Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Sortie PlayStation 5 Pro : où précommander la console PS5 Pro ?
Voir le deal

Partagez
 
L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ}
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyMar 13 Sep 2016 - 1:30


Le moment de vérité approche...


Ma main se crispait contre la surface d’une tasse en porcelaine, mon regard ne cessant de fixer son contenu faire tournoyer les petites paillettes violacées à l’intérieur. Un bon thé pour se calmer, disait Aurora. J’en avais bien besoin pour affronter la suite et cela faisait plus d’une demi-heure que je ne cessais de remplir la coupe et de la vider d’une traite. Je n’étais pas connue pour être une fille nerveuse ou cédant facilement à la panique car j’avais tendance à savoir tout contrôler dans mon quotidien. Peu de choses ne se déroulaient pas comme prévu ‒ à l’exception des oreilles de lapin que j’avais portées devant Rosenbach. Mais s’il y avait bien quelque chose qui m’échappait, c’était tout mon ressenti pour Keagan. Mystérieusement, l’amour nous fait réagir de bien des différentes façons et, aujourd’hui, j’étais plus tendue que jamais. Ce fameux jour était enfin arrivé. Je n’aurais pas cru qu’il puisse venir un jour, en réalité. Pendant plus d’un an et demi, je m’étais confortée dans l’idée que j’allais repousser le moment où la vérité éclaterait. Je me disais que j’avais le temps et que me bercer dans l’espoir que je me créais me suffirait pour contenter mon cœur ; je pensais que les illusions étaient belles à vivre et que la réalité briserait cet enchantement si agréable ; je pensais que me noyer dans mes pensées était la meilleure solution. Hélas, il arrive un moment où les rêves doivent être tentés.

Vivre ses rêves…

Durant l’été, j’avais un peu évité Keagan à cause du bal et de l’idée que Daniela soit aussi amoureuse de lui. Je l’avais vu dans son regard ; elle ne le considérait pas seulement comme un ami. J’avais pris peur et voilà seulement qu’après notre campement, j’avais eu le courage de répondre à l’une des lettres du Poufsouffle. Je me sentais pitoyable mais je m’étais bien vite relevée de cette épreuve, avec une force requinquée. L’espoir était de nouveau là, dressé et robuste, me conférant une certaine détermination, outre mes tensions psychologiques.

Hunter avait été le premier à me dire d’aller voir le concerné pour tout lui révéler. Il est sûrement le seul garçon à en savoir autant sur ma situation sentimentale. Je n’aurais jamais cru me confier à lui, un jour. C’est vrai quoi… qui éprouverait suffisamment de confiance envers un Serpentard assez odieux et malicieux avec les autres ? Néanmoins, le temps m’avait bien fait comprendre que ce jeune homme n’était pas mesquin ou fourbe : il avait de bonnes valeurs et je le savais fiable. Bon, je ne pouvais pas non plus complimenter son entourage assez douteux ‒ Aniek notamment ‒ mais je l’appréciais quand même. Il m’avait fait sourire lors de sa dernière lettre et cela m’avait donné assez de punch pour que je prenne la décision de tout dire à Keagan. Enfin ça, c’était jusqu’à l’arrivée de la rentrée…

La première semaine, je m’étais totalement relâchée. Comme une pauvre fille lâche. Pourtant, je ne l’étais pas de nature et je haïssais ces comportements de perdants. Malheureusement, force est de constater que les paroles d’Hunter n’avaient plus fait effet. Je souriais bêtement à Keagan à chaque début d’heure, sans prendre mon courage à deux mains pour tout lui dire en fin de cours. Je le voyais souvent en train de parler avec Daniela et Clewstone, d’ailleurs. Impossible de lui emprunter un peu de temps libre sans paraître étrange. Cependant, me trouver des excuses en refusant de me créer des occasions n’allait pas m’aider et cela, Louna me permit d’en prendre conscience. Elle fut la plus récente aide que j’eus reçu. Par hibou express et hier, plus exactement. Elle m’avait forcée à me bouger pour mon bien et j’avais fini par craquer en sortant de ma passivité.

J’étais fatiguée de dissimuler la vérité à celui que je convoitais. Fatiguée de lui sourire bêtement, d’être sans cesse gênée et de ne pas faire avancer les choses. Je ressentais vraiment l’envie de lui dire le fond de mes pensées, en espérant que cela soit réciproque.

Faîtes que cela le soit… Par Merlin, s’il vous plait…

J’en avais vraiment l’envie, c’était un désir omniprésent dans mon esprit qui faisait tambouriner mon cœur et m’occupait pendant bien des journées. Je lui avais donc donné rendez-vous au Lac, ce samedi après-midi, jour où aucun cours n’était enseigné. Je n’aurais pas cru qu’il puisse accepter aussi rapidement ; d’un côté, cela m’arrangeait et de l’autre, cela me faisait un peu peur. J’appréhendais sa réponse.

Soufflant deux petits coups pour évacuer un peu le stress, je pris une profonde inspiration avant de vider une nouvelle tasse de thé. Allez, il était temps d’y aller. Je quittai la Grande Salle à pas rapides, me rendant dans le grand hall avec détermination. Il était temps d’en finir et d’en avoir le cœur net.
Sans m’arrêter, je traversai le parc en fredonnant un air musical de sorciers pour me détendre. Mais cela ne fonctionna qu’à moitié. Plus j’apercevais l’étendue du Lac et plus je me sentais mal. J’avais la sensation d’être parcourue de frissons, de chaleur et de nausées. Pourtant, ce n’était que psychologique. Je me sentais bien plus mal qu’à l’approche des examens. En ce moment, je préférais même repasser six fois mes BUSEs que d’être dans mon état actuel. Je souhaitais presque m’enfoncer sous terre, même si mes jambes continuaient d’avancer rapidement. J’avais le sentiment qu’elles bougeaient toutes seules, sans que je ne le veuille. Mais à chaque pas, je ne pouvais pas reculer.

Bientôt, j’arrivai à destination. Au bord de ce lac, je m’assis sur l’herbe, les jambes dans le vide au-dessus de l’eau. J’observais distraitement mon reflet à travers avant de détourner le regard vers l’horizon. Je ne voulais pas me voir. Je ne me sentais tellement pas en confiance que l’idée même d'apercevoir mon visage me mettait mal à l’aise… C’était fou à quel point j’étais moins sûre de moi alors que cette qualité faisait partie de ma personnalité en permanence.

© 2981 12289 0


Dernière édition par Phoebe S. Llewellyn le Sam 7 Jan 2017 - 2:03, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyJeu 15 Sep 2016 - 14:33


L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination.
Phoebe & Keagan

Les premières semaines de cours s’écoulaient et je ne voyais pas le temps passé. En même temps, notre emploi du temps était plus que chargé et le travail personnel était bien plus important que les années passées. Dès le début on nous faisait vite comprendre que nous n’étions pas là pour nous tourner les pouces. Personnellement, je m’en moquais. Passer des heures à réviser à la bibliothèque ou bosser dans la salle commune ne me gênait pas. On aurait même presque pu dire que je prenais du plaisir. Enfin, il me manquait quand même quelque chose. Depuis la rentrée, je n’avais pas réussi à me poser dans un coin afin de crayonner au calme. Je n’avais pas trouvé le temps de lire un bon livre loin de l’euphorie quotidienne. Non. Dès que j’avais du temps, j’allais certes à la bibliothèque la plupart du temps, mais pas vraiment pour me détendre… Mais j’étais plus que motivé, et je ne lâcherai rien, surtout maintenant qu’un certain projet était lancé !

Ce samedi après-midi, Phoebe m’avait donné rendez-vous au lac. Pourquoi ? Je n’en avais absolument aucune idée. Peut-être n’y avait-il même pas de raison particulière. Quoiqu’il en soit, je l’avais trouvée distante lors du camp d’été, et je n’avais pas manqué l’occasion de lui envoyer une lettre à la fin des vacances afin de savoir si j’avais fait quelque chose qu’il ne fallait pas. C’était possible, je ne m’en rendais parfois pas compte. Et puis j’avais eu l’impression d’avoir merdé au bal… encore aujourd’hui j’en étais convaincu. Toutefois, je ne m’imaginais pas être en tension avec elle à la rentrée, surtout sans savoir pourquoi, et sa réponse me rassura autant que je ne la compris pas totalement. J’avais encore et toujours du mal à décrypter le langage des filles.
J’avais tenté de m’excuser pour le bal, me sentais toujours fautif, mais il semblait que cela fasse partie du passé. On tirait un trait et on recommençait… Et moi, dans tout ça, je ne me sentais pas bien, ne sachant pas réellement comment me placer.

