C’était la rentrée. En étais-je contente ? Je ne saurais dire. D’un certain côté j’étais contente de pouvoir retourner à Poudlard, de l’autre j’étais frustrée du fait que j’ai redoublé, et en même temps j’aime bien ne rien foutre de mes journées donc... Il y avait du pour et du contre quoi, pour cette rentrée.
Nous étions mardi, et le cours de potion du matin s’était... hm... disons que c’était bien comme pas bien. Bien car pour une fois j’ai récolté une bonne note, et que c’était rare, malgré ma résolution de bien bosser cette matière. Le pas bien, c’est à cause de Zach, qui se la joua super fier d’avoir réussi sa potion même en ma compagnie. Dire que je l’ai mal prit était un euphémisme, sachant que je l’ai coursé dans les couloirs une fois le cours finit. Malheureusement, je ne pus le rattraper – c’est que ça court vite que ça a peur – et notre altercation en resta là. Le repas du midi passa, et ma frustration aussi, légèrement. Surtout car après j’allais avoir cours de botanique.
Pourquoi est-ce que j’allais en cours de botanique avec le sourire ? Oh, tout simplement car je connaissais la prof. Je la connaissais bien plus que car nous nous étions croisées dans les couloirs. Le hasard a fait que ce soit ma cousine. La nièce de ma mère, qui a d’ailleurs été logé chez moi jusqu’à ce qu’elle trouve un appart à Londres. Est-ce que je l’appréciais ? Bien qu’au début de notre relation j’étais méfiante à son égard – comme je le suis avec tout le monde – je l’appréciais bien ouais. Malgré qu’elle soit un peu vieille, elle savait s’amuser comme une jeune et elle m’emportait souvent avec elle, donc c’était cool. Je me sentais en confiance.
Alors autant dire que l’avoir comme prof, c’était trop cool. Quoiqu’un peu bizarre aussi, mais passons !

Arrivant dans les premiers avec quelques autres, je fis un large sourire à Gabrielle – shit, fallait que je l’appelle par son nom – avant de vite déchanter lorsqu’elle demanda à ce que l’on soit par binôme. Hm. Je n’étais pas très très... comment dire. Très travail d’équipe. Surtout que je ne connaissais pas ma classe, pour avoir redoublé, donc me trouver un binôme, là, tout de suite, c’était...
Et puis mon regard se porta sur Zach. Dans ma tête, un mini débat se fit.
« Oui, non, oui, non, oui, non, oui, non... OUI ? NON ! »

« Coucou la blonde, » lançais-je en m’affalant sur la chaise à côté de Zach. « Je t’ai vu de l’autre bout de la pièce et, waouh, j’étais subjuguée. »

Je lui fis un sourire narquois. Je le draguais ? Pas vraiment. Disons plutôt que c’était de la taquinerie entre pote – on était pote ? –, quant au fait d’être avec moi, je doutais qu’il ait vraiment le choix. Après tout, il devait se racheter pour ce qu’il avait fait dans le cours de Burgess un peu plus tôt.

« Tu sais que tu cours comme une gazelle ? »

En même temps, il avait de plus grandes jambes que moi, alors bon. C’était logique qu’il me sème. Malgré tout, j’étais frustrée par ça. Limite si je ne le défiais pas dans une course pour savoir c’est qui le meilleur.
Je perdrais certainement. Ou je gagnerai en trichant, ça marche aussi !

La prof se présenta, ce qui m’arracha un petit sourire. Car je la connaissais déjà quoi. Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, cher lecteur. J’le redis encore : je la connaissais DEJA, quoi ! Ahem ahem. Elle poursuivit sur les BUSEs, disant plutôt qu’elle préférait que des gens sortent de sa classe plutôt qu’ils ne fassent les perturbateurs. Je lançais alors un regard à Zach signifiant : « ton cul est collé à cette chaise jusqu’à la fin. ». Tout dans la subtilité et la finesse quoi.

