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la discrétion doit être le maître mot. (winslow)
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Message(#) Sujet: la discrétion doit être le maître mot. (winslow) la discrétion doit être le maître mot. (winslow) EmptyVen 4 Nov - 20:35

C'était le jour J, le jour où elle allait passer à l'action. Cela fait trois jours qu'elle observait. Elle observait ce que faisait les mangemorts, ce qu'ils faisaient faire aux nés-moldus et surtout quand. Mais elle était pressée. Peut-être trop, mais elle devait lui parler, tout en étant discrète. Elle ne voulait pas lui attirer des ennuis, ni s'attirer des ennuis. Le professeur Ziegler lui avait conseillé de faire profil bas. Elle le ferait. Discrétion était le maître mot de sa mission. Ce n'était pas une mission de ouf, calmons nous. Mais c'était sa mission. Parler au professeur Winslow était sa mission. Elle n'avait jamais été aussi avide de réponses, et elle n'avait clairement pas envie de parler avec le nouveau mangemort. Non, mais il fallait pas abuser quoi.

L'heure du repas sonna. Par chance, Aimie n'avait pas cours le vendredi après-midi. Lorsqu'elle sortit du cours d'Histoire de la Magie, elle fila dans la Grande Salle, n'attendant personne, faisant toujours attention à sa jambe qui allait mieux, elle avait d'ailleurs une sorte d'attelle à la jambe pour ne pas qu'elle bouge trop. Bref. Elle n'avait pas envie d'être avec des élèves, que ce soit de sa promotion, ou de Gryffondor. Elle avait encore la trahison de Narcissa en travers de la gorge. Elle avait juste envie d'être seule. D'ailleurs en classe, c'était plutôt la mort. Aucune ambiance comme avant. Aimie ne répondait pas en cours. Elle n'avait même plus envie d'aller en cours. Le premier cours de sortilège qu'elle eut, fut la mort. Elle détestait le nouveau professeur. Elle le haïssait même. Elle s'était tenue à carreaux, mais ça ne l'empêchait pas de le haïr. Et puis, il n'y avait plus aucun né-moldu en cours. Plus de Billie. Plus d'Ashley. Plus de William. Ça changeait l'ambiance.

Assise à table, Aimie en profita pour faire son petit doggy-bag. Elle avait du pain et quelques gâteaux dans son sac. Aucun mangemort ne l'avait vu, étant donné qu'ils mangeaient tous très loin d'elle. Aucun élève qui avait prêté allégeance aux mangemorts ne l'avaient vu non plus. Et si un l'avait vu et l'avait dénoncé, il prendrait cher. Elle se le promettait. Mais, elle n'irait pas jusque là vu qu'elle était très discrète. Elle sortit de table dans une foule d'élèves qui allaient en cours, courant dans les cuisines pour s'enfermer dans un placard. Elle avait eu beaucoup de chances, personne n'était dans les cuisines lorsqu'elle entra. Alors personne ne se doutait qu'elle était cachée dans un placard. Des voix s'élevèrent, d'autres s'éteignirent. Elle reconnut la voix de plusieurs personnes dont le professeur Winslow et des mangemorts qu'elle avait croisé. Elle se tut, préférant attendre le moment opportun.