Evidemment que j’avais accepté de la voir. On ne se croisait limite plus qu’en cours et on ne prenait même pas le temps d’échanger plus de deux mots. C’était vraiment dommage car j’aimais bien passer du temps avec la griffonne. J’avais toujours aimé d’ailleurs. Discuter et être ensemble ne nous ferait pas de mal, au contraire, personnellement ça me ferait du bien et me permettrait de me changer un peu les idées. Phoebe était l’une des personnes les mieux placées pour me faire oublier mes tracas du quotidien.

Dans mon dortoir, je regroupais mes affaires de dessin dans mon sac, me disant que je pourrais peut-être prendre un peu de temps pour crayonner après avoir vu Phoebe. Ca aussi, ça me ferait du bien ! Etrangement, je me sentais quand même un peu tendu. Je ne me l’expliquais pas. En même temps, il y avait tellement de choses que je ne m’expliquais pas en ce moment…
Désormais dans le parc, je balançai mon sac sur mon épaule et le traversai afin de rejoindre le lac, tout à l’autre bout. Il y avait réellement du monde à l’extérieur et j’étais bien content de ne pas devoir me mêler à tous ces groupes oppressants. Le lac serait sûrement plus calme… Enfin j’espérais.
J’aperçus alors Phoebe, seule, et j’avais comme l’impression qu’elle n’allait pas bien. C’était ça ? Ou pas ? Mon sens de l’observation n’avait jamais été extraordinaire. Je m’approchai alors d’elle, lui souriant timidement alors que j’étais à une bonne dizaine de mètres d’elle. Une fois près d’elle, je déposai mon sac à mes pieds, me pinçant les lèvres sans savoir trop quoi faire de ma peau. Oui, je n’étais pas le mec le plus à l’aise corporellement parlant… et même mentalement d’ailleurs !

« Me voilà ! Hum… » Je me raclai la gorge avant de dire avec une certaine hésitation : « Ca va ? T’as l’air nerveuse. »




© EKKINOX


  



Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyJeu 29 Sep 2016 - 1:00


Le moment de vérité approche...


Ce moment où j’étais assise là, sur ce Lac paisible, à profiter des brises me parut être une sorte de répit reposant. Hélas, même si, au fond de moi, je souhaitais repousser un peu plus l’instant fatidique, une autre part me poussait à aller de l’avant et de foncer. J’étais partagée entre l’appréhension et la détermination. Quoi qu’il en soit, plus les secondes passaient et plus je craignais que mon cœur ne cède sous la pression énorme à laquelle je le soumettais. Mon corps était plus tendu que jamais et je ne vis pas Keagan arriver du premier coup, l’esprit trop occupé à contempler l’horizon. Ce ne fut que lorsque je crus entendre un bruissement semblable à des chaussures contre de l’herbe que j’eus enfin le réflexe de me tourner vers le visiteur. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres après quelques secondes d’hésitation. Mon rythme cardiaque augmentait, mon cœur se resserrait et j’avais même l’impression d’avoir mal au ventre. C’était fou l’effet qu’il me faisait juste à l’approche de sa silhouette. Il me rendit mon sourire, posant son sac près de ses pieds après s’être hissé à ma hauteur. J’étais heureuse de le revoir dans un contexte différent que celui des cours. Il était vrai que nous avions passés que très peu de temps ensemble depuis trop longtemps. Ces instants me manquaient ; ceux au cours desquels nous prenions un plaisir à échanger nos techniques de dessins, à discuter de ce qu’il se tramait dans les couloirs ou tout simplement à rigoler de tout et de n’importe quoi. Plus particulièrement, je me rappelais de notre bêtise qui nous avait valu la colère de Madame Pince. Elle nous avait puni sans chercher à nous comprendre mais la retenue ne m’avait pas marquée du tout. Je me souvenais bien plus de cette substance gluante que Peeves s’était fait un plaisir de déverser sur Keagan. On avait failli se lancer dans une bataille avec cette substance dégoûtante !

Maintenant, je me demandais si nous allions encore vivre de telles heures drôles. Si on se mettait en couple, ce serait peut-être différent et on serait plus sérieux ? Je ne l’avais jamais été jusque-là et j’avais tendance à croire que les amoureux que l’on voyait dans les couloirs passaient plus leur temps à se bécoter qu’à délirer. Pourtant, j’étais certaine de mes sentiments et je ne pouvais concevoir l’idée de les cacher plus longtemps. Si ça se trouve, on ne serait pas qu’un couple ordinaire et on saurait se démarquer parmi les autres ? Si ça se trouve, on serait un couple où chaque jour serait une nouvelle aventure plus passionnante de jour en jour et on ne s’ennuierait jamais ? Oui, je voulais quelque chose de particulier. Rien de banal ou de trop bisounours comme Arabella et Maximilien ‒ enfin c’était l’impression que j’avais ‒ mais tout simplement quelque chose d’incroyable et qui ferait qu’on ne cesserait jamais de s’aimer…

Ah, je rêvais peut-être un peu trop. Mais c’était si bon d’imaginer tout cela. Ces images me détendirent un peu, d’un coup. Je venais de me perdre dans son beau regard, une nouvelle fois. Il n’avait pas l’air à l’aise, lui non plus. Peut-être que j’émanais des ondes trop négatives à cause du stress ? Ce genre de choses, ça se sent, je crois. Il me demanda si j’allais bien avec une certaine hésitation perceptible dans le timbre de sa voix. J’acquiesçai en tentant de garder le sourire.

« Ca va. La rentrée a été pas mal chargée mais je suppose que c’est pareil pour tout le monde. Et toi ? » Répondis-je sur un air tout aussi hésitant.

Je jetai un coup d’œil à Poudlard, comptant les secondes avant de me décider à entrer peu à peu dans le vif du sujet. Je supposais qu’il n’avait sûrement pas envie de passer trente ans ici non plus.

Je lui dis quoi ? Je lui balance carrément que je l’aime ? Non. Non, c’est nul, ça. Dans mes histoires, il y a toujours un amuse-gueule avant le plat de résistance, dans ce type de circonstances.

Je me remémorai vite fait des héros et des héroïnes de mes petites nouvelles. J’étais douée quand il s’agissait de rapprocher des personnages mais quand il s’agissait de moi-même et de quelqu’un dont je n’avais pas le contrôle, c’était nettement différent !

« Euh, nerveuse, tu trouves ? Bon, j’avoue, c’est possible. Euh, comme tu dois sûrement le savoir, je voulais te parler de quelque chose. Je n’arrivais pas à te le dire par lettres… »

J’avalais difficilement. C’était de l’improvisation, là. Je n’avais aucune idée de comment tourner mes propos et heureusement qu’il n’y avait personne dans les parages. Il valait mieux que cette scène reste secrète. Je passai distraitement une main dans mes cheveux pour les remettre en place. Ils l’étaient déjà mais c’était sûrement parce que j’étais tendue. Je pris une petite bouffée d’air, transporteuse d’audace et d’initiative et je me tournai de nouveau vers le Poufsouffle, mes yeux se plongeant dans les siens.

« Écoute, je te trouve vraiment très cool comme gars. Tu es sans doute l’une de mes meilleures rencontres dans ce château depuis notre première année. Je rigole bien avec toi et on se parle toujours dans la bonne humeur. On ne s’est jamais disputés, ni rien. Tout va tellement bien pour moi quand tu es à proximité. » Déclarai-je d’une voix douce, les mains sujettes à des tremblements que je tâchai de dissimuler en caressant l’herbe du bout des doigts.

Je soutins davantage son regard et continuai :

« J’ai adoré faire cette partie de chasse aux œufs avec toi, c’est sans doute l’un de mes meilleurs souvenirs de cette année. Je me suis vraiment bien éclatée ce jour-là. Tu es vraiment quelqu’un de fantastique, Keagan et je sais que tu ne voudras pas me croire. Mais très franchement, ce sont les gens les plus modestes qui sont les plus extraordinaires dans ce monde. J’ai toujours su choisir mes fréquentations, tu sais. Bien sûr, j’ai fait des erreurs mais dans l’ensemble, j’ai toujours su cerner qui étaient les gens bien. Ce sont les personnes les plus loyales, les plus honnêtes, celles qui s’inquiéteront toujours de vous voir faire face à des problèmes et qui sauront toujours vous rendre la pareille au bout d’un moment. Tu en fais partie, ce qui fait que tu n’es pas n’importe qui pour moi. »

Je pris une nouvelle inspiration avant de conclure cette première partie de mon discours :

« Je serai toujours là pour toi donc si tu as besoin de moi, je serai là, sois en certain. »

Mon sourire s’agrandit tandis que mes joues s'enflammèrent. Fichues émotions. Voilà que mon cœur tambourinait plus que jamais et je n’attendis plus qu’une simple réponse positive de sa part pour en arriver au noyau du sujet : la fameuse déclaration d’amour. Ce n’était qu’un avant-goût de ce que je pensais, plus amical qu’autre chose, mais j’en avais besoin pour introduire cette vérité que j’avais caché depuis bien trop longtemps.

© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyMer 5 Oct 2016 - 18:48


L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination.
Phoebe & Keagan

J’étais content d’aller retrouver Phoebe. Je l’aimais bien, vraiment, et c’était une personne qui avait changé mon appréciation des gens dans ce château. J’avais toujours passé de bons moments avec elle, on ne s’était jamais pris la tête et je savais que je pouvais rire avec elle. Elle ne se vexerait pas, elle excusait même mes mauvaises actions… en quelque sorte, elle me surprotégeait, ce qui pouvait paraître oppressant mais que j’appréciais. Lors de l’année dernière, j’avais mis les gens à l’écart, et elle fait partie de ceux qui m’ont fait ouvrir les yeux quant au fait de ne pas être seul. Se changer les idées, s’amuser de tout, je ne savais pas forcément toujours le faire, mais avec elle c’était sans aucun problème !

Je venais de la retrouver près du lac et je la sentais nerveuse. Un peu moi quand je ne me sentais pas forcément à l’aise. Pourtant ce n’était pas son genre, à Phoebe, d’être comme ça. Alors forcément, ça me mit mal à l’aise moi aussi, étant une vraie éponge. Allait-elle bien ?! Elle me répondit que oui, parlant de notre planning chargé de début d’année. Il était vrai que nous n’avions que peu de temps pour souffler mais, en soit, c’était normal, non ? Tout en haussant les épaules, je répondis à mon tour : « Pas le temps de m’ennuyer mais ça va, j’m’en plains pas. » Dis-je avec un sourire timide alors que je ne savais plus tellement quoi faire de mes mains que je joignais maladroitement. Elle semblait nerveuse et moi j’avais l’air d’un abruti, quelle belle paire nous formions ! Je la regardais tout en fronçant doucement les sourcils alors qu’elle me dit qu’elle voulait me parler de quelque chose qu’elle n’arrivait pas à me dire par lettres. De quoi s’agissait-il ? Ca semblait grave… ou pas… je ne savais pas vraiment, je n’avais jamais su décrypter les signaux émis par les gens, mais là je ne la sentais pas dans son assiette, je la connaissais assez pour être sûr de ça !

Avec un petit sourire, je l’encourageai à m’en dire plus. « Je t’écoute. » Après tout, j’étais là pour ça, je n’allais pas la manger, je n’étais pas méchant quand même. J’observais sa façon d’être mais je n’arrivais pas à en dégager quelques indices à part un malaise plus que perceptible. C’était moi qui la gênais à ce point ? Pourquoi ? Alors que le silence se faisait sentir, j’en venais à me poser des tonnes de questions sans, évidemment, de réponses. Son regard se posa de nouveau dans le mien alors qu’elle se décida à me parler. Avec attention, je l’écoutais, me demandant pourquoi elle me disait tout ça. Elle était aussi l’une de mes meilleures rencontres dans l’école, sans nul doute, je savais que je pouvais lui faire confiance. Et bien sûr qu’on riait bien ensemble, étant souvent sur la même longueur d’onde. J’adorais passer du temps avec cette nana, et je m’étais bien rendu compte de ne pas être insensible… mais… si seulement c’était si simple.

J’avalai difficilement ma salive à ses mots, ne sachant pas comment réagir et mes yeux fuyant à plusieurs reprises les siens, par pure gêne et ayant du mal à supporter les compliments qu’on pouvait me faire. Nos regards se croisèrent de nouveau et, voyant qu’elle soutenait le mien, je fis en sorte de faire de même, bien que ça en devenait de plus en plus difficile pour moi. Lorsqu’elle évoqua la partie de chasse aux œufs, je ne pus que sourire. C’était génial ce moment, on s’était encore bien marré, comme c’était toujours le cas. Quelqu’un de fantastique. Un peu trop pour moi, sans hésitation. Je n’étais pas cette personne, je le savais, et elle savait elle-même que j’en doutais. Il fallait dire qu’elle aussi me connaissait bien désormais… De nouveau je baissais les yeux lorsqu’elle parla des gens bien. Je ne me qualifiais pas ainsi, bien au contraire. J’avais des tonnes de défaut qui pouvaient blesser les gens, et au fond je savais que j’étais égoïste. Ca me touchait énormément qu’elle me voie ainsi mais je craignais de la décevoir. Evidemment que je serais prêt à tout pour mes amis, et elle en faisait partie, mais ce n’était pas la définition d’extraordinaire. Je relevai alors des yeux interloqué et surpris vers elle alors qu’elle me dit que j’étais pas n’importe qui pour elle. Pas n’importe qui comme dans être unique pour quelqu’un ?! Enfin… c’était… incompréhensible non ? Y voyais-je des signaux totalement erronés ou était-ce vraiment ce que je pensais ?! Pourquoi ? Juste… pourquoi ?
Je la fixai, sans savoir quoi dire, ne décrochant pas de son regard, pinçant les lèvres de gêne.

Une forte inspiration suivie d’une grande expiration me firent garder mon calme alors qu’elle me disait qu’elle serait toujours là. Tout naturellement, je lui répondis : « Et c’est évident que je serai toujours là pour toi aussi… » Et… et c’était tout. Je ne savais pas ce que je devais dire, faire ou comment je devais réagir. Je n’étais même pas sûr de ce qu’elle venait de sous-entendre, ou de ne pas sous-entendre. Je… Je ne savais pas. J’étais nul là-dedans, vraiment, mais pourtant j’avais l’impression de voir vrai, là, maintenant. Elle était devenue rouge et cela me prouva que je pensais vrai, et que j’en étais d’autant plus mal à l’aise. Je le savais qu’elle était quelqu’un d’important pour moi, qu’elle avait un don pour me perturber et que j’étais bien avec elle. Mais… mais je pensais constamment à quelqu’un d’autre. Ce quelqu’un qui occupait mes pensées et qui me faisaient comprendre que je pouvais être faible face à certains charmes. Et pourtant, Phoebe était une fille que j’aurais aimé ravir, rendre heureuse et que j’aurais voulu faire sourire, juste en étant à ses côtés. Mais je ne pouvais pas me livrer comme j’arrivais à me livrer à cette autre personne. Je ne pourrais pas la satisfaire, être doux et ne pas être un con. Je ne pourrais pas lui expliquer pourquoi j’étais si étrange, impulsif et violent. Je ne saurais pas comment lui faire comprendre que j’avais une sale lubie en tête et que ma priorité était de faire en sorte que j’atteigne mon but final. Je ne pourrais pas être celui qui pourrait lui rendre ce qu’elle m’apporterait, même si j’étais loin d’être insensible… Cependant, lors de l’année dernière, tout s’était dessiné clairement sous mes yeux. Une hésitation puis une révélation, au risque de blesser, ce que je ne supportais pas !
Mes yeux clignaient alors que j’avais l’impression d’être un imposteur, là, assis à côté d’elle. Devais-je dire quelque chose au risque de faire fausse route ? Oui, par respect pour elle, et surtout parce qu’elle comptait pour moi, je le devais.

J’entrouvris alors la bouche avant de la refermer. Je posai mes yeux sur le lac quelques secondes avant de souffler et de regarder de nouveau la griffonne, me raclant la gorge avant de trouver enfin le courage pour prendre la parole :

« Phoebe… Je… je suis très mauvais pour comprendre et décrypter certaines paroles. Je… Merci, vraiment merci pour ce que tu dis. Je suis touché par l’image que tu as de moi, même si j’pense sincèrement qu’elle est mauvaise. J’aimerais être ce que tu décris mais j’en suis loin… Quoiqu’il en soit, toi, tu sais toujours voir le bon chez les gens, même quand ils te déçoivent. Malheureusement c’est ce qui risque de te blesser. Parce que toi tu veux toujours le bonheur des gens, tu les veux heureux et tu ferais tout pour ça, même quand tu ne les connais pas. C’est là toute la différence avec moi. Je veux le bonheur de mes proches, mais je ne vais pas me battre pour ceux qui ne valent pas la peine. Je pense réellement que toi aussi tu es l’une de mes plus belles rencontres à Poudlard, tu mérites de belles choses que peu de personnes peuvent t’apporter. Tu es bien meilleure que la majorité des personnes ici, et je sais que j’ai de la chance de t’avoir dans mes amis. Seulement… Je… je me demande si je peux vraiment t’apporter ce que tu aimerais de moi… J’pense pas être celui qui pourra te faire sourire tous les jours et te montrer à quel point tu es merveilleuse, même si je sais que tu l’es. Je… Enfin tu… tu sais que c’est dur pour moi de te dire tout ça, de me livrer… Je… juste je… tu vois… ‘fin… » Bon ok, je m’embrouillais et je ne savais plus quoi dire pour ne pas m’enfoncer encore plus. Cependant je ne la lâchais pas du regard pour ne pas louper une de ses réactions et pour pouvoir les anticiper, quel qu’elles soient… Faites que je n’ai pas merdé, s’il vous plaît !




