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[flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel
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Message(#) Sujet: [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel EmptyDim 23 Aoû - 18:50

HJ:



ashley Ҩ adelina



Ҩ quand les problèmes me poussent, je gueule


« Comment ça, elle a mordu son professeur ? » s’alarma Glinda Hamilton, ma mère adoptive.
« Eh bien... » reprit le policier, soudainement étrangement gêné.
« Eh bien quoi ?! » s’énerva la bonne femme dont les joues devenaient de plus en plus rouges au fur et à mesure.
« Je suis sûr qu’il y a une bonne raison à ça, » répliqua calmement Jones Hamilton, mon père adoptif.
« Eh bien... » Le policier ne semblait plus savoir quoi dire tant il se faisait acculer par les deux parents. A vrai dire, c’est une machinerie bien rodé : la mère s’indigne, le père se la joue calme et posé pour éviter une catastrophe. Et le policier, si possible naïf, se retrouvait à balbutier et à ne plus savoir quoi faire de ses mains.
Moi ? J’étais à côté de lui. Un beau coquart auréolé mon œil bleu ciel, et un sourire narquois était fiché sur mes lèvres. J’étais... plutôt fière de moi je dois dire. D’où me vient le coquart ? Oh. Disons que le professeur a voulu me faire lâcher prise en me donnant un coup de pied. J’avais, disons, du mal à lâcher sa cheville. Oui, sa cheville !

« Je veux entendre la version de ma fille, » répétait Glinda d’une voix qui se voulait à la fois assurée et tremblante. Je l’admirais un peu je dois dire. Son jeu d’acteur lui aurait valu un bon métier dans l’art.
« Hm... Très bien. Ashley, racontes-nous ta version des faits. »
« Aujourd’hui je suis arrivée en retard. Il a voulu me faire du mal pour me punir, alors je l’ai mordu. »
« PARDON ? » hurla Glinda. « Des châtiments corporels ?!! Vous devriez avoir honte… »

Moi, mentir ? Non, jamais. Je ne faisais que dire la vérité d’une voix des plus passives comme si c’était tout à fait normal. Du haut de mes 11 ans, on ne peut pas dire que je sois très branchée mensonges pour me libérer d’une situation gênante. Ce qui, pour les parents, étaient une bénédiction. Même s’il n’y a pas beaucoup d’éléments qui confirment ma version...
Les adultes continuèrent à se disputer et à contester certains faits, pour finalement en conclure que mes parents devaient aller voir le directeur de l’école pour discuter de mon éventuelle exclusion définitive.
Oh ça ne ferait que la 5ème école à me renvoyer. Ou la 6ème... je ne me souviens plus trop.
Au diner, j’eus droit à une soupe. Oui, une soupe, pour me punir. Je détestais les soupes, et mes parents le savaient. C’est pour cela qu’ils le faisaient. Même si j’avais une bonne raison de mordre mon professeur jusqu’au sang, je méritais punition. D’ailleurs je crois même lui avoir arraché un bout de peau, je dois dire qu’avec le sang dans ma bouche je n’ai pas su reconnaître la chaire visqueuse et tendre en recrachant le tout sur le sol de la classe. Hmm, bon appétit ! Tiens, parlons-en, de ma classe. A vrai dire c’est une classe de « remise à niveau » vu que moi et quelques uns sommes en dessous de la moyenne pour continuer. C’était l’école qui avait organisé ça depuis deux ans et c’était congratulé pour les bons résultats obtenus. Oui, ils se sont eux-mêmes félicités, genre, comme des schizophrènes. « Alors aujourd’hui nous nous félicitons pour nos brillants résultats de l’année grâce à notre géniale idée de classe de remise à niveau ! ». Comme s’ils étaient la seule école à faire ça. Tseuh ! Quel égocentrisme. Evidemment moi je ne l’étais pas pour un sous, égocentrique.

« Je ne veux pas de glace. La glace c’est froid. »
« Ma chérie, si on ne te mets pas de glace ça ne dégonflera pas, et tu resteras comme ça toute ta vie, défigurée ! » m’expliqua Glinda d’une voix douce ce qui rendait ses paroles légèrement glauques.
« Je m’en fiche d’être jolie. Les autres ne comptent pas tant que moi je suis bien. »
« C’est une très bonne mentalité ma chérie ! Mais il faut que tu mettes cette glace sur ton œil. »
« Non. »

S’en suivit une lutte, que dis-je, une bataille longue et fastidieuse pour me coller cette p***** de poche de glace sur mon œil. Ok, maintenant je ressemble à un pirate. Suite à ma métamorphose en pirate, je dus donc manger ma soupe dans la cuisine, toute seule, pendant que mes parents se faisaient un vrai petit festin, juste histoire de bien me foutre la haine.

« Beuurk, » m’indignais-je d’une voix rocailleuse en tournant ma cuillère dans ma soupe. « Ce potage est indigne d’un pirate ! »

Et c’est à ce moment-là, qu’on toqua à la porte. Alors qu’il est tout de même tard, du genre de 8h30 du soir. Faut vraiment être dérégler pour venir déranger une famille aussi tard. Et pour une fois je n’avais rien fait de bruyant, donc ça ne pouvait pas être ni les voisins ni la police – d’ailleurs j’ai comme l’impression que la police fuyait notre maison depuis quelques temps, ils nous refilent les nouvelles recrues.
J’entendais vaguement les adultes parlaient, mais comme cela ne m’intéressait pas plus que ça je n’ai pas cherché à écouter aux portes. C’est vrai quoi ! Ca se trouve ce n’était pas pour moi cette fois-ci. Les parents aussi peuvent faire des bêtises !