Le cours commença enfin, et Narcissa fut la première à parler, ce qui n’était pas étonnant de sa part. Je n’avais pas un niveau catastrophique en botanique, mais avec ce que venait de dire la serdaigle, je ne savais plus trop quoi dire en plus, mais je tentais tout de même ma chance.

« L’huile du bulbe caverneux est aussi comestible, d’ailleurs. L’extraction est difficile car il est sensible au froid et à la lumière et qu’il ne survit pas longtemps, donc faut être rapide et méthodique. »

C’était une journée qui s’est révélée plus sportive que prévu. Si, pourtant, le cours de potions s’était relativement bien passé pour nous (comprenez là qu’on a eu une potion pas super, certes, mais quand même mieux que les autres), j'avais dû le fuir aussi vite que possible. Parce que j’avais un peu trop fait le malin à gueuler que j’avais réussi à produire quelque chose de correct malgré le fait que je sois en binôme avec Ashley. Et forcément, bah ça lui a pas plu. Et je savais pertinemment qu’elle allait vouloir se venger en sortant, donc oui, j’avais couru pour l’éviter. Elle m’avait suivi un moment mais j’avais fini par la semer. Je pouvais être heureux d’avoir de plus grandes jambes sur ce coup-là. Bon, la journée n’était pas finie non plus, elle aurait sûrement plus d’une occasion de me le faire payer, mais je lui avais échappé ce matin, c’était déjà une petite victoire en soi.

Le repas du midi se passa donc tranquillement, malgré la neige prématurée au-dessus de la tête de Narcissa, sûrement due à son énervement à cause de son échec. Elle qui me narguait cet été comme quoi je ne la doublerais pas en potions, ça commençait plutôt mal. Enfin, je me garderai bien de lui dire en face, du moins pour l’instant. Elle aussi pouvait être sacrément furieuse quand elle s’y mettait. Ca commence à faire beaucoup de gens à éviter aujourd’hui tiens… Et tout ça en un seul cours de potions, pas mal ! Enfin bref, je mangeais tranquillement avant de faire une ronde dans les couloirs presque vides du château. Je n’avais pas pris l’option de l’étude des moldus, j’avais donc une heure de libre, c’était l’occasion d’exercer mes fonctions de préfet. Mais les couloirs étaient calmes. Les élèves évitaient de trop foutre le bordel dès le début de l’année. Plus tard, ça risquait d’être une autre histoire.

Une bonne dizaine de minutes avant le début du cours suivant, je sortis donc du château pour me diriger vers les serres. La nouvelle professeur semblait plutôt sympa, mais ce n’était peut-être qu’une impression que j’avais eue en la voyant à la table des professeurs. On va bien voir comment ça se passe. Je rentrais donc dans la serre numéro 2 où il y avait déjà une poignée de gens. Dont la professeure qui nous indiquait à peine arrivés que nous allions travailler par binômes. Narcissa qui était déjà là, harponna directement Aimie, rien d’étonnant jusque-là. Tandis que je cherchais du regard avec qui je pourrais me mettre, la surprise vint d’Ashley qui s’assit à côté de moi, me parlant comme si elle draguait quelqu’un. Simple taquinerie, mais c’était pas plus mal de voir qu’elle avait retrouvé ses habitudes. Plutôt que de me courir après un peu trop littéralement.

« Salut, belle brune. Je te comprends, moi aussi quand je vois un miroir je suis ébloui. »

Oui, mes chevilles vont bien. Je rentrais simplement dans son jeu d’une façon un peu détournée que voulez-vous. Elle continua en complimentant ma course.

« Ouais je cours vite je sais. Mais tu te défends bien, ça va. »

La conversation coupa court quand De Montfort lança le cours. Comme pour tout nouveau professeur, elle commença par une présentation d’elle-même et de ses méthodes de travail. Et un petit point sur les BUSEs, évidemment. Mais l’étonnant fut qu’elle autorisait les élèves à ne pas participer au cours sans punition derrière. Comme quoi, mon impression qu’elle était plutôt cool se confirmait. Ca évitait d’avoir des fouteurs de bordel dans la classe, et ne garder que ceux qui veulent vraiment en apprendre plus, c’est pas plus mal. Je jetais un regard à Ashley pour voir qu’elle voulait me faire comprendre que je ne ferai pas partie de ceux qui partent. C’est mal me connaître, moi, quitter un cours ? Voyons. C’était elle qui aurait eu le plus de chances de le faire. Mais je me garderai bien de lui dire à haute voix cette fois…

Le cours débuta donc enfin pour parler des bulbes caverneux. Malgré la déception de ce matin, Narcissa garda ses habitudes et répondit presque instantanément, en donnant presque toutes les informations. Si elle n’était pas de ma maison, ça me saoulerait bien vite, mais au final les points vont au même endroit, donc qu’importe. Ashley prit la suite (ça arrive tellement souvent que je jurerais qu’elles font un concours) pour compléter un peu les informations. Mais ce n’était pas encore totalement complet. Et je le savais très bien, c’est un ingrédient classique des potions, forcément je me suis bien renseigné.

« Et cette difficulté est encore plus importante à cette période de l’année qui ne lui est pas propice. La maturation de cette espèce n’est en effet pas encore complète, si on venait à en tirer un de terre, il ne tiendra sûrement que trente secondes, à peu près. L’avantage, relativement parlant, c’est qu’on peut aisément savoir que le bulbe est mort car il vire au violet à ce moment là. »

Les vacances étaient déjà derrière lui, et Terry en était assez content. Non pas qu'il n'ait pas apprécié ces deux mois d'été seulement l'ambiance dans sa famille avait toujours été assez particulière. Trevor ne vivait plus chez eux depuis peu, et voilà qu'il s'était retrouvé en tête à tête avec ses parents pendant tout ce temps. Et on ne pouvait pas dire que c'était particulièrement enthousiasmant. Quand son père passait son temps plongé dans les rubriques sportives de la Gazette du Sorcier ou d'autres de ses revues favorites, sa mère, elle, semblait constamment absente quand elle était présente, quand elle n'était pas littéralement ailleurs, à fréquenter ces gens étranges que Terry soupçonnait d'être des potes de Blackman. Alors évidemment, les conversations à la maison tournaient vite court, car Terry tâchait d'éviter tout sujet lié à ses performances à Poudlard, tant en matière de sorcellerie qu'en matière de Quidditch, d'ailleurs. Nager dans ses propres mensonges était éprouvant, et pourtant c'était bien à cela qu'il était confronté chez les Miller. Alors il avait commencé à compter les jours avant son retour à Poudlard, où il pourrait enfin souffler, être lui-même, et ne rendre de comptes à personne. Même si la perspective des BUSE à la fin de l'année ne l'enchantait pas vraiment non plus. A croire qu'il n'avait finalement sa place nulle part. Mais cela ne le déprimait pas, au contraire, il essayait d'accueillir cette vérité avec détachement et surtout, avec le sourire. La vie à Poudlard n'était pas si dure, et tel l'était le cours de botanique auquel il devait assister aujourd'hui. Du moins, il avait la naïveté de le penser. Pour lui le jardinage, c'était accessible, et n'importe quel élève serait capable de mettre une plante dans un pot.

C'est donc détendu qu'il prit le chemin des serres. Les élèves se croisaient dans le parc, chacun se hâtant vers sa salle de cours, après un repas copieux dans la Grande Salle. Lui, avait bien mangé, et se sentait fin prêt à aborder cette nouvelle heure. Il avait survécu aux autres cours jusque là, et il comptait survivre à celui-ci également. Terry pénétra donc dans la salle avec confiance, et sonda rapidement les élèves présents, sans même penser à adresser un signe à la prof, qui les attendait pourtant juste à côté. Il n'avait pas l'intention d'être irrespectueux, mais il ne l'avait simplement pas remarquée pour le moment. Pour le moment. Tout le monde n'était pas encore arrivé mais Terry aperçut Chelsea debout parmi les élèves, visiblement en attente d'un binôme. Lui n'allait pas se poser trop de questions, il s'entendait relativement bien avec tout le monde, et n'importe quel partenaire allait faire l'affaire. Il s'approcha donc de la jeune Gryffondor et lui décocha un sourire amical.