© EKKINOX
   

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyVen 14 Oct 2016 - 2:04


Le moment de vérité approche...


Comme je m'y attendais, l'emploi du temps de Keagan ressemblait pas mal au mien ; nous étions tous occupés par nos nouveaux cours. Mais connaître sa réponse à cette simple question me permettait de me ménager un peu avant de passer à la suite. J'acquiesçai de la tête, ne jugeant pas utile de rajouter quoi que ce soit d'autre puisque je n'avais, en tête, que l'idée de tout lui avouer. Cela ne m'aidait pas tant que cela qu'il soit tout aussi nerveux que moi mais, en même temps, je trouvais cela mignon sur lui. Faisant tout mon possible pour garder un minimum mon sourire, je le lançais sur le sujet principal et il semblait tout à fait disposé à m'écouter. Cela me faisait un peu peur et j'avais le sentiment que tout reposait sur mes épaules. Puis, après avoir soufflé un bon coup, j'entamai un monologue qui ne paraissait pas vouloir se finir avant un petit moment. J'avais tant de choses à lui dire et je n'étais pas forcément satisfaite de mes propos. J'aurais peut-être pu le dire d'une meilleure manière mais improviser n'est pas toujours aussi simple que ce l'on peut penser. En tout cas, cela ne m'empêcha de terminer sur un sourire plus grand et des rougissements. J’avais cessé de chatouiller l’herbe du bout de mes doigts et, à présent, je ne faisais que fixer le jeune homme qui se tenait devant moi, attendant un quelconque signal montrant son opinion sur ce que je venais de lui dire. Il clignait des yeux… Je ne savais pas ce que cela voulait dire, très franchement. Peut-être de la gêne ? Il n’était pas doué pour parler de ses émotions ou de ses sentiments alors je me confortai dans l’idée que ce n’était que pour cette raison et pas une autre ? Désormais, mon espoir était à son apogée. Je commençais à y croire. C’était peut-être possible entre nous deux ?

Hélas, la suite ne s’avéra pas très engageante. Il me remercia pour toutes mes paroles et il m’avoua être touché par ce que je pensais de lui. Cependant, il ne pensait pas être à la hauteur de mes compliments. Je n’avais jamais été d’accord avec sa manière de se dénigrer. Il se sous-estimait trop et c’était bien dommage. Il avait de quoi aller loin dans la vie, bien plus que d’autres garçons, selon moi. Enfin bon, d’un autre côté, la modestie était une belle qualité. Je préférais cela à un surplus d’orgueil, c’est vrai. En tout cas, il souleva un point qui plutôt pertinent au sujet du fait que j’avais tendance à voir le bon côté chez les gens même quand ils ne le méritaient pas. Cela me faisait penser à Nathan…

Mon sourire se fit plus triste et pourtant, je n’allais pas changer de façon de faire. J’étais sûre qu’il y avait un moyen de sauver le Serdaigle. Enfin bref, là n’était pas le sujet. J’étais flattée par toutes ces jolies choses qu’il disait à mon propos. Moi aussi, j’étais une de ses plus belles rencontres de Poudlard ? Cela raviva mon espoir jusqu’à ce qu’il ne l’éteigne un peu en me disant ne pas être capable de m’apporter ce dont j’avais envie. Mais moi, j’étais sûre qu’il se trompait. Il avait tout pour me plaire, même ce côté violent qui ne le quittait jamais !

C’était sûrement un refus qu’il me faisait. Oui, c’en était un. Malheureusement, je n’avais pas voulu le croire à cet instant-là. J’avais continué à penser qu’il manquait simplement de confiance et qu’il avait peur de s’engager. J’avais mis Daniela de côté, ne pensant plus qu’à lui et moi. Je continuais alors de m’accrocher. Il fallait que je lui dise au moins que je l’aimais. Alors je ne brisai pas cette dualité du regard.

« Tu es sûr d’être loin de cette image de toi que je décris ? Je continue de penser que tu as du mal à voir la vérité en face à ton sujet. Tu es super et je suis certaine que tu ne me décevras jamais. » M’empressai-je de dire avec conviction.

Il fallait vraiment qu’il sache à quel point il ne devait pas douter de lui. J’étais certaine qu’il ne m’arriverait rien de mal en sa compagnie.

« Je te crois quand tu dis que tu ne veux pas te battre pour des gens qui n’en valent pas la peine et sur ce point, tu as peut-être raison de penser que je fais fausse route à me fier à des personnes qui ne me le rendent pas forcément. Mais au-delà de cela, ça ne change rien au fait que je me sens vraiment bien avec toi. Non, franchement, tu n’as rien à te reprocher. Je te l’assure ! »


Pourtant, j’avais l’impression d’être lourde à lui répéter ça encore et encore. D’un côté, je m’efforçai à croire que tout était possible mais d’un autre, le doute commençait à s’installer. Et si je l’étouffais à lui dire tout cela sans me fier à son avis ? Je ne devais pas penser qu’à moi, non ? C’était difficile de savoir comment trouver les mots justes ou comment agir, tout simplement. Je fis une pause, détournant mon regard vers l’immensité du Lac. C’était si paisible. Tout le contraire de mes nerfs, en somme. Je pris le temps de bien inspirer pour me calmer et penser autrement. Je ne voulais pas l’énerver et qu’il me considère comme une fille « chiante ».

« Excuse-moi, je m’emporte un peu...,repris-je d’une petite voix, un peu honteuse. Je n’ai pas à t’imposer mes pensées, je me sens stupide. »

Je reportai de nouveau mon regard vers lui, encore plus rouge qu’avant :

« En fait, ça fait un long moment que c’est comme ça. Je suis souvent bizarre à tes côtés parce que c’est un sentiment que je ne maîtrise pas. J’ai bien cru que Louna allait tout te dire à un moment, quand elle l’a su. Je crois que ça fait un peu plus d’un an et demi que je ressens plus que de l’amitié à ton égard. Je n’ai jamais su te le dire et peut-être que je redoutais le pire. Au fond, je me sentais confortable dans cette situation où je pouvais espérer tranquillement dans mon coin tout en partageant des moments complices avec toi. Je suis désolée d’avoir parfois été fausse avec toi car je ne voulais rien te dire. »


Une légère pause s’imposa, le temps que je puise dans mon propre courage :

« Je t’aime Keagan. Je voulais au moins que tu le saches et au moins te le dire une fois. Je ne sais pas si c’est réciproque mais je regretterai pas de te l’avoir dit, peu importe ce que tu en penses. »

J’avais l’actuelle envie de le prendre dans mes bras. C’était presque irrésistible. Et pourtant, je n’en avais pas le droit tant que je n'aurai pas obtenu une réponse positive.

© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyDim 16 Oct 2016 - 18:43


L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination.
Phoebe & Keagan

J’étais vraiment content de pouvoir voir Phoebe. C’était quelqu’un qui était toujours de bonne humeur, qui avait un don pour m’apaiser et me faire rire. Ce qui n’était pas forcément donné à tout le monde, surtout pour la première option. Cependant, je ne m’attendais pas à la retrouver pour qu’elle me fasse mes louanges. Je me sentais toujours mal à l’aise dans ce genre de situation. Je ne savais pas accepter les compliments. Pire, je me sentais mal et n’en croyais pas un mot, me remettant constamment en question bien que je savais exactement quelles étaient mes faiblesses. A la fin de ses paroles, je me sentis un peu con, ne sachant pas quoi dire. Ma seule réaction fut de cligner des yeux, à la recherche d’une bonne réaction, ce qui était loin d’être un don chez moi ! Euh… ok… Keagan, fait quelque chose là !

