deux garçons pensaient peut être qu'elle avait juste une faible constitution. A part peut-être eux, personne ne s'en doutait, elle s'était refusée de montrer quelque signe de faiblesse. Ses frères compris. Après, ils avaient peut-être compris quelque chose et Aimie n'était pas au courant. Des doutes naissent facilement mais disparaissent difficilement. « Quant à Finnian, il est très inconscient et naïf, il ne remarque rien généralement. Vous avez dû le voir dans votre matière, il pourrait confondre deux ingrédients et se dire que cela n'a aucune conséquence. » Elle avait fini sa phrase en riant un peu. Elle ne s'en était même pas rendue compte ! Aimie aimait tellement ses frères qu'elle ne pourrait jamais leur en vouloir s'ils ne voyaient rien. Et elle ne leur en voulait pas. Elle ne leur montrait rien, il était normal qu'ils ne voyaient rien. Bien qu'elle ait une très grande compliqué avec Finnian, c'est à Archie qu'elle n'en voudrait jamais. Il s'occupait d'essayer de bouger leur mère, il n'abandonnait pas. Aimie respectait cela, bien qu'elle ait fini par abandonner depuis longtemps. Elle avait son propre combat à mener, étant donné que sa mère l'avait abandonnée. Au fond, elles se sont toutes les deux abandonnées. Le professeur Burgess devait, à juste titre, être choquée par les paroles d'Aimie et celle-ci comprenait. Elle s'était faite une raison et espérait qu'un jour, tout irait mieux. Son père serait retrouvé vivant, sa mère irait mieux. Les parents sont un important pilier de la famille, et Clyde et Moira Rutherford ne faisaient pas exception, ils étaient un pilier. Bien qu'aujourd'hui, aucun des deux ne semblait être un pilier pour Aimie.

Aimie savait bien que son directeur et l'infirmière n'allaient pas apprécier ne pas être au courant. Elle entendait déjà le professeur et l'infirmière la disputer à ce propos. Et ils auraient raison. Ce qu'elle demandait au professeur Burgess était totalement stupide, elle en avait conscience. Elle avait aussi conscience qu'elle mettait le professeur Burgess dans une situation compliquée, mais elle espérait au fond qu'elle la comprenne. Que son désaccord sur la question ne lui empêche pas de la comprendre. Elle avait demandé au professeur de ne rien dire jusqu'à ce que la période Blackman se termine. Évidemment, le professeur Burgess manifesta son désaccord. Aimie avait aussi l'impression que la période Blackman n'allait pas se finir avant un bon moment, mais elle avait tout de même l'espoir qu'ils en sortent. Elle jouait gros, mais elle le faisait depuis très longtemps déjà. Le professeur Burgess lui rappela à demi-mot qu'elle allait mourir si elle n'était pas là pour l'aider et que personne n'était au courant. Aimie ferma les yeux à cet instant. Elle avait déjà pensé à la mort pendant la bataille de Poudlard. Elle avait déjà pensé à tous les scénarios qui avaient sa mort comme finalité. « Je sais, professeur. Mais j'ai cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête depuis longtemps. Je prends le risque. » En soi, si elle se tenait à carreaux, que Blackman soit là ou non, il ne lui arriverait rien de bien dramatique. Mais elle devait se tenir à carreaux, ce qui était un peu compliqué pour elle en soi. Mais elle allait faire des efforts.

Battle de regards entre le professeur Burgess et Aimie. Celle-ci n'avait pas clairement l'intention de perdre, son secret était en jeu pour l'instant. Le professeur Burgess avait dû totalement changé d'opinion sur elle. Totalement. Aimie était pire que têtue et tenait tête au professeur depuis plusieurs longues minutes déjà. Elle voulait la convaincre, au moins lui faire comprendre son point de vue. Et puis, le graal. Elle acceptait finalement. Aimie soupira de soulagement lorsqu'elle entendit les paroles du professeur, prenant la fiole bleue qu'elle lui tendait. Elle but le contenu de la petite fiole, hochant la tête aux paroles du professeur. Bien que pour elle, ça ne soit pas la bonne solution, elle ne dirait rien si Aimie s'engageait à lui parler du moindre problème qu'elle pouvait rencontrer. « D'accord, merci professeur. Je vous le promets. » lui dit-elle en souriant un peu. Elle lui faisait la promesse de lui dire si elle rencontrait un problème. Après tout, elle devait bien cela au professeur qui l'avait tant aidée ce soir.
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Message(#) Sujet: Re: it's okay to ask for help. (burgess) it's okay to ask for help. (burgess) EmptyDim 30 Avr - 19:25

