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It's all about Death. [Flash-Back] ft. McMorgan
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Message(#) Sujet: It's all about Death. [Flash-Back] ft. McMorgan It's all about Death. [Flash-Back] ft. McMorgan EmptyDim 25 Sep - 22:38




It's all about Death.

ft. McMorgan


J'avais fixé le vide pendant l'heure. Oh si, j'écoutais, faut pas croire. Mais mes pensées n'avaient qu'une seule cible : l'étrange bouquin que j'avais trouvé dans la bibliothèque, hier. Il était signé "Erik McMorgan", et j'avais attendu ce cours avec impatience. Il touchait bientôt à sa fin, et ça m'arrangeait. Le bouquin en question parlait de la mort, et c'était un genre de témoignage de la Guerre des Sorciers de 1997. Le sujet en tant que tel ne m'intéressait pas vraiment : on en avait assez mangé comme ça depuis qu'on été en âge de comprendre cette période de notre histoire. En vérité, ce qui m'intriguait, c'était de savoir les raisons qui avaient poussé le professeur à écrire ce livre. L'envie que son aveu, sa vision de cet évènement reste après sa mort ? Evidemment. Mais, plus profondément que ça. Je désespérais tellement de trouver quelqu'un à qui parler de ces cauchemars qui m'avaient hanté durant mes deux premières années. J'en réveillais les potes de dortoir parfois, et j'avais pas envie de leur parler de ce qu'il s'y passait. Vallait mieux pas qu'ils sachent, finalement. J'avais peur de leur jugement, au fond : ils penseraient quoi d'un gamin de 12 ans qui rêvait de leur mort, à tous ? Un fou, sans doute. Et j'avais pas envie de perdre mes amis : c'était eux qui m'avaient sorti de cette torpeur. J'avais attaqué ma 3e année sereinement, conscient que ces maudits rêves ne viendraient plus importuner mon sommeil. Je n'en avais pas refait, mais les souvenirs, à défaut d'être éternels, persistent un bout moment. Et pour certains, ils demeurent jusqu'à la fin.

Les cloches sonnèrent. C'était la fin du cours, et je commençait à ranger péniblement mes affaires, le regard toujours vide. J'avais vite dit aux autres de ne pas m'attendre : de toute façon, la journée était terminée, et je les savais à la salle commune. Il faisait beaucoup trop froid pour aller trainer dehors, au cas où la pluie et le vent qu'on voyait à travers les fenêtres n'étaient pas assez dissuasifs. Les derniers quittèrent rapidement la salle, et je m'aperçus que le professeur était déjà retourné dans son bureau. Rapide le gars. Mais j'avais besoin de lui parler. Maintenant que je n'étais plus harcelé par ces songes nocturnes, je pouvais en parler calmement. Et puis la lecture de l'ouvrage m'avait poussé à chercher d'autres avis sur ce sujet : la Mort. Sympa comme thèse quand on a 13 ans ! Ca avait au moins eu l'avantage de me familiariser avec elle dès le début. Enfin, 9 ans ça fait jeune pour voir la mort en face. Je secouais la tête, histoire de chasser le souvenir de mon esprit, et je me dirigeais vers le cabinet du professeur. Je toquais de trois vifs coups, puis j'ouvris la porte après en avoir reçu l'autorisation.

L'intérieur, bien que très professionnel, renvoyait une touche de personnalisme : des photos par-ci par-là, pour égayer un peu l'endroit. Je m'avançais vers l'enseignant, plongé dans ses affaires. Surement des devoirs à corriger. Que je n'aimerais pas être à sa place. Arrivé là, je ne savais pas par quoi commencer. Le livre ? c'était l'explication la plus logique après tout, et je préférais ça à "Bonjour, dites, vous pensez quoi de la mort ?". Ça serait tout de même assez étrange et surtout très déplacé. J'inspirai une bonne tranche d'air, discrètement.
« Monsieur ? Excusez-moi mais... L'autre jour j'ai trouvé ce livre dans la bibliothèque.. » je sortais le livre de mon sac et le déposait sur son bureau. « Et, plus que votre vision sur l'affrontement, ce que j'aimerais vraiment savoir, c'est comment vous vous en êtes remis. De toutes ces morts. » Parce que ça n'a pas été simple pour moi et que je peux facilement dire que l'idée de faire un cauchemar me fait toujours frissonner C'est ouf. J'arrive à avoir peur du sommeil lui-même. Voilà où j'en suis. Je ne savais pas si le corps enseignant de Poudlard été au courant de tout à notre sujet, et si les profs avaient accès à ce genre d'informations, je ne savais pas s'ils les lisaient tous. Mais si c'était le cas, c'était sûr qu'ils ne se souvenaient pas de tous les cas. Le mien n'échappait pas à cette règle. Mais je n'allais pas lui exposer ma vie comme ça, non plus. J'étais même pas à Poudlard que je voyais des Sombrals dans la campagne Irlandaise. Ils ne m'avaient jamais réellement dérangé, mais me rappelaient tout de même que j'avais perdu mon innocence à un âge où j'étais censé le rester encore un bon bout de temps. Je vous jure, quelle vie.

© Truth.

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Message(#) Sujet: Re: It's all about Death. [Flash-Back] ft. McMorgan It's all about Death. [Flash-Back] ft. McMorgan EmptyLun 26 Sep - 13:36

Une journée assez froide que celle-ci. Erik était heureux de ne pas avoir à faire cours dehors, et encore plus de savoir qu'après il allait pouvoir se jeter sur une tasse de thé chaude et fumante dans son bureau, comme il en avait l'habitude en fin de journée de cours. N'empêche qu'il était très heureux d'avoir autant d'élèves, qui écoutent et participe. Du moins, la plupart le faisaient. Dans un coin de la classe, l'un d'eux bien que discret, se contentait de regarder d'un oeil vide un coin de la pièce. Un autre jour Erik l'aurait bien secoué pour le réveiller un peu, mais il le laissa, se disant que sûrement ce ne devait pas être sans raison, pour cette fois il fit mine de rien. Son cours se déroula rapidement, comme à son habitude, délivrant tout le savoir nécessaire à ses élèves, avant que finalement au bout d'une heure la cloche ne sonne. Comme à son habitude il rangea rapidement ses affaires, disant au revoir à ses élèves et marcha d'un pas rapide à son bureau. Enfin il pouvait se détendre un peu, posant alors ses affaires sur le dossier de sa chaise, mettant de l'eau à chauffer pour son thé d'un coup de baguette, avant de s'asseoir et mettre ses lunettes pour lire ses papiers et quelque notes de ses élèves. En aucun cas il avait prévu que quelqu'un viendrait dans son bureau si vite après son cours. Qu'on toque à la porte le fit sursauter légèrement, mais il se reprit rapidement. Prenant alors la parole.

Entrez je vous prie, c'est ouvert!


Quelle ne fut pas sa surprise de reconnaître l'étudiant qui avait passé l'heure de cours perdu dans son esprit. Il ne s'y attendait pas, plutôt à un élève qui avait une question qu'il n'avait pas eu le temps de poser ou un professeur qui venait lui demander quelque chose. Dans tous les cas il l'accueillit avec son sourire habituel, lui présentant la chaise devant son bureau alors qu'il lui disait ce pourquoi il était venu. Là encore Erik fut surpris, haussant carrément les sourcils en le dévisageant. Il était venu lui parler de sa thèse, pour de vrai ? Ou plutôt de comment il s'en était sorti. Erik hésita un instant, mais fit venir la théière et deux tasses sur la table, en déposant une devant son élève alors qu'il les remplissait d'eau chaude.


Tu prendra bien du thé? Sers toi en sucre et en lait au besoin.


Silencieux, il s'occupait seulement à mettre son lait et ses deux sucres dans sa tasse, fixant la table en réfléchissant, tournant doucement le liquide brun du bout des doigts.


Pour commencer je vois que tu es curieux. C'est une très bonne qualité. J'espère que tu la mettra à profit en cours la prochaine fois ! Dit il en lui faisant un clin d'oeil.
Mais que tu ai pris le temps de lire ça et que tu ai envie de m'en parler de la sorte ne peut que signifier que ça t'a parlé. Et tu m'en vois navré. Si jeune et déjà au courant de la mort, c'est triste.. Mais pour répondre à ta question.. C'était la guerre. Horrible, j'en rêve encore des nuits ... Voir les gens tomber sous les sortilèges et les coups est une expérience que je ne souhaite à personne .. Et tout ça pourquoi ? On ne le sait pas vraiment ..


Assez tristement, il baissa le regard avant de se brûler avec sa tasse, pestant doucement avant de la poser devant lui pour reprendre la parole.


Ce qui m'a aidé ... C'est de me dire qu'ils ne sont pas mort en vains, qu'ils ont bien vécu et apporté leur pierre à l'édifice. A jamais on les remerciera d'être mort en se battant pour défendre la paix et la joie. Voilà ce que j'ai gardé dans mon esprit et mon coeur tous les jours depuis lors, jamais je ne penserai autrement. Puis les années ont aidé aussi.. Comme on dit le temps répare toutes les blessures! Ça doit être vrai à une certaine mesure... Mais dans ce livre je n'ai pas parlé que de ça, comme tu peux le voir sur le titre. J'ai approché tout ce qui touchait à la mort, oui vraiment sous toutes ses coutures. C'est aussi grâce à l'écriture que je m'en suis remis tu vois..


Soupirant doucement, il enleva ses lunettes et les nettoya avant de se frotter les yeux et de les poser, regardant son élève assez tristement.


Tu ne viens pas uniquement pour me parler de mon livre n'est pas? Dis moi ce que tu as sur le coeur, je t'écoute. Et répondrai à tes questions si tu en as d'autres. Mais vraiment sens toi libre, ne garde pas ça pour toi tu te ferait du mal.
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Message(#) Sujet: Re: It's all about Death. [Flash-Back] ft. McMorgan It's all about Death. [Flash-Back] ft. McMorgan EmptyLun 10 Oct - 2:05




It's all about Death.

ft. McMorgan


C'était quand même génant comme situation, à mes yeux. Surtout vu notre sujet de conversation. En toute sympathie, le professeur m'avait proposé une tasse de thé, étant lui-même en train de s'en préparer une. Sans y avoir trop réfléchis au préalable, j'avais rapidement hoché la tête en accompagnant ce geste d'un simple "merci". Je n'étais pas particulièrement fan du thé, mais si ça pouvait m'aider à digérer notre conversation ainsi que mes cauchemars que je trouvais un peu trop récurrents, alors pourquoi pas ?
"Pour commencer je vois que tu es curieux. C'est une très bonne qualité. J'espère que tu la mettra à profit en cours la prochaine fois !" Sa réplique me fit sourire : je me savais curieux, oui, mais je pense que celle-ci a certaine limite en temps normal. Je veux dire, qui s'intéresse à la mort à 13 ans, juste par simple curiosité ? Autant demander comment on fabrique des têtes-réduites, à ce niveau là !
« Oui, à ce propos, excusez, c'est juste que j'ai passé une mauvaise nuit. » Ce n'était pas totalement faux, mais j'essayais de garder une certaine partie de vie privée, si on pouvait appeler ça comme ça, évidemment. Mais il était évident qu'il me poserai la question que je redoutais depuis que je m'étais mis dans l'idée d'aller le questionner au sujet de son bouquin : pourquoi cet intérêt soudain ? Surtout qu'il entrait dans le vif du sujet directement, passant du coq à l'âne sans aucune transition. Je me contentais de l'écouter parler des horreurs de la bataille, sans plier une seule fois sous ses phrases choc. Chose que tout œil aurait perçu. Pour ne pas être ne serait-ce que repoussé par de tels propos, il fallait les avoir vu en réalité. Et McMorgan le savait aussi bien que moi.

Il s'était arrêté, baissant les yeux, comme si ses souvenirs repassaient en boucle dans sa tête. C'était aussi difficile pour lui que pour moi, de supporter cette conversation : les images qui restent à jamais gravées dans notre mémoire, qu'on fini par croire inoffensives mais qui quand elles reviennent, nous font réaliser à quel point nous sommes faibles. Je levais un sourcil en réaction à mes propres pensées : Et après ça, tu prétends être optimiste ! Eh beh t'as du chemin à faire ! Je me disais que ce n'était qu'un dur moment à passer, et qu'après tout irait mieux. Mais le problème, c'est que ça avait un mal fou à passer. Je saisis la tasse de thé, noyant ces sombres réflexions dans une eau bouillante, tandis que le professeur pestait silencieusement contre cette même température qui venait de lui brûler la langue.
« Ce qui m'a aidé ... C'est de me dire qu'ils ne sont pas mort en vains, qu'ils ont bien vécu et apporté leur pierre à l'édifice. »
Oui, eux oui. Dans mon cas c'était différent. Mourir pour une cause est, si je puis dire, "préférable" à une autre, et comme venait de le dire l'enseignant, c'était une perte plus facile à supporter. On se rassure en se disant que nos proches ne sont pas partis en vain. Et ça marche, c'est vrai.
«C'est aussi grâce à l'écriture que je m'en suis remis tu vois...»
Se réfugier dans l'écriture, dans la peinture, ou dans l'Art en général est une bonne façon de passer à autre chose. Mais au final, on reste englué dans nos fantômes du passé non ? Quand on témoigne de quelque chose, elle reste tout de même en nous, quoi qu'on fasse. On va dire que je valide cet argument à 50%, car ça nécessiterai une longue discussion, et que je n'avais pas le cœur à débattre.
«Tu ne viens pas uniquement pour me parler de mon livre n'est pas? Dis moi ce que tu as sur le coeur, je t'écoute. Et répondrai à tes questions si tu en as d'autres. Mais vraiment sens toi libre, ne garde pas ça pour toi, tu te ferais du mal.» C'est triste, j'étais 100% d'accord avec lui, mais comment parler de ce genre de problème à des gamins qui passent la majeure partie de leur vie à s'extasier devant les bougies flottantes de la Grande Salle ? Je soupirais, résigné. Je n'avais pas évité cette satanée question, même si une partie, au fond de moi, l'attendais depuis un bon moment.
« J'ai vu la mort en face. » C'était direct comme façon de commencer, mais la pilule passerait plus vite, me disais-je. « J'avais neuf ans. C'était mon meilleur ami. » Silence. Une nouvelle fois, j'avale une gorgée de thé, tiède à présent, dans l'espoir de dissiper les images qui reviennent au galop. En vain. « Sauf qu'il n'est pas mort pour une bonne cause, ou quoi que ce soit d'autre. Il est parti à cause du caprice d'un gamin qui n'avait pas envie de faire tranquillement ses devoirs en sirotant du lait au chocolat. » Ces mots, aussi gentilés paraissaient-il, étaient emplis de colère et de frustration. Encore une fois, j'étais la cible de mes propres mots, et au fond, c'était là toute l'essence de mes cauchemars : ma culpabilité.

© Truth.

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