Je pris enfin la parole afin de mettre certaines choses au clair. Je croyais comprendre ce qu’elle voulait dire et, à mon tour, je voulais être sincère avec elle. Evidemment que je n’étais pas indifférent à ses charmes, mais j’avais réalisé certaines choses pendant les vacances, et grâce à Ed’ (entre autres), je savais désormais (ou enfin !) ce que je voulais. Phoebe méritait quelqu’un qui la rendrait heureuse quotidiennement, qui la sécurise et qui ne sois pas susceptible, à toujours vouloir être rassuré… Elle était bien trop altruiste pour qu’une personne aussi égoïste et violente que moi lui donne ce qu’elle voulait. Je le savais. Je ne pouvais pas vous dire comment mais je le savais.
J’étais tellement mal. Je n’aimais pas partir dans ce genre de choses, j’étais gêné de parler de choses si personnelles… j’avais juste envie de m’enterrer, le plus profond possible.

Phoebe avait toujours vu le bien en moi et elle me donnait du courage pour affronter bien des choses. Mais il fallait qu’elle ouvre les yeux sur des aspects négatifs de moi… si elle s’en rendait compte, plus tard, elle pourrait me détester. Ce que je voulais faire à ce parfait idiot de Fitzgerald, et que je gardais toujours secret, elle m’en voudrait à vie. A sa question quant au fait d’être sûr d’être celui que je décrivais, j’acquiesçai d’un signe de tête. Je n’avais peut-être pas vraiment confiance en moi, mais je savais qui j’étais.

« Je… Phoebe je suis tout sauf super. Tu le sais bien, j’ai des vices que je n’arrive même pas à éloigner. J’ai une facilité déconcertante à éloigner de moi mes proches, je suis violent et le pire c’est que j’aime ça, refaire le portrait à un idiot… je n’sais clairement pas me contrôler et mon impulsivité peut en blesser plus d’un, tu l’sais Pho’… tu sais que j’peux attirer des ennuis aux gens. » Dis-je tout en baissant la tête, expirant fortement. Le pire était que c’était vrai. Et je prévenais tous ceux qui étaient trop proches. J’avais attiré des ennuis à Anoushka et je craignais réellement d’en attirer à Ed’ et Danni en leur ayant avoué certaines choses… Alors bon, il fallait quand même dire que j’étais loin d’être le mec le plus rassurant et sécurisant qui soit ! La confiance qu’elle plaçait en moi me touchait, mais j’avais tellement peur de la décevoir et… et de la voir s’éloigner… je ne le voulais clairement pas !

Elle me rassurait constamment et je me sentais encore plus honteux de la repousser comme ça. Je l’appréciais énormément cette fille, elle avait un charme fou et je savais que des tas de gars louchaient sur elle. Mais… Mais mon esprit était ailleurs et je la considérais comme une très bonne amie à qui je ne voulais que du bien. Non pas la blesser. Pourtant je craignais que ce soit inévitable. Alors qu’elle continuait de me dire des choses gentilles, je gardais mon regard posé sur mes pieds, bien trop mal à l’aise et craignant de croiser son regard qui me ferait bien des dégâts.
Lorsqu’elle s’excusa, je levai un regard interrogateur vers elle, lançant un simple : « Hein ?! » tout en fronçant les sourcils. Puis, je dis de façon assurée : « Tu n’es pas stupide ! C’est moi… » Je n’eus pas le temps d’en dire plus qu’elle reprit la parole. Je ne pouvais pas détourner le regard, même si je me sentais toujours gêné, mais par respect je ne le ferai pas.
Oh non non non, mon estomac ne pourrait pas retenir toute cette pression. Je l’écoutai attentivement mais plus elle parlait plus je me sentais honteux. Plus que de l’amitié… nan Phoebe s’il te plaît, ne dis pas ça… Fuir serait la meilleure des décisions mais je n’étais quand même pas lâche à ce point-là ! Je me sentais actuellement triste, très triste, et j’étais certain que ça se lisait sur mon visage. Des mots que je n’avais jamais entendus, tout du moins qui ne m’avaient jamais été adressés de la part d’une jolie jeune fille, sortirent de sa bouche… Je t’aime Keagan. J’avalai difficilement ma salive, pouvant presque me rendre malade tant j’avais mal au ventre. J’aurais même presque envie de pleurer tellement je me sentais honteux et gêné. Quel idiot je faisais ! Je ne pouvais détourner mon regard et pourtant je voulais le faire. Affronter son doux regard qui était si sincère me blessait réellement.

« Je… Fin Pho’… C’est… Euh… » Idiot ! Il fallait se reprendre, je me devais d’être sincère avec la griffonne. Essentiellement parce que j’avais beaucoup d’estime pour elle. Cependant les mots ne sortaient pas et je me sentais con. Je devais me faire violence ! « Tu m’apprécies Pho’… comme je t’apprécie. Nous… nous sommes de supers amis et on délire bien ensemble. On… on n’a toujours bien profité et, enfin tu es mon amie. C’est ça entre nous. J’suis… ‘fin tu es extraordinaire, tu fais baver des tonnes de gars et… et y en a qui te méritent. Mais moi… tu vois j’ai… j’ai pleins de secrets. Et j’suis tordu. Et j’suis… j’suis amoureux de quelqu’un d’autre… » Je baissai la tête en disant ça. C’était la première fois que je le disais à voix haute et je me sentais encore plus con mais je ne pouvais pas lui cacher. « J’suis tellement désolé… j’veux tout sauf te faire du mal Phoebe. » Je la regardai fixement avant de lui avouer une nouvelle chose que je n’avais jamais dit, mais il était temps. « Tu m’aurais dit la même chose un an auparavant, ça aurait été autre chose… je n’étais pas indifférent mais… mais maintenant les choses ont changé. » Je pouvais aller me cacher où maintenant ?! Parce que là, clairement, je me sentais le mec le plus ignoble de toute la Terre entière !



© EKKINOX
   
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyMer 26 Oct 2016 - 7:21


Le moment de vérité approche...


Keagan continuait à affirmer le contraire de ce que je lui disais, à son propos. Il faisait avant tout ressortir ses vices, m’expliquant qu’il n’avait pas une aussi bonne image que celle que je décrivais. Il semblait si sûr de lui en m’avouant cela, à tel point que je me demandais si ce n’était pas moi qui étais devenue aveugle. Je reconnaissais qu’il avait des défauts comme cette tendance à se confier difficilement, à être violent et à aimer cette même violence. Mais ce genre de choses, je les avais toujours considérées comme des éléments faisant partie de son charme. C’était peut-être stupide de ma part mais, oui, je l’aimais autant pour ses habilités que pour ses petites problèmes. Alors, m’avouer cela comme s’il était un monstre ou la pire des personnes ne me faisait pas vraiment d’effet. Pour moi, cela ne changeait en rien mon opinion à son sujet et je serai sans doute toujours bornée là-dessus. On n’influençait pas facilement mon avis en quelques phrases…

« Je le sais et pourtant, ça ne change rien… »


Je baissai la tête peu après qu’il ne le fasse. Je ne savais pas vraiment quoi rajouter et je culpabilisais de m’être autant obstinée. Au final, je préférais donc m’excuser de m’être emportée. Le lac m’aidait un peu à prendre du recul et à mieux me préparer pour la suite de mes intentions. J’étais perdue entre deux idées : celle d’un amour possible ou celle où tout serait compromis. Keagan fronça les sourcils, incompréhensif devant ma manière de me rattraper, avant de m’avouer que je n’étais pas stupide et que c’était lui qui l’était. Est-ce vraiment utile de préciser que je pensais exactement le contraire ? Mais le lui sortir équivaudrait à relancer ce petit jeu du « tu es parfait et moi pas », « non tu dis des bêtises, c’est toi qui l’es » et cela n’avancerait pas vraiment les choses. Alors, il valait mieux que je ne dise rien et que j’enchaîne. Oui... c’était plus utile comme ça.

Je me lançai finalement pour lui dire la vérité avec toute ma sincérité, le tout, en le regardant droit dans les yeux pour le lui montrer. Tout ce que je m’étais privée de faire en un an et demi, je venais de la lâcher à cet instant sans hésitation. J’y avais mis tout mon cœur et je tenais à ce que cela ait son impact. Je le sentais troublé après mes aveux. Je ne savais pas quoi en penser mais cela me noua la gorge vers la fin de ma déclaration. Ce genre de discours, il ne l’entendait sûrement pas tous les jours, je pouvais donc comprendre sa surprise. Il ne brisa pas la dualité de nos regards lorsqu’il ouvrit la bouche pour me répondre. Maintenant que tout était dit, je devrais faire face à son verdict. Cela me stressait plus que tout. J’étais tendue de partout et une part de moi aurait bien voulu que l’on m’achève, ici et tout de suite. Je ne regrettais absolument rien, comme je venais de le lui dire, mais ce n’était vraiment pas évident à supporter. Ce petit silence entre ma réponse et la sienne… son début de bégaiement… son malaise… Je me sentais encore plus bizarre. La seule chose qui me permettait de ne pas le fuir des yeux ou de tout simplement partir me cacher sous la honte, c’était l’amour que je portais à son égard. Je voulais juste être à ses côtés et l’entendre nourrir mes espoirs. Je me raccrochais uniquement à cela… un peu trop même. Le cœur battant, je souhaitais me fondre dans des pensées belles et positives. Je l’appréciais tout comme lui m’appréciait ? Est-ce que cela voulait dire que c’était réciproque ? Je ne clignais pas des yeux, avide d’en entendre plus. Il me fit de jolis compliments et cela me faisait vraiment plaisir de l’entendre de sa bouche. Certes, comme il disait, nous étions de super amis comme il le disait, mais il y avait une possibilité de voir les choses au-delà de ce statut, non ?

