Avant Poudlard, c’est une simple naissance à Chicago, puis un vol sans retour direction le Royaume-Uni après 9 mois d’existence. J’ai grandi dans la ville de Sheffield et j’ai malheureusement fréquenté les écoles moldues dès mon plus jeune âge. Je ne garde pas un bon souvenir de tous ces imbéciles heureux qui gravitaient autour des jupes de la maîtresse et je me souviens d’avoir fait mon possible pour être le petit chieur de base. Mission réussie, je n’ai aucuns amis de l’école maternelle ou primaire. Le pire, c’est que j’en suis horriblement fier et je n’ai sûrement pas prévu de dire à tout le monde que l’on m’a collé, contre mon gré, à ces petits niais de service, transpirant d’absence de magie et d’intelligence. A part ça, je n’ai pas passé que d’excellents moments dans mon enfance, bien que content d’être dans ma famille, mais légèrement honteux de savoir que ma mère est une sorcière née-moldue. « Sang de bourbe » si vous préférez, mais je ne suis pas aussi c*n pour le dire à haute voix en sa présence. Bon il faut dire que j’aime quand même ma mère en dépit de ça. Quand j’avais 8 ans, mes parents ont commencé à se disputer et ça a fini en divorce et comme tous les gosses, je l’ai mal vécu, ne comprenant pas comment deux personnes pouvaient se vouloir autant de mal. Mes deux grands frères, Lincoln et Seth étaient déjà à Poudlard à ce moment là et n’ont donc jamais eu à supporter les disputes entre nos parents. Ce fut mon cas car j’étais encore trop jeune pour débuter mes études de sorcier. Mon père a fini par partir et j’ai appris quelques temps après qu’il était question d’un retour aux Etats-Unis, idée catégoriquement refusée par ma mère. L’ambiance est restée mauvaise, depuis le début des disputes jusqu’à la prononciation définitive du divorce. J’ai souffert de ça et ma mère est devenue l’ombre d’elle-même, ne supportant pas les attaques incessantes de mon père. Ma délivrance est arrivée avec Poudlard où j’ai pu faire l’égoïste et imiter mes deux grands frères : ne plus me préoccuper de ces histoires asphyxiantes. Avant Poudlard, c’était une enfance comme en ont vécus pas mal d’autres gosses, à la différence que j’étais un gosse assez difficile à supporte, un peu c*n sur les bords, mais ça s’est arrangé (je crois).

Père: C’est un sorcier de sang-mêlé et il s’appelle Robb Laughlin. Mon père est d’origine américaine et a fait toute ses études à Salem pour finalement devenir médiateur au bureau international des lois magiques. Il fait la correspondance entre les différents acteurs de la coopération internationale pour la mise en place des lois et est amené à bouger assez souvent, bien qu’il soit la plupart du temps au Ministère de la Magie de Londres. Mon père a simplement suivi ma mère lorsqu’il l’a rencontrée et n’a pas hésité à se chercher une place au Royaume-Uni pour quitter son pays natal. Sa branche ne lui a pas posé de grandes difficultés pour la mobilité, mais il est quand même fier de savoir que ses 3 fils sont nés à Chicago, sa ville. Il est très travailleur, mais aussi doué comme personne pour tranplaner.Il est capable de traverser le monde entier sans aucun problème.

Mère: C’est une sorcière née moldue : Leah Garrig (anciennement Laughlin). Leah a fait ses études à Poudlard et a toujours brillé en métamorphose, son domaine de prédilection. Venant d’une famille de moldus, Leah a souffert de certaines paroles de ses camarades de classe, mais tout est désormais histoire ancienne. La jeune femme a toujours rêvé d’avoir des enfants….et surtout une fille ! Elle s’en tire avec 3 garçons et un divorce qui s’est mal passé. Leah refuse de dire que c’est de sa faute et n’accepte pas qu’on lui reproche le fait qu’elle n’ait pas accepté une concession pour son mari (de retourner en Amérique) alors que lui a tout quitté pour venir vivre avec elle et leurs enfants à Sheffield. Leah est vendeuse dans une librairie sur le chemin de Traverse, qu’elle rejoint tous les jours malgré son domicile à Sheffield. Elle rêve d’enseigner la métamorphose ou les sortilèges mais ne se sent pas capable de préparer ce genre d’enseignements. Désormais, elle se sent horriblement seule maintenant qu’un de ses fils a pris son indépendance et que les deux autres sont à Poudlard.

Frère(s) et soeur(s): Hunter a 2 grands frères. Lincoln et Seth. Lincoln a 20 ans, il a terminé ses études à Poudlard depuis 3 ans et est maintenant à l’Université où il est en bonne voie pour devenir Auror. Ultra-ambitieux, Lincoln a fait partie de la maison Serdaigle et a toujours travaillé comme un forcené, réussissant à être dans les premiers de sa promotion chaque année. Seth a 17 ans et fait partie des Poufsouffle en 7ème année. Le pauvre petit enfant du milieu (comme l’appelle Hunter) a des difficultés à être aussi brillant que son grand frère et aussi emmerdeur que le petit. Il chiale dans les jupes de leur mère assez régulièrement, il fait pareil avec son groupe de potes et Hunter ne le supporte pas. La complicité est plus facile avec Lincoln qui a de l’humour et qui est plus enclin à comprendre la façon de faire de Hunter. Les deux frères se côtoient peu et se retrouvent parfois par hasard chez leur mère. Chacun sa vie, pour résumer.

Je dois bien avouer avoir été complètement excité à l’idée d’aller à Poudlard pour la première fois bien que je sois du genre à ronchonner pour tout et n’importe quoi. Non, j’étais très curieux de découvrir enfin le lieu dont j’entendais parler depuis des années et j’avais préparé soigneusement (ça m’arrive) ma valise avec toutes mes petites affaires neuves, comme un stupide petit ringard de première. Il faut bien jouer les niais au moins une fois dans sa vie pour avoir l’air parfaitement intelligent non ? Ou alors c’était juste parce que je n’avais que 11ans, à l’époque… allez savoir, tout le monde s’en fout.

Le matin du départ pour la gare, mes frères n’en avaient strictement rien à faire de moi, le petit nouveau qui allait passer sous le terrible joug du choixpeau magique. « Encore une imbécilité royale ce chapeau dégueulasse ». Je me demande encore pourquoi ils ne nous foutent pas simplement la paix en nous laissant choisir nos maisons mais soit. « On doit jouer les moutons, alors allons-y gaiement » me souvenais-je avoir pensé en fermant les yeux pour piquer un somme dans la voiture qui nous amenait à King’s Cross. J’avais entendu dire, par mes frères et ma mère, que la vue du château illuminé le soir valait le coup. Je l’avais attendu avec impatience, ce jour là, conscient que j’allais devoir supporter un long trajet en train avant d’avoir le plaisir de découvrir Poudlard, comme les autres premières années qui se tenaient à côté de moi avec leurs yeux de merlan frits. Pas moyen de me trouver un compartiments libre pour pouvoir lire en paix. Les élèves des autres années semblaient se sentir pousser des ailes face aux petits nouveaux et j'avais donc été forcé de me trouver une petite place dans un wagon rempli de premières années.
Mon frère Lincoln s'était pointé pour me demander si tout allait bien. J'avais failli lui répondre que tout allait bien AVANT qu'il n'arrive mais j'avais répondu que ça allait, simplement et gentiment, pour une fois. Qu'est-ce qu'on peut être naïf, à 11 ans.

Le trajet ne m'avait pas semblé si long que je l'avais imaginé et je me souviens de mon excitation à l'approche du moment de découvrir le Poudlard. J'étais sûrement le seul gamin à retenir mon excitation, mais je l'étais tout autant que les autres.
J’ai apprécié le moment ! Un plaisir pour les yeux cette école. Je me souviens avoir pensé que le château me ferait office de lieu de vie sans aucun problème et j’avais eu 2-3 moments d’absence en m’imaginant déambuler dans les couloirs comme un petit roi du monde, du haut de mes 11 ans. 7 années à passer le plus clair de mon temps à cet endroit et à apprendre les choses les plus folles. Que celui qui n'a pas été heureux d'arriver à Poudlard lève le doigt.
Des adultes nous ont fait faire le chemin habituel, la traversée du lac et nous ont donné quelques instructions.

Une fois tous réunis dans le hall du château, une jeune fille s’était approchée de moi, tout sourire, pour me demander le plus gentiment du monde dans quelle maison je pensais être. Je lui avais répondu, le plus gentiment du monde également : « N’importe laquelle sauf dans la tienne ». Et c’est comme ça qu’on voit un sourire se décomposer et la haine passer dans le regard de quelqu’un. Même à 11 ans, j’en avais rien à faire de ce que pouvait penser la p’tite, franchement, avait-elle cru que nous serions amis ? Je ne me souviens plus de qui elle est, mais il y a de fortes chances pour qu’elle nourrisse encore aujourd’hui une petite rancœur à mon égard. Quand je dis que les gens n’ont pas d’humour ! Peut-être suis-je destiné à mourir d'un Avada Kedavra dans la tronche par la fille qui ne s'est toujours pas remise de cet affront, qui sait ?

Le moment fatidique arriva quelques instants après le regrettable (non je rigole, il était drôle) petit incident et chaque petite tête blonde avait droit à son moment de gloire. J’ai regardé, un peu passivement, me retenant bien de jeter un œil vers mes deux frères et attendant mon tour.
Ce soir là, on m’a finalement appelé : Hunter Laughlin ! Et j’ai posé mes fesses sur le tabouret dans l’espoir de vite connaître le chemin que je devais emprunter.