A mon grand soulagement, la jeune fille semblait se remettre doucement de ses émotions et le fait qu’elle venait d’être soignée jouait sûrement sur ça. C’était une épine du pied en moins et elle reprit de plus belle avec esquissant un sourire. Elle m’expliqua que ses frères ne voyaient pas les choses de la même manière de moi. D’un côté, leur en vouloir était assez excessif quand on savait qu’ils étaient encore jeunes et trop occupés pour se rendre compte de certaines anomalies. Pour autant, je ne pouvais pas m’empêcher de penser qu’ils auraient dû le faire. Je n’avais pas eu le dénommé Archie dans ma classe mais, apparemment, il s’occupait du mieux qu’il pouvait de leur mère et à côté de cela, il devait gérer ses études, ce qui ne lui offrait pas beaucoup de temps. Rutherford refusait donc de lui imposer une autre charge supplémentaire en sachant que celui de sa mère était déjà lourd. Cela ne lui ferait pas du bien de savoir que sa petite sœur était malade… En même temps, c’était normal.

« Je vois. » Répondis-je neutralement.

Elle poursuivit en m’évoquant son autre frère, Finnian, qui, lui, avait bel et bien cours avec moi. Et il ne brillait franchement pas, comme elle le disait. Tandis qu’elle riait, j’étirai une grimace et déclarai sur un ton ironique et un peu blasé :

« Effectivement, j’ai chaque semaine la chance de constater ses prodiges. Je comprends là où vous voulez en venir ; il est encore trop étourdi pour cerner les choses quand elles ne viennent pas à lui. »

D’ailleurs, n’était-ce pas lui que j’avais aperçu dans un coin du couloir, en train d’embrasser sa petite amie devant tout le monde ? Il me semble que je m’étais même permise de le gronder en lui faisant la morale sur la décence à respecter en tant qu’élève de Poudlard. Mais comme je le faisais assez souvent avec d’autres élèves, ma mémoire était un peu floue à ce sujet. En tout cas, on pouvait s’estimer heureux que la jeune fille ne possède pas les lacunes de son frère et qu’elle soit plutôt douée, surtout quand elle travaillait avec un binôme tout aussi sérieux qu’elle. Je me rappelais que Billie Atwood ne lui avait pas simplifié la tâche et c’était l’une des raisons qui me poussaient à penser que je devrais sans doute revoir le système de binômes.

Pour en revenir à ses soucis, j’avais recommandé à Rutherford de rester en dehors des activités qui pourraient la nuire et de révéler le secret à l’infirmière et à Léonidas. Mais elle ne l’entendit pas de cette oreille même si j’essayais de lui faire comprendre que je ne serai pas toujours là pour la soigner s’il devait lui arriver quelque chose. Je ne savais pas d’où lui venait toute cette ferveur. Ou alors, elle était de nature téméraire et inconsciente comme cinquante pourcent des Gryffondor ? Ce risque, elle voulait le prendre… Au final, à contrecœur, j’acceptai de garder cela pour moi, bien que je le sentais mal. Je la regardais avec une mine peu engageante face à son petit sourire quand elle me remercia.

« D'accord, merci professeur. Je vous le promets. »

Cela devait être une sorte de victoire pour elle mais, moi, je n’étais pas du tout rassurée. Sans doute que je prenais ce genre de choses trop à cœur à cause de mon ancien boulot. Et c’était sans oublier son jeune âge…

« Faisons comme ça. »

Après qu’elle ait terminé de boire la dernière potion, je repris la fiole et la posai sur le meuble à côté. Normalement, tout devrait rentrer dans l’ordre.

« Parfait. Je crois que cela devrait vous suffire pour vous en remettre. Je vais vous raccompagner jusqu’à votre salle commune pour vous éviter des ennuis avec les patrouilles. A moins que vous ne préfériez passer la nuit ici pour vous assurer que tout va bien. C’est comme vous voulez, miss. »
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