Hélas, la suite brisa mes rêves. Ce n’était pas le fait qu’il ait plein de secrets ou qu’il soit tordu qui me fit le plus mal. Non. En fait, il en aimait une autre. Cette simple petite phrase eut le même effet sur moi qu’un choc électrique provenant d’un taser moldu. Un choc qui fait souffrir. Il me fallut plusieurs secondes avant de réaliser l’étendue de ses propos. Je ne bougeais pas. Je restais immobile, encaissant la nouvelle. D’un coup, j’eus mal au ventre et c’était sûrement une douleur psychologique. Je détournai le regard ; le Lac n’était plus aussi splendide que je ne l’avais pensé.

« Je vois… »

Je ne savais pas quoi dire. Je me sentais étrange, tout un tas d’émotions me submergeaient et j’étais incapable de les reconnaître. Il y avait tout un mélange… Je savais juste que c’était bien plus négatif que positif. Je n’avais jamais ressenti ça auparavant. C’était nouveau. J’entendais Keagan s’excuser et, pourtant, sa voix raisonnait comme si elle était lointaine. J’étais comme frappée par la foudre. Tout me semblait bien plus fade, moins joyeux…

C’était difficile de réaliser. Il ne voulait pas me faire de mal et je le croyais. Malheureusement, sans que cela ne soit volontaire, il venait de le faire. Non… ne pense pas ça. Ce n’est pas de sa faute. J’avais perdu l’usage de la parole tant tout s’embrouillait dans mon esprit. Et puis, sa dernière phrase manqua de m’achever…

Si j’avais pris mon courage à deux mains il y a un an, j’aurais pu espérer pouvoir sortir avec lui…

Les choses ont changé aujourd’hui, cependant…


J’avais envie de me frapper. Je me dégoûtais. Quelle idiote. Je laissai retomber ma tête, fixant l’herbe de manière bien morne. Je passai une main dans mes cheveux avant de resserrer fortement mes doigts entre eux. Quelle idiote, quelle idiote ! J’étais vraiment conne, bordel. Pourquoi avais-je attendu ? Qui ne tente rien n’a rien ! J’aurais été fixée plus rapidement et j’aurais été moins affectée par des sentiments grandissants de jour en jour !

« Ne t’excuse pas, je… Je sais que… tu n’as jamais voulu ça. »


J’avais un goût amer en bouche, inexplicablement. J’avais perdu tout air pétillant sur mon visage. Il était devenu plus pâle et bien plus triste. Peu à peu, je commençais à identifier ces fameuses émotions qui me transperçaient de toutes parts ; le chagrin d’amour, le désespoir, la frustration, la tristesse, la culpabilité, la colère envers moi-même et une part de rancune. On dit souvent que ça fait super mal de se prendre un râteau et je crois que je commence à comprendre pourquoi.

« J’aurais dû m’attendre à cette éventualité. Ce n’est pas que j’étais sûre de moi mais… Mmh, laisse tomber. Dis-moi juste une chose… Cette fille que tu aimes, je la connais ? Est-ce que, par hasard, ce ne serait pas Daniela ? »


J’eus beaucoup de mal à prononcer son prénom. C’était assez horrible. A vrai dire, j’étais certaine que c’était elle et le simple fait de connaître la réponse me donnait l’envie de me jeter dans l’eau et de nager loin, super loin, pour compenser ma peine.


© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyMer 2 Nov 2016 - 18:22


L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination.
Phoebe & Keagan

Phoebe était gentille. Bien trop gentille même. Et elle était tellement généreuse et utopiste qu’elle ne voyait parfois pas ce qu’elle avait juste devant les yeux. Mais toute cette douceur et cette beauté en elle était ce que j’aimais. C’était ce qui la rendait si agréable et qui faisait craquer bon nombre de garçons, je le savais bien. Et c’était ce qui m’avais fait perdre pieds à plusieurs moments, avant.
Nous étions chacun en train de nous discriminer mais cela était un réel discours de sourds. Ca ne menait à rien, nous étions buttés et je savais, pour ma part, que j’étais certain de ce que j’avançais. Autant la concernant que me concernant. Je n’étais peut-être pas sûr de moi, mais je savais qui j’étais. Et à son sujet, je la connaissais attentionnée et d’une bonté que peu pouvait preuve. C’était une grande qualité !

La suite me déconcerta. Ses paroles me faisaient me sentir bête. Et le plus ingrat des gars en sachant pertinemment ce que j’allais devoir lui dire. Pourtant je l’appréciais énormément, et je savais qu’elle faisait partie de mes plus belles rencontres de Poudlard, mais… mais c’était tout. Un an auparavant, c’était différent. Mais j’étais immature. Plus qu’aujourd’hui, je vous l’assure !
J’étais plus que mal à l’aise, bégayant lorsque je repris la parole. Elle me fixait et c’était d’autant plus difficile. Punaise ce que j’avais horreur de devoir faire ça, de blesser et tout ce qui me faisait passer pour un monstre. Alors, je me lançais, non sans une certaine appréhension quant à sa réaction.

Je m’excusais le plus maladroitement possible, mais je m’en voulais tellement. J’avais peur de la perdre, et je ne le concevais pas, même si je ne pouvais pas lui dire… pas là. Ce serait encore plus indélicat, j’en avais bien conscience. Je m’attendais à ce qu’elle soit très froide avec moi, ce que j’aurais pu comprendre, mais non. Elle restait égale avec moi, et en définitive c’était encore plus déconcertant et stressant pour moi. Je baissai la tête lorsqu’elle me dit de ne pas m’excuser. Mais si je devais ! Elle n’était pas bien à cause de moi et je me sentais horrible ! Réellement ! Pourquoi me trouvait-elle encore des excuses ?
Je relevai les yeux doucement vers elle et la Phoebe que je voyais me faisait mal au cœur. Elle avait un teint terne, son sourire n’illuminait plus son doux visage et ses yeux étaient remplis d’une tristesse qui me transperçait. Quel crétin j’étais !
Je sentis alors comme une boule se bloquer au milieu de ma gorge lorsqu’elle me demanda si la fille que j’aimais était Daniela. Je la fixai avec une certaine peur dans les yeux, pouvant même presque avoir la petite goutte de stress sur le front. Vous la voyez ?! Je ne dis rien pendant quelques secondes, ne sachant pas si c’était vraiment une bonne idée de le lui dire. Mais, enfin, je finis par hocher doucement la tête, n’arrivant pas à dire le moindre mot. Mais quelle gêne !!!! C’était horrible !!! Je craignais tellement qu’elle fuie en me laissant en plan, sans qu’elle ne veuille plus me parler, que je ne pus m’empêcher de lui demander :

« Phoebe ? Tu… On est toujours amis ? Enfin, on s’verra toujours hein ?! J’suis tellement désolé, crois-moi. J’espère que tu n’vas pas ne plus me parler… » Dis-je honteusement alors que je sentais tout de même qu’elle s’éloignait petit à petit de moi. Ca avait changer des choses entre nous cette conversation, n’est-ce pas ?!



© EKKINOX
     

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyVen 11 Nov 2016 - 3:36


Le moment de vérité approche...


C’était dur d’avaler la vérité et aussi douloureux que de se recevoir un coup de poignard dans le cœur. Mais peut-être qu’être poignardé était une solution qui faisait souffrir moins longtemps puisqu’elle vous amenait à une mort au bout d’un petit instant, à l’inverse de ce chagrin dont j’étais sujet et qui ne serait pas prêt de s’envoler avant un bon moment. Je ne pensais pas réellement à mettre en application ces idées noires mais elles me traversaient simplement l’esprit, formant la métaphore idéale pour exprimer ce que je ressentais. J’avais vraiment besoin d’un coup d’eau dans la figure pour me rafraichir mais je n’allais pas le faire devant Keagan, même si l’envie me démangeait. Plonger, nager loin et loin jusqu’à me fatiguer, avant de rentrer au château bredouille. Jamais, je n’avais eu autant besoin de me dépenser, de faire un effort intense qui me déchargerait de cette mauvaise nouvelle. Un défouloir m’était actuellement nécessaire. J’avais cessé de fixer l’herbe pour regarder distraitement le bord de l’eau dans lequel se reflétait ma tête. Une sale mine s’affichait et elle n’avait pas échappé à mon ami. Je savais que ce n’était pas de sa faute. Comment pouvais-je lui en vouloir d’avoir suscité en moi des sentiments si forts ? Ce n’était pas à lui de s’excuser et je restais ferme sur cette position. J’aurais pu tout lui avouer un an auparavant au lieu d’attendre bêtement, alors il n’avait rien à se reprocher, outre le fait d’être aussi séduisant.

Quoi qu’il en soit, il ne serait pas d’accord avec ma pensée et le débat était perdu d’avance. Lorsqu’il me regarda de nouveau, nos prunelles se croisèrent encore et il affrontait désormais mon expression bien accablée. C’était impossible de paraître normale et de lui sourire. J’étais capable de faire comme si de rien était, d’habitude. Cependant, là, tout me dépassait. J’étais débordée par ces émotions fortes et j’étais de plus en plus à deux doigts de craquer. Je luttais ardemment pour empêcher mes yeux de s’humidifier. J’imaginais un combat acharné contre Ashley. Me battre contre elle physiquement faisait un peu partie de mon quotidien depuis des années et j’avais l’habitude de me prendre des coups. Il fallait juste que je résiste, encore une fois… Résister à des larmes, ça doit être plus facile que de résister à un gémissement de douleur, non ? Pour le moment, j’y arrivais encore. C’était peut-être à cause de l’état de surprise dans lequel j’étais plongée qui me permettait de réaliser doucement la chose en me faisant passer par différentes phases psychologiques. Pleurer ne me faisait pas peur mais je ne voulais pas le faire devant Keagan. J’étais trop fière et je préférais que seul mon oreiller en soit le seul témoin.

Le plus dur fut également d’encaisser son hochement positif lorsque je lui demandai si la personne qu’il aimait était Daniela. Evidemment que c’était elle mais voir la confirmation en direct me tenait à cœur même si elle me détruisait quand même. Elle en avait de la chance, cette fille…

Je ne répondis rien, le regard perdu dans l’immensité du Lac, planant dans un silence presque mortel duquel Keagan parvint à m’extirper quelques secondes plus tard. Il semblait inquiet de savoir si nous resterions amis et si on se verrait toujours. Il s’excusa de nouveau, ce qui était inutile pour moi. Après tout le discours que je lui avais fait sur notre belle amitié, pensait-il vraiment que j’allais le laisser tomber ? Certes, on m’avait toujours dit qu’il était dur de rester proche avec un garçon qui ne nous aime pas mais je n’allais pas pour autant m’éloigner de lui, pour plusieurs raisons ; je ne supporterai pas que tout se finisse mal entre nous, je tenais bien trop à lui et je n’avais pas le droit de lui faire subir cela alors qu’il était tout simplement franc vis-à-vis de mes sentiments.

« T’en fais pas pour ça… Je… Jamais je ne remettrai en cause notre amitié. Comme je te l’ai dit, tu pourras toujours compter sur moi, quoi qu’il arrive… Enfin, si tu en as toujours l’envie, bien sûr. » Dis-je d’une voix troublée.

J’avais besoin qu’il me rassure aussi de ce côté, même après toutes les jolies choses qu’il m’avait dites. Je me doutais bien qu’il souhaitait que nous restions aussi complices qu’avant mais j’avais besoin d’entendre quelque chose de positif de sa bouche.

« Seulement, je sais que ce sera difficile pour moi au départ. Alors, j’aurai sûrement besoin d'un peu de temps... »

J’avais l’impression de dire quelque chose de très stupide mais je le pensais vraiment. Je n’irai sans doute pas lui parler en classe demain matin avec le sourire mais le temps m’aiderait peut-être à oublier ça… Je l’espérais du moins. J’étais prête à tout pour rester proche de lui, même si un peu de solitude ne me ferait pas de mal pour un petit moment. Il fallait juste pas qu’il m’en veuille si je ne me montre pas très présente au début. Je ressentais déjà l’envie de m’isoler un peu et de former mon propre cocon protecteur. J’avais perdu une part de ma confiance et c’était comme si on m’avait en quelques sortes déshabillée.


© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyMer 23 Nov 2016 - 17:14


L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination.
Phoebe & Keagan

C’était horrible comme situation. Voir blesser autant Phoebe était une torture pour moi. J’allais sûrement passer pour le pire des crétins, pour le mec le plus cruel de toute l’école, mais le pire pour moi n’était pas le regard des autres, mais c’était ce que la griffonne pouvait penser de moi. Et savoir que je lui avais fait du mal. Elle en temps normal si joyeuse et optimiste, là je ne la retrouvais pas. Et c’était entièrement à cause de moi. La culpabilité était arrivée subitement et je me disais qu’il faudrait du temps pour qu’elle ne me colle plus à la peau.
A plusieurs reprises, nos regards se croisèrent et je me sentais de plus en plus con. C’était un sentiment qui me mettait tellement mal ! Que pouvais-je dire pour qu’elle aille mieux ? Vu comme j’étais adroit, j’allais sûrement faire pire alors autant vous avouer que je me sentais plus que minable !

Je ne pus ouvrir la bouche lorsqu’elle me demanda si la personne dont j’étais amoureux était Daniela. C’était gênant. Vraiment gênant. Ma seule réponse fut un hochement de tête positif. C’était difficile de lui « dire ». Ca l’était encore plus de la regarder dans les yeux et de voir tout le mal que j’étais en train de lui faire. Pourquoi ? Pourquoi cette situation insoutenable ?! A l’instant même, j’avais peur de la perdre. J’appréhendais de ne plus avoir cette amie avec qui j’arrivais à rire de tout, qui me redonnait le sourire et qui était d’un optimisme contre lequel je ne pouvais même pas prétendre rivaliser. Elle méritait tellement ! Et j’avais besoin d’elle ici-même, c’était évident. Mais en tant qu’amie. Etait-ce possible pour elle d’envisager, toujours, cette option ? Inquiet, je ne pus m’empêcher de lui poser la question. Sa réponse me rassura un tant soit peu, mais étrangement cela n’enleva pas la boule que j’avais dans le ventre. Parce que c’était des mots et qu’en application je craignais fortement qu’elle m’évite par la suite. A la fin de sa phrase, je hochai vivement la tête afin de lui montrer que j’avais vraiment envie que l’on soit toujours amis. « Bien sûr ! J’imagine pas ne plus te voir ! » Dis-je de façon déterminée et sincère, affrontant son regard. Et c’était vrai, c’était une amie qui comptait et j’avais besoin d’elle. C’était difficile à dire, et je ne voulais pas trop le faire pour ne pas la blesser d’avantage, mais il était évident que je voulais continuer de la voir !

La suite de ses paroles me refroidit légèrement mais en même temps je la comprenais. Même si je craignais fortement que cela change bien des choses et que tout ça nous éloigne. Du temps… c’était toujours ce dont on avait besoin et je serais égoïste que de penser qu’elle n’en avait pas besoin. Je fis une petite moue, baissant les yeux sur mes pieds, les remuant nerveusement dans l’herbe, lui disant de façon timide : « Oui… bien sûr… je comprends. » Je relevai, gêné, les yeux vers elle, ajoutant juste : « Quand tu voudras revenir vers moi pour se batailler dans la bibliothèque, j’serai là. » Dis-je avec un petit sourire sincère. Je n’oubliais pas les délires qu’on avait pu avoir, et j’espérais qu’on en aurait d’autres. Quand elle s’en sentira capable, je serai présent pour elle, et j’espérais réellement qu’elle en avait conscience. Le regard que je lui lançai était rempli de franchise, il ne restait plus qu’à ce qu’elle comprenne mes non-dits. Et maintenant, comment faire pour la rassurer ? Je ne savais plus…




© EKKINOX
   
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyMar 20 Déc 2016 - 11:53


Le moment de vérité approche...