« Ash, viens ici s’il te plait ma chérie! »

Bon, apparemment, j’avais encore fais une bêtise. Mais je ne m’en souvenais pas... A force d’en faire ça se trouve c’est devenu inconscient. Oh mon dieu ! Je deviens une psychopathe ! (Tu ne l’étais pas déjà ? – Non bien sûr que non voyons.)
Obéissant gentiment après avoir fait répéter ma mère au moins deux ou trois fois (ah bah oui je n’allais quand même pas faire le gentil chien-chien à sa maîtresse en lui obéissant du premier coup ! J’ai une réputation à tenir moi), je me retrouvais alors face à un grand monsieur à l’air des plus sérieux et sévère. Il semblait avoir un balai dans le cul. Littéralement.

« Mais qu’est-il arrivé à son œil !? » s’informa-t-il, curieux.
« On m’a donné un coup de pied, » répondis-je platement.
« Son professeur, enfin son ancien professeur, l’a frappé ! » se sentit obligée de préciser Glinda.

Ah bah oui elle n’avait pas très envie que le monsieur appelle les services sociaux pour maltraitance envers sa fille adoptive ! Même si je leur en faisais voir de toutes les couloirs (et je ne parle pas bien sûr de la fois où j’ai re-décoré leur chambre conjugale avec de la peinture (je précise que c’est eux qui voulait tester une thérapie avec l’art ! On peut dire qu’ils ont été servis...)), ils m’appréciaient. Je ne saurais dire s’ils m’aimaient mais au moins m’appréciaient-ils assez pour me garder auprès d’eux.
L’homme mystérieux ne fit que lever un sourcil surpris avant de redevenir aussi impassible qu’il ne l’était avant. Faudrait arrêter le lifting mon gars, la peau lisse comme un bébé te fais ressembler à une poupée de porcelaine !

« Bon. Maintenant, j’aimerais vous parler à vous tous d’une école... spécialisée. »

Assis dans le salon, j’écoutais vaguement ce que disait l’inconnu. Faut dire avec mon hyperactivité j’avais un peu de mal à garder mon attention fixée sur ses paroles, j’avais envie de bouger, et cela se voyait nettement avec ma jambe qui n’arrêtait pas de trembler.
De ce que j’ai entendu (vaguement donc vu que je n’écoutais pas beaucoup), il parlait d’une... école de sorcier. Il disait que j’étais une sorcière. Et que je devais y aller.
Bon, s’il voulait m’envoyer dans un hôpital psychiatrique autant qu’il le dise tout de suite au lieu d’inventer cette histoire abracadabrante sur ce « Poudlard » !

J’ai du avoir une absence puisque lorsque je rouvris les yeux, j’étais dans le monde de la magie.
Dans une rue du chemin de traverse, ma liste de course à la main et une poche pleine d’argent étrange dans l’autre, je restais là, immobile, à tenter de comprendre ce qu’il venait de se passer. J’étais seule. Mes parents n’avaient pas voulu se plonger dans ce monde si peu commun. Faut dire que dans le monde « normal » je leur en faisais baver, je comprenais parfaitement qu’ils ne voulaient pas avoir d’autres problèmes en plus ! En particulier en sachant qu’ils ne savaient absolument rien de cet endroit. Je devais être suivis par un adulte sorcier normalement... enfin je crois. Mes souvenirs sont assez flous. Je l’ai peut-être fait fuir après tout ! J’aime mordre les gens pour apprendre à les connaître.
Soudainement, je me retrouvais par terre. Ma tête heurta légèrement le sol et mon œil qui n’était pas complètement guérit me fit souffrir deux fois plus. Je compris très vite ce qu’il venait de se passer : je m’étais faite bousculer ! Et pour couronner le tout, ma liste s’est envolée.
Me relevant, les yeux envoyant des éclairs meurtriers, il ne m’en fallut pas plus pour piquer une crise de colère.

« REVIENS ICI SALE CON QUE JE T’ARRACHE LES YEUX ! » hurlais-je dans la foule, ne sachant pas vraiment à qui je devais m’adresser. « Je te jure que si je te retrouve je vais te faire chialer jusqu’à ce que tu me supplies de te rendre à ta putain de mère ! »

Oui, j’avais un langage quelque peu... vulgaire, pour mon âge. Mais il faut dire que lorsqu’on a vécut dans des quartiers « chauds », on a tendance à apprendre des mots qu’on ne devrait pas apprendre.

« Et arrêtez de me regarder comme ça bande d’idiots incapables de marcher droit ! Qu’est-ce qu’il y a vous voulez que je vous morde pour que vous me lâchiez avec vos regards pleins de pitié ?! »

Il est clair que si un des passants regardait dans mes yeux, il y verrait qu’effectivement, j’étais capable de mordre de vulgaires inconnus si ça pouvait faire passer ma colère. Bien que déjà, hurler à tout va me faisait beaucoup de bien ! Bah oui, rien de mieux que de faire travailler ses cordes vocales histoire d’apaiser un peu son esprit chaotique.
En attendant, une petite voix dans ma tête me faisait bien comprendre que j’allais être dans la merde : pas de liste, pas de fourniture, et j’allais entrer à l’école des Sorciers (je n’arrive toujours pas à y croire, pour moi ça reste un hôpital psychiatrique pour dérangés mentaux dangereux et suicidaires) les mains dans les poches. Bon ça ne changerait pas énormément de mes rentrées habituelles à vrai dire !



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Message(#) Sujet: Re: [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel EmptyMer 26 Aoû - 12:47




Ashley et Adelina
[[FLASHBACK]] Do you hear me roar ?

C'
était une chaude journée d’été. A cette époque, Adelina venait d’achever sa première année d’études à l’Université Sorcière de Londres dans un cursus en Magizoologie. Les cours la passionnaient, elle s’était investie corps et âme dans son travail et avait passer sa première année haut la main. Cela faisait aussi un an maintenant qu’elle travaillait à mi-temps à la Ménagerie Magique, sur le Chemin de Traverse. Désireuse de jouir de son indépendance, elle s’était adressée à la patronne du magasin en espérant pouvoir mêler l’utile à l’agréable, et pouvoir se faire quatre sous tout en s’occupant de ces créatures qu’elle aimait tant. Sa passion et son engouement ne purent laisser la vieille dame indifférente, qui ne tarda pas à l’accepter en tant que vendeuse. Ce poste lui allait comme un gant, et même si les clients n’étaient pas toujours très agréables, ces derniers étaient suffisamment rares pour lui permettre d’apprécier pleinement son activité.

Aussi, elle avait demander à passer à temps-plein pour l’été, afin de pouvoir mettre quelques sous de côté tout en continuant à payer son logement. La patronne n’y avait vu aucun convéniant, mais au contraire l’opportunité de s’offrir des vacances au soleil sans avoir à s’inquiéter pour sa boutique. Et cet été-là, elle avait donc accepté de la former sur la gestion et l’administration du magasin, pour que la jeune fille puisse le gérer toute seule le temps de l’été. Le programme d’Adelina avait donc été établi ainsi : Quelques semaines de formation supplémentaire, puis quelques jours en vacances dans sa famille, et enfin retour à la boutique pour une gestion du travail à plein-temps. Oui, car sa mère et son grand-père lui avait fait la demande de rentrer tout de même un peu les voir. Il est vrai que son emploi du temps chargé ne lui permettait pas toujours de leur faire des visites régulières. Aussi, grâce à son grand-père, elle s’était également trouvé quelques petits boulots en tant que baby-sitter en France, et utilisait régulièrement le transplanage pour aller garder les enfants dont elle devait s’occuper. Un emploi du temps des plus chargés !

Et pourtant, l’imprévu trouva encore le moyen de se faire sa place dans les projets millimétrés de la jeune fille. Ce jour-là, la boutique avait tourné comme jamais, grâce à la rentrée qui arrivait à grands pas. Les enfants venaient se trouver un compagnon avant d’entrer à l’école, ou acheter de la nourriture pour ceux qui en possédait déjà un, et le Chemin de Traverse était envahi par parents et enfants en pleine préparation pour la rentrée scolaire. Quand la boutique désempli enfin, Adelina demanda à prendre une pause. Elle prit un paquet de chocogrenouille, et alla s’asseoir à l’extérieur, devant la boutique, tout en grignotant. A ce moment-là, un superbe hibou au plumage atypique - orangé - vint se poser à côté d’elle. Elle le salua, sortit quelques graines de sa poche qu’il picora sans se faire prier, puis avec un air supérieur et dédaigneux grimpa sur son épaule et lui tendit la patte. La jeune adulte y attacha alors délicatement le parchemin qui contenait sa réponse à l’attention de sa mère et son grand-père, leur indiquant qu’elle viendrai les visiter probablement la semaine suivante. Elle se leva alors, Charly - son hibou -, descendit sur son avant-bras, mais alors qu’elle s’apprêtait à le lancer dans les airs, elle fut témoin d’une scène qui la fit se stopper net.

Son regard se posa sur une petite fille, déambulant seule au milieu de la foule avec un oeil au beurre noir, qui semblait chercher désespérément la raison pour laquelle elle s’était retrouvée ici. << Sûrement une première année qui découvre le Chemin de Traverse pour la première fois >>, pensa Ada. Mais alors que cette petite fille regardait sa liste de fourniture d’un air pensif, elle vit un homme massif, l’air dédaigneux et visiblement pressé, la pousser hors de son chemin comme si elle n’avait rien à y faire. L’enfant frappa le sol et le choc lui fit lâcher sa liste qui s’envola. Du tac au tac, Adelina lança son hibou dans les airs en espérant qu’il puisse rattraper la feuille. Son regard, qui s’était considérablement obscurcit, se posa de nouveau sur l’homme qu’elle n’avait pas perdu dans la foule et qui continuait son chemin d’un pas pressé et insolent. Il ne s’était même pas retourné en bousculant la petite. Des éclats de voix la firent alors sortir de ses pensées. La demoiselle en question s’était très rapidement remise sur pieds et hurlait des injures à qui vulait l’entendre - et même ceux qui ne voulaient pas - au bon milieu de la rue, jurant un sort redoutable à celui qui l’avait ainsi traité.

Adelina ne put s’empêcher d’esquisser un sourire en coin. Certes, elle trouvait sa réaction un peu exagérée, mais cette enfant avait toutes les raisons du monde de se mettre dans un état de colère pareil. Lorsqu’elle revint de nouveau à la réalité, elle vit l’homme responsable du courroux de la petite juste devant elle, s’apprêtant à entrer dans la Ménagerie. Le rictus de la jeune femme s’élargit, et d’un pas, elle se plaça pile devant l’entrée pour lui bloquer le passage. L’homme, relativement imposant, la toisa d’un regard plus que condescendant, avant de lui ordonner de s’enlever du milieu. Elle leva les sourcils, l’air surpris, et croisa les bras.

