oudlard est quelque chose d’extrêmement important pour papa. Ron a toujours rêvé d’y retourner également mais avec des années moins dangereuses qu’il dit souvent. Moi je les aient toujours écouté en haussant les épaules. Je n’étais pas particulièrement fan de cet endroit. Les murs étaient glacés en toute saison et même en été il valait mieux mettre sa robe de sorcier si on ne voulait pas finir gelé entre ces murs. Et je ne parle pas des nuits d’hiver, parce que là… D’autant plus que Serpentard a l’honneur de dormir dans les cachots du château. L’endroit le plus humide et froid de toute la structure qu’est Poudlard. Comme si on ne pouvait pas faire un dortoir à un autre endroit, limite un bâtiment à part de Poudlard m’aurait plu. Et mon dieu qu’est ce que j’avais pu rêvé d’aller me réfugier dans l’auberge de Pré-au-lard prêt de la cheminée. Ou encore être à la maison, assis sur le tapis devant la cheminée à lire un livre pendant que papa lit enfin ses rapports de missions et que maman rédige un article pour la Gazette. Une ambiance que je regrettais du temps de mon innocence. Et ce même si parfois c’est très dur de vivre avec mon père.

James disait que j’étais le fils à sa maman mais il n’était pas vraiment mieux que moi dans ce domaine. Oui j’avais besoin de la présence de maman mais c’est normal non ? Alors que lui il jouait les super héros devant ses camarades au quai 9/4 alors qu’en réalité papa et maman lui envoyait un hibou tous les trois jours. Tout ça pour dire que je venais tout juste de recevoir une lettre de maman. Elle ne pouvait pas me donner des détails sur le travail de papa mais son article à elle sur le prochain championnat du monde de Quidditch avançait à grand pas et elle était contente de pouvoir partager sa passion avec ses lecteurs, comme toujours. Ces quelques mots me faisait doucement sourire, mais un peu moins lorsqu’elle me demandait des nouvelles de mes notes… Bien sûr c’est le travail d’une mère de s’en inquiéter. Mais dois je subir ça à chacune de ses lettres ? Maman était une femme assez forte et strict avec nous, plus que papa en tout cas. Mais elle était d’une douceur sans égale à quiconque, ce qui faisait contre poid avec sa droiture naturelle. Lorsqu’elle me lançait un regard noire j’en avais des frissons et ça avait le don de me faire réagir de suite.

Alors que je me perdais totalement dans les couloirs de Poudlard tout en ne quittant pas des yeux cette nouvelle lettre accompagné d’une nouvelle plume, je cassais souvent la mienne avec ma chance, j’entendis tout à coup des bruits que je reconnaîtrais entre milles. Remarque tous les sorciers de ce monde reconnaîtrait le son que produisait une baguette lorsqu’on lançait un sortilège spécifique. Écoutant attentivement ce son je rangeais mon parchemin en gardant la plume bien en main. Je cherchais non sans peine d'où venait ce bruit. Plaquant d’un air totalement aussi allumé que la marraine de ma très chère soeur, Luna, contre les murs en pierre du château mais rien n’y fit. Finalement je suivis le son jusqu’à une porte assez vieille dont je ne me souvenais pas d’en avoir franchis le seuil depuis mon arrivée à Poudlard. Déglutissant légèrement au contact de la poignée je redoutais ce qu’il y avait derrière cette porte. Serait un duel d’élève illégale ? Ou encore un ennemi de Poudlard ? Tout de suite les théories les plus loufoques me vinrent en tête. Mais tournant enfin cette poignée je pris mon courage à deux main et fit un premier pas dans cette pièce en refermant derrière moi le plus discrètement possible. Me retournant alors face à la personne responsable de tout ceci je ne vis alors un éclair venir droit sur moi. Sortir ma baguette me direz vous ? Trop tard je n’en avais pas le temps !