« Salut Chelsea, je peux ?»

Question rhétorique. Il n'attendait pas vraiment de réponse et d'ailleurs, il avait déjà posé son sac sur la table. Là, il voyait De Montfort. Il l'observa quelques instants, pour prendre conscience à première vue de qui il avait affaire. Elle avait l'air douce, plutôt calme et cela présageait quelque chose de bon. Terry attendit que tout le monde prenne place dans la salle, avant que la prof ne prenne la parole. Après une brève présentation elle tint alors un discours pour le moins surprenant. Terry haussa un sourcil. Quoi ? Se barrer ? Quelle aubaine ! Il y avait tellement d'autres choses à faire la journée à Poudlard que suivre des cours de botanique ! Surpris, il regarda autour de lui dans l'espoir de voir quelqu'un bouger et prendre la porte de sortie mais à son grand étonnement, il semblait être le seul intéressé par la proposition. Se sentant un peu bête, il détendit ses épaules, et tenta de fuir le regard de De Montfort pour ne pas qu'elle remarque son intérêt à l'idée d'accepter son invitation. Dommage... Oh, elle avait sûrement dû dire ça pour les tester, pour repérer les gens sérieux des glandus. Et Terry n'avait pas envie de passer pour un flemmard, non. Ca ne collerait pas à sa réputation et puis les autres ne le louperaient pas non plus. C'était important, de donner une bonne image de soi et de ne pas se montrer comme quelqu'un d'oisif ou de détaché. Il allait suivre ce cours, et tenter de réussir. Le cours commença alors et De Montfort les interrogea au sujet des... bulbes caverneux. Terry esquissa une moue qui traduisait parfaitement sa connaissance limitée en la matière. A vrai dire, il n'en avait tout simplement jamais entendu parler auparavant. Mais les Serdaigle allaient l'éclairer à coup sûr, et c'est ce qu'ils s'empressèrent de faire. Comme toujours. Le jour où Terry pourrait rapporter des points à sa maison aussi facilement, il serait sûrement accueilli en héros. Il se dit qu'il serait une bonne idée de s'y mettre, un jour, et d'ouvrir un manuel au moins une fois en dehors des cours.

Personne dans la classe ne prit profit de la proposition de De Montfort de pouvoir partir. Quand elle avait proposé ça, j’avais lancé un regard curieux à l’assemblée pour voir qui s’en foutait au point d’accepter, mais au lieu de voir des départs, j’avais aperçu Narcissa rouler des yeux vers ma direction. Qu’est-ce qu’il se passait pour qu’elle fasse comme ça ? Elle trouvait cette proposition de la prof ridicule ou bien ? Enfin, cela n’expliquerait pas pourquoi elle avait cette expression dans ma direction bien précise, mais ce serait bien son genre. Peut-être une simple coïncidence. Enfin bref, le sujet du cours se dévoila, et nous pouvions partir à la chasse aux points en étalant nos connaissances comme on en avait tant l’habitude. Et j’y participais aussi, comme souvent.

Bon, ok, je me suis un peu trompé sur les couleurs. De tout ce qui avait été dit par les élèves, il n’y avait que moi qui avait réussi à faire une bourde. Enfin, malgré ça, ma réponse était tout aussi correcte, et même si, contrairement à d’autres profs, elle n’annonçait pas les points d’office, ça devrait en rapporter. D’autant plus avec l’intervention de Narcissa. Enfin bref, après avoir confirmé nos affirmations, De Montfort explicita une partie pratique assez classique. Dépotage, rempotage, et un prélèvement pendant le process. Le tout en faisant bien attention à la fragilité dont nous avions fait mention plus tôt. Jusque-là, ça n’avait pas l’air bien compliqué. Il suffisait de faire attention et d’être rapide. Tout va bien. Les binômes se formèrent assez naturellement, Narcissa avec Aimie, Ashley avec moi. Surtout Ashley avec moi. Je ne pense pas qu’elle fera foirer la manipulation exprès pour se venger de ce matin, puisqu’elle aussi en tirerait de mauvais résultats, mais il fallait tout de même que je me méfie. Un coup de seringue gratuit n’était pas à exclure, la connaissant. Mais bon, il va falloir faire avec. Je ferai gaffe et puis c’est tout.