Elle entendit des pas, d'autres voix, mais le professeur Winslow était toujours là. Un mangemort avait ordonné au professeur de nettoyer quelque chose. Elle entendit des pas de nouveau. Et puis, plus rien. Aimie ouvrit très légèrement la porte du placard, ne voyant personne. Elle entendit quand même des pas. Des pas légers, d'une seule personne dans la pièce. Elle décida de sortir très doucement, fermant le placard, s'aventurant dans les cuisines. Elle ne croisa personne avant de tomber sur le professeur Winslow. Elle soupira de soulagement, s'avançant vers lui. Il était de dos. Elle tapota doucement son épaule, murmurant, ayant tout de même un peu peur qu'il y ait quelqu'un et qu'elle ne l'ait ni vue ni entendu. « Professeur..? » demanda-t-elle, elle l'appelait professeur car à ses yeux, il l'était encore. « Vous.. Vous avez une minute à m'accorder ? Il n'y a personne ? » Elle serra son sac, la nourriture encore dedans. Elle devenait un peu nerveuse. Elle ne voulait pas qu'il ait des ennuis à cause d'elle. « J'aimerais vous parler.. j'ai besoin de vos réponses.. » Ses paroles étaient des murmures, elle ne bougeait pas, comme si elle avait peur de faire un faux mouvement et qu'un mangemort allait apparaître. Elle avait pris ses précautions, mais elle était tout de même inquiète. Aimie sortit son doggy-bag et le posa avec délicatesse sur un meuble. « Je devais donner ça à un professeur mais comme je voulais vous parler, je vous le donne à vous.. » Elle évita de mentionner le professeur Ziegler, elle ne savait pas comment il comptait exécuter son plan, mais elle était tout de même sûre qu'il avait du parler au professeur Winslow. Ou alors il allait le faire. Elle n'était pas timide, mais encore une fois, elle avait de faire le moindre faux mouvement, le moindre son qui ferait tout capoter.
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Message(#) Sujet: Re: la discrétion doit être le maître mot. (winslow) la discrétion doit être le maître mot. (winslow) EmptyLun 7 Nov - 16:37

    Ca faisait déjà trois jours que le confort de ma chambre avait laissé place à la fraîcheur et l’humidité du cachot. Personne n’avait vu venir le retour de Blackman, sauf peut-être ceux qui avaient retourné leur veste et qui étaient, peut-être, à l’origine même de leur infiltration par cette cheminée trafiquée. Enfin, chercher des fautifs n’étaient pas vraiment notre priorité à nous, né-moldus. Sans trop exagérer, notre priorité était plutôt la survie. Il y avait de jeunes élèves dans ce cachot, et cette ambiance était propice aux maladies. Depuis que nous avions fini là, je gardais un œil sur les rondes des mangemorts pour nous surveiller. Il fallait que je trouve un pattern pour savoir quand je pouvais user de la magie pour arranger notre quotidien sans qu’on se fasse avoir. Je pensais commencer à bien repérer les mouvements des mages noirs, mais je préférais prendre encore un peu de temps pour en être bien sûr. Slow and steady wins the race comme on dit. Et cette course, je compte bien la gagner.

    Mais pour l’instant, il fallait subir ce quotidien. Tandis que l’heure du repas sonnait pour les élèves ayant au moins un parent sorcier, nous retournions au cachot, ou bien pour ceux qui n’avaient pas encore fini, restaient à leurs corvées sous la supervision d’un mangemort. Le but étant qu’on n’ait le droit qu’aux restes. Comme si nous soumettre et nous faire dormir dans des conditions désastreuses ne suffisait pas, ils nous affamaient. Je suppose que nous tuer directement ne serait pas un supplice assez grand pour nous punir d’être. Décidément, les idéologies obsolètes étaient peut-être quand même les plus résistantes dans leur façon de s’exécuter. J’avais terminé mes tâches à temps et les mangemorts m’avaient donc remis en cellule pour qu’ils puissent aller manger. D’autres élèves étaient là et, comme souvent, je m’occupais des petits bobos. Je faisais ça méticuleusement pour qu’il reste des traces. Si les mangemorts les voyaient entièrement guéris, ils seraient foutus de leur lancer un endoloris devant tout le monde. Evidemment, j’aimerais les soigner complètement. Mais la discrétion devait être le maître mot. Sans ça, on s’exposait plus à des supplices douloureux qu’à une réelle amélioration de notre quotidien. Et j’avais fait suffisamment d’erreurs la nuit de la bataille pour ne pas faire celle-ci. Les élèves ne seront plus blessés à cause de moi.

    Finalement, on vint nous chercher pour notre tour de repas. Tels des chiens, on prenait seulement les restes du repas des autres. C’était mieux que rien, certes, mais si certains semblaient se serrer la ceinture pour nous laisser de quoi se sustenter correctement, ce n’était pas le cas de tout le monde. On devait s’en contenter, on n’avait pas le choix. J’avais eu vent que Léonidas comptait faire quelque chose pour nous fournir un peu plus de nourriture. Lui aussi devait prendre un peu de temps pour bien fignoler les détails de son plan de façon à ne pas se faire coincer. De toute façon, il comptait nous l’apporter de lui-même, pour ne pas risquer qu’un élève subisse les supplices. Qu’on soit au cachot ou dans le château, nos pensées à tous tournaient dans le même sens, il semblerait. Presque tous. Enfin, ce n’était donc qu’une question de temps avant que l’on arrive à rendre la vie un peu plus agréable pour les né-moldus, toutes proportions gardées. Mais pour l’instant, il était temps de manger. Je me serrais moi aussi la ceinture pour en laisser un maximum aux élèves. J’avais fini ma croissance, eux non. Et puis même, je préférais que ce soit comme ça. Une fois le "repas" fini, je fus embarqué par deux mangemorts dans les cuisines.

    Comme si travailler toute la journée ne suffisait pas, je devais m’occuper en plus de la vaisselle. A la main évidemment. S’ils s’apercevaient que j’avais accéléré le travail avec la magie, j’étais bon pour une lapidation publique. Et si faire la vaisselle pouvait sembler banal comme corvée, quand il s’agissait de laver et essuyer les assiettes et couverts de tout un château, ça devenait quelque chose de pénible. Tandis qu’ils me poussaient dans les cuisines, qu’ils allaient m’indiquer ce que je devais faire, je ne pus m’empêcher de leur répondre avec une lassitude à peine dissimulée.

    « Ouais je sais, pas de magie. »

    Je commençais à en avoir l’habitude de leur petit manège. Et eux du mien. Heureusement, ils ne me tinrent pas rigueur de cette petite insurgence, et me laissèrent même à mon occupation. Apparemment, ils viendront régulièrement voir si je n’ai pas déjà fini. Soit. De toute façon, je sais tout de même me tenir. Je me mis donc au travail quand, quelques secondes après que les mangemorts soient partis, une main se posa sur mon épaule. J’étais pourtant seul. Et une voix qui me rappelait les cours que je donnais, il n’y a encore pas si longtemps. Je tournais la tête, non sans une certaine surprise, pour voir miss Rutherford, un peu nerveuse. Forcément, elle bravait les interdits en étant là. Elle voulait que je lui accorde une minute pour me parler. En d’autres circonstances, je lui aurais dit oui sans hésiter, mais là…

    « Miss Rutherford, ce n’est pas prudent d’être ici. C’est risqué pour vous. »

    Un regard vers la porte et un instant d’hésitation. Je n’allais tout de même pas l’envoyer bouler maintenant qu’elle était là. Mais il fallait prendre des précautions.

    « Attendez… »

    Je sortais une main savonneuse de l’eau de la vaisselle pour la diriger vers la porte. Je lançais un Cave Inimicum afin d’être prévenu dès qu’un mangemort se dirigerait vers nous, afin qu’elle ait le temps de partir si la discussion n’était pas finie avant leur retour. Le temps que je fasse mon œuvre, elle avait sorti un doggy-bag de son sac, m’indiquant qu’elle devait le donner à un professeur, sûrement Ziegler, mais qu’elle me le donnait directement puisqu’elle était là. Il faudrait que je trouve comment passer une éventuelle fouille pour ne pas me faire choper, mais son attention était bonne. Je lui souris donc.

