Code by Sleepy

toilettes des filles en v.i.p

Celui qui n'a pas d'ami comme Albus Potter dans son entourage a, sans le moindre doute, une vie beaucoup moins rocambolesque que la mienne. Je m'explique. Mon meilleur ami est le genre de personne qui a toujours de brillantes idées d'activité toujours très sécuritaire et rarement, mais très rarement, elles risquent de nous attirer des ennuis. Je dis tout ça dans le plus grand sarcasme qu'il soit possible de penser.

À peine le petit-déjeuner terminé qu'il me lança un de ses regards signifiant ; " Accroche toi bien, j'ai une idée d'enfer ! ". Moi qui avait prévu un petit samedi tranquille à la bibliothèque, je voyais mes plans fondre comme neige au soleil. C'était foutu ! Peu importe ce qu'Albus allait me proposer, je savais que je n'aurais pas la force de dire " non ". J'allais sans doute protester pendant un moment, mais inévitablement, je finirais pas suivre mon meilleur ami dans ses délires. Il ne fallait pas se leurrer, chaque fois, c'était la même chose.

Nous étions devant une vitrine de la salle de trophée, armés de nos baguettes, prêts à ouvrir la vitre. Albus derrière moi faisait le gué alors que, nerveusement, je lançai un " alohomora " sur la vitrine. Un déclic se fit entendre signe que j'avais accomplis ma mission. Un regard en direction de mon ami qui me fit signe de me dépêcher. Reportant mon attention sur l'objet de notre convoitise, je tendis une main nerveuse pour l'attraper. « Le concierge ! Bouge ! », me souffla Albus, m'attrapant par le bras. Je saisi l'objet de notre vol au passage avant de partir derrière mon partenaire de mauvais coups.

C'était repartis pour un tour ! Le concierge sur les talons, on courrait dans les couloirs de Poudlard à en perdre haleine. À gauche, puis à droite et encore à gauche. La cage d'escalier. On descend vers le couloir ouest du quatrième étage. Oups ! Ça change de direction. L'est dans le troisième finalement. Je faillis m'étaler de tout mon long en prenant la dernière marche, mon fardeau toujours en main. Albus me retint de justesse. Les pas du concierge toujours derrière nous. On fonça à toute allure dans le couloir. À droite une fois, puis deux fois, et directement sur la tapisserie qui dissimulait un escalier. Planqué derrière, on entendit le concierge passer tout droit sans s'arrêter. J'en profitai pour reprendre mon souffle, mais mon meilleur ami ne ne laissa pas beaucoup de temps me poussant vers le bas de l'escalier.

On déboucha dans le couloir du deuxième. « Hé vous là, on s'arrête ! », s'écria le concierge qui, malheureusement pour nous, avait eu le temps de descendre d'un étage. J'ignorais comment il s'y était pris, mais je ne saurais certainement pas aujourd'hui. Attrapant Albus par le bras, je parti à la course dans le sens inverse de notre agent d'entretien favori. On traversa plusieurs couloirs, et descendit d'un étage. Les pas du concierge n'était plus derrière nous. On devait l'avoir semé. Je voudrais bien vous dire que cette folle poursuite s'arrêta là, mais ce ne fut pas le cas. Avec notre chance naturelle, nous tombâmes nez à nez avec Peeves. L'esprit frappeur lança de sa voix nasillarde : « Regardez-donc ce que nous avons là ! Deux serpentards en fuite ! Que fuyons nous aujourd'hui mes chers amis. Oh mais qu'est-ce que c'est que ça dans ses mains ? On a fait une ballade dans la salle des trophées... » Il flottait à quelques centimètres du sol, juste devant nous. Je le détestais ! J'aurais voulu entraîné Albus plus loin, mais je nous savais coincé. « Fiche nous la paix Peeves ! », lançais-je d'une voix un peu cassante puisque j'étais à bout de souffle. Un sourire machiavélique vient étirer les lèvres de l'esprit qui répliqua : « Puisque c'est si bien demandé, allez-y mes amis, la voie est libre ! » Je me doutais bien qu'il y avait anguille sous roche, mais je déguerpi néanmoins, sans attendre de voir ce qu'il nous attendait. De toute manière, c'était Peeves ou le concierge. J'ignore ce qui était mieux !

À peine une dizaine de pas avant que je ne découvre les plans de l'esprit frappeur. « Élèves en fuite dans le couloir du premier étage ! Élèves en fuite dans le couloir du premier étage ! », hurla-t-il. Sa voix fit écho aux bruits de pas de course que nous entendîmes au loin. Sans doute notre charmant concierge. Pas le temps de rester pour le découvrir, il fallait courir ! Je dévalai le couloir au pas de course, puis pris celui sur la droite, Albus sur les talons. Nous déboulâmes dans le corridor comme des furies. Je faillis entrer en collision avec une jeune étudiante. La contournant, je l'attrapai par le bras pour l'entraîner avec moi. « COURS !!!! », créais-je en passant une main autour de la sienne. Malgré mon conseil, et les pas du concierge qui arrivait. Pourtant, la fille décida de se plantée immobile au milieu du couloir, arrêtant ma course par le fait même. Mon meilleur ami ne parut pas s'apercevoir que je m'étais arrêté, il continua de fuir alors que j'étais planté comme un idiot au milieu du couloir n'attendant plus qu'à me faire prendre.

La fille me fit un sourire complice, refusant de bouger malgré que je la tirais par la main. Le concierge débarqua au bout du couloir. Je regrettai de ne pas l'avoir planté là et continuer mon chemin. Je risquais de prendre cher, surtout que j'avais toujours en ma possession l'objet qu'on avait dérobé dans la salle des trophées. Contre toute attente, la fille lança une espèce de balle qu'elle avait dans l'autre main. Instantanément, le couloir fut recouvert d'une fumée sombre et très dense. Je regrettai instantanément d'avoir pensé, un instant, de la laisser là.

Elle repris ma main, et partie au pas de course.Je la suivis sans broncher, me laissant guider. Elle nous fit entrer dans la première salle que nous avons croisé ; des toilettes. Comprenant où elle voilait en venir, je pénétrai dans une cabine, grimpai sur la cuvette et attendit. On resta ainsi un moment, attendant que les bruits de pas et les cris de rage du concierge disparaissent avant d'oser sortir de notre cachette.

Une fois de nouveau dans la salle de bain, je regardai autour de moi, prenant conscience de l'endroit où je me trouvais ; les toilettes des filles du premier. Je me sentis blêmir, mal à l'aise. Je ne devrais pas être là ! Si jamais quelqu'un entrait, ça risquait de mal se terminer. La fille, de son côté, semblait trouver ça assez marrant. Elle riait aux éclats. Je ne savais pas trop qui elle était, mais visiblement, elle avait passé un bon moment à faillir terminer en retenue. À moins qu'elle ne se moque de moi... « Je doute avoir le droit de me trouver ici ! Je devrais peut-être partir... » En même temps, je n'avais pas trop envie de sortir dans le couloir. Il y avait encore trop de risque que le concierge me mettre le grappin dessus. Avec ce trophée entre les mains, j'allais bien passer toute l'année en retenu et faire perdre une montagne de points à serpentard. Visiblement pas une bonne option...

« Il avait l’air amusé le concierge », commença-t-elle. Elle plaisantait, c'était certain. J'esquissai un sourire en repensant à tout ce qui venait de passer. C'était assez amusant en réalité, mais je n'allais pas donner le mérite à Albus de savoir que j'avais adoré. Ça risquait de l'encourager... Pour le moment, ça c'était bien terminé, mais je n'avais pas la certitude que ce serait ainsi la prochaine fois. D'ailleurs, il est passé où lui ? « Qu’as-tu donc fait, avec ton ami, pour t’attirer ainsi ses délicieuses et ô combien charmantes faveurs ? Il avait l’air à vos petits soins », demanda la fille d'un ton sarcastique. Je ne pus résister à serre davantage l'objet volé contre moi. Je la détaillai des pieds à la tête, hésitant à répondre à sa question. Elle était visiblement de ma maison. Petite, cheveux bruns et yeux bleus. Elle devait être en deuxième ou troisième année au maximum. Maintenant que je la regardais, je me souvenais l'avoir déjà croisé dans la salle commune, mais je ne lui avais jamais parlé. Il y avait une première à tout !

« Il nous adore ce bon vieux concierge ! », lâchais-je amusé. Je repensais à toutes les fois où il nous avait pris en chasse avec Albus. On s'était fait prendre à quelques reprises, mais on arrivait généralement à l'éviter. J'hésitai encore un peu avant de répondre à sa question. Était-elle de confiance ? Après ce qu'elle avait fait pour nous tirer de ce merdier, sans doute que oui. Et puis, ce n'était pas le secret d'état. Tout le monde finirait par s'en apercevoir d'ici peu. James allait parler...

« Oh rien de bien méchant, juste un petit tour de cambriolage dans la salle des trophées. Ça risque d'agacer une personne en particulier... », dis-je tout en lui montrant la plaque sur laquelle était gravé " James Sirius Potter, meilleur attrapeur de l'année ". Son frère avait passé les vacances à nous casser les oreilles avec sa plaque. Depuis que nous étions de retour à Poudlard, il en parlait à tout le monde avec fierté, entraînant même les gens la voir dans la salle des trophées. Albus en avait eu marre et avait décidé de faire disparaître la dite plaque. Juste pour agacer un peu son frère... Je souris à la fille avant d'ajouter : « Au fait, moi c'est Scorpius ! L'autre gars c'est Albus. Je me demande où il est passé en fait ?!? » J'espérais ainsi mettre un nom sur le visage. À moins qu'elle ne soit avare de présentation...

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