Cette semaine au cirque n'avait fait que retarder l'inévitable, c'était évident que tôt ou tard, l'un d'entre eux allait trouver le moyen d'enquiquiner l'autre dans le seul but de le voir râler au moins une fois avant de se séparer pour le reste des vacances. Callie avait craqué la première, rendant justice à leur vieille habitude. A croire que ça faisait parti de leurs gênes de chercher à nuire gentiment l'existence de l'autre. La jeune femme était satisfaite de sa bêtise, ce n'était pas tant la qualité du film qui importait le plus mais bien le fait d'avoir retarder de quelques heures la redoutée séparation. Et puis, le temps passé dans la salle de cinéma lui avait donné l'occasion parfaite pour se repasser en boucle les incroyables derniers jours, auxquels elle avait encore un peu de mal à croire. Elle avait déjà été invité plusieurs fois à partager le quotidien des gens du cirque mais jamais aussi longtemps et January ne lui avait pas permis de découvrir les meilleurs aspects de cette vie bien particulière. Noel, lui, était bien plus impliqué. La rouquine s'était sentie beaucoup plus à l'aise en participant aux tâches du cirque dans la joie et la bonne humeur qu'en écoutant la triplette se plaindre des costumes de scène. Ils n'étaient pas ridicules et contribuaient en la magie du spectacle, la mode n'avait rien à voir là-dedans. Callie aimait tout, que ce soit les costumes ou les jeux de lumière, en passant par l'improvisation par moment. C'était une vie extraordinaire, pleines de surprises et qui lui mettaient des étoiles pleins les yeux. Comme les numéros qu'elle pouvait voir une cinquantaine de fois chacun sans jamais se lasser. Cette ambiance festive et chaleureuse lui manquait déjà et quand la porte de la maison se referma derrière elle, ce sera encore pire puisqu'il lui faudra également supporter l'absence du moment. La Poufsouffle n'arrivait pas à savoir à quel moment son opinion sur lui avait changé, qu'il était devenu une présence rassurante dans son environnement. Plutôt mourir que de lui en parler, il lui rirait au nez et elle serait vexée. Ce serait bête de tomber de haut après avoir passé un merveilleux séjour en sa compagnie. Elle ravala sa salive, sans doute se faisait-elles des idées et n'était toujours que la chieuse des premières années. Certes, elle se comportait comme tel mais il y avait beaucoup plus maintenant comme la manie de le chercher systématiquement sur son passage. Inconsciemment, c'était sur lui que son regard se posait en premier dans la salle de classe. Parce que sans lui ce n'était pas drôle. Pas bien. Pas normal. « Ta répartie m'étonnera toujours, Mulligan. » Elle leva les yeux au ciel, comme si il était bien placé pour lui faire la réflexion. « Tsss. Tu peux parler, toi. » Elle manqua de lui tirer la langue mais s'en abstenu pour ne pas paraître plus enfant que lui. C'était lui le plus gamin des deux. Pour dire des conneries, Shiver répondait toujours présent mais quand ça parlait de choses sérieuses, bizarrement on le voyait plus. Parce qu'il ne réagissait pas au sorte d'aveu qu'elle venait de lui faire et qu'elle ne comprenait pas son silence, Callie le bouda quelques secondes en silence avant d'oublier le pourquoi du comment elle lui faisait secrètement la tronche.

C'était souvent comme ça entre eux, un enchaînement de choses illogiques, ajoutées les unes aux autres au gré de leurs envies particulières. Personne ne pouvait comprendre, pas même Callie ni certainement Noel non plus. Elle le regarda discrètement, un sourire malicieux aux lèvres avant de se faire interrompre par la vue du marchand de glace. Cet été beaucoup trop chaud ne pouvait pas être supportable sans glaces. Dans sa tête, la rouquine pressa les gens de se dépêcher pour ne pas avoir à attendre mais une fois devant la liste des parfums, elle ne su pas se décider. « Nan mais la gamine quoi ! » Parce que choisir son parfum de glace était tout un tard, Callie ignora superbement la remarque et entonna tout bas sa plouf favorite. Quelques secondes plus tard, son choix était enfin fixée. « N'empêche, heureusement que t'es pas tombée sur Pastèque, t'imagines le pauvre gosse ? Dix ans de thérapie avec un prénom comme ça ! »  Ouais, enfin elle était pas bête non plus. Pas au point d'appeler son môme Banane, Framboise ou encore Noix de Coco. Violette c'était un vrai prénom, un beau et pas trop courant. C'était top. Elle le gnagnata tout en pensant que le futur papa n'aurait pas son mot à dire, après avoir porter le môme pendant neuf mois dans son ventre, la moindre des choses était d'avoir le dernier mot sur le prénom. Mais bon, tout ça c'était dans longtemps encore et avant ça, elle devrait passer le cap des petits bisous en cachette et ne plus faire fuir les mecs. Non parce que pour ça, elle était une championne. « Tu peux parler, toi. Avec tes goûts pourris tu trouveras pas mieux. » Elle lui tira la langue, peut-être un poil vexée, puis se tourna vers le marchand pour passer commande. Avec un été aussi chaud, les glaces étaient un incontournable et elle se fit violence pour ne pas s'attaquer la sienne avant d'avoir payer. « Merci ! » Enfin libre ! Elle se déplaça de quelques pas pour dégager le passage aux autres clients et goûta enfin à sa glace. « Miam, c'est trop bon ! » Il ne leur manquait plus de trouver une place à l'ombre pour manger tranquillement. « On va se poser dans le parc le temps de manger ? » Noël devait pouvoir lire dans ses pensées. Elle hocha la tête et se laissa volontiers guider à travers les ruelles. « Tu sais pas manger proprement. » se moqua t-elle en essuyant d'un doigt une goutte de fraise au-dessus de la bouche du garçon. « Elle est bonne aussi la tienne. » Fraise c'était un parfait tout simple, Callie l'aurait cru plus gourmand. « J'ai mal aux jaaaaaambes ! » se plaignit-elle avant de se laisser lourdement tomber sur un banc. Enfin tranquille. Le bruit de la fontaine était apaisant, alors Callie ferma les yeux quelques instants pour profiter du calme et surtout du moment présent.

