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Une lecture... fascinante - Sterenn
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Message(#) Sujet: Une lecture... fascinante - Sterenn Une lecture... fascinante - Sterenn EmptyMer 25 Jan - 21:19

 Il était près de 22h dans la Salle Commune de Serpentard et l'endroit commençait à se vider doucement. La plupart des parties de cartes touchaient à leur dernier pli; quant aux échecs, quoique fut l’insu et l'état des pièces, ils voyaient peu à peu les plateaux se replier ou se glisser dans des pochettes. La journée touchait à sa fin, ici comme ailleurs. Quelques lectures isolés préféraient cette heure tardive à toutes les autres car, alors que le bruit se déportait en direction des dortoirs, les fauteuils en cuir retrouvaient leur quiétude et les fessiers de ceux qui les appréciaient vraiment. Isobel faisait partie de ce petit monde feutré, à l'occasion, pas tous les jours. N'était elle même pas grande amatrice de littérature, elle n'avait pas beaucoup l'occasions de partager la tisane des couches-tard, mais elle devait avouer que ce moment ne manquait pas d'intérêt.

Enroulée dans un plaid beige et glissée dans un pyjama confortable, la rouquine avait chaussé de grosses pantoufles avant de se pelotonner dans l'un de ce gros fauteuils qui rendaient la froide Salle Commune tellement appréciable. Avant de passer à ce qu'Isobel tenait entre les mains, attardons non un instant sur les étranges chaussons qu'elle portait au pied. Si cette création diabolique tout en pelucheux tissu put paraître disgracieux et vaguement infantilisant, la grande Serpentard les portait avec autant d'élégance qu'il fut possible. Alors que l'un de ses pieds touchait le sol, l'autre s'agitait de temps en temps, faisant osciller au bout d'une cheville gracile l'horrible mule qui bizarrement ne faisait finalement que renforcer la délicatesse de ses jambes. Oui, Isobel aurait pu être belle et élégante avec un sac poubelle en guise de vêtement. Et de cette qualité naturelle - fruit d'une hérédité sans faille qui, comme chez tout Sang Pur qui se respecte, flirtait dangereusement avec la consanguinité - la jeune fille en jouait avec amusement. Elle adorait dominer de sa grande taille ses compagnes de dortoirs et les garçons trop petits pour l'arrogance. Elle éprouvait toujours une immense satisfaction à mettre des robes près du corps pour souligner sa taille de danseuse et sa ligne digne de Viviane. Mais plus que tout, elle se délectait du regard envieux et admiratif de ses victimes. Finalement, sa beauté n'était importante à ses yeux que pour cela. Et pour le plaisir d'être presque inattaquable à ce sujet – sauf acte de mauvaise fois. Cependant, se prendre pour une Vélanne alors que l'on n'est pas la moitié d'une, avait parfois des déconvenues agaçantes comme par exemple lorsqu'on est éclipsée par l'une d'elles. Mais cela est une autre histoire.

Et en parlait d'histoire.... Isobel en lisait une qui retenait ce soir toute son attention et ce n'était pas peu dire. Comme nous l'avons précédemment évoquée, Isobel n'avait jamais été une grande lectrice et ne trouvait que rarement de l'intérêt à se plonger dans un livre. Aussi, avant que les paradoxes ne perturbent le continuum espace-temps, peut-être serait-il pertinent de préciser que l'oeuvre que la jeune fille avait entre les mains n'aurait pas du s'y trouver. Voilà déjà une raison suffisante pour Isobel de la lire. Mais plus encore, ce recueil de poésie amateur n'était en fait que le fruit du travail d'un auteur débutant vivant sous le même toit qu'Isobel. Bien sur, s'il s'était agit du pathétique journal intime de sa petite sœur, la grande rouquine l'aurait dédaigné sans un regard, mais la main qui l'avait écrite appartenait à une toute autre personne. A en juger par le nom de l'intéressée – et malgré un sortilège de protection – Isobel tenait entre ses griffes les états d'âmes d'une certaine Sterenn J. Leight. Encore une pimbêche qui ne pouvait s'empêcher de s'ajouter une second prénom pour cacher le vide intersidéral de sa personne. Tout le monde n'avait pas la chance de se nommer Isobel Lloyd.

