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« t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel
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Message(#) Sujet: « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel EmptyDim 8 Jan - 4:32


T'oubliera les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents

Je t'amènerai dormir sous les étoiles, on fera du feu, j'amènerai ma guitare. En regardant le ciel, on se trouvera tout petit. Ça ne guérit pas la peine, mais ça la radoucit. Je t'amènerai voir ceux qui croient que le monde est fou, ils t'apprendront à vivre au milieu de nous. Ça fera rayonner ton petit coeur de courage. Pour te tenir debout quand les temps sont sauvages.


J'étais retourné à la salle commune des gryffondors afin de changer de vêtements. Après avoir passé la matiné à l'extérieur à jouer dans la neige avec les copains, j'étais complètement trempé. En même temps, c'était la première neige qui restait de l'année. À la mi-décembre, c'était assez rare d'avoir autant de neige aussi tôt. Plusieurs râlaient parce qu'il faisait plus froid, mais pas moi. Ça me faisait tellement plaisir de voir enfin un petite trace de l'hiver qui se pointait. J'adorais cette saison où tout était blanc et givré. C'était merveilleusement bon de passer du temps à l'extérieur malgré le froid. Mon grand-père aurait dit qu " rien de valait un peu de froid pour vous remettre les idées en place ". En ce qui me concerne, j'avais plus tendance à rêvasser davantage avec toute cette neige. Chaque cours était un souffrance puisque je rêvais du moment où j'allais pouvoir sortir. J'aimais tout particulièrement cette période de l'année puisque c'était celle où les sombrals donnaient naissance à leurs petits. J'étais tout excité à l'idée d'aller voir les tout petits !

Pour certain, la mi-décembre était annonciatrice de Noel. Je n'avais jamais vraiment fêter cette fête avant d'arriver à Poudlard. Nous n'étions pas de fervents admirateurs de cette fête commerciale dans le clan. Pour nous, c'était surtout le moment de l'année où l'on se retrouvait tous ensemble. Un moment où le partage et la générosité étaient de mise, non pas où il fallait s'offrir des cadeaux. Ce concept m'était encore bien étrange bien que de nombreux amis à Poudlard tenaient à perdurer cette pratique étrange. Je me pliais à cette habitude pour leur faire plaisir. Je tenais à les voir heureux, en particulier cette année alors que tournait en bourrique. Nous n'avions pas même l'autorisation de rentrer dans notre famille pour les fêtes de fin d'année, il fallait donc entretenir un peu de magie, ici, à Poudlard. La magie de Noël je veux dire, parce que la vraie magie, elle, elle est partout.

Comme je retournais vers la salle commune après avoir enfilé des vêtements secs, abandonnant ceux complètement trempés au pied de mon lit, je croisai un petite boule de poils blancs et orangés qui gratouillait en pleurant devant la porte de l'un des dortoirs. Je reconnus la porte du dortoir des septièmes années, de même que Njut que je connaissais trop bien. C'était le chat de Noel, notre préfet. Un animal câlin et affectueux que j'aimais tout particulièrement. M'acroupissant près de lui, je lui grattai doucement entre les deux oreilles, faisant naître un ronronnement sonore dans le couloir vide de la tour des gryffondors. « Alors mon beau, on veut rentrer pour aller s'enfouir dans le lit de Noel ? Tu es chanceux que je sois là sans quoi, tu serais resté dans ce couloir jusqu'à ce que ton ami ne se pointe pour t'ouvrir la porte. », murmurais-je d'une voix câline au chat comme s'il était une personne. Je m'adressais toujours aux animaux comme s'ils étaient humains. J'avais la conviction qu'ils comprenaient totalement ce qu'on leur disait. Il ne fallait pas les sous-estimer. C'était des créatures intelligentes, voir plus que les humains parfois...

Je tendis la main pour tourner la poignée de la porte donnant sur le dortoir. Au moment où le battant s'ouvrit, Njut s'infiltra dans la pièce à la vitesse d'une balle de fusil. C'est qu'il était pressé le petit. Il me fit rire un peu, me donnant envie de jouer avec. Je poussai la porte en grand, afin de le suivre, mais je m'arrêtai rapidement sur le pas de la porte, surpris. Le dortoir était plongé dans la pénombre. Seuls quelques rayons de soleil filtraient par l'interstice des rideaux rouges obstruant les fenêtres. Mes yeux s'habituèrent rapidement au manque de lumière si bien qu'en cherchant le chat du regard, je fis une découvert surprenante. Noel enfouie dans sa couette. Moi qui le croyait sorti. Je pensais le dortoir vide. Il faisait quoi sous la couette à cette heure ? On était en plein milieu de l'après-midi. « Noel ? », demandais-je d'une voix teinté d'inquiétude. Refermant la porte derrière moi, je me rendis vers le lit de mon ami où je m'assis doucement. Il grinça à peine sous mon poids plume. Njut refit son apparition, sautant instantanément sur mes genoux désireux de caresses. D'une main distraite, je lui donnai ce qu'il désirait alors que de l'autre je tirai sur la couette qui recouvrait la tête du septième année. « Noel tu vas bien ? Tu es malade ? Que fais-tu au lit en pleine journée ? » La chevelure blonde du gryffondor émergea puis son visage pâle fit son apparition. Il avait pas l'air bien. Un peu maigre même. Bien qu'il n'est jamais été très gros. C'était pourtant un goinfre et, je devais bien avouer, que ça faisait un moment que je ne l'avait pas vu dans la Grande Salle aux heures de repas. Lui qui n'en manquait, habituellement, aucun. Même qu'il mangeait chaque fois comme si on l'avait privé de nourriture des jours durant. Cette constatation ne fit qu'accroître mon inquiétude. J'attendis patiemment d'obtenir une réponse de celui que je considérais comme un frère, un modèle.

