[Flash-Back] caravan palace. • ft. phoebe.

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smiley

ft. phoebe.

Je restais en tailleurs. Je devais attendre mais pour une raison que j'ignore, le temps d'attente avait beau sembler long... Je ne m'ennuyais pas. Mon corps ne se plaignait pas de la posture dans laquelle je me trouvais - qui sur le long terme pouvait paraître inconfortable. Mais ce n'était pas le cas loin de là. Je crois que c'est cette sensation d'apaisement qui m'allégeait et me faisait sentir comme sur un petit nuage. Un sourire constant gravé aux lèvres tandis que je balançais mon corps de droite à gauche comme pour patienter.

Il m'en fallait si peu pour conserver cet optimisme naissant ? J'étais fier de n'avoir présenté aucun signe d'agressivité durant cette sortie. Je ne pouvais qu'encourager mon fort intérieur à poursuivre sur cette voie là. Et je crois que ce sourire était dû à la situation actuelle. J'allais passer un bout de la soirée ou la soirée avec la fille qui a su me pardonner. Cela me faisait agréablement plaisir, voir plus. Ces années à se déchirer, on pouvait essayer de les étouffer tout en les mettant de côté.

Il me semblait bien difficile d'oublier ce qu'il s'est passé entre nous, mais nous on pouvait gagner en maturité. Le but était d'agir convenablement l'un envers l'autre. Ce n'était plus un jeu, c'était l'ultime occasion de montrer que j'avais changé. Je ressortais ma baguette, alors que je décidais de me redresser. Me préoccupant de plusieurs morceaux de bois pendant l'absence de Phoebe, je m'arrangeais donc pour aménager un feu de camp. Assez loin des arbres pour ne pas provoquer un incendie, tout comme des cibles pour ne pas les réduire en cendres et entraver l'entraînement des autres élèves.

Une nuit à la brise fraîche s'annonçait malgré l'atmosphère relativement douce qui était dors-et-déjà présente. Je pouvais me conforter dans l'idée qu'il allait être préférable de ne pas faire de feu, mais cette chaleur conviviale me tenait à coeur et voilà qu'une fois un tas de bois assemblé, je pointais ma baguette vers la dite cible. Me raclant la gorge, c'est la formulation : Incendio qui s'extirpa d'entre mes lèvres. Je chuchotais, mais même avec cette intonation ma baguette répondit comme il fallait. Une lueur rouge se manifesta au bout de celle-ci avant qu'elle ne libère une flammèche qui embrassa le tas de bois.

Le feu était né, et je pus m'asseoir sur le sol, encore en tailleurs, posant ma baguette à côté de moi alors que je laissais la chaleur caresser ma peau. Respirant profondément, je sentais la nuit tomber petit à petit... Heureusement que nous n'avions pas de couvre-feu, nous étions tout de même de grandes personnes. Je ne pense pas que les moniteurs se prendraient pour nos parents à nous dire d'aller se laver les dents et d'aller se coucher. Surtout qu'une fois dans ma tente, je me retrouvais avec Snow. Alors soit, il est sympa... et capitaine de Serpentard en ce qui concerne le Quidditch... Mais c'est tout. Il me laisserait presque indifférent.

Alors que passer une soirée avec Phoebe, l'amie avec qui j'ai passé de nombreuses épreuves... parfois plus néfastes les unes des autres... ça n'avait pas de prix. Je ne savais pas si on allait parlé des litiges, des conflits, mais une chose est sûre... nous allions trouver des sujets où la joie est suscitée. Rien que d'y penser, je libérais un soupire de satisfaction tandis que je la vis revenir avec ce qu'elle avait promis. A savoir à boire et à manger, j'étais quelqu'un qui grignotait à n'importe quelle heure de la journée... alors je pouvais bien me permettre ça ce soir. De toute façon elle n'allait pas se faire prier.

« Je vois que tu as fais le plein. Mais je pense que tu as confondu : quelques provisions et buffet à volonté, Phoebe ! »

electric bird.

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Sur la voie d'une réconciliation ?

Je me sentais pas mal réjouie à l’idée de passer la soirée avec Lloyd. Je ne l’aurais pas cru, au début des vacances. Nous nous étions promis de discuter un peu dans le camp mais jusqu’à ce soir, personne n’avait fait le premier pas. Je ne pensais pas que nous irions même jusqu’à passer des heures ensemble. Mystérieusement, cela me soulageait et je reprenais espoir. Il était possible de bien s’entendre et de faire abstraction de nos conflits passés, ce qui m’enchantait pas mal. Je lui avais donc proposé de passer une partie de la soirée ensemble, histoire de discuter et il n’avait pas refusé. J’étais donc partie remplir un sac de boissons et de bouffe dans ma tante. Là-bas, Ashley était en train de fumer à l’extérieur, comme à son habitude. Les moniteurs étaient bien trop occupés avec les autres élèves pour remarquer son délit et cela me faisait soupirer de frustration. La drogue avait assez fait de dégâts comme ça, entre l’état pitoyable de Verity et cette fameuse soirée où les champignons avaient tout fait déraper. Sans lui attribuer une salutation, j’entrai dans notre tante, je saisis un sac à dos et je le goinfrai de tout ce qui pouvait tomber sous ma main. Mes parents m’avaient envoyés tout un stock de friandises et de gâteaux sucrés et salés pour que je puisse passer outre le repas parfois lamentable des cuisiniers. Ils ne savaient vraiment pas faire de la bonne gastronomie. C’était inacceptable, à l’exception de ce soir. Je m’imaginais bien qu’ils n’étaient pas possible d’engager les meilleurs chefs du pays pour une bande d’adolescents mais tout de même, il y avait des limites.

Bref, après cela, je m’empressai de quitter la tante, toujours sans accorder une attention à ma colocataire. A grandes enjambées, je traversai le voisinage avant d’atteindre rapidement l’entrée du coin d’entraînement. L’usure était perceptible sur le matériel ; on devinait clairement que les élèves s’étaient donnés à cœur joie de les utiliser sans cesse. Surtout les mecs, en général. Comme dans une bataille pour savoir qui a la plus grosse, on les voyait fréquemment en train de se proposer des duels. Je zigzaguai entre différents obstacles avant de remarquer le feu de camp, non loin de là mais tout de même à l’abri des arbres et du matériel. Lorsque je parvins enfin à quelques mètres de ma cible, cette dernière était assise sur le sol en tailleur, sa baguette à côté. Je me postai à sa gauche, profitant moi aussi de la chaleur du feu. Cette chaleur me caressait doucement au visage et aux jambes que j’arquai doucement vers moi. C’était une nuit normale, ni trop froide, ni trop chaude, juste de quoi nous détendre et nous permettre de rester en t-shirt. J’aimais beaucoup l’été. Dans les abords de la forêt, des bruits animaliers se faisaient entendre, notamment les grillons.

Lloyd jeta un coup d’œil à mon sac à dos, un sourire enjolivant ses traits. Il commenta le fait que je ne m’étais pas contentée de prendre deux ou trois trucs. Je lui souris, partageant son humour.

« Tu ne diras pas ça quand tu y gouteras. Pâtisseries du restaurant ! Déclarai-je avec fierté. Et puis, comme tu n’as pas mangé, tu m’en seras bien reconnaissant. »

J’ouvris le sac, faisant sortir les premiers trésors qui y dépassaient. A l’aide de ma propre baguette, je les fis léviter dans les airs, à notre portée. Il nous suffirait de tendre les bras pour les attraper et les déguster. Etant donné l’absence de tables, c’était la seule solution pour bien profiter de ce buffet sucré et salé. Je ne vidai que le tiers du sac pour le moment, ne sortant en dernier que deux bouteilles assez spéciales : un équivalant sorcier au diabolo violette. Je les débouchonnai et en tendis une à Lloyd :

« Santé ! »

Suite à quoi, j’avalai une première gorgée du fameux breuvage. C’était gazeux et super délicieux à la fois. L’une de mes boissons préférées, même. Il y en avait pour tous les goûts mais je préférais commencer par la violette. Tout ce qui était à la violette me plaisait et j’avais même choisi ce parfum pour ma glace à Disney Land ‒ petit souvenir avec Andy.

« Si on m’avait dit il y a quelques mois que je partagerai ce genre de moments avec toi, j’aurais ris au nez de la personne qui m’aurait dit ça. Mais bon, je crois que c’est mieux comme ça. Ca m’avait manqué. »