Ft. Scorpiusounet

❧ En ce premier week-end à Poudlard, la morosité venait de s'emparer de notre petite poupée rousse. Nous étions le Samedi 3 Septembre et depuis le réveil, Lily n'avait tout simplement envie de rien... Car lors des quatre dernières années, l'une de ses activités favorite du week-end était d'aller traîner dans les pattes de James et ses amis. Or aujourd'hui, toute la troupe des géants de Gryffondor avait disparu. Au petit déjeuner la nouvelle préfète des petits aiglons avait été plutôt effacée, son esprit étant bien trop occupé à imaginer James faire des idioties à la table voisine. Le regard dans le vague elle avait joué avec la nourriture pendant quelques minutes sans trop y toucher. Et pour tous ceux qui connaissaient un tant soit peu la Potter ceci était un signe d’alerte. Car une Lily qui ne s'empiffre pas d’œuf au bacon est forcément une Lily qui va mal. D'ailleurs plusieurs de ses camarades tentèrent une approche sympathique en lui demandant si elle se sentait bien, mais la jeune fille évitât les questions et les regards. Au bout de quelques minutes et sans même avoir avalé quoi que ce soit, la demoiselle avait finit par remonter dans sa tour pour s'enrouler comme un bébé dans sa couette. Là au moins, personne ne pouvait l'atteindre ou la déranger.

Après avoir passé la matinée dans son lit en position fœtal, Lily fût dérangée dans sa rêverie par ses copines de dortoir qui remontaient après une matinée apparemment très divertissante. Les filles riaient aux éclats et l'écho de leur conversation se fit entendre dès qu'elles s'engagèrent dans l'escalier qui montait vers le dortoir. Une fois encore, plutôt que de se retrouver face à ses camarades, la rouquine prit la fuite. Aujourd'hui elle voulait juste bouder et être seule, pleurer et renifler comme le bébé le plus malheureux du monde ! Rapidement, elle enfila sur ses jambes de crevette un leggins noir, puis chaussa ses Dr Martens rose fluo. Pour parfaire de total look de dépressive du week-end, Mini Potter sortit de sa malle un vieux pull rouge et jaune tricoté par Mamie Molly. Le vêtement avait clairement bien vécus et était 3 fois trop grand pour le petit corps de poupée de la Serdaigle. On pouvait y lire en broderie dorée le nom de James et ça, ça rendait ce pull inestimable aux yeux de la jeune fille. Elle l'avait volé sournoisement dans la chambre de son frère cet été et était plutôt fière de sa trouvaille.

C'est donc vêtue comme une SDF punk dépressive que Lily quitta son dortoir pour se diriger avec mollesse vers la bibliothèque. Mais même dans cet accoutrement on ne pouvait que remarquer son corps de petit lutin athlétique. Son visage de bébé restait toujours aussi doux et attendrissant, son regard émeraude éblouissait toujours chaque personne qui l'observait. Comme quoi, les jolies filles n'ont pas besoin de trop d'artifices pour être jolies. Elle mit deux fois plus de temps que d'habitude à descendre les étages du château et passa bien 20 minutes à chercher l'ouvrage qui collait à son humeur du jour parmi les rayonnages de l'immense bibliothèque. Son choix se portât sur : Étude des récents progrès de la sorcellerie, un énorme bouquin bien lourd et poussiéreux qui ferait surement son bonheur pour la journée.
L'heure du repas du midi approchait et la plupart des élèves se ruaient surement déjà vers la grande salle pour manger. Si bien que Miss Potter avait presque la bibliothèque pour elle seule. Qui d'autre qu'une intello dépressive viendrait s'enfermer à la bibliothèque seulement 2 jours après la rentrée ? Assise par terre sur son sac à dos Panda entre deux rayonnages (ce qui est beaucoup pour intime et réconfortant que sur une chaise à une table et à la vue de tous), ses petites lunettes rondes sur le nez, la Serdaigle commença sa lecture...