- Qu’est-ce qu’il vous faut ? lança-t-elle sur un ton faussement commercial.
- J’ai promis un chat à mon fils, cela fait des jours qu’il l’attend, je n’ai pas de temps à perdre avec vous.

La blonde eut un rire agacé.
- Vous savez… On dit que l’enfant qui sait se pencher sur l’animal souffrant saura un jour tendre la main à son frère. Aux vues de la façon dont vous traitez vos congénères, dit-elle en désignant la petite fille du regard, je crains fort de ne pas être disposée à vous confier la responsabilité de l’un de mes animaux. Vous m’en voyez navrée.

L’homme devint rouge de colère et se mit à hurler que son attitude était inadmissible, qu’il ne lui permettait pas de lui parler de la sorte, qu’il était un homme influent et qu’il ferait fermé son magasin avec un comportement aussi peu professionnel, ce genre de chose. Toujours bras croisés, la demoiselle ne bougea pas d’un pouce. Elle jeta de nouveau un regard sur la jeune fille : Charly s’était posé devant elle et lui avait remis la liste qu’elle venait de perdre, avant de s’envoler pour se poser sur le toit de la Ménagerie, où il observait la scène de dispute avec grande attention. Adelina ne dit rien, regarda l’homme droit dans les yeux, et lui lança un sourire d’une insolence qui le fit trembler de tout son corps.

- Croyez-moi, vous n’êtes pas le premier à menacer mon magasin de fermeture parce que j’ai refusé de vous servir. Avec un geste nonchalent, elle ouvrit grand les bras et désigna la boutique. Mais regardez : On est toujours là !

Elle lui parlait sur un ton qui laissait clairement entendre qu’elle le prenait pour un idiot. L’homme esquisça un geste vers elle, probablement pour la pousser ou la frapper, elle ne savait pas trop, mais il n’eut pas le temps d’agir car le hibou perché sur le toit se rua aussitôt sur lui. C’était un oiseau d’une taille imposante, au bec pointu et aux serres acérées, en quelques secondes seulement, des griffures ensanglantées apparurent sur le crâne de l’homme en question qui, ne pouvant saisir l’animal, s’enfuit en criant qu’elle le lui paierait cher. Adelina leva les yeux au ciel, et sortit sa baguette. Elle s’approcha d’un pas décidé de la jeune fille qui se trouvait non loin de là, pointa sa baguette juste devant son visage et dit :

- Episkey !

Le bleu apparent sur l’oeil de la demoiselle commença à s’estomper, mais ne disparut pas complètement. Adelina parut sceptique l’espace de quelques instants, puis lança :

- Désolée, les sortilèges c’était pas ma matière de prédilection. Ton bleu est toujours visible, mais cela devrait être un peu moins douloureux, déjà. Elle rangea sa baguette dans sa robe et lui accorda un sourire chaleureux. Est-ce que ça va ?

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Message(#) Sujet: Re: [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel EmptyDim 30 Aoû - 21:53


ashley Ҩ adelina



Ҩ quand les problèmes me poussent, je gueule


Il m’était impossible de retrouver la personne qui m’avait odieusement fait tomber par terre. Et cela me frustrait d’autant plus, j’avais envie de passer mes nerfs sur lui ! Ah beh c’est certain que si je le croisais – gnééé faut encore le reconnaître bécasse, tu n’as même pas vu son visage ! – il aurait mal. Très mal !
Arrêtant de vociférer à tord et à travers, je restais debout sans bouger, la tête baissée et les poings serrés. Je me rappelais vaguement ce que ma très chère mère adoptive Glinda m’avait dit... « Ne mange pas trop de sucrerie ! ». Hmm non ce n’était pas vraiment ça. Ça devait être un truc du genre « Si JAMAIS tu te fais renvoyer tu vas vite comprendre ce que c’est que des châtiments corporels ! ». En avais-je peur ? Non pas vraiment. Elle avait beau dire elle était incapable de lever la main sur moi. Pi je savais me défendre !
Le point important était qu’il ne fallait pas me faire renvoyer. Pour ne pas me faire renvoyer, il fallait que j’arrive à me contrôler. Pour arriver à me contrôler, soit j’éclatais, soit je me dépensais physiquement, soit mon attention arrivait à dévier ailleurs. Maiiiis encore fallait-il que j’y pense, à me contrôler !

Soudainement, la douleur à mon œil diminua. Elle ne disparut pas, elle diminua juste. Fronçant les sourcils d’incompréhension, je levais le regard et... je faillis faire un bond de trois mètres lorsque je vis une blonde juste en face de moi. Oh elle ne m’avait pas fait peur, simplement la surprise y joue beaucoup ! Bon, analysons-la un peu. Elle avait une baguette, c’était donc une Sorcière ! (Ou une échappée de l’asile, à voir).

« Désolée, les sortilèges c’était pas ma matière de prédilection. » Je levais un sourcil et penchais légèrement la tête de côté. Sortilèges, sortilèges... ouais elle était folle ! Et venait certainement de l’asile Poudlard. Le pire c’était qu’elle semblait y croire ! (Le pire plutôt est que je n’y crois pas, maiiiis bon, passons !). « Ton bleu est toujours visible, mais cela devrait être un peu moins douloureux, déjà. » Elle eut un sourire plein de chaleur et de maternité, un peu comme le sourire de Glinda. Un sourire qui, à vrai dire, ne me faisait pas grand-chose. J’imagine que c’est l’intention qui compte ! Elle semblait gentille au moins. Pas comme l’autre brute. « Est-ce que ça va ? »
« Hm… Ouais. »

J’oubliais quelque chose. Je suis certain d’avoir oubliée quelque chose ! Ma liste de fourniture ? Non je l’avais juste paumée comme une grosse cruche. Ah bah oui désolée d’avoir plutôt penser à ouvrir ma main pour tenter d’amortir un peu le choc (en vain) plutôt que de serrer cette liste de fourniture sans queue ni tête !
« Ash, qu’est-ce qu’on dit ? » fit la voix de ma mère dans ma tête. Pendant un moment j’aurais juré qu’elle venait vraiment de parler ! Mais c’était impossible. 1) La télépathie n’existe pas. 2) Si – ô miracle – cela existait, ma mère est une « moldue », donc dans l’incapacité d’user de « magie ». Donc ce n’était que mon subconscient qui me remettait à l’ordre pour que j’use de bonnes manières. Bien évidemment, je les connaissais, elles ne venaient juste pas naturellement dans ma bouche !

Me balançant d’un pied à l’autre, le regard déviant ailleurs, je repris.

« Hm, merci. Pour l’œil. » Pour quoi d’autres de toute manière ? Bref, j’avais des instants d’égarement, c’tout.

Bah tiens parlons-en de l’œil ! Ma main droite s’y approcha et tâta légèrement. En effet il semblait avoir dégonflé et me faisait moins mal. Cela devrait être une preuve que la magie existait non ? Maiiis mon esprit un peu trop rationnel et conditionné à la MolduStyle refusait encore de l’admettre. Pour lui ce n’était qu’une hallucination. Ah bah oui, je suis folle, rappelez-vous !
Sortant un petit crayon de papier parfaitement taillé – faute à Glinda la perfectionniste – je me mis à jouer avec, dans ma main gauche, le faisant tourner autour de mes doigts à vive allure, mon hyperactivité me poussant à toujours être active.

« Vous êtes qui ? » lançais-je alors brusquement, soudainement sur la défensive. « Vous m’avez soigné pour me demander quelque chose en retour ? Vous voulez me kidnapper et me vendre aux plus offrants ? Vous avez une tête de pas nette... »

Oui, pour moi les personnes souriantes, chaleureuses et aidant leur prochain, ont des têtes pas nettes. Et pour moi ils voulaient forcément quelque chose en retour. Ou bien ils tentaient de gagner ma confiance pour mieux pouvoir me kidnapper et faire ce qu’ils veulent de moi.

« Je vous préviens je me laisse pas faire. »

Inconsciemment, j’arrêtais de manipuler le crayon pour le serrer dans ma paume, comme dans l’intention de me protéger d’une attaque. Ou comme dans l’intention d’attaquer d’ailleurs. Un peu trop suspicieuse ? Possible. Au vu de ce que j’ai vécu on peut dire que j’avais été assez « endurci ». J’accordais ma confiance assez difficilement, et tout inconnu représentait une potentielle menace à mon égard.
Et puis, je changeais totalement de sujets sans lui laisser le temps de répondre.

« J’ai perdu ma liste de fournitures. Je dois acheter quoi pour aller à l’as-... à l’école des Sorciers ? »

Oui oui. Je n’avais pas confiance en elle et pourtant je lui demandais un peu d’aide. C’est très logique ! Vous me croyez pas ? Mais si je vous jure ! Bien sûr que j’ai raison. Ma logique est plus logique que votre logique, c’tout.
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Message(#) Sujet: Re: [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel EmptySam 12 Sep - 10:37




Ashley et Adelina
[[FLASHBACK]] Do you hear me roar ?

L
a petite demoiselle semblait plus que sceptique face à la situation. Elle semblait réfléchir, chercher ses mots, puis finit par lui lâcher un “merci” avec une nonchalance qui ne la surprenait pas. Sa réaction face à la précédente bousculade prouvait qu’elle était particulièrement farouche; et en ayant conscience de cela, Ada se réjouissait presque qu’elle ait pris la peine de la remercier. Elle sortit alors un crayon avec lequel elle commença à jouer machinalement, cela avait presque l’air d’un automatisme; et confirma à ce moment une nouvelle fois le tempérament plus que méfiant que la vendeuse lui imaginait. Elle ne sut trop dire s’il s’agissait d’une provocation ou d’un moyen de se défendre, mais l’enfant lui demanda soudainement qui elle était et d’un ton sec, essaya de sous-entendre que son geste était intéressée et qu’elle voulait la prendre en otage, en stipulant bien qu’elle ne se laisserait pas faire. Et quelques secondes après, finit par lui demander ce qu’il était nécessaire d’acheter pour aller à “l’école des sorciers”. Sa première impression était donc juste, c’était bien une première année un peu perdue venant ici pour la première fois. Et comment ne pas être perdue lorsqu’on est ainsi lâchée dans la nature sans aucun adulte pour la guider ? N’y avait-il personne de suffisamment responsable autour d’elle pour l’assister ? Même certains nés-moldus se font accompagnés de leurs parents qui pourtant n’ont aucun pouvoirs magiques…

Néanmoins, le discours d’avertissement de la petite lui fit étouffer un petit rire qu’elle eut beaucoup de mal à réprimer. Ne voulant pas offusquer la demoiselle, elle lui expliqua sa réaction tout en entrant dans le “contexte” qu’elle venait de lui exposer :

- Ne le prends pas mal, mais si j’avais voulu vendre des enfants j’aurai plutôt tenté ma chance avec un de ceux-là, dit-elle en montrant du doigt des petits bien habillés et bien coiffés, visiblement en train de faire un caprice devant un magasin de Quidditch. Des gosses de riches, sans nul doutes. Ils m’auraient rapportés beaucoup plus d’argent sans compter la rançon que j’aurai pu demander à leurs géniteurs. Mais rassures-toi, je n’ai pas encore étendu mon activité aux progénitures d’humains. Pour l’instant, je ne vends que des animaux. Elle se retourna et lui indiqua la boutique qui se trouvait à deux pas. Je m’appelle Adelina, je suis vendeuse à la Ménagerie Magique; c’est ici que les sorciers désireux d’acquérir ou d’entretenir un animal viennent faire leurs emplettes.

Elle lui tendit alors un morceau de papier, un peu froissé mais encore lisible. C’était la liste qu’elle avait égaré quelques minutes plus tôt, et que son hibou avait eu le bon sens d’attraper avant qu’elle ne s’envole pour de bon.

- Tu as plusieurs choses importantes à te fournir : Chaudrons, ingrédients, robes, livres… Le plus intriguant pour un première année reste tout de même l’achat de la baguette; ce sera là-bas, dit-elle en désignant du doigt le magasin d’Ollivanders. Puis, elle fronça les sourcils, semblant réfléchir, et finit par lui dire : Tu m’as l’air de savoir te débrouiller, mais il y a tout de même des choses qu’il vaut mieux éviter de faire dans le coin… Elle pensait principalement à l'Allée des Embrumes, qu'il valait mieux éviter surtout à un âge aussi jeune. Qui plus est, si tu es ici pour la première fois tu ne dois pas avoir la notion de la valeur de l’argent, affirma-t-elle en désignant la bourse qu’elle avait sur elle, certains pourraient essayer de te duper. Je suis en pause, je ne reprends pas avant une heure et même si j’arrive en retard, je n’aurai qu’à fermer boutique un peu après. Je peux venir avec toi si tu le souhaites, mais je ne tiens pas non plus à t’imposer ma présence. Je sais ce que ça fait d’avoir quelqu’un sur le dos qu’on a pas franchement envie de supporter. C’est à toi de voir.

Elle lui donna sa liste, et sourit de nouveau. Il était clair qu’elle n’avait rien à gagner à venir en aide à cette enfant… Mais, allez savoir pourquoi, elle ressentait de la sympathie à son égard. Bien qu’elle n’avait pas l’air dans son élément, elle n’avait pas honte d’assumer qui elle était et son caractère pour le moins explosif témoignait probablement d’une volonté combative assez hors du commun. Et ça, c’était quelque chose qu’elle aimait retrouver chez les gens. La volonté. L’assurance, et le désir de dépasser ses limites. Certaines personnes étaient plus disposées que d’autres à ses qualités, mais encore fallait-il les pousser à les développer.

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Message(#) Sujet: Re: [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel EmptyLun 14 Sep - 15:44


ashley Ҩ adelina



Ҩ quand les problèmes me poussent, je gueule


Elle rit. Ce qui eut le don d’arrêter mes pensées et de rester légèrement indécise face à elle. Elle m’avait surprise, c’est le moins qu’on puisse dire ! Et je ne savais pas trop quel comportement adopter. Rire avec elle ? Hm, non, je n’étais pas quelqu’un qui riait souvent alors ce serait... extrêmement bizarre, une réaction pareille. M’offusquer ? Il est vrai que je m’énervais souvent pour rien. Mais mon incompréhension était telle que je n’arrivais pas à me sentir énervée. Il faut dire que peu de personne me riait à la figure, d’un rire méchant. Son rire à elle semblait juste... naturel. Un peu comme quand mes parents riaient quand ils voyaient des films comiques. (Ils étaient d’ailleurs désespérés face à ma figure monotone alors qu’eux étaient pliés de rire).
Elle finit par s’expliquer (heureusement d’ailleurs). Tournant la tête dans la direction de son bras, j’arquais un sourcil réprobateur en apercevant les gosses de riche. Alors même chez les fous il y a ce genre de personnes... eh bien, moi qui pensais que je serais face à des personnes de mon gabarit. Non en fait, valait mieux pas : on s’entretuerait dès le premier jour, un vrai carnage. De ce fait, je fus légèrement rassurée, car la blonde avait raison dans un sens : mieux valait un enfant riche plutôt qu’un enfant qui, comme moi, n’était pas facile-facile à attraper. Elle se présenta dans la foulée. Adelina, vendeuse d’animaux en tout genre. C’est intéressant... mes parents n’ont jamais voulu m’acheter une araignée de compagnie. Ou un serpent de compagnie. Pas même un caméléon ! Tsss, parents indignes.

« Moi c’est Ashley, » me présentais-je à mon tour, par politesse (eh oui, il y avait tout de même certaines notions de politesse qui m’étaient naturelles en bouche !). « Mais vous pouvez m’appeler Ash, si vous voulez... » rajoutais-je d’une petite voix timide qui ne me ressemblait pas tellement, ce qui me surpris assez.

Je dois dire que je n’aimais pas trop qu’on m’appelle par mon prénom en entier. J’étais tellement habituée à ce qu’on m’appelle « Ash », que lorsque j’entendais « Ashley » parfois je ne répondais pas, par habitude. Elle me tendit ensuite une feuille, que je pris avec méfiance. La défroissant péniblement, je m’aperçus que... c’était mes fournitures. Un petit éclair de reconnaissance passa dans mon regard, mais disparut bien rapidement : ma fierté déjà bien grande n’apprécierait pas que je me jette à genou devant Adelina en clamant « Vous m’avez sauvé ! Je suis votre serviteur ! ». Oui, tout ça rien que dans un regard, oui oui oui. Faites pas trop attention, mon cerveau a tendance à un peu trop interpréter mes états d’esprit.
Chaudron, robe, baguette magique... Ouais la panoplie officielle de l’école des fous à lier. La base quoi. Hochant la tête machinalement en l’écoutant, je suivis la direction de son doigt en direction de la boutique de baguettes magiques, où quelques enfants – de mon âge certainement – entraient avec une précipitation morbide. Elle précisa qu’il y avait des endroits mal famés, et je me retins de justesse de préciser que tout ici semblait mal famé au vu du nombre effarant de membres de l’asile s’y baladant librement. Ainsi je ne la contredis pas. Après tout, elle était adulte elle, elle connaissait l’endroit, donc elle devait connaître les endroits un peu plus craignosses qu’ici. Bah, ce ne serait pas la première fois que je me retrouve dans des quartiers pas cool, de toute manière. M’enfin, il est tout de même possible qu’elle ait raison sur le fait de ne pas aller m’aventurer dans des coins comme ça, peut-être, je ne dis pas que c’est certain ! (Bon oui elle avait raison, mais j’ai un peu du mal à l’avouer à ma fierté). Elle parla ensuite de l’argent – l’argent bizarre qu’on m’avait donné – et sa valeur. Je haussais les épaules d’un air dubitatif. Il est vrai que je ne connaissais pas tellement cet argent étrange. Il était totalement différent de l’argent britannique habituel, alors ouais, c’est clair que je ne connaissais pas sa valeur, et donc je suis une cible facile pour les marchands cherchant à hausser les prix aux inhabitués –bande de charlatans !
Elle proposa son aide dans la recherche de mes fournitures. Elle ne voulait pas s’imposer, de ce qu’elle disait... le choix m’appartenait. J’observais ma bourse pleine d’argent, puis le visage de la blonde, avant de faire le tour de l’endroit du regard, comme intriguée sur ce qu’il pouvait renfermer comme secrets étranges, avant de revenir sur ma bourse et ma liste. Je dois dire n’avoir jamais demandé l’aide de quelqu’un, on me l’a toujours imposé d’office, ce qui bien malgré moi me fut assez bénéfique. Alors qu’on me donne le choix comme ça... c’était une torture mentale que de prendre une décision.
Dans la liste des « oui » il y a comme raison :
- Je vais me perdre sinon ;
- Je vais oublier des trucs sinon ;
- Je risque de me faire voler/embêter/voir pire sinon ;
- Elle a l’air gentil.
Dans la liste des « non » il y a comme raison :
- Ma fierté ;
- Ma fierté ;
- Ma fierté ;
- MA FIERTE.

Autant dire que le choix est très difficile.

« Hmmm... » réfléchis-je, mon esprit carburant à 100 km/h. « Ouais... pourquoi pas. Je connais pas du tout ici... Alors... »

Cela se sentait que je n’étais pas habituée à quémander l’aide de quelqu’un. Entre mon malaise et mon hésitation dans ma voix, même un aveugle le verrait aussi gros qu’un camion. (Oui bon il ne verrait pas le camion mais bref). En tout, ma grande réflexion dura à peu près 3 minutes. Mon esprit est très rapide durant mes réflexions, peut-être cela est-il dut à mon hyperactivité, cependant, personnellement j’avais l’impression d’avoir passé 30 minutes à y réfléchir. Cette grande rapidité pourrait être utile en cours, si j’avais déjà les connaissances acquises pour pouvoir trouver la solution rapidement, et l’inconvénient qui s’y rajouterait serait que je ne peux donc pas me concentrer bien longtemps, si je connais les réponses rapidement. Maiis, de toute manière, mon déficit de l’attention ne me permet pas de me concentrer longtemps.

« On a qu’à commencer par... » La baguette, la baguette, la baguette ! Oui j’étais, comme n’importe quel enfant, intriguée par cette baguette magique. Mais par esprit de contradiction... « Les livres ? »

Livres que je ne lirais sans doute pas jusqu’au bout, là encore je jette la pierre sur mon déficit de l’attention non détectée médicalement. Et puis soudain je m’arrêtais, ma méfiance refaisant surface, une fois de plus.

« Pourquoi vous voulez m’aider ? Les adultes... Ils ne s’intéressent qu’à leur petite personne, d’ordinaire. Et puis je ne suis pas... très facile à vivre. Alors j’ai du mal à comprendre pourquoi. »

Elle n’avait rien à y gagner, dans tout ça. Surtout sachant que je peux me montrer extrêmement désagréable et cynique – ce que, habituellement, mes parents compensent par du ridicule en public – je risque plus de lui faire passer une mauvaise journée qu’autre chose. Mais ça peut-être ne le savait-elle pas encore.

« Je voudrais pas vous faire regretter votre décision, » rajoutais-je avec... oui, oui, c’était bien cela ! De la sympathie. Je me montrais gentille ! Waouh ! Il fallait faire une croix rouge vif sur ce jour bien spécial ! Ou alors ce doit être l’air de folie qui régnait en mettre dans cet endroit. Mais en tout cas, c’était une première !

Gênée par mon propre comportement, je détournais les yeux, ma main refaisant tournoyer mon crayon de papier à vive allure, à la fois nerveuse et intimidée. Oui, parfois, ça m’arrivait d’avoir des « moments de faiblesse » comme celui-ci. Où je ne faisais pas preuve d’un caractère volcanique et instable. C’était rare, ces moments-là, mais ils existaient vraiment ! Par deux fois mes parents ont pus en être témoin, et depuis ils considèrent ces jours comme des jours où il faut festoyer. Comme si je n’avais pas déjà assez honte... Ce sont mes parents qu'on aurait dut envoyer à l'asile !
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Message(#) Sujet: Re: [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel [flashback] do you hear me roar ? ► ft. adelina k. brunel EmptyMer 16 Sep - 16:45




Ashley et Adelina
[[FLASHBACK]] Do you hear me roar ?

S
on interlocutrice parut surprise face à sa réaction. Néanmoins, elle n’avait pas l’air de mal le prendre et une expression plutôt sceptique sembla passer sur son visage lorsque ses yeux se posèrent sur les pourris-gâtés qui passaient par là. Elle se présenta alors et, d’une voix légèrement réservée, lui indiqua qu’elle pouvait l’appeler Ash’ si elle en avait envie. La blonde acquiesça d’un signe de tête et rétorqua aussitôt.

- De même, tout le monde m’appelle Ada, alors ne te gêne surtout pas.

La petite vendeuse jura d’avoir aperçu l’espace d’une seconde un semblant de reconnaissance dans le regard de la demoiselle qui semblait toujours sur la défensive. En même temps, même lorsqu’on connaît bien le milieu de la magie il n’est pas toujours évident de s’y sentir pleinement serein… Toujours avec cette expression dubitative, elle écouta ses mots en hochant la tête tout en observant ce qui l’entourait. Elle réfléchit un bon moment à la proposition faite par Ada et, certes sans grande conviction, finit par accepter après encore quelques secondes d’hésitations. Elle demanda à commencer par les livres. La jeune femme hocha la tête et désigna d’un signe de tête une boutique située à quelques mètres seulement de la sienne.

- Très bien; on va se rendre chez Fleury et Bott pour ça, c’est juste à côté. J’ai rarement entendu des titres de bouquins qu’ils n’avaient pas.

Alors que toutes deux commencèrent à marcher en direction de la boutique en question, la demoiselle s’arrêta soudain en lui demandant la raison pour laquelle elle souhaitait lui venir en aide, tout en soulignant le fait que les adultes ne pensent généralement qu’à leur propre personne. Elle lui répondit spontanément, et le plus sincèrement possible.

- Et je ne vais pas te mentir, je ne fais pas exception à la règle. Il arrive un moment dans la vie où les gens finissent par réaliser que s’ils ne pensent pas à eux-même, personne ne le fera à leur place. Pour ma part, j’ai toujours eu la chance d’être très bien entourée; et il y a toujours eu quelqu’un pour me tendre la main quand j’étais en difficulté. Du coup, j’imagine que j’ai tendance à reproduire ce comportement. Accepter de l’aide n’est pas forcément synonyme de faiblesse, et cela ne veut pas non plus dire que l’on n’est pas capable d’agir par soi-même. Quand on sait ce qu’on vaut et ce qu’on est capable de faire, on a pas besoin de le prouver aux autres. Elle sourit avec un regard pensif. Je pense que j’aurai aimé que quelqu’un me l’explique à l’époque; ça m’aurait éviter de perdre du temps. Alors je fais en sorte que les autres ne perdent pas le leur.

Elle finit par soupirer en secouant la tête : On aurait dit une mamie qui parlait. La jeune fille allait sûrement la prendre pour une folle (et elle n’avait pas idée). Mais bon, pour une folle, elle n’était pas trop dangereuse, se dit-elle. Fatigante, tout au plus. Elle rebondit alors de nouveau sur les paroles de la petite brune, qui lui indiquait qu’elle n’était pas facile à vivre et qu’elle ne souhaitait pas la voir regretter sa décision. Adelina haussa les épaules, visiblement pas du tout inquiétée.

- Au pire, on ne se reverra plus jamais et on aura oublié cette “mauvaise” journée d’ici le mois prochain. J’ai pas grand chose à perdre… Et si ça se trouve, c’est toi qui va m’abandonner sur le bord du trottoir parce que tu ne me supporteras plus, dit-elle, amusée. On le saura jamais si on y va pas.

Plus l’enfant semblait gênée, et plus Ada lui répondait sur un ton décontracté pour lui montrer qu’il n’y avait pas de raison de se prendre la tête. C’était normal qu’elle ne se sente pas à l’aise, il n’y avait aucune raison d’en rajouter. Et comment pouvait-elle avoir une si basse estime d’elle-mêmê ? Oui, peut-être qu’elle avait mauvais caractère, c’était plus que probable. Mais le mauvais caractère, ça vient de quelque part. Et c’est rarement la faute de la personne concernée, surtout à cet âge-là. Qu’elle assure de la sorte être difficile à vivre venait sans aucun doute de remarques désobligeantes prononcées par des adultes irresponsables qui, dépassés par les événements, tentaient de recouvrer leur autorité inexistante par des procédés de rabaissement. Les personnes vraiment difficiles à vivre sont bien souvent celles qui n’en ont absolument pas conscience.

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