Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Retour en stock du coffret Pokémon Zénith Suprême – ...
Voir le deal
-11%
Le deal à ne pas rater :
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
641 € 719 €
Voir le deal

Partagez
 
Hot smoke between us → HECATE.
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Hot smoke between us → HECATE. Empty
Message(#) Sujet: Hot smoke between us → HECATE. Hot smoke between us → HECATE. EmptyDim 29 Jan - 17:52

    Hot smoke between us → HECATE. Triang10Hot smoke between us → HECATE. Danish10


hot smoke between us
« Bientôt mon heure de colle se termine. J'en profite pour rattraper la pile de devoirs en retard. L'inspiration me vient aisément. La plume tenue par mes doigts s'agite avec fébrilité. L'encre noire s'écoule doucement, laissant découvrir une écriture fine et régulière. Voilà 1500 mots inscrits sur le parchemin. Composer sur la métamorphose du loup ne représente aucune difficulté. Quoiqu'il en soit, après deux semaines de devoirs non-rendus, cette heure de retenue obligatoire m'est tout à fait bénéfique. Bon après faut dire que j'ai des colles jusqu'à la fin de l'année. Et l'heure double pendant les périodes d'examens. Oh, certes, j'aurais pu me révolter ou m'indigner en mon fort intérieur. Je me suis quand même jeté au sol en levant les bras au ciel. Fatale nouvelle...! Après un petit caprice passager, j'ai haussé les épaules et je me suis résolu à arrêter momentanément de glander. De me foutre de la gueule du monde avec un naturel déconcertant, sans la moindre ombre de gêne. Mais je ne peux refouler ma nature singulière, par la barbe de Merlin! Bien. L'examen contemplatif et les considérations existentielles m'ont donné envie de fumer. Je quitte la classe de cours, affaires sous le bras. Il doit être 18:05 maintenant. Je me balade dans les couloirs, adoptant une attitude nonchalante. Un surveillant me rattrape, essoufflé. Je l'observe du coin de l'œil, sur la défensive. Qu'est-ce que j'ai encore fait? Un sourire confiant se dessine néanmoins sur mes lèvres.
« SURVEILLANTTiens, te voilà! J'ai besoin de toi Charlie, tu ne veux pas aller jeter un coup d'œil aux serres de botaniques s'il te plait? Des troisièmes années s'amusent avec des plantes de mandragor et je n'ai pas le temps de les chasser... Je dois encore courir après Peeves! »
Le pion prononce cela d'une traite, sans prendre une fois le temps de respirer. Je suis grandement impressionné, quelle vélocité linguistique. Peter (je crois que c'est son prénom) a les joues légèrement rosies. Évitant de lui rire au nez, je rétorque d'un ton neutre et courtois :
« CHARLESPas de problème vieux, je vais aller voir ça. Bon courage et... »
Mais déjà Peter a tourné les talons en direction des cachots. Je regarde quelques instants sa silhouette disparaître au détour du couloir. Quelle âme charitable je suis! Ah ah. Quand une occasion fortuite se présente à ma personne, je ne peux la laisser passer. Ce serait presque un déshonneur, ou une injustice. Mes pas presque aériens me conduisent sans tarder aux serres de botanique. Les vagabonds semblent avoir plier bagages avant ma venue. Tant mieux, de toute façon ce n'est pas pour exploiter la capacité de mes cordes vocales que je suis là. Que nenni. J'ai tantôt dit que j'avais envie de fumer. Et la réserve de botanique de l'École offre une gamme de choix inégalable. Bon après le marché noir, c'est légèrement différent. Je me sers donc comme au supermarché, ces locaux de commerce moldus. Quand j'ai pris les plantes et les herbes de mon choix, je m'installe sous les longues tables où sont entreposées les différents spécimen servant aux cours. Ainsi, si un autre surveillant vient par ici, je serai dérobé à sa vue. Bon après si il a un odorat finement développé, ma situation serait plus délicate. Je prépare mon petit matériel, et murmurant une formule magique, le joint s'allume. Je le porte à ma bouche, savourant l'instant présent. Alors je m'étends de tout mon long, un bras replié sous ma tête. Fais tourner Judas! »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Hot smoke between us → HECATE. Empty
Message(#) Sujet: Re: Hot smoke between us → HECATE. Hot smoke between us → HECATE. EmptyJeu 2 Fév - 19:01

Spleen. Peut-être était-ce cet état de morosité qui s’était emparé d’Hecate à ce moment-là. Une profonde lassitude et une pression qui s’accumulait de jour en jour. Comment l’expliquer ? Peut-être était-ce passager. Ou simplement dû aux longues soirées passées dans la salle commune à élucider les mystères de cet abysse qu’était l’astronomie, sous la forme de dizaines de rouleaux de parchemin, de notes griffonnées hâtivement, de croquis indéchiffrables… A présent, la bibliothèque qui représentait d’ordinaire cette mine de savoir et cette abondance de connaissances n’était plus qu’un sombre marécage dans lequel il lui semblait s’embourber, peu à peu. Les ouvrages ne faisaient que contribuer à cette noyade en eaux obscures, rien n’avait de sens et les mots plus de signification. Voilà ce qu’Hecate ressentait à ce moment-là, elle était dépassée par les évènements. Etait-ce aussi la cause des troubles de son sommeil ? De son inattention, qu’elle, si terre-à-terre d’ordinaire, était distraite par tout et n’importe quoi ? Peut-être, comme le lui disait si souvent Alex, qu’elle aurait simplement du essayer de se détendre, mais ce n’était pas envisageable. Cela signifiait avoir la conscience tranquille et elle savait que ses angoisses la poursuivraient jusque dans les tréfonds de l’enfer.