    « Oui, j’ai entendu parler du plan du professeur Ziegler. Merci de penser à nous. Que voulez-vous ? Nous avons peu de temps, mais je vais essayer de vous répondre au mieux. »

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Message(#) Sujet: Re: la discrétion doit être le maître mot. (winslow) la discrétion doit être le maître mot. (winslow) EmptyLun 19 Déc - 0:02

Aimie restait silencieuse, ne bougeait pas. Comme si le moindre de ses mouvements, la moindre de ses paroles allait alerter les mangemorts. Et elle s'en voudrait terriblement d'avoir mis le professeur Winslow dans ses problèmes. D'ailleurs, elle le voyait bien. Elle voyait très bien la surprise du professeur quand il se retourna. C'était compréhensible. Il ne s'attendait pas à voir un élève venir. Il lui disait que ce n'était pas prudent de rester ici. Elle le savait. Bien sûr qu'elle le savait. Elle savait aussi que le professeur, en temps normal, aurait accepté de lui parler et elle aurait compris qu'il refuse de lui parler maintenant. Tout avait beaucoup trop changé. Beaucoup trop. En si peu de temps.

Elle restait une nouvelle fois silencieuse. À son grand soulagement, il lui demanda d'attendre. Il allait lui accorder une minute. Précieuse minute. Elle n'allait pas le déranger trop longtemps, sinon les mangemorts s'apercevront de quelque chose. S'ils ne la découvrent pas elle, ils sauront que le professeur n'aura pas fini son travail. Bien qu'elle savait que le professeur était capable de pratiquer la magie sans baguette, elle était émerveillée. Pendant quelques secondes seulement, mais elle l'était. Il avait lancé un Cave Inimicum. Ainsi, ils pouvaient être prévenu si quelqu'un arrivait dans les cuisines. Elle pourrait ainsi se cacher dans un coin ou partir par une autre sortie s'ils n'avaient pas finis. Elle espérait qu'elle parte avant que quelqu'un n'arrive, histoire que le professeur puisse terminer son travail sans être engueulé par un mangemort.

Lorsque le professeur Winslow posa ses yeux sur le doggy-bag, Aimie se mit à réfléchir. Etait-ce le bon moment ? Aurait-elle dû, même si elle voulait voir le professeur Winslow, le donner quand même au professeur Ziegler ? Arriverait-il à faire passer le peu de nourriture qu'elle avait amené aux nés-moldus ? Son coeur était rempli de certitudes. Maintenant qu'elle était là, c'était maintenant qu'elle pensait. Elle se sentait tellement bête. Néanmoins, le professeur Winslow ne fit aucune remarque, il la remercia simplement et lui souris. La seule remarque qu'il fit était à propos du temps, et il avait raison. Elle ne pouvait pas s'attarder.

Aimie hocha fermement la tête, montrant qu'elle avait compris. « D'accord, professeur, je serais brève. » dit-elle dans un élan d'assurance. Puis l'élan d'assurance qu'elle avait, disparut simplement. Elle repensait à la fameuse nuit, déglutissant. Il penserait que ses inquiétudes seraient peut-être débiles, mais elle avait tellement besoin d'une réponse pour avancer. Elle inspira longuement. Elle devait parler. Vite. « Lors de la nuit d'Halloween, j'étais avec plusieurs élèves et le professeur Ziegler, j'essayais de défendre les élèves.. mais je n'arrivais pas à lancer des sorts. Je les ratais presque tous. » Sans s'en rendre compte, elle montrait sa culpabilité, sa colère sur son visage. Elle ne regardait pas le professeur Winslow, elle regardait ailleurs. Elle avait honte. « Je suis un des meilleurs élèves de ma promotion et je n'arrivais pas à lancer un sort contre un ennemi, alors qu'on en avait besoin. » Elle serrait les dents, dégoutée d'elle-même. « Professeur, à quoi ça sert d'être un des meilleurs élèves, de travailler si on est pas foutus de lancer un sort quand on en a le plus besoin ? » Elle parlait à voix basse, mais son ton trahissait ses émotions comme son visage. Elle voulait savoir pourquoi elle avait été si inutile alors que les élèves, les Gryffondors avaient besoin d'elle, alors que Phoebe et Chuck étaient au sol, alors que Sloane se battait contre l'ennemi, alors que le professeur Ziegler faisait son possible pour les soigner et les aider. Elle avait besoin de savoir.
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Message(#) Sujet: Re: la discrétion doit être le maître mot. (winslow) la discrétion doit être le maître mot. (winslow) EmptyLun 2 Jan - 14:58

    Il était rare que l’on nous adresse la parole ces derniers temps. Une simple discussion avec un né-moldu pouvait suffire à causer des problèmes aussi bien à celui-ci qu’à son interlocuteur. Enfin, sauf dans le cas d’ordres que certains prenaient un plaisir malsain à donner. De fait, pouvoir avoir une discussion normale avec quelqu’un était plutôt plaisant (évidemment, on parlait entre nous dans le cachot, mais vous comprenez ce que je veux dire). Mais malgré tout il ne fallait pas traîner. Les risques étaient importants, et il y avait assez de souffrances au quotidien depuis Halloween sans en rajouter. Si elle prenait cette peine, ce devait être important, si je pouvais lui accorder plus de temps, je lui en accorderais autant que possible. Enfin, il fallait donc en venir rapidement au cœur de ses problèmes, et bien qu’ayant posé une protection, et au risque de la brusquer, je la poussais à me dire ce qu’elle voulait me dire. Et elle s’exécuta, comprenant bien dans quelle position nous étions actuellement, elle était trop intelligente pour ne pas le savoir de toute façon.

    Elle commença donc à me raconter la fameuse nuit ou tout avait basculé. J’aurais dû me douter que ça avait un rapport avec ça. Comme une bonne partie des élèves, et la majorité du corps enseignant, elle a participé à la bataille perdue d’avance. Avec le nombre d’assaillants, on n’avait eu que peu de chances de s’en sortir. Malgré tout, ce qui la chiffonnait ce n’était pas ça. C’était sa baguette qui n’avait pas été aussi réactive qu’elle n’aurait dû. Et son visage trahissait ce qu’elle ressentait à ce sujet avant même qu’elle n’explicite ce qui la dérangeait dans ce fait. Elle n’avait pas su défendre ses camarades, et ça lui pesait. A qui cela ne pèserait pas. Et elle explicita. Elle était effectivement une élève brillante, il n’y avait rien à redire là-dessus. Mais dans ce genre de situation, la théorie, et même le peu de pratique qu’apportaient les cours, ne suffisaient pas. Dans ce genre de cas, seule l’expérience concrète comptait. L’expérience du duel, l’expérience du combat, mais surtout de la gestion du stress. Il n’y avait finalement rien d’étonnant à ce qu’elle n’ait pas réussi à envoyer tous les sorts qu’elle le voulait. Ca devait être la même chose pour tous les élèves ayant participé à la défense du château, quel que soit leur niveau. Cependant, cela ne devait pas la démoraliser.

    « Au risque de vous étonner, je pense qu’il est normal que vous n’ayez pas réussi à vous battre comme vous le vouliez. Vous êtes brillante, certes, mais ça ne fait malheureusement pas tout. Il y a deux points qui peuvent expliquer que les sorts ne fonctionnaient pas. »

    Commencer par dire que c’était normal n’était pas forcément la meilleure façon d’aborder le problème. Mais ça pouvait également avoir l’effet inverse et commencer à la rassurer sur ses craintes. Enfin, après un court instant de silence pour voir l’effet de ce début, je reprenais en donnant les deux points qui l’avaient sûrement bloquée.

    « D’abord, la magie est affectée par les sentiments de l’utilisateur. Par exemple, sous le coup de la colère, les sortilèges ont plus de chance d’être explosifs. Dans le cas de la bataille, vous avez sûrement ressenti du stress qui a rendu votre magie plus instable et hésitante, faisant qu’elle ne sortait pas aussi bien que voulu. »

    Pour certains, ça marchait dans l’autre sens, le stress produisant un instinct de survie. Mais chacun réagissait différemment face à ça.

    « Deuxième point, lié en un sens : malgré tout l’enseignement de Poudlard, vous n’avez pas d’expérience réelle. Pour la grande majorité, si ce n’est la totalité des élèves, c’était la première bataille. Cela renforce l’hésitation, fait que vous n’étiez pas apte à vous concentrer suffisamment, et donc à lancer des sorts. C’est notre faute, on ne vous a pas préparé à ça. Le Club de Duel qui avait été ouvert il y a longtemps n’aurait jamais dû être fermé. »

    Une pointe de culpabilité s’était également immiscée dans ma voix à la fin de mon discours. Oui, ils n’étaient pas prêts. Et certes, cette école n’avait pas pour vocation d’entraîner des combattants. Mais sachant la menace que représentait Blackman, on aurait dû y penser…
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Message(#) Sujet: Re: la discrétion doit être le maître mot. (winslow) la discrétion doit être le maître mot. (winslow) EmptyLun 7 Aoû - 1:07

Si Aimie n'avait pas fait la "démarche" d'aller parler au professeur Winslow, elle aurait fini par devenir folle. Elle aurait étudié toutes les possibilités qui avaient causé son échec. Elle était tellement curieuse à la base. Mais là, c'était une affaire personnelle. Le professeur Winslow la connaissait, il connaissait son travail et il connaissait les multiples raisons qui ont causé son échec. Il était professeur de sortilèges après tout. Si elle devait s'adresser à quelqu'un, il était évident que c'était à lui. D'où sa démarche. Elle prenait tellement de risques, mais elle avait prévu son coup. Elle faisait très attention pour ne pas avoir d'ennuis et surtout pour ne pas causer d'ennuis au professeur, qui n'en avait pas demandé !

Malgré leur situation, le professeur écouta Aimie sans l'interrompre. Elle était allée au coeur du problème, elle n'allait pas tergiverser très longtemps. Si un mangemort venait à les surprendre, ils allaient être dans de beaux draps ! La réponse du professeur ne fut pas longue à attendre. Peut-être que d'autres élèves, par le passé, lui avaient posé la question. Ou peut être était-il sûr de lui. En tout cas, elle avait un début de réponse. C'est tout ce qui l'importait. Et évidemment, la réponse étonna Aimie en premier lieu. Elle ne comprenait pas pourquoi il était normal pour elle d'avoir échoué. La suite de la réponse ne tarda pas non plus. Deux raisons expliquaient cette situation. Dans un sens, que le professeur lui dise que son échec soit normal la soulagea d'un peu de sa culpabilité. Mais dans l'autre sens, elle se sentait toujours autant inutile et que sa réussite en cours ne serve à rien. Ça l'énervait.

Ainsi, ses émotions avaient affecté sa magie. Cela expliquait déjà pas mal de choses. Aimie avait été en colère en plusieurs fois cette nuit là, et le fait de rater ses sorts la mettait davantage en colère. La pression et le stress avaient aussi joués. Elle avait été déstabilisée, effrayée. Toutes les émotions d'Aimie avaient affecté sa magie et avaient rendu sa magie instable, voire inefficace dans son cas. Le professeur Winslow enchaina. Elle n'avait aucune expérience. Aimie y avait pensé, et c'était normal. Poudlard ne préparait pas des jeunes enfants à se battre dans une bataille, surtout dans une bataille qui n'avait pas été prévue. Elle n'avait jamais fait de vrai duel où l'enjeu était réellement de gagner. En somme, en quelques mots, Winslow avait expliqué l'échec qu'Aimie n'avait pas compris. Mais maintenant elle avait compris.

« Merci professeur. » commença-t-elle en hochant la tête. Elle était encore en train d'assimiler les informations qu'il venait de lui donner et pendant l'espace d'un instant, elle s'était sentie en classe, comme si rien n'était arrivé. Aimie secoua la tête, elle devait se ressaisir. Elle regarda autour d'elle avant d'enchainer. « Comment faire pour être prêt, professeur ? » Elle se doutait bien que Blackman allait interdire les duels entre les élèves et il était compliqué de prévoir des duels clandestins. Tout allait être très compliqué. Aimie remarqua la culpabilité du professeur dans ses derniers paroles sur le club de duel. Il n'était pas en train de se sentir coupable tout de même ? « Poudlard ne forme pas des guerriers, professeur. Peut être que le club de duel n'aurait pas dû être fermé, mais pensez vous que s'il était resté ouvert, ça aurait vraiment changé quoi que ce soit à l'issue de la bataille ? Nous n'étions pas prêts, et je ne suis pas sûre qu'on l'aurait été de toute manière, même avec le club de duel. » Parce qu'après tout, ils restaient des enfants.
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Message(#) Sujet: Re: la discrétion doit être le maître mot. (winslow) la discrétion doit être le maître mot. (winslow) EmptyMer 9 Aoû - 15:42

    Comme quoi, même réduit en esclavage, je pouvais encore faire office de professeur. Bon, il était déjà prévu que je le fasse avec des cours assez particuliers dans les cachots, mais c’était différent. Là, c’était une élève qui venait me demander conseil, me plaçant implicitement au statut de référence. Et ça faisait chaud au cœur. Et ça, les mangemorts ne pourront jamais leur retirer, malgré leurs tentatives d’embrigadement. Les jeunes étaient bien assez intelligents pour se rendre compte que les nés-moldus avaient tout autant leur place dans le monde magique qu’un sang pur. Quelle que soit notre ascendance, nous étions tous sorciers, et le talent de chacun n’avait rien à voir avec ça. Le talent justement, c’était de ça dont il était question. De l’implication du talent dans la bataille qu’on venait de subir. Mais malheureusement, le talent seul ne suffisait pas vraiment dans cette situation. Toutes les bonnes notes possibles ne permettaient pas de se préparer à ça. Même les cours pratiques n’avaient rien avoir avec la réalité qui était tombée sur le château, une réalité dont on se serait bien passé. Une réalité de racisme tenace et de violence. Rien que quelqu’un de sensé ne souhaiterait à des élèves, en somme.

    Et c’était bien à cause de ça que certains avaient perdu leurs moyens. Pour ça que certaines baguettes n’avaient pas bien fonctionnées, dont celle de miss Rutherford, visiblement. Heureusement, je n’avais pas à perdre trop de temps à réfléchir aux raisons de cet échec, elles étaient assez évidentes. Et devaient sûrement être les mêmes pour tous les élèves. La magie répond à l’état de son utilisateur, ce n’était pas nouveau. Il faut se concentrer sur un sort, et les émotions ont tendance à briser cette concentration. Mais la discussion ne s’arrêterait pas là, évidemment. La question n’était sûrement pas totalement répondue, elle allait sûrement avoir d’autres questions après son "merci". Il lui fallait juste un peu de temps pour faire le tour de ce que je venais de lui dire. Et en effet, elle se demanda comment on pouvait être prêt pour ça. Et elle renchérit sur le fait que Poudlard n’était pas fait pour élever des enfants soldats. Ce qui n’était pas faux, en effet. Et quant au club de duel, elle gardait un œil critique dessus. Et elle n’avait pas totalement faux, encore une fois. Le club de duel aurait pu aider, mais certainement pas changer totalement la donne.

    « Je ne pense pas que l’on puisse être prêt avant de l’avoir vécu, malheureusement. Même les cours du professeur Breckenridge ne reflèteront jamais vraiment une bataille pareille. Et non, le club de duel n’aurait sûrement pas changé l’issue de la bataille, toutefois il aurait pu aider à gérer le stress d’un combat, à avoir à l’avance quelques idées de sortilèges qui peuvent être utiles en fonction de la situation, etc… Ca ne serait pas non plus une simulation parfaite, mais ça pourrait donner des bases pour se défendre un peu mieux. »

    Une base, seulement. Pour limiter un peu les pertes. Pour permettre plus d’inventivité, et donc d’effet de surprise aux élèves. De toute façon, mêmes les épreuves d’affrontement du tournoi des trois sorciers ne suffiraient pas à les préparer correctement à la guerre. Rien ne le pouvait, à part la guerre elle-même.

    « C’est triste à dire, mais la seule façon de se préparer à une bataille de la sorte, c’est d’y faire face une première fois… En tout cas à votre niveau. Plus tard, peut-être que certains cursus comme la police magique seraient plus adéquats, mais à Poudlard, on ne peut pas vraiment vous y préparer… »
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