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Message(#) Sujet: Re: « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel EmptyDim 8 Jan - 20:22


T'OUBLIERAS LES JOURS MÉCHANTS
QUI ONT FAIT NAÎTRE DANS
TON VENTRE LES SERPENTS
Perrin & Noel

Quand Fao s'était levé, il avait ouvert les rideaux en grand, laissant le soleil faire sa vie dans la chambre avant que je ne lui demande en grognant de les refermer. Je les rouvrirais après, quand je sortirais à mon tour. Sauf que ça n'était pas arrivé. Les heures passaient et le courage continuait à me faire défaut. Parfois, ça passait. Parfois je me levais le premier, prêt à supporter la journée, à oublier, à faire comme si rien ne s'était jamais passé. Et parfois, comme là, je n'y arrivais pas. Je n'avais pas envie de voir à quoi on en était réduits, se taire à moitié pendant qu'ils trimaient, déshumanisés. Je n'avais pas envie de m'installer à une table où on parlerait de tout sauf de l'essentiel, parce qu'on était surveillés et que les traîtres étaient partout. Je n'avais pas envie de supporter les regards inquiets et maternels de January ni d'avoir à faire semblant devant Snow. Non... Il y avait des jours où je n'avais pas envie de tout ça. Alors je restais là, allongé sur mon lit, à attendre que les heures passent. L'obscurité me donnait bonne conscience et me cachait le temps perdu. Il n'était même pas question de faire la grasse matinée ou de glandouiller par pure flemme, non, je me contentais d'attendre. Je ne savais même pas ce que j'attendais, en réalité. Je le saurais sûrement lorsque ça finirait par arriver. Si ça arrivait un jour... Njut avait fini par se faire la malle en même temps que mon colocataire, souhaitant sûrement mettre la patte sur un petit déjeuner digne de ce nom. Je l'enviais. Je peinais à avoir faim et mon estomac coopérait rarement ces derniers temps. Moi, le goinfre fini, prêt à avaler n'importe quoi n'importe quand pour un peu que ça soit trop gras et trop sucré, n'avais même pas foutu les pieds dans la Grande Salle depuis plus de trente matins. Et celui-là n'avait pas échappé à la règle. J'avais dû me rendormir parce que lorsque j'ai rouvert les yeux, des rires lointains me parvinrent de dehors. Je crois que c'était ça qui m'avait réveillé, même. Comment est-ce qu'ils pouvaient encore s'amuser ici ? On était coincés, fait prisonniers et réduits au silence et à l'inaction. Rien qui me donnait envie de plaisanter. Si seulement c'était le pire... Une fois de plus, les souvenirs de la bataille remontèrent, me faisant gémir plaintivement alors que je remontais la couverture, m'enfouissant dessous comme si ça pouvait changer quelque chose. Il n'y avait que la brs de ma mère qui faisaient les horreurs mais elle n'était pas là. Et je lui mentais à chaque lettre. Je lui racontais des journées que je ne vivais pas, des bons moments qui n'existaient pas, des rêves que je ne faisais plus... Je me contentais de faire comme je faisais avant pour ne pas l'inquiéter, passant sous silence les cauchemars récurrents et les difficultés à me reprendre en main. Elle n'avait pas besoin de savoir que je pleurais toujours autant, que je dormais à peine. Je n'avais même pas eu le courage de lui annoncer que son fils ne valait pas mieux que ses tortionnaires. Que son fils était un assassin. L'air m'abandonna à nouveau alors qu'un poids trop lourd s'installait dans ma poitrine. La culpabilité n'était pas passée. Elle ne passerait sûrement jamais. Un homme était mort par ma faute. Deux, en réalité. Je n'avais rien pu faire pour sauver Evelynn... Et à trop attendre, beaucoup d'autres la rejoindraient. Tout ça parce que nous n'étions qu'une bande d'incapables ridicules. Les jours où je parvenais à sortir de mon lit, je n'hésitais pas à braver les sbires de Blackman pour rendre visite à mes amis, bien sûr, mais ça ne changeait pas grand chose. C'était pas des risques offerts sans leur accord qui arrangeraient quoi que ce soit. Tout était foutu, de toute façon. Ils nous garderaient ici jusqu'à ce que mort s'en suive. Et j'en venais à espérer qu'elle ne mettrait pas longtemps... En attendant, je restais là, les yeux grand ouverts sur la couette qui protégeait du monde, à revivre malgré moi le traumatisme. Encore une fois...