Où courir ? Sa névrose et ses responsabilités seraient omniprésentes, où qu’elle aille. C’était un mal sans remède dont elle espérait vainement être guérie un jour. D’ordinaire, pour chasser cette oppression, elle aurait gagné le terrain de Quidditch, batte en main, et se serait défoulée sur les cognards comme elle en avait l’habitude en cas de crise de nerfs, comme cela le lui arrivait fréquemment. Chasser le mal en l’éradiquant. Et si cela ne fonctionnait pas, frapper plus fort encore. Mais étrangement, elle n’en ressentait pas l’envie. Elle souvenait ce qu’Erin lui avait dit à ce sujet, et si elle devait de nouveau accumuler cette frustration…

C’est donc d’un pas à la fois morne et léger qu’elle s’engagea dans le parc. Comme si le temps s’apparentait à son humeur, à cette lassitude qui la submergeait, un vent froid s’était installé sur la plaine d’ordinaire verdoyante. Elle ne recherchait rien en particulier, encore moins quelqu’un. Elle attendait seulement que ses pas la mènent, là où elle trouverait silence, quiétude et sérénité. La nature est muette, c’est peut-être pourquoi elle lui semblait si subitement attrayante à ce moment-là. Puis allez savoir pourquoi, ce fut vers les serres qu’elle se dirigea. Peut-être que sa quête de paix trouverait satisfaction au milieu des plantes… était-elle seulement autorisée à se rendre ici ? Peut-être pas. C’était la faute de ses pas, après tout, elle s’était seulement laisser aller sans opposer la moindre forme de résistance. Personne… ce n’était guère étonnant, qui pouvait donc vouloir passer des heures supplémentaires en botanique? Pas elle, du moins, elle n'en avait ni le temps ni l'humeur. Qu'était-elle donc venue chercher? Elle-même l'ignorait, se contentant simplement d'approcher ses doigts à une distance convenable des plants exposés, préférant s'éviter le risque de finir à l'infirmerie les mains pleines de sumac ou de pus de bubobulb. Puis un coup d'oeil vers le fond attisa sa curiosité, il lui avait semblé percevoir quelque chose. Son nerf olfactif lui mentait rarement et cette odeur... non, cela contrastait des herbes cultivées par Londubat. Peut-être était-ce simplement le fruit de son imagination déjà bien atteinte, dévorée par ses angoisses perpétuelles. Mais comme Prudence est mère de Sûreté et qu'elle connaissait "Le Guide des Créatures Nuisibles" de feu Gilderoy Lockart sur le bout des ongles, elle se décida, baguette en main, à aller jeter un oeil sous la table.

Il s'y trouvait effectivement quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Enfin si quelque chose pouvait désigner un monstre ou une créature nuisible, il y a avait bien quelque chose. Et la chose en question ne lui était pas inconnue, elle avait déjà eu l'occasion de la côtoyer durant ses six dernières années, et Hecate n'en était pas forcément ravie. Et si Charles Fitzgerald se trouverait dissimulé dans une serre, sous une table qui plus était, c'est qu'il avait trouvé à l'armoise des propriétés ô combien plus intéressantes pour lui que celles enseignées par le professeur Londubat. Et elle qui maudissait déjà tous les trafiquants de poudre de Mandragore... Se remettant peu à peu de la crise d'angoisse qu'elle avait été à la veille d'avoir en découvrant qu'elle était un peu moins seule qu'elle ne le pensait, la Serdaigle se opta pour le ton hautain habituel et s'adressa directement à son... camarade?

" Eh bien, Fitzgerald... toujours là au mauvais endroit et au mauvais moment. En plus de souiller notre blason comme tu sais si bien le faire, tu t'attaques à l'asphodèle? Et évidemment, pas pour ses propriétés médicinales... "
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Hot smoke between us → HECATE. Empty
Message(#) Sujet: Re: Hot smoke between us → HECATE. Hot smoke between us → HECATE. EmptyJeu 2 Fév - 22:26

