❝ Elle court, elle court, la rumeur ... ❞ ( Sirana & Anoushka)
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(#) Sujet: ❝ Elle court, elle court, la rumeur ... ❞ ( Sirana & Anoushka) Sam 17 Déc - 10:12
❝ Elle court, elle court, la rumeur ... ❞Anoushka & Sirana Installée devant mon assiette, je discutais avec deux filles de ma maison des cours que nous avions eu un peu plus tôt dans la journée. La première était une sang-mêlée qui partageait les mêmes craintes que moi et le même dégoût pour cette nouvelle dictature. Même si elle avait toujours vécu dans le monde de la magie, elle avait des cousins moldus qu'elle affectionnait et elle détestait l'idée de devoir faire semblant de détester tout ce qui attrait aux moldus pour faire plaisir aux autres. La seconde quant à elle était une pro sang-pur qui ne cachait pas sa joie de vivre cette "époque bénie". Elle n'arrêtait pas de rabâcher qu'elle était lasse de toujours voir les bonnes choses se dérouler dans les livres d'histoire mais de ne jamais avoir l'occasion de les vivre. C'est donc une belle revanche selon elle et une magnifique occasion de marquer l'histoire. Nous n'avions pas prévu de passer le repas avec elle, elle s'était installée à nos côtés quelques minutes après notre arrivée et avait décidé que nous lui tiendrons compagnie pour le repas. J'aurais été toute seule, je l'aurais envoyé chier, parce que s'il y a bien une chose que je déteste, c'est bien les gens sans gêne. Mais je savais que ma camarade sang mêlé n'était pas du genre revancharde et qu'elle craignait vraiment les représailles. Elle n'avait pas tant peur pour elle, elle était capable de supporter les railleries et les punitions, mais elle voulait protéger sa petite soeur qui se trouvait en 2ème année à Poufsouffle. Je n'ai pas de frère ou de soeur, mais je pouvais comprendre son besoin de protéger sa famille, d'une certaine façon j'avais connu ça avec Nathan. J'avais lutté bec et ongles pour le protéger de Keagan ... mais pour quoi au juste ? Me rendre compte qu'il était exactement comme mon meilleur ami le décrivait ? Je n'arrivais toujours pas à me remettre de la déception que j'avais ressenti quand j'ai réalisé qu'il avait choisi le chemin tracé par sa famille au lieu de suivre sa propre voie. Je n'avais pas encore osé lui écrire, mais je savais que tôt ou tard, je le ferais. Il fallait qu'il sache ce que je ressentais, même si j'étais consciente que ça ne changerait certainement rien pour lui, j'avais envie qu'il prenne conscience que j'avais tout fait pour lui mais que maintenant je ne pouvais plus me trouver à ses côtés, nous étions trop différents. Ma camarade et moi-même tachions donc d'être le plus normal possible et le plus sympathique. Cela nous coûtait parfois beaucoup mais nous gardions le sourire et la bonne humeur. Fort heureusement pour nous, elle quitta la table un peu avant nous, prétextant de devoir voir son amoureux avant de retourner dans notre salle commune. Une fois disparue de notre champ de vision, nous pûmes respirer. « Elle me donne la nausée ... Je n'arrive pas à comprendre comment quelqu'un d'aussi intelligent peut-être aussi étroit d'esprit ... » Ma camarade hocha la tête, en signe d'assentiment et nous en restâmes là pour la soirée.
(#) Sujet: Re: ❝ Elle court, elle court, la rumeur ... ❞ ( Sirana & Anoushka) Sam 17 Déc - 20:14
Elle court, elle court, la rumeur...
Anoushka ξ Sirana
J’avais passé la journée à déambuler dans les couloirs, seule, les mains dans les poches. Je m’étais certes rendue en cours, mais mon enthousiaste n’était plus au rendez-vous. Je commençais à en avoir marre, de cette faiblesse. Pourquoi lorsque que quelqu’un souffrait, je devais souffrir avec lui ? Pourquoi était-ce si dur de poursuivre le cours de sa vie autrefois tranquille en ayant conscience des misérables existences que menaient mes camarades, quelques étages en dessous ? Les cours de potions étaient les pires. Plus je me rapprochais des cachots et plus mon cœur se serrait. Toujours. Je ne me rappelle même plus du cours de ce matin. Paranoïaque comme j’étais, j’avais passé l’heure à entendre des appels à l’aide, des voix que je ne connaissais que trop bien : Kenzi, Hope, Billie, …
Un frisson parcourut mon échine, et je m’arrêtai au beau milieu du couloir en fermant les yeux. « Oublie ça, Sirana, oublie-ça. Va manger. » Manger ? A l’entente de ce mot, mon ventre gargouilla. Je posai ma main dessus et soufflai. Faible. J’étais faible. « Comment peux-tu avoir faim en ces temps-ci ? » hurlait ma Conscience. « Va manger, Sirana. Tu vas mourir de faim. » la contredisait mon Instinct. Et, comme toujours, la voie que je suivis fut cette dernière : l’Instinct a toujours été la seule chose qui m’a permi de ne pas sombrer, pendant toutes ces années où d’atroces souvenirs s’accrochaient à moi comme des strangulots lointains, me suppliant de les laisser reprendre possession de ma conscience. « Plus jamais. » murmurai-je, avant de rouvrir les yeux.
Je me rendis à la Grande Salle. Pendant le trajet, on me jeta plusieurs regards haineux, auxquels je répondis par un haussement d’épaule neutre. Une rumeur circulait dans le château, comme quoi j’étais une pro sang-pur. Ca me donnait la gerbe… Moi, un de ces cafards ? Mon dieu. Si seulement ils savaient à quel point ils me dégoûtaient, ils fermeraient leur clapet. Mais ils ne méritaient pas que je leur adresse la parole, alors je continuai de marcher, indifférente à leurs messes-basses incessante, et gagnai la grande salle. Je ne réussis cependant pas à avaler plus d’une demi portion de dinde et un quart de pomme, ainsi qu’un fond de vert de jus de citrouille. Avec tous les délicieux mets qui m’étaient mis à disposition, c’était absurde ! Mais à force de peu manger, mon estomac en voulait toujours moins. « Si tu continues, Sirana, tu vas finir par te détruire. » Instinct avait raison. Ainsi, j’engloutis rapidement mes légumes, sans réel appétit, et quittai la salle avec une affreuse envie de vomir. La nourriture me monta au gosier, et l’arrière goût infâme d’un mélange de tout ce que j’avais ingurgité se fit rapidement ressentir ; heureusement que je me trouvais au septième étage. La main sur ma bouche, je pris mes jambes à mon coup et regagnai au plus vite la salle commune. « Ne vomis pas ! Ne vomis pas, Sirana ! NE VOMIS PAS ! » Seul Instinct savait ce qui était meilleur pour ma santé. Je ne vomirai pas. Je m’arrêtai au pas de la porte de la salle commune, fermai les yeux et inspirai profondément, avant d’avaler, non sans déglutir de dégoût, la substance qui menaçait de sortir. Je m’accroupis et pris mon visage dans mes mains, demeurant ainsi plusieurs secondes dans le but de régulariser mon rythme cardiaque.
Je rentrai dans la salle commune, un peu mieux. Tout le monde dormait déjà ; tout le monde, ai-je dit ? Une fille était assise sur un canapé de la salle commune, un livre en main. Je la connaissais de vue et de nom. Anoushka, si je ne me trompai pas. Ce n’était pas un nom très commun ; mais ça n’était pas ça qui faisait que je n’avais jamais encore cherché, jusque-là, à la connaître. Je connaissais ses fréquentations. Fitzgerald et Laughlin, des pro sang-purs. Ne parlons pas de Fitzgerald : c’était bien trop tard pour lui. Tout le monde savait qu’il avait décidé de faire honneur à son titre, à sa famille, sans chercher sa propre voie. Laughlin… Je ne le connaissais pas assez pour m’en faire une idée propre et nette, mais je savais que lui et la Gryffondor qui me faisait face entretenait une relation amoureuse, et qu’il était du même camp que Nathan.
Je mis mes mains dans mes poches. La Gryffondor, plus jeune que moi d’un an, leva les yeux vers moi. Nos regards se croisèrent. Immédiatement, quelque chose passa. Un éclair. Sans que nous le voulions, nous nous étions jetés mutuellement un regard qui annonçait déjà une conversation prochaine. Comment je le savais ? Instinct me l’avait dit. Aussi, j’écoutai Instinct, car seul lui savait peser avec lucidité les actes. Je ne la quittai pas des yeux : cependant, elle détourna le regard, négligeante. Venait-elle donc de me prendre de haut ? Peut-être ne me faisais-je que des idées, mais elle ne m’avait même pas adressé un signe de tête. Elle sait que tu es contre la situation actuelle… Seuls eux font ça. Eux ? Alors, c’était vrai. Elle devait être des leurs. Je n’avais pas réellement eu l’occasion de m’entretenir avec les pro sang-purs. Il y en avait, certes, mais je ne les avais pas dans mon entourage. Ainsi, je ne m’étais pas beaucoup sentie trahie. Je me décidai de la faire avouer par elle-même son camp, de la manière la plus rusée qui soit. Je n’étais pas quelqu’un de méchante. Mais en présence de ceux qui le méritaient, je pouvais faire preuve d’une arrogance sans limite. « C’est de plus en plus facile, ces derniers temps, hein ? De respirer, sans être gêné dans son espace personnel. » Dis-je d’un ton ironique mais en conservant cette même expression haineuse. D’apparence extérieur, on ne dirait pas que je la prenais de haut : mais plutôt que je lui reprochais quelque chose.
A elle de deviner quoi.
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(#) Sujet: Re: ❝ Elle court, elle court, la rumeur ... ❞ ( Sirana & Anoushka) Mer 4 Jan - 13:27
❝ Elle court, elle court, la rumeur ... ❞Anoushka & Sirana Malheureusement pour moi, on ne fait pas toujours ce que l'on a envie. J'aurais aimé passer une soirée tranquille à lire, évitant autant que je le pourrais de discuter avec des pro sang purs, mais ce n'était visiblement pas au programme. Ils se croient tellement supérieurs aux autres qu'ils pensent qu'ils peuvent faire et dire tout ce qu'ils veulent sans chercher à savoir si l'autre en face et du même avis qu'eux. De toute façon est-ce vraiment une possibilité ? Ai-je le droit de penser différemment qu'eux ? Ils ont la science infuse, c'est bien connu, comment pourrais-je penser différemment ? Rien que cette idée me donnait la nausée, mais je n'avais pas le droit de me plaindre. A qui pourrais-je le faire de toute façon ? Aujourd'hui il était bien difficile de savoir vers qui on pouvait se tourner en toute confiance. Je n'avais aucun doute sur Louna, qui partageait le même sentiment que moi sur la situation actuelle, mais au delà de ça, le reste devenait plus compliqué. Par exemple cette fille qui me faisait face, de base je ne la connaissais pas, je pourrais lui donner le bénéfice du doute, mais au vu des rumeurs qui courraient sur son dos, il était difficile de se dire que les rumeurs étaient peut-être infondées. C'était amusant parce que j'étais la première à savoir que parfois les rumeurs racontaient n'importe quoi, pour en avoir moi-même lancée quelques unes au détriment d'une ou deux autres personnes. Mais qui s'amuserait à prétendre qu'une personne était pro sang-pur alors qu'elle ne l'était pas ? Et surtout si ça avait été le cas, peut-être que finalement ça arrangeait cette fille .... Pour être honnête j'étais un peu confuse et au lieu de lui laisser une chance, je décidais que non, je ne lui ferais pas confiance, que les rumeurs étaient vraies et qu'elle faisait partie du camp adverse, point. Mon regard était peut-être un peu trop froid et distant à son goût, ce qui la fit réagir. Au lieu de m'ignorer, comme elle avait certainement l'intention de faire, elle décida de me chercher querelle, c'était tellement plus amusant de me remettre à ma place, j'en suis sûre ...