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❧ Certaines personnes ont la capacité d'enfouir au plus profond d'eux leurs états d'âmes et leurs souffrances. D'autres comme Lily, font preuve d'une si grande sensibilité que chacune de leurs émotions transparaissent. Jusqu'à maintenant, la tornade rousse sembla fort bien mériter son surnom. Vraie déferlante de bonne humeur, de cris et d'explosions de paillettes, elle sème les sourires aux quatre coins de l'école depuis le fameux jour de sa rentrée en première année. Avec elle, la vie devient tout de suite bien plus pétillante. Pourquoi marcher lorsque l'on peut sautiller ? Pour quoi parler lorsqu'on peut chantonner ? Voilà des questions existentielles auxquelles la rouquine ne pourrait répondre, car pour elle le choix le plus enfantin et espiègle est toujours le plus adapté.
Depuis la rentrée néanmoins, la majorité des élèves a pu noter un sacré changement chez la préfète des Serdaigles. Ou tout du moins personne n'a eu à se plaindre jusqu'à maintenant : ni de ses cris, ni de ses bousculades maladroites, ni de ses farces puériles. Effacée, renfermée, elle tente de garder la tête haute lorsqu'il est l'heure de rejoindre la grande salle. Mais dans l'intimité de son dortoir, ou cachée dans un recoins de bibliothèque comme aujourd'hui, la cadette Potter se laisser aller à son spleen incontrôlable. La Poker Face qu'elle se force à afficher en cours ne peut durer éternellement, alors voilà qu'elle craque ce soir dans ce lieu si rassurant pour elle : La bibliothèque.

Penchée sur son ouvrage, l'aiglonne laisse divaguer son esprit. Au bout de quelques paragraphes, elle ne voit plus ni le livre ni les mots, ni même la pièce autour d'elle. Tous son esprit s'envole, toute sa personne s'efface, la princesse n'est plus que spectatrice du chapitre 1 qui se déroule sous ses yeux. Assez créative et inventive, elle n'a jamais de mal à entrer dans un livre.
Alors qu'elle s'imagine parfaitement au milieu d'un laboratoire de sortilège du ministère en pleine année 1976 lors de la grande étude sur les sorts de repousse moldues, la Serdaigle se retrouve tirée de sa rêverie. Un intrus commence par percer sa bulle en touchant ses jolies Dr Martins. Puis, elle se retrouve impuissante face à une main qui lui dérobe son précieux livre. Bizarrement la douce demoiselle ne se met pas tout de suite à grogner où à protester, surement car l'odeur de la personne juste à côté à quelque chose de très familier, de doux et de rassurant. Finalement, l'individus tire pour de bon la demoiselle se son monde enchanté pour la ramener à la réalité. La main du garçon à l'odeur si douce effleure le visage de Lily qui ne peut retenir un frisson étrangement agréable. Cette douceur lui est vraiment très familière, vivement que son cerveau se réveil pour enfin comprendre à qui elle a affaire. La Miss se laisse guider par le jeune homme qui tient apparement à croiser son regard. Mais quand elle pose sur lui ses yeux émeraude, elle n'a pas d'autre choix que de voir le reflet de sa propre tristesse. Scorpius ? Il semble touché par l'état de la rouquine... *Comme il est beau quand il fait cette petite moue.* pense-t'elle immédiatement, avant d'essayer se se concentrer sur ce qu'il raconte : « Qu'est-ce qui va pas ? » La cadette Potter est un peu déstabilisée de voir ainsi le Serpentard venir à sa rescousse, mais il est finalement le seul dans tout Poudlard à pouvoir la sortir d'un livre sans se prendre un coup en pleine tête. Elle s'apprête à bafouiller pour dire que tout vas pour le mieux, mais le blondinet la connait trop bien pour la laisser dire une telle bêtise. « Et ne t'avise pas de me dire que tout va bien. Aux dernières nouvelles, j'avais pas les capacités intellectuelles d'un troll ! » En un quart de secondes, les joues de porcelaines de notre jolie rouquine se teintes d'une légère couleur rosée... Décidément, en plus d'être adorable le Malfoy est perspicace. Il est tout simplement l'idéal masculin aux yeux de la petite tornade. Un idéal inaccessible et intouchable, notamment de par sa relation avec Albus, mais un idéal tout de même... Depuis des années Lily l'admire, le taquine, le suis partout pour être dans son coeur la numéro 1 des rouquines. Face à elle, Rosie ne lâche jamais l'affaire et les deux cousines passent surement pour deux idiotes de maternelle à force de se chamailler dès que Scorp pointe le bout de son nez. Sauf que pour aujourd'hui, Rose n'est pas là et le garçon semble réellement s'inquiéter pour la petite Potter. Un peu penaude elle affiche donc une moue de petit chaton attristé, hausse les épaules, puis répond en tout franchise : « Jsuis un peu triste Scorp. C'est idiot je sais mais... James me manques. Poudlard sans mon frère c'est plus pareil. Qui va frapper le prochain Serpentard qui se moquera de moi ? Je... » Elle baisse les yeux, décidément très gênée par ce qu'elle est en train de dire (et aussi car elle a du mal à se concentrer tant le regard de Scorpius lui crée des papillons dans le ventre) « ... je me sens faible sans lui. »

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❧ Rares étaient ceux qui un jour avaient pu voir au delà de l'image de jeune fille parfaite que Lily tentait toujours d'afficher. Elle se sentait depuis longtemps observée et jugée par les autres, car bien évidemment son nom et son héritage familiale ne lui permettaient pas de passer inaperçue. Ainsi, la préfète parfaite ne se livrait pas très facilement. Ses états d'âmes et ses problèmes, elle les gardaient bien souvent pour elle. Seul sa famille et quelques privilégiés pouvaient percer sa bulle de protection et découvrir la fleure fragile qui se cachait sous toute cette exubérance assurée.
A peine avait-elle prononcé sa dernière phrase, que la rouquine le regrettait presque. Car les mots de Scorpius vinrent la toucher en plein cœur. Comment osait-elle lui parler de son frère (toujours en vie) qui était simplement partit de l'école... Alors que le blondinet avait lui bel et bien perdu sa mère quelques années auparavant. Consciente de sa boulette, Lily esquissa une moue d'enfant désolée.

D'une sagesse incroyable du haut de ses 17 ans, l'héritier Malfoy eu un discours à la fois rassurant et adorable. Relevant finalement les yeux vers lui, Lily ne pût se retenir d'esquisser un petit sourire malicieux lorsqu'il promit de s'occuper des vilains Serpentards. La Potter laissa donc ses vieilles habitudes de bébé accro aux câlins reprendre un peu le dessus et elle passa ses bras autour du cou du beau blond pour le serrer contre elle. Pour une fois, ils étaient tous les deux assis par terre et elle n'aurait donc pas besoin d'une échelle pour l'atteindre. En le serrant contre elle, elle répondit d'un ton un peu amusée : « T'es le meilleur Scorp ! Merci beaucoup !! ». Son visage de poupée était tout près du cou du jeune homme et elle pu sentir son parfum doux et enivrant. En plus d'être beau, adorablement geek et incroyablement sympathique, il sentait bon... Mais terriblement bon ! Mission accomplie pour le jeune homme, il venait faire sourire la Serdaigle pour la première fois depuis la rentrée.
Il lança ensuite une sorte d'invitation à l'attention de Lily, tout en priant pour qu'Albus ne soit pas informé de cette proposition. La demoiselle déposa un rapide bisou dans le cou de Scorpius avant de desserrer un peu son étreinte afin de répondre avec douceur : « Je note mon cher Malfoy, de toute façon Albus n'a pas besoin de tout savoir... N'est-ce pas ? » Elle avait prononcé ces mots avec un brin de malice et une once de charme dans la voix sans trop s'éloigner de son camarade. Là, tout près du garçon sur lequel elle bavait secrètement depuis des années, la Miss ne semblait plus vraiment avoir envie de se morfondre.

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❧ Encore à moitié encrée dans l'enfance, Lily ne s'attendait pas à ce que ses petits câlins puissent éveiller en Scorpius quelques ardeurs romantiques. Cela faisait si longtemps qu'ils se connaissaient tous les deux, qu'ils avaient instauré entre eux de façon inconsciente une sorte de barrière fraternelle. Il était l'adorable Scorpius, le meilleur ami d'Albus, un gars bien trop âgé pour que la mini rouquine puisse avoir une micro chance de se faire remarquer. Elle était simplement *la petite soeur de*, celle à qui on ne peut toucher, celle qu'il ne faut pas considérer autrement qu'un petit lutin amusant.
Mais bien étrangement aujourd'hui la barrière semblait s'être écroulée. Cachés dans un endroit qu'ils connaissaient tout deux très bien, au coeur de la bibliothèque à l'ambiance feutrée et rassurante, les deux petits geeks se livraient à un jeu bien dangereux. Tout était oublié (ou presque), plus de pression ni de regard accusateur d'Albus. Surprise mais néanmoins heureuse de cette soudaine proximité, Lily laissa le grand blond replacer avec douceur une mèche rebelle qui était venue se glisser sur son visage de poupée. La caresse qu'il déposa sur sa joue fût électrisante, un frisson traversa le corps de la jolie rouquine. Ce n'était pas la première fois qu'ils se touchaient, mais c'était la première fois que ce contact était plein de sous entendus. Le coeur de la demoiselle s'emballa un peu et ses joues s'empourprèrent à mesure que son regard se perdait dans la profondeur des yeux du garçon. Subjuguée, la petite fleure était perdue et son esprit commençait à divaguer *Oh mon dieu... Est-ce que je rêve ? Peut-être que je suis morte de dépression et enfin arrivée au paradis...* Comme si la simple caresse n'était pas suffisante pour troubler Lily pour la journée, Scorpius décida d'aller plus loin. Il s'approcha avec délicatesse et posa ses lèvres tendrement sur celles de la benjamine Potter. Evidemment, elle ne résistât pas et s'abandonna totalement dans les bras du garçon, resserrant un peu son étreinte autour de lui. Ce fût un vrai feu d'artifice, la préfète des Serdaigles ne répondait plus de rien et n'était plus du tout en état de réfléchir correctement. Son ventre se serra et elle passa une de ses petites mains dans le cou se Scorpius, caressant sa nuque et ses cheveux. Il lui faisait un bien fou, la simple présence du blondinet de Serpentard était à la fois rassurante et troublante. Lily ne se contentât pas d'un simple bisou, refusant absolument de le lâcher elle se colla un peu plus à lui pour lui rendre son baiser. Pour une fois la petite tornade se faisait douce, délicate et sans aucune brusquerie (une première pour elle, dans tous les sens du terme).
Quand la demoiselle arriva à bout de souffle, elle dû se résoudre à s'écarter un peu. Ses yeux pétillaient et ses joues devaient être tintées d'une couleur rose vif. Sa morosité semblait désormais effacée. Elle lança en chuchotant pour que personne n'entendre : « Là c'est sur que si je me sens seule j'aurais envie de trainer avec toi. » Un sourire angélique s'étendit sur son visage, car même malgré ce baiser Scorpius restait l'une des personnes au monde avec qui elle s'entendait le mieux et elle se devait de rester naturelle. Leur complicité n'était plus à prouver.

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❧Cette proximité soudaine avec le garçon qu'elle avait tant idéalisé provoqua chez notre tornade rousse une série d'émotions diverses. Elle apprécia leur baiser, ne voulant plus lâcher Scorpius une seul seconde. Sur le moment, l'instant était magique et agréable.... Les caresses du garçon sur ses joues de porcelaines avaient un goût de familier et d'extrêmement rassurant.
Mais comme si le Karma lui même avait décidé que ce n'était pas du tout approprié, de jeunes élèves dans l'allée voisine firent chavirer une étagère et les deux amoureux d'un jour se prirent une avalanche de bouquins sur la tête. Scorpius eu le réflexe de repousser la Mini Potter afin de l'éloigner un peu des projectiles, mais elle s'en prit tout de même un ou deux en plein sur le cocotier. Sonnée, la poupée écarquilla les yeux en entendant Scorp lui demander si elle allait bien... Et en redressant la tête elle fût un peu gênée par ce qui venait de se passer. Elle sourit, rougit et essaya de se relever bien que de petites étoiles lui brouillent encore le regard : « Oula, en effet on a faillit se faire cabosser la tête... Je... Hum... C'est la première fois qu'un livre m'attaque dis donc. » Le choc avait comme qui dirait remis un peu d'ordre dans la tête bien mal rangée de notre Potter. SCORPIUS QUOI ! Il était presque un cousin pour elle après toutes ces années passées à l'embêter et toutes ses vacances passées ensemble. C'était n'importe quoi de vouloir l'embrasser.
Confuse, un peu gênée, la rouquine sourit à son blondinet préféré et commença à ramasser précipitamment les ouvrages qu'elle avait sélectionné quelques minutes auparavant. Son joli regard émeraude était devenus fuyant et ses gestes très rapide. Elle sembla réellement pressée de fuir cette scène de crime. Elle tentât de s'expliquer afin de clore ce petit chapitre étrange de leur vie : « Bon... Vaut mieux que j'y aille Scorp. C'est l'heure... d'aller faire mon devoir de préfète ! Tu sais... J'ai beaucoup de choses à gérer.. Ca reste entre nous hein ? Hum... Oui c'est ça... » La Miss avait réussit à rassembler ses grimoires et à reposer sur leur étagère la plupart des ouvrages qui venaient de leur tomber dessus. Elle se dirigeait déjà vers la sortie de la bibliothèque quand elle se retourna pour bafouiller à nouveau en direction de son ami : « A plus Scorp ! »

Sur ces mots, la Potter s'enfuit un peu honteuse d'avoir à ce point aguiché le meilleur ami de son frère. Elle espérait qu'Albus n'apprendrait jamais ce qui venait de se passer. Et surtout que Scorpius ne changerait pas à jamais le comportement adorable qu'il avait toujours eu envers elle. En quittant la bibliothèque, la Miss priait Merlin pour que ce qui venait de se passer ne change pas à jamais la relation déjà parfaite qu'elle entretenait avec le Malfoy.