« Cher Louise. Doux mot, agonie... Me croyant immortel, emporté par la frénésie d'un torrent de haine. Alors, j'ai abandonné mes souvenirs, je les ai laissé, derrière moi... J'ai tout abandonné. Jusqu'à mon avenir. Contemple moi, prend moi ! Disperse aux quatre vents les morceaux de ce corps perfide, torturé... Vient à moi, mon malheur est grand, alors acharne toi sur mon esprit jusqu'à me faire crier. C'était une belle journée. Allongé le corps est mort... Mais pour toi, c'est un homme qui dort. J'ai le souffle court, ultime, jusqu'à mon repos éternel. Faible, seul, j'ai cette souffrance au fond de moi... Ce regard posé sur mes lèvres desséchées... Je suis. Oui, mais à l'agonie. Et ces mots, cette lettre. Cher Enoch. Qu'il aurait été bon de se laisser emporter par le flot des applaudissements et des sifflements admiratifs. J'ai pourtant le cœur triste. Je pense à François, et j'ai peur de rentrer. Je verrai ce virtuose de la musique exerçant son art. A travers les notes lancinantes, son mal être fera écho au mien. Je ne veux pas... ressentir. Car j'ai le cœur lourd et rien ne me console. Dans la pénombre de mon esprit, je suis lasse et sans envie. Les minutes passent et je ne fais rien, sinon assister. M'accommodant de cette mélancolie enivrante, je m'abreuve du silence ineffable. Ivre est mon âme. Rien ne va et la solitude devient ma seule compagne. Les autres sont de ces êtres murmurant, pourtant leurs chuchotements se font cris à mes oreilles. Leurs paroles sont vides et insipides, et cette mélodie détestable jamais ne cesse. Leurs propos dépeignent une superficialité effarante, et tout être se révolte. J'éloigne le monstre de mes fureurs car je ne peux l'apaiser. Cela dure depuis trop longtemps. Je ne recherche que le sommeil sans rêve. Un trou béant, obscur, sans ciel, ni terre et sentiments. Mais je reste fatiguée. Chaque réveil est telle une plaie qui ne cicatrise pas. Elle s'ouvre à nouveau, et le sang coule avec abondance. François dira d'un ton indifférent. « De toute façon, tu n'es qu'une veuve ». Son regard me transperce de sa lucidité et de sa froideur naturelle. Au reflet de ses prunelles grises, je vois une noyée qui ne cherche plus à prendre souffle. Je n'aspire plus à atteindre la surface. C'est fini. Je coule lentement, avec une certaine sérénité. Peu à peu mes poumons réclament cet air salvateur qui m'emprisonne. Je souris, car j'accepte la perte. Les regrets, ces nuages noirs qui assombrissent mon âme et qui empoisonnent mon cœur, se dispersent. Des lambeaux. Il ne reste plus que des lambeaux. Un souvenir. L'ombre d'un sourire. La clarté d'un baiser. L'écho de quelques paroles. Mais je n'entends plus. J'ai oublié les promesses, et les déclarations. Je ne trouve en moi qu'un peu de fumée noire, et sèche. J'ai brûlé en moi même. Maintenant, c'est le calme. » Je relis ces mots, plusieurs fois parce que mon esprit embrumé par la drogue ne me permet pas une compréhension immédiate. Bien sûr, le bureau du concierge offre tout un tas d'objets divertissants. Mais on trouve parfois des silènes. De ces petites boîtes si laides d'aspect, mais de l'intérieur... Des épices fines, des pierres précieuses! Comme ces lettres. Je ne connais l'identité des auteurs, ou leur provenance. Seulement les mots, et les sentiments. Alors quand je fume un peu comme ce soir, les phrases deviennent de belles mélodies. Douces, lancinantes. Chaque mot trouve un sens plus profond, d'une dimension étrangère. Spirituelle. Quelques minutes passent, et je ferme les yeux lentement. Je récupère, je reviens ici bas. Il y a toujours une phase de flottement entre les deux mondes. N'être ni dans l'un, ni dans l'autre. Juste dans le passage. J'ai alors ce sourire béat, presque un peu idiot. Escape from reality... Daydreaming... Fucking stream of consciousness. Je suis encore sous l'effet des herbes que je n'entends pas la porte de la serre s'ouvrir. Puis une tête apparaît. Je tourne légèrement les yeux et je regrette derechef ce mouvement. Non, pas « elle ». Franchement, parmi toutes les personnes désagréables dans ce château, fallait-il que se soit elle? Depuis six longues années, j'ai sa voix en off dans ma tête : « Non, ne fais pas ça. Pourquoi tu ne travailles pas? Arrête de sécher. Tu salis notre maison ». Et bla, bla, bla. « Juliet, tu es libre de partir comme tu es venue. Avec rapidité et en silence. Cette liberté est à mes yeux, un souhait très vif. Mais ta nature névrosée t'empêchera de commettre une action salutaire pour nous deux ». Je lui jette un bref coup d'oeil. M'attardant sur son décolleté. J'ajoute, salop. « Alors, combien de crises aujourd'hui? ». Je tire une bouffée de mon joint magique, un sourire en coin aux lèvres. « Bon, soit tu t'en vas, soit tu restes. Mais si tu restes, viens te joindre à moi ». Et pour la persuader, je lui tends mon joint. Altruiste ou pas altruiste? »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Hot smoke between us → HECATE. Empty
Message(#) Sujet: Re: Hot smoke between us → HECATE. Hot smoke between us → HECATE. EmptySam 4 Fév - 11:03

Juliet, tu es libre de partir comme tu es venue. Avec rapidité et en silence. Cette liberté est à mes yeux, un souhait très vif. Mais ta nature névrosée t'empêchera de commettre une action salutaire pour nous deux ”.

Oh, tiens… serait ce là une provocation ? Une invitation à rester ? Visiblement, la présence d’Hecate n’était nullement désirée et c’était bien ce qui l’incitait à demeurer à la même position au lieu de lever le camp. Elle exécrait que l’on fasse une quelconque allusion à cette névrose qui la caractérisait… cela la rendait folle, encore plus qu'elle ne l'était déjà. Etait-elle seulement atteinte d'une forme de folie? C'était plus que probable. Autrement, comment appelez-vous le fait de sombrer dans une certaine forme de démence un peu plus chaque jour? De voir des ombres surgir puis s'évaporer ensuite? D'être réveillée en permanence par les vieux fantômes et mêmes hantises? D'ordinaire, elle parvenait à compenser légèrement par une forte dose de caféine, mais en ce moment, aucun remède n'avait pu lui venir en aide. On nommait cela "vigilance constante" et cela se manifestait chez elle par un syndrome, celui d'avoir la conscience torturée du matin au soir. Toutefois, sa fierté Serdaigloise la contraignait à se comporter comme si tout allait pour le mieux, et toute allusion à ses angoisses était particulièrement mal venue. Surtout de sa part, lui, le scélérat. Oh, il en aurait était ravi, n'est-ce pas? Qu'elle prenne la fuite à l'instar d'une petite quatrième année effarouchée. Néanmoins, ses vertus l'immunisaient du vice du Bleu & Argent, aussi elle opta volontiers pour la solution de l'ignorance pure et simple.

Tsss... comment cet être pouvait diable être le meilleur ami d'Alex? Il représentait toutes les disgrâces de leur maison, hormis son physique affreusement avantageaux. Car il fallait bien l'admettre, il était dangereusement beau, et Hecate se félicitait de ne pas être tombée sous son charme. Mais tout comme cet ahuri narcissique de Sélené, Charles possédait toutes les caractéristiques du parfait petit Serpentard. Si le Choixpeau n'avait pas voulu jouer un peu en l'envoyant chez les érudits, il aurait très certainement rejoint la petite bande de Tyler, leurs joyeux petits trafics de poudre de mandragore en salle commune, les beuveries à l'Ogden Old's Pure Fire Whisky aux Trois-Balais et aurait laissé sauve la réputation des aiglons. Si Hecate tolérait l'oisiveté d'Alex, le refus de Charles d'obtempérer aux règles imposées et ses tendances un brin toxico et libertines passaient légèrement moins bien. Et l'état second dans lequel il semblait être plongé à ce moment-là ne fit qu'accoître ses soupçons, il avait visiblement confondu les serres du cours de Botanique avec son jardin d'herbes à fumer. Alors peu importait si elle le dérangeait, si sa présence était tout à fait innoportune, elle était également venue en quête de sérénité et elle ne lui permettrait pas de lui voler au moins ce moment.

" Et tu as tellement raison... car effectivement, je compte rester. Tu devrais t'en réjouir, tu vas pouvoir savourer pleinement ma présence en ces lieux. "

Satisfaite, elle s'assit juste devant lui, comme pour prouver qu'elle ne démordrait pas. C'était sa faute après tout, il l'avait cherchée. En fixant ses yeux, et au lieu de se pâmer devant comme en avaient l'habitude les greluches de l'école, elle s'aperçut sans mal qu'il s'était adonné à la session fumette. Oh, cela se lit à ton visage, tu es loin d'être ravi de me voir, préférant sans doute te défoncer à l'armoise en toute quiétude... la petite provocation qu'il lui avait adressé avait achevé de mettre ses nerfs à vif.

Alors, combien de crises aujourd'hui? ”.

Très drôle, elle n'y avait jamais droit à celle-là. Du même genre que les "Au fait, Juliet, attention à ne pas croiser de Pitiponk à l'angle d'un couloir, on sait jamais" lancés par les Serpentard qu'elle avait la "chance" de croiser lorsqu'elle gagnait les cachots, en quête de la Dame Grise. C'étaient eux, les inconscients. Dans "le Guide des Créatures Nuisibles", elle avait lu à quel point une rencontre avec ces êtres aux bras constitués de filets de fumée entrelacés pouvait être fatale, n'importe qui pouvait se retrouver attiré dans un marécage après cela. S'il tentait de la repousser dans ses derniers retranchements afin de la faire partir plus vite, il s'acharnait vainement, le pauvre garçon. Certes, elle avait sa propre sensibiliité et son amour-propre, et le voir heurté ainsi ne faisait qu'attisait son désir de rester un peu, en sachant pertinemment que ce ne serait pas tout pour plaire au Serdaigle.

" Aucune, au risque de te décevoir. Mais si ça te manque, on peut y remédier. Je te conseille même de te mettre en travers de mon chemin la prochaine fois, ma batte sera ravie de pouvoir se servir de ta tête en tant que cognard. "

Un excellent moyen de se défouler... elle devrait même envisager cette option plus sérieusement, malheureusement il n'était pas certain qu'il y soit enclin. Elle leva toutefois un sourcil à la vue d'un morceau de parchemin qu'il était en train de rédiger. Ainsi il profitait de son very bad trip en solitaire pour jouer les poètes maudits? Autrement de quoi s'agissait-il? Bah, elle n'avait nullement à le savoir. Ils n'étaient si en trêve, ni en pause confidences, et si elle consentait à abaisser les armes tout en restant vigilante, elle n'attendait pas de lui qu'il s'étende en révélations quelconques. Néanmoins, il paraissait décidé à mettre les choses au clair, aussi Hecate écouta sa proposition.

Bon, soit tu t'en vas, soit tu restes. Mais si tu restes, viens te joindre à moi ”.

Est-ce que c'était une sorte de plaisanterie? Elle hésitait rire nerveusement ou prendre un visage outré. Elle, dont on vantait la sagesse, la raison et les vertus, s'adonner à ce genre de choses... inconcevable. Non, réellement, après avoir joué avec ses nerfs, il prenait à présent un malin plaisir à se payer sa tête. Elle était bien déterminée à lui faire comprendre que non, elle n'était aucunement comme les gens de son espèce, qu'elle avait une réputation à préserver et qu'elle souhaitait que l'on continue à vanter ses mérites comme le faisaient déjà l'ensemble du corps professoral.

" Non merci, vraiment... "

Mais... d'un autre côté, c'était bien ce qu'elle était venue chercher, non? La paix, que diable. La tranquilité, la sérénité, pour le repos de son âme. Et même si cela signifait s'abaisser au niveau du Bleu & Bronze, peu importait. Peut-être que c'était ça, finalement, le remède, l'antidote, la solution finale qui lui permettrait de chasser ses vieux fantômes. Et d'oublier, tout simplement oublier. Seulement, si Astride venait à le savoir... et comment réagiraient Alex et Kate? Tant pis, elle aurait bien le temps de trouver une explication pour justifier sa faiblesse d'âme, même si cela signifait pactiser avec le diable en personne.

" Oh et puis... "

Sans trop se rendre compte de ce qu'elle était en train de faire, elle avait saisi le joint et l'avait porté à ses lèvres. C'était la première fois pour elle, elle n'avait guère l'habitude de ce genre d'incartade, et la première bouffée répandit en elle une étrange sensation. Une fois de plus, il lui semblait être retournée dans cet endroit, the cave of the bad dreams. Seulement, il n'y avait plus d'ombres... c'était tout à fait curieux. Est-ce que le Serdaigle aussi ressentait ces choses qui survenaient en même temps que les effluves se propageaient? Il lui semblait soudainement nouvelle inspiration les avait étroitement rapprochés, en même temps que les illusions fusaient, que certains éléments du paysage commençaient à devenir troubles...

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Hot smoke between us → HECATE. Empty
Message(#) Sujet: Re: Hot smoke between us → HECATE. Hot smoke between us → HECATE. EmptyMar 7 Fév - 21:46

« Je suis né pour mourir. Ma contemplation n'est qu'égoïsme, intérêt, avantages. Je calcule tout. Il me faut manipuler! C'est dans mes veines, dans ce liquide pourpre qui circule avidement et incessamment. Or je suis aveugle, et confus, comme un enfant. J'entends cette voix sourde, basse et monotone. Les échos graves se perdent à mes oreilles, mais cette voix...! La mienne. Que mes pieds ne me lâchent pas. Avec tout mon cœur, et à chaque avancée je bute. Les portes sont fermées, et je me sens si seul ce vendredi soir. Peux-tu faire comme si je me sentais chez moi, et je te dirai que tu es mien. Ne me rends pas triste, et ne me fais pas pleurer. Parfois l'amour ne suffit pas quand la route s'élève. Je ne sais pas pourquoi, mais allons haut! Car la route est longue, et profite donc de ce moment. Je marche dans les rues de la ville, âme errante. Les autres ne sont que des ombres. De simples murmures. Je t'emmène dans la nature sauvage, et laisse-moi t'embrasser sauvagement sous la pluie battante. Choisis bien tes mots, c'est peut-être la fin. Je nous veux! Troublé, enivré, je te désire à en crever. Je ne crois en rien, et pourtant j'espère tout. Et tu peux marcher sur mon cœur, car il est à tes pieds. Une pierre en onyx à mon doigt. Quelle noirceur! Le regard se perd dans les ombres si sombres. C'est même captivant, être à ce point attiré par les méandres. Révèle-toi! Je suis taciturne, susceptible et j'ai la rancune tenace. Tout chez moi est calculé, pesé, combiné, mesuré à l'aune de ma médiocrité et de mon avarice sordide. Vieux avant l'âge, je peux me montrer déprimant, tel un ruminant effacé qui voit toujours le côté noir des êtres et des choses. Excessivement préoccupé de montrer au monde une apparence respectable et avantageuse de ma personne, je parviens à peine à dissimuler ma nature mesquine, sournoise, tiède et hostile. Avide de possessions, d'honneurs et d'argent, je suis un égoïste envieux, un avare jaloux qui se renfrogne devant le succès des autres. Je suis l'homme solitaire qui se promène sans dessein dans la brume. J'ai si froid! Et mes mains, mon visage, si pâles. Murmurant quelques vers, je titube et je tombe à terre. Quel est ce proverbe russe déjà? Tomber est permis, relever est ordonné. Bien, vois! Je suis debout, les bras tremblants, les jambes flageolantes! Et des larmes coulent abondamment le long de mes joues creuses, les miennes... Je n'en suis pas sûr. Et cet enfant, devant moi. Il court, lui aussi, à perdre haleine. Le garçon semble s'amuser, un rire étirant ses petites joues rosies par le vent frais d'automne. Il regarde vers la grande maisonnée, espérant apercevoir sa mère. Mais la figure maternelle, qui se devait d'être réconfortante, tendre, précieuse, se fait seulement remarquée par son absence. Le petit ne se souvient plus des traits délicats, ou de la voix élégante. Un dernier regard par dessus son épaule, et il retourne à ses chimère. La vision se trouble. Mon prénom est murmuré... Tu me considères alors que mes vêtements tombent un à un au sol. Ton regard est voilé, transformé par la flamme du désir. J'ai peur de ce don de soi, je suis effrayé de ne pas être à la hauteur. Je ne parviendrai jamais à tout offrir, on me répète si souvent que je n'ai rien. Suis-je obsédé par l'éphémère, et aveuglé par le fantasme? Oui, oui, oui... Je ne vis pas cette réalité, il me faut la dépuceler de toute sa banalité. Sinon, où réside la saveur. Puis une jeune femme apparaît à mes yeux. Sa chevelure brune et longue capte mon regard. Je voudrais me perdre dans les cheveux délicats et sombres, puis sentir l'odeur raffinée et enivrante qui s'en dégage. Mais ceci est aussi la réalité. La charmante créature... Hecate. Je croise son regard tout aussi perdu que le mien, abandonné dans les méandres d'un esprit pris aux effets de la drogue. Je parviens à peine à distinguer les structures métalliques de la serre; c'est flou, en mouvance. Je l'observe alors qu'elle porte le joint à ses lèvres entrouvertes. Mon regard se pose avec insistance sur la bouche, qui s'érige en promesse de plaisirs futurs. Je prends la cigarette tendue, dont la taille a considérablement diminué. Je l'éteins en le collant au sol. Puis mon attention se reporte sur ma compagne. J'avais à peine saisi ses paroles. Ma tête, comme cognard, oh et puis. Je dérive à nouveau, perdant cet éclair de lucidité. Il n'y a plus que elle et moi. Nous sommes dans les ténèbres, mais c'est calme. Mais je veux être le diable, je veux tenter. Alors la flamme de mes yeux s'étend à tout mon être. Je sens le désir naître, impérieux et brutal. Lentement, tel un félin, je m'approche de la jeune fille. Ses traits m'apparaissent avec encore plus de clarté que de coutume. Je suis captivé, et frappé par cette beauté à la fois classique et froide. Ma main droite se pose tout contre le cou frêle, tandis que mes lèvres viennent frôler celles de Hecate. Je maintiens cette délicieuse torture un bref instant, le temps de dévisager la belle. Enfin nos lèvres se nouent, et ma langue joueuse se met derechef à taquine sa partenaire. Et le feu nous embrase. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Hot smoke between us → HECATE. Empty
Message(#) Sujet: Re: Hot smoke between us → HECATE. Hot smoke between us → HECATE. EmptyJeu 9 Fév - 19:51

Hecate sentait ses sens lui échapper. En réalité, tout était en train de lui échapper, elle ne maîtrisait plus rien. C'était la première fois qu'elle s'adonnait à une telle expérience et le regrettait déjà, malgré cette sensation de bien-être qui commençait à envahir son corps de fil en aiguille, aussi il lui semblait évoluer de Charbyde en Scylla. Plus rien n'avait d'odeur, sauf les volutes olfactives qui s'échappaient du joint, et qui même si elle aurait répugné à l'avouer en temps normal, l'avaient plongée dans un état second. Sa consicence d'ordinaire si vigilante semblait s'être endormie, et chacune des fibres de son corps consentait à cette incartade à laquelle elle s'était si piteusement laissée aller. Une épaisse brume venait de s'instaurer, où était-on, d'ailleurs... dans une forêt, c'était tout à fait cela, dans une forêt. Comment expliqueriez-vous la présence de toutes ces créatures végétales, autrement? Il y en avait une qui venait de la mordre, à moins que ce ne soit parce qu'elle l'avait agrippé la plante et l'avait serré de tout son poing, jusqu'à ce que les épines se plantes ne déchirent sa peau et fassent perler une goutte de sang. C'était cette sensation, la plus délectable: celle de pouvoir suivre ses pulsions instinctivement sans avoir à se soucier des conséquences, énième preuve qu'elle n'était plus elle-même. Les effets nocifs de la drogue se propageaient peu à peu dans son cerveau et y ôtaient petit à petit toute trace de savoir-vivre. La Hecate ordinaire se serait révoltée contre elle-même, aurait été outrée de ce comportement et auait pris congé sans attendre son reste. Au lieu de cela, elle baignait dans un coma léthargique en compagnie de l'être le plus démoniaque qu'elle aurait pu trouver. La leçon Tyler ne lui avait-elle donc rien appris? Une fois de plus elle se retrouvait de nouveau en Arachnée après la métamorphose effectuée par Pallas, prise au piège de sa propre toile. Supporter son reflet dans le miroir dans les jours à venir allait être dur, très dur... et la culpabilité serait vive, ancrée au fer rouge dans son esprit, gravée dans le marbre. L'instant présent, l'effet de la drogue faisait qu'elle se fichait bien de savoir où elle était, avec qui, les répercussions que cela aurait sur sa réputation à laquelle il n'y avait rien à redire... Astride lui dirait qu'elle avait été stupide et elle aurait raison. D'ailleurs, où était-elle? Il fallait parler à Astride, lui parler, vite... mais lui parler de quoi? Et à qui d'ailleurs? Et pourquoi donc? Autant de questions qui s'effaçaient dans son esprit aussi subitement qu'elles y avaient germé. Elle avait choisi la solution de fuite en préférant se retrouver dans cet état d'errance plutôt que d'affronter ses problèmes. Qui de ses camarades de Serdaigle approuverait? Probablement peu. Elle devait se concentrer sur ses examens, sur ses... sur ses quoi déjà? Peu importait, mais elle se sentait maladivement bien. Il lui semblait distinguer de l'eau... oui, de l'eau. Pourquoi d'ailleurs? De l'eau, un torrent, un lac, une larme... mais l'image était trop floue pour y distinguer quoi que ce soit. Oh, maudite fut-elle, cette illusion permanente... et pourquoi ces serpents avançaient vers elle de la sorte? Ils étaient venus l'étrangler, c'était cela, l'étrangler. Pour pouvoir savourer leur victoire, ils se frayaient un chemin sur le sol terreux de la serre dans le but de planter leurs crochets venimeux dans sa chair, leurs écailles reptiliennes refletant leur malveillance. Hecate, dont le réflexe de sortir sa baguette était parti en fumée en même temps que la dimension intelligible de son âme à compter du moment où elle avait saisi le joint, avait violemment plaqué ses mains contre son visage afin de s'en immuniser. Il ne fallait pas... non, il ne fallait pas qu'ils la mordent. Puis elle ouvrit un oeil, puis un second. Il n'y avait plus de serpents, mais elle avait visiblement quelque chose collé contre le visage. Il lui fallut quelques secondes avant qu'une once de sa conscience ne daigne s'éveiller, et qu'elle ne se rende compte que son visage était plaqué à celui de Charles, ses lèvres étroitement collées aux siennes. Diable, se jettait-elle dans la gueule du démon? Il lui semblait que les feux de l'Enfer et la hargne vengeresse de Prospérine dansaient autour d'elle, pour lui rappeler à quel point sa sagesse héritée de Rowena lui faisait défaut. Si Hecate avait réellement été Hecate à ce moment-là, elle aurait été effarée et se serait maudite de s'être laissée aller de la sorte. Néanmoins, elle n'était pas dans son état habituel car elle prolongeait l’échange langoureux au lieu d'y mettre un terme. Peut-être qu'au fond, il y avait encore une part en elle-même qui avait conscience de ce qu'elle faisait puisque ce qui semblait être une voix gardienne de son âme mettait tous ses sens en alerte, l'incitant à réculer. Toutefois, comment reculer lorsque vous êtes contraint par une force extérieure, ou plutôt une pulsion intérieure, de vous raccrocher à cet être envoyé d'Hadès en personne? Certes, les effets de la drogue ne semblaient pas améliorer sa condition et tranchèrent rapidement son dilemme cornélien. L'une de ses mains avait glissé sur le torse du Bleu & Argent, symbolisant son sacrifice, son consentement à devenir une poupée vaudou le temps qu'elle demeurait sans conscience.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Hot smoke between us → HECATE. Empty
Message(#) Sujet: Re: Hot smoke between us → HECATE. Hot smoke between us → HECATE. EmptyJeu 16 Fév - 15:55

C'était faire preuve d'orgueil que de penser que les serres restaient désertes en dehors des heures de cours, et qu'il y était donc possible de faire n'importe quoi. Neville ne s'était absenté que le temps de profiter d'une petite pause en forme de tea time, mais averti par le Moine Gras que des élèves s'amusaient avec les mandragores, il avait avalé cul sec sa tasse de thé bien méritée après une longue journée de cours et s'était précipité dans le parc. Les mandragores qui se trouvaient dans les serres n'étaient certes pas encore mortelles mais le moindre cri pourraient envoyer les élèves en question dans les bras de Morphée pour plusieurs semaines. Les inconscients! Cependant, les garnements avaient déguerpi en voyant leur professeur arriver, si bien que Neville n'avait pas pu les identifier. Pestant contre l'arrogance de cette jeunesse qui se croyait tout permis, l'ancien Gryffondor décida de rester dans la serre numéro deux le temps de préparer les plants de bubobulb pour son cours du lendemain, tout en se promettant d'aller voir la directrice afin de lui demander l'autorisation de poser des sortilèges sur les serres afin que personne ne puisse y entrer sans sa permission.

Il enfila son tablier, ses gants et alla dans le grand placard masqué par le lierre qui lui servait de réserve au fond de la serre. Il aimait le calme et le silence qui régnaient dans les jardins de Poudlard quand personne d'autre que lui ne s'y trouvait. C'était très apaisant d'être bercé par le bruissement des feuilles et les petits chants des Piafivols en bourgeons. Avec des gestes quasi-religieux, le professeur de Botanique soigna ces affreuses plantes que sont les bubobulbs avec autant de précision que s'ils avaient été en cristal et les mit en forme pour le cours du lendemain.

Il était en train de vérifier la qualité du pus de ces plantes – bon appétit – quand une ombre passa derrière les vitres de la serre. Il commençait à se faire sombre, et Neville, plongé dans son travail, n'avait pas pensé à la allumer de bougies, si bien que sa présence avait dû rester inconnue du promeneur. Persuadé qu'il s'agissait d'un de ces tourmenteurs de mandragores, il se redressa, ôta ses gants et essaya de sortir sans le moindre bruit de la serre pour rejoindre celle voisine, la numéro trois. Il y parvint sans attirer l'attention, ce qui était un exploit quand on connaissait sa maladresse, et tendit l'oreille.

Oui, il y avait bien des élèves à l'intérieur de cette serre. Au moins deux. Ils n'essayaient même pas de chuchoter ; Neville pouvait très bien entendre qu'il s'agissait d'une fille et d'un garçon. Cependant, il lui était impossible de reconnaître les propriétaires de ces voix. Bon, ce qui était sûr, c'est que personne ne touchait aux mandragores ; il s'agissait à tous les coups d'un couple de jeunes amoureux qui avaient encore cette étrange lubie d'aller se bécoter au milieu du jardin botanique. Qu'ils se bécotent ne lui posaient pas de souci ; mais chaque fois que cela avait eu lieu, il avait pu retrouver l'une de ses plantes complètement ravagée par l'inconscience de ces élèves – il avait même une fois dû replanter toute une rangée de choux farceurs qui avaient été totalement écrasés pendant la nuit.

Neville contourna la serre et passa par la petite porte qui se trouvait au fond de celle-ci, que personne d'autre que lui n'empruntait jamais. La pénombre commençait à noyer les formes des plantes dans le noir, mais le professeur connaissait les serres comme sa poche et avançait sans faire de bruit. Aussitôt, une odeur suspecte que son nez de spécialiste aurait pu reconnaître entre mille lui emplit les poumons et la colère commença à s'emparer de lui. Des amoureux aventuriers, passe encore. Mais de petits malins qui se permettent de consommer des substances dans l'enceinte du château allaient avoir de graves ennuis.

Avec une rapidité et une agilité surprenante – peut-être la colère déclenchait chez Neville des pulsions surhumaines? - il s'accroupit à côté d'un établi et alluma sa baguette ; un flash de lumière agressa deux jeunes gens enlacés.

Il y eut un court instant de flottement. Neville reconnut tout de suite le jeune Charles, bien connu des professeurs pour aimer collectionner les heures de colle et les petits délits en tous genres dont on aime se vanter quand on n'a pas encore terminé sa crise d'adolescence. C'était presque normal de le trouver là à se rouler sous les tables avec un pétard à la main. Mais quelle ne fut pas la surprise de Neville en reconnaissant Hécate, d'ordinaire très sage! Il fit des yeux ronds, très vite suivis par un froncement de sourcils et une déclaration tonitruante.

 « DEBOUTS. TOUT DE SUITE. »

Neville se mettait rarement en colère, mais le changement était souvent surprenant. De cet homme jovial, souriant et sympathique émanait soudain un charisme et une autorité surprenants, que l'on reconnaissait très vite comme la marque de ceux qui ont vécu des temps très durs et s'en sont sortis avec beaucoup de sacrifices. Il attendit que les deux élèves se lèvent, n'écoutant pas leurs protestations, et d'un mouvement de baguette attira l'objet du délit qu'il écrasa d'un coup de talon rageur.

 « Mr Fitzgerald, je crois que nous serons d'accord pour dire que vous avez dépassé les bornes. Je crois malheureusement qu'il faille vous attendre à un renvoi de l'école, sauf si la directrice se montre indulgente. »

Toute trace de sympathie et de complicité disparaissait chez Neville lorsqu'il avait à s'énerver, aussi demeurait-il distant, vouvoyait-il ses élèves et les appelait-il par leurs noms de famille.

 « Miss Juliet, dois-je vous dire que je suis parfaitement outré par votre comportement? Les mots me manquent pour exprimer ma déception. »

Il les regarda tous les deux dans les yeux, se demandant si leurs esprits étaient suffisamment clairs pour qu'ils comprennent ce qu'il leur disait.

 « J'enlève cinquante points à Serdaigle. Pour le moment. Je vais laisser au Professeur McGonagall le choix de votre punition. En route. Dépêchez-vous. »

Sans un mot de plus, il poussa les deux élèves hors de la serre et les escorta jusqu'au bureau de la directrice, après avoir ramassé l'asphodèle carbonisée comme preuve du délit. Neville avait rarement été si en colère, et préférait laisser à son ancien professeur de Métamorphose la tâche de juger ces deux élèves.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Hot smoke between us → HECATE. Empty
Message(#) Sujet: Re: Hot smoke between us → HECATE. Hot smoke between us → HECATE. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Hot smoke between us → HECATE.
Page 1 sur 1

Sauter vers: