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La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé
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Message(#) Sujet: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptySam 4 Juil - 22:54




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

A
voir quitté Poudlard pour de nouvelles aventures me faisait le plus grand bien. J’avais presque l’impression de revivre après le décès d’Asling, même si cela restait difficile à vivre et qu’il ne quittait pas mon esprit une seule seconde. Évidemment, j’aurais aimé pouvoir me dire qu’il partagerait tous mes moments à venir, mais le destin en avait décidé autrement, et je n’avais pas d’autre solution que de m’y faire. Mes vacances étaient d’ores et déjà bien chargées et je ne m’en plaignais pas car tout cela allait m’aider à ne pas trop ruminer mes mauvaises pensées. J’étais consciente d’avoir vécu la chose qui me faisait le plus peur au monde et j’avais réussi, jusqu’à aujourd’hui, à avancer tant bien que mal… Pourquoi ces événements avaient-ils lieu ? Pourquoi avions-nous payé un prix si fort pour une simple visite à une fête foraine ? Le train fantôme avait eu de vrais airs d’épouvante pour nous et je n’étais pas prête de remettre les pieds dans ce genre d’endroit. Personne ne m’y forcerait jamais car le souvenir que j’en avais était épouvantable et avait changé ma vie, quoique l’on puisse en dire et malgré le fait que je tâchais tant bien que mal de rester moi-même.

J’y étais arrivée grâce à mon entourage même si j’étais plutôt du genre à m’isoler et à ne jamais compter sur les autres pour quoique ce soit. Dorénavant, je m’imaginais bien m’enfermer encore plus dans mon rôle de fille indépendante, à la limite de l’irresponsable et ne dépendant de personne. Le rôle qui m’allait le mieux et qui était idéal pour ne pas laisser paraître de sentiments.
Depuis la fermeture de Poudlard, j’avais flâné à plusieurs endroits, évitant soigneusement de retourner à Blairhall, ma ville Écossaise qui était également celle d’Asling. Je culpabilisais énormément de ne pas rendre visite à la maman d’Asling, ma deuxième maman, en quelque sorte, mais il était encore trop tôt et je préférais rester sur Londres le plus possible. Mes déplacements m’occupaient l’esprit et c’était ce que j’avais trouvé de mieux. J’avais passé un moment avec ma mère qui travaillait sur Londres avant de rejoindre la plus belle cousine de la terre, Yasha, pour parler pendant des heures et tout et n’importe quoi. Tout ça avant que l’heure ne soit arrivée de me rendre à l’événement de Poudlard. Je n’étais toujours pas certaine que l’idée soit la meilleure mais… je n’avais pas beaucoup réfléchi avant de m’inscrire, me reposant sur un simple facteur qui était la présence de Matt… Danni aussi s’était inscrite et je comptais bien profiter de ce temps pour la voir un peu, une dernière fois avant un certain temps (peut-être)… Nous étions sans doute destinées à reprendre notre mode d’échange habituel de courrier, mais je préférais largement l’avoir en face. Ma dernière année à Poudlard avait été bien trop courte !

La plus grosse (et excellente !) surprise ne tarda pas à arriver avec la lettre d’Adelina. Si seulement je m’étais attendue à recevoir une aussi bonne nouvelle que son retour. Wow ! La nounou la plus stylée de la terre était à Londres, là où je me trouvais également et où j’allais passer un long moment avec l’Université. Sa lettre me fit mourir de rire par bien des aspects. Je reconnaissais parfaitement la jeune femme que j’avais connue dans ses paroles : la modestie, un flot incessant de paroles qui se termine par un « oups, pourquoi j’en suis venue à te dire ça, déjà ? » et une joie de vivre qui m’impressionnait toujours.
Adelina n’avait sans doute pas idée de l’endroit où je me trouvais, mais sa lettre me donna une seule envie : aller sur le chemin de traverse immédiatement pour lui faire un petit coucou surprise. Ce que je fis le lendemain de la réception de la lettre. Je passais rapidement prendre 2-3 trucs à grignoter dans la ruelle moldue, puisqu’il approchait de midi, avant de me rendre sur le chemin de traverse, ignorant les autres boutiques pour ne viser que la ménagerie magique.

Impossible de faire une entrée classique et de lui sauter dans les bras en lui disant que j’étais heureuse de la voir. J’avais toujours eu l’esprit légèrement tordu et j’avais décidé de procéder autrement pour lui faire entendre que j’étais là, à quelques mètres de l’entrée de la ménagerie magique. Je déposais mon petit sac de nourriture sur le rebord de la fenêtre d’une façade avant de sortir un petit morceau de parchemin de mon sac et un stylo à encre avant de griffonner un petit mot :

« Dieu, vous êtes bien trop modeste, cela vous perdra. En attendant, vous avez passé la matinée à récurer le caca de hibou…. Vous perdez un peu de votre superbe, non ? Votre succession vous aime quand même et espère que les tritons à double queues, les poils de chats et les hululements incessants vous ont ouvert l’appétit car elle vous attend avec la bouffe à l’entrée de votre charmante boutique.
Bien cordialement.

- Votre merveilleuse succession. »

Je pliais la feuille en deux et, restant dans le classique, j’attendis qu’une vieille dame s’apprête à entrer dans la boutique pour lui demander de remettre ma lettre à la vendeuse de la ménagerie magique. Son regard intrigué ne m’étonna pas vraiment, mais elle prit la lettre sans rien dire. J’avais fait de mon mieux question sourire pour ne pas avoir l’air louche et pour qu’elle ne me prenne pas pour une parfaite cinglée. Comment un plan aussi tordu pouvait-il marcher aussi facilement ?
J’étais avide de savoir si Ada allait comprendre ma petite connerie. Je m’approchais discrètement, me penchant légèrement pour espérer voir la jeune femme et surtout apercevoir sa réaction. Je n'étais pas encore dévoilée, mais allait-elle comprendre que j'étais venue lui rendre une petite visite ?

WILDBIRD
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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyDim 5 Juil - 19:13




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

U
n mois. Cela faisait déjà presque un mois qu’elle était rentrée et elle avait l’impression de n’avoir absolument rien eu le temps de faire. Il faut dire qu’elle avait eu de quoi s’occuper depuis son retour : Il avait fallu refaire tous ses papiers, emménager dans le nouvel appartement, installer toutes ses affaires, et à coté de cela gérer seule la boutique et tous ses animaux. Le peu de temps qu’elle avait eu pour elle, Adelina l’avait utilisé pour écrire et poster quelques lettres afin d’informer deux/trois personnes de son retour. Elle n’avait pas encore eu le temps de se poser calmement, d’apprécier son retour chez elle, et ne songeait qu’à son prochain week-end de tranquillité pendant les moments de calme à la boutique. A vrai dire, elle avait un peu du mal à se sentir chez elle où que ce soit. Si elle se sentait “bien”, c’était déjà un bon début, mais au fond d’elle, elle avait l’impression que jamais elle ne trouverait un endroit où elle se sentirait “chez elle”. La maison où elle avait grandi, sa mère l’avait vendue afin d’en acquérir une autre, histoire de laisser les souvenirs du malheur qui les avaient frappés derrière eux. C’était chez sa mère, ce n’était pas chez elle.

Ada avait passé sa vie entière à bouger, à voyager, et ne concevait pas vraiment l’idée qu’un jour, elle pourrait avoir un foyer à elle, un endroit où, peu importe le temps qu’elle partirait, elle reviendrait en se disant “je suis rentrée chez moi”. Son appartement, juste au-dessus de La Ménagerie, lui faisait plus penser à son ancienne cité universitaire (bon, cité U de luxe quand même) qu’à un véritable chez-soi. C’était un lieu ou elle vivait par commodité afin de pouvoir se rendre plus aisément sur son lieu de travail. Rien de plus. D’ailleurs, son appartement était encore rempli de cartons à chaque coins de murs, ce qui donnait la sensation de se trouver dans un endroit encore plus petit qu’il ne l’était déjà. Adelina avait même été obligée de stocker quelques cartons dans la boutique tant elle en avait. Elle était revenue les bras chargés de souvenirs, pour elle et pour son entourage, et n’avait pas la place de ranger tout ça ailleurs. Elle avait donc entassé trois gros cartons sous son comptoir, en s’auto-persuadant qu’elle les enverrait rapidement à leurs destinataires.

Lorsqu’elle ouvrit la boutique le matin, elle vérifia que ses cartons étaient toujours bien à leur place avant de se mettre au travail. A vrai dire, le magasin était plutôt calme le matin. Et oui, c’est l’été, les habitués sont partis en vacances et la majorité de ses clients en cette période, à savoir des touristes et des étrangers, venait généralement lui rendre visite dans l’après-midi après avoir achevé leurs visites culturelles et avoir manger dans un bon restaurant. En parlant de manger, Ada commençait à avoir un peu faim, tout de même. Il était onze heures et demi, elle n’en avait plus pour longtemps. Elle fit rapidement le tour des cages afin de vérifier qu’il ne manquait rien quand Lexy, sa chatte siamoise majestueusement installée sur son comptoir, dressa les oreilles et se mit à miauler à plusieurs reprises. La jeune blonde tourna la tête vers ses gamelles et, voyant qu’elles étaient pleines, regarda de nouveau son compagnon en fronçant les sourcils. L’animal la fixa de ses grands yeux bleus, puis miaula de nouveau avant de pencher légèrement la tête pour lancer un regard en direction de la porte. Quelques secondes après, la clochette de l’entrée du magasin retentit et une vieille dame entra. Ada se plaça immédiatement derrière son comptoir en lançant un “Bonjour !” des plus énergiques, avant d’accorder un sourire à son chat pour la remercier de l’avoir avertie.