es éclairs de magies qui se transforme tout à coup en une corde très menaçante. Je compris bien vite qu’elle était ce sort, le sortilège de ligotage. Je finirais au moins en saucisson, c’était déjà ça. Au moins ce n’était pas une sort beaucoup plus dévastateur que ça. Mais pour une fois la chance était de mon côté, Dumbledore soit loué ! Les cordes tombèrent alors au sol alors que je portais un regard totalement paniquer vers le sorcier qui venait de le lancer. Plutôt devrais je dire la sorcière qui venait de l’incanter. Je lâchais immédiatement un lourd soupir. Je n’étais pas quelqu’un de très confiant de base alors si en plus je me prend un sort qui pourrait vite me faire faire un passage à l’infirmerie j’étais heureux d’en échapper. Je ne comprend pas très bien ce qu’il se passait dans cette pièce mais d’un balayement du regard totalement, qui était totalement hagard je vis tout un tas de bric à brac.

La moitié d’un mannequin sur un bureau, des flacons de potions totalement inconnu à mon regard, et pourtant je m’y connaissais bien en potion, mais celle ci étaient des plus étranges. J’avais déjà vu ce genre de produit quelque part… Mais ou ?! Puis je vis encore quelques parchemins plus ou moins vieux et griffonné ou encore des chaises et bureau d’élèves en piteux états, certains même étaient presque brûlé par des traces de sortilèges plus ou moins récents. Comme si elle n’était pas la seule à faire ce genre de défouloir dans cette pièce. D’ailleurs, elle, qui était elle ? Je ne la connaissais pas, déjà elle n’était donc pas de mon année. Pas plus vieille que moi, logique Potter t’es en dernière année. Elle portait fièrement l'emblème des Gryffondors, celui de James… Mais également celui de maman et papa… Lourd souvenir qui me vient d’une vieille époque assez nostalgique du temps ou je redoutais encore ma répartition.

Mais rien sur elle. Du moins rien qui me revenait en mémoire. Qui était elle bon sang ?! Quelques longues secondes de silence nous séparait elle et moi. Je restais à la fixer bêtement comme un pauvre petit chat qui faisait attention à ses moindres gestes pour savoir quand prendre la fuite. Puis soudainement je compris qu’elle avait tant redouté que moi la potentielle cible de ce sortilège, quel idée de foutre une cible devant l’entrée aussi. Ce fut à ce moment là que la pression tombait d’un cran. Je me mis à sourire niaisement puis me mit alors à rire. Un rire soulager, presque nerveux devant tout ça. Puis ce rire devient plus franc, je me moquais de moi même, de cette situation totalement rocambolesque. Elle ne semblait pas vraiment dangereuse qui plus est. Enfin tout sorcier est dangereux avec une baguette ! Ce que je voulais dire c’est qu’elle ne semblait pas être du genre à attaquer sans raison, enfin je l’espère.

Dans tous les cas c’était moi qui était en tort sur ce coup. Je suis entré comme une petite souris qui venait de voler du fromage. Totalement attiré par une curiosité maladive dont je tenais de mon père. D’ailleurs il semblerait que tout comme lui j’attirais les ennuis à moi… Foutu héritage. - Désolé de t’avoir fait peur - dis je d’un ton un peu plus rassuré par la situation. Je m’approchais alors d’elle et vit alors le mannequin de face, il avait bien morflé avec elle ! J’étais impressionné par les dégâts qu’elle pouvait faire et je compris alors qu’elle était ici pour s'exercer. Elle s’entrainait tout comme papa m’entrainer l’été parfois, une idée de maman ça encore. Une idée qui portait ses fruits, je me sentais plus proche de mon père et il faut dire qu’il était un sacré professeur, il aurait eu une belle carrière à Poudlard, mais son actuelle était bien meilleure selon moi. - Tu t’en sort bien à ce que je vois ! Vraiment chapeau. -

Il faut dire ce qu’il était, avec les preuves sous mes yeux je ne pouvais que m’incliner devant la force magique de cette jeune fille. Alors que soudainement mon regard se reposait derrière elle, sur ces flacons je les pointais du doigt d’un air curieux. - Eclaire moi ma lanterne s’il te plait, ça c’est….? - Curiosité oblige, je n'arrivais pas à me dire ou est ce que j’avais vu ce genre de choses ! C’était horrible d’avoir ce genre de réponse sur le bout de la langue. J’étais tellement perturbé par ça que j’en oubliais même de me présenter.

lle me dévisageait tout autant que je le faisais avec elle lorsque je suis arrivé dans cette salle. Au début j’avais eu un peu de mal à me décontracter surtout qu’elle pointait sa baguette vers moi alors je n’osais pas vraiment faire quoi ce soit… Lorsque je vis le résultat de ses attaques sur la pauvre silhouette humaine inanimé j’étais quand même assez impressionné par son niveau. Au vu de son physique elle devait être entre la Quatrième et Sixième année alors que moi à cet âge là je n’avais pas un aussi bon niveau. Puis il faut dire que je dois avoir l’équivalent du niveau d’un sixième année… Toutefois je n’en ai pas honte, même si les autres se moquent parfois de moi, surtout dans mes débuts à Poudlard, je ne me vois plus vraiment comme un boulet. Grâce à mon Parrain, Neville, j’avais prit confiance en moi et je me sentais beaucoup mieux dans ma peau maintenant. Il m’apprit que même si je n’étais pas un courageux Gryffondor alors je serais toujours un Potter et surtout son filleul. Et que j’avais mes propres compétences. D’ailleurs il semblerait que j’ai les même que cette demoiselle, mais nous y reviendrons plus tard.

Fort heureusement mon compliment eu l’effet escompté. Elle se détendit un peu plus et moi également par la même occasion. Après tout c’était sans doute la couleur de mon uniforme qui ne lui avait pas inspiré la plus grande des confiances et avec le temps je me disais qu’elle avait bien raison… Scorpius et moi étions sans doute les seuls à ne pas être purement mesquin avec les autres maisons. C’est bien dommage. Alors qu’elle me dévisageait un peu plus je redoutais le moment fatidique ou elle me reconnaîtrais.. Ca arrivait toujours tôt ou tard. Quoique je fasse on reconnaissait alors mon nom avant que je puisse faire ou dire quoi que ce soit. Je ne voulais pas qu’on me donne cette affiche d’enfant de l’élu, c’était lourd à porter même pour un Potter. Alors je posais vite une question, curiosité et aussi pour détourner son attention. Ca avait marché sur le moment et elle m’expliquait alors qu’elle faisait des potions de beauté. J’haussais les sourcils totalement surpris par cette révélation et tout à coup cela fit tilt dans mon esprit.

Je savais où j’avais vu ce genre de potion. Et tous les jours je les voyaient chez moi ! Maman avait ce genre de potion chez nous. Elle était plus jolie naturellement mais pour son travail il fallait qu’elle ai un teint moins fatiguée par moment. Il faut dire aussi que vivre avec trois enfants ce n’était pas toujours une tâche très facile à vivre. Je souriais tendrement en fixant ces potions, vu qu’elles me rappellent maman c’était forcément un souvenir agréable pour moi. J’étais très proche de ma mère et c’est sans doute pour cette raison que je comprenais parfaitement le chagrin que pouvait vivre Scorpius avec la maladie de la sienne.

En tout cas elle me fit une parfaite présentation de ses produits qui me fit légèrement rire sur le moment. J’appréciais sa gaieté qui me rappelait un peu Lily il faut le dire. Elle semblait être pleine de vie et ça faisait du bien après une lecture assez nostalgique d’une lettre de maman. Je jetais alors un coup d’oeil à la nouvelle plume que maman venait de m’offrir puis aux cheveux très colorés et amusants de la jeune gryffondor. Alors une idée me vint à l’esprit et je ne pouvais m’empêcher de lui demander - Oh c’est super ça ! Dis moi, tu aurait de quoi personnaliser ma nouvelle plume ? - Je lui lançais un léger sourire en lui tendant ma plume.

Alors que je lui confiais ma plume je me permis de prendre une de ses fioles en mains afin d’observer de plus prêt. J’ouvris le contenu pour en humer légèrement le parfum en fermant les yeux. D’un petit sourire taquin je repris. - Une aile de lutin de cornouailles pour cacher l’odeur, c’est génial comme idée ! - J’étais vraiment enthousiaste devant les compétences de cette jeune fille. - Au fait moi c’est… - Petit moment d’hésitation je l’avoue. Mais je laissais un peu pour voir si elle, elle savait qui j’étais… J’avais quand même espoir dans le fond.

Tiens ? L’aurais je offensé ? C’est vrai que ce n’était pas très courtois de ma part de rire de la sorte. Mais pour ma défense elle me rappelait tellement ma petite soeur que je la trouvais touchante sur le moment. C’était plus un rire d’émotion ou de nostalgie qu’autre chose. Cette fois ci c’était de ma faute et je comprenais qu’elle voulait me jeter un sort à présent. Alors pour me sauver un peu la mise je lui demandais le premier truc qui me passait par la tête. Personnaliser ma plume, elle faisait du cosmétique Potter ! Idiot que j’étais de lui demander un truc comme ça. Bien sûr que non elle ne pourrait personnaliser ce genre de chose, ce n’était pas dans son domaine. Mais je pense qu’en alliant ses connaissances avec les miennes on pourrait faire plus que du cosmétique. Mais la n’était pas la question. Lorsque je lui posais la question pour ma plume il semblerait que mes doutes se confirment et qu’elle se creusait déjà la tête de la manière dont elle allait bien pouvoir faire la chose.

Par la suite je fis un léger semblant d’hésitation afin de savoir si elle connaissait mon nom. Bien sûr qu’elle le connaissait et elle y répondait aussi rapidement qu’un jeu télévisé moldu donc papa raffole. Albus, ouais elle avait mon prénom. Depuis que James n’est plus là on ne me confond plus avec lui, c’est déjà ça. Quand les gens réalisaient qu’ils s'étaient trompés de Potter j’avais toujours le droit à des réflexions du genre ‘’Ah non c’est pas le bon, lui il est nul.’’ ou encore ‘’C’est le pied-à-terre lui, pas le joueur de Quidditch !’’ Donc je lui fit tout de même un léger sourire. Parce qu’elle ressemblait tellement à ma soeur avec sautiller dans tous les sens ainsi. - Au moins tu ne me confond pas avec James ou tu ne dis pas mon nom d’un tons moqueur, c’est déjà ça - Oui parce que le surnom du ‘’décevant Potter’’ était devenu une légende dans Poudlard.

Au moins j’avais son prénom, Rhea. C’était déjà ça ! Elle semblait ne pas avoir d’idée pour ma plume dans un premier temps. Alors je la repris en main en posant sa potion. Observant avec curiosité les autres voilà qu’elle me dit que d’ici quelques jours elle pourrait m’aider dans ma personnalisation. En fait je n’étais pas non plus là que pour ça, enfin surtout le hasard qui m'a mené ici, mais je me disais qu’elle pouvait y faire quelque chose pour que j’y fasse plus attention. Sachant que la dernière avait fini sous le pied d’un autre élève, ce n’était pas de sa faute mais de la mienne, foutu maladresse. Je réfléchissais à une solution, elle me proposait des couleurs qui me vaudrait encore plus de critique sur moi même, non merci. Je souffrais déjà assez comme ça et je n’étais pas particulièrement masochiste à cette époque. Alors quand elle prononçait une nouvelle fois mon nom je sortit de ma bulle pour me redresser face à elle. - Pardon j’étais ailleurs. Mais ne te gêne pas pour moi. Si tu peut rien n’y faire alors ne t’embête pas ! - puis je me mis alors à rire à son idée de couleur - Puis je doute que le rose me convient parfaitement tu voit. Toi il te va parfaitement bien par contre, j’adore tes cheveux. - Son travail était vraiment bluffant et ça donnait envie de toucher ses cheveux pour essayer de comprendre comment ça fonctionnait. Je connaissais un peigne magique, que Ron avait offert à James, ça déposait une poudre ensorceler sur les cheveux et donnait une permanente rose à mon frère. Un moment extrêmement drôle si je n’étais pas en pleine dispute avec mon père ce jour là. - Dis moi, tu fais comment pour ta couleur d’ailleurs ? Je connaissais le peigne magique des farces et attrapes mais là c’est encore autre chose, je peux ? - Dis je en approchant doucement ma main vers sa chevelure. Désolé Rhea mais ma curiosité est vraiment trop forte, il faut que je sache tout sur tes potions !