« Bon, je suppose que tu préfères t’occuper de la seringue. Tu dois t’y connaître un peu non ? »

Oui, malgré mes craintes, je me permettais toujours de la taquiner sur ce qu’il s’était passé cet été. Et elle saurait très bien à quoi je faisais référence en disant ça. Je lui offrais mon plus beau sourire narquois avant de mettre les gants de protection pour le dépotage. Ce n’était pas une plante dangereuse en soi, mais ça évitait de se salir avec la terre. Et puis, comme ça, on gardait les bonnes habitudes pour la suite. Je pris donc le pot et je lançais à Ashley :

« Prête ? Gotta go fast. »

Et je sortais le bulbe pour qu’elle puisse en prélever l’huile. Dépêches-toi, que je rempote ce truc !

« Salut, belle brune. Je te comprends, moi aussi quand je vois un miroir je suis ébloui. »
« T’es con toi, » répliquais-je avec un demi sourire amusé au visage tout en levant les yeux au ciel.

Ce qu’il y avait de bien avec Zach – ou pas d’ailleurs – c’était qu’on pouvait sortir des conneries monumentales. Oh ça ne valait pas les conneries qu’on faisait / disait avec Fursy, mais étant donné qu’il n’était plus dans ma classe, il fallait bien que je trouve un substituant. Zach jouait bien son rôle pour le moment. A croire que le petit séjour chez mes parents pendant les vacances d’été nous avait rapprochés.
Pas trop non plus hein.

« Ouais je cours vite je sais. Mais tu te défends bien, ça va. »
« Merci. C’est l’habitude de courir dans les rues de Londres. »

Une petite référence à notre escapade mouvementée dans les rues de Londres. Il était clair que connaissant les mauvaises fréquentations que je me coltinais, courir devait être comme une seconde nature chez moi. Me battre aussi. Faire vomir mes potes qui font une overdose, aussi, c’était dans mes cordes.
Enfin, des choses basiques dans le milieu quoi.
La prof reprit donc la parole une fois que tous les élèves avaient fait étalages de toutes leurs connaissances – dont moi. Ce qui, sur le coup, sembla la surprendre, mais je ne m’en offusquais pas vraiment. N’importe qui connaissant ma réputation pouvait être surpris de me voir participer – et surtout de ne pas me voir sortir des conneries comme Winslow en avait l’habitude (il finira par céder à mes avances vous verrez). De plus, Montfort me connaissait déjà un peu d’avant, ma mère adorant me prendre en photo pendant que je faisais la gueule pour la lui envoyer. Ouais, ma mère adorait me taper l’affiche – mes parents, en général – et le plus étrange c’est que cela ne fit même pas fuir Gabrielle. Elle devait y être habituée, après tout, c’était la sœur de ma mère. Les bizarreries de la famille devaient être son quotidien.
Enfin bref, j’écoutais les renseignements que la prof nous donnait. Un peu trop même, mais je me doutais qu’elle faisait ça pour bien nous mettre en garde et pour que l’on soit bien vigilent. Cependant, je devais avouer que j’avais hâte de passer à l’action, donc, sans offense, je fus bien content lorsqu’elle finit de parler.

« Bon, je suppose que tu préfères t’occuper de la seringue. Tu dois t’y connaître un peu non ? »
« Ton humour m’étonnera toujours, Thompson. Mais oui, je veux bien faire la seringue, avec tes doigts cela ne m’étonnerait pas que tu fasses n’importe quoi avec. »

Zach se chargea donc de mettre la main à la pâte, tandis que je me saisissais de la seringue, déjà prête à l’emploi. Je ne parlais plus, me concentrant le plus possible, pour que lorsque le serdaigle me mette le bulbe dans la main je puisse directement et rapidement extraire son jus.

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