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Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie
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Message(#) Sujet: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptyMar 6 Déc - 15:32

Rien n'allait plus du tout depuis que Blackman et sa clique de gros dérangés avaient envahis le château en novembre dernier, soit-disant pour remettre de l'ordre et du bon sens dans l'éducation des jeunes sorciers d'aujourd'hui. Comme si ils étaient prêcheurs de la bonne parole... Désormais, Poudlard n'avait plus grand chose d'une école. En un rien de temps, le quotidien des pauvres nés-moldus s'était transformé en véritable enfer, on les avait forcer à endosser le rôle d'esclaves tandis que leurs petits camarades devaient assister à des cours particuliers pour apprendre à les détester et à les martyriser davantage qu'ils ne l'étaient déjà. Chouette programme, hein ? Chaque heure paraissait durer une éternité dans ce qui semblait être un tout nouveau monde et les jours se ressemblaient tous, si ce n'étaient les corvées qui changeaient toute les semaines. C'était sans doute de travailler sans magie qui les faisaient se sentir inférieurs aux elfes de maisons et la règle de la chaussette ne fonctionnait pas, forcément. Ce n'était pas une vie. Au début du mois, Callie s'était complètement réduit le dos en miettes à force de se baisser pour ramasser les feuilles mortes dispatchées aux quatre coins du parc et encore maintenant, il arrivait parfois que la douleur se manifeste de nouveau. En plus d'être un sérieux handicap pour le prochain match à venir, la jeune femme passait des nuits horribles sur mon matelas pourri et dur à cause de ça mais les mangemorts ne voulaient rien entendre. C'était son problème si elle devait fournir deux fois plus d'efforts et souffrir en silence pour faire accomplir son travail correctement, l'accès à l'infirmerie lui était formellement interdit. Sûrement une histoire comme quoi son sang ou sa respiration allait rendre les lieux impurs, une connerie dans ce genre là. Heureusement que tout n'était pas noir non plus dans le tableau, les nés-moldus avaient des alliés parmi les élèves épargnés par le nouveau régime. Ils ne leurs fournissaient pas grand chose, les transactions n'étaient pas simple mais c'était toujours ça de gagner et ainsi la rouquine avait pu bénéficier d'une potion calmant la douleur. Sans, elle n'aurait jamais pu soulever les vieilles bassines en cuivre dans lesquelles il fallait laver le linge de tous les habitants du château. A croire que certains d'entre eux s'amusaient à mettre des cailloux dans leurs poches pour faire galérer les esclavagés. C'était mesquin, fourbe et cruel. Connaissant le profil de quelques élèves, ce n'était pas impossible...

Profitant de l'inattention de deux mangemorts à l'autre bout du couloir, Callie se glissa discrètement à l'intérieur des toilettes des filles pour s'accorder une petite pause bien méritée. Mine de rien, même pour sportive comme elle, c'était épuisant de monter les escaliers en portant un tel poids à bout de bras. Tous les muscles lui tiraient et les doigts lui brûlaient. Elle déposa silencieusement sa bassine derrière la porte et attendit derrière une longue minute pour savoir si quelqu'un l'avait suivit. C'était très paranoïaque comme attitude, certes mais ça n'était pas du tout exagéré vu le contexte. Il fallait se montrer méfiant à peu près tout le temps pour ne pas se faire bêtement taper sur les doigts. Enfin, c'était une sanction pire que ça si les nés-moldus ou leurs complices étaient prit en flagrant délit de braver une interdiction. D'où l'importance d'en faire trop que pas assez. Au bout d'un moment, Callie pu se remettre à respirer normalement et sauta sur l'occasion pour se passer les mains sous l'eau chaude. A force de travailler dehors et de prendre des douches sous l'eau glacée, ses mains ne ressemblaient plus à rien. Globalement, elle n'avait pas fière allure mais c'était ses mains qui avaient prit le plus cher. Elles étaient abîmées. La peau s'était asséchée de partout. Après les mains, elle se passa de l'eau sur le visage. C'était agréable de sentir quelque chose d'un peu chaud sur soi. De simples plaisirs devenaient de grandes sources de soulagement, si c'était pas malheureux d'en être arriver là. A cause de personnes qui n'acceptaient toujours pas de reconnaître l'évidence que les sang-purs allaient s'éteindre et que pour continuer à exister, la communauté sorcière devait accepter les sorciers issus de familles moldues. C'était pathétique d'être aussi borner et des personnes qui n'avaient rien demander se retrouver à en payer le prix. Bon, peut-être que Callie n'était pas si innocente, elle avait essayer de se battre pendant la bataille de nuit mais à part ça, elle n'avait jamais demandé à être une sorcière. C'était injuste de la punir à cause d'un coup du sort. Parfois elle avait envie de crier, de taper de toutes ses forces leurs persécuteurs mais l'expérience lui avait apprit à contrôler ses pulsions. Elle soupira puis coupa l'eau pour ne pas que le bruit du robinet qui coule trop longtemps alerte quelqu'un. C'est fou comme elle faisait gaffe au moindre détail. Son sang ne fit pourtant qu'un tour quand elle entendit quelqu'un se rapprocher, on ne pouvait jamais être sûr de tomber sur quelqu'un qui fermerait les yeux. Elle se mit à croiser très fort les doigts jusqu'à ce que le visage d'une amie fasse irruption. Fausse alerte, il ne s'agissait que d'Octavia. « Personne ne t'as suivit ? » s'empressa t-elle de demander. L'instinct de survie prenait le dessus. « Qu'est-ce tu fais ici ? » demanda t-elle après avoir vérifier le couloir. « T'étais pas censée travailler aux cuisines, cette semaine ? » Ce serait bizarre qu'elle ait alors réussit à se faufiler jusqu'ici mais dans le doute, Callie paniqua. Elle ne voulait pas que sa camarade et amie subisse une des horribles sanctions données par les mangemorts.
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Message(#) Sujet: Re: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptyMer 14 Déc - 22:18




« But the strong will survive; another scar may bless you »


Le jour de l'envahissement, Octavia a cru qu'elle allait mourir. Ces mangemorts qui avaient pris le Château n'étaient pas là pour plaisanter. Cette lutte personnelle qu'elle menait contre Naïa à propos de valeur de sang, et d'héritage Rosenberg, Octavia pensait qu'elle allait prendre davantage d'importance, contre davantage d'opposants. Heureusement pour elle, elle n'était pas toute seule dans le même pétrin. Elle n'aurait pas su surmonter sa peur, elle n'aurait pas su tenir, en attendant que les choses s'arrangent - si les choses s'arrangent. Elle pensait à sa mère, sûrement morte d'inquiétude. Elle pensait à son père, celui qui lui avait changé sa vie de merde en lui permettant de tout reprendre à zéro grâce à un nouveau monde, un nouveau nom. Mais ce nom n'était pas forcément un cadeau. Pour le moment, il la terrifiait. Elle se faisait toute petite quand on les rassemblaient comme du bétail. Elle avait l'impression de s'échapper à chaque fois, pendant un court moment, de la portée de l'épée de Damoclès. Mais elle passait entre les mailles du filet seulement parce qu'ils le voulaient bien. Ses poils se hérissèrent sur ses bras et un frisson lui parcourut la peau des orteils jusqu'à son crâne. Elle pouvait littéralement se sentir trembler. Ses jambes lui parurent porter un lourd poids, comme si elle venait de rattraper ses pensées de plomb au vol, comme un gros souafle de pierre. La pile d'assiettes propres fraîchement lavées et essuyées lui glissèrent des mains et retombèrent dans un fracas. Deux elfes se précipitèrent pour réparer les dégâts d'un claquement de doigts. Ils priaient tous pour ne pas avoir de visite. La blondinette se confondit en excuses, ne bougeant pourtant pas au milieu des assiettes qui se reconstituaient lentement. Elle reprit la pile, et la rangea dans un placard. Comme si de rien était. Octavia poussa un soupir de soulagement. Le stress lui donnait envie de s'en soulager. Cette idée lui fit croiser les jambes. Elle poussa un juron. « Je suis désolée, Hope, mais je dois trop aller aux toilettes. » Elle ne comptait pas s'y attarder. Alors, elle partit en courant, longeant les murs, cachant son visage. Marcher normalement était la meilleure technique pour ne pas se faire remarquer, surtout lorsque sa vessie pressait.

Elle atteignit le deuxième étage rapidement, remerciant silencieusement les escaliers de ne pas l'avoir exposée. A peine la porte poussée, elle était plaquée contre le mur sans comprendre. « Personne ne t'as suivi » La tignasse rousse de sa capitaine lui fit reprendre ses moyens. « Qu'est-ce tu fais ici ? » Elle la repoussa et courut jusqu'au cabinet. Fiouu quel soulagement ! Une dizaine de secondes plus tard, la jeune fille réapparaissait, plus légère. « T'étais pas censée travailler aux cuisines, cette semaine ? » La cinquième année l'étreignit. Sa présence l'avait toujours rassurée, sur un terrain de quidditch et dans ses relations familiales ou amoureuses. La voir alors qu'elle ne s'y attendait pas du tout lui passa du baume au cœur. Malgré l'enfer dans lequel elles vivaient depuis leur enfermement, elle eut cette petite pensée humoristique. « Non, mais mon arrestation n'était qu'une simple erreur administrative. J'allais pas restée enfermée là-bas avec tous ses sangs-de-bourbe, quand même ... » Elle lâcha un hoquet de rire, tellement ça en était ridicule d'en être arrivé à cette situation. Elles n'avaient que peu de temps avant qu'on s'aperçoive de leurs absences. « J'en peux plus. Je devais aller aux toilettes, et cette situation est hyper lourde à porter. Je me disais, Naïa était la seule à me le reprocher, mais là, j'ai l'impression que le monde sorcier nous tourne le dos. Enfin, une partie qui trouve plus de moyens que d'autres ... » Elle ne voulait pas être impatiente par rapport à ceux qui - et elle en était sûre - devaient leur venir en aide. Ils se rassemblaient, rassemblaient des moyens pour être sûrs que la seule opportunité qu'ils auraient de délivrer les nés-moldus de ces personnes aux idéaux trop ancrés soit la seule qu'il y ait à avoir. Et quand elle pensait à l'équipe de secours qui arriverait un jour, elle pensait certainement à Conrad, qui ne vit que depuis trop longtemps ce dilemme, imposé par le côté vieillot et dépassé de sa fille biologique.

« Ça va, toi ? » C'était le même refrain qui passait dans sa tête, en boucle, depuis à peu près un mois. Les mêmes pensées qui lui occupaient la tête. La même crainte. Elle ne se sentait pas en sécurité. Elle ne se sentait plus à sa place à Poudlard. Comment vouloir rester ici à étudier la magie quand une moitié de sorciers ne pouvait plus les voir exercer ?


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Message(#) Sujet: Re: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptyJeu 22 Déc - 1:56

Devoir systématiquement baisser la tête au passage du nouveau directeur, de ses enfoirés d'hommes de mains et des autres élèves – traîtres ou non, amis ou non – , courber davantage l'échine pour chaque nouvelle tâche donnée, fermer les yeux au sujet de toutes les atrocités commises sur ses camarades nés-moldus depuis la fin de la bataille. La rouquine ne pouvait tout simplement plus supporter la très injuste situation actuelle du château. Intérieurement, elle se sentait arriver à bout de force. Avec la redistribution des rôles – ou plutôt la hiérarchisation – basée sur l'ascendance de chacun, on se croirait presque de retour au Moyen-Âge. Les sang-purs étaient devenus les nouveaux nobles, plus péteux, arrogants et autant cruels qu'autrefois. Ce n'était plus une école de magie mais bien un véritable enfer sur Terre. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Pourquoi ne venaient-on toujours pas les sauver ? Il se passait quoi à l'extérieur, au juste ? Impossible de le savoir, la barrière dressée tout autour de l'enceinte ne laissait absolument rien passer. Pas même du simple courrier. En tout cas, rien pour les élèves ni pour les professeurs. Ils étaient complètement prit au piège dans le périmètre de l'école et ne pouvaient que subir l'évolution – pour le moment inexistante – des choses. Les mangemorts n'avaient pas fait les choses à moitié cette fois... En toute logique, la communauté sorcière avait dû remarquer que quelque chose d'anormal se tramait là-bas. Au bout d'un mois, il devait forcément avoir des familles pour constater le manque de nouvelles de leurs progénitures et donner l'alarme. Juste que le plan pour renverser Blackman et toute sa clique devaient être long à mettre en place. D'accord, fallait sans doute mieux s'assurer de l'efficacité du truc avant de lancer l'opération mais ce serait pas mal aussi de se dépêcher. C'était déjà un mois de trop que les nés-moldus étaient considérés comme la pire vermine qui existe. Ce n'était pas des conditions acceptables. Sans compter les familles qui devaient se faire un sang d'encre. La mère de la jeune femme devait être sacrément inquiète, la connaissant il ne faudrait pas qu'elle recommence à faire des crises. Dans ce genre de moment, elle regrettait de ne pas avoir eu le courage de lui parler avant de prendre le Poudlard Express... Même les lettres souvent niaises de son oncle lui manquait. Pour bien faire, Callie devrait se rapprocher de sa cousine et veiller à ce que tout se passe bien de son côté mais ne parvenait vraiment pas à prendre cette résolution. A tous les coups, Berry se dépatouillait comme une cheffe pour s'en sortir pas trop mal. A croire qu'en minaudant, battant des cils et penchant légèrement le visage sur un côté, on pouvait faire des miracles. Mais avant tout, c'était le sang qui faisait tout. Parfois, la rouquine en venait à regretter de ne pas pouvoir échanger leurs places. La situation lui pesait sérieusement pour qu'elle en vienne à formuler ce genre de pensée. Elle avait tellement envie d'envoyer valser sa bassine de linge contre le mur des toilettes des filles ou même de la renverser sur la tête du premier venu. Si seulement...

En entendant des bruits de pas se rapprocher dangereusement de sa cachette, la jeune femme refoula son fou désir de laisser libre cours à sa frustration et se mit sur ses gardes. Il était de plus en plus difficile de se contrôler, c'était limite si elle n'avait pas bondi sur Octavia. Bon, elle l'avait quand même un peu plaquée contre le mur. Le temps que l'information monte tout à fait au cerveau, la rouquine avait à peine eu le temps de freiner son mouvement et de le rendre plus délicat. Fausse alerte. Ouais, il allait vraiment falloir qu'elle se calme. Son cœur se remit à battre moins fort. Le risque de se faire prendre ne lui réussissait pas, c'était comme si son cœur s'amusait à faire les montagnes russes dans sa cage thoracique. Mais en même temps, elle avait besoin de pauses de temps en temps. Pour souffler, se rassurer surtout. Se dire qu'elle n'était pas qu'un larbin incapable d'agir par elle-même. Peut-être qu'elle ne pouvait pas s'opposer mais pouvait encore décider de s'autoriser des trucs, de faire des choses de son côté. D'accord, ce n'était pas grand chose de faire une pause mais c'était déjà un peu de sa liberté reconquise. Un mini-acte de résistance aussi. Elle n'avait pas l'intention de faire la guerre de l'intérieur aux mangemorts mais ça faisait quand même du bien de savoir qu'elle ne restait pas totalement sans rien faire. La satisfaction ainsi que le soulagement passèrent sur son visage, ses bras se relâchèrent et elle laissa filer sa camarade dans les toilettes. Peut-être que le territoire de Mimi Geignarde était une bonne cachette ? L'endroit était réputé pas trop fréquenté à cause du tempérament du fantôme, Callie pourrait essayer de s'y glisser plus souvent. « Non, mais mon arrestation n'était qu'une simple erreur administrative. J'allais pas restée enfermée là-bas avec tous ses sangs-de-bourbe, quand même ... » Nouveau sourire. En vrai, la rouquine s'était surprise à espérer qu'on finisse par découvrir qu'elle n'était finalement pas une née-moldue. C'était une évidence du côté de sa mère, par contre personne n'avait aucune preuve pour son père. Qui sait. Aucun mangemorts n'irait vérifier, c'était dommage. Si il y avait une infime possibilité de sortir du rang des esclaves, cette dernière ne serait jamais exploité. Et puis, en tant que personne droite et honnête, Callie refuserait certainement de laisser ses camarades et amis dans le pétrin tandis qu'elle recevrait une promotion. Elle se laissait aller à imaginer des trucs pour faire passer le temps, pour oublier mais quoiqu'il advienne, rien ne changerait de son côté jusqu'à ce que des aurors se pointent.  « J'en peux plus. Je devais aller aux toilettes, et cette situation est hyper lourde à porter. Je me disais, Naïa était la seule à me le reprocher, mais là, j'ai l'impression que le monde sorcier nous tourne le dos. Enfin, une partie qui trouve plus de moyens que d'autres ... »  Ce n'était malheureusement pas qu'une impression. Du moins, à l'intérieur du château. C'était plus prudent de jouer le jeu en apparence plutôt que d'assumer le contraire. « C'est le cas ici. Il y a des élèves qui le font pour se protéger. Tous ne sont pas mauvais. » Ça se saurait sinon. « Tu parles de l'extérieur ? Qui sait, nous n'avons pas de nouvelles. J'crois qu'il y a quelqu'un qui a tenté de faire traverser la barrière à une lettre mais il a pas été assez discret. On peut pas savoir. Moi, j'me dis que si on veut nous sauver, il doit falloir un plan et que ça demande du plan. » C'était peut-être plus des pensées pour se rassurer mais il y avait un côté possible aussi.

« Ça va, toi ? » Pas vraiment, non. La jeune femme ressemblait à un zombi, c'est en tout cas l'impression qu'elle avait d'elle-même et dans sa tête, c'était le bordel complet. Parfois, elle avait même l'impression de mourir intérieurement. C'était moche. Faut dire qu'à part pendant des montées de colère, elle ne renvoyait pas beaucoup d'énergie. Est-ce qu'on se disait, en la voyant, que c'était une esclave résignée ? C'était difficile à dire mais c'était plus ou moins le cas pour le moment. Il n'y avait pas grand chose qu'elle puisse faire hormis attendre. « Je pourrais te dire bien pour ne pas t'inquiéter mais ce serait un mauvais mensonge. Rien ne va. J'en ai marre... » avoua t-elle tout en se laissant tomber sur le sol. « Ça fait un mois, c'est ça ? J'ai l'impression que la bataille remonte à beaucoup plus loin. » Les jours semblaient s'éterniser, comme si ils prenaient un malin plaisir à voir les nés-moldus souffrir. Callie paranoïaquait, bien sûr.

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Message(#) Sujet: Re: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptyDim 15 Jan - 11:10




Le pire dans cette histoire, c'étaient supporter les autres élèves. Ils les regardaient comme des animaux échappés d'un zoo. Ils détournaient les yeux, comme s'ils étaient juste un petit troupeau d'insectes perdus qui achemineront leurs tâches sans les perturber. Certains les ignoraient. Très peu osaient les aider, ne serait-ce en leur faisant un geste qui montrerait qu'ils devaient tenir. « C'est le cas ici. Il y a des élèves qui le font pour se protéger. Tous ne sont pas mauvais. » Dans un sens, Callie avait raison : ils étaient coincés aussi de l'autre côté de la barrière. Il y avait ceux qui jouissaient de cette situation, et puis, il y avait les autres à qui ça ne convenait pas parce qu'ils ont des proches parmi les nés-moldus. Elle comprenait qu'ils ne sachent pas comment réagir, elle comprenait que perdre la position confortable dans laquelle ils étaient pour une histoire de trahison, ce n'était peut-être pas très intelligent. Il valait mieux se tenir à carreau, et attendre d'avoir une opportunité en or pour agir. Patience, ce serait bête qu'ils gâchent la confiance tout de suite ...
Si Octavia s'était rapproché de certains né-moldus durant cette période houleuse où ils devaient se soutenir et s'unir comme un bloc pour passer Noël sans leur famille proche, sans leurs amis, amants et connaissances, aucun autre de ces amis au sang-mêlé au pur n'avait eu la loyauté de venir la trouver, de lui passer un message pour lui faire tenir bon. Et c'est à ce moment-là qu'elle se trouvait seule au monde. Elle avait heureusement Callie et Hope pour lui remettre du baume au coeur quand elle se sentait à bout. Elle puisait dans ses réserves pour retrouver un peu d'espoir. Déjà qu'elle était une personne très pessimiste dans son malheur, Octavia s'attendait à ce que cette situation dure encore un moment. Mais tant qu'elle restait une née-moldue comme les autres, sans traitement de faveur - ou inversement - dû au nom de famille de sang-pur qu'elle portait pourtant fièrement, elle était soulagée de vivre. « Tu parles de l'extérieur ? Qui sait, nous n'avons pas de nouvelles. J'crois qu'il y a quelqu'un qui a tenté de faire traverser la barrière à une lettre mais il a pas été assez discret. On peut pas savoir. Moi, j'me dis que si on veut nous sauver, il doit falloir un plan et que ça demande du temps. » Elle approuva son propos. La patience n'était pas le fort de l'impulsive. Mais rassembler une armée pour reprendre Poudlard en évitant de devoir faire du mal à des élèves impliqués ou non dans le combat demandait de la préparation, et de la discrétion. Elle haussa les épaules. « J'espère juste que le monde extérieur sait qu'on est enfermé ici, et qu'il y a des initiatives à l'extérieur qui mettent des plans en marche. Je nous vois mal nous révolter sans baguette, en tout cas. » Elle poussa un soupir et se rapprocha des miroirs au centre de la pièce.

Ses traits étaient tirés et ses cheveux en bataille, mais elle n'avait pas encore trop mauvaise mine. Attendez que deux mois passent et elle ne se reconnaîtra probablement plus dans un miroir. « Je pourrais te dire bien pour ne pas t'inquiéter mais ce serait un mauvais mensonge. Rien ne va. J'en ai marre... » Elle vit Callie se laisser glisser sur le carrelage froid. Elle se retourna et vint s'asseoir à ses côtés. Elle comprenait parfaitement ce qu'elle voulait dire. « Ça fait un mois, c'est ça ? J'ai l'impression que la bataille remonte à beaucoup plus loin. » Elle calcula les jours dans la tête. Trois semaines. Elle passa son bras derrière la nuque de Callie et l'attira contre son épaule. Le contact humain pouvait soulager. Et ça la rassurait elle-même de pouvoir se dire qu'elle n'était pas la seule à ne plus savoir supporter la situation. Tous dans la même galère. « Même pas, mais le temps semble s'être suspendu. » Elle ferma les yeux. Plus les jours passaient et plus elle était en colère. La petite Octavia qui se laissait marcher sur les pieds par sa demi-fraternité, qui se montrait naïve par moment, qui vivait dans un continuel bonheur puis revenait à la réalité au plus bas était en train de grandir, de prendre en maturité. Ils avaient violé son corps en la marquant comme un animal partant à l'abattoir. Ils violaient ses droits d'exister librement en l'enfermant dans une prison sous-terre. Ils violaient ses droits de propriété en volant sa baguette, et par la même occasion, le droit de pratiquer la magie. Cet oppressement des nés-moldus, ça suffisait. Elle n'en pouvait plus et elle ne mordrait plus sur sa chic. Octavia progressait. La violence ne pouvait être vaincue en étant ignorée. Elle devait être pointée du doigt, être corrigée par la violence. Anoushka avait raison. Elle devait réagir et montrer aux envahisseurs qu'elle n'avait pas peur. Fini de pleurer tous les soirs sur son matelas, fini de croire que la situation allait se résoudre rapidement et être vite derrière eux.

Elle ouvrit les yeux, releva la tête. « Je tiendrai pas un mois de plus comme ça. Pas sans réagir un minimum ... Si personne ne vient, on devrait bien préparer quelque chose, non ? » Et une petite idée commença à germer dans sa tête. Elle devait encore faire son chemin ...

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Message(#) Sujet: Re: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptyLun 16 Jan - 15:36

On avait beau dire, le plus compliqué en ce moment, était de conserver sa dignité face à n'importe quel type de circonstances. Pas simple du tout quand on voit que leur semblant de dortoir est miséreux au possible, que leurs prétendus amis leur tournent le dos pour se préserver eux et que toujours rien n'a encore changé en l'espace d'un mois. C'était peut-être un délai trop court pour tenter quelque chose mais c'était déjà bien long pour ceux qui souffraient le plus et constamment de la situation. Même si la jeune femme n'avait jamais été très douée pour mentir sur ses émotions, elle aurait largement préféré avoir aussi une chance de s'en sortir, faire comme si elle marchait dans le jeu du directeur et de ses sbires mais on ne lui avait laissé aucune chance de le faire. A cause de son ascendance. Pourtant, le temps aurait parût moins long, moins pénible. Toute autre situation apparaissait comme mieux que celle-ci. Même la première fois où Crétinman était devenu le directeur. Certes, il y avait eu la création d'une brigade bien pourries, des règles qui l'étaient tout autant et un marquage douloureux sur les mains des nés-moldus mais à choisir, dans l'ensemble c'était plus vivable que maintenant. Au moins, ils pouvaient assister aux cours. C'était un peu étonnant de sa part mais la rouquine s'inquiétait de ses études. Elle n'était pas très brillante mais aspirait quand même à son diplôme sorcier, pour faciliter sa future réorientation. Là, ce n'était même pas la peine d'essayer, les mangemorts ne lui laisserait jamais tenter ses ASPICS ou alors dans le seul but de la ridiculiser davantage encore. Quand cette histoire prendrait fin – parce que ça finirait forcément par arriver – qu'est-ce qu'il faudrait faire pour compenser le temps ? Se taper une année supplémentaire pour essayer de le rattraper. Jusqu'à présent, l'école était monté dans son estime mais depuis la bataille, quelque chose s'était brisé. Callie n'aspirait plus qu'à quitter l'imposant château le plus rapidement possible et tirer une croix définitive dessus. Sur cette année, sur son calvaire qui n'était pas encore terminer. Non, continuer n'était pas une solution acceptable. Elle ne lui restait plus qu'à croiser les doigts pour que le Ministère ou le prochain directeur, trouve une solution le moment venu en voyant le nombre d'élèves concernés. Peut-être qu'il y aurait moyen pour elle de bien s'en tirer. De quitter Poudlard et de repasser en candidat libre l'année qui suivrait ? Si d'ici là, elle en avait encore envie. Est-ce que c'était possible, au moins ? Ses yeux croisèrent ceux de sa camarade qui était sûrement plus à plaindre là-dessus. De toute façon, réglons un problème à la fois.

Enfin... Il y avait bien un problème mais pas grand chose à faire pour le résoudre. Rien qui ne soit de leur ressort. Les pauvres élèves étaient voués à attendre, tout en espérant très fort qu'effectivement, l'extérieur ait été mit au courant de ce qui se passait actuellement entre les murs de Poudlard. En fait, Callie ne s'embêtait pas à chercher le comment du pourquoi ce serait possible, elle misait plutôt sur le fait que ce soit le cas, c'est tout. Les raisons ne l'intéressaient pas, elle attendait juste un résultat. Elle s'accrochait à des espoirs déjà assez minces pour ne pas trouver une multitude de manière de les décrédibiliser dans sa tête. « J'espère juste que le monde extérieur sait qu'on est enfermé ici, et qu'il y a des initiatives à l'extérieur qui mettent des plans en marche. Je nous vois mal nous révolter sans baguette, en tout cas. »  Octavia n'avait pas l'air aussi convaincue, c'était compréhensible. Il n'y avait aucun moyen d'en être sûr, c'était tellement frustrant. A force, la rouquine sentait bien qu'elle deviendrait folle. Et si c'était ça l'objectif véritable des mangemorts. Elle délirait complètement, encore une fois... « Tout à fait d'accord. C'est pas avec nos poings qu'on renversera la tendance. » Tellement dommage, n'est-ce pas ? Callie aurait volontiers refait le visage de quelques uns de leurs geôliers mais elle serait arrêtée bien avant que son poing n'ait le temps de s'abattre. Être privés de leurs baguettes, c'était un sacré désavantage. Pas la peine de chercher, il n'y avait rien à faire. La jeune femme était bien placée pour le savoir, elle avait quelque fois cherché des idées, en vain. Désespérée, fatiguée, la jeune femme se laissa glisser sur le sol. Elle avait l'impression d'être coincée dans ce château depuis des lustres. « Même pas, mais le temps semble s'être suspendu. » C'était exactement ça. Callie lâcha un faible « Oui » dans les bras de son amie. Ce contact chaleureux tombait à pic, c'était justement ce dont elle avait besoin à ce moment-là. Elle se savait fragilisée, avec les nerfs à vifs, mais elle ne pensait pas à ce point. « Merci. » De la tendresse, de l'amour, du soutien... Ils se retrouvaient tous dans le même horrible bateau et devaient se serrer les coudes pour continuer de supporter. Elle n'était pas seule. Que ça lui faisait du bien de le ressentir à travers cette étreinte. Elle voudrait bien que ce moment se prolonge longtemps mais les corvées n'attendaient pas éternellement. Alors, il fallait en profiter tant que c'était possible. Callie s'autorisa à fermer les yeux et à relâcher ses muscles quelques instants. « Je tiendrai pas un mois de plus comme ça. Pas sans réagir un minimum ... Si personne ne vient, on devrait bien préparer quelque chose, non ? » Les paroles d'Octavia ne firent pas que rompre l'agréable silence qui s'était installé, elles surprirent aussi la rouquine. Son cœur en rata même un battement. De tels propos ne ressemblaient pas à son amie. C'était surprenant en ce sens là et dans celui de balancer cette bombe soudainement, comme si de rien n'était, en plein milieu des toilettes des filles. Et si on l'avait entendu ? Personne ne se pointa durant les secondes qui suivirent. Alors, Callie osa poser la question qui lui brûlait les lèvres. « Tu dis ça juste comme ça ou tu as une idée derrière la tête ? » Ça paraissait un peu invraisemblable. Malgré tout, la curiosité de la jeune femme avait été éveillé. Est-ce que c'était possible ? Elle leva un regard pétillant sur son amie, presque implorant de lui dire à quoi elle pensait.
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Message(#) Sujet: Re: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptyJeu 2 Fév - 22:00




« Tout à fait d'accord. C'est pas avec nos poings qu'on renversera la tendance. » La jeune fille poussa un nouveau soupir. Elle finissait par se plaire, à l'abri des regards. Retrouver Callie lui permettait de lui redonner de la confiance en leur situation, à lui passer du baume au cœur. Bien qu'elles se retrouvaient en fin de journée, elles étaient bien souvent trop fatiguées pour prendre la peine d'échanger quelques mots. Puis, quelles nouveautés pourraient venir déranger leur quotidien fait de fientes, de crasse et de sueur ? Dans les cachots, sa volonté finissait de s'éteindre comme une faible flamme traversant la tempête. Il faisait noir, il faisait humide. Il n'y avait rien de réjouissant. Les toilettes des filles offraient déjà un peu plus de lumière ; puis les vitraux s'animaient sous leurs yeux et elle était heureuse que la magie vive toujours autour d'elle, même si elle ne pouvait pas en profiter pour le moment. Elle n'était pas très douée avec une baguette, mais à l'avenir, elle s'efforcerait de l'être. Si elle pouvait passer ses BUSEs, ses ASPICs et décrocher un diplôme valorisant, elle pourrait se faire une place dans la société sorcière et se rendre indispensable. Ça devenait son unique but : prouver qu'ils ont torts, par tous les moyens. Naïa, Loki, les mangemorts, Blackman, tout ceux qui pensaient comme eux. En exerçant un métier indispensable à leur quotidien, elle leur prouverait qu'elle avait autant de valeur - voire de magie - que n'importe quel autre sorcier de sang-mêlé ou pur, même plus. Parce que les opprimés devaient toujours donner le meilleur qu'ils pouvaient pour être reconnus et acceptés.

« Oui » Callie avait toujours été un pilier sur lequel elle s'était reposée, plus jeune. Plus incertaine, moins solide, cette mise en cage avait le don de développer son mental. Elle ne voulait plus se laisser faire comme elle l'avait fait toute sa vie avec Naïa et Loki. Elle ne voulait plus que leurs paroles et ce qu'ils pensaient d'elle l'atteignent. Elle ne voulait plus avoir à baisser les yeux devant leurs geôliers, ni devant les autres élèves. Il n'y avait aucune bonne raison à ce qu'elle continue de le faire. Il n'y avait aucune vraie raison non plus. « Merci. » Octavia lui rendit un sourire compatissant. Elle savait ce qu'elle vivait, et elle savait sa force de caractère. Callie devait ressentir ce qu'elle ressentait à présent depuis le début de cette prise de pouvoir. Et il était normale qu'elle s'effondre avant. Octavia ne se sentait pas encore vaincue, parce qu'elle n'avait encore rien essayé pour se sortir de là. Elle n'avait fait que se plaindre qu'elle avait un nom de sang-pur et que ça allait forcément lui porter préjudice à un moment ou à un autre. Elle attendait toujours. Ce marteau suspendu au-dessus de sa tête ne semblait pas vaciller. Quand elle s'en rendit compte, elle arrêta de se montrer égoïste, elle arrêta de se comporter en princesse. Même si c'était tout ce qu'elle avait toujours vu : Naïa se plaindre pour tout et rien. Elle avait commencé à réfléchir pour un plan, mais il manquait de folie, de quelque chose de gros qui ferait passer le reste comme si de rien était. « Tu dis ça juste comme ça ou tu as une idée derrière la tête ? » Octavia fixait le centre des toilettes des filles, connue pour être l'entrée de la Chambre des Secrets, scellée depuis sa découverte. Elle tourna la tête vers Callie, posant un regard sérieux parce que c'était un sujet grave, qui leur faudrait de nombreux coups de fouet. Elle chuchota pour ne pas se faire entendre. On n'était jamais trop prudent, les murs ont des oreilles .. « Pas vraiment, mais je commence seulement à y réfléchir ... » Elle laissa s'installer un peu de suspens, rassemblant les idées qui composaient pour le moment son plan très vide. « Il faudrait découvrir ce qu'ils ont derrière la tête, je me dis. Après tout, ils ne pourront pas nous garder ici plus de quelques mois, et leur prise du Château n'est certainement qu'une étape à un plan plus étendu. Trouver la prochaine étape pour eux, ça devrait être notre but à nous. Mais comment, ça je n'en ai vraiment aucun idée ... » La jeune fille poussa un petit soupir lassé. Sa camarade avait peut-être l'une ou l'autre idée, mais Octavia ne se voyait pas vraiment comment espionner ceux qui les gardaient enfermés. Après tout, ils les surveillaient jour et nuit, ils ne parlaient pas vraiment entre eux, ne serait-ce que pour se moquer des nés-moldus en pleine torture.

« Je t'envie tellement d'être en septième. Poudlard est vraiment une aventure fabuleuse, mais franchement, comment veux-tu que j'y retourne après deux embuscades ? » Inconsciemment, elle frottait le dos de sa main à son pantalon, celle qui était gravé dans sa peau à l'encre noir, un NM indélébile. Elle pouvait encore sentir la chaleur qui lui brûlait la chair, ses yeux s'embuèrent légèrement, prenant de la brillance. Son autre bras serrait Callie un peu plus fermement. S'accrocher pour ne pas flancher. Elle devait rester dans son nouvel état d'esprit. La peur était passée, la foi l'avait remplacée et la vengeance lui brûlait la langue. Elle avait toujours été l'innocente petite poufsouffle, respirant la joie de vivre et possédant un sourire contagieux ; à présent, elle n'était plus vraiment convaincue qu'attendre et proclamer la paix n'allait pas les aider à se sortir de là. Il fallait sortir leurs armes et se battre avec intelligence contre un ennemi armé dangereusement de magie. Il leur fallait trouver le point faible, et attaquer là où ils auront le moins de chance pour se relever.


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Message(#) Sujet: Re: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptyMar 21 Fév - 16:01

Ses doigts piquaient un peu moins qu'à son arrivée dans les toilettes et la douleur dans ses muscles avait momentanément diminué, signe que sa pause commençait déjà à s'éterniser. Pour plus de sécurité, il aurait mieux valût jouer la carte de la prudence et partir sur le champs avant qu'une personne hostile les découvre mais la rouquine ne trouvait pas la force de reprendre la bassine pleine de linge pour la porter à bout de bras jusque dans les tours. C'était beaucoup trop lourd pour elle. Même si ce n'était pas simple de l'admettre alors qu'elle avait toujours clamé être suffisamment forte pour se débrouiller seule et ne se plaindre de rien. Son ego en prenait un sacré coup. Intérieurement en tout cas, parce que trop lourd ou pas, il n'y avait personne pour filer un petit coup de pouce. Elle devait serrer les dents et faire avec, comme la gentille esclave qu'on attendait qu'elle soit. Si cette situation lui avait apprit quelque chose, c'était l'importance de savoir utiliser correctement sa baguette. On ne sait jamais ce qui peut arriver, après tout. La dernière bataille en était un parfait exemple. Donc, à partir du moment où le règle de Blackman et ses hommes prendrait fin, peu importe le moyen, la jeune femme travaillerait dur pour augmenter les chances de réussite globale de ses sortilèges. Certes, elle ne comptait toujours pas intégrer la communauté sorcière à la fin de l'année scolaire mais comme la légitimité des nés-moldus était encore parfois remise en cause, ce serait mieux de pouvoir se défendre autant verbalement qu'avec la magie. C'était moins courant à leur époque mais en Histoire de la Magie, elle avait entendu qu'à l'époque de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-non, des moldus et nés-moldus se faisaient attaquer – tuer – chez eux. D'où l'importance de savoir se défendre et pas seulement avec ses points. Elle avait trop longtemps sous-estimer l'utilité que pourrait avoir la magie pour elle et du coup elle n'avait pas été dans la capacité de faire grand chose pendant la bataille. Sa meilleure réussite restait d'avoir réussit à frapper Nathan mais ça n'était pas extraordinaire non plus et cette approche ne fonctionnerait pas à tous les coups. Elle devait s'améliorer. Et avant ça, récupérer sa baguette. Et encore avant d'avoir cette opportunité, elle devait supporter toute la pression apportée par les corvées et les commentaires désobligeants entendus tout au long de la journée. Ce dont elle arrivait de moins en moins. Heureusement qu'Octavia était là pour lui apporter un peu de soutien. Ce n'était plus si grave de se montrer faible, l'important c'était d'être unies. Unies pour supporter ensemble et peut-être un jour unies pour se rebeller.

« Pas vraiment, mais je commence seulement à y réfléchir ... » Est-ce que c'était une bonne idée de chercher des idées pour renverser la tendance ? Un coup Callie pensait que oui et quelques minutes après, changeait d'avis. Il y avait des pour et des contres, elle ne parvenait pas à choisir son camp. Son côté impulsif était bien sûr intéressé par l'idée d'essayer quelque chose mais jusqu'à présent, elle n'avait eu vent de plan qui tienne la route. De plan tout court. Les gens semblaient prêts à se battre mais de ce qui était de trouver un plan pour coordonner leurs actions, il n'y avait plus personne. Voilà pourquoi c'était trop tôt et trop dangereux. Elle le savait très bien, la petite voix dans sa tête le lui répétait en boucle pour être sûre que ça rentre et pourtant elle ne pu s'empêcher de tendre l'oreille quand son amie reprit la parole. « Il faudrait découvrir ce qu'ils ont derrière la tête, je me dis. Après tout, ils ne pourront pas nous garder ici plus de quelques mois, et leur prise du Château n'est certainement qu'une étape à un plan plus étendu. Trouver la prochaine étape pour eux, ça devrait être notre but à nous. Mais comment, ça je n'en ai vraiment aucun idée ... »  Oui, c'est vrai, prendre le contrôle du château ne devait pas être le terminus de leur plan, juste d'une étape à la rigueur mais ça ne leur servirait à rien de connaître leurs intentions. Piégés comme ils étaient, ils ne pouvaient rien faire, élève comme professeurs. Même pas prévenir des gens à l'extérieur puisque tous les courriers étaient contrôlés. « Admettons qu'on arrive à savoir ce qu'ils préparent, on ne pourra pas agir. Je ne suis pas sûre que ce soit utile de savoir. Ce qui serait bien, c'est de faire le maximum de trucs leur mettant des bâtons dans les roues mais il ne faut pas avoir peur des représailles. » Et de son côté, Callie en avait déjà eu un avant-goût et n'était pas pressée de connaître la suite. Elle eut un haut le cœur en y repensant. Elle n'était pas suicidaire, elle ne ferait pas n'importe quoi pour les contrer. Elle voulait prendre le moins de risques possible. Ce qui pour l'instant voulait dire ne rien faire.

« Je t'envie tellement d'être en septième. Poudlard est vraiment une aventure fabuleuse, mais franchement, comment veux-tu que j'y retourne après deux embuscades ? »  Callie hocha la tête. Blackman et ses hommes étaient en train de tout ruiner. Et si finalement c'était leur objectif ? Dégoûter les élèves nés-moldus pour ne plus qu'ils veuillent étudier la magie. Que ça soit leur propre décision, par peur de revivre un cauchemar similaire. Ça se tenait... Et leur plan fonctionnerait à tous les coups. Par le doute et la peur, on peut obtenir presque tout. Déjà, son amie lui faisait part de son désir de ne plus revenir. Ça semblait être une question de perte de confiance en l'école, plus qu'un réel désir de ne plus étudier la magie. Callie ne pouvait que la comprendre, elle-même était soulagée d'être à sa dernière année et quoiqu'il arrive, ne comptait pas la redoubler. Elle avait déjà donné, tant pis. Ras-le-bol de subir une année sur deux. « Je vois très bien ce que tu veux dire car si j'étais à ta place, je ressentirais la même chose. Je me dis que si Blackman est arrêté, la justice Magique n'arrêtera pas tout le monde et que tôt ou tard il y aura quelqu'un pour reprendre le flambeau et recommencer. » Ça fonctionnait de la même manière pour les guerres moldues, sauf que là ils n'avaient pas assez de répit. C'était invivable. Même si les plus téméraires ne voulaient pas accorder la victoire aux mangemorts, ils ne supporteraient pas de vivre ce genre de situation encore et encore. D'accord, il fallait persister et prouver qu'ils n'avaient pas peur mais face à des tentatives répétées, les gens finiraient par se lasser et donc par abandonner. Est-ce que ça allait réellement se terminer comme ça ? Est-ce que les nés-moldus se feraient écartés de la magie à cause de la peur ? Et si ils cédaient, que serait la prochaine étape ? « Avant, tous les opposants à notre présente dans la communauté sorcière étaient aussitôt réprimés, je me demande comment les choses ont pu changés aussi vite et pourquoi. Avant ils rasaient les murs ! Alors que maintenant ils s'affichent fièrement ! » Après la détresse, c'était maintenant la colère qui prenait le dessus. Sans réfléchir, Callie déchaîna sa colère contre le sol froid des toilettes et un crac sinistre se fit entendre. Elle allait vite regretter son coup de poing...

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Message(#) Sujet: Re: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptyVen 3 Mar - 13:55

La volonté y était. Tenter quelque chose pour les arrêter dans leur quête ridicule et ségrégationniste. Même si elle ne savait pas encore quoi, ni avec qui, elle n'allait pas se laisser faire sans se battre. Écouter Naïa vociférer contre ses origines, c'était une chose. Subir des tortures avec comme seule excuse qu'elle avait deux parents moldus, s'en était une autre. Ça faisait bien longtemps qu'Octavia savait que Naïa avait de gros soucis dans sa tête. Au-delà de son radicalisme, elle était purement - sans blague - méchante, avec une âme bien noire. Il était en réalité triste de penser que son père était un homme bien, droit dans ses bottes, clair dans sa tête et bon dans ses intentions. Son éducation, bien qu'ayant été prise en main par des mères de substitution que devaient représenter les nounous, avait été correcte. Conrad pouvait se demander sur quel facteur il avait réussi à faire de sa fille un monstre. Et si le facteur était commun à tous ceux qui se cachaient derrière leurs masques argentés, ceux qui étaient leurs bourreaux et qui les traitaient comme des moins que rien. C'était peut-être plus facile de porter un masque, pour le regard des autres. Octavia frissonna à l'idée que Naïa et Loki pourraient en porter un à l'avenir.
Elle ferma les yeux et posa sa tête contre le mur glacé. Elle retint ses larmes qu'elle sentait pourtant monter, mais elle se sentait tellement impuissante, tellement inutile. Elle avait échoué à faire changer d'avis sa demi-sœur. Juste lui retirer ses préjugés. Et elle n'abandonnait pas à l'idée de lui faire voir que les nés-moldus ont autant de potentiel magique que les sangs-purs. C'est pour ça qu'elle était pressée et motivée à l'idée de l'affronter au quidditch. Si son équipe parvenait à vaincre la sienne, elle lui prouverait qu'elles se valaient, qu'elle avait sa place dans le monde magique et qu'elle avait sa place au sein de la famille Rosenberg. Octavia était fière de porter ce nom. Beaucoup plus que celui de Williams. Elle s'était sentie renaître, grandir, changer. A présent, elle se sentait juste enterrée. Poignardée par ses connaissances qui l'ignoraient dans le couloir - sans qu'ils aient quoi que ce soit à lui reprocher - par ses amis - qui se contentaient de baisser les yeux pour ne pas s'attirer des problèmes - par sa famille - qui était resté impassible quand elle était en mauvaise posture. Comment était-ce possible qu'ils ne l'apprécient pas, ne serait-ce que pour ce qu'elle était ? Comment était-ce possible de traiter les gens de cette façon ? Une larme dégringola de son œil sur sa joue, qu'elle essuya immédiatement. Elles parlaient de se battre. Elles parlaient de faire changer les choses. Elles ne parlaient pas de s'effondrer et pleurer sur leur sort. « Admettons qu'on arrive à savoir ce qu'ils préparent, on ne pourra pas agir. Je ne suis pas sûre que ce soit utile de savoir. Ce qui serait bien, c'est de faire le maximum de trucs leur mettant des bâtons dans les roues mais il ne faut pas avoir peur des représailles. » Octavia croisa son regard humide avec celui de sa capitaine. Celle-ci définissait leurs stratégies en termes de quidditch, Octavia devait l'écouter pour établir sa stratégie en matière de rébellion. « Je n'ai pas peur d'agir, ni des représailles. Mais agir à l'aveugle, c'est prendre trop de risques. » Octavia restait obstinée. Elles devaient découvrir ce qu'ils prévoyaient de faire pour adapter leur stratégie de sabotage en conséquence. Elle voulait bien mener des opérations pour bousiller leurs plans, ou au moins les ralentir, mais elle ne voulait pas prendre trop de risques. Il s'agissait de subir des représailles qui ne voulaient pas signifier le prix de leur vie. Octavia comptait encore vivre longtemps et oublier cette histoire. Elle comptait avoir des enfants, se créer une carrière, et allier les deux un peu aléatoirement, comme tout le monde. Elle comptait prendre cette situation et ne jamais permettre qu'elle se reproduise à nouveau, pour personne. Elle voulait lutter pour les droits des né-moldus et préparer au mieux leur intégration dans la communauté sorcière. Mais elle ne s'en sentait pas la force.

Elle ne savait pas ce qu'elle voulait faire plus tard. Elle était animée par plein de choses et faire un choix vers une profession voudrait dire fermer la porte à tout le reste. Mais avant l'avenir et l'orientation de ses études, il y avait d'abord le choix de finir ses études, ou non. Elle devait décrocher ses BUSEs, mais le retard accumulé par cette folie n'allait pas l'aider à les décrocher. Surtout qu'elle avait dû supplier son directeur de maison pour lui accorder une option supplémentaire parce qu'elle n'arrivait pas à choisir tant les trois matières sélectionnées - études des runes, arithmancie, divination - lui plaisaient. Même avec toute l'aide du monde d'Elijah et de Jill, elle n'y parviendrait jamais. « Je vois très bien ce que tu veux dire car si j'étais à ta place, je ressentirais la même chose. Je me dis que si Blackman est arrêté, la justice Magique n'arrêtera pas tout le monde et que tôt ou tard il y aura quelqu'un pour reprendre le flambeau et recommencer. » Octavia hochait lentement la tête. L'Histoire le prouvait. La répression des minorités était quelque chose de récurrent. C'était bien connu qu'un préjugé était plus difficile à désintégrer qu'un atome. Et Octavia savait que si cette Histoire venait à se terminer, Naïa serait des personnes pour qui cette idée ne s'éteindrait pas. Octavia se fit la promesse de ne plus jamais rien lui céder. Elle ne méritait pas tous les efforts qu'Octavia avait déjà déployés pour son intégration dans la famille et pour gagner son respect. Elle avait porté des montagnes au lieu de les gravir, elle avait déplacé des océans au lieu de les traverser. Et ce n'était pas à une jeune écervelée de dix-sept ans qu'elle devait rendre des comptes, jamais. A sa mère peut-être, à son père adoptif, peut-être, mais pas aux enfants qui n'ont pas toute leur cervelle ! « Avant, tous les opposants à notre présence dans la communauté sorcière étaient aussitôt réprimés, je me demande comment les choses ont pu changés aussi vite et pourquoi. Avant ils rasaient les murs ! Alors que maintenant ils s'affichent fièrement ! » La Force. Voilà la réponse. Ils utilisent la force pour s'imposer, ce qui déséquilibre tout le modèle de penser. Les plus jeunes ne disent rien parce qu'ils ne font pas le poids. Les pro-Mangemorts laissent leurs esprits fous s'échapper de leurs têtes commettre les atrocités dont ils rêvent, mais qui leur sont enfin permises. Et ceux qui sont contre ne disent rien. Parce qu'ils se sentent seuls. Parce qu'ils se sentent faibles. Parce qu'ils attendent qu'un leader se révèle pour approuver leurs convictions et oser effectuer une action de groupe. Tout en croisant les doigts pour que la première soit la bonne parce qu'ils n'auront pas l'avantage de l'effet de surprise plusieurs fois. « Il faut espérer que ça ne dure pas. Je pense qu'ils sont moins nombreux. Ils utilisent juste des méthodes amorales pour s'imposer. Ils rallient les gens par la peur, et les rendent impuissants, parce qu'ils sont seuls. On doit seulement se rassembler, on serait plus fort. »

Sans se lever, Callie se libéra de sa colère sur le carrelage. Le craquement ne fit pas plaisir à entendre. Octavia sentit sa concentration sur leur situation s'évaporer pour se mettre à genoux devant son amie. « Par Merlin, Callie ! Dis-moi que c'est le sol qui a craqué ! » Mais le sol n'avait rien. Il semblait au contraire leur rire aux visages devant leur consternation. « Ça fait pas trop mal ? Essaie de remuer tes doigts ! Si ça fait trop mal, il faut l'immobiliser, et mettre du froid. » Avec un beau-père médecin et une mère infirmière, Octavia en avait vu, de belles blessures. Sainte-Mangouste était un parc à horreurs, mais elle s'était habituée avec le temps et avait retenu les gestes utilisés. Avec une baguette magique, elle connaissait quelques sortilèges, mais sans, elle n'avait de souvenir que de sa mère qui traitait certains patients. Et Merlin savait que les processus de guérison moldus étaient plus lents ! Elles n'avaient pas de glace, mais l'eau froide suffirait. Elle aida sa capitaine à se lever et ouvrir le robinet avec difficultés. Les conséquences de cet excès de colère pouvaient être dramatiques dans la vie quotidienne. De plus, les corvées demandaient toutes l'utilisation de ses deux mains, et une corvée mal faite équivalait à une punition éreintante. Et le quidditch demandait l'utilisation de ses deux mains, et elles en avaient besoin, toutes les deux, pour maintenir leur moral à flots. « Ça passe un peu ? » Elle était trop préoccupée par la mobilité de la main de son amie, et de savoir si elle devrait endurer les conséquences d'une main hors d'état d'utilisation.

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Message(#) Sujet: Re: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptyJeu 9 Mar - 13:27

L'enfermement, l'isolement, les corvées quotidiennes et les tortures, tout ça était beaucoup trop pour les élèves. Ils étaient dans une période où leur environnement
avait une importance capitale dans leur construction et leur future orientation. Et les professeurs dans tout ça ? Ils avaient travaillés avec acharnement pendant de nombreuses années pour se retrouver opprimés par une bande de guignols ? Tout ça n'était bon pour personne. Sauf pour les responsables et quelques uns de leurs alliés, de pauvres fous sans cervelles. Callie les détestait tous, sans exception, de tout son être. C'était de leur faute si elle se sentait s'affaiblir de jour en jour. Elle voudrait leur jeter – en particulier à Nathan – toute sa rancune à la figure mais à quoi bon ? Ça ne changerait rien. Au lieu de ça, la rouquine devait faire attention, économiser ses forces et ses ressources car son petit doigt lui soufflait que cette histoire n'était pas prête de se terminer. Malheureusement. Ce n'était visiblement que le début et elle sombrait déjà dans des abysses très profondes et très noires, un peu plus chaque jour. En fait, elle maintenait à peine sa tête hors de l'eau mais pour combien de temps encore ? Là, dans les bras de son amie, elle avait envie de s'oublier. Elle pourrait sans doute rester pendant des heures, épuisée et lassée de tout ce qui était en train de se passer autour d'eux. N'y avait t-il aucune chance de se fondre dans le décor ? De ne plus avoir à subir tout ça ? Bien sûr que non... Au fond, la jeune femme s'en voulait beaucoup beaucoup de se montrer si pathétique. Ça ne lui ressemblait pas. Certes, il y avait prescription au vu de la situation mais quand même... Ne devrait-elle pas plutôt persévérer et montrer l'exemple en tant que capitaine ? Si son équipe la voyait au bout du rouleau, elle aurait beaucoup de mal à les convaincre de participer aux futurs matchs. Ce qui était compréhensible. Callie devait prendre sur elle et rester forte, il y avait beaucoup trop d'enjeux. « Je n'ai pas peur d'agir, ni des représailles. Mais agir à l'aveugle, c'est prendre trop de risques. »  Mais pouvaient-ils agir autrement qu'à l'aveugle ? La rouquine n'en était pas sûre mais comprenait les doutes d'Octavia et où celle-ci voulait en venir. « Tu tiens vraiment à découvrir ce qu'ils préparent ? Si tu penses que c'est utile, d'accord mais comment ? En les prenant en filature, peut-être ? En les espionnant en même temps qu'on fait nos corvées ? Je pense que même les gens qui se sont ralliés en eux ne sont pas au courant. Ils ont beaucoup trop à perdre à laisser filer l'information. » Pour elle, c'était tout bonnement impossible de percer leur plan.

Ça avait été compliqué pour la jeune femme mais avec le temps, elle avait apprit à apprécier le château et sa vie là-bas. Ce n'était pas si terrible d'être séparer de sa famille quelques mois. Elle avait la possibilité de rentrer à chaque vacances, ça lui permettait de prendre du recul dans certains cas et en dépit de ce qu'elle avait pu imaginer au sujet de cette école, avait fait de belles rencontres et vécus de bons moments qu'elle n'oublierait probablement jamais. Initialement, l'école n'avait rien d'une prison. Désormais, les choses avaient changés et quand même bien même elles s'arrangeraient un jour, Callie ne pourrait plus y vivre paisiblement. Révolue cette époque. Sa foi en Poudlard n'était plus assez forte. Heureusement qu'elle en était à sa dernière année. Peu importe comment elle sortirait de cette école, elle n'y rentrerait plus jamais. C'était mieux ainsi. Finalement, cette perspective ne lui donnait aucun regret. Elle avait donné. Ce n'était pas la faute du château ni de son personnel, pas totalement en tout cas, mais celle des mangemorts. Elle avait trop perdue à cause d'eux et plaignait sincèrement tous les autres élèves, présents et à venir. Son amie y compris. Elle croiserait les doigts pour qu'Octavia puisse finir sa scolarité tranquille. Quant aux autres, ce n'était pas la peine de se leurrer. Ça recommencerait probablement un jour. « Il faut espérer que ça ne dure pas. Je pense qu'ils sont moins nombreux. Ils utilisent juste des méthodes amorales pour s'imposer. Ils rallient les gens par la peur, et les rendent impuissants, parce qu'ils sont seuls. On doit seulement se rassembler, on serait plus fort. »  De base, la communauté sorcière n'était-elle pas unie ? Alors comment ça se fait qu'on ne les avait pas encore libérés ? Étaient-ils vraiment peu nombreux comparés au reste ? « On n'était déjà rassemblé la nuit où ils sont arrivés mais pas organisés. Est-ce que c'est la seule chose qui pourrait faire la différence ? Et comment on pourrait s'organiser ? De toute façon, on n'a même pas nos baguettes... » Ça ne changeait pas grand chose pour Callie mais pour de meilleurs sorciers oui, tout le monde ne savait pas se battre avec ses poings et il fallait reconnaître qu'ils n'iraient pas loin comme ça contre la magie.

Furieuse, à fleur de peau, la jeune femme laissa explosa sa colère et s'attaqua au sol des toilettes. Très mauvaise idée.. « Par Merlin, Callie ! Dis-moi que c'est le sol qui a craqué ! » Elle aurait bien voulût mais ce n'était pas vrai. C'était bien de sa main que le bruit venait. Quelques secondes après le choc, une grosse douleur se propagea dans sa main et même au-delà. Callie eut le plus grand mal à retenir un cri. Elle l'étouffa à moitié. Mais quelle idiote ! « Ça fait pas trop mal ? Essaie de remuer tes doigts ! Si ça fait trop mal, il faut l'immobiliser, et mettre du froid. »  Ses doigts pouvaient bouger mais juste un peu car ça lui faisait beaucoup trop mal. Comment elle allait transporter les corbeilles de linges sales maintenant ? « Mettons du froid. » articula difficilement la rouquine. Les deux jeunes femmes se levèrent lentement en direction du robinet. L'eau froide sur sa peau n'avait rien d'agréable, ça faisait mal, comme si sa main était en train de se congeler mais un peu moins que la blessure en elle-même. C'était déjà ça... « Ça passe un peu ? »  Oui et non, c'était mitch-mitch. Il fallait du temps et immobiliser la main, surtout. Ce qui allait être compliqué. « Ouais, ça va. » mentit-elle pour rassurer son amie. « Peut-être que Winslow pourra faire quelque chose. Je lui demanderais ce soir. » Elle préférerait lui demandait maintenant mais c'était impossible et de toute façon elle ignorait de quelle corvée il était. Callie prendrait donc sur elle en attendant et en espérant que la journée passe assez vite. Ça lui apprendrait à péter les plombs soudainement.
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Message(#) Sujet: Re: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptySam 22 Avr - 11:55

Elles n'en étaient pas à la moitié de cette situation oppressante. Mais elles étaient déjà à cran. Octavia se sentait impuissante, totalement démunie de tout pouvoir. Si elle avait été dans son lit, dans le noir, elle aurait certainement attrapé ces genoux pour enfuir sa tête dans ses jambes, en position fœtale. Elle aurait pensé à sa maman et elle aurait chialé comme toute adolescente de seize ans un peu perdue pourrait le faire dans une situation pareille. Je veux dire, comment ne pas céder aux larmes quand leur condition était aussi amochée ? Elle ne leur laissait pas le plaisir de voir qu'elle souffrait. Elle exécutait ses corvées - jusque-là - de la façon la plus minutieuse possible, elle serrait les dents, baissait les yeux pour échapper à la réalité qui lui échappait. C'était trop compliqué de rester là, sans rien faire, et de les regarder leur faire du mal. Ils n'étaient pas sensés ne rien dire devant ça, ils n'étaient pas sensés ni fermer les yeux ni serrer des poings pour contenir leur colère. Ils étaient sensés s'unir et mettre en place un plan pour les faire sortir de là. Cependant, Octavia n'était pas vraiment une tête pour pouvoir construire le moindre plan. La preuve, ce dont elle parlait à Callie, elle y avait réfléchi sans pouvoir assembler une stratégie cohérente, qui pourrait se tenir. Et si même elle ne se lancerait pas corps et âme, convaincue de la réussite de cette mission, qui la soutiendrait ? C'était s'envoyer à la morgue sans détour ... « Tu tiens vraiment à découvrir ce qu'ils préparent ? Si tu penses que c'est utile, d'accord mais comment ? En les prenant en filature, peut-être ? En les espionnant en même temps qu'on fait nos corvées ? Je pense que même les gens qui se sont ralliés en eux ne sont pas au courant. Ils ont beaucoup trop à perdre à laisser filer l'information. » Et la jeune fille rousse avait raison, évidemment. Oui, Octavia tenait à savoir ce qu'ils préparaient. Cette prise du Château devait forcément s'accompagner d'un discours, ils mettaient la pression à quelqu'un pour obtenir quelque chose, mais ils ne comptaient pas rester indéfiniment. Juste marquer les esprits dans les esprits des jeunes et marquer la peur. Juste créer des idéologies et des écarts de sang. Mais rien de cela n'avait de l'importance. Elles étaient impuissantes. « Je pense que tu as raison. Ça serait évidemment merveilleux de savoir ce qu'ils préparent, mais même si on essaie de trouver des indices dans les informations qu'ils laisseraient échapper, je pense que ça nous mènera à rien. Ils sont fous, leur raisonnement doit être encore plus fou ... Et j'espère que leur folie s'arrêtera bientôt ! »

Octavia fixait la porte d'entrée comme si elle craignait que quelqu'un entre maintenant. Elle essayait d'imaginer la punition qu'elles recevraient pour s'être rendue aux toilettes, sans utiliser le seau commun qu'ils avaient néanmoins mis dans un coin et aménagé pour en faire une sorte de cabine où la nuit noire régnait à l'intérieur. Elle se rendait compte que le risque pris en valait la peine, mais à quel prix ? Quelques coups de fouet ? Une corvée bien ingrate ? Une humiliation ? Tant que ça ne concernait pas sa demi-sœur, Octavia l'accepterait. Ses pensées allèrent aux jumeaux, justement. Elle se demanderait ce qu'il se passerait après, au niveau de leur relation. Est-ce que cela allait être mille fois pire qu'avant ? Est-ce qu'ils allaient poursuivre ce cauchemar au Manoir, le restant de ses jours ? Octavia n'avait qu'une envie, aller chialer dans les bras de sa mère jusqu'à s'endormir. Minable ? Peut-être, mais en ces jours noirs, elle lui manquait tellement.
Leur conversation sur leur futur à Poudlard était un peu triste. Callie avait pris la décision de s'en aller. Octavia voulait rester, mais elle n'était pas prête à subir encore une seule attaque faite à l'encontre des nés-moldus. Cette situation lui donnait la nausée. « On n'était déjà rassemblé la nuit où ils sont arrivés mais pas organisés. Est-ce que c'est la seule chose qui pourrait faire la différence ? Et comment on pourrait s'organiser ? De toute façon, on n'a même pas nos baguettes... » Octavia haussa les épaules. Elle ne croyait pas qu'ils s'en sortiraient sans aide extérieure. Et oui, ils avaient été rassemblés, à cette nuit, mais ils avaient été pris par surprise, sans organisation, sans plan. Aujourd'hui, ils n'avaient plus leurs baguettes et réitérer une rencontre sans préparation, sans arme face à un ennemi amoral, ça relevait carrément du suicide. La jeune fille s'était levée pour observer le parc par la fenêtre. Cette couverture blanche repoussait toute idée de vouloir s'aventurer à l'extérieur. Octavia était vêtue comme au printemps, et elle tomberait malade en quelques coups de vent. « Je pense pas qu'on pourrait gagner. Même avec nos baguettes, même avec une stratégie d'attaque ... Par contre, on pourrait fuir par la forêt interdite. Cette barrière magique ne doit certainement pas la traverser, la Forêt Interdite est une barrière à elle toute seule ... » Il y avait bien un bout, s'ils y arrivaient. Il y avait bien un autre côté, où ils pourraient rejoindre le monde des sorciers, avertir tout le monde et préparer une attaque. Enfin, s'ils arrivaient de l'autre côté, sans y laisser la vie par l'une des milles créatures dangereuses qui vivraient en ces lieux. « Mes idées sont de pire en pire, ma parole ! »

Le sol des toilettes des filles n'avait pas émis le craquement. Ce qui signifiait que le poing de sa capitaine avait dû accuser le coup avec son cri étouffé. Octavia s'immobilisa pour écouter si des pas venaient en leur direction, mais la jeune fille n'entendit rien, alors elle reporta son attention sur Callie. « Mettons du froid. » Lui soufflant des consignes apprises de ses parents, travaillant tous les deux dans le milieu médical, la jeune fille ouvrit le robinet en espérant que ce jet d'eau froide suffisse à endormir la douleur. Son petit air compatissant restait angoissé. Comment faire ses corvées et ne rien avoir en représailles avec une main de moins ? Ça allait être l'horreur, si la grande rousse devait forcer dessus ! « Ouais, ça va. » Octavia osa un petit sourire, passant à côté des signes que la capitaine déformait un peu la réalité. « Peut-être que Winslow pourra faire quelque chose. Je lui demanderais ce soir. » Elle acquiesça devant l'idée. Leur professeur de sortilèges n'était pas médecin, mais comme il maîtrisait la magie sans baguette, il allait certainement pouvoir arranger ça totalement, pour que ça ne soit qu'un vague élan de colère sans retombée. « On va échanger de corvée ! T'auras moins mal à la cuisine, qu'à porter ce truc hyper lourd ! » C'était une infraction de plus, mais Octavia ne se voyait pas laisser sa capitaine aggraver ça avant ce soir. En cuisine, l'idée de faire la vaisselle lui semblait moins douloureuse, et Callie pourrait garder ses mains dans l'eau froide, et même trouver de la glace pour l'endormir.
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Message(#) Sujet: Re: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptyLun 24 Avr - 0:25

Parti comme c'était parti, les mangemorts n'allaient pas rentrer chez eux de sitôt. D'abord, parce que la situation leur était beaucoup trop confortable et ensuite, car l'opposition était inexistante. Pas vraiment mais très peu, en tout cas. Les élèves tentaient bien des petites choses de temps en temps mais malheureusement, rien de très concret jusqu'à présent. Quant à l'extérieur, c'était le flou total. Personne ne savait réellement ce qui se tramait. Une seule certitude : si il devait se passer quelque chose, ça commençait à traîner grave. Fallait-il attendre ou se bouger, du moins essayer ? C'était plus ou moins la question sur toutes les langues des nés moldus et elle restait sans réponse. Le tout était surtout de ne pas foncer dans le mur bêtement, ils n'avaient pas dix milles occasions. La rouquine avait espéré que sa camarade et amie l'éclairerait, en vain. « Je pense que tu as raison. Ça serait évidemment merveilleux de savoir ce qu'ils préparent, mais même si on essaie de trouver des indices dans les informations qu'ils laisseraient échapper, je pense que ça nous mènera à rien. Ils sont fous, leur raisonnement doit être encore plus fou ... Et j'espère que leur folie s'arrêtera bientôt ! » La jeune femme voulait faire quelque chose, c'était certain, elle avait la volonté mais pas les idées. C'était bien dommage. Finalement, elles n'étaient pas plus avancées. Ni l'une, ni l'autre. Est-ce qu'il y avait réellement quelque chose à faire ? Toujours même question, celle qui revenait en boucle. « Leurs cerveaux sont tellement tordus... Et leur cruauté est sans limite ! Leurs plans vont sûrement au-delà de tout ce qu'on peut imaginer. » De toute façon, pour avoir eu idée d'instaurer une dictature entre les quatre murs d'une école, il va fallait forcément être déranger. Dérangés et imprévisibles. Tout ça lui faisait peur, Callie devait le reconnaître. Elle se levait tous les matins en se demandant ce que leurs geôliers avaient prévus pour eux aujourd'hui. Si tout d'un coup ils n'auraient pas l'honneur d'une agréable surprise ayant pour but de briser un peu plus leur moral. « Il faudrait peut-être réfléchir à comment mettre en place ce dont nous avons besoin, et en commençant par là peut-être que la suite viendra toute seule ? » Ce n'était qu'une idée, une hypothèse comme tant d'autre, dont le seul but était d'alimenter leurs discussions. La rouquine ne se lancerait pas dans de grands projets, du moins pas toute seule et pas de suite. L'espace de quelques instants, elle avait eu l'espoir mais il s'était effondré aussi vite que venu. Rien ne changerait pour le moment, mieux valait économiser ses forces pour plus tard.

D'accord, ne rien faire était probablement la meilleure décision, du moins pour le moment mais cette impuissance était surtout frustrante. Ça ne ressemblait pas à Callie, mais alors tellement pas. Elle ne se reconnaissait plus. Autant moralement que physiquement. La fatigue avait de multi impacts, dévastateurs. « Je pense pas qu'on pourrait gagner. Même avec nos baguettes, même avec une stratégie d'attaque ... Par contre, on pourrait fuir par la forêt interdite. Cette barrière magique ne doit certainement pas la traverser, la Forêt Interdite est une barrière à elle toute seule ... » Du gros négatif que la rouquine ne pouvait qu'approuver. Et même qu'elle avait encore pire à proposer. Depuis le temps, quelqu'un devait déjà avoir tenter de passer par la forêt interdite et si elles étaient toujours à Poudlard, en train de se lamenter dans les toilettes des filles, c'est qu'il ne devait pas avoir de passage miracle dans la forêt interdite. « Je ne pense pas qu'ils aient négligés un endroit, après peut-être que c'est toi qui a raison. Et si c'est comme je pense, l'avantage est que chercher un moyen de passer serait plus facile. La forêt nous protégerait des regards, ce qui nous permettrait de chercher en toute discrétion. Si on arrive à trouver à quel commence la barrière. Puis ensuite il faut réussir à y aller jusqu'à la forêt. » Encore et toujours des plans. C'était bien beau et ça leur donnait un peu d'espoir – ce qui devenait une espèce en voie de disparition – mais ça n'était pas pour autant que la jeune femme se lancerai dans le projet. Les deux filles en revenaient toujours au même point. « Mes idées sont de pire en pire, ma parole ! » Oui, normal. C'était le cas pour tout le monde. Beaucoup d'entre eux, en tout cas.

Toute cette histoire avait de rendre fou. Callie se pensait forte, mais elle ne l'était pas tant que ça, sinon elle n'aurait pas soudainement péter les plombs et taper le sol de son poing. Elle avait été plus que bête pour le coup, sa corvée serait encore plus pénible maintenant. « On va échanger de corvée ! T'auras moins mal à la cuisine, qu'à porter ce truc hyper lourd ! »  Ah non, c'était de la folie pure. Callie n'allait pas faire prendre un risque à son amie pour une bêtise qu'elle avait été la seule à commettre. C'était entièrement de sa faute si elle avait disjoncter. C'était tout simplement hors de question qu'elle la laisse faire. « Tu plaisantes, n'est-ce pas ? » La jeune femme retira son poignet de l'eau glacée et se dirigea son regard vers la lourde bassine remplie de linge. « C'est très gentil de ta part, merci, mais je ne peux pas accepter. » Et puis quoi encore ? La jeune femme allait assumer sa responsabilité, même si c'était douloureux. Elle retira le bandana de ses cheveux , le passa sous l'eau glacée et l'enroula autour de son poignet blessé. Peut-être que ça la soulagerai un peu, pas longtemps mais ce sera toujours ça de prit. « Je vais y aller. » Elle sera les dents et se baissa pour récupérer sa bassine. «  On se voit après les corvées. T'inquiètes pas, tout va bien se passer, je gère. » Ou pas... La rouquine se sentait flanchée, probablement qu'elle mettrait plus de temps à faire son boulot, pourvu qu'on ne lui en tienne pas compte...


Dernière édition par Callie Mulligan le Mer 3 Mai - 20:22, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie Ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. ▬ Octavia & Callie EmptyMar 25 Avr - 18:51



Il était difficile de se résigner, difficile de pouvoir se faire à l'idée qu'ils étaient tous dans la même galère, et qu'ils ne pourraient rien y faire, même en combinant leurs forces. Octavia n'avait jamais été une battante dans sa vie, ça avait été une petite pleureuse, qui revenait dans les jupes de sa mère. Elle n'avait pas beaucoup changé, mais ce séjour aux sous-sols l'avait endurci. En réalité, il l'endurcissait tous les jours, et elle était certaine qu'en sortant de là, elle ne serait plus une peureuse. Avec ce caractère-là, elle se disait qu'elle aurait pu viser Gryffondor, comme maison. Et puis elle pensait à tous ses amis, et elle savait que Poufsouffle était sa seule et unique maison. Loyauté, le travail, la persévérance. C'étaient trois valeurs qui la caractérisaient beaucoup mieux que téméraire, courageuse et force. Elle était fière d'être un blaireau, même si pour les hommes masqués, elle ne faisait plus partie de cette maison, elle se sentait toujours y appartenir. « Leurs cerveaux sont tellement tordus... Et leur cruauté est sans limite ! Leurs plans vont sûrement au-delà de tout ce qu'on peut imaginer. » Elle hocha doucement la tête, frissonnant à l'idée de leurs plans sadiques. Elle n'était pas prête pour ce qui arriverait. Personne ne l'était en réalité, mais elle se sentait tellement submergée par toute cette situation. Plus tôt, elle aurait abandonné, mais elle n'était plus dans cette optique. Elle voulait se battre, elle s'insurgeait contre leur liberté qu'on leur avait volée injustement, elle voulait dénoncer tous les droits qu'ils avaient bafoués et les mener en justice jusqu'au dernier, pour que leurs crimes soient réprimandés. Personne ne saurait effacer les horreurs qu'ils vivaient, mais un reste d'adolescence tranquille ne serait qu'un commencement après leur libération. « Il faudrait peut-être réfléchir à comment mettre en place ce dont nous avons besoin, et en commençant par là peut-être que la suite viendra toute seule ? » Elle sourit légèrement, imaginant les manques dans leur quotidien. De la nourriture, des vêtements chauds, de la médication, de l'espoir, un contact avec l'extérieur, ... et la liste était encore longue. Ils devaient tatillonner chez les sang-purs et sang-mêlés : qui étaient avec eux, à qui on ne pouvait absolument pas faire confiance, quelles ressources avaient-ils pour gagner du terrain chez les mangemorts, quels objets ou animaux pourraient nous aider à organiser une fuite ? Mais Octavia ne se contentait d'énumérer ça seulement dans sa tête. Elle n'avait pas envie de s'emballer, elle voulait y réfléchir plus posément et examiner chaque cas en retirant ses préjugés et son niveau d'affection pour chaque personne.

La blondinette fixait la Forêt Interdite, le regard fermé. Elle s'imaginait y fuir et retrouver refuge. Une corvée au parc ne masquerait pas ses traces dans la neige, mais à la fonte de celle-ci, qui remarquerait sa présence, dans les mangemorts. Elle avait beau porter un nom de sang-pur, aucun mangemort ne s'était réellement acharné sur elle pour cette raison, cet unique rôle semblait avoir été destiné sur sa détestable demi-sœur. « Je ne pense pas qu'ils aient négligés un endroit, après peut-être que c'est toi qui a raison. Et si c'est comme je pense, l'avantage est que chercher un moyen de passer serait plus facile. La forêt nous protégerait des regards, ce qui nous permettrait de chercher en toute discrétion. Si on arrive à trouver à quel commence la barrière. Puis ensuite il faut réussir à y aller jusqu'à la forêt. » La cinquième année posa son regard clair sur la rouquine, l'interrogeant du regard. Elle essayait de trouver de quoi la rassurer, et la pousser à trouver les forces pour mettre son idée en application, mais elle avait juste le sentiment d'être lâche, d'abandonner. Et s'ils la retrouvaient, quelle serait sa punition pour avoir voulu s'échapper ? Était-ce une idée lumineuse ou une idée très mauvaise, à oublier ? Elle ne l'apprendrait pas en sondant Callie, même si elle avait beau essayé de déchiffrer son air grave. « Je ne m'y risquerai pas en hiver. La nuit se lève tôt, la neige ne couvrirait pas mes traces, ou il ferait trop froid. Maintenant, peut-être examiner la barrière, et trouver le contre-sort de cette magie ... Tu penses que le sortilège est brisable de l'intérieur ? C'est peut-être pour ça, que les renforts n'arrivent pas. » Parce que si la vision politique était de laisser faire, ils étaient juste là pour dix ans de plus ... Octavia n'était pas douée en sortilèges et ses connaissances en matière de magie de protection n'étaient pas poussées pour décortiquer le sort, et l'annuler. C'était une solution, elle devrait discuter de cela avec le Professeur Winston, peut-être aurait-il des pistes sur lesquelles se lancer.

Quand Octavia avait proposé d'échanger de corvées, elle n'avait pas vu la possible punition qui s'offrait à elles, mais la possibilité d'aider son amie à ne pas se blesser davantage. Elle devait reposer sa main si elle ne voulait pas aggraver sa blessure - si blessure il y avait. « Tu plaisantes, n'est-ce pas ? C'est très gentil de ta part, merci, mais je ne peux pas accepter. » Et lorsque Callie s'insurgea contre cette idée, Octavia fronça les sourcils, inflexible. C'était stupide de prendre le risque de porter cette manne de linge. « Absolument pas. C'est te faire prendre un risque inutile, c'est ridicule ! » Mais Callie quittait déjà le jet d'eau froid pour se diriger vers l'objet de cette divergence d'opinion. Octavia ne pouvait pas la convaincre si elle ne le voulait pas, mais qu'elle entende une fois de plus son avis ne pouvait pas lui faire de mal. La rouquine semblait convaincue et se préparait à y retourner. C'est vrai que traîner ici était davantage dangereux que de retourner à leurs occupations. « Je vais y aller. » Elle lui lança un regard soucieux, comme pour essayer de la convaincre de renoncer, surtout quand la capitaine des jaunes et noirs serra les dents aux premières secondes. « On se voit après les corvées. T'inquiètes pas, tout va bien se passer, je gère. » Elle lui ouvrit la porte, passa sa tête pour vérifier que le couloir était libre, mais rien à signaler. Les autres élèves devaient encore être en cours. Elle lui un signe de la tête pour qu'elle passe devant. « Tiens bon, fais-toi toute petite ... » Un sourire en coin triste s'afficha sur ses lèvres, bien que cette conversation lui avait fait du bien. Un peu d'espoir, un peu moins de peur quant à cet avenir sombre.

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