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JVTP. Journée Vraiment Trop Pourrie. Définitivement. Il y a des jours comme ça où on aurait mieux fait de rester coucher et c'était justement le cas aujourd'hui pour Maximilien qui voyait les mauvaises nouvelles s'enchaîner depuis le début de la matinée. Impossible de remettre la main sur son parchemin du cours de Botanique de la semaine dernière, son pantalon avait rétréci en voulant enlever la tâche faîte au petit-déjeuner, ses jambes s'étaient dangereusement emmêlées les pinceaux dans les escaliers et sa lapine avait dévalisé son stock de nourriture sous son lit. Soit c'était une question de très mauvais karma, soit quelqu'un, pour une mystérieuse raison, lui avait lancé une vilaine malédiction. Peut-être l'oeuvre de la bizarroïde Knoxslay ? En tout cas, ce n'était pas drôle. Et comme si ça ne suffisait pas, une injuste heure de colle s'était rappelée à son bon souvenir en fin de journée, histoire de bien l'achever. En somme, le rouge et or était d'une humeur massacrante et n'avait qu'une hâte : que la journée se termine enfin et que la précédente soit meilleure. Peut-être que tous les événements de cette journée étaient des signes pour lui faire comprendre que quelque chose n'allait pas, pour le punir d'avoir fait une connerie mais franchement, il ne voyait pas quoi. Sa seule connerie – si on pouvait appeler ça comme ça – était d'avoir tenter de rejoindre les cuisines en pleine nuit, après le cours d'Astronomie, pour ne pas faire d'hypoglycémie et il avait déjà été sanctionner à ce sujet. D'où cette fameuse heure de colle où il se rendait en traînant les pieds. Maximilien savait pertinemment ne pas être un enfant de cœur mais pour le coup, toutes ces choses qui lui étaient tombées dessus en même temps ne pouvaient pas être une conséquence de son comportement. C'était pas sa journée. Ou la faute revenait à une très grande malchance. En vrai, le pourquoi du comment importait du moment qu'il pouvait oublier très rapidement cette horrible journée. C'était typiquement le genre de truc qui lui donnait envie de rentrer en urgence à Reading pour fuir l'injustice, malheureusement ce n'était pas trop possible. Et il ne pouvait pas non plus faire sauter l'heure de colle pour abréger ses souffrances de la journée ni simplement la remettre à plus tard, on lui en donnerait le double et s'engager dans ce chemin n'était jamais bon signe. Bien sûr qu'il comptait relâcher un peu la pression durant sa sixième année mais pas au point de reprendre les mauvaises habitudes. Une fois de temps en temps ça allait, comme lors du précédent anniversaire de Fursy, mais pas plus. Avoir fourni tout un an d'effort pour finalement s'abandonner de nouveau au côté obscur de la force, ce serait moche.

Les mains dans les poches et l'envie de s'enfuir très loin du château, Maximilien avait enfin consenti à laisser sa petite amie à l'entrée du quatrième étage pour qu'elle puisse rejoindre son cours et lui, son heure de colle. Ce n'était pas la première fois qu'il en recevait une, loin de là, mais celle-ci avait un goût particulièrement amer qui lui restait en travers de la gorge. Mine de rien, il avait fini par oublier ce que c'était d'être coller et savoir de nouveau ne l'enchantait pas. L'intégralité du déroulement de sa journée le rendait ronchon, il avait connu de meilleurs jours. Fallait voir le côté positif du truc, parce qu'il y en avait quand même, sa punition aurait pu tombé sur un autre créneau horaire plus dérangeant. Là encore, ça allait. Finalement, c'était une manière comme une autre d'occuper son temps pendant que son entourage terminaient leurs journées. La situation n'était en soit pas dramatique, il en avait bien conscience et savait comment occuper son heure pour ne pas trop s'ennuyer. Si le professeur qui dirigeait l'heure ne leur donnait pas à tous du travail à faire en plus. Le rouge et or croisa discrètement les doigts avant d'entrer en classe et se força à sourire à l'encontre de l'enseignant afin de s'attirer ses bonnes grâces. C'était purement stratégique. A quelques centimètres devant se trouver son ex meilleur ami, la dernière personne qu'il avait envie de voir aujourd'hui. « Pousse toi. » marmonna t-il avant de le contourner par la droite et poser ses affaires tout au fond de la salle, sur la table la plus proche de la fenêtre. Sans attendre, le jeune homme sortit un parchemin et tout son attirail pour écrire, il avait une lettre assez urgente à écrire. Sa lapine avait mangé les réserves de nourriture et il n'était pas en position d'y remédier rapidement, ses parents devaient l'aider sinon qui sait à quoi l'animal tenterait de s'en prendre la prochaine fois. Au bois du lit ? Des armoires ? Aux tissus des rideaux ? Il ne préférait même pas imaginer. Est-ce que nourrir Xilian de carottes jusqu'à la fin de la semaine suffirait à éviter une potentielle catastrophe ?