Hrp : Désolée du retard :fursy:

Je me sentais bête et j’avais peur qu’il m’en veuille de vouloir le fuir comme ça. Mais ce n’était pas de sa faute. C’était juste quelque chose qui me permettrait de mieux revenir en force vers lui, tout simplement. J’avais du mal à l’exprimer mais j’espérais que Keagan puisse le comprendre. Je savais que le malaise devait le pousser à se traiter d’idiot ou je-ne-sais-quoi mais la vérité était que ce n’était pas lui qui l’était. Je ne cessais de ressasser ce genre de sentiments mais cela me bouffait tellement de l’intérieur que c’était horrible. Et puis, commençait à émerger en moi une partie plus sombre que j’enfouissais de toutes mes forces et qui tentait de me faire croire que le mieux était de lui en vouloir. Lui en vouloir pour trouver un bouc émissaire à mon mal, pour mieux me soulager… Mais non, j’étais une Gryffondor attachée à ses valeurs et je savais que ce n’était pas une voie à prendre. Je voulais rester avec honnête avec moi et ne pas me trouver des excuses pour échapper à ma culpabilité.
Keagan était vraiment quelqu’un de bien et il méritait tout sauf qu’on lui en veuille pour quoi que ce soit. Au-delà de mon chagrin, de ma peine et de mon désespoir, il parvint à me soutirer un mince sourire lorsqu’il m’affirma qu’il ne pouvait concevoir l’idée que l’on ne soit plus. C’était rassurant. Cela me réchauffait un peu de l’apprendre. Au moins, tout n’était pas fichu.

« Je te remercie. » Répondis-je doucement.

Nos regards se croisèrent à nouveau et même si la gêne demeurait omniprésente, il y avait quelque chose dans ses propos qui me maintenait un minimum lucide et me permettait de ne pas fondre en larmes. J’avais eu raison de ne parler de mes sentiments qu’à très peu de monde. En dehors de Chuck, Morwen et Louna, personne n’avait été mis au courant et c’était mieux ainsi. Je n’avais certainement pas besoin que tout le monde apprenne ce qu’il m’était arrivée. Et comme je venais de le dire à Keagan, ma blessure mettrait du temps à cicatriser même si je me promettais de revenir le revoir dès que je serai passée à autre chose. S’isoler pour revenir plus forte, hein… En général, c’est ce que les gens au cœur brisé font pour prendre du recul. J’espérais que cela marcherait sur moi. Pourquoi dit-on toujours qu’une telle peine met du temps à partir ? Pourquoi cela ne peut-il pas prendre quelques jours, au lieu de semaines ou de mois ? N’existait-il pas une potion qui puisse m’aider ? Je commençais vraiment à désespérer, même si le beau Poufsouffle semblait plutôt conciliant avec ma décision de m’écarter temporairement de lui. Il était si compréhensif avec moi, même s’il prenait une voix timide qui cachait peut-être quelque chose. Mais, en tout cas, je n’arrivais pas à le croire… Je pensais qu’il l’aurait mal pris.

« Pas de problème pour ça, je serai toujours ravie de…de te lancer des substances étranges faites par Peeves sur tes fringues. » Répondis-je en tentant d’y mettre un peu de joie, même si c’était clairement forcé.

En vrai, ma réplique était également sincère. Moi non plus, je n’oublierai jamais nos délires et j’espérais que nous conserverions la même complicité qu’auparavant. Il n’y avait rien de pire qu’une relation qui se mettait à changer pour finalement s’effriter. En tout cas, j’ignorais s’il sous-entendait quelque chose derrière ce ton humoristique mais j’y voyais là une main tendue de sa part pour me soutenir, quoi qu’il puisse m’arriver. Son regard n’avait rien de sournois, ni de factice. Tout était vrai. Je savais que je pourrais toujours lui faire confiance. Malgré tout, cela n’arrangeait pas mes états d’âme qui s’arrachaient entre un peu de réconfort et une douleur toujours présente et grandissante.
Je laissai le silence planer durant quelques secondes, quittant ses prunelles pour observer distraitement ses mains, me plongeant dans un état songeur pendant ce laps d temps. J’étais toujours mal en dépit de tous ces dialogues un peu réconfortants et je n’avais pas envie de commencer à déprimer devant lui. Il se demandait sans doute s’il pouvait faire quelque chose pour m’aider, mais il serait hypocrite de lui donner satisfaction. Actuellement, je n’avais besoin de rien d’autre qu’un bon oreiller pour céder à mes faiblesses… Si je ne pouvais pas obtenir de lui ce que je désirais tant, alors il faudrait que je fasse avec et que je commence maintenant à me soigner seule.

« Écoute, euh… je crois que je vais aller bosser mes cours. J’ai besoin de penser à autre chose…Je suis désolée pour tout ça, encore une fois… »

Me relever s’avéra difficile ; je n’avais à la fois pas l’envie de me séparer de lui et celle de ne plus voir ce si beau visage qui me faisait souffrir. Au bout d’un moment, il fallait tout de même faire un choix et, comme toute personne sensée, je préférais épargner d’autres supplices à mon cœur. C’était l’excuse la plus pourrie du siècle mais je ne pouvais pas lui dire que j’avais l’intention de chialer pendant une bonne heure. Si je pouvais cesser de me ridiculiser auprès de lui, ce serait un bon début…

Je lui souris tristement une dernière fois, puis j’hésitai une dernière fois sur la manière de lui dire au revoir. A plus ne serait pas approprié… Au revoir sonnait limite comme un Adieu. A la prochaine ? Mouais. C’était trop lointain comme expression. J’espérais vite m’en remettre pour lui reparler juste après…

« Je te souhaite une bonne journée, Keagan. » Me contentai-je de dire avec bienveillance.

Hrp : Je te laisse clore, si cela ne te dérange pas. ^^

©️ 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} EmptyVen 6 Jan 2017 - 16:15


L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination.
Phoebe & Keagan

J'avais horreur de ce qui était en train de se produire entre Phoebe et moi. J'appréhendais la suite, notre amitié allait-elle en prendre un coup ?! Dire que non serait purement utopiste, mais il était clair que je ferai tout pour éviter ça. La griffonne avait une place importante dans mon quotidien, au fil du temps elle avait su gagner ma confiance et mon respect, ça ne se perdait pas en un claquement de doigt. Seulement, le fait de penser que j'avais pu la blesser, à de nombreuses reprises, m'agaçait au plus haut point ! Je m'en voulais. Enormément même. Mais je ne savais pas vraiment comment remédier à ça.

Elle voulait prendre un peu de distance. C'était ce qu'on disait toujours avant de n'avoir plus aucun contact avec la personne en question non ? C'était la réponse bateau qui faisait que toute amitié était rompue ? Je comprenais mais en même temps je craignais de la perdre. Cependant je ne pouvais qu'accepter son choix, il ne fallait pas être égoïste au point de l'obliger à me voir si elle n'en avait pas envie. Je fis une petite blague concernant une de nos péripéties à la bibliothèque, espérant que cela lui fasse comprendre que je n'avais pas envie qu'elle s'éloigne trop longtemps. Sa réponse me fit doucement sourire. Je remarquai qu'elle faisait des efforts mais elle était blessée, et tout ça à cause de moi.

Le silence s'installa et cela était le signe que la conversation était finie et qu'il était peut-être temps que je la laisse tranquille. Mais je me disais qu'en la quittant, là, tout de suite, je ne savais pas quand nous pourrions repasser du temps ensemble. Et évidemment que ça m'inquiétait. Mon cerveau marchait à cent à l'heure alors que je tentai de trouver quelque chose à dire, de pas trop idiot, qui pourrait la faire se sentir moins mal. La faire sourire de nouveau, revoir son enthousiasme habituel. Mais rien d'intelligent et de non déplacé ne me venait. Alors je me tus. Suivant son regard jusqu'au lac.
Elle reprit la parole afin de me dire qu'elle devait y aller. Evidemment. Elle me sortit des excuses mais, comme je le disais, ce n'était que des excuses. Je savais pourquoi elle partait. Je relevai alors les yeux vers elle.

« Ok... Je comprends. Je... C'est moi Phoebe, qui suis désolé... Je... »

Je la suivis du regard alors qu'elle se levait, me rendant compte que j'étais en train de lui dire au revoir pour un bon bout de temps. Et ça ne m'allait pas. Mais pour le moment je devais la laisser faire. Elle me sourit, tristement, et je lui rendis un sourire un peu plus joyeux. Je la regardai alors s'éloigner, lui répondant avec une certaine douleur :

« Bonne journée à toi aussi Phoebe, à très vite j'espère... »

Je me laissai alors tomber à terre, restant là quelques minutes, perdu dans mes pensées.


RP:




© EKKINOX
   
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty
Message(#) Sujet: Re: L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ} Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
L'amour est une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination {Pv Keagan}{TERMINÉ}
Page 1 sur 1

Sauter vers: