Les vacances de Noël approchaient à grand pas et, avec ça, une euphorie sans égal. Comme tous les ans, une soirée était organisée au sein de l’USL afin de fêter ce joyeux moment dignement, entre étudiants, soufflant un peu et laissant de côté un temps le travail universitaire quotidien.
La salle de bal avait été décorée en conséquence. En son centre, un immense sapin de Noël surplombait la grande pièce. Scintillant de mille feux, celui-ci attirait indéniablement l’œil. Les guirlandes et les boules de Noël étaient imposantes et magnifiquement colorées, tout comme les sucres d’orge qui flottaient tout autour. Lorsque l’on levait la tête vers le plafond, il semblait qu’il neigeait, neige qui ne parvenait bien évidemment pas jusqu’au sol. Aux quatre coins de la salle, des cheminées avaient été installées, offrant une source chaleureuse et magique. Juste à côté, quelques fauteuils et canapés pour sublimer le côté cosy de la décoration. Non loin de la scène, où se relaieraient différents groupes de musique, un large buffet s’étendait. Petits fours, gourmandises, chocolats en tout genre, boissons colorées l’ornaient magnifiquement, brillant comme jamais. A croire qu’il manquait juste le Père Noël… Eh bien non ! Il était bien présent, de l’autre côté de la scène, près d’un alléchant petit traineau, prêt à accueillir les demandes des étudiants et à surveiller qu’ils accomplissaient dans les règles de l’art leurs missions. Lui seul connaissait tous les souhaits des personnes présentes ainsi que leurs actions à mener lors de la soirée. Seul lui pouvait les valider et faire en sorte que les vœux des étudiants se réalisent… ou pas !
Aileen avait fait son entrée sur la scène, habillée toute de vert et de rouge, souriant pleinement, heureuse de l’organisation de ce bal qui avait été prise en main, en grande partie, par les Omégas. Elle était très fière du résultat et le ferait savoir. Elle ouvrit grandement les bras après avoir fait en sorte d’amplifier sa voix et, lorsque la plupart des étudiants furent entrés, elle s’exclama :
« Bonsoir à toutes et à tous ! Bienvenue à cette soirée de Noël qui a été gracieusement organisée par les Omégas. Vous pouvez d’ailleurs d’ors et déjà les applaudir pour ce travail réussi ! » La directrice battit des mains avec enthousiasme avant de reprendre : « Outre le fait que cette soirée marque la période de Noël, elle vous permet aussi de faire en sorte de réaliser un de vos souhaits, garder précieusement par notre cher Père Noël. « Dit-elle tout en désignant l’homme barbu sur sa gauche. « Soyez inventifs, soyez enthousiastes, surprenez-vous et surtout amusez-vous ! Sur ce, je vous souhaite de joyeuses fêtes et une bonne soirée ! »
Elle sourit de nouveau, sous les applaudissements, puis quitta la scène, laissant place à un groupe de musique, et alla grignoter quelques amuse-bouche avant de laisser les étudiants profiter de leur soirée.
HJ : Vous avez accepté de participer à cette soirée. Pour se faire, vous nous avez tous envoyé vos souhaits de Noël que nous avons bien pris en note. Chacun d’entre vous a reçu deux missions à réaliser au cours de cette fameuse soirée . Voici comment vous devez procéder pour valider, ou non, vos missions :
Vous devez utiliser le dé avec le hasard à la fin de chacune de vos réponses où vous effectuez une tentative pour réaliser l’une de vos missions.
Le hasard à insérer est le suivant (à mettre sous cette forme mais avec choix des chiffres ) :
Déroulement de la mission :
2 chiffres : Essaie encore ! Recommence, tu peux mieux faire ! 2 chiffres : Sur la bonne voie, continue ! 1 chiffre : Mission réussie ! 1 chiffre : Echec de la mission, dommage !
Tant que vous ne tombez pas sur « Mission réussie » qui valide votre mission ou « Echec de la mission » qui la termine sans succès, vous devez essayer de la mener à bien.
Si l’une de votre mission vous indique de faire X choses durant la soirée, nous vous demandons de ne lancer qu’un seul formulaire qui englobera vos X fois. Par exemple, si vous devez récupérer 4 cadeaux, un seul formulaire suffira à valider ou non votre mission.
Si vous échouez l’une de vos deux mission (ou les deux), votre souhait de Noël s’envole immédiatement, ce n’est qu’une soirée comme les autres pour vous. Si vous réussissez à merveille vos deux missions, d’ici la fin de la soirée, votre souhait de Noël se réalisera… comme par magie !
Bien évidemment, si vous ne nous avez pas envoyé de souhaits et donc que vous avez choisi de ne pas participer à ce jeu, rien ne vous empêche de venir vous amuser au bal ! Cette soirée est ouverte à tous les étudiants, que vous aillez des missions à réaliser ou non.
N’hésitez pas à nous envoyer un MP si vous avez des questions !
Les vacances approchaient et, avec elles, les fêtes de fin d'année. Pour marquer cet événement, la faculté avait lancé une soirée spéciale. L'Université avait demandé aux étudiants d'envoyer un souhait, un vœu qu'elle pourrait réaliser. Avril avait donc choisi un stage de photographie en Inde ou en Argentine. En échange, la cracmole avait reçu deux missions à réaliser au cours de la soirée. Elles n'étaient pas bien compliquées, mais il ne fallait pas avoir peur du ridicule. De toute façon, tous les étudiants qui avaient envoyé leurs vœux avaient certainement, eux-aussi, reçu deux missions à réaliser. C'est ainsi qu'Avril devait donc trouver cinq étudiants inconnus au bataillon pour prendre des photos-grimaces avec eux puis et, lorsque la Mare aux Canards sera jouée, elle devait réaliser dix fois le même pas de danse. Et, mine de rien, il n'était pas facile ce pas de danse ! Avril s'était entraînée toute la soirée pour y parvenir et bien qu'elle avait réussi à l'enchaîner deux fois, elle n'était pas certaine de pouvoir y arriver dix fois. A voir donc !
Habillée d'une robe blanche aux reflets de diamant, Avril s'avançait donc vers la salle de bal. C'est avec des yeux émerveillés que la jeune blonde qu'elle redécouvrit la salle. Un sapin immense trônait au centre, décoré de haut en bas. Les yeux de la jeune fille scintillaient face aux mille et unes décorations présentent dans la pièce que les autres membres des Oméga et elle-même avaient placé. Un sourire aux lèvres et les yeux en l'air, l'étudiante entra dans la salle en faisant claquer ses talons argentés. Elle avait eu beau y travailler toute l'après-midi, redécouvrir cette salle dans l'ambiance de soirée restait tout aussi émerveillant. La musique battait déjà son plein. Un groupe surplombait la scène et jouait doucement en attendant que la pièce se remplisse. Ils étaient 6 et étaient tous à croquer. Sûr que la jeune fille se régalerait les yeux toute la soirée. Ils avaient bien choisi le groupe. Du moins physiquement ! Il fallait attendre la soirée pour savoir s'ils étaient parvenus à lancer l'ambiance dans toute la salle. Non loin se trouvait le Père Noël. Ce n'était pas elle qui s'était occupée de le trouver mais elle avait appris que ça n'avait pas été une mince affaire de trouver un acteur près à passer toute une soirée dans ce costume et à ne pas pouvoir réellement profiter de la soirée. Enfin il était là, c'était déjà ça !
La musique se fit moins forte alors que la Directrice montait sur la scène pour lancer le début de la soirée. Un sourire étira les lèvres de la jeune blonde lorsqu'elle mentionna les Omégas. Mine de rien, elle était fière la blonde ! Le fin du discours se clôtura avec des applaudissements dans toute la salle. Avril se dirigea alors vers le buffet (ben oui, c'est toujours lui le premier !) et se servit d'ors et déjà un panachée au cidre, attendant que la salle soit bien remplie pour commencer à trouver ses cinq étudiants inconnus. Elle ne commencerait pas tout de suite, elle voulait d'abord voir un peu ses amis avant de se lancer. Mais elle n'oublierait pas ses missions, non. Après tout, elle le voulait absolument ce stage !
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un chiot golden retriever Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: E. Adrian Leonhart & Willow Gillespie
La logique aurait voulu que ce soit un soir comme les autres dans la routine du jeune homme, qu'il se contente de s'installer derrière son bureau surchargé de manuels et de parchemins en tout genre afin d'avancer ses révisions tant qu'il était possible de le faire ou qu'il en profite pour rattraper tout le sommeil qu'il pouvait bien avoir en retard mais il n'en était rien... Assis sur son lit, les yeux machinalement rivés sur les photos vivantes qui peuplaient sa table de nuit, Jesse achevait de boutonner sa chemise. Il y avait un ancien portrait de famille qu'il n'avait pas eu le courage de jeter et dont le cadre – bien que réparé – avait subi en miroir le traumatisant déchirement des McDermott et l'air surpris de Callie se tournant vers lui dans les éblouissants rayons de soleil d'une matinée d'Août alors qu'elle l'aidait à déménager définitivement mais ça n'était pas cela qui avait attiré son attention. Juste à côté, Etalyrae souriait. Une jeune femme simple et heureuse – ou du moins en avait-elle l'air – qui n'avait jamais remarqué qu'il l'avait immortalisée à cet instant, alors qu'ils jouaient les touristes dans les rues parisiennes. Elle était tellement loin de la créature aguichante qu'il avait côtoyé, non sans plaisir, tout au long de leur séjour, tellement loin de l'apprentie mannequin sûre de ses charmes et de leurs effets qu'elle lui avait présenté peu après. Le dernier bouton fut attaché alors qu'un soupir passait ses lèvres. Il lui semblait que cela faisait des années qu'ils étaient rentrés tant tout avait changé. Il ne parvenait plus à suivre grand chose et plutôt que de faire face à toutes les contradictions qu'elle lui envoyait en permanence depuis ce soir-là, il avait préféré prendre ses distances, et elle ne l'en avait pas empêché. C'était étrange d'ailleurs, alors qu'elle lui avait reproché de le faire avant de s'endormir... C'était à n'y rien comprendre. Le doute s'était installé mais les souvenirs parvenaient à les chasser la plupart du temps. Elle réaliserait, elle admettrait, elle reviendrait. Il était prêt à l'attendre...
Mais pour l'instant, il y avait une soirée de prévue ! Soirée à laquelle ils se rendaient ensemble, comme si tout était parfaitement normal. Il n'avait pas eu grande envie d'y mettre les pieds, puis s'était souvenu de l'intérêt qu'elle avait porté au frère d'Avril et de l'idée déplaisante qu'elle pourrait enterrer la hache de guerre un jour avec Matthew, si bien que la perspective de fêter Noël avec un peu d'avance lui avait paru la meilleure de toute. L'appartement était silencieux, seuls quelques bruits provenaient de la salle de bain. La porte de sa chambre se referma derrière lui alors qu'il traversait le salon. La lumière crue qui coulait dans le couloir dessinait des ombres qui ne le trompaient plus. Il avait passé tant de moments inutiles à imaginer ce qu'il se passait hors de sa vue que le moindre détail lui semblait désormais plein d'une signification évidente. Voilà à quoi ressemblait le quotidien sous leur toit. Elle vivait le plus normalement du monde et il l'observait à la dérobée avant de prendre la poudre d'escampette avec l'impression de passer à côté de son existence. Triste histoire... Il ne l'avait pas délaissée une seule seconde, faisant de son mieux pour lui rendre la vie plus simple : il recopiait proprement les cours qu'elle loupait et elle n'avait plus qu'à les récupérer sur la table, quand il n'y avait pas préparé le petit déjeuner avant de filer afin qu'elle n'ait plus qu'à s'installer, il se montrait attentif au moindre de ses désirs et tâchait de les combler sans un mot. Il ne mit pas bien longtemps pour arriver jusqu'à la porte entrebâillée derrière laquelle sa sœur terminait de se maquiller. Il la poussa discrètement et s'adossa au chambranle sans un mot. D'ordinaire, il aurait trouvé n'importe quelle remarque à faire sur sa tenue mais il s'en abstint malgré lui, trop occupé à l'admirer pour y penser réellement.
Il retrouvait sans le vouloir la femme qu'il avait découverte dans leur hôtel miteux et qu'il n'avait jamais pu oublier depuis. Elle était là, à quelques pas de lui, délicieusement indifférente. La vue de son pull le ramena dans leur chambre, sa jupe courte lui rappela l'indécente nuisette qu'il n'avait jamais revue depuis et le rose de l'ensemble lui sembla être un message qu'il était heureux de décrypter. Ce n'était pas le premier même s'ils avaient toujours feint de ne rien remarquer, l'un comme l'autre. Elle s'appliquait à lui remettre en mémoire des images de leur voyage, et ce à chaque fois qu'elle le croisait ou presque. Si seulement elle pouvait se contenter d'un seul sens... A côté de tous ces souvenirs merveilleux qu'elle lui renvoyait, elle se comportait comme s'il ne s'était jamais rien passé, le laissant la fuir comme si c'était évident et ignorant les regards qui pouvait lui porter. Elle jouait les ignorantes et y arrivait à la perfection. C'en était troublant tant ça tranchait avec les mots et les attitudes qu'elle avait employés durant leurs dernières heures françaises. « Tu... Tu es magnifique Lyra... » souffla t-il sans s'en rendre vraiment compte alors qu'il tentait maladroitement d'en détacher les yeux, une lueur subjuguée toujours ancrée au fond de ses prunelles. Il finit par se redresser et enfonça distraitement les mains dans ses poches – une manière enfantine de résister à l'envie de l'attirer contre lui, très certainement – alors qu'il croisait enfin le regard de sa jumelle dans le reflet du miroir. « … et en retard. Dépêche-toi, s'il te plaît, tu sais que je n'aime pas arriver quand il y a trop de monde. » C'était sûrement la tentative de rattrapage la plus étrange et ridicule de l'histoire mais composer dans l'urgence n'avait jamais été sa spécialité...