La vieille dame, simplement venue acheter un paquet de graines pour sa chouette de compagnie, lui donna cependant un petit papier lors de l’encaissement en lui disant que cela venait de quelqu’un qui le lui avait remis dans la rue, et qu’il lui était adressée. La vendeuse leva un sourcil d’un air à la fois surpris et intrigué, elle remercia la vieille dame et attendit que cette dernière eut fermé la porte derrière elle avant d’ouvrir le papier. Ses yeux parcoururent les quelques mots qui y étaient inscrits en très peu de temps, et son visage semblait s’illuminer. Difficile de dire si c’était l’étonnement ou l’excitation qui lui faisait tirer cette tête-là, mais en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la jeune femme se précipita vers la porte qu’elle ouvrit dans la volée. Agacée par cette soudaine agitation, Lexy sauta nonchalamment du comptoir pour atterrir sur le sol en râlant. Adelina, ne tarda pas à repérer son amie dans la rue et lui cria de l’embouchure tout en agitant le papier dans sa main :

- Je me demandais lequel de mes admirateurs pouvait bien m’envoyer des mots d’amour à cette heure-ci de la journée ! J’suis déçue, je m’attendais à un peu plus de pec’ quand même !

Puis elle lui fit signe de venir la rejoindre; elle ne pouvait pas se permettre de sortir en laissant la boutique ouverte derrière elle. Quand Chloé fut arrivée à son niveau, elle décrocha un sourire des plus radieux avant de la prendre dans ses bras. Elle avait vraiment l’impression que cela faisait une éternité qu’elle ne l’avait plus revue. Puis elle la repoussa délicatement en la tenant par les épaules, avant de l’analyser de la tête aux pieds.

- Mouais… Tu t’es pas trop mal améliorée avec le temps, ça fera l’affaire pour ma première succession.

Puis elle se mit à rire. Elle la trouvait magnifique, devenir une jeune adulte lui avait vraiment donné des charmes que l’on ne pouvait trouver chez aucune autre femme. Mais bon, l’ironie c’est beaucoup plus drôle. Et Ada savait que son amie comprendrait très bien où elle voulait en venir. Elle la fit entrer sans plus attendre et une fois qu'elle eut passé l'encadrement, elle ferma la porte à double tour derrière elle et retourna le panneau sur l'indication "CLOSED". Le magasin sentait le propre, elle avait tout bien nettoyé le matin-même. Lexy avait repris sa place sur le comptoir et observait la nouvelle arrivante de ses grands yeux bleus; les oreilles dressées sur la tête, témoignant de sa curiosité.
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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyLun 6 Juil - 11:59




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

J
’étais libre, complètement fan de l’idée de pouvoir transplaner quand j’en avais envie et la lettre de mon amie n’avait pas laissé planer le moindre doute : j’allais me rendre au plus vite sur le chemin de Traverse pour passer un petit moment en sa compagnie. Les vacances étaient déjà bien chargées, entre le bar de Yasha, ma mère, le voyage de Poudlard et le futur voyage avec Yasha ! Mais impossible pour moi de ne pas aller voir au moins une fois ma Baby-Sitter préférée, qui n’étais désormais plus une nounou, mais bien une proche avec qui j’avais d’énormes points communs. Même si j’étais bien trop fière et modeste pour l’avouer à haute voix, Ada représentait un modèle pour moi. Une nana qui n’a peur de rien, qui est modeste à en faire pâlir, indépendante, remplie de prétention et quelque peut langue de vipère et qui l’assume parfaitement. C’était tout moi et je profitais largement de ces traits de caractère pour la petite carapace que je m’étais forgée. Malgré tout, j’imaginais avoir encore de nombreuses choses à apprendre et jusqu’à maintenant, nous n’avions jamais vraiment réussi à nous côtoyer parfaitement en tant qu’amies ; la différence d’âge, ses voyages et ma présence constante en école de sorcellerie de premier cycle ne nous permettaient pas d’en profiter réellement. Aujourd’hui, Ada était sur Londres et je m’apprêtais à y poser également mes valises pour un bon moment. Impossible donc d’échapper à quelques petits moments de folie.

Pour le moment, la ville de Londres restait un grand mystère pour moi et je n’y connaissais pas grand-chose à part le Chemin de Traverse (encore que je n’y avais mis les pieds qu’à de très rares reprises), mais je comptais bien remédier à cela dans les jours à venir, avec Avril & Yasha.
Pour l’heure, Ada avait ouvert le petit parchemin et je perçus une petite pointe d’étonnement qui était on ne peut plus normale, vu la situation. Je m’éloignais pensant qu’elle ignorerait la lettre, ne sachant pas d’où elle venait, mais je vis la jeune femme sortir de la boutique à toute allure : « wow ! t’as pas peur de l’inconnu toi » pensais-je aussitôt alors qu’un immense sourire étirait mes lèvres. Je récupérais mon petit paquet de bouffe et me tournais vers elle alors qu’elle me criait quelque chose qui me fit déjà éclater de rire.
Sans plus attendre, j’approchais en lui répondant tout en marchant rapidement : « Je vais bientôt cesser de t’admirer, tu n’es jamais contente, la blