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C'est en temps de guerre que l'on trouve ses vrais alliés [PV : Phoebe S. Llewellyn]
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Message(#) Sujet: C'est en temps de guerre que l'on trouve ses vrais alliés [PV : Phoebe S. Llewellyn] C'est en temps de guerre que l'on trouve ses vrais alliés  [PV : Phoebe S. Llewellyn] EmptySam 10 Déc - 12:18

    Deux jours. C’était dur de garder une définition fixe du temps quand on était déchiré entre l’impression d’éternité que provoquaient le nouveau régime et l’absence des nés-moldus, et l’impression que la guerre qui avait précédé était si récente, que je n’avais rien eu le temps de faire depuis. Tout comme je n’avais rien pu faire pendant… Louve qui était morte sous nos yeux, Max et moi qui pensions nous en sortir mais qui avons été capturé… Et même les personnes qui manquaient à l’appel, qui n’étaient pas au cachot. Knoxslay qui n’était plus… Lloyd qui était mort pendant l’affrontement… Evelynn… Et puis Hugo. Qui était tombé au combat, par ma faute. Il n’en était pas mort, heureusement, mais j’avais appris qu’il était dans le coma à l’infirmerie. J’aurais pu y aller le lendemain de la bataille. J’aurais dû. Mais j’avais préféré voir Hope. J’avais préféré fuir mes responsabilités, aller là où je trouverais un peu de réconfort. C’était peut-être lâche, après tout je n’étais pas un gryffondor, mais je ne me sentais pas d’affronter la vision de Hugo allongé dans un lit de l’infirmerie, sans vie. Cette nuit, la scène dans laquelle il était tombé repassait en boucle dans ma tête, me réveillant à chaque fois qu’il se prenait le sort du mangemort. C’en était trop, il fallait que j’aille le voir. Peut-être cela m’apaiserait-il ? Peut-être pas. De toute façon, il fallait que j’y aille. Que je lui fasse mes excuses, même s’il ne m’entendait pas.

    Au petit-déjeuner, Lily et moi nous assurions que les serdaigles se portaient bien. Certains ne voulaient pas manger pour en laisser aux nés-moldus, mais bien que se priver pour eux était louable, il ne fallait pas non plus qu’ils se mettent trop mal. De toute façon, si les mangemorts voyaient des assiettes intactes, ils seraient capables de les jeter quand même. Après cela, pendant quelques minutes j’hésitais, avant de finalement prendre mon courage à deux mains et monter jusqu’à l’infirmerie. Mon ascension était lente, mais relativement assurée. Il fallait que j’aille le voir, pour lui comme pour moi. C’était, au moins, moins traumatisant que de se recueillir sur les tombes de nos camarades. Lui, il avait une chance de s’en sortir. Je l’espérais, si lui aussi y passait… Non, je ne devais pas penser comme ça. Il s’en sortira. Il doit s’en sortir…

    Arrivé à l’infirmerie, j’allais demander où se trouvait Hugo quand les voix qui s’élevaient m’indiquèrent d’elles-mêmes sa position. Il avait déjà de la compagnie. Qu’importe, ce n’est pas le moment de se dire que je repasserais un autre moment. Je suivais donc les paroles pour finalement trouver la pièce dans laquelle Hugo était allongé sur lui. Autour de lui, Phoebe (non, aujourd’hui je ne taperai pas de scandale sur sa présence), Arabella que j’avais aperçu aux côtés de Maximilien, et… Lily. J’étais au pas de la porte, et la rouquine parlait à Hugo, agitant même un muffin au-dessus de sa tête dans l’espoir de le réveiller. Et c’est là que quelque chose tilta dans ma tête. Lily Potter et Hugo Weasley. Je n’avais pas eu l’occasion d’y penser, mais ils étaient de la même famille…

    Nan, je peux pas.

    La motivation que j’avais s’envola d’un coup, et je ressortis de la salle sans un mot. Je ne savais même pas si quelqu’un m’avait vu, avec un peu de chance non. Je trouvais refuge contre le mur à côté de la porte. Je m’adossais à celui-ci, avant de me laisser glisser au sol, m’asseyant avec les jambes pliées. Mes coudes vinrent rejoindre mes genoux, et mes mains vinrent se plaquer sur mon visage, comme pour fuir la réalité en ne la voyant pas. Le Paradis de Poudlard s’était transformé en un Enfer sur tous les plans.

    Comment je vais pouvoir lui dire…

    « C’est ma faute »
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Message(#) Sujet: Re: C'est en temps de guerre que l'on trouve ses vrais alliés [PV : Phoebe S. Llewellyn] C'est en temps de guerre que l'on trouve ses vrais alliés  [PV : Phoebe S. Llewellyn] EmptyVen 16 Déc - 2:31


La bataille est douloureuse mais elle nous fait réfléchir...


Je me sentais déprimée, plus que jamais. J’avais toujours été une fille heureuse, ne manquant de rien depuis mon enfance. D’habitude, on me voyait toujours sourire, courir un peu partout et répandre ma pêche à qui le souhaite. Bref, le dynamisme et l’enthousiasme ne sont pas des choses qui me manquent. Mais aujourd’hui, cette mentalité gryffondoresque me faisait clairement défaut et tout le monde était dans le même panier. Ce qu’il s’était passé était tout simplement horrible. Je n’arrivais pas à l’oublier. Les images sanglantes et mortelles me revenaient en tête, comme des souvenirs tranchants. Je me revoyais m’effondrer au sol, lors de la bataille, le corps meurtri. L’hémorragie m’aurait emportée dans la mort si Ziegler ne m’avait pas aidée. Et puis, au réveil, des tas de personnes m’avaient entourée à l’infirmerie. Il y avait eu de tout ; des petits blessés, des gens sur le point de mourir si on ne les soignait pas rapidement et… ceux pour qui il n’y avait plus aucun espoir. Leur cadavre avait été recouvert de draps pour ne pas choquer les plus jeunes mais j’avais appris que parmi eux, il y avait Lloyd. Mon ami. Celui avec qui je venais juste de renouer depuis quelques mois. Je m’en voulais ardemment. Je lui avais fait la gueule pendant presque cinq ans et au moment de lui pardonner, au moment où tout allait très bien entre nous deux, voilà que ces connards me l’enlevaient. Je n’étais pas une fille grossière d’habitude, mais depuis ce soir-là, je n’avais aucune pitié envers ces déchets qui avaient fait tomber notre si belle école.

La tranquillité dans laquelle nous nous baignions depuis au moins un an venait de s’effondrer. En une soirée, ils avaient tout gâché et ils venaient d’éveiller des sentiments de haine, de violence et de tristesse. Hugo avait intérêt à se lever le plus vite possible. Je ne pouvais concevoir l’idée de le perdre, lui aussi. Il était un de mes plus proches amis et un des piliers de ma joie de vivre. J’avais passé beaucoup de temps à faire des farces en sa compagnie, ces temps-ci, et cela m’aidait à oublier mon chagrin d’amour. Le garçon m’avait réconfortée du mieux qu’il le pouvait mais je crois, qu’aujourd’hui, mes débordements sentimentaux sont devenus le cadet de mes soucis. Keagan était enfermé dans le couloir des nés-moldus en compagnie de Daniela, Joanne, Sloane et d’autres personnes que je connaissais. Ce qu’il s’était passé au Lac entre lui et moi remontait à si loin et je m’inquiétais désormais de leur sort. J’avais peur qu’à force de les matyriser, que l’un d’eux ne puisse plus jamais se relever un jour. L’esclavage fait beaucoup de dégâts, notamment quand on est faible.

Je me baignais dans le silence en compagnie de Lily et Rose qui pleuraient doucement près du Gryffondor. Les larmes coulaient également sur mes joues et je sentais ma gorge se nouer douloureusement. Je tentais plus que tout de me contrôler pour ne pas craquer, mais ce n’était pas une mince affaire. La main dégageant les sanglots, je ne cessais de renifler de temps à autres quand j’avais un pic émotionnel qui me submergeait d’un coup. Au moins, il respirait. L’infirmière faisait de son possible pour le sauver et j’osais croire en ses compétences même si toute l’atmosphère visait à briser nos espoirs. C’était terrible. J’avais voulu en parler à ma famille mais les Mangemorts nous avaient très clairement fait comprendre que tout courrier suspect serait intercepté et que la personne qui les aurait écrit serait sanctionné. Il était inutile de passer outre cette règle. S’il fallait se faire punir, autant le faire pour une cause qui puisse avoir un réel intérêt. Ni Morwen, ni moi n’avions donc pu prévenir nos parents de la situation mais je suppose qu’ils ne tarderont pas à le savoir. La nouvelle se répandrait forcément, même si cela devait prendre plus de deux semaines pour se faire.

« Je repasserai plus tard. Si vous avez besoin de moi, je serai sûrement dans la Grande Salle. » Finis-je par dire à l’adresse de Lily, Rose et Arabella.

Je me redressai et embrassai une dernière fois Hugo sur le front. Je lui souhaitai un bon rétablissement avant de me retourner en laissant échapper un nouveau sanglot. Je pressai mes pas vers la sortie de l’infirmerie, me sentant bien trop oppressée par ce lieu où était réuni tant de malheurs. Voir ces corps blessés étendus sur chaque lit me rendait mal à l’aise, voire même malade. Je n’en pouvais plus. J’avais besoin de penser à autre chose. Je poussai donc la porte d’entrée, fermai les yeux et inspirai une bonne bouffée d’air en provenance du couloir. Cela faisait du bien. Puis, lorsque je les rouvris, une ombre s’était dessinée au coin de mon champ visuel. Je pivotai doucement et eus la surprise de constater que je n’étais pas seule ; Zach Thompson s’était laissé glisser contre le mur, près de la porte. Même si ses mains étaient plaquées sur son visage, je reconnaissais sa stature, la forme de son faciès, ainsi que sa chevelure. Il n’avait pas l’air bien du tout et le contraire m’aurait étonnée. Tout le monde, à l’exception des pro sang-pur, déprimait. Je n’aimais pas trop ce garçon de Serdaigle mais je devais bien avouer qu’aujourd’hui, mes tensions avec lui m’importaient peu. Je ne pouvais pas simplement repartir et faire comme si de rien était.

« Salut, Thompson. » Me lançai-je, blasée.

J’attendis qu’il ne lève la tête vers moi pour me rapprocher de lui, me laissant glisser à mon tour contre le mur adjacent à la porte de l’infirmerie. Il n’avait bizarrement pas l’air surpris de me voir, mais il ne s’attendait peut-être pas à ce que je lui parle. Nous passions notre temps à nous ignorer depuis l’été au camp. On ne s’était jamais adressés la parole auparavant, alors notre vraie rencontre s’était faite autour de Verity Vayne. Cela ne s’était pas très bien terminé… Mais bon, j’imagine que l’on n’était pas d’humeur à ressasser le passé.

« Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne rends pas visite à quelqu’un ? »

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Dernière édition par Phoebe S. Llewellyn le Jeu 12 Jan - 0:55, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: C'est en temps de guerre que l'on trouve ses vrais alliés [PV : Phoebe S. Llewellyn] C'est en temps de guerre que l'on trouve ses vrais alliés  [PV : Phoebe S. Llewellyn] EmptyJeu 29 Déc - 17:55

    Ca aurait été plus simple pour m’isoler de partir de l’infirmerie. Mais malgré ma détresse en voyant Hugo entouré de sa famille, j’aimerais faire ce que j’ai à faire. Aller voir comment il allait, s’il allait s’en sortir. J’avais vu beaucoup trop de corps inanimés depuis Halloween, j’espérais ne pas en rajouter un à la liste. Surtout un qui le serait par ma faute. Tant de pensées noires et d’idées macabres s’étaient installées dans mon esprit… Sans compter le fait que l’on ne pouvait même plus savoir à qui on pouvait faire confiance. Des heures noires qui s’annonçaient sur le château si joyeux. Finalement, me cacher dans mes mains ne me sauvait pas de la réalité, au contraire, cela ne faisait que me faire réfléchir encore plus à la situation, et ça faisait mal. Les questions qui me revenaient, je les avais déjà posées dans la salle commune de Serdaigle. Mais elles n’avaient pas eu de réponse satisfaisante semble-t-il. Et elles restaient en suspens, destinées à ne jamais avoir leur réponse. Finalement, ce fut une voix familière qui me tira de mes pensées. Pas familière dans le sens que c’était quelqu’un que j’appréciais. C’était plutôt l’opposé dans son cas. Mais pour cette fois, je n’avais pas le cœur à penser à la rancœur que je pouvais avoir pour elle. Il y avait bien assez de négativité pour ne pas en rajouter.

    Quelques instants après cette salutation sans entrain, je finis par sortir ma tête pour observer mon interlocutrice, après que mes yeux se soient remis un peu à la lumière ambiante. Phoebe Llewellyn, sans surprise puisque je l’avais vue dans la chambre. Quoique, la voir me parlant était tout de meme étonnant. Ca faisait des années que je la croisais sans pour autant savoir qui elle était, comme la majorité des élèves de Poudlard, mais ça avait changé cet été quand elle avait fait preuve d’une mauvaise foi incroyable suite à un accident avec Verity Vane. Depuis, ce n’était pas la guerre, mais c’était plutôt tendu entre nous. Enfin, au moins, contrairement à d’autres, elle n’avait pas menti Même si c’était plutôt négatif, elle n’avait pas été hypocrite. De toute façon, il y avait plus important que cette scène. Même si on en avait fait tout un plat, ce n’était plus si important.

    « Salut, Llewellyn. »

    Ma voix portait le même ton qu’elle avait eu. Même si j’avais voulu, je ne pense pas que j’aurais été capable d’émettre n’importe quelle autre forme d’émotion. Au moins, ça changeait du ton agressif de nos derniers échanges, que l’on évitait pourtant autant que l’on pouvait.

    Ma réponse à sa salutation servant d’invitation implicite, elle imita ma position, semblant au moins aussi désespérée que moi. Enfin, elle ne pouvait certainement pas en être au même point que moi… Puis la question fatidique tomba. Qu’est-ce que je faisais là. Evidemment, ce n’était pas très discret d’être resté là, dans le couloir. Mais je n’avais pas eu la force d’aller plus loin.

    « Si, si, je suis venu voir des gens. Plusieurs, ça a été un sacré bordel ces derniers jours… »

    Je ne voulais pas me confier à elle. Déjà que me confier n’était pas une chose que je faisais souvent, ce n’était pas pour le faire ici avec elle. L’une des rares personnes à qui il arrivait que je le fasse, si ce n’est la seule, c’était Hope, et ils me l’avaient pris. L’exercice devenait plus compliqué, mais je comptais bien faire en sorte que ça ne suffise pas à nous éloigner comme ils voulaient le faire. Enfin, chaque chose en son temps.

    « Et toi, hum… Tu connaissais bien Hugo ? »

    Pour savoir à qui d’autre il allait être problématique d’expliquer ce qu’il s’était passé dans la tour. Si elle était là, c’était sûrement qu’elle le connaissait, je n’étais pas totalement dupe. Le tout, c’était de savoir si elle était proche de lui ou pas.
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Message(#) Sujet: Re: C'est en temps de guerre que l'on trouve ses vrais alliés [PV : Phoebe S. Llewellyn] C'est en temps de guerre que l'on trouve ses vrais alliés  [PV : Phoebe S. Llewellyn] EmptyJeu 12 Jan - 13:35


La bataille est douloureuse mais elle nous fait réfléchir...


Son ton était aussi morne que le mien. Ce n’était pas notre journée, comme pour la plupart des gens. Je ressentais tellement les émotions négatives qui émanaient de lui que j’avais l’impression que tout ce que j’allais pouvoir faire, c’était de le contaminer avec mon propre malheur. Pourtant, j’avais besoin de parler, d’extérioriser un peu tout ça même face à quelqu’un que je ne portais pas dans mon cœur. Zach n’était pas non plus quelqu’un de détestable, juste un peu idiot. Mais en ces temps difficiles, je savais que c’était une personne avec qui on pouvait tout de même parler sérieusement. Cela changerait effectivement de notre ton agressif habituel. Maintenant que nous étions dans le même sac, je voyais les choses différemment.

Apparemment, le Serdaigle était venu voir plusieurs personnes à l’infirmerie. Je ne pouvais qu’acquiescer au « sacré bordel ». J’hochai lentement la tête, la mine déboussolée en y repensant. Tant de souffrance, tant de peur s’était lu ce soir-là, sur le visage de tous. Au départ, nous avions pris cela à la légère. Les préfets de Gryffondor, ainsi que le professeur Ziegler nous avait fait un topo de la situation mais, personnellement, j’avais eu du mal à réaliser rapidement l’ampleur de la bataille. En premier lieu, nous nous étions contentés de jeter des sorts en nous foutant de la gueule de nos opposants. J’avais eu confiance en moi, je ne ratais pas mes sorts et je me sentais en sécurité avec notre enseignant. Puis, les minutes avaient passé et j’avais peu à peu compris que le chaos régnait totalement. Tous les étages avaient été pris d’assaut, en même temps. Je m’étais inquiétée pour ma petite sœur et pour mes amis, avant de me faire toucher par un sortilège très tranchant. Le souvenir de mon hémorragie me fit étirer une sale grimace. Mais, au moins, j’étais en vie.

« Ça, tu l’as dit. C’était épouvantable, même si c’était difficile à réaliser ‒ du moins pour moi ‒ après une longue période de paix. »

Je n’aurais jamais pensé que Poudlard puisse être victime d’une nouvelle attaque. La dernière fois que Blackman était revenu, cela avait fait énormément de dégâts et cela avait laissé des traces ; je pensais notamment à la marque des nés-moldus. Aujourd’hui, je devais bien avouer que tout cela m’effrayait. J’étais peut-être une sang-mêlé mais ces mangemorts ne m’inspiraient rien de bon. J’avais peur pour mes amis, peur pour la communauté pro-moldus. Les dictateurs sont imprévisibles et ils sont capables de tout. Cela me donnait la nausée. J’avais envie de parler de mes ressentis à quelqu’un mais pour le moment, je préférais garder cela pour moi. Et puis, ce n’était certainement pas à Zach que j’allais m’ouvrir autant. Chuck me prêterait une oreille plus attentive, j’imagine.

Le Serdaigle me demanda ensuite si je connaissais bien Hugo. Un petit sourire triste s’afficha sur mon visage ; oui, je le connaissais très bien même. Je me rappelai du long câlin que nous nous étions faits au bord de la rivière, durant l’été. Nous avions failli nous embrasser et je l’avais repoussé au dernier moment. Il m’avait fait la gueule pendant un moment avant de revenir me voir pour que nous puissions nous réconcilier. Quand j’y repense, il y avait pas mal de mecs qui m’avaient évitée ou m’évitaient toujours pour une raison ou pour une autre : Nathan, Edward, Hugo, Zach et… anciennement Lloyd.

« Oui, il est devenu un ami proche. Je le prenais comme un simple camarade au départ. Un peu trop chiant quand il devient facétieux. Mais j’ai appris à le connaître et nous avons tissé une amitié au fil du temps. C’est vraiment un gars chouette. Tu sais ce qu’il lui est arrivé, exactement ? Je n’ai pas osé demander à Lily et Rose. »

C’était vrai. Les deux filles se noyaient dans leur chagrin et je n’avais pas eu l’envie de les accabler davantage, les pauvres. Je ne leur avais pas beaucoup parlé, en fait. Quand on est face à un Hugo inerte, qui ne sourit pas et ne parle pas, on a juste l’envie de se plonger dans le silence et espérer qu’il se réveille et nous rapporte sa bonne humeur de lui-même. J’avalai difficilement ma salive, repensant à ce visage pourtant si joyeux et provocateur devenir désormais quasiment une coquille vide. Un frisson d’effroi me parcourut soudainement à cette pensée glauque.


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Message(#) Sujet: Re: C'est en temps de guerre que l'on trouve ses vrais alliés [PV : Phoebe S. Llewellyn] C'est en temps de guerre que l'on trouve ses vrais alliés  [PV : Phoebe S. Llewellyn] EmptyLun 13 Fév - 19:20

    Malgré le temps qui avait passé depuis l’attaque, j’espérais encore que tout ça ne soit qu’un mauvais rêve. Ca ne faisait pas encore suffisamment longtemps pour qu’on accepte la sinistre routine qu’on nous imposait. Mais il va falloir s’y faire, tout ça n’était pas une illusion mais bien la réalité. Et on devrait bien le savoir, Blackman était loin d’être un inconnu au château. Les nés-moldus étaient les plus touchés, mais personne ne pouvait oublier ce qu’il s’était passé. Et pourtant, on n’avait pas vu venir ce qui suivait logiquement sa première prise de pouvoir : une nouvelle. Sauf que cette fois, il avait mieux fait les choses, se débarrassant définitivement de la directrice… Et voilà de quoi broyer encore plus du noir en se rendant compte de la réalité. Mais finalement, parler avec Phoebe me tira de ces sombres pensées, pour une fois qu’elle avait un impact positif. Bon, elle était aussi démoralisée que moi, c’était pas à nous deux qu’on allait retrouver vraiment de l’espoir. Mais au moins, ça permettait de penser à autre chose. Difficile à réaliser, c’était le cas de le dire. Ou peut-être pas. La bataille, et les pertes qu’elle avait causée rendaient tout ça bien trop tangible, bien trop vrai. D’autant plus quand une des chutes est de ta faute…

    Et en parlant de ça, on en arrivait à la question qui fâche. C’était moi qui avait lancé la question, mais c’était pour éviter que la discussion ne tourne dans un sens qui ne m’arrangeait pas. J’avais espoir qu’elle le connaisse puisqu’elle était de la même maison, mais sans plus. Ce serait tellement plus simple ainsi. Peut-être même que dans ce cas, elle ne poserait pas de questions indiscrètes quant aux détails de son arrivée ici dans cet état. Mais évidemment, ça ne pouvait pas se passer comme ça. Dès le premier mot de sa réponse, un frisson le long de mon échine me confirmait presque avant même de comprendre quel était ce mot que ça n’allait pas me plaire. Et, oui, elle était proche de lui. Elle continua en racontant l’historique de leur relation, mais honnêtement, je ne l’écoutais plus vraiment. C’était sûrement égoïste, mais je repartais plutôt dans mes sombres pensées, me lamentant de ma position inconfortable plutôt que de l’écouter. Oui, je pensais à ma gueule, il fallait bien parfois. Je pinçais ma lèvre inférieure, comme si ça allait me sauver, ou peut-être pour me punir de mon erreur ?

    Mais la fin de son intervention, je l’entendais parfaitement. Distinctement. Elle résonnait dans ma tête, cette question. Exactement ce que je redoutais ; le moment où je devrais raconter la scène fatale. Je baissais la tête en silence, comme si je préférais faire l’autruche entre mes genoux. Mais je ne la cachais pas. Peut-être que c’était là une occasion de me prêter à l’exercice que je devrai réitérer avec Lily ? Après tout, avec Phoebe, c’était déjà presque la guerre. Ca ne changerait pas grand-chose si je lui annonçais que tout ça, c’était ma faute. Malgré cette fausse pensée rassurante, les larmes montaient pour ensuite commencer à couler sur mon jean. J’aurais bien pu le raconter à mon pire ennemi qu’en faire mention n’en serait pas plus facile. Les émotions seraient toujours présentes. Après ce long silence qu’elle ne pouvait pas ne pas avoir remarqué, je me lançais enfin.

    « C’est ma faute… »

    Ces trois mots étaient les plus durs. La suite en découlait, mais c’étaient ceux-là qui nouaient ma gorge et mon estomac, m’empêchant de continuer l’espace d’un instant, comme si inconsciemment je laissais le temps à ces mots de s’imprimer dans l’esprit de mon interlocutrice avant de pouvoir continuer.

    « On était aux tours, complètement acculé. J’ai voulu lancer un Incarcerem, mais j’ai mal exécuté mon sort et c’est Hugo qui s’est retrouvé ficelé. Et à cause de ça, il n’a pas pu éviter un sort d’un mangemort qui l’a envoyé s’écraser contre un mur, et qui l’a fait tomber dans le coma… »

    Voilà, c’était dit. Je n’irais pas jusqu’à dire que ça m’avait levé un poids sur le cœur, loin de là. Au contraire, je craignais la réaction de Phoebe. Je m’attendais déjà à des remontrances, mais de toute façon, j’allais y passer un moment ou un autre, alors…
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