Quelques minutes plus tard, Madame était enfin prête. Il attrapa sa veste et tint galamment la porte à sa cavalière avant de refermer derrière eux. Plus le temps passait plus il semblait évident de la voir occuper cette place. Il ne lui était même pas venu à l'idée de voir avec une de ses camarades de classe et il y avait fort à parier qu'Etalyrae ne l'avait pas fait davantage. Ou alors elle n'avait que peu de succès auprès de ceux-ci et c'était une idée bien plus plaisante encore. Il ne pouvait pas nier être fier de l'avoir à son bras, rassuré peut-être aussi... Tout le temps qu'ils passeraient ensemble serait du temps qu'elle ne passerait pas à roucouler bêtement auprès du premier venu. « Ils vont vraiment finir par croire que nous sommes inséparables. » Le trajet jusqu'à la salle de bal lui sembla bien plus court que la dernière fois, peut-être ne craignait-il plus vraiment de se retrouver au milieu d'un monde qu'il ne connaissait pas ? Ca n'était pas impossible, il fallait bien que la vie qu'il menait depuis sa sortie de l'école finisse par avoir des répercutions positives. L'ancien Serpentard fut sous le choc en entrant dans la pièce. C'était absolument magique ! Le sapin sans fin, les cheminées, le Père Noël en personne installé sur son traîneau... Et même la neige ! Il tendit machinalement la main comme un enfant mais les flocons disparurent avant de l'atteindre. C'était Noël, véritablement Noël, et pour la première fois depuis bien longtemps, une vague de nostalgie le frappa de plein fouet. Il ne verrait pas ses cousines, cette année, il ne se plaindrait pas toute la soirée d'avoir à les faire danser même si c'était un rôle qu'il avait toujours silencieusement apprécié, il ne passerait pas des heures installé autour d'une table pleine de gens avec lesquels il ne partageait rien mais qui lui donnaient malgré tout l'impression de faire partie d'une vraie famille quand bien même elle n'était pas à la hauteur de ses attentes... Il n'avait pas pris la peine d'écouter le discours de la directrice, trop occupé à revivre mentalement ces instants qui ne l'avaient jamais enthousiasmé mais qui lui manquaient affreusement. L'émerveillement avait laissé place à la mélancolie lorsqu'il se tourna vers sa sœur, un sourire un peu absent étirant cordialement ses lèvres. « J'imagine que tu comptes prendre les rennes de notre soirée ? »
Cela faisait des semaines que Jesse passait son temps à fuir la jeune femme dès qu'il en avait l'occasion, depuis qu'ils étaient rentrés de leur stage à Paris pour être plus précis et dans la suite logique des choses, ils n'auraient pas dû aller au bal ensemble. Voir ne pas y aller du tout. A l'annonce d'un événement préparer par la fac pour fêter l'approche des fêtes de fin d'année, Etalyrae avait alors fait mentalement le tour de ses toutes nouvelles connaissances pour voir qui serait assez digne de l'accompagner et quand elle avait finit par s'arrêter sur l'un de ses camarades de classe, le plus susceptible de l'inviter si elle le poussait un peu dans ce sens-là, son jumeau avait fait son apparition pour lui proposer qu'ils y aillent ensemble. L'ex préfète ne parvenait pas à comprendre ce geste, peut-être qu'il avait parût évident au jeune homme de lui proposer puisque c'était devenu courant qu'ils soient cavalier l'un de l'autre mais d'un autre côté, ça n'était pas tout dans la continuité du comportement qu'il avait avec elle en ce moment. Certes, elle était bien consciente que toutes les attentions qu'elles recevaient ne tombaient pas du ciel mais il n'y avait presque plus aucun contact direct entre eux maintenant, si bien que la jeune femme ne pouvait pas s'empêcher de se questionner sans pour autant pouvoir mettre le doigt sur ce qui la dérangeait le plus dans cette histoire. Pare que jusqu'à présent, elle était plutôt heureuse que ce soit lui qui l'accompagne, c'était certes toujours délicat d'y aller ensemble mais c'était également une preuve que leur relation se renforçait. Là, Etalyrae ne parvenait pas à s'enthousiasmer comme les autres fois... Et ce n'était pas le seul soucis qu'elle rencontrait, tous ces changements qu'il y avait eu entre eux depuis leur retour avait fait en sorte qu'elle ne sache plus comment se comporter avec son frère. Il avait sans doute dû remarquer ses sautes d'humeur et ses exigences contradictoires, elle espérait qu'il ne lui en veuille pas même si parfois elle avait l'impression qu'il ne l'aidait pas à retrouver l'équilibre qu'ils avaient réussis à instaurer avant leur séjour parisien. « Tu... Tu es magnifique Lyra... et en retard. Dépêche-toi, s'il te plaît, tu sais que je n'aime pas arriver quand il y a trop de monde. »
L'air absent qui occupait son visage disparût instantanément alors que ses yeux verts remarquèrent enfin le reflet de son jumeau dans le miroir. En soit, il n'y avait rien de mal au fait qu'il s'impatiente devant la porte de leur salle de bain alors que lui devait être prêt depuis X temps mais depuis leur baiser dans la chambre miteuse d'un hôtel parisien la jeune femme se voulait méfiante, associant sans cesse les pensées de son frère à celles que pourraient avoir un autre homme à sa place. Parce que c'était ce qu'ils étaient devenus ce fameux soir. Il n'y avait plus eu de frère et de sœur, juste deux jeunes adultes que rien ne liaient. C'était un jeu, poussé trop loin et qui avait des conséquences désastreuses au goût de l'ancienne Serpentard. Elle avait eu du mal à s'en remettre, si elle avait déjà eu l'occasion d'embrasser des garçons, avec son frère c'était inimaginable et carrément dégeulasse. Surtout, elle avait bien compris la leçon mais parfois, elle avait l'impression que pour son frère, revenir à la réalité était un peu plus compliqué. Lui aussi en avait peut-être conscience, ce qui pouvait expliquer qu'il se soit éloigné depuis tout ce temps, pour se remettre les idées en place, ce qui voudrait dire que pour ce soir, il avait enfin réussit à sortir de cette parenthèse parisienne pour reprendre le rôle de frère qu'il n'aurait jamais dû quitter. Cette hypothèse qui serait la meilleure que l'on puisse imaginer, Etalyrae espérait qu'elle était la bonne et c'est pour cette raison qu'elle ne chassa pas son frère sur le champs, préférant prendre sur elle, se contentant seulement de rouler des yeux avant de reprendre l'application de son baume à lèvre. Elle n'avait pas perdu sa réparti, en revanche comme elle ne savait pas comment lui parler, se taire rester la meilleure des solutions, on pouvait aussi voir ça comme une manière de fuir la réalité qui était qu'ils avaient du mal à communiquer maintenant, comme ça avait été le cas pendant de longues années, à l'exception qu'à cette époque là, la jeune femme n'était pas autant attachée à lui et que peu importe comment il réagissait ensuite, elle n'en avait que faire. Maintenant, c'était d'une toute autre importance et c'est ce qui contribuait à ce que la situation soit encore plus délicate.
« Ils vont vraiment finir par croire que nous sommes inséparables. »
Ils venaient seulement de quitter leur appartement que la jeune femme regrettait déjà d'être parti. Ou du moins, d'être venu avec son frère. Vraiment, elle faisait un tas d'effort pour cesser d'imaginer que son frère pouvait avoir des sentiments pour elle, en se disant que c'était elle qui se faisait des idées toutes seules puisque Jesse avait sincèrement parût désolé pour ce qui s'était passé, mais parfois c'était plus fort qu'elle, comme aujourd'hui par exemple, et comme par hasard à ses yeux il ne cessait de s'enfoncer. Elle ne voulait pas mal prendre tout ce qui lui disait mais elle n'y arrivait pas. Son cerveau – ou son imagination peut-être – marchait trop à des moments, allant jusqu'à construire des hypothèses étranges et pas du tout arrangeante comme le fait que toutes les attentions qui lui portaient n'étaient pas uniquement pour se faire pardonner de comment avait fini leur si bon séjour, mais plutôt parce qu'il voulait la séduire, maladroitement, mais en espérant passer plus inaperçu que si il le faisait directement, comme ça il évitait aussi de se prendre un râteau ouvertement ou de déclencher une terrible dispute. Sur le coup, Etalyrae ne s'était pas montré méchante avec lui, ce qui lui paraissait normal et elle n'en avait pas eu envie, parce que tout le monde fait des fautes même si celle-ci était particulièrement horrible mais quand elle imaginait le pire scénario qui puisse lui tomber dessus, elle regrettait de ne pas avoir été plus méchante, de ne pas l'avoir au moins un peu engueulé, de ne pas s'être montrée agressive comme elle aurait peut-être aurait dû l'être pour éviter tout quiproquo...
« Pourquoi ? Parce que nous venons à tous les bals ensemble ? Je peux y remédier la prochaine fois si tu veux ? De toute façon, ce n'est qu'une impression puisque tu m'évites depuis que nous sommes rentrés. »
C'était la toute première fois que la jeune femme mettait le sujet sur le tapis, si ils avaient quand même eu de rares occasions d'échanger un peu, elle n'avait pas encore évoqué le fait qu'elle ait remarqué qu'il faisait exprès de s'absente le plus souvent possible ou d'être indisponible. Elle ne voulait pas le faire parce que elle même regrettait qu'ils en parlent clairement entre eux, aussi parce qu'elle avait espéré que la situation se tasse et que les choses retournent comme avant. Pourtant, elle devait bien admettre avoir attendu et espérer pour rien, quelque chose lui disait que ce soir était une exception et que dès le lendemain, Jesse continuerait à nouveau d'agir dans l'ombre pour elle. Elle avait beaucoup de défauts mais elle n'était pas idiote pour ne pas savoir que quelque chose clochait et que tant qu'ils n'en parleraient pas, rien n'irait mieux. Elle le savait depuis le début au fond mais elle ne voulait pas en arriver là, s'était obligée à croire qu'il y avait d'autres solutions mais en fait, non. Ce soir n'était pas le moment pour régler leur compte, elle n'aurait pas dû sortir ça maintenant, d'un autre côté ils étaient déjà bientôt arrivés alors ils n'auraient pas plus l'occasion d'explorer plus loin le sujet. Ce qui était une mini-déception, Etalyrae n'était pas sûre d'avoir de nouveau envie de les lancer sur ce sujet là, d'un autre côté elle se sentait pas totalement prête à en discuter avec lui, pourtant elle en avait des interrogations qui manquaient de réponses, elle en avait marre de marine et d'avoir l'impression de devenir folle en imaginant que son frère puisse cesser de la voir comme l'insupportable sœur qu'il avait toujours eu.
Dès qu'ils furent arriver sur place, l'ancienne Serpentard se sentit soulagée, elle n'était plus seule avec son frère. Elle n'avait pas peur de lui mais elle se disait qu'avec du monde autour d'eux, il aurait moins de gestes qui la pousserait à douter de lui, parce que en public ça ne jouerait pas en sa faveur. Si il était possible qu'il ait oublié le lien de sang qui les unit, il y a maintenant plus de gens dans cette université qui eux sont au courant et qui pourraient très mal prendre le fait qu'il ait des vues sur elle. Ca n'allait clairement plus, maintenant elle se sentait protégée de son frère quand ils se retrouvaient au milieu de la foule, ça n'avait aucun sens. Elle prit une grande inspiration et tenta de se changer les idées, cette soirée était faîte pour ça, alors elle regarda tout autour et se laissa émerveillée par le décor magique qu'avait revêtu la salle de bal. La réussite était la même que celle du dernier bal auquel la jeune femme avait assisté, c'est-à-dire celui d'intégration pour tous les nouveaux étudiants de cette année. Sauf qu'elle était largement plus conquise par ce décor que le précédent, l'autre était bien fait mais faisait référence à des trucs moldus de ce qu'elle avait compris et comme la bonne fille à ses parents qu'elle était, elle n'avait que moyennement apprécié ce petit clin d'oeil. Oui elle faisait des efforts pour ne plus seulement être la marionnette de ses géniteurs mais il y avait des choses bien trop ancrées en elle maintenant pour qu'elle puisse y faire quoique ce soit. Puis il y avait des choses qu'elle ne voulait pas changer du tout. Elle avait voulût faire plaisir à son frère mais il y a des limites et puis si jamais Aniek lui apportait des réponses concluantes, elle les essayerait sur son frère pour qu'il reprenne le statut qu'il aurait dû avoir. Elle fournirait aussi les réponses à son frère, parce qu'il lui avait demandé mais elle pourrait le faire attendre un peu, lui même ne lui avait pas expliqué pourquoi il voulait ses informations, et en plus il lui avait demandé par lettre pour ne pas passer à l'interrogatoire.
« J'imagine que tu comptes prendre les rennes de notre soirée ? »
Un sourire éclaira son visage quelques secondes alors qu'elle se remémorait le bal précédent, quand c'était ce qu'elle avait voulût faire sans pour autant y parvenir. Etait-il en train de se moquer d'elle ? Elle lui renvoya un regard plein de reproches, parce qu'elle ne voulait pas être particulièrement gentille avec lui ce soir, même si il était son cavalier. Il pouvait bien décider de l'abandonner qu'elle n'aurait aucun mal à s'en trouver un autre et à profiter de la soirée, peut-être plus qu'avec lui. Bien sûr, elle s'abstint de lui partager ce qui lui traverser l'esprit en ce moment, ce n'était pas non plus une raison pour le provoquer directement et sans aucune raison maintenant. Elle n'était même pas encore certaines de ses mauvaises intentions à son égard, elle n'avait que des doutes, il était encore possible que tout cela soit son imagination et rien de plus. Il restait un minime espoir... Du moins c'est ce qu'elle se disait pour se convaincre tout en cherchant distraitement une personne à aller voir. Malheureusement, comme la dernière fois, Etalyrae n'avait pas plus de bon rang à présenter à son frère, disons qu'elle avait essayé d'en repérer depuis la dernière fois et de sympathiser avec mais ces derniers temps, pour sortir totalement de tout ce qui se passait à l'intérieur de leur appartement, elle avait plutôt préféré batifoler à droite et à gauche, pas forcément avec des sang-pur, c'était plus une question de se changer les idées et ça, Jesse amoureux ou pas, il n'allait pas apprécier qu'elle les lui présente. Et ça ne serait pas utile non plus de toute façon. Est-ce qu'il en avait au moins une idée ? Si ce soir il avait l'air de vouloir lui coller aux basques, ça n'avait pas été le cas les autres jours et elle avait eu plus d'une occasion pour aller voir ailleurs, y avait-il pensé ?
« Pas du tout. D'ailleurs, si tu veux rejoindre tes amis comme la dernière fois, cette fois-ci je ne t'accompagnerais pas, je me trouverais une autre compagnie. »
Elle disait ça le plus normalement du monde, comme si elle avait eu à dire quelque chose de plus sympathique à attendre, parce que en fait, si Jesse venait à mal prendre ses paroles, voir à lui fausser compagnie, elle serait rassurée. C'était un peu méchant mais elle ne parvenait pas à penser autrement. Si c'était comme ça, elle aurait dû directement refuser sa proposition plutôt que de songer à le planter pendant le bal. Elle s'en voudrait presque mais au lieu de se répéter qu'elle était sans doute méchante et pas très juste, elle décida d'avancer. Pour aller où ? Elle ne savait pas mais elle marchait, quelque chose finirait bien par arriver.
Spoiler:
Je n'aurais pas dû mettre les dialogues de Jesse, ça fait super long du coup. Désolée, je réfléchirais plus la prochaine fois. :siobhan:
Soirée de fin d'annéeft. étudiants&étudiantesLa soirée de fin d'année, bien qu'il n'ait pas du tout envie d'y aller il y était. Non pas que les efforts des étudiants pour rendre la salle accueillante n'étaient pas flagrant, mais il se sentait... Seul ? Il en aurait rit tout seul il n'y a pas six mois. Pourtant il se rendait compte à présent de ce que ses proches avaient tentés de lui démontrer. Passer tout son temps avec quelqu'un vous rend indispensable à ses yeux mais rende cette personne indispensable aux vôtres aussi ! Il poussa un dernier soupir désabusé avant d'entrer dans la pièce décorée avec tout le soin et l'imagination de ses camarades. Rien à redire, c'était du grand art, les décorations étaient vraiment toutes somptueuses, et l'ambiance serait clairement à la fête. Il avait bien reçu les gages à effectués pour parvenir à avoir son vœux de réalisé. Son regard balaya la salle, regardant les efforts vestimentaires des autres quand il n'avait mis qu'un costume banal. Il s'avança pour ne pas bloquer l'un des accès et chercha du regard un endroit où il pourrait participer, sans forcément devoir se mêler aux autres.
Au loin près du buffet il remarqua sa soeur, magnifique dans une robe qui soulignait sa grâce et sa chevelure d'or. Il hésita, elle ne l'avait pas vu, autant ne pas faire éclater de discorde dans cette soirée consacrée à la fête. Par réflexe il chercha du regard Laurïa avant de se rappeler qu'elle n'était et ne serait pas là. Un étrangement pincement au niveau du coeur plus tard il se dirigea vers l'un des fauteuils à la disposition des gens dans la foule qui commençait à être dense. Il se fraya un chemin et regarda la silouette familière non loin. Il reconnu l'ami de sa soeur, Jesse si son souvenir était bon, et Lyra. Il n'avait pas eu le temps de lui reparler depuis la rentrée, tant de choses c'étaient passées qu'il en avait oublié pas mal de ses engagements. Il était peut être temps de se rattraper, voyant qu'elle quittait son frère, il interpella un serveur, saisit deux coupes et tenta d'arrêter la jeune fille avec un sourire. Il lui tendit la coupe ne sachant pas si elle l'accepterait ou lui enverrait à la figure, mais cela lui fournirait une excuse pour rentrer. Il accentua son sourire en désignant les fauteuils plus loin à la jeune fille.
« Bonsoir Lyra ! Tu es très en beauté ce soir, comme toujours ! Désires tu m'accorder quelques instants ? Ou bien chaque minutes de cette soirée sont elles déjà réservées à d'autres ?? »
Ce n'était pas une démarche de charme, c'était seulement une demande simple d'un ami envers une pupille. Il voulait savoir comment c'était passé sa rentrée et son premier trimestre. S'assurer que tout allait bien pour elle dans tous les cas, ne pensant pas à mal. Il était prêt à s'éclipser si la jeune fille lui faisait d'ailleurs montre qu'il était lourd ou qu'elle ne désirait pas sa compagnie.
Spoiler:
Si jamais cela ne convient pas un petit mp arrangera tout o/
Soirée de Noël. Mais soirée de Noël seule. Faust avait eu une nouvelle crise qui l'avait plus ou moins fatigué, si bien que le jeune homme avait du laissé sa petite amie partir seule à cette soirée qu'elle ne voulait pas manquer. Mais pourquoi ? Voilà où était le mystère. En réalité, Wilhelmina voulait se servir de cette soirée pour décompresser. Entre la récente maladie de Faust, ses recherches et ses cours, la jeune fille n'avait jamais vraiment eu de temps pour elle, et à l'heure actuelle elle avait juste besoin de souffler. Certes elle aurait préféré partir avec Faust, et avait réfléchit longtemps avant de mettre cette magnifique robe bleu nuit où des petite paillette la recouvrait afin de faire penser à un ciel étoilé. Une robe qui lui allait comme un gant et qui faisait ressortir ces yeux, sans pour autant qu'elle ai besoin de les maquiller.
Tout le long du chemin la jeune fille culpabilisait de s'amuser, et surtout s'amuser seule. De plus, elle s'était plutôt éloigné de tous ces amis ces derniers temps à cause de ces recherches à qui elle n'avait pas vraiment parlait et s'était demandé si ça vallait le coup qu'elle s'y rende pour rester seule. Mais d'un autre côté, elle avait passé pratiquement toute ses année à Poudlard seule, alors si personne venait à lui adresser la parole, elle ferait avec, préférant cela plutôt que des reproches ou des questions sur sa disparition en ce moment. En tout cas en réfléchissant à cela , la jeune fille avait levé la tête pour se rendre compte qu'elle était enfin arrivé. Elle poussa alors la porte, pénétrant dans une grande pièce joliment décoré ce qui la fit légèrement sourire et lui fit oublier son appréhension.
Après avoir écouté le discours de la doyenne, la jeune femme se dirigea doucement vers le buffet, endroit qu'elle avait pour habitude de fuir généralement mais qui semblait bien plus chaleureux à ce moment là. Elle n'avait pas vraiment regardé autour d'elle, se demandant si ces amis était là, elle était presque sûr d'avoir aperçu Jesse et Etalyrae, mais ceux ci avaient donné l'impression d'être occupés et elle n'avait pas voulu les déranger. Peut être ira t elle plus tard ? Certainement oui, après tout, Eta était comme sa meilleure amie, et Jesse, certainement celui qu'elle avait le plus peur de perdre désormais bien qu'elle s'était bien sûr rendu compte qu'il lui en voulait énormément. Elle avait tenté de lui dire ce qui n'allait pas, mais elle avait jugé vu on état d'énervement contre elle, que ce n'était pas vraiment le moment.
Elle se concentra alors sur la scène, tout en se servant un verre. Les groupes qui passaient était pas mal, elle était certaine que si Eloyce avait été là elle en serait ravis. Eloyce, soeur qu'elle n'avait pas revu depuis un moment, soeur dont elle ignorait où elle pouvait se trouver. Elle sentit ces yeux s'humidifier et reprit sur elle, non elle n'avait pas craqué encore et elle ne le ferait pas.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un chiot golden retriever Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: E. Adrian Leonhart & Willow Gillespie
« Pourquoi ? Parce que nous venons à tous les bals ensemble ? Je peux y remédier la prochaine fois si tu veux ? De toute façon, ce n'est qu'une impression puisque tu m'évites depuis que nous sommes rentrés. »
Ils venaient à peine de quitter leur appartement que la situation lui échappait déjà. Avait-il dit quelque chose de mal ? Il n'en avait pourtant pas eu l'impression et n'avait eu aucune envie de la vexer ou quoi que ce soit y ressemblant, bien loin de là ! Lui trouvait juste l'idée agréable et avait appris à apprécier qu'on les voit, ici, davantage comme « les jumeaux McDermott » que comme les deux êtres totalement indépendants qu'ils avaient été pendant bien des années. Rares étaient les fois où on les avait vus l'un sans l'autre jusqu'au mois dernier, et qu'on l'assimile machinalement à cette attirante sœur ne le dérangeait pas le moins du monde. Etait-ce un problème pour elle ? Elle n'en avait rien laissé paraître depuis qu'il avait quitté Saint-Mangouste, ils avaient passé le plus clair de leur temps libre ensemble, deux semaines entières sans la moindre interruption lors de leur stage et elle ne lui avait pas fait part d'un quelconque ras-le-bol. Jesse n'eut pas le temps de trouver des réponses à ce brusque changement de comportement qu'elle l'accusait de l'éviter. Elle n'avait pas forcément tort et le simple fait qu'elle le lui reproche lui fit oublier les inquiétudes qui l'avaient assailli juste avant. Il retrouvait la Etalyrae qui lui en avait voulu de ne pas bouger pour la délivrer du drap sous lequel elle s'était elle-même enfouie. Il retint un sourire attendri alors qu'il haussait distraitement les épaules. Qu'attendait-elle ? Oui, il s'était éloigné mais elle ne l'en avait pas empêché, elle ne l'avait pas retenu, elle n'avait rien fait et s'était contentée de s'éloigner également. Elle ne pouvait pas décemment lui faire porter le chapeau sans s'attribuer une part de responsabilité. S'il était prêt à se laisser accabler pour ses beaux yeux si ça pouvait la soulager, il n'en pensait pas moins. Il fuyait l'appartement, certes, mais pas à un seul moment elle lui avait fait comprendre qu'elle le voulait à ses côtés, elle ne lui avait jamais demandé de rester avec elle un soir ou de l'accompagner déjeuner un midi, il n'avait attendu que ça ! Réalisait-elle seulement qu'il ne s'était pas éloigné par plaisir mais pour lui laisser le temps d'ouvrir les yeux sans qu'elle se sente pressée d'une quelconque manière ? « Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire et tu le sais pertinemment Lyra. » Sa voix était calmée et compréhensive, comme il tâchait de l'être quoi qu'il puisse arriver depuis ce baiser prohibé. Ce n'était pas toujours aisé tant elle semblait faire son possible pour le mettre hors-de-lui. « Est-ce vraiment un reproche ? Parce que je n'ai jamais été contre de passer du temps avec toi, seulement tu ne semblais pas vraiment dérangée par mon absence. Mais puisque tu t'exprimes enfin, je ferai en sorte que cela change. » Il aurait aimé qu'elle le lui fasse savoir autrement mais il était certain de pouvoir s'en contenter. La proximité qui avait été leur pendant quatorze merveilleux jours lui avait-elle manqué autant qu'elle lui avait manqué à lui ? Peut-être pouvait-il y croire plus sérieusement à présent...?
Les minutes avaient beau s'enfuir, l'entente ne semblait pas vouloir les remplacer, bien au contraire. Alors qu'il avait simplement voulu savoir si elle avait l'intention de se laisser diriger comme il était courant entre eux quand ils partageaient un bal comme celui-ci, sa cavalière lui lança un regard noir qui lui fit avoir malgré lui un mouvement de recul. Il y avait vraiment quelque chose qui n'allait pas et qui le dépassait totalement. Etait-ce une manière de se venger de l'abandon dont elle avait été victime ? Ce n'était pas totalement impossible. Cette idée était même plutôt rassurante. Elle voulait sûrement lui montrer combien elle pouvait être détestable également pour lui faire passer l'envie de s'éloigner à nouveau. Si seulement elle savait ! Il aurait pu arrêter bien avant si elle lui en avait touché un mot ! Et il n'avait pas la moindre envie de reprendre ses distances à présent, le seul fait qu'elle ait accepté de l'accompagner ce soir le laissait envisager le meilleur pour la suite. Il n'était pas certain à cent pour-cents d'être sur la bonne voie mais c'était la plus plausible qui soit. On ne changeait pas radicalement d'attitude sans raison et les reproches qu'elle lui avait fait juste avant n'étaient probablement pas anodins. Pour la première fois depuis qu'ils avaient quitté le sol parisien, il avait l'impression que l'attente n'était pas totalement vaine et qu'elle touchait à sa fin. Ce n'était sûrement plus qu'une question de jours à présent, l'évidence avait dû s'imposer à elle comme elle l'avait fait avec lui et elle se rendait compte que c'était une lutte perdue d'avance. Qu'il avait hâte de la retrouver ! Qu'il avait hâte que les instants qu'il avait ressassés sans cesse reprennent enfin vie ailleurs que dans les méandres de son esprit !
« Pas du tout. D'ailleurs, si tu veux rejoindre tes amis comme la dernière fois, cette fois-ci je ne t'accompagnerai pas, je me trouverai une autre compagnie. »
Et voilà qu'Etalyrae refaisait marche arrière presque aussitôt ! Ne venait-elle pas de lui faire comprendre qu'elle ne voulait plus qu'il la fuie ? Comment pouvait-il ne pas le faire si elle le faisait à sa place ? Il ne comprenait plus rien. Pourquoi avait-elle accepté de faire de lui son cavalier si elle ne voulait pas passer la soirée en sa compagnie ? Il se souvenait encore de la soirée de rentrée... Il entendait encore la voix de sa jumelle lui dire qu'elle pouvait être avec lui, quand bien même il tenterait de se sociabiliser. Il voulait qu'elle continue, qu'elle reste à ses côtés ! Il voulait qu'elle soit là, à remplir le rôle de cavalière qu'elle avait accepté ! Il voulait l'embarquer sur la piste de danse, il voulait l'écouter râler contre tout et n'importe quoi, il voulait simplement passer cette soirée en sa compagnie... Comme ils avaient convenu de le faire... Il avait l'impression de revenir plus d'un an en arrière, lorsqu'elle avait joué la carte de l'égoïsme au bal d'Halloween de Poudlard. Où était la jeune femme tendrement chiante qu'il avait découvert depuis ? Où était la séduisante créature qui n'avait eu aucun mal à le prendre dans ses filets récemment ? Pourquoi se bornait-elle à le repousser alors qu'elle faisait en sorte de le rapprocher d'elle en même temps ? Qu'était-il censé faire de toutes ces informations contradictoires qu'elle lui envoyait ? Que voulait-elle qu'il fasse réellement ? Il n'eut pas le temps de le lui demander ni de lui faire savoir qu'il ne comptait pas la délaisser ce soir qu'elle avait repris son chemin sans se soucier davantage de lui. A quoi jouait-elle ? S'il était prêt à supporter ses sautes d'humeurs, la plupart de ses contradictions, l'attente et l'incertitude dans lesquelles elle le maintenait plongé depuis des semaines, il n'avait pas particulièrement envie qu'elle verse dans l'humiliation... « Lyra at... » Il n'eut pas le temps de finir qu'Arthur sortit de nulle part et fondit sur sa cavalière, deux verres à la main, alors même qu'il était encore dans les parages. C'était une blague, n'est-ce pas ?! Il était censé faire quoi, dans une telle situation ? Il se souvint bêtement de la conversation qu'il avait eu avec Callie, où il lui avait dit qu'il ne chercherait certainement pas à la retenir si un jour elle voulait s'enfuir... Mais voilà que c'était différent à présent ! Il ne voulait pas la regarder partir sans rien faire !
Son cœur battait à tout rompre alors qu'il observait la scène sans oser bouger, toujours au beau milieu du passage à deux pas de la porte à peine. Peut-être serait-il plus intelligent de faire marche arrière maintenant ? Sa soeur ne remarquerait même pas son départ et il n'aurait pas à supporter les mauvais traitements qu'elle semblait décider à lui infliger pour une raison qu'il ignorait totalement... Un peu perdu, il regarda autour de lui. Il y avait Avril près du buffet et Wilhelmina non loin de là. Il pouvait toujours aller rejoindre l'une ou l'autre et oublier l'affront qu'était en train de lui faire cette insupportable fausse blonde. Son regard se reposa malgré lui sur le couple, accentuant encore son trouble. Arthur souriait, visiblement ravi d'avoir Lyra pour lui puis lui désigna un coin plus éloigné. Il n'entendait pas ce qu'il lui racontait mais il n'en avait pas besoin pour savoir que ça lui déplaisait fortement. La jalousie ne mit pas longtemps à s'effondrer sur lui et sans qu'il n'ait le temps d'en prendre pleinement conscience, ses pas l'avaient mené jusqu'à eux, un sourire cordial – et affreusement feint mais des années dans les cachots apprenaient à donner le change de façon plutôt crédible – accroché aux lèvres. « Tu permets...? » lâcha t-il à l'attention du frère d'Avril d'une voix faussement désolée avant d'entraîner Etalyrae un peu plus loin sans attendre la réponse du jeune homme. « Je ne te comprends pas ce soir. Tu me reproches de m'éloigner, et voilà que tu veux partir avec le premier venu. Je suis censé le prendre comment, Lyra ? En attendant, rappelle-toi que tu as accepté d'être ma cavalière, alors tâche au moins de te comporter comme telle. Si tu ne voulais pas avoir à me supporter, tu n'avais qu'à y penser avant et accepter d'y aller avec lui. » Il avait un peu perdu de l'indifférence qu'il affichait d'ordinaire et paraissait réellement blessé par son comportement. Si elle voulait s'amuser, qu'elle change donc de jeu parce que celui-là ne l'amusait vraiment pas...
n autre bal auquel j'allais participer, sans cavalier, encore une fois, bien que je ne sois plus célibataire du fait que ma fréquentation se trouve à Poudlard. J'espérais tout de même m'amuser, bien que je n'aie jamais été très "Noël". Cependant, ça peut être cool comme bal et qui sait si je pouvais réussir à obtenir ce que j'ai souhaité ? C'est quelque chose que l'on n'obtient pas avec de l'argent, donc voilà quoi, en espérant que je sois chanceuse.
~ À mon appartement de luxe, je terminais de me préparer, enfilant mes escarpins avant de replacer vaguement ma robe de couleur noire. J'ai terminé en mettant mes habituels bijoux, bracelets, chaîne, bagues et même des boucles d'oreilles en or. Prête, j'ai quitté mon appartement en faisait attention pour qu'elle soit bien verrouillée. J'espérais qu'il y aille de la bonne bouffe et surtout, de la bonne boisson très agréable pour l'estomac ou du moins, pour le mien. Malheureusement, souvent, dans ce genre de soirée, je finis bourrée et mon lendemain est difficile. À voir, ça dépend souvent de qui il y a...
~ Étant désormais rendue aux portes de la salle de bal, je suis entrée, tête haute, comme si c'était sur le tapis rouge, apercevant un décors de Noël tout comme de la neige qui tombait du ciel, bien que n'atteignant aucun des individus présents. Néanmoins, je n'aimais pas ce truc blanc, trop froid à mon goût. Au moins, il y avait un buffet qui semblait plutôt bien et me donnait tout de même faim. On pouvait aussi apercevoir ce gros bonhomme barbu affublé d'un costume rouge ridicule appelé le Père Noël. Dire que j'ai toujours plus fêté le "Thanksgiving" que Noël. J'ai aussitôt marché vers le buffet afin de me servir une boisson bien alcoolisée avant de voir cette affreuse directrice prendre la parole. J'ai, en même temps, remarqué plusieurs connaissances dont cet idiot et imbécile de Arthur June. Il y avait aussi les McDermott, bien que je ne connaisse pas le frère d'Etalyrae. J'aperçus aussi Avril, très jolie dans cette robe blanche. C'est là que j'aperçus Wilhelmina, pas très loin du buffet, et seule. Son copain n'était pas avec elle ? Je n'ai pas vraiment parlé à la Fawlne depuis le début de la session, sachant qu'elle passait un peu trop de temps avec son petit ami. C'était juste étrange de ne pas la voir avec lui, ce soir. Tout cas, dommage que Sasha ne puisse pas participer à cette soirée.
~ J'ai finalement décidé de me diriger vers Wilhelmina, d'un pas assuré. Une petite discussion ne pouvait pas trop faire de mal, non ? Et puis, un verre d'alcool en main, ça aide, surtout que le mien était déjà à moitié vide. À ce rythme, j'allais finir la soirée au-dessus d'un bol de toilette. Arrivée à la hauteur de la blonde, je lui ai dit :
« Wilhelmina ! C'est rare de te voir seule. En tout cas, tu es jolie ce soir ! » Dis-je, en la regardant de la tête aux pieds. « Ça fait un bout que nous n'avons pas eu l'occasion de discuter. Alors, ça roule ces derniers temps ? » Lui demandais-je, en souriant, portant à nouveau mon verre aux lèvres.
Cela faisait un moment maintenant que le bal de Noël avait été annoncé. Une nouvelle occasion de faire la fête au frais de l'Université. Je dois bien avouer que j'adore les Bals, cela me rappelle un peu ma vie d'avant, quand mon père était toujours de ce monde. Les riches familles adorent étaler leurs richesses devant leurs "amis" en organisant chacun leur tour de beaux et grands bals, toujours plus prestigieux les uns que les autres. Mon père n'était pas très friands de ce genre de soirée, refusant de s'abaisser à cela pour satisfaire la curiosité de ses pairs. Par contre, il ne pouvait pas interdire à ma mère et à moi de nous y rendre dès que l'occasion se présentait. Lui ne nous accompagnait jamais, par manque de temps et d'envie, bien entendu. Nous ne lui en voulions pas, même si j'aurais aimé pouvoir danser avec lui. Aujourd'hui je n'aurais plus jamais l'occasion de le faire, même pas lors de mon mariage, un beau regret. Installée devant mon miroir pour finir de me préparer, je repensais à lui, comme cela m'arrivais si souvent. Il me manquait, c'était une évidence et le temps n'y changeait rien. Les gens avaient beau dire qu'on finissait par s'habiter à l'absence de l'autre, c'était faux, on se refusait juste à penser à lui trop souvent, pour ne pas souffrir. J'aurais aimé qu'il soit là, encore de ce monde, qu'il voit la belle jeune femme que je suis devenue, qu'il voit la jeune étudiante sérieuse que je suis. Je ne fais pas tout cela pour lui, pour le rendre fière mais il faut bien avouer qu'à chacun de mes choix, je ne peux m'empêcher de penser à lui et à ce qu'il m'aurait dis s'il en avait eu la possibilité. Une photo de lui trône sur ma table de chevet, accompagné de ma mère et de moi. Elle date de ma 4ème année à Dursmtrang, je n'en ai malheureusement pas des plus récentes. Je vois le reflet de la photo dans mon miroir et j'esquisse un sourire. Ce soir je ne serais pas dépressive, il ne l'aurait pas voulu. Ce soir je me parerais de mon plus beau sourire et je serais heureuse, parce que je n'ai aucune raison de broyer du noir. Je veux profiter de la vie, de tout ce qui m'est offert ici, dans ce nouveau pays.
Je pose mon mascara sur la table, je viens enfin de terminer mon maquillage. Je m'observe dans le miroir, tout à l'air d'être parfait, en tout cas suffisamment symétrique pour ne pas être choquant. J'esquisse un sourire, j'ai dû m'y reprendre à trois fois, mais j'ai réussi à faire ce que je voulais, je suis contente. Je porte une robe rouge, afin de faire un petit clin d'oeil au rouge que porte leur père Noël. Je me lève de ma chaise, j'enfile mes chaussures et j'attrape une veste il est hors de question que je sorte sans elle sous peine de retomber malade. J'ai déjà eu du mal à me remettre de la grippe que j'ai attrapé un peu avant la soirée des filles pour leur crémaillère, ce qui ne date quand même pas d'hier, je refuse l'idée de retomber malade si tôt. Il me faut que peu de temps pour arriver jusqu'au lieu du bal. J'ai de la chance, j'habite du bon côté de l'Université. Il me faut un peu plus de temps pour arriver jusqu'aux serres mais je suis proche de la Salle de Bal, chacun ses priorités. Bon évidemment je dis ça mais nous n'avons pas choisi avec Viki, on nous a donné ce qu'il y avait. Notre appartement est très bien, je me sens chez moi là bas. Certes parfois je dois subir des petites crises de jalousie de la part de ma meilleure amie, mais je suis persuadée que je ne suis pas toujours facile à vivre moi non plus. Et puis pour elle, je serais prête à supporter beaucoup, elle est comme ma soeur. J'arrive au Bal, il y a déjà du monde, comme toujours je ne sais pas arriver à l'heure. Un jour j'y parviendrais, j'en suis persuadée, mais pour le moment c'est peine perdue. J'observe un peu les décoration, c'est vraiment magnifique. Après le petit speech de notre directrice, je me rends compte que c'est l'oeuvre d'un groupe d'étudiants, c'est vraiment un remarquable travail, ils peuvent être fière d'eux. Je me perds toujours dans les associations, mais je pense sans trop me tromper qu'ils doivent faire partie des "artistes" de l'université, ce serait en tout cas assez logique. Une fois le discours d'ouverture achevé, j'observe un peu les alentours pour voir si je connais du monde. Je croise tout d'abord les jumeaux McDermott et Arthur, le frère à Avril. Je reconnais les jumeaux grâce à la belle chevelure de Lyra. Je constate qu'ils ont l'air un peu occupé, je me dis que j'irais les voir un peu plus tard. Mon regard croise celui de Demetra, qui se trouve un peu plus loin sur leur droite, près du buffet avec une jolie blondinette. Je souris à mon amie, tout en reconnaissant Wilhelmina. Je la croise de temps en temps dans les couloirs, nous nous saluons et papotons un cours instant, mais le temps nous manque bien trop souvent. Un jour je prendrais la peine de vraiment chercher à la voir plus longtemps, mais en ce moment c'est un peu la folie. Les deux jeunes filles sont en pleine discussion, je me vois mal aller les déranger. Je décide de continuer mon petit tour d'horizon, commençant à me demander s'il y a des gens seuls dans le coin. Je finis par tomber sur Avril, ravissante dans sa robe de soirée. Elle brille de mille feux, je dois bien avouer que je la trouve superbe. Yasha ne doit pas être très loin mais pour le moment la belle blonde est seule, je décide d'en profiter un peu. Il ne me faut que peu de temps pour arriver jusqu'à Avril"Bonsoir bel Ange !" Dis-je en guise de préambule "Tu es vraiment magnifique ce soir" Continuais-je en souriant.
Les fêtes de fin d’année, c’était un moment particulièrement sympa. Bon, parfois un peu trop niais à mon goût, mais voir toute cette bonne humeur me plaisait vraiment ! L’Université nous avait avertis qu’elle organisée une soirée pour fêter dignement ces instants. Parfait parfait, j’adorais faire la fête !!! En plus, au cours de ce bal, nous avions l’opportunité de réaliser quelques missions afin de réaliser un souhait de Noël. Très bien ! Ok, j’en avais pas mal qui m’avait traversé l’esprit, mais un seul m’apparaissait comme étant le meilleur.
J’avais fait en sorte de me mettre sur mon trente-et-un pour ce soir, et je devais avouer que c’était très bien réussi, en toute modestie ! J’attendais patiemment dans le salon que Taylor soit enfin prête… à les nanas, tellement longues à se préparer ! Au bout de longues minutes, la jeune femme se décida enfin à sortir de la salle de bain. Je la regardai alors malicieusement. « Autant de temps pour ça… Bon, on va faire avec ! » Dis-je en haussant les épaules tout en lui faisant signe que nous devions y aller. Evidemment, je la charriai, elle était très belle mais je préférai me moquer un peu, et après tout elle me connaissait bien.
Nous étions enfin arrivés dans la salle de bal et il semblait que beaucoup d’étudiants étaient déjà présents. La déco me plaisait pas mal, on était bien dans le thème et c’était plaisant. Le groupe avait l’air bon et je sentais qu’on allait s’éclater ici. Et bien sûr, je me doutais que je réussirai mes missions haut la main !
Je repérai plusieurs personnes que je me promettais de rejoindre plus tard. Pour le moment, je laissai le choix à ma meilleure pote. Je me tournai alors vers elle, lui lançant : « J’vais être galant, j’te laisse choisir ce que tu veux faire… j’suis sûr que t’as besoin d’un escort’ qui a la classe gamine ! » Dis-je avec un large sourire, ne pouvant m’empêcher de me mettre encore et toujours en avant. Après, nous irions voir nos potes, et très vite nous passerions une soirée du tonnerre, of course !
A peine s'était-elle montrée un peu plus froide avec son jumeau que l'ancienne Serpentard regrettait déjà. Elle n'avait encore la certitude de rien, il était encore possible que depuis des semaines elle fasse fausse route et que la folle dans l'histoire, ce soit elle. Elle n'avait encore rien de concret qui justifie ce comportement. Que ce soit au milieu d'un bal ou non. Elle s'était laissée débordée par les sentiments qui l'assaillaient depuis leur retour parisien et ce n'était vraiment pas le bon endroit pour, même si dans un sens elle ne voyait pas d'autres lieux puisqu'il passait son temps à fuir l'appartement qu'ils partageaient pourtant à deux. Ce qui voulait dire qu'il avait autant le droit qu'elle d'y être fourrer et de se balader dans toutes les pièces. Peut-être qu'il avait ses raisons et que c'était bien mieux comme ça, mais elle aurait voulût des explications au lieu qu'elle aussi soit obligée de gamberger dans son coin. Elle sentit la colère qu'elle avait parfois ressenti ses derniers remontée et ses muscles se contractés. Non, pas maintenant, il ne fallait pas qu'elle fasse une scène et perde ses moyens maintenant. Elle s'arrêta sans crier gare, s'attendant à ce que son frère manque de la percuter et râle ensuite. Mais pendant qu'elle inspirait un bon coup, ce ne fût pas la voix de son frère qu'elle entendit, en tout cas pas en premier, et c'est surprise qu'elle constata que devant elle se tenait Arthur. Sans sa fiancée. Depuis le temps qu'elle attendait qu'il vienne vers elle sans l'autre cruche, c'est seulement maintenant qu'il se pointait. Elle avait dû aller en voir d'autre pour compenser l'attente, il arrivait un peu tard.
Enfin, même si monsieur c'était fait attendre alors qu'en général c'était l'inverse avec Etalyrae, elle n'était pas contre l'idée de gratter un peu de temps en sa compagnie pour savoir ce qu'il pouvait bien vouloir lui dire. Elle se retourna pour s'excuser auprès de Jesse mais surprise, il n'était pas derrière elle. Pas tout à fait mais pas très loin non plus, elle le vit surgir et n'eut même pas le temps de dire quoique ce soit qu'il l'entraînait déjà ailleurs. Si il ne pouvait pas trop s'éloigner ce serait merveilleux, avait-il une idée de la difficulté à retrouver une personne précise parmi tout ce beau monde ? Heureusement, il s'arrêta pas loin, Etalyrae eut l'impression du contraire mais ce fût à cause du nombre de gens qu'elle avait bousculé au passage. Ce n'était pas exactement la manière dont elle aimait se faire remarquer, elle ne comprenait pas ce qu'il y avait de si urgent à dire qui méritez qu'elle soit pressée ainsi alors qu'elle attendait un moment avec Arthur depuis un moment. Si Jesse avait quelque chose d'important à lui dire, il avait eut largement eu le temps de le faire avant qu'ils arrivent dans la salle. La jeune femme était prête à le recevoir, du moins c'était ce qu'elle pensait mais elle n'imaginait pas qu'il allait lui faire ce qui ressemblait quand même un peu à une scène. Encore heureux qu'il n'avait pas levé la voix d'un ton, à ce moment-là il n'y aurait plus aucune possibilité qu'ils passent inaperçus.
« Je te reproche surtout de t'être éloigner sans me fournir de raisons. Je comprendrais que tu veuilles finalement t'éloigner de moi depuis Paris mais alors à quoi rime toutes ses petits attentions à laquelle j'ai le droit. Elles ne concordent pas avec toutes les raisons que j'ai pu te trouver. Moi non plus je ne te comprends pas. Je ne te comprenais pas beaucoup mais là, encore moins. C'était en train de s'arranger entre nous et j'aurais espéré qu'on oublie la dernière soirée dans cet hôtel pour que tout redevienne comme avant mais tu ne veux pas ? Je ne sais pas ce que tu veux... »
C'était la toute première fois que depuis leur retour, ils abordaient ensemble d'une manière plus ou moins directe le baiser qui avait eu lieu dans leur chambre d'hôtel. Ce n'était pas l'endroit approprié et la jeune femme n'avait pas vraiment réfléchit avant de parler mais regretter presque déjà. Dans un sens, le pas était fait, elle se disait qu'enfin il ne pourrait plus y échapper et parlerait mais ce n'était pas le bon endroit, ce serait pire que tout si tout le reste de la fac, ou du moins les gens présents dans la salle finisse par être au courant ou aient des suspicions. Elle jeta un regard autour d'elle pour repérer Arthur, elle le voyait encore c'était bon signe, il n'avait pas encore bouger, elle pouvait toujours espérer pouvoir retourner auprès de lui à temps pour au moins écouter ce qu'il avait à lui dire parce qu'au vu de l'air sincèrement blessé qu'affichait son frère, elle ne se voyait pas le laisser tout seul trop longtemps et donc elle devait abandonner l'idée de lui faire du charme. L'occasion était trop bonne mais bien évidemment, il fallait que quelque chose ne tourne pas rond pour venir tout gâcher. Mais tant pis, elle ne voulait pas laisser son frère s'emporter, paniquer ou faire peu importe quel truc de pénible et peu avantageux autant pour leur image que pour leur relation.
« Attends-moi quelques minutes, je vais juste voir ce que voulais me dire Arthur. Je reviens tout de suite après. »
Beaucoup plus douce qu'au moment de leur arrivée, elle gratifia son frère d'un petit sourire qui se voulait rassurant et tourna les talons pour retrouver Arthur. Il allait les trouver un peu bizarre si ça continuait, heureusement qu'il ne préoccupait pas d'elle tous les jours si ça devait être à chaque fois comme ça. Elle lui adressa un « Désolée, je n'ai pas beaucoup de temps mais je t'écoute. » quand elle arriva à sa hauteur et prit le verre qu'il lui proposait en le remerciant tout sourire.
Je n’étais pas dans mon assiette…et je n’avais même pas d’explication à tout ça. Cela ne me ressemblait pas et pourtant, je devais quand même faire avec et essayer d’éloigner cet état que je connaissais assez mal. De quoi était-il dû ? Je n’avais pas la réponse, mais plusieurs facteurs étaient quand même probables. L’arrivée des fêtes et la pensée de l’absence d’Asling…le fait que ma mère m’avait aussitôt manquée à la fin de mon stage et une petite fatigue causée par une absence de sommeil…. Malgré tout, je ne me démontais pas pour autant et décidais de participer au bal organisé par l’USL. Un moment sûrement très sympa, comme c’était le cas pour toutes les petites réunions qui avaient eu lieu depuis le début de l’année. Et puis, j’avais quand même quelques petites actions à réaliser au cours de cette soirée, hors de question de laisser passer l’occasion d’avoir un petit cadeau de Noël. Je ne savais pas qui allait à la soirée et me laissais la surprise de le découvrir sur le moment. Avril serait sûrement de la partie, mais Yasha avait-elle le droit d’entrer dans ce genre de soirée ? Je ne savais pas trop, nous n’en avions pas parlé et j’avais vraiment envie qu’elle soit là…. D’un autre côté, je savais que je la rejoindrais bientôt, pour Noël et qu’il y avait de fortes chances pour que mon moral remonte un peu ! Lalie serait là, Josh et Roman aussi….et maman ! Une première pour la famille.
Le soir du bal, je m’étais préparée un peu tard, enfilant une robe noire sans faire vraiment beaucoup d’efforts et préférant rester dans la simplicité (la simplicité de mon point de vue). Je me savais un peu en retard mais c’était mieux que ne pas y aller du tout. En chemin, je m’étais même demandée si Kaylan serait là mais j’avais chassé l’idée, préférant me concentrer sur ma route et anticipant un peu la déco qui, je n’en doutais pas, serait sublime. Pas de surprise, la salle de bal était hallucinante. Je me rendis compte que je n’étais pas si en retard que ça, la directrice finissait tout juste son petit discours en nous souhaitant de joyeuses fêtes et une bonne soirée. J’espérais qu’elle serait bonne même si je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais vraiment y faire…. Non sans jeter un petit coup d’œil vers les gens présents, histoire de voir si je connaissais du monde, je me dirigeais vers les petits fauteuils qui avaient l’air assez accueillants. Pourquoi ne pas faire semblant d’attendre quelqu’un et observer un peu avant de rejoindre du monde ? Ma motivation débordante n’allait sans doute pas être très bénéfique pour mes éventuels camarades de soirée mais j’étais quand même décidée à faire un petit effort…. Si je n’y parvenais pas, je rentrerai simplement après avoir essayé de réaliser mes petites missions.
¤ Rien de mieux qu'une petite fête afin de remonter le moral, pas vrai ? Mon grand-père était vraiment malade et les docteurs disaient que les chances pour qu'il se rende à Noël sont quasi-nulle. Du coup, je passais tous mes week-end avec lui et ce, malgré toutes les révisions que j'avais à faire. Au moins, je gardais le sourire, ce qu'il ne cessait de me dire, tout comme mon père précédemment. Devenir la seule survivante de sa famille n'est vraiment pas quelque chose de facile. Au moins, j'avais un "frère" en Matthew et ça m'aidait à supporter tout ça. Une chance que j'avais ce crétin en appartement avec moi, sinon je finirais dépressive. Encore un Noël très joyeux, comme celui d'il y a deux ans. J'allais probablement rester seule dans l'appartement, ne sachant pas quoi faire durant cette fête supposée être remplie de joie. M'enfin, pour le moment, place à la soirée de Noël.
¤ Ce soir, j'avais prit un peu de temps pour me préparer, ayant envahi la salle de bain. Habituellement, c'était en moins de deux, n'aimant pas passer des heures devant le miroir comme pas mal de filles. Enfin prête, cheveux attachés et un peu de maquillage, j'ai sorti de la salle de bain où Matthew m'attendait, très classe et, je devais l'avouer, très beau. Il me disait que j'avais mit autant de temps pour ressembler à ça. J'ai roulé des yeux, sachant qu'il blaguait. À mon tour, j'ai lâché :
« Un peu plus et je dirais que tu ressembles à Lucas Drake comme deux gouttes d'eau ! » Ce qui était faux parce que Matthew a toujours été cent fois mieux que ce crétin de Drake mais comme d'hab', nous adorions nous charrier. « Je suis une nana, j'ai bien le droit de mettre du temps si je veux, compris ? » Dis-je, en rigolant, surtout qu'habituellement, j'étais très rapide, alors que l'on se dirigeait vers la porte de sortie où j'ai enfilé des ballerines, replaçant ma robe rouge avant que l'on ne quitte l'appartement en direction de la salle de bal. Je repensais encore à mes missions que j'avais à accomplir pour avoir la possibilité d'avoir mon souhait. Il fallait que je réussisse !
¤ Une fois sur place, mon meilleur pote et moi entrions dans la salle, où les décorations étaient superbes et il semblait y avoir un très bon buffet de bouffe, chose que je remarquais toujours avant les déco' de la salle, chaque bal. La musique qui jouait était très sympa', rien de tueur pour les tympans. J'ai aperçu Chloé dont je me promettais d'aller voir tout à l'heure. Pour l'instant présent, c'est Matthew qui se tourna vers moi en disant qu'il allait être galant et qu'il me laissait faire ce que je voulais, ayant besoin d'une "escorte qui a de la classe". Il m'avait dit cela d'un large sourire où j'ai roulé des yeux en lui tendant la main pour dire :
« Si je me souviens bien, tu me dois une danse, crétin ! On ira s'empiffrer, boire et voir les potes après, compris ? » Dis-je, avec un sourire amusé, avant de m'approcher de son oreille, en chuchotant : « Et c'est la sirène qui le dit ! » Puis, ma main tendue, j'ai prit la sienne pour l'entraîner vers la piste de danse. C'est vrai, nous n'avions pas pu accomplir notre danse, au bal de rentrée. Et puis, nous sommes meilleurs potes, on a bien le droit ? Ensuite, j'irai faire un tour vers Chloé qui semblait étrangement seule, pour le moment. De plus, il fallait que j'accomplisse mes missions ensuite...
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un chiot golden retriever Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: E. Adrian Leonhart & Willow Gillespie
L'étrange comportement de sa sœur, Arthur qui semblait vouloir la lui ravir, l'impression que la situation lui échappait totalement alors qu'il avait cru, l'espace d'un instant, qu'elle acceptait aussi docilement que tacitement de lui laisser reprendre le contrôle... Autant de détails qui le poussait à regretter fortement d'être venu. Il fallait décidément qu'il se fasse une raison, ce genre de soirées n'était pas faite pour lui et il était bien plus à l'aise au beau milieu de ses bouquins. Vouloir se sociabiliser, ou du moins s'en donner l'impression, était ridicule et inutile... Jesse n'avait pas mis longtemps à éloigner Etalyrae de son stupide prétendant et s'attendait à présent à recevoir les foudres de celle-ci. Il l'imaginait déjà lui faire savoir qu'il lui pourrissait littéralement la vie, qu'elle ne pouvait rien faire sans qu'il ne cherche à tout mettre en pièces et qu'il était grand temps qu'il prenne ses distances pour de bon... Ne serait-ce pas, finalement, la digne continuité de ce qu'elle avait commencé depuis qu'ils avaient quitté leur appartement ?
« Je te reproche surtout de t'être éloigner sans me fournir de raisons. Je comprendrais que tu veuilles finalement t'éloigner de moi depuis Paris mais alors à quoi rime toutes ses petits attentions à laquelle j'ai le droit. Elles ne concordent pas avec toutes les raisons que j'ai pu te trouver. »
Sans lui fournir de raisons ? Elle comprenait qu'il veuille s'éloigner d'elle ? Mais c'était n'importe quoi ! Elle les avait sous le nez depuis des semaines, ses raisons ! Elle les connaissait, les partageaient, ses raisons ! N'était-ce pas pour les mêmes qu'elle n'avait rien fait pour le retenir ? N'était-ce pas pour les mêmes qu'elle le lui reprochait à présent ? S'il était incapable de savoir concrètement ce qu'elle pensait et voulait à présent, rien ni personne ne pourrait lui enlever de la tête l'idée qu'elle avait ressenti, ne serait-ce qu'une seconde, la même chose que lui. Ne le lui avait-elle pas avoué, d'ailleurs ? Elle était juste bien plus douée pour se mentir, pour se voiler la face, pour trouver des excuses idiotes à des sentiments qu'elle ne pouvait pas expliquer et ne voulait pas ressentir, voilà tout ! Elle n'avait qu'à ouvrir les yeux, tout était clair, tout était logique... Il n'avait agi que pour elle, s'oubliant totalement pour qu'elle puisse prendre son temps. Comment pouvait-elle lui reprocher de l'avoir fait passer avant tout le reste de son existence ? Oh, bien sûr, il se plongeait plus que jamais dans ses études, se faisant virer tous les soirs de la bibliothèque pour ne pas rentrer trop tôt et endosser ce rôle de frère indifférent et distant qu'il n'appréciait pas le moins du monde, mais c'était seulement pour palier à la comédie qu'elle lui imposait ! Il ouvrit la bouche, prêt à lui proposer d'aller en discuter ailleurs, là où il n'y aurait pas toutes les oreilles indiscrètes de l'Université pour les écouter, mais elle ne lui en laissa pas le temps et reprit comme s'il était seulement là pour l'écouter.
« Moi non plus je ne te comprends pas. Je ne te comprenais pas beaucoup mais là, encore moins. C'était en train de s'arranger entre nous et j'aurais espéré qu'on oublie la dernière soirée dans cet hôtel pour que tout redevienne comme avant mais tu ne veux pas ? Je ne sais pas ce que tu veux... »
Il pâlit et se renferma presque aussitôt. Oublier cette dernière soirée ? Son monde semblait s'être effondré. Comment voulait-elle qu'il oublie cette soirée ? Elle venait le hanter presque chaque nuit, son esprit la revivait dès qu'il avait un moment de libre, il pouvait même ressentir à nouveau cette chaleur délicieuse quand il fermait les yeux... Cette soirée ne faisait pas partie de sa vie, c'était sa vie toute entière qui était en réalité cette soirée. Il n'était pas en son pouvoir de l'oublier. Seulement de le feindre, et encore, il n'en était pas convaincu. Elle voulait oublier... Après l'avoir fait espérer pendant des semaines, à s'être efforcée de lui mettre chaque jour sous le nez un nouveau souvenir de ce voyage ! Elle voulait oublier après l'avoir mené en bateau pendant plus d'un mois ! Elle s'étonnait qu'il s'y accroche encore, elle le lui reprochait même à demi-mots alors qu'elle avait fait en sorte que leur quotidien tourne autour de ces dernières heures parisiennes ! Comment pouvait-elle être aussi garce ? Qu'elle le tienne pour responsable de leur baiser, passe encore, il était tout-à-fait prêt à le reconnaître et voulait bien en assumer toutes les conséquences, mais qu'elle prétende ne pas le comprendre, c'était absolument dégueulasse ! Son regard s'assombrit alors qu'il secouait vaguement la tête, comme pour lui signifier qu'il en avait fini avec cette conversation même s'il semblait plus évident qu'il puisse répondre ainsi à la seule question de sa tirade, assommé par les propos qu'elle venait de tenir. S'il s'était attendu à tout, il n'avait certainement pas compté ça dans le lot ! Sa cavalière finit par s'éclipser après lui avoir demandé de l'attendre. Dans ses rêves ! Elle imaginait réellement qu'il allait rester planté là en attendant qu'elle revienne achever de démonter ses espoirs et de ne faire que des ruines de ce qui constituait son existence ? Un soupir, plus attristé qu'autre chose, passa ses lèvres alors qu'il se détournait de la vision du couple qu'il avait vainement tenté de séparer un peu plus tôt. Il y avait plus de monde que lorsqu'ils étaient arrivés... Taylor et Matthew discutaient un peu plus loin, Nikita avait rejoint Avril et la blonde que sa soeur avait voulu qu'ils rejoignent et dont il ignorait d'ailleurs toujours le prénom tenait compagnie à Wilhelmina. La fuite lui tendait les bras. Pourtant il n'en fit rien et se dirigea d'un pas machinal vers les fauteuils qu'il avait aperçus de loin. Lorsqu'il remarqua que Roxen y était déjà installée, il lui parut trop tard pour faire demi-tour sans avoir l'air parfaitement idiot, aussi il se résigna à l'approcher...
« Ainsi donc la Merveilleuse Chloé se retrouve seule et abandonnée au beau milieu de ses semblables... » souffla-t-il, moins moqueur que d'ordinaire, alors qu'il s'asseyait non loin d'elle. « Charmante soirée, n'est-ce pas...? »
Réduit à tenter maladroitement de faire la conversation à cette fille qu'il avait toujours cordialement – ou non – méprisée... C'était définitif, il ne pouvait pas vraiment tomber plus bas.
La soirée semblait bien débuter pour bon nombre de gens et j’avais vu quelques unes des personnes que j’avais envie de voir, mais j’étais très bien dans mon petit fauteuil et pas prête à y bouger tout de suite. Il allait falloir que je me donne un bon coup de boost pour réaliser mes défis et les réussir. Je n’abandonnais jamais, cela ne commencerait pas ce soir, mais mine de rien, j’avais un cruel manque de motivation dû à un état d’esprit plutôt mauvais…. La perspective de fêter Noël devait me réjouir, ça aurait été le cas si les circonstances avaient été normales, si je n’avais pas perdu autant. Le temps pouvait passer, mon cœur était toujours aussi lourd quand je pensais qu’Asling n’était plus là. Le temps des fêtes était celui où l’on pensait aux proches, le temps idéal pour profiter d’eux… Je ne pouvais plus profiter de lui et il n’y avait pas de retour en arrière possible. Noël perdait forcément un peu de sa saveur, mais je tâchais de faire un effort pour les autres, pour ceux qui comptaient énormément pour moi.
J’observais les gens depuis quelques minutes quand une silhouette s’approcha de moi. Je ne l’avais pas vue tout de suite, trop occupée à détailler Matt de la tête aux pieds. Je levais les yeux vers le nouvel arrivant, surprise, mais aussi un peu désespérée de voir Jesse McDermott venir troubler ma tranquillité. S’il était au moins sympa, ça aurait pu couler tout seul mais là… Au pire il venait pour me faire chier…au mieux… il allait faire semblant de m’apprécier et attendre que ce soit réciproque. De toute façon, rien à faire, j’aurais toujours le dernier mot et il finirait bien par s’en aller tout seul. « T’as tout compris, charmante soirée, surtout grâce au père Noël qui a la classe. Et là, le Merveilleux frère McDermott décide de venir poser ses fesses à côté de la Merveilleuse Chloé pour une raison qui échappe à cette dernière. Suite à cela, ils vont passer quelques instants de leur soirée ensemble, comme deux âmes en peine à faire semblant de bien se parler. » Je croisais les jambes et lui adressais un petit sourire en coin, pas si mauvais que cela, je n’avais pas la motivation nécessaire pour lancer les hostilités la première, mais s’il le faisait lui-même, la motivation rappliquerait toute seule. « Tu peux avouer que tu es une âme en peine, je t’ai vu, mais je suis trop polie pour me moquer de toi…. Ou peut-être fatiguée, va savoir. Tu t’es fait rembarrer par la belle blonde qui est ta sœur. Quoi, la Merveilleuse Chloé doit te donner un coup de main ou te consoler ? Pas de problèmes pour la seconde possibilité, mon chéri… » Bon, j’étais un peu limite maintenant, mais s’il ne comprenait pas l’humour, que voulez-vous que je fasse ? J’avais levé les yeux au ciel à ma dernière phrase, impossible de ne pas comprendre qu’il ne fallait pas prendre mes paroles au premier degré. C’était Noël, il était bien capable de faire un effort exceptionnel, non ? J’ajoutais simplement en détournant les yeux pour jeter un œil aux autres personnes présentes : « Ce sera payant. J’accepte les Gallions et les Mornilles, pas les Noises. » Même si bien sûr, je n’avais pas envie de lui parler, je restais une incroyable pipelette, capable de faire la conversation toute seule ou de parler de choses sorties de nulle part. Jesse avait eu une mauvaise idée que de venir près de moi mais soit, je n’allais quand même pas être trop vilaine avec un charmant petit intello venu gratuitement à ma rencontre.
« Wilhelmina ! C'est rare de te voir seule. En tout cas, tu es jolie ce soir ! »
Le regard de Wilhelmina se retourna quand elle entendit son prénom et se retrouva nez à nez avec Demetra. C'était rare de la voir seule ? A une soirée c'était vrai. Après tout généralement en présence d'autant de monde, il n'était pas rare qu'elle sorte avec son copain, être à son bras l'avait toujours rassuré n'aimant pas spécialement se retrouvé au milieu d'une soirée. Wilhelmina n'avait jamais vraiment aimé les soirées, et pourtant elle était là ce soir, au milieu et cette fois seule. Elle offrit un petit sourire rassurant à la jeune femme et s'approcha pour lui offrir la bise poliement avant de lui répondre avec autant de chaleur qu'elle le pouvait dans un moment aussi difficile pour elle.
« Et oui, je suis souvent accompagnée, mais pas ce soir. Je te remercie, ta tenue te vas parfaitement. Tu parais radieuse ce soir. »
Et c'était sincère, il faut dire que Wilhelmina avait toujours été d'une sincérité sans pareil, chose qui ne plaisait pas à tout le monde mais elle n'avait pas changé au cours des années. Du moins pas cela en tout cas. Elle regarda la jeune femme qui avait déjà reprit la parole.
« Ça fait un bout que nous n'avons pas eu l'occasion de discuter. Alors, ça roule ces derniers temps ? »
Wilhelmina se demandait si ça allait être toujours la même rengaine à chaque fois qu'on lui adresserait la parole. Est ce que ça roulait ces derniers temps ? plutôt bien si on enlevé tout les soucis qu'elle avait à gérer, mais elle n'était pas assez proche de Demetra pour lui en parler. Déjà qu'elle avait eu du mal à en parler à Jesse qui était tout de même celui en qui elle avait une entière confiance et avec qui elle avait su créer un lien de confident alors Demetra ne pouvait pas être à cette place. Elle lui sourit alors, portant son verre et à ses lèvres et bu une gorgée avant de lui répondre.
« En effet, ça fait un moment. Se serait sympa de se refaire une petite virée toutes les deux comme au bon vieux temps. Pour ma part, ça va et toi ? Tout roule cette année pour toi ? »
La meilleure arme de Wilhelmina, faire en sorte que le sujet ne tourne pas autour d'elle.
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« T’as tout compris, charmante soirée, surtout grâce au père Noël qui a la classe. »
Le regard de Jesse se tourna machinalement vers le Père Noël en question. Il était comme tous les autres, c'était un Père Noël absolument banal, entrant dans tous les clichés du genre... Bien sûr, il avait eu une lueur brièvement enfantine au fond des yeux quand il l'avait aperçu mais s'en était rapidement détourné. Il avait passé l'âge d'y croire... Mais était prêt à recommencer si seulement cette soirée ne se terminait pas de manière aussi catastrophique qu'elle avait commencé. Si Etalyrae arrêtait de changer d'avis dès qu'elle ouvrait la bouche, si elle revenait vers lui une bonne fois pour toutes, si les rumeurs idiotes et bien peu originales qui avaient recommencé à circuler sur leur dos pouvaient s'avérer vraies... A Poudlard, il les avait chassées sans ménagement de son esprit, refusant de porter la moindre attention à de telles inepties mais cette fois-ci, il n'avait eu de cesse d'y penser lorsqu'il avait entendu une fille avec qui il partageait un cours chuchoter à sa voisine de table lorsqu'il s'était assis juste devant elles. Etalyrae rentrait dans chez ses parents à Noël et c'était bien dommage... Il aurait donné n'importe quoi pour qu'elle revoie ses plans et lui fasse la surprise de lui tenir compagnie pour le réveillon. Il y avait bien peu de chance, il le savait bien, pourquoi ferait-elle ça alors qu'elle semblait vouloir le voir s'éloigner pour de bon ? Non, le Père Noël n'existait pas et c'était rien qu'un pauvre imbécile qui n'avait pas peur du ridicule qui endossait le rôle pour la soirée...
« Et là, le Merveilleux frère McDermott décide de venir poser ses fesses à côté de la Merveilleuse Chloé pour une raison qui échappe à cette dernière. Suite à cela, ils vont passer quelques instants de leur soirée ensemble, comme deux âmes en peine à faire semblant de bien se parler. »
Et la Merveilleuse Chloé n'avait pas fui, c'était toujours ça. Par contre, il se crispa légèrement en l'entendant parler de raisons. Est-ce donc une obsession féminine, ce soir ? Fallait-il vraiment qu'elles reviennent toutes à la charge avec ça ? Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Est-ce que ça changerait sa vision de la situation si elle savait ce qui l'avait motivée ? Elle croisa les jambes et lui adressa un sourire discret. D'accord, c'était mieux que rien. Probablement mieux que ce qu'il aurait pu obtenir auprès de sa soeur de toute façon... Comment pouvait-elle se comporter ainsi avec lui ? Il n'en savait rien et peinait à réaliser pleinement que leur relation s'était dégradée à ce point. Il avait seulement voulu lui laisser l'occasion de prendre son temps, de se remettre à son rythme des émotions troublantes de leur fin de séjour, pas une seule seconde il n'aurait pensé qu'elle aurait eu pour unique but d'oublier ladite fin de séjour... Non, il ne s'en remettait toujours pas et malgré tous les efforts qu'il faisait pour se concentrer sur son interlocutrice sa voix résonnait encore à ses oreilles. Ses pensées toutes entières étaient fixées sur ces quelques mots. Elle voulait oublier...
« Je n'ai pas la moindre mauvaise intention à ton égard, si c'est ce que tu cherches à savoir. » déclara-t-il en soupirant discrètement, comme s'il était évident que c'était la première chose qui lui avait traversé l'esprit. « J'ai seulement remarqué un peu tard que tu étais là. » Et il n'avait pas eu le courage de changer de cap. Pour aller voir qui, de toute façon ? Oh, bien sûr, il aurait pu s'incruster auprès d'Avril et Nikita, qu'il appréciait l'une comme l'autre, mais si Arthur avait voulu les rejoindre ? Avait-il seulement envie d'avoir à supporter la présence de ce rival idiot, ne serait-ce que pour quelques minutes ? Il était loin d'en être convaincu et pour un peu qu'il se présente avec sa jumelle à son bras comme elle l'avait été au sien la fois précédente, il savait pertinemment qu'il ne se donnerait pas longtemps avant d'abandonner la soirée et sa cavalière par la même occasion. Ce n'est sûrement pas elle qui serait dérangée, elle lui avait bien fait comprendre qu'il pouvait tout-à-fait la laisser à son triste sort qu'elle sortirait sans le moindre mal. Il n'en avait pourtant pas eu envie... Mais elle ne lui en avait pas vraiment laissé le choix. « Attends-moi » qu'elle lui avait dit... Sincèrement, comment pouvait-elle imaginer qu'il allait rester bien sagement derrière elle à attendre qu'elle ait fini de roucouler sous son nez ?! Elle n'avait pas idée du chaos intérieur dans lequel la simple vision de ce couple le plongeait ! Il aurait dû être à la place du frère de son amie, à faire naître sur le visage de Lyra le sourire qu'il y voyait... Les yeux rivés sur eux-deux, l'ancien Serpentard en avait un peu oublié Roxen, qui le rappela à l'ordre, plus moqueuse qu'elle ne l'avait été lorsqu'il s'était installé.
« Tu peux avouer que tu es une âme en peine, je t’ai vu, mais je suis trop polie pour me moquer de toi…. Ou peut-être fatiguée, va savoir. Tu t’es fait rembarrer par la belle blonde qui est ta sœur. Quoi, la Merveilleuse Chloé doit te donner un coup de main ou te consoler ? Pas de problèmes pour la seconde possibilité, mon chéri… »
Son cœur loupa un battement lorsqu'elle évoqua ce qui venait de se passer avec l'ancienne préfète mais il reporta son attention sur elle sans rien laisser voir du trouble qui était le sien. Jamais il ne lui avait été aussi difficile d'avoir l'air passablement indifférent. Jamais il ne l'avait été si peu, en réalité. Chaque infime partie de son corps était raide, tendue, il tentait vainement d'écouter ce que l'autre Don Juan pouvait bien raconter à sa soeur, il avait hâte de la voir revenir même s'il savait d'avancer qu'il n'apprécierait guère la conversation qu'ils auraient, il voulait qu'elle revienne seulement pour la savoir éloignée de lui, qu'importe ce qu'il devrait lui-même enduré... Pourquoi était-elle si cruelle ? L'ombre d'un sourire amusé étira les lèvres du jeune homme aux derniers mots alors que Chloé reprenait à nouveau.
« Ce sera payant. J’accepte les Gallions et les Mornilles, pas les Noises. »
Il fronça légèrement les sourcils, pas certain d'apprécier son humour... Avait-il l'air si désespéré que ça ? La vraie question n'était pas tant celle-là que « l'était-il réellement ? »... Il n'était pas sûr de vouloir de réponse. Comment réagirait Etalyrae ? Il avait secrètement espéré que la venue de Callie pendant les vacances la dérangerait, qu'elle se montrerait jalouse, possessive, qu'elle refuserait de voir une autre empiéter complètement sur son territoire mais elle n'en avait rien fait, elle avait semblé totalement indifférente à cette histoire, comme si elle se fichait éperdument de ce qu'il faisait de sa vie. Et si c'était le cas...? Non, c'était stupide, elle avait été claire l'autre soir. Ce n'était qu'une question de temps, rien d'autre... Elle devait ronger son frein, feindre l'indifférence pour ne pas reconnaître qu'elle était sur le point de céder et de reprendre là où ils s'étaient arrêtés avant de s'endormir... Il reposa les yeux sur cette envoûtante créature et soupira à nouveau.
« Il semble que l'appel de la nature ait été plus fort, que veux-tu... Et puis, qui peut prétendre rivaliser avec les June, hmm ? » Il secoua doucement la tête et fouilla dans la poche de son pantalon où traînaient quelques pièces, la monnaie des achats de Noël qu'il avait fait un peu plus tôt dans la journée – et sans entrain particulier d'ailleurs. Puisqu'elle voulait verser dans les plaisanteries douteuses, et bien ils seraient deux à jouer. Un coup d'oeil à la ferraille qu'il en sortit lui apprit qu'il lui restait sur lui trois gallions et quelques mornilles. « Qu'est-ce que tu peux faire pour ça ? Et si l'on suppose que c'est un acompte ? » C'était d'une telle élégance...
Non, je n’avais pas imaginé, encore moins prévu, de passer un moment de ma soirée avec Jesse McDermott mais soit, peut-être que le jus de citrouille était là aussi mélangé à quelque chose, bousculant un peu les petits coincés dans son genre ? Daniela m’avait récemment raconté l’épisode du bal d’Halloween se déroulant à Poudlard et je m’étais étonnée du manque d’attention de la part des adultes…encore une fois. Depuis ce temps là, je craignais encore et toujours un épisode malheureux comme celui qui avait détruit ‘une partie de ma vie’ il y a peu… Cette soirée de Noël n’était pas faite pour ruminer, mais des tas de choses me passaient quand même par la tête. Ainsi, loin de moi l’idée de me prendre la tête avec quelqu’un comme McDermott mais finalement, ce n’était pas plus mal…je pensais à autre chose, j’avais une distraction et peut-être une future occasion de m’amuser un peu… Avec surprise, j’entendis le jeune homme me dire qu’il n’avait aucune mauvaise intention à mon égard. Ah ? Vraiment ? Je pris la parole à mon tour pour lui dire : « Si tant est que d’essayer de rendre quelqu’un jaloux n’entre pas dans la catégorie des mauvaises intentions… » Je balayais mes paroles d’un geste de la main. Je me comprenais en disant cela et même si j’avais tort, je me disais que je voyais clair dans le petit jeu de McDermott. Il n’avait jamais eu de bonnes intentions à mon égard, moi non plus, pourquoi ne pas penser qu’il en avait donc de mauvaises ?! J’ajoutais lorsqu’il me fit comprendre qu’il n’était pas venu près de moi de son plein gré, mais simplement par un malheureux coup du hasard : « Ah ! La meilleure action involontaire de ta soirée mon cher Jesse McDermott, c’est moi qui te le dis. Mais tu vas nier, ça j’en suis certaine. » Je haussais les épaules, sachant parfaitement qu’il ne prendrait pas mes paroles au sérieux, encore moins à la rigolade puisqu’il n’avait pas la moindre once d’humour. Allait-il m’empêcher d’en faire preuve quand même ? Pas du tout !
Je soupirais ensuite avant de lui sortir ma science, prétendant voir très clair dans son petit jeu. Bon, j’avais juste remarqué qu’il collait aux basques d’Etalyrae quasiment tout le temps et qu’elle venait de partir voir ailleurs et cela me suffisait amplement. Je m'en foutais royalement et n’avais pas la moindre envie de me préoccuper d’eux et je préférais largement trouver des occasions de me changer les idées ou de profiter de la vie, tout simplement. Les personnes torturées ou trop sérieuses n’étaient pas celles vers qui j’étais attirée. Malgré moi, je lui fis un grand sourire quand il parla de l’appel de la nature et qu’il commenta quelque chose qui me laissa comprendre qu’il ne portait pas Arthur June dans son cœur. Comment pouvait-on être si possessif envers sa propre sœur ?! « Ouais, pas de chance. Mais tu as sûrement d’autres qualités. Loin de moi l’idée de vouloir souligner tes défauts, mais il fallait penser à te secouer les puces avant pour avoir la classe comme Arthur June. » Et j’avais d’autres vérités en réserve, s’il était tenté. J’étais persuadée, sûre à plus de mille pourcents qu’il avait une opinion erronée de ma personne, mais il était bien trop fermé pour s’en rendre compte. Tant pis pour lui, il méritait que je lui dise ce que je pensais sans prendre de pincettes et sans craindre ses foudres…. Il fallait aussi avouer que cela m’amusait pas mal de le provoquer un peu. J’avais toujours espoir que cela lui forge un peu le caractère, pauvre garçon… Par chance, je ne le considérais pas encore comme un cas désespéré et je le croyais naïvement capable de s’amuser un peu comme un mec de 18 ans ! L’espoir fait vivre.
J’avais envie de rire. Après tout, autant jouer le jeu, ce qui nous éviterait de nous prendre la tête, scénario beaucoup plus probable. Je levais le regard vers lui après avoir vu les pièces, arquant un sourcil, faussement sceptique : « Mouais bon… On va dire que l’esprit de Noël fait ressortir ma bonté… » Continuant de jouer le jeu, je tendis la main pour avoir les pièces, prête à les ranger rapidement dans mon petit sac, me retenant de rire : « Okay donne vite, je cauchemarde déjà en pensant à l’idée que les gens pourraient avoir en te voyant me donner des sous ! » Je penchais la tête, certaine de lui glisser de nouveau son argent un peu plus tard. Je n’avais pas l’intention de les garder et pour moi, c’était un simple jeu. Après avoir reporté mon regard sur lui, je repris la parole pour lui dire : « Bref. Qu’est-ce que je peux faire pour cette misérable petite fortune ? Plein de choses ! » Je me penchais vers lui (mais pas trop) pour lui glisser : « Il va juste falloir que tu ne me prennes pas le chou avec tes histoires de cœur à la noix, parce que je vais vomir…. Es-tu capable de ça ? Et ne pas être lâche et accepter toutes les consolations possibles que je puisse te proposer, peu importe lesquelles… ? » Il y avait encore un fond de provocation dans mes paroles. Je ne comptais pas m’embêter avec quelqu’un qui n’avait pas de courage, ni de cran. C’était ma façon de vérifier que le jeune homme n'était pas aussi lâche que ce que je croyais.
Etrangement, je sentais que cette soirée allait me plaire. De la musique, des potes, de quoi manger et boire, de quoi s’amuser… bref, j’étais certain de m’éclater, comme d’hab’ quoi ! A peine arrivé, avec Tay, dans la grande salle aménagée pour l’occasion, j’avais déjà repéré le coin buffet et quelques-unes de mes connaissances. De belles connaissances. D’autres moins bien… mais bon, je gardais l’œil sur les bonnes, le plus important, bien sûr. J’avais remarqué Avril, Mina – Malheureusement, plus de Faust aux alentours… -, Demetra, la jolie brune à l’accent de l’est ou encore Jesse et sa sœur si particulière… difficile de croire qu’ils étaient jumeaux ces deux-là ! Bref, elle m’importait peu, pour tout dire je ne la calculais pas vraiment. Mon œil se posa alors sur d’autres de mes proches comme Chloé, bizarrement à l’écart, ce qui ne m’annonçait rien de bon, la connaissant. Ouais, à force je commençais à en savoir pas mal sur elle, et je pensais bien savoir dans quel état elle se trouvait en fonction de petites choses. Etrange nan ?! Ne cherchez pas à comprendre, même moi je ne savais pas vraiment d’où nous venait cette connexion particulière.
Par pure galanterie – oui, c’était totalement moi ! – je demandai à ma meilleure pote par quoi elle voulait commencer, la laissant gentiment choisir, j’étais d’humeur généreuse ! Profite gamine, profite ! Surtout que, comme je lui avais bien précisé, elle avait de la chance d’avoir une « escorte qui a de la classe », c’était évident voyons… il s’agissait de moi. Je lui souris largement alors qu’elle me fit remarquer que je lui devais une danse. Exact, la dernière fois j’avais évité ça, sans le vouloir, je tiens à le préciser, mais il semblait que Taylor n’ait pas oublié. Petite maligne va ! Ah, je comprenais, on ne pouvait que rêver de danser avec moi. J’approuvai alors d’un signe de tête sa demande, finissant par un petit haussement de sourcils malicieux alors qu’elle parlait d’aller s’empiffrer, de boire et de voir nos potes après.
Nous nous sommes alors dirigés vers la piste de danse, guidés par Tay qui avait l’air bien motivé. Commencer par une danse n’était pas tellement dans mon style, en général je le faisais après quelques verres, surtout pour m’amuser, mais bon, je lui devais bien ça à la sirène ! J’étais bien trop gentil tiens, ma bonté me perdra un jour… ou pas ! Arrivés à bon port, je la fis tourner, juste pour être dans le thème, et pour rire quoi ! Je souris de façon espiègle avant de lui lancer avec une pointe d’humour : « Alors, heureuse gamine ?! T’es chanceuse quand même… C'que j'ferai pas pour te faire plaisir ! ». En soit, j’aimais juste la charrier la petite, mais j’aimais tellement me mettre en avant que c’était un pur plaisir de gonfler mon égo ainsi, même avec ma meilleure pote qui me connaissait par cœur, autant que je la connaissais moi-même !
Oh, et après, n’oublions pas non plus nos chères missions… mon âme de gagnant me poussait à les réaliser à la perfection, et j’y arriverai !
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Né-Moldu Pouvoirs spéciaux: Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un chiot golden retriever Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: E. Adrian Leonhart & Willow Gillespie
Le regard que Jesse posa sur sa camarade trahissait une certaine incompréhension alors que son rythme cardiaque s'était accéléré. Bien sûr, ça n'avait pas été son but premier, vouloir rendre Etalyrae jalouse de quoi que ce soit, il n'avait pas prévu de rejoindre quelqu'un et encore moins Roxen, seulement d'échapper à sa propre jalousie qui le rongeait. Après, il ne niait pas que si le voir en « charmante » compagnie pouvait faire réagir sa soeur, il n'avait rien contre, bien au contraire ! Ses intentions la concernant étaient donc visibles au point qu'une fille qui le connaissait à peine puisse si facilement les deviner ? Qu'en était-il de sa cavalière, alors ? Elle qui avait passé sa vie entière à ses côtés n'avait pas dû mettre bien longtemps à tirer des conclusions crédibles de ses regards et de son comportement... Pourquoi n'avait-elle rien dit ? Rien fait ? Pourquoi s'était-elle contentée de le laisser s'éloigner comme si elle ne comprenait pas ? Son estomac se noua désagréablement. Il ne voulait peut-être pas le savoir, finalement. Il craignait que l'ignorance soit plus douce que la vérité. Cette soirée ne lui disait déjà rien qui vaille, il n'était pas utile s'en rajouter davantage. « Je doute qu'on puisse nous envier, l'un comme l'autre. » Elle savait qu'il ne portait pas l'ancienne Serdaigle dans son cœur, elle n'imaginerait rien, seulement qu'il était suffisamment désespéré pour aller se jeter dans les bras de la première crétine venue. Ce n'était pas vrai, bien sûr. Ca n'était peut-être pas totalement faux non plus... C'était une véritable torture de se forcer à ne pas poser les yeux sur leur couple, tout comme ça l'était de les voir ensemble. Il avait beau cherché, il ne comprenait pas pourquoi elle lui faisait ça. N'était-ce pas elle qui lui avait avoué s'être trompée sur sa capacité à résister, sur la leur ? N'était-ce pas elle qui lui avait reproché par deux fois de garder ses distances ? Qu'attendait-elle de lui désormais ? Etait-ce un test ? Quand bien même ça le serait, quel en était le but ? Si elle espérait qu'il viendrait l'arracher des bras de cet imbécile, elle se plantait lamentablement ! Ca n'était pas l'envie qui manquait, bien sûr, mais ce serait le meilleur moyen d'attirer les regards sur eux et les rumeurs, qui ne se gênaient pas pour les accuser, n'en finiraient plus. Ca n'était sûrement pas la peine, n'est-ce pas...?
« Ta délicieuse présence m'a tellement manqué ces derniers mois que mon subconscient m'a mené jusqu'à toi. Si ce n'est pas merveilleux... » Son sourire lui inspirait rien de bon. Quelle idée idiote d'être venu s'installer ici ! Il aurait mieux faire de trouver le courage de faire demi-tour, quitte à retourner attendre bien sagement comme le petit chien obéissant de sa jumelle. Ou mieux... Rentrer. Bien sûr, il avait des « missions » à faire avant la fin de la soirée mais l'idée de disparaître sans même les avoir tentées ne lui paraissait pas dramatique. Quiconque le connaissait un peu n'en serait pas étonné, de toute façon. Oui, c'était ça qu'il aurait dû faire dès que Lyra avait décidé de passer du temps avec June. Rebrousser chemin, fuir jusqu'à chez eux et s'enfermer dans sa chambre jusqu'à ce qu'elle débarrasse le plancher pour quelques jours. C'était d'une maturité à toute épreuve mais il n'avait jamais douté de sa capacité à se comporter comme un gamin capricieux de temps en temps. Et là, c'était presque nécessaire. Toute la logique et le bon sens du monde n'y changeraient rien. Il n'y avait qu'elle à pouvoir faire bouger les choses, elle n'avait qu'à ouvrir les yeux mais c'était visiblement bien trop lui demander pour l'instant. A la place, elle préférait aller roucouler avec le premier crétin venu. Génial ! Absolument génial ! « Je suis ravi de l'apprendre. » grogna-t-il discrètement en soupirant de plus belle. S'il avait voulu quelqu'un pour lui pourrir la soirée, il serait resté auprès des deux tourtereaux !
Le jeune homme ne put que s'étonner de voir Chloé s'enfoncer dans leur jeu sans protester, et sans trop se l'avouer, il trouvait rassurante la perspective de faire autre chose que de se tirer ouvertement dans les pattes. Comme quoi, il y avait des gens qui n'apprenaient pas grand chose de leurs erreurs et la simple idée de jouer à un jeu stupide aurait dû le stopper net. Il glissa les quelques pièces dans la main de la jeune femme et ne put retenir un sourire en l'entendant. C'est vrai que ça n'était pas très flatteur, c'était bien pour ça d'ailleurs qu'il avait cru qu'elle s'offusquerait et le planterait là. L'avait-il espéré ? Ce n'était pas impossible non plus... « Ca t'offrirait de nouvelles opportunités, qui sait... » Et quelles opportunités ! Son attention se porta brièvement sur Etalyrae mais il la chassa de son esprit et se reconcentra sur la brune. Après tout, elle ne lui avait pas encore fait faux bond, elle. Jesse eut un mouvement de recul en la voyant s'approcher, pas enclin à oublier totalement qu'il avait du mal à l'encadrer, même pour deux secondes, même si elle gardait un tant soit peu ses distances. Il finit par se détendre malgré tout en comprenant comme un grand qu'il ne risquait rien. Il ne savait pas bien ce qu'il aurait pu risquer mais mieux valait se méfier au cas où. S'il leva les yeux au ciel à ses premiers mots, il se figea par la suite et plongea son regard sombre dans le sien, mal à l'aise. Il n'avait aucun mal à saisir les provocations dont elle l'avait gratifié et ça n'arrangeait rien, bien loin de là. Il ne la connaissait pas. Il ne savait pas à quoi il devait s'attendre. Est-ce que la connaître aurait changé quelque chose ? Il n'y avait qu'à voir comment sa propre jumelle agissait pour réaliser que non. Un nouveau soupir et le jeune homme secoua la tête. « Tant que je n'y laisse pas ma dignité, nous supposerons que j'en suis capable. » Enfin, pour ce qu'il en restait, de toute façon...
n arrivant ici, j'avais décidé de me diriger vers Wilhelmina, une fille très sympa', de mon point de vue. Nous n'avions pas eu vraiment l'occasion de discuter dernièrement et la voir ferait du grand bien. Disons qu'avec les études et travailler en tant qu'actrice, à temps partiel, me garde littéralement occupée. En plus, ce soir, je ne devais pas oublier mes "missions" mais pour ça, j'attendais d'être bourrée. Après quelques verres, ça allait être le cas, comme à presque chaque soirée. Même les riches peuvent être bourrés.
~ Donc, après avoir débuté la conversation avec la Fawlne qui, curieusement, n'était pas accompagnée de ce Faust, qui était son copain d'après ce que je savais. Nous nous étions fait la bise, puis, l'autre blonde disait : « Et oui, je suis souvent accompagnée, mais pas ce soir. Je te remercie, ta tenue te vas parfaitement. Tu parais radieuse ce soir. » J'eus un sourire satisfait, sachant parfaitement que je l'étais mais que j'aimais bien lorsque les autres le disaient. Du coup, j'ai décidé de ne rien répondre vocalement, me contentant de garder mon beau sourire. Elle aussi était radieuse comme je lui avais précédemment fait part. Même si je suis prise, j'ai bien le droit de le dire, pas vrai ? On n'arrête pas Demetra Greene. Donc, je lui ai posé une question en lui demandant si ça roulait ces derniers temps du fait que nous n'avions pas eu l'occasion de beaucoup discuter depuis le début de la session. Elle était occupée de son côté et je l'étais du mien. Bref, tout comme elle, j'ai porté mon verre à mes lèvres, déjà presque vide, avant qu'elle ne me dise :
« En effet, ça fait un moment. Se serait sympa de se refaire une petite virée toutes les deux comme au bon vieux temps. Pour ma part, ça va et toi ? Tout roule cette année pour toi ? » J'ai hoché de la tête face à tout ce qu'elle dit. J'étais d'accord, une sortie en boutique ensemble ne serait pas de refus, surtout que ça faisait vraiment un bail. J'ai répondu, sans cesser de sourire :
« Je suis bien d'accord et je dois te montrer une super boutique que j'ai découverte l'autre jour. La qualité y est et même les prix sont abordables pour les gens "ordinaires". Bien sûr, je ne me suis pas attardée aux prix. » Dis-je, le plus naturellement du monde, pouvant me payer tout ce que je voulais. « Sinon, ça roule également pour ma part. Très occupée, entre les études et être actrice à temps partiel. On l'est tous, de toute façon. Vivement les vacances, non ? Tu projettes un truc spécial pour Noël ? Ou bien une petite virée comme moi, en Californie ? » Lui demandais-je, terminant mon verre. « Un instant ! » Avant qu'elle ne puisse me répondre, je suis rapidement allée chercher un verre d'un cocktail que je ne connaissais pas, croisant le regard de Chloé qui était avec Jesse McDermott. Je lui ai sourie avant de revenir vers Wilhelmina. « Désolée ! » J'étais de retour avec l'autre blonde, prête à entendre sa réponse. J'ai également vu Matthew qui semblait sur le point d'entreprendre une danse avec sa meilleure pote, il me semblait. J'ai porté mon nouveau verre aux lèvres.
Soirée de fin d'annéeft. étudiants&étudiantesIl n'aurait jamais dû venir, enfin si il aurait dû venir mais pas seul, il se sentait fortement bête quand Jesse ne lui laissa même pas le temps de demander à Lyra comment elle allait. Les gens le fuyait, ils avaient peut être raison. Il resta avec ses verres en main avant de jeter un regard sur la salle. Il aperçu Niki qui rejoignait Avril, et Whil qui n'était pas accompagnée. Étrange, il aurait bien été la voir pour qu'ils rient tous les deux de se faire délaisser par leur partenaires, mais décidément il ne se sentait pas de faire face à Demetra. Il devrait peut être faire demi tour simplement ? La sortie n'était pas loin, la fuite semblait indiquée vu l'accueil qu'il avait eut du frère de sa filleule. Il entama même un mouvement vers la dite sortie avant de s'arrêter quand Lyra le rappela. Il lui donna le verre et finalement elle semblait avoir quelques instants à lui accorder. Il se sentait mal à l'aise du regard de son frère sur eux et comptait bien ne pas prendre trop de temps à la brune. Loin de lui l'idée de faire des histoires et d'en créer, sa vie n'en n'était qu'une suite depuis quelques semaines, donc le reproduire à d'autres... Il sourit à la brune et enchaîna de suite histoire qu'elle ne perde pas trop de temps en sa compagnie.
« Ne t'excuse pas, je venais juste aux nouvelles, savoir comment tu allais, si le trimestre c'est bien passé, comment se présentent tes révisions ? » Il parlait peut être un trop vite, il bloqua la respiration et souffla un peu avant de reprendre plus calmement. « Mais si tu n'as que peu de temps je ne vais pas t'en prendre de trop, au pire tu n'auras qu'à m'envoyer un hibou, si tu le veux hein, tu n'es pas obligé... Je me suis rendu compte qu'avec toutes les... dernières choses qui me sont arrivées j'ai un peu trop négligé mes devoirs de tuteur, j'espérais me faire pardonner avant la nouvelle année pour ne pas garder de rancunes à mon égard. » Il avala d'un trait son verre. Non pas qu'il ait soif mais pour trouver une excuse si jamais elle répondait sommairement à ses questions pour repartir avec son cavalier. Bien qu'il ait trouvé quelqu'un à qui parler, il n'était pas certain de vouloir retenir plus que nécessaire la jolie brune. Il ne voulait pas lui attirer d'ennuis ou même qu'elle se retrouve sans cavalier par sa faute. Enfin bien sur qu'il se proposerais pour l'accompagner le reste de la soirée, mais il préférait tout de même qu'elle ne se retrouve pas lésée à cause de sa présence. Ils pourraient toujours rejoindre Chloé et Jesse pour qu'il rende la jeune femme à son cavalier. c'était tout à fait honorable, et au moins il ne se sentirait pas coupable face au brun qui ne semblait pas le porter dans son coeur.
Il attendit sagement qu'elle lui réponde, ne voulant pas non plus qu'elle se sente obligée de rester en sa vieille compagnie alors qu'elle avait surement pleins de personnes à voir ou à saluer. Il repensa à ses gages et eut un sourire pour lui même, il pourrait au moins la faire rire s'il le faisait. Il garda cela dans un coin de sa mémoire, pour la faire sourire au cas où elle serait déçue ou triste. Il ne savait pas trop comment réconforter ce genre de personnes. D'ailleurs il eut un regard vers sa soeur, espérant que sa présence ne lui gâcherait pas la soirée. Il sentait une douleur au fond de lui en voyant comment leur relation se dégradait au fil du temps... Il en enviait les jumeaux, d'avoir su restés proches l'un de l'autre. Si seulement il avait la formule pour raccommoder sa vie en ce moment, il l'aurait déjà utilisé...
¤ En ce petit début de soirée, j'avais offert une danse à mon meilleur pote vu que la dernière fois, nous n'avions pas pu le faire. Il est vrai que je n'aime pas vraiment danser mais fallait bien qu'on fasse ce qu'on avait dit, non ? Après cette activité, je lui avais proposé d'aller s'empiffrer (comme je le fais à chaque bal) et aussi d'aller voir les potes, genre Chloé avec qui je passe pas mal de temps et avec qui je me suis assez rapprochée depuis le début de l'année. Aucun regret là-dessus !
¤ J'ai donc attiré mon meilleur pote vers la piste de danse et ce, même si je savais que ce n'était pas son habitude. De toute façon, il ne pouvait rien refuser à sa meilleure pote qui a toujours été largement supérieure à lui ! Une fois sur la piste, sous la musique sympa' qui jouait, Matthew me fit soudainement tourner où j'eus un sourire avant qu'il ne me lance, d'un ton espiègle : « Alors, heureuse gamine ?! T’es chanceuse quand même… C'que j'ferai pas pour te faire plaisir ! » J'ai roulé des yeux, sans cesser de le regarder et de continuer la danse, apercevant Jesse rejoindre Chloé. J'ai ainsi répliqué, à mon meilleur pote : « Oh, tu es siiiii merveilleux ! Matthew Evan Riddell, un vrai Don Juan ! Tu rends tellement la gamine heureuse qu'elle a une forte envie de te donner une gentille baffe, mmmh ! » Dis-je, à la rigolade, tout en continuant la danse. Je pensais, en même temps, à mes missions dont je devais accomplir. Après ce moment amusant avec mon meilleur pote, j'allais m'activer. Évidemment, en tant que légendaire gourmande, j'allais passer au buffet parce que j'ai actuellement plutôt faim et ce, malgré le fait que j'aie mangé tout à l'heure. Mon estomac est tout simplement sans limite. Bref, j'ai également dit, au gamin de Riddell :
« Tout à l'heure, je t'ordonne d'offrir une belle petite danse à Chloé ! J'suis pas sûre qu'elle détesterait... » Dis-je, en lui lançant un clin d’œil, surtout qu'en plus de ça, Chloé était actuellement plutôt seule malgré la présence de Jesse qui était très étrange. De plus, je doutais que la Française soit contre une invitation de mon meilleur pote. Bref, j'ai ainsi continué la danse où on arrêterait après le morceau actuel.
Nous étions désormais au beau milieu de la piste de danse, avec ma meilleure pote. Je dois vous avouer que ça fait partie d’une de mes premières, de venir ici dès le début de la soirée, sans avoir bu un coup avant. Et la preuve, il n’y avait que peu de personnes sur la piste… évidemment ! Mais bon, j’étais un garçon bien trop gentil, et étant donné que je voulais faire plaisir à Tay, et bien je revoyais – un peu ! – mes principes. Pas trop non plus, ‘fallait pas abuser, oh ! Danser avec elle était amusant, c’était du délire et c’était comme danser avec ma sœur, alors bon, ça n’était pas bien méchant. « Oh, tu es siiiii merveilleux ! Matthew Evan Riddell, un vrai Don Juan ! Tu rends tellement la gamine heureuse qu'elle a une forte envie de te donner une gentille baffe, mmmh ! » Me dit-elle en se marrant. Je haussai les sourcils d’un air malicieux comme si ce qu’elle disait paraissait évident. Et ça l’était, j’étais tout bonnement merveilleux ET un vrai Don Juan ET je savais rendre les filles heureuses… un mec en or quoi ! « Je prends tous tes compliments, qui sont d’ailleurs évidents, mais je te laisse la baffe pour quelqu’un d’autre. La violence, ça n’va pas au teint des nanas ! » Dis-je d’un ton moqueur, aimant énormément charrier la gamine, un vrai besoin !
Continuant de danser, je la faisais parfois tournoyer, sans oublier de rire et de nous taquiner, comme d’hab’ quoi. Certains nous avaient rejoint mais d’autres restaient plus en retrait ou se lançaient à l’assaut du buffet… qui avait l’air top d’ailleurs ! Aux derniers mots de ma meilleure pote concernant Chloé, je tournai mon regard vers celle-ci, la voyant avec Jesse, et surtout remarquant une nouvelle fois qu’elle n’était pas dans son assiette. Je fis un large sourire à Taylor, disant d’un ton on-ne-peut-plus modeste : « Voyons gamine, personne ne déteste une danse avec moi ! » Puis j’ajoutai d’un ton plus sérieux. « Pas de soucis, je me chargerai de donner le sourire à cette princesse ! ». Je tendis alors mon bras à ma meilleure pote, lui disant : « On va la voir ?! »
Une fois au niveau de Chloé et Jesse, je leurs souris, lançant simplement : « Salut la compagnie ! Me dites pas que vous restez sagement ici juste pour que le Père Noël vous apporte des cadeaux ?! Car c’est loupé… » Dis-je de façon espiègle, m’asseyant de façon très à l’aise sur le bras d’un fauteuil.
En ce moment, c'était un peu bizarre entre les jumeaux et la jeune femme ne savait plus vraiment quoi penser de leur situation. Pourtant, les choses avaient bien commencé à la rentrée, certes ils avaient eu un peu de mal mais sans être constamment sur la même longueur d'onde, ils avaient découverts que ce n'était pas si terrible que de vivre plus près de l'autre qu'ils ne l'avaient jamais été. Au manoir, leurs chambres n'étaient pas très éloignées l'une de l'autre mais les murs épais donnaient l'impression du contraire, quant à Poudlard, même si ils avaient passés leur scolarité dans la même maison, ils ne partageaient évidement pas le même dortoir. A l'université, c'était comme si les règles avaient changés. En même temps, ils étaient devenus plus matures et responsables. Du moins, c'était ce qu'on semblait attendre d'eux mais Etalyrae avait l'impression qu'en ce moment, avec son frère, elle était loin de très bien correspondre aux rôles. Cela faisait des semaines qu'il y avait quelque chose d'étrange entre eux et bien qu'ils vivent ensemble sous le même toit, aucune discussion sérieuse n'avait encore été amorcé pour régler le problème. Parce qu'il y en avait forcément un, l'ancienne Serpentard avait dû mal à percevoir ce qu'il était vraiment mais ça ne faisait aucun doute qu'il y en avait bien un quelque part. Sinon, pourquoi se sentirait-elle un brin soulagée de lui fausser compagnie aussi facilement ?
C'est vrai que dès la première fois qu'elle l'avait vu, Etalyrae avait tout de suite trouvé son aîné à son goût, au point d'avoir des idées dépassant à peine de ce qui était initialement prévu pour eux mais il n'y avait pas que cette motivation pour elle ce soir. Elle avait besoin de s'enfuir un peu, de se remettre de ses émotions, parce qu'elle s'était si vite emportée pour presque immédiatement regretter. Elle était tendue, difficile de le cacher, c'est pour cela qu'elle prit le verre tendu par Arthur, si elle pouvait se décontractée un peu ce ne serait pas de trop. Lui non plus d'ailleurs, il avait l'air un peu mal à l'aise maintenant, comme si il avait conscience d'être intervenu à un moment où il aurait dû s'en abstenir. C'était peut-être ainsi que l'avait vécu Jesse mais pas la jeune femme, elle lui en était limite reconnaissante d'être venu à son secours sans même le savoir. Elle aurait très bien pu s'en sortir seule, ça ne faisait aucun doute, cependant elle ne crachait pas contre cette aide inattendue. En plus, ça lui faisait réellement plaisir de revoir le jeune homme, comme il le disait si bien, il n'était pas très présent. L'ancienne Serpentard n'avait pas besoin de baby-sitter mais au vu de l'intérêt qu'elle lui portait, elle avait été effectivement un peu déçu de ne pas le voir un peu plus. Il serait déjà passer dans son lit si il n'y avait pas eu cette cruche de fiancée, sans personnalité de surplus. Elle était fade comme fille, et c'était insupportable de ne pas aller jusqu'au bout de ses objectifs à cause d'une personne comme elle. Quelle injustice tout de même. Au moins, Jesse, lui avait réussit à se débarrasser de la sienne même si le moyen utilisé n'était pas forcément le plus sain.
« Détends-toi, je ne suis pas non plus hyper pressée. Tu sais, mon frère et moi vivons dans le même appartement et nous sommes dans le même cursus, on se voit assez souvent pour qu'il puisse prendre son mal en patience quelques minutes. Il peut comprendre que deux individus qui ne se sont pas vus depuis un moment ont envie de prendre respectivement des nouvelles de l'autre. » répondit-elle calmement, peut-être en souhaitant gagner un peu de temps. « Je dois admettre que mon cursus n'est pas entièrement ce que j'espérais mais je pense pouvoir dire que ça se passe bien dans l'ensemble même si je ne me suis pas encore trop penchée sur mes révisions. J'ai tellement envie de profiter des vacances qui s'offrent à nous. Et toi, ça va de ton coté ? Tu as l'air un peu surmené ou stressé. »
A quoi bon commencer les révisions maintenant ? Etalyrae rentrerait au manoir durant ces vacances, elle aurait donc largement le temps de réviser pour pallier à son ennui.