On avait bien tenté de la prévenir qu'en grandissant beaucoup de choses allaient changer mais à l'époque, Callie avait fait la sourde oreille, s'imaginant que de potentielles catastrophes n'arriveraient que dans très, très, très longtemps. Il avait fallût moins que ça, en fait. Le temps, qui ne connaissait ni ralentissement ni pause, filait vite, elle ne s'était pas sentie grandir et la réalité avait fini par lui tomber dessus sans crier gare. Dès que la mèche avait été allumé, tout le reste s'était enflammé d'un coup, sans même laisser les cendres d'un espoir. Au départ, ça avait été très dur pour la jeune femme, le deuxième pire moment de son existence après sa brusque séparation avec sa génitrice à l'âge de huit ans. Comme si quelque chose en elle se brisait une seconde fois, que le destin s'amusait à lui mettre des bâtons dans les roues. C'était sans doute vrai, d'ailleurs. La rouquine devait traîner derrière elle une grosse dose de poise ou quelque chose dans le même style, et craignait que ça touche également ses dernières fréquentations. Dont Noël. A sa grande surprise, il avait naturellement remplacé – en forcément mieux – sa propre triplette. Il représentait peut-être même beaucoup plus au yeux de Callie. Pourtant il était trop maladroit, trop bête, trop tous les défauts du monde, quoi... Terriblement attachant aussi et ça, elle n'était pas sûr que ce soit un véritable défaut. Elle repoussa une mèche de cheveux au reflet orangé derrière son oreille, songeant à tous les moments qui avaient dû contribuer à son changement d'opinion. L'évolution de leur relation vers ce qu'elle était aujourd'hui, quoique encore un peu ambiguë, était apparu comme la suite la plus normale, pourtant ça n'était pas gagné d'avance pour en arriver à se stade là. Un sourire nerveux passa ses lèvres le temps de quelques instants, elle-même n'aurait jamais cru pouvoir passer une semaine aussi merveilleuse en son unique compagnie. Enfin, sans les deux autres triplets. Il y avait aussi eu les autres gens du cirque mais il fallait admettre qu'elle avait passé le plus clair de son temps dans ses pattes. Il n'en n'avait pas eu l'air dérangé... « On passe un bout des vacances de Noël ensemble, cette année ? » Un sourire plus confiant, cette fois, illumina son visage. L'étiquette de parasite sur son front n'existait définitivement plus. Comme quoi, le problème avait toujours été January. Ils n'étaient pas capable de se la partager et quand elle n'apparaissait plus dans l'addition, tout allait parfaitement bien. « On peut l'envisager si je te manques trop... » Inconsciemment, il devait y avoir un peu de ça aussi. C'était beau d'espérer. « Avec plaisir. » rajouta t-elle alors pour ne pas lancer un débat qui déclencherait une séance de boudage intensif.

Toutes ses pensées concentrées sur la glace, Callie en oubliait presque le rapprochement dangereux du moment de de dire au revoir. Elle avait vaguement conscience que ça allait arriver d'ici les prochaines heures mais son cerveau s'entêtait à relayer cette information au second plan. Comme l'histoire pourrie du film d'ailleurs, qui s'effaçait déjà de son esprit. Quel était le prénom de l'héroïne déjà ? Sûrement un prénom banal pour une histoire qui l'était au moins tout autant. Quel intérêt de se souvenir des détails inutiles d'un film pourri de toute façon ? « Bien sûr que si ! Ils auront des prénoms trop bien mes gosses ! Genre Katniss, Newt, Aragorn... Tous leurs copains les envieront, j'te l'dis ! » En voilà des prénoms qui en envoyaient du lourd. En vrai, Callie ne connaissait pas du tout les références de chacun d'entre eux mais à force de fréquenter son camarade, elle supposait que ça devait être sorti tout droit de jeux vidéos, d'internet ou alors de films... Ils étaient classes en tout cas, peu-être devrait-elle songer à s'initier aux technologies de son époque... Ou alors elle demanderait conseil. En tout cas, Callie avait encore du temps devant elle avant d'en arriver là. Il lui fallait d'abord obtenir ses ASPICS, trouver quoi faire plus tard et tout un tas d'autres choses. Tout un programme, quoi. « Si ça vient de trucs connus, bonjour l'originalité. A tous les coups, il y aura trois Katniss dans sa classe, deux Newt et au moins le double de Aramachin truc. » Et bim ! Elle était fière de son argument à deux mornilles sans pourtant qu'il n'y ait de raisons. Fallait juste trouver un truc à dire contre lui et elle l'avait fait, mission accomplie ! Les noms des mômes des autres dans une dizaine ne l'intéressaient pas, peu importe comment ça se passerait en classe, les siens suivraient un cursus particulier. Loin des moqueries, des influences, des modes sans intérêts et tout pleins d'autres trucs stupides. Ses enfants, si elle se décidait un jour à en avoir, deviendraient des gens bien. Pas des égoïste. Elle donna un coup de langue énergique dans sa glace, comme pour se convaincre de la réussite de ses – très vagues – plans d'avenir.

Manger et marcher à la fois n'était pas ce qui avait de plus simple à faire en même temps et la chaleur étouffante cette après-midi n'arrangeait rien. La langue de la jeune femme était sans cesse en train de courir après les gouttes pressées de s'écraser au sol. Trouver un banc pour ne plus avoir se préoccuper d'où mettre ses pieds était un problème en moins. Noël avait assuré pour le coup, en les conduisant directement dans un parc où un peu d'ombre leur était offert par les arbres. Manquait plus qu'une légère brise rafraîchissante mais il ne fallait pas trop en demander non plus. « Mais t'as marché trois secondes, feignasse ! Et puis si c'est une technique pour que je te porte sur le chemin du retour, désolé de casser tes rêves mais c'est raté. » L'idée ne lui avait même pas traversé l'esprit, par contre maintenant qu'il en parlait... C'était pas stupide mais elle se doutait bien que les faibles bras de Shiver ne la porterait nul part. Dommage, ça aurait pu être sympa. « Non, ça ferait trop princesse à mon goût. » Il était pas obligé de savoir qu'elle n'aurait pas été totalement contre. Elle ne voulait pas lui donner l'impression qu'après ses longues années passées ensemble, January avait fini par déteindre un peu sur elle. Ce n'était même pas vrai en plus. D'accord, de temps en temps la rouquine appliquait ses conseils en maquillage mais ça restait à des occasions exceptionnelles. « T'as raison, je sais vraiment pas manger proprement. » Mais quel idiot ! Sa joue collait maintenant et ce n'était pas la sensation la plus agréable du monde. Elle eut envie de pester contre lui mais n'y arriva pas. C'était de bonne guerre et puis de son point de vue, il y avait de quoi rire. Si elle n'avait pas autant été attaché à sa glace, Callie lui aurait mit la sienne dans la figure. Tant pis, ce n'était que partie remise. « T'es bête ! » lui dit-elle en rigolant, cherchant dans son sac un mouchoir. « Je ne sais vraiment pas ce que je vais faire de toi. » Le vendre ? Le troquer au marché ? L'assommer avec son sac ? Elle lui tira une énième fois la langue avant de se laisser tomber sur l'épaule sur son épaule. « Si tu ne veux pas me porter, sers-moi au moins de coussin. » C'était vraiment nul comme approche... Et pendant que Noël portait la glace à ses lèvres, elle appuya légèrement dessus de façon à qu'il se retrouve avec un peu de glace sur le nez. « T'es splendide comme ça ! » Mignon, comme un enfant avec une jolie bouille et qui ne sait pas manger. Elle éclata de rire, fière de sa nouvelle connerie du jour et un peu impatiente de voir ce que serait la prochaine vengeance...

Qu'elle semblait loin l'époque où les deux adolescents mettaient un soin particulier à détruire toutes bases d'une amitié naissante, comme si il existait entre eux une certaine limite à ne pas franchir. Pour être tout à fait honnête, avant de venir passer la semaine au cirque, Callie craignait bêtement que tout s'effondre de nouveau, qu'en dehors du château les mauvaises habitudes reviennent au galop mais il n'en avait rien été. Tout s'était merveilleusement bien passé, trop peut-être, elle n'avait pas du tout envie d'être de retour à la maison avant la fin de la journée. Le cirque allait lui manquer, c'était certain, mais Noel davantage. Si ce n'était pas la première fois qu'elle ressentait cette sensation, elle ne lui en avait encore jamais fait part jusqu'à aujourd'hui, sûrement de peur qu'il la prenne pour une idiote. Si elle avait enfin osé sauter le pas, franchi un cap dans l'acceptation de ses sentiments à son égard, c'est parce qu'il avait fait le premier pas en premier. C'était pas rien de lui proposer de passer un bout des vacances de Noël ensemble. Ce ne serait sans doute pas une semaine comme cet été parce que les vacances seraient plus courtes mais ce serait toujours ça de gagner. La rouquine éprouvait beaucoup de mal à contenir le large sourire qui menaçait de s'étendre sur ses lèvres. Non, fallait pas sinon il allait croire qu'elle était trop contente. Ce qui était le cas. Stupide réflexe. Il n'y avait aucun intérêt à cacher son ressenti réels, ils avaient abandonnés les faux-semblants. Enfin. Si ils progressaient aussi lentement dans la vie de tous les jours que dans leur relation, ce n'était pas demain qu'ils deviendraient des adultes responsables et matures. Faut dire qu'elle avait aussi beaucoup de mal à les imaginer comme tels. En même temps, à dix sept ans passer son temps à tirer la langue à l'autre, c'était pas terrible comme activité. C'était drôle mais pas brillant. Heureusement que Callie n'avait rien à faire des jugements que des inconnus pouvaient porter sur elle. Le seul jugement qu'elle pouvait craindre à ce moment là, c'était celui du jeune homme mais il n'était pas du tout en position de la critiquer. Seulement pour rire parce que ça n'était pas crédible sinon. Ils étaient exactement les même. Finalement, les personnes avec qui elle partageait le plus de points communs avaient principalement était répartis à Gryffondor, de quoi lui faire presque regretter de ne pas y avoir été envoyer aussi. Sa maison avait ses inconvénients, comme celui d'être dans le même dortoir de January, mais dans le fond ils lui ressemblaient peut-être plus qu'elle ne le pensait sinon le Choixpeau ne l'aurait pas envoyé là-bas. D'ailleurs, à l'instar de la directrice, ne commencerait-il pas à devenir sénile et à faire des erreurs un peu trop souvent ? Non parce qu'elle, elle comprenait plus ou moins pourquoi elle était tombée chez les blaireaux, par contre elle voyait mal comme son ex meilleure amie avait fait son compte pour y aller aussi. Même sans être pro sang-pur Serpentard aurait été crédible. Vouloir se marier avec un homme riche et habiter dans un château pour vivre une vie de princesse, ça se distinguait au niveau de la qualité de l'ambition mais ça en restait une quand même. Le Choixpeau aurait aussi pu mettre Noël à Poufsouffle, l'idée n'était pas choquante. Ce chapeau magique faisait vraiment très mal son travail...

Est-ce qu'aller au cinéma – en omettant que le film avait été pourri – et manger une glace serait apparût comme une définition correcte d'une bonne journée si ils avaient l'habitude de passer du temps ensemble dans leur salle commune ? Peut-être que ça n'aurait pas été aussi bien, c'était être séparé pour mieux se retrouver. Leurs maisons respectives n'étaient pas des barrières, ils ne se voyaient pas non-stop au château mais relativement souvent quand même. Callie fréquentait le jeune homme bien plus que les autres Poufsouffle. Plus que tout le monde en fait. Certes, elle avait aussi vu Daniela et Katherine mais juste pendant une après-midi. Lui, ça avait été pendant une semaine. Le plus grand squattage chez quelqu'un qu'elle n'ait jamais. Il y avait aussi eu l'appartement de Jesse l'hiver dernier mais elle n'était pas tellement sûr de vouloir que ça compte. Ça avait été chouette de visiter avec lui les rues londoniennes en période de fête mais beaucoup moins de rompre par la même occasion. Donc le plus, c'était au cirque Shiver. Trois été d'affilé qu'elle y mettait les pieds et deux fois sur trois, c'est Noel qui l'avait invité. Donc le plus, c'était au cirque des Shiver. Trois été consécutifs qu'elle y mettait les pieds et deux fois sur trois, c'est Noel qui l'avait invité. Comme quoi leurs tentatives de rapprochement durables devaient durer d'un peu plus longtemps qu'elle ne le pensait. En fait, Callie n'en savait rien, ça avait toujours été compliqué de suivre leur relation. L'avantage du coup, c'est que rien ne paraissait anormal. Parler des potentiels prénoms de leurs potentiels futurs mômes n'était pas si choquant. Ce qui était bizarre dans cette histoire, c'était pas de parler d'un futur forcément lointain mais les prénoms en questions. Est-ce que c'était glorifiant de porter le prénom d'un héros de fiction ou au contraire, un poids à traîner tout le long de sa vie ? Bah oui, c'était bien beau d'avoir un prénom original mais connu mais encore fallait-il l'assumer, aimer l'histoire dont il était issu. A tous les coups, Noel n'avait pas songé à ça. Et paf ! « Comment ça « des trucs connus » ?! Les meilleures sagas de l'univers, ouais ! T'as raté ta vie si tu connais pas ça.  J'te forcerai à regarder les films, la prochaine fois, que tu meurs pas idiote. Enfin, moins idiote que prévu, en tout cas. »  Le cœur de la jeune femme rata un battement. Pour une raison stupide. Il l'avait traité d'idiote, certes, mais il avait surtout dit que la prochaine fois il tâcherait de rattraper un peu son inculture cinématographique. Une raison de plus de faire une petite exception aux fêtes de fin d'année familiale. Puis bon, le cirque était limite devenu comme une autre famille. Très grande, très différente mais où elle se sentait au moins tout aussi bien que chez elle.  « Et puis, t'en as croisé beaucoup dans ta vie des « Aramachintruc » ? Moi non. Et pourtant ça date. Alors il est tout pourri ton argument. » Ils parlaient de quoi déjà ? Ah oui de prénoms et de science fiction, de trucs inutiles en gros. « Bla bla bla. » répondit-elle à défaut d'avoir quelque chose de valable à répondre. Et elle lui tira la langue comme si c'était une excellente conclusion à leur discussion. Ça ne l'était mais ça ferait l'affaire.

C'est lui qui avait commencé. Ou elle. La jeune femme ne savait plus. Ils avaient délaissés leur débat stérile pour chercher un coin tranquille où déguster leurs glaces mais le calme ne leur convenait pas. Enquiquiner l'autre était trop tentant, la moindre occasion, bonne à prendre. C'était naturel de se chercher mutuellement, ils l'avaient toujours fait que maintenant, il n'était plus question de prendre la mouche bêtement. A un moment donné, fallait bien mettre les efforts nécessaires pour que leur relation arrête de stagner. De toute façon, Callie n'arrivait plus à lui faire la tronche durablement. Ça ne servait à rien puisqu'elle finissait toujours par revenir vers lui, un jour ou l'autre. Et c'était encore mieux quand elle avait une idée de vengeance derrière la tête. « Nan mais quelle chieuse quoi ! » Maintenant il avait le visage aussi collant que sa joue, bien fait et la glace rose lui allait si bien au teint. « Je m'adapte à mon interlocuteur. » Elle ne faisait que lui rendre la monnaie de sa pièce et puis il fallait admettre que c'était drôle. Le rouge et or avait l'air d'un clown. Avec un maquillage raté. Magnifique ! « C'est bon, y'en a plus ? » Non, plus rien. Callie hocha négativement la tête mais pas sans s'être moquer une dernière fois. « C'est dommage, je te trouvais mieux avec de la glace sur le visage. » Nouveau tirage de langue, cette fois ils étaient quitte. Callie se redressa, pensant qu'elle allait enfin pouvoir terminer sa glace tranquillement mais c'était mal connaître son ami, sa langue lécha dans le vide. « Parkinson à ton âge, c'est moche. » Il n'arrêtait donc jamais ? Cherchait-il la guerre ? « Gna gna gna. Moi au moins je ne deviens pas gâteuse, je ne m'en mets pas partout. » On lui avait toujours dit que jouer avec la nourriture c'était mal et de la gâcher, encore plus. Du coup, elle renonça à la nouvelle idée qui venait de lui traverser l'esprit et qui risquait de faire tomber la glace du jeune homme par terre. La nourriture était sacrée, il lui en voudrait trop si il ne pouvait pas finir sa glace. Qu'elle était gentille quand même de renoncer à une autre vengeance pour qu'il soit content. Il devrait lui être reconnaissante à vie pour ça. « Tu sais qu'on dit « qui aime bien, châtie bien » ? Tu dois beaucoup m'aimer pour m'embêter tout le temps. » ajouta t-elle fièrement, sans faire attention que le dicton pouvait également s'appliquer à son cas. Il allait valoir sérieusement penser à s'équiper d'un cerveau ou à défaut d'avoir assez de moyens, de quelques neurones supplémentaires...

Cette journée s'inscrivait dans la même lignée que le restant de la semaine : parfois un peu bizarre mais surtout, très chouette à vivre. Au point de ne plus vouloir rentrer à la maison, pas dans quelques petites heures en tout cas. Repartir pour un second tour ne serait pas de refus mais ce n'était pas possible. Dommage parce que la jeune femme avait vraiment passé un séjour de rêve au cirque, non seulement elle se sentait ressourcée et il lui avait également ouverts les yeux. Elle s'imaginait sans mal passer ses journées à participer à son échelle aux tâches quotidiennes, aux préparations des spectacles et à s'occuper des animaux jusqu'à sentir comme eux, le tout en étant accompagné de Shiver. C'était pas très glamour mais il s'en satisferait. Ces derniers jours comme ces derniers mois, le Gryffondor s'était révélé être un compagnon de premier choix. Le meilleur, en fait. Il faisait parti des rares à pouvoir supporter son caractère de cochon sur le long terme et elle aimait à penser que la réciproque était plus ou moins vraie. La rouquine ne se faisait pas d'illusions, elle ne remplacerait pas January et Snow, ce n'était d'ailleurs pas son intention, par contre elle était contente d'avoir été invité elle et pas quelqu'un d'autre pendant leur absence. Puis, elle ne se lassait pas d'enquiquiner Noel pour un oui ou pour un non et puisqu'il le lui rendait bien, c'est qu'elle n'avait pas tout à fait tord, n'est-ce pas ? « Exactement. » Moment de bug. C'était une étrange coïncidence que la réponse du jeune homme concordait avec ses pensées du moment. Juste une coïncidence, aux dernières nouvelles il n'était pas legilimens. Heureusement sinon elle n'était pas dans la mouise. C'était beaucoup trop tôt pour révéler certaines de ses pensées à son égard, elle venait tout juste de les admettre pour elle-même et encore, c'était un peu compliqué. Avant de pouvoir lui en toucher mot, il lui fallait mettre de l'ordre dans ses pensées et c'était pas gagner. Pourvu qu'il ne passe pas l'envie au rouge et or de le devenir de sitôt. Et en plus de lui avoir mit le doute, il avait eu le dernier mot. C'était doublement injuste, malheureusement comme elle n'avait rien à rappliquer, il ne restait plus qu'à laisser couler et attendre la prochaine occasion de lui rabattre le clapet. Et dire que ça avait bien commencé... mais bon, on ne pouvait pas gagner à tous les coups. De toute façon, les connaissant et sachant qu'ils ne se laissaient pas tout de suite, l'heure de la vengeance ne saurait tarder.

Pas plus de dix minutes plus tard, les cartes avaient été redistribuées. Leur mettre des glaces dans les mains, c'était leur donner les outils pour une nouvelle bataille, aussi puérile que toutes les autres avant. Sauf que la nourriture était sacrée et qu'il fallait y aller en petites doses pour ne pas trop la gâcher. Callie rattrapa de justesse, du bout de la langue, une goutte de sa glace qui roulait le long de son cornet. Miam, c'était mieux dans sa bouche que sur sa joue. Peut-être que le prénom Violette ne remportait pas un grand succès, n'empêche que ça devait être l'un des meilleurs parfums de glace au monde. Forcément, la jeune femme n'avait que de très bons goûts même si ce n'était pas très évident quand on voyait avec quel enquiquineur elle traînait. Un enquiquineur qu'elle appréciait de plus en plus et qu'importe ce que pouvaient penser les gens sur eux et leurs comportements. Ici, Callie ne connaissait personne et puis de toute façon, elle préférait largement être naturelle que de jouer aux faux-semblants pour des gens sans importance. Qui aurait cru qu'à force d'avoir Shiver sur le dos, elle finirait par s'attacher à lui ? Ça ressemblait assez à ce qui sa rencontre avec Nathan, en fait. Il n'y avait plus qu'à espérer que leur relation ne se termine pas de la même manière. La Poufsouffle refusait catégoriquement de le perdre lui aussi. Surtout pas lui, en fait. Ce serait encore plus douloureux que les autres. Parce que c'était Noel, qu'il était spécial mais qu'elle ne savait pas le lui dire. « Je sais vraiment pas pourquoi j'ai accepté de te tenir compagnie plus longtemps que prévu, franchement t'es trop méchante. » Bla bla bla. Comment c'était pas crédible pour une mornille, son histoire. D'accord elle n'était pas la plus gentille fille de l'univers mais presque. Et si elle était si méchante que ça, il ne l'aurait pas invité du tout à passer une semaine dans son environnement familial. Donc il pouvait toujours parler, ça ne l'atteignait pas. Elle le lui montra en levant les yeux au ciel cinq secondes avant de reprendre la dégustation de sa glace, le plus naturellement du monde. Il pouvait dire tout ce qu'il voulait, c'est qu'elle commençait à le connaître le monstre. « Parce que tu m'aimes bien, tu m'adores même et que j'vais te manquer. » Peut-être qu'il y avait une part de vrai mais la description reflétait sans doute plus ses propres pensées. Heureusement que le ton de la discussion n'avait aucune raison de laisser penser à une déclaration sérieuse. C'était juste de l'humour, rien que ça... Au même titre que la glace sur le visage ou le coup de langue dans le vide. « Peut-être mais je risque pas de mourir de faim en mangeant de l'air. Fais gaffe, ça fond. » Et voilà qu'elle ne savait à nouveau plus quoi répondre. Il était trop fort. Elle avait beau s'améliorer au fil de leurs joutes, Noel conservait toujours cette même longueur d'avance insupportable. « Je te zut. » répliqua t-elle sobrement avant de partir à la chasse à tout ce qui essayait de lui fausser compagnie. Le petit banc sur lequel ils s'étaient installés avait beau être à l'ombre, la chaleur mettait à mal leurs glaces. La jeune femme se dépêcha de finir sa grosse boule de glace pour pouvoir enfin s'attaquer au cornet et être plus tranquille. C'était beaucoup mieux comme ça.

Les possibilités de jouer avec la nourriture ayant grandement diminué tout d'un coup, l'adolescente pu tranquillement terminer de manger sa glace tandis que son camarade faisait de même. Un peu de calme avant la tempête. Ou du moins, une nouvelle offensive. Peut-être étais-ce parce que c'était bientôt le moment de se quitter, en tout cas Callie était en forme cette après-midi. Un sourire victorieux se dessina sur ses lèvres quand Shiver avala de travers, c'était toujours agréable de répliquer d'une manière à laquelle il ne s'attendait pas, dommage que ça ne dura que de toutes petites minutes. « J'espère pas parce que vu comment tu me fais chier tout le temps, tu dois me considérer comme l'homme de ta vie, au moins ! » Ce fût à son tour de manquer de s'étouffer avec le dernier morceau de son cornet, impossible d'avoir le dernier mot avec ce garçon. Difficile de ne pas croire que le proverbe qu'elle avait elle-même citer ne disait pas un minimum la vérité mais pas au point de considérer Shiver comme l'homme de sa vie. Et puis quoi, encore ? Son comportement n'était pas toujours très logique mais pas à ce point-là. Et comme si ça ne suffisait pas, il en rajouta une couche. « Depuis le temps que t'es grillée, tu peux l'avouer, je t'en voudrai pas. » Ses joues s'empourprèrent contre sa volonté et son regard se voulût fuyant. C'était pas vraiment dû à un quelconque sentiment, c'était juste des déclarations gênantes... Ses mensonges prenaient de moins en moins. Ça devenait urgent d'apprendre à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, ça lui éviterait de se projeter toute seule dans des situations délicates. « Mais oui, je ne te l'ai jamais dis mais ça a été le coup de foudre à la soirée Seafood. » Sa voix essayait l'ironie mais ça ne donnait pas grand chose. Non, elle n'était pas amoureuse de lui depuis la croisière par contre cet été là avait une certaine importance, oui. D'abord, ça avait été son premier bisou et mine de rien, ça compte et la soirée avait en quelque sorte signé une progression dans leur relation. C'était en tout cas l'impression qu'avait eu la jeune femme, il lui semblait que par la suite il n'y avait eu que des améliorations et des prises de conscience. Assez lentes de son côté mais elle avait petit à petit prit conscience de l'importance du garçon pour elle. « Mais du coup, ça veut dire que tu penses la même chose de moi ? Depuis notre première année ? Intéressant... » Ouf, sauvée, elle avait retourner la situation. D'une manière un peu nulle mais peu importe, ce qui lui importait le plus c'est d'entendre la réponse même si il y avait peu de chance qu'elle soit celle espérée.

Il y en avait eu des moments de gêne tout au long de la semaine, entre les deux adolescents mais aujourd'hui, c'était pire que toutes les autres fois réunies. La cerise sur le gâteau. La jeune femme n'en était pas au summum du mal être mais pas loin. Ou comment bien – mal – finir les quelques jours passés en presque tête-à-tête. D'accord, ce n'était pas encore la grosse catastrophe mais au vu du tournant prit par leur discussion, Callie craignait de se trahir bêtement à un moment ou à un autre. Ce n'était pas simple du tout de garder à la fois son calme et son assurance alors que l'intérieur de sa tête devait ressemblait à un champs de bataille. Elle n'était pas prête à tout dire. Si en allant au cinéma son choix s'était porté sur un film à l'eau de rose tout pourri, ce n'était absolument pas pour faire passer un message subliminal à Noel. Ou alors c'était une volonté de son inconscient. Donc ce n'était pas vraiment de sa faute si des taquineries habituelles ils avaient lentement déviés sur un sujet plus sérieux, si ? A chaque nouvelle boulette, la rouquine se reprochait de ne pas avoir tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler mais ne le faisait toujours pas la fois d'après, il allait pourtant falloir sérieusement songer à le faire parce que là, ça n'était plus possible. A chaque fois, elle avait le don de se fourrer dans des situations très loin d'être maîtrisées. « Ouais. Et alors ? » La brièveté de la réponse, le ton aussi, surprit la jeune femme. Et alors qu'elle ne savait de nouveau pas quoi répondre. Elle ne savait même pas comment interpréter cette réponse. Il était honnête ou se foutait-il de sa poire ? Pourquoi fallait-il toujours que ça soit compliqué avec lui ? Peut-être que c'est elle qui rendait les choses plus difficiles en se posant trente six milles questions... « Rien. C'est réciproque. » lâcha t-elle le plus neutre possible. Comme ça, ses mots pouvaient paraître tout aussi sérieux que dans la continuité de la bêtise du Gryffondor. Callie n'était pas très fière de son esquive, tant pis elle ferait mieux la prochaine fois. Pour le moment, elle se dépatouillait comme elle pouvait et c'était déjà pas mal.

A peine le dernier morceau de gaufrette avalée que la jeune femme manqua de le recracher aussitôt. Ce garçon était vraiment insupportable, comment avait-elle tenu toute une semaine ? « Je sais que tu me pensais pas aussi perspicace mais c'est bon, remets-toi. » Avec une après-midi comme celle-ci, il faudrait à Callie plus que quelques minutes pour s'en remettre. La pauvre éprouvait de plus en plus de mal à garder contenance. Est-ce que Noel se rendait compte dans quels états il la mettait ? Ses joues avaient prit une légère teinte rouge et ce n'était pas uniquement parce qu'elle avait manquer de s'étouffer juste avant. C'était terriblement gênant. Et pour ne rien arranger, Callie attrapa machinalement une mèche de ses cheveux et la tortilla dans tous les sens. Elle laissait transparaître sa gêne, ce qui voulait dire que ce dont ils parlaient depuis un petit moment ne la laissait pas indifférente. Il fallait espérer que le rouge et or ne soit pas du genre à déchiffrer la gestuelle des gens pour les comprendre... « Au moins l'homme de ma vie, oui. » Elle essaya de prendre un ton détaché mais ce n'était pas très concluant. Son rire trahissait sa nervosité sans laisser le moindre doute. Le mieux qui lui restait à faire à ce niveau là, c'était encore de se taire. Ne pouvaient-ils pas reparler de leurs problèmes de Parkinson ? Au fur et à mesure de la conversation son regard fuyait mais elle vit quand même le sourire de Noel légèrement osciller. Elle avait dit quelque chose de mal ? Son cœur rata un battement. Vite, vite, un truc à dire. Et si ça pouvait déstabiliser le jeune homme en prime, alors elle avait tout gagné. « N'importe quoi ! » C'était le but, ouais. « Mais j'suis ravi d'apprendre que t'en pinces pour moi depuis toujours. T'étais trop souvent dans mes pattes pour que ce soit innocent. Tout s'explique ! » Elle n'avait jamais vu les choses sous cet angle mais l'hypothèse était bien réfléchie. Peut-être qu'inconsciemment, ce n'était pas si faux que ça. Ce serait bien que son inconscient arrête de semer des indices ou autres qui laissent à penser à des trucs... « Pas depuis toujours. Je te détestais vraiment à une époque. C'est un bien grand mot, en fait. Disons que je t'appréciais moins que Jan et Snow. » Autant être honnête, en plus ça l'aidait à reprendre contenance. Ses muscles commencèrent à se détendre même si elle ne tenait pas vraiment à parler de Jan et de Snow.

C'est à ce moment là que son portable choisit de se manifester et ça ne pouvait vouloir dire qu'une seule seule. Cette fois, il allait vraiment falloir rentrer. Elle était à la fois soulagée de quitter un terrain de conversation épineux et d'un autre côté, déçue. Elle était consciente que ce n'était pas un sujet qui reviendrait de sitôt sur le tapis et elle n'avait pas saisit l'occasion pour faire avancer les choses. C'était un tord, sa petite voix dans sa tête ne cessait de lui répéter. Comme si il n'était pas encore trop tard pour faire quelque chose. Stupide. « J'suppose que ça veut dire qu'on doit rentrer...? » Callie acquiesça à contre cœur. Non, elle ne voulait pas. Une idée lui traversa alors l'esprit, sans doute la plus débile qu'elle n'ait jamais eu. D'ailleurs, elle ne la sentait pas du tout. Pourtant, il fallait qu'elle tente quelque chose. Parce qu'elle avait trop peur de perdre la complicité qui s'était installé entre eux ces derniers jours. La jeune femme prit une grande inspiration et se leva à son tour. C'était le moment de prendre son courage à deux main. Elle passa son bras gauche en dessous du jeune homme, ce qui ne manqua pas de la faire rougir. « Il faut que tu m'aides à marcher puisque je suis gâteuse... » Ouais, elle y allait au culot mais tant pis. Tant pis si ça ne plaisait pas, ils auraient le reste des vacances pour passer à autre chose.