Mon chat se mit à gratter à la porte en miaulant dans l'espoir lassant que je lui ouvre. La seule chose que j'ai eu le courage de faire fut de recroqueviller en resserrant la couverture autour de moi. Ça ne changea rien et Njut miaulait toujours. Je voulais juste qu'il se taise, qu'il me laisse tranquille, j'en avais marre qu'il passe son temps à me regarder avec désapprobation sans jamais m'aider à trouver une solution. J'avais bien remarqué que c'était de pire en pire, j'avais bien remarqué que pour chaque jour qui allait à peu près bien, plusieurs désespérant se ramenaient derrière. J'avais bien remarqué que tout recommençait, que je m'éloignais à nouveau, que je me murais dans un silence qui ne trompait pas grand monde et qu'à l'allure où ça allait, je finirais par avoir de sérieux ennuis, que ce soit l'épuisement ou l'inanition. Je savais tout ça ! Je n'avais pas envie de l'entendre une fois de plus, de voir dans ses yeux de chat honnête tout le mal qu'il pouvait bien penser de mon comportement. Ça n'était pas que je voulais pas que ça aille mieux, je ne savais juste pas comment faire. Il aurait fallu tourner la page, oublier... Mais ça ne marchait pas. J'avais rapidement abandonné de me rappeler la fête foraine parce que ce qui m'avait aidé n'était plus là. Parce qu'ils me l'avaient prise... Parce qu'ils l'avaient tuée... J'eus juste le temps d'étouffer un sanglot alors que mes doigts s'accrochaient péniblement au drap que la porte s'ouvrait. Je ne savais pas qui avait eu la merveilleuse idée d'ouvrir au chat mais sérieusement, il aurait pu s'en passer ! Elle finit par se refermer. Mon cœur battait à tout rompre. Bien sûr, à Gryffondor, généralement, on finissait par se douter que je n'allais pas aussi bien que j'essayais de le faire croire à d'autres mais je n'avais aucune envie d'offrir à qui que ce soit un spectacle aussi pitoyable. Pourtant, le parquet grinça discrètement, signe qu'on s'avançait dans la pièce. Si j'avais cru être au plus mal, je pouvais visiblement encore creuser. « Noel ? » Perrin... Son inquiétude piqua la culpabilité qui s'installa de plus belle tandis que je bougeais pour lui tourner le dos, laissant tout le désespoir du monde forcer mes mains à tenir fermement le rempart qui s'étendait toujours au-dessus de ma tête. Va-t'en, s'il te plaît. Ses pas se rapprochèrent et je sentis le matelas s'enfoncer légèrement sous son poids. Non... Njut se mit à ronronner de l'autre côté de mon cocon. « Noel tu vas bien ? » Je hochai la tête en fermant les yeux très fort. Pourquoi ne pouvait-il pas juste penser que je dormais, ou que je voulais dormir, et repartir s'occuper de ses affaires ? Autant je l'aimais sincèrement, autant j'avais envie qu'il me foute la paix. « Tu es malade ? » Il tenta de repousser la couverture. Je luttai un instant mais, face à sa détermination et à mon absence de courage, je finis par capituler. L'air plus frais qui régnait dans le dortoir me caressa le visage alors que je respirais profondément, revenant malgré moi à la réalité. Le monde continuait de tourner et, parfois, refusait de me laisser tomber. « Que fais-tu au lit en pleine journée ? » Un soupir épuisé s'enfuit. Je m'échappais. J'arrêtais de lutter. Je les laissais gagner. Ma gorge se serra. « Rien. J'suis juste un peu fatigué. » En réalité, j'étais littéralement épuisé. Physiquement, bien sûr : des cernes violacés trahissaient mes nuits agitées et peu reposantes et une nausée constante jouait les signaux d'alarme que je n'écoutais pas. Mais c'était surtout mentalement que je n'en pouvais plus. La seule idée de vivre pompait une énergie que je n'avais plus... « T'inquiète, ça va. Tu peux retourner faire ce que tu faisais. » Si j'ai toujours su mentir à peu près correctement, j'ai toujours été un très mauvais menteur lorsqu'il s'agissait de personnes qui comptaient vraiment pour moi, comme c'était son cas. Et ce jour-là n'échappait pas à la règle. Le sourire que je me forçai à lui offrir, tournant péniblement la tête vers lui, ne faisait qu'accentuer la trahison. Rien allait, je m'efforçais juste de n'embêter personne avec ça. « Merci d'avoir ouvert au chat. » Demain, tout irait mieux. Mais en attendant, je voulais juste qu'on me laisse tranquille...
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Message(#) Sujet: Re: « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel EmptySam 28 Jan - 20:54


T'oubliera les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents

Je t'amènerai dormir sous les étoiles, on fera du feu, j'amènerai ma guitare. En regardant le ciel, on se trouvera tout petit. Ça ne guérit pas la peine, mais ça la radoucit. Je t'amènerai voir ceux qui croient que le monde est fou, ils t'apprendront à vivre au milieu de nous. Ça fera rayonner ton petit coeur de courage. Pour te tenir debout quand les temps sont sauvages.


Un super avant-midi dans la neige. Rien de plus parfait pour commencer une journée, mais aussi pour vous trempé jusqu'aux os vous faisant trembler de froid. Pour régler le problème, il avait fallu retourner dans le dortoir enfiler des vêtements secs abandonnant les autres au pied de mon lit. Je le regretterai sans doute lorsque, le soir venu, j'allais devoir les ramasser et qu'un abominable odeur s'en échappera, mais pour le moment j'avais mieux à faire. Tout était plus intéressant que de suspendre ses vêtements. Par exemple, un beau chat orangé miaulant dans le couloir était nettement plus attrayant. Surtout quand le chat en question était celui d'un bon ami et qu'il était particulièrement amusant. Mais aujourd'hui, il n'avais pas beaucoup envier de jouer le félin. Ce qu'il désirait, surtout, c'était d'aller se cacher dans le lit de Noel. Je lui offris ce privilège en poussant la porte du dortoir, mais le tentation de m'amuser un peu avec lui resta la même. Tant pis, j'allais m'essayer et s'il ne voulait rien savoir je le saurai bien assez tôt. Je restai surpris en entrant dans le dortoir des septièmes année. Il faisait noir ! Mes yeux s'habituèrent assez rapidement à la pénombre me permettant de distinguer une bosse difforme dans le lit de Noel et ses cheveux blonds y émergeant. Je m'approchai doucement, appelant mon ami. Il dormait ? Un grognement me fit comprendre que non, ou s'il dormait je l'avais réveillé...

Je m'assis sur son lit qui grinça légèrement sous mon poids. Le chat vint de coucher sur mes genoux, cherchant à obtenir quelques caresses. Je le fis, distraitement, tout en tirant sur la couverture de mon ami de l'autre. Elle résista un peu, sans doute qu'il refusait à sortir de sous le couette, mais je tins mon bout ce qui fut profitable puisqu'elle glissa laissant apparaître son visage blême et cerné comme pas possible. L'inquiétude qui s'était déjà glissé en moi ne fit que croître davantage. Était-il souffrant ? Pourquoi il était encore au lit au milieu de l'après-midi ? Je ne comprenais pas trop ce qu'il se passait, mais je devais bien admettre que l'attitude de Noel était étrange depuis quelques semaines. Il n'était plus exactement la même personne qu'avant. Ça jasait sans doute dans la salle commune, mais comme je ne portais jamais attention aux histoires que l'on pouvait raconté, je n'avais pas la moindre idée de ce qui pouvait mettre notre préfet dans cet état. Enfin, si un peu, mais pas concrètement. Ça avait sans doute un lien avec Halloween, mais lequel ? Ça réponse ne fit rien pour me venir en aide. « Rien. J'suis juste un peu fatigué. » Un peu fatigué ? Depuis des semaines ? J'étais peut-être un peu, voir beaucoup, trop naïf, mais ça ne signifiait pas pour autant que j'étais un idiot. Je n'insistai pas trop, tout de même, parce que je n'aimais pas pousser les gens à parler. Enfin, si, mais juste un peu, discrètement... « Tu as mal dormi ? Parce que si c'est le cas, Nana m'a enseigné quelques remèdes pour aider à dormir. Je peux t'en préparer un, j'ai tout ce qu'il faut dans mon dortoir ! », proposais-je plein de bonne volonté. Un sourire compatissant étirait mes lèvres. J'espérais qu'il veuille bien me laisser prendre soin de lui. J'en avais envie ! Mais je me doutais bien qu'il refuserait, parce que c'était Noel et qu'il feignait aller bien. « T'inquiète, ça va. Tu peux retourner faire ce que tu faisais. » , répondit-il avec un sourire tout ce qu'il y avait de plus faux. « Merci d'avoir ouvert au chat. », ajouta-t-il tout en évitant mon regard. S'il pensait se débarrasser de moi aussi facilement, il se mettait les deux doigts dans le même oeil. Je n'allais quand même pas l'abandonné comme ça ! « Pas de soucis pour Njut, il avait l'air si triste sur le pas de la porte le pauvre. », répondis-je d'une voix douce. Je poussai quand même doucement l'animal pour qu'il dégage de mes genoux. Le chat sauta au sol dans un bon habile et partie se cacher sous le lit de Faolàn. « J'avais rien de prévu ! », dis-je en retirant mes bottes habilement, sans les mains. Je rampai sur le lit et poussai gentiment le jeune homme. « Fait moi une place, fait froid ! » Je réussi à me glisser sous le couverture, juste au côté de mon ami. « Je reste ici ! Ton lit est bien mieux que dehors ! Je suis encore congelé de mon avant-midi ! », ajoutais-je en glissant mes mains glacées dans le cou de Noel. Ce pourrait paraître bizarre comme situation vu de l'extérieur, me voir dans le lit d'un septième année, un autre garçon qui plus est, mais ça ne l'était pas pour moi. Pas pour nous ! C'est comme si Sinéad s'était glissée sous ma couette, ce qui lui arrivait de faire assez régulièrement, même à Poudlard. Encore plus depuis Halloween. Sa présence m'aidait à dormir. Les gens nous trouvaient bizarres, amis j'en avais rien à foutre. On passait toujours pour les bizarres de service, ceux qui entretenaient une relation fraternel qu'on désapprouvait. On était trop proche selon les dires des autres. En ce qui me concernait, j'aimais bien ma relation avec ma soeur. Elle était parfaite et me rendait heureux. Pas question de la changer pour faire plaisir aux autres. Exactement comme ma relation avec Noel qui resterait toujours la même, peu importe quoi. « Dit, tu as envie de parler ou on se tait ? Si tu veux dormir, je prendrais bien une sieste. On est bien ici ! », demandais-je à voix basse. Je m'étais roulé en boule faisant face à Noel. Il avait vraiment une affreuse mine. Fallait lui changer les idées. « Tu sais que ton lit est plus confortable que le mien ? C'est pas juste ! Pourquoi j'ai droit à un matelas dur comme du bois et toi, tu as droit aux plumes ? Pas surprenant que tu ne veuilles plus le quitter ! » Je remontai les couvertures jusque sous mon menton, mimant le confort d'un bébé en plein sommeil. C'était pas faux ! Son lit était vraiment mieux que le mien ! J'aurais très bien pu m'y endormir si je n'avais pas été aussi inquiet pour l'état de mon ami.

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Message(#) Sujet: Re: « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel EmptyDim 12 Fév - 21:54


T'OUBLIERAS LES JOURS MÉCHANTS
QUI ONT FAIT NAÎTRE DANS
TON VENTRE LES SERPENTS
Perrin & Noel

Ces pas dans mon dortoir, je n'avais pas envie de les entendre. Je voulais juste qu'on me laisse tranquille, rien qu'aujourd'hui. Ça finissait toujours par passer, alors ça passerait, cette fois aussi. Je n'avais aucune envie d'avoir à m'expliquer sur ce que je faisais encore couché au beau milieu de la journée ou sur les rideaux encore tirés. Ils ne comprendraient pas. Personne ne comprendrait. Même moi, je crois que je ne comprenais pas si bien que ça. Je n'essayais pas vraiment, en réalité. C'était trop difficile de me rendre compte à quel point ma vie m'avait échappée ces dernières semaines. Je ne la vivais plus, je la subissais. Elle et tous les souvenirs qu'elle contenait. Et il n'y avait personne avec qui les partager. Une fille était morte et l'autre se retrouvait enfermée dans les cachots. Les autres, ils ne savaient pas. Ils ne pouvaient pas savoir. Ils feraient semblant, parce que c'était ce qu'on faisait en général, mais je ne voulais pas. Je ne voulais pas voir la pitié dans leurs yeux ou écouter leurs tentatives idiotes pour me réconforter. Alors je restais là. Loin d'eux. Et tant pis si ça ne leur allait pas. Mais ces pas, là, ils se rapprochaient de moi. Ils mettaient à mal toutes les distances que j'avais installées. Je les suivais sans les voir. L'un après l'autre. Résonnant dans la pièce déserte. Résonnant jusqu'au plus profond de mon être. J'avais l'impression d'en sentir la moindre vibration. Et puis tout s'est arrêté. Et mon lit s'est affaissé.!La frimousse de Perrin finit par se dessiner de l'autre côté de ma couverture. Pas lui... Pitié, pas lui... Je n'avais pas envie de lui mentir, je n'avais pas envie de le repousser, je n'avais pas envie de le supporter... J'avais juste envie qu'il me souhaite bonne nuit et referme silencieusement la porte derrière lui. Tant pis pour le chat, il pouvait rester. « Tu as mal dormi ? » J'ai juste hoché la tête sans grande conviction. Oui. J'avais mal dormi. Cette nuit et toutes les précédentes. Ça recommençait comme après la fête foraine. Les cauchemars et l'impression que l'univers tout entier voulait ma mort. Parce qu'il l'avait voulu, une fois de plus. Et qu'il avait failli l'avoir. Une fois de plus... « Parce que si c'est le cas, Nana m'a enseigné quelques remèdes pour aider à dormir. Je peux t'en préparer un, j'ai tout ce qu'il faut dans mon dortoir ! » J'ai secoué la tête, le regard fuyant. Va-t-en, s'il te plaît... Je ne voulais pas de remèdes, je ne voulais pas de compagnie, je voulais juste qu'on me laisse tranquille. Mais c'était visiblement trop demander... « T'embêtes pas. Merci. » J'espérais qu'à force de prendre des refus, il finirait par s'en aller de lui-même. Qu'il en aurait marre ou qu'il comprendrait. L'inquiétude que je pouvais lire dans son regard me dérangeait. Je ne voulais pas qu'il en arrive là. J'allais bien. J'allais toujours bien. « Pas de soucis pour Njut, il avait l'air si triste sur le pas de la porte le pauvre. » J'ai haussé discrètement les épaules, sans répondre. Et tout aurait pu s'arrêter là. Il aurait pu faire demi-tour et me rendre enfin la tranquillité que j'attendais...