Quant à la vie palpitante que renfermait le carnet, Isobel devait avouer ignorer ce qui avait pu pousser son auteure à la consigner de la sorte. Sans doute cette proposition contenait-elle sa propre réponse. L'ennui. L'ennui dans ses lignes était présent à en vomir et Isobel manqua à plusieurs reprises de s'enfoncer deux doigts dans la gorge. Tout y était versifié avec un talent extrêmement relatif mais suffisamment pathétique pour pousser Isobel à poursuivre sa lecture. Il y avait – au delà de la platitude de leurs vies respectives – certaines ressemblances entre la Serpentard rousse et sa consoeur à commencer par la carrière d'écrivaine pathétique de leurs mères. De ce qu'Isobel avait pu saisir entre deux rimes, la fameuse génitrice de Sterenn y avait mis un terme prétextant l'éducation de sa fille. Belle excuse. Isobel ne put s'empêcher de ricaner.
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Message(#) Sujet: Re: Une lecture... fascinante - Sterenn Une lecture... fascinante - Sterenn EmptyJeu 26 Jan - 17:31

“ Tu n'as rien à faire avec ça „
Je venais de finir ma journée de cours. Elle m'avait un peu ennuyée, à vrai dire. Aucun cours n'avaient abordé un sujt nouveau pour moi. Je connaissais tout ce qui a été dit et ça m'exaspérait.

Comme à mon habitude, je retournai aux sous-sols pour pénétrer dans la salle commune des serpentards. J'avais besoin de dresse ma frustration sur papier dans mon carnet où se tiennent docilement de nombreux vers de poésie. En effet, ces lettres, ces rimes et phrases en tout genre décrivent ma vie, tous écrits en fonction de mon humeur et de mon inspiration.
Je sais, c'est ridicule mais j'en ai besoin.

Quand j'entrai dans mon dortoir, j'eus la mauvaise surprise de voir que mon carnet n'était pas sur ma table de chevet, sa place habituelle. Connaissant Sudoku, mon stupide chat, l'a peut-être fait tomber. Je regardai sous le lit, devant la table de nuit, dans le placard et j'en passe, mais rien. Il n'y avait rien. Ce livre avait tout bonnement disparu. Pourtant, je lui avait bien donné une forme de bouquin rasoir ; alors comment a-t-il pu se volatiliser de la sorte ?
Je sais bien que je suis une personne timide et réservée mais quand on touche à mes affaires sans autorisation au préalable, je pète un câble.

En un éclair, j'entrai dans la salle commune. Je regardai chaque personne, chaque tables de jeu d'échec, chaque fauteuils jusqu'à ce que je la vis : Isobelle Lloyd. Avec mon carnet.
Je m'avançai vers elle, les yeux lançant des éclairs. Elle avait l'air de bien apprécier la lecture. Je fronçai les sourcils avant de lancer, sarcastique :

« Ça va, sinon ? Je ne savais pas que tu t'intéressais à la poésie. Surtout quand les livres de poésies sont censés être de bon vieux livre ennuyant. Je croisai alors les bras. Pis, tu veux peut-être que je t'apporte un petit cookie ? »

Je l'observai un instant avant de reprendre.

« Pourquoi tiens-tu cela dans tes mains ? »

Je ne la connaissais pas plus que ça et elle se permettait de fouiner dans mes affaires ? Sur tout ce que j'avais, elle avait eu besoin de prendre ça ? On ne lui avait jamais appris les bonnes manières, à cette m'as-tu-vue des serpentards ? Peut-être que je me laissais facilement marcher sur les pieds, mais pas quand c'est une affaire trop personnelle. Pas quand c'est une petite "princesse" qui me pique mon carnet, sans mon autorisation.
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Message(#) Sujet: Re: Une lecture... fascinante - Sterenn Une lecture... fascinante - Sterenn EmptyJeu 26 Jan - 21:37

 Isobel s'humecta l'index pour tourner la page. Son visage affichait une moue dubitative, un sourcil un peu relevé et la bouche tordue par l'effort qu'elle faisait pour ne pas perdre le fil décousu des pensées de son auteure. Mais alors qu'elle tentait presque sincèrement de se plonger dans la vie de Sterenn, ce fut son avatar en chair et en os qui se présenta à elle. Elle ne l'avait pas entendu arriver mais l'ombre qu'elle projetait à présent sur sa délicate personne la força à relever la tête. Visiblement, et malgré son ton qu'elle maîtrisait mieux que son crayon, la jeune fille ne semblait pas ravie de trouver en elle une lectrice attentive.

« Ça va, sinon ? Je ne savais pas que tu t'intéressais à la poésie. Surtout quand les livres de poésies sont censés être de bons vieux livres ennuyants. Pis, tu veux peut-être que je t'apporte un petit cookie ? »
« Ah, mais tu parles ! »

S'écria Isobel, feignant la surprise, regardant droit dans les yeux Sterenn comme si celle-ci venait de lui livrer un secret des plus intrigants. D'un coup, Isobel s'était redressée dans son fauteuil, les deux pieds sur le sol, comme pour accueillir la fin du mutisme de sa condisciple. Et elle le devait bien ! En cinq ans de vie quasi-commune, c'était la première fois qu'elle entendait la timide brunette aligner autant de mots et avec autant de conviction. Sa journée n'avait pas du être si ennuyeuse que cela pour une fois !

« Incroyable. J'en suis béate.»

Commenta Isobel en prenant cette fois un air goguenard. Non, elle n'avait pas l'intention de se faire agresser par cette petite frustrée, aussi remontée soit elle. Sterenn aurait pu lui parler plus gentiment. Ou ne pas laisser son journal intime traîner sur sa table de nuit. Ce truc ne renfermait pas de banals vers sur la pluie, le beau temps et la dépression avancée d'un artiste sans le sous. Il expliquait dans le détail et un langage beaucoup trop ampoulé la petite vie de son auteure. Une telle autobiographie n'était pas à abandonner à la portée de mauvaises mains. Cette leçon vaut bien un fromage sans doute ?

« Pourquoi tiens-tu cela dans tes mains ? »
« Mais parce que je l'ai trouvé sur ta table de nuit. » Cela tombait sous le sens ! « J'avais envie de mieux te connaître. » Son expression se mit momentanément sérieuse, puis se mua de nouveau et devint songeuse. « Ou alors c'était parce que je m'emmerdais... »

Isobel émit un petit rire. Or, le rire d'Isobel avait quelque chose de très agaçant. Déjà parce qu'il était beaucoup plus grave que sa voix, mais surtout parce qu'il exprimait toujours un certain triomphe que beaucoup – et ils ne se méprenaient pas – prenaient pour de la raillerie.

« Tu consigneras notre entrevue dans ses lignes ma chère ? Comme ça ?
Maître Isobel, sur son fauteuil perchée, tenait dans ses mains un journal.
Maître Sterenn, part sa perte alertée, cessa d'être un troll asocial....
 »

Très fière de sa connerie, Isobel poussa de nouveau son ricanement. Elle espérait que le public ici présent appréciait sa créativité même si, ignorants de l'intimité de Sterenn, ils ne devaient pas en saisir toute la subtilité.
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Message(#) Sujet: Re: Une lecture... fascinante - Sterenn Une lecture... fascinante - Sterenn EmptySam 28 Jan - 10:09

“ Tu n'as rien à faire avec ça „

J'écarquillai des yeux face à la réaction d'Isobel. Euh, oui, je parlai. Ce n'étais pas vraiment une nouvelle...
Je n'aimais pas parler, là était la nuance. Je ne parlai que quand il était nécessaire de le faire ; un peu comme maintenant. Quand je parlai s'était : pour donner des réponses en classe, exprimer son mécontentement, exploser de colère contre les gens qui piquent ses affaires et envers ceux qui bloquent les portes.

Isobel se redressa comme une gamine de neuf ans qui venait de recevoir un poney. Dans sa voix résonnai une certaine insolence narquoise. Peut-être avait-elle besoin de se moquer de quelqu'un ? C'est vrai que s'était assez rare, à serpentard, de s'en prendre à quelqu'un de la même maison, mais ça s'est déjà vu. Et visiblement, je venais de me trouver une nouvelle tortionnaire. Quelqu'un de normal m'aurait déjà rendu ce foutu carnet et n'aurait pas fait d'histoire, mais elle avait bien continué cet échange.
Et c'était justement ce genre d'agissements qui signaient son arrêt de mort.

« Mais parce que je l'ai trouvé sur ta table de nuit.
- Ah oui ? Ce carnet, comme tu le dis, a subit un sortilège de métamorphose. Il ne ressemblait donc plus à cela, mais bien à un livre qui donne envie de se suicider. Alors, soit t'es assez dérangée pour lire ce genre de truc, soit il y a quelque chose que tu ne me dis pas. »

Elle commença à rire. On aurait dit une psychopathe évadée d'askaban. Non, mais, sérieusement. Qui rigole comme ça ? Enfin, qui rigole comme ça à part elle ? Son rire grave contraste énormément avec son joli minois.
Et après, elle se moqua de moi en jouant avec la fable du corbeau et du renard. Elle voulait jouer à ça ? Bien. Très bien, même. Je m'y connaissais, en fables.

« Isobel dit un jour à Sterenn :
Vous avez bien sujet d'accuser la Vie ;
La Solitude pour vous est un pesant fardeau.
La moindre personne qui en éprouve l'envie
Peut vous rabaissez au rang d'escargot,
Et vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon ego, pour moi bien trop grand,
Non content d'emmerder les gens,
Brave l'effort de la tempête.
[...] La Vie envers vous me semble bien injuste.
Votre compassion, lui répondit Sterenn,
Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les gens me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
Isobel tient bon ; Sterenn plie.
L'enfant redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celle de qui l'égocentrisme au ciel était voisin,
Et dont l'humour touchait l'empire des morts.


En disant cela, je n'avais pas quitté ses yeux. Il n'y avait aucune pointe de défi dans ma voix et pour une fois, celle-ci était calme, posée. À croire que réciter des fables modifiées était un remède miracle.

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HRP : Hum. Je n'arrive pas à faire de très longs RP's, j'espère que tu ne m'en voudras pas trop..
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Message(#) Sujet: Re: Une lecture... fascinante - Sterenn Une lecture... fascinante - Sterenn EmptyDim 29 Jan - 13:49

Sterenn était manifestement choquée par les piques d'Isobel et cela ravie la jeune fille au plus haut point. Comme il était agréable de surprendre ! Cela avait une saveur inégalable qu'elle craignait toujours de perdre. Qu'y aurait-il de pire que, en se répétant, elle devienne un tyran ennuyeux ? Interpeller, ahurir, ébahir, tout cela relevait d'un art élégant et que seuls les meilleurs des despotes maîtrisaient ! Prenez ce roturier de Menesis Blackman. Etait-il brillant dans ses exactions ? Sans doute au début, mais il était devenu prévisible, balisant sa route comme des torches balisent un corridor de Poudlard. Il n'était pas digne du moindre intérêt, alors qu'Isobel... elle aurait fait une bien meilleure dictatrice! D'ailleurs, Sterenn semblait être faite du même bois recyclé que ce cher Mangemort. Voilà qu'elle abandonnait les armes – refusant de protester, probablement parce qu'Isobel avait pincé une corde véridique – et s'interrogeant de nouveau sur la possession de ce carnet.

« Ah oui ? Ce carnet, comme tu le dis, a subit un sortilège de métamorphose. Il ne ressemblait donc plus à cela, mais bien à un livre qui donne envie de se suicider. Alors, soit t'es assez dérangée pour lire ce genre de truc, soit il y a quelque chose que tu ne me dis pas. »
« Se suicider pour un livre ? Ma pauvre, je ne soupçonnais pas que ta dépression puisse être à ce point avancée. Heureusement que j'ai ça. »


Isobel avait un air qui mêlait l'inquiétude et la moquerie avec une élégance travailler et probablement agaçante. De la main qui tenait le petit carnet, elle le secoua pour souligner ses propos. Allait-elle lui expliquer comment elle avait brisé ce sortilège de métamorphose ? Non ! Sterenn n'attendait que cela ! Et comme nous l'avons dit, Isobel s'efforçait de renouveler ses armes. Si la détresse émotionnelle de la brunette l'amenait à se taillader les veines d'ennui, elle méritait d'être distraite. Même si cela se fait à ses dépends.

Puis, piquée au vif, Sterenn se mit à déclamer un poème sans doute inventé sur l'instant et cela surpris quelque peu Isobel. Pendant la tirade, Isobel referma l'objet du délit autour de son index et se cala la joue dans sa main libre pour écouter avec un intérêt désinvolte. La tirade versifiée dura un certain temps, le temps qu'il fallut à la rouquine pour s'ennuyer et bailler légèrement. Que Sterenn était vulgaire ! Dans son désir de montrer à sa condisciple ses talents d'artiste maudite, elle se prenait pour La Fontaine. Et non pas dans une parodie comme Isobel qui y avait mis humour et circonspection. Non ! Elle étalait sa confiture sur une tartine trop grande. Imaginez un peu qu'Isobel se lance dans un représentation du Lac des Cygnes juste pour lui montrer qu'elle était une danseuse accomplie ! En plus du ridicule de la chose, elle n'avait pas besoin de le faire. Inutilede prouver sa valeur à un interlocuteur qui s'en foutait comme d'une pair de chaussette !

Lorsque Sterenn eut enfin fini, Isobel, exagérant la pesanteur de ses gestes déposa son cahier sur ses genoux et applaudit. Deux fois. Mollement. Un sourire mielleux se dessina sur son visage presque parfaitement rond. Elle aurait pu repartir sur le thème de la poésie, mais elle jugea que les moqueries le meilleures sont aussi les plus courtes.

« Aussi bonne poétesse que fine psychologue. »

Isobel éclata de nouveau de son rire horripilant.

« Tu vois, j'avais bien raison de m'intéresser à toi. Tu gagnes à être connue par chère.»

Sur ces mots, la jeune fille reprit en main le carnet. Où en était-elle déjà ?


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Message(#) Sujet: Re: Une lecture... fascinante - Sterenn Une lecture... fascinante - Sterenn EmptySam 4 Fév - 19:56

“ Tu n'as rien à faire avec ça ! „
Je regardai la rouquine. Son sourire niais et son allure de princesse me donnait envie de lui sauter à la gorge. Non, non, non.. Si de l'extérieur, je paraît calme, de l'intérieur je dois l'être autant. Zen. Peace and Love.
Pff, je pétai vraiment un câble. Même pas à cause de la situation, je suis bizarre, c'est tout.

Isobel posa mon bien avant d'applaudir paresseusement ma parodie de Jean de la Fontaine. J'avais déjà envie de l'étrangler, mais voir son petit sourire de princesse me mit intérieurement hors de moi. Extérieurement, j'étais de marbre. Comme d'habitude. Je ne voulais pas qu'en plus d'avoir l'air d'une nunuche, elle arbore un faciès triomphant. Non, ce serait la pire des choses. Oui, rester comme ça était de loin la meilleure solution.

Elle commença à faire des commentaires avant d'éclater de rire. Un rire effrayant. Décidément, cette fille avait vraiment un problème. Après ce court instant d'horreur totale, elle refit une remarque avant de se replonger dans sa lecture. La lecture de mon carnet. Dans lequel se trouve mes histoires et mes problèmes.

Décidée à ne pas lui lasser le champ libre, je m'approchai d'elle avant d'essayer de lui arracher le cahier des mains. Elle en savait bien trop sur moi, je n'allait pas la laisser faire.

Mon action ne fut pas vaine et je pus récupérer mon cahier. Mon visage était impassible, comme à mon habitude, mais mon regard brillait d'un mélange de colère et de fierté. Je sais, c'est stupide d'être fière d'arracher un cahier des mains de quelqu'un, mais c'est toujours ça...
Je regardai maintenant Isobel, curieuse de voir sa réaction. [Paragraphe fait avec le résultat des dés]

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Dernière édition par Sterenn J. Leight le Sam 4 Fév - 20:01, édité 1 fois
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Le Hasard

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Arrivé(e) le : 28/06/2011
Parchemins rédigés : 13696
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Message(#) Sujet: Re: Une lecture... fascinante - Sterenn Une lecture... fascinante - Sterenn EmptySam 4 Fév - 19:56

Le membre 'Sterenn J. Leight' a effectué l'action suivante : Le Hasard


'Le Hasard' : 2
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Message(#) Sujet: Re: Une lecture... fascinante - Sterenn Une lecture... fascinante - Sterenn EmptyVen 17 Fév - 14:51

Sterenn s'élança et se saisit du carnet. Surprise par tant de fureur réunie en un seul geste, la grande rouquine le lui laissa sans résistance. Ses doigts fins et élégamment manucurés dessaisirent leur emprise pour ne pas subir le feu d'un ongle malencontreusement arraché. Si la poétesse de comptoir affichait un visage aussi austère que ses talents d'écriture, Isobel ne pouvait s'empêcher de savourer le trouble qu'elle ressentait. Contrairement à leur rencontre, la jeune fille ne parlait plus, conséquence sans équivoque des piques mesquines mais précises qu'elle lui avait envoyé au visage. La petite brune faisait aussi preuve d'une violence et de gestes si empressés qu'ils témoignaient de son trouble et de son envie – peut-être ? - de la frapper au visage. Miss Lloyd produisait parfois cet effet sur les gens :

« Ou pas...»


Isobel haussa les épaules. Si elle n'avait plus rien à lire, il était temps de se trouver un autre moyen de faire passer le temps. Sterenn, comme son appendice de papier, manquaient d'intérêt. Isobel les avait déjà vidé de leur substance et de leur potentiel distractif. Son souffre-douleur éphémère s'était de nouveau muré dans son silence absurde et elle tenait fermement son carnet où – finalement – Isobel n'avait trouvé que des banalités terrifiantes d'ennui. Il était temps de sortir de la scène en beauté et avec la classe dont elle était coutumière.

Sans prévenir, le grand corps d'Isobel se déplia et elle s'extirpa du fauteuil dans un grincement de cuir et un concert de tissus bruissants. D'un pas, elle domina Sterenn de toute sa hauteur. Même en pyjama, un plaid sur les épaules, la Serpentard restait assez effrayante. Dépassant d'une bonne tête l'écrivaine, la rouquine eut un sourire machiavélique en sa direction – l'obligeant bien sur à baisser son visage pour le gnome de jardin en aval.

« Tu ne devrais pas refuser qu'on te relise. Ou tu finiras comme ta mère. En pause. »

Isobel gratifia Sterenn d'un petit sourire prétendument joyeux lorsqu'elle prononça ces deux derniers mots. Brusquement, elle se recula – prudence feinte ou non – pour être capable de sortir sa baguette en cas de rebuffade. Après tout, attaquer les parents – d'autant plus s'il s'agissait de la génitrice - comportait son lot de déconvenues violentes et de nez cassés. Bien sur, Isobel jugeait Sterenn beaucoup plus capable de fondre en larmes que se lui enfoncer sa baguette dans la cloison nasale, mais on n'était jamais trop prévoyant. Surtout lorsque l'on possède un visage aussi adorable que le sien.
Isobel resta à attendre une réponse de Sterenn autre qu'une mine renfrognée – même s'il était probable que ce fût là le résultat du spectacle. Mais si ce souhait ne se réalisait pas, Isobel irait simplement mettre une crème de nuit sur sa peau et monterait se coucher – légèrement apaisée par cette belle estocade. Un peu facile, un peu trop basique, mais non moins savoureuse.
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