Mais le chat quitta ses genoux et j'entendis ses chaussures tomber au pied du lit. « J'avais rien de prévu ! » Je l'ai regardé grimper sur mon lit sans trop comprendre. S'approcher de moi. Me pousser un peu. « Fais moi une place, fait froid ! » Et j'ai obéis sagement, pris totalement au dépourvu. Je ne m'attendais pas à ça. Je ne m'attendais plus à rien, en réalité. Je me suis poussé un peu en soulevant maladroitement la couverture pour qu'il puisse se glisser en dessous. « Je reste ici ! Ton lit est bien mieux que dehors ! Je suis encore congelé de mon avant-midi ! » Ses mains glissèrent dans mon cou et je ne pus que glousser tristement en essayant de lui échapper. Un frisson me prit pour victime et j'ai serré un peu plus mon bout de couverture pour essayer de me réchauffer. J'avais froid en permanence, ces derniers jours. Je savais pertinemment que c'était la fatigue et la faim – même si je ne la ressentais pas, mon estomac avait vu sa ration journalière chuter bien bas – qui me mettaient dans cet état-là. Mais je ne faisais rien pour arranger les choses. Ça n'était pas très important. Ça passerait. Ça passait toujours. « C'est toi que j'ai entendu rire, dehors ? » Il n'y avait probablement pas que lui à profiter du jardin. C'était la seule liberté que nous avions encore. Même si pour moi, elle apparaissait plus comme les souvenirs du meurtre dont j'étais coupable. La nausée se réinstalla et plutôt que d'y faire attention comme je le faisais d'ordinaire, j'ai pris les mains de Perrin dans les miennes et les ai frottées doucement pour essayer de les réchauffer. Avec n'importe qui d'autre, la situation aurait sûrement été gênante. Mais pas avec lui. C'était la famille. C'était normal. C'était un peu comme si January était venue me rejoindre. Si ça me dérangeait par principe parce que j'avais envie d'être seul, ça ne me dérangeait pas vraiment pour autant. Sa présence était rassurante. Ça me rappelait un peu la maison. Et il n'y avait rien dont je rêvais plus au monde que la maison... Maman venant me réveiller, Papa posant sur moi un regard rempli de l'espoir que je balance enfin explicitement que je comptais prendre la relève un jour, et les animaux, et les gens, et ma chambre... Oui. J'avais le mal du pays. Plus que jamais. Et on ne pourrait même pas rentrer pour les fêtes. C'était pire que tout. Vraiment vraiment pire que tout... « Dis, tu as envie de parler ou on se tait ? Si tu veux dormir, je prendrai bien une sieste. On est bien ici ! » Pour toute réponse, il n'obtint qu'un nouvel haussement d'épaules de ma part. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais. Je ne voulais pas qu'il reste, déjà, mais maintenant qu'il était là... Je ne savais pas. Je n'avais pas envie de parler mais je n'avais pas envie de dormir non plus. Je voulais juste rentrer chez moi. Mais il n'allait pas pouvoir m'être très utile. « M'en fiche. » Il n'y avait pas la moindre agressivité dans ma voix, elle semblait même plutôt désolée. Parce que je l'étais, désolé. Désolé qu'il me voie dans cet état, désolé qu'il ait à supporter ça, désolé qu'il soit là à essayer d'arranger les choses alors que ça n'était pas vraiment son rôle... « Mais fais une sieste, toi, si tu veux. » Sur quoi j'ai repoussé doucement une mèche rousse qui lui tombait sur le front, un sourire absent et attristé sur les lèvres. « Tu sais que ton lit est plus confortable que le mien ? » J'avais l'impression qu'il voulait bien parler de n'importe quoi pour un peu que le silence ne s'installe pas sur notre duo. Et je ne savais pas vraiment si j'en étais touché ou agacé. Je n'avais jamais demandé à ce qu'on vienne me tenir compagnie et il fallait bien reconnaître que j'aurais préféré qu'il s'en abstienne. « C'est pas juste ! Pourquoi j'ai droit à un matelas dur comme du bois et toi, tu as droit aux plumes ? Pas surprenant que tu ne veuilles plus le quitter ! » Je me suis frotté les yeux en soupirant. J'avais un peu mal à la tête et je sentais déjà que je n'aurais pas une patience incroyable. Pourtant, je l'aimais autant qu'il était possible d'aimer quelqu'un – quelqu'un qui n'était pas ni mes parents ni ma fratrie, évidemment – mais cet après-midi ça ne suffiserait pas. « C'est les mêmes, Perrin... » Derrière moi, Njut sauta sur le matelas à son tour, m'écrasant au passage pour venir s'installer prétentieusement entre nous deux. J'avais voulu la paix et voilà que toute mon existence se mettait en tête de me tenir compagnie. La lutte était inégale et même si je râlais par principe, ça n'était pas vraiment pour me déplaire...
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Message(#) Sujet: Re: « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel EmptySam 4 Mar - 14:55


T'oubliera les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents

Je t'amènerai dormir sous les étoiles, on fera du feu, j'amènerai ma guitare. En regardant le ciel, on se trouvera tout petit. Ça ne guérit pas la peine, mais ça la radoucit. Je t'amènerai voir ceux qui croient que le monde est fou, ils t'apprendront à vivre au milieu de nous. Ça fera rayonner ton petit coeur de courage. Pour te tenir debout quand les temps sont sauvages.


En entrant dans le dortoir à la suite du chat, je ne m'attendais pas à ça. Tout au plus, à une séance de jeux avec le félin, mais pas à trouver quelqu'un dans son lit, dans le noir, au milieu de l'après-midi alors que tout le monde était dehors. La présence de Noel, elle me fit autant plaisir qu'elle m'inquiéta. D'autant plus que le jeune homme, il ne répondait pas vraiment à mes questions. Chaque réponse en faisait naître une nouvelle dans mon esprit si bien que je me vis rapidement coincé dans un cercle sans fin de questions à demi-répondues. S'il était pas malade c'est qu'il avait mal dormi. Si tel était le cas, je pouvais l'aider. J'avais un arsenal de plantes offertes par Nana afin d'aider à réparer tous les petits maux de la vie. La déprime passagère, le mal de tête, les courbatures, les haut le coeur, les insomnies... « T'embêtes pas. Merci. » Visiblement, le gryffondor, il en voulait pas des ces petites plantes magiques. Il en voulait pas de la science de Nana. Il voulait quoi en fait ? J'avais bien envie de le découvrir. J'avais envie de l'aider !

Comme si c'était la chose la plus naturelle au monde pour un adolescent, je m'étais glissé dans le lit de Noel. Mon ami ne protesta pas, même qu'il m'ouvrit les couvertures pour me laisser m'y glisser bien au chaud. Ça faisait un bien fou après la matinée que j'avais passé à jouer dans la neige bien froide. Je glissai mes mains glacées dans le cou de Noel, juste pour l'embêter un peu. La jeune homme eu un petit rire avant de remonter la couverture sur lui pour se réchauffer. Je rigolai doucement, en écho à son gloussement. Dans mon cas, c'était un rire franc, un rire cristallin, un rire naïf. Un naïveté qui me permettait de rester debout sans avoir trop de noirceur dans cette période sombre que nous vivions au château. « C'est toi que j'ai entendu rire, dehors ? » La question du blond me fit rire un peu plus. « Sans doute qu'il y avait un peu de moi dans les rires que tu as entendu. Peut-être même beaucoup! » Quand je disais que ma naïveté me gardait à flos, c'est ce que je voulais dire. J'arrivais à m'amuser, à avoir mes petits moments de bonheur malgré tout. Ce matin, ça avait été la bataille de boule de neige, maintenant, c'était d'être dans ce lit avec mon ami. Un ami qui n'avait pas l'air en grande forme. Il avait plutôt l'air malade en toute honnêteté, ce qui ne me rassurait guère parce qu'il avait dit être seulement fatigué. Peut-être qu'il avait chopé un truc? Un virus? En tout cas, lorsque je lui demandai s'il avait envie de parler ou de dormir, sa réaction était plus que coulante d'indifférence. « M'en fiche. » Il s'en fiche?!? C'est quoi cette réponse bidon? Et moi, si j'ai envie de faire une sieste ou de parler? C'est pas une réponse ça! « Mais fais une sieste, toi, si tu veux. » , ajouta-t-il en repoussant une mèche de cheveux rebelle qui s'était aventurée devant mes yeux. Voilà qui était mieux! Nettement mieux même! Au moins, j'avais une petite, minuscule, microscopique piste. Il était clair qu'il n'était pas dans son assiette! Même ma plaisanterie sur le confort de son matelas par rapport au mien sembla l'ennuyer profondément. Moi qui m'était attendu à ce qu'il propose qu'on essai les deux pour les comparer ou un truc dans le genre. Non, il se contenta de me dire que c'étaient les mêmes le plus banalement du monde. Son sourire était triste, les paillettes qui brillaient normalement dans ses yeux, elles étaient éteintes. Il se passait quoi dans la tête de Noel? J'aurais tant aimé pourvoir le savoir. Pouvoir le comprendre un tout petit peu. Au moins, je saurais où aller, à quoi m'attendre, comment lui faire du bien.

Njut choisit ce moment pour venir se joindre à nous. Il sauta élégamment sur le lit, venant se glisser entre nous deux où il se coucha comme un prince. Il ronronna en quête de caresses. « Salut mon beau! Toi aussi tu veux venir te réchauffer? » , lui dis-je tout en lui grattouillant le derrière d'oreilles. « T'es pas gêné toi, dis donc! T'immiscer comme ça au milieu d'une conversation! Un vrai pacha! » Je rigolai doucement. Mon regard glissa du chat à mon ami. Je lui offris un sourire plaisantin avant de lui lancer : « Toi aussi tu veux que je te grattouille le derrière d'oreilles? » Je disais ça en blague, bien entendu. L'idée de faire à Noel ce que je faisais au chat, c'était tellement ridicule que ça me faisait bien rire. Ça me donnait aussi envie d'essayer tient! Sauf que pas aujourd'hui! Il était tellement ailleurs en ce moment que même mes plaisanteries ne lui faisaient pas l'effet escomptée, l'effet habituel. « Pousse toi Njut! Noel, il a besoin d'un câlin! » ,dis-je au chat en le glissant habilement derrière moi sans qu'il ne se fâche. Une fois poser de l'autre côté de mon corps, il vint se glisser contre mon dos en ronronnant. Il y en avait au moins un d'heureux entre les deux. Je m'approchai un peu plus de mon aîné, passant mes bras autour de lui, l'attirant vers moi. Je le serrai très fort dans mes bras, essayant de lui démontrer en ce geste que peu importe ce qu'il traversait, qu'il est envie d'en parler ou non, qu'il soit malade ou déprimé, j'étais là pour lui. Je serais toujours là! Je ne l'abandonnerais pas. Jamais! Il était trop important pour moi. J'anticipais déjà le fait qu'il allait devoir quitter Poudlard à la fin de l'année. L'idée de ne plus de voir tous les jours, qu'il soit loin et qu'il m'oublie m'attristait. À cette pensée, je serrai un peu plus mon étreinte, quelque peu imposée. Pas besoin de mots, les gestes parlaient d'eux-mêmes. Je ferais tout ce qu'il voulait, sauf partir. S'il voulait dormir, je le ferais. S'il voulait parler, je le ferais. S'il voulait rester en silence, ce serait difficile, mais j’essaierais de le faire aussi. Tout pour qu'il sourit. Un vrai sourire, pas un de ces fantômes qui venaient voler sur ces lèvres de temps à autres.

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Message(#) Sujet: Re: « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel « t'oubliera même les jours méchants qui ont fait naître dans ton ventre les serpents » feat. noel EmptyJeu 18 Mai - 16:58


T'OUBLIERAS LES JOURS MÉCHANTS
QUI ONT FAIT NAÎTRE DANS
TON VENTRE LES SERPENTS
Perrin & Noel

C'était pas comme si on m'en avait vraiment laissé le choix. La solitude s'était envolée au moment même où Perrin était entré. Et je n'avais pu que les regarder faire, l'un et l'autre, totalement impuissant. On ne me demandait pas mon avis, une fois de plus. Ça finissait par être monnaie courante. Malgré moi, il réussit à me faire rire. Oh, rien d'extraordinaire mais un pas en avant non négligeable compte tenu de mon état ces derniers jours. Ce garçon, aussi enquiquinant qu'il me semblait l'être aujourd'hui, était une véritable bouffée d'oxygène. Un rayon de soleil incroyable. Je n'étais même pas sûr qu'il s'en rende compte, lui. Il était comme ça, ça devait lui paraître normal. Mais ça ne l'était pas vraiment, en réalité. Peu de gens étaient capables d'illuminer le monde comme lui le faisait. J'enviais son innocence. J'avais la même, avant. Voir la vie avec des yeux d'enfant, savoir en profiter quoi qu'il advienne... Et puis ils étaient arrivés. Ils avaient tout ruiné. Deux fois, pour s'assurer que je m'en remettrai pas. Et je commençais clairement à croire qu'ils réussiraient... « Sans doute qu'il y avait un peu de moi dans les rires que tu as entendu. Peut-être même beaucoup ! » Oh oui, je l'enviais. Je me retins de lui dire qu'il m'avait réveillé, que c'était sûrement ça qui avait fait fuir Morphée. Ça ne servait à rien. Alors je me suis contenté de sourire un peu plus tristement encore. J'aurais aimé que les choses soient autrement, pouvoir lui offrir la digne suite de son amusement matinal. Qu'on passe l'après-midi à plaisanter, à faire les idiots. À rire, à plaisanter. Comme avant. Au lieu de ça, il était condamné à me regarder sombrer sans trop savoir ce qu'il m'arrivait. Je ne le savais pas trop non plus. Je savais juste que ça n'était pas la première fois. Et que, comme la première fois, je ne savais pas quoi faire pour me tirer de là. Est-ce que je l'aurais fait, si je l'avais su ? Je n'en étais même pas convaincu. Peut-être. Peut-être pas. Quoi qu'il en soit, je faisais mon possible pour qu'il ne regrette pas d'être venu (je ne voulais pas qu'il m'en veuille ou qu'il puisse penser que je ne l'aimais plus) tout en essayant de lui faire comprendre que je recherchais plus la solitude que sa compagnie. En vain, bien sûr...

Ce fut ce moment-là que choisit mon chat pour revenir parmi nous. Il vint s'installer comme s'il était chez lui, s'étalant entre nous comme le Roi Chat qu'il était en réalité. « Salut mon beau! Toi aussi tu veux venir te réchauffer ? » Perrin n'avait pas l'air dérangé par sa présence. Et c'était plutôt une bonne chose. Je voyais là l'occasion de me défaire de son attention. Tout le temps qu'il allait passer avec Njut serait du temps qu'il ne me consacrerait pas. Plus d'inquiétude, plus de faux semblants, plus rien. Juste les ronronnements du félin et les caresses qu'ils lui offrirait. « T'es pas gêné toi, dis donc ! T'immiscer comme ça au milieu d'une conversation ! Un vrai pacha ! » Le chat ne se vexa pas à la remarque et continua de ronronner comme un moteur en marche. C'était un bruit rassurant. Ça me rappelait la maison, quand je le faisais rentrer dans la chambre en douce et qu'il montait sur mon lit pour la nuit, faisant un bruit de malade que j'avais du mal à faire passer inaperçu. Un peu comme là. Sauf que là je n'essayais même pas. Malheureusement, l'ignorance fut de courte durée. Le regard de mon ami abandonna l'animal pour se reposer sur moi. Encore. À croire que je ne m'en déferai jamais. Son attention était touchante, je ne le nie même pas, bien évidemment, mais un peu étouffante malgré tout. « Toi aussi tu veux que je te grattouille le derrière d'oreilles ? » Sa question m'arracha un sourire un peu amusé alors que je soupirais en levant les yeux au ciel. Un nouvel haussement d'épaules m'échappa. Si je disais oui, il faisait quoi, hein ? Je le fixai un instant, le chat venant se frotter à la main de Perrin pour qu'il le grattouille mieux et finis par hocher vaguement la tête. « Oui. J'suis jaloux. » C'était plutôt ridicule, je l'avoue. Mais qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? Je n'avais pas envie de le rembarrer à chaque fois. J'avais fini par comprendre qu'il ne bougerait pas, quoi que je fasse. Oh, si je le virais salement, peut-être qu'il finirait par me laisser, mais je n'en avais ni le courage ni l'envie. Quel genre d'amis serais-je pour dégager ceux qui sont là pour moi ? Je ne me le permettrais pas. « Pousse toi Njut ! Noel, il a besoin d'un câlin ! » Sur quoi, sans me laisser protester, il éloigna le chat qui ne rouspéta pas, et effaça en un rien de temps la distance qui nous séparait encore. Il m'attira à lui, m'enlaça, fit taire sans un mot mes envies de fuir. Il ne me fallut qu'une seconde pour oublier jusqu'à l'idée de m'éloigner. Mes bras glissèrent à leur tour autour de lui alors que je m'appliquais à lui rendre son étreinte. Mon visage s'enfouit dans son cou, un soupir m'échappa. Un soupir soulagé, presque bien. « Merci. » Il n'y avait probablement rien à rajouter pour l'instant et j'espérais malgré moi qu'il puisse comprendre la portée de ce simple mot, tout ce qu'il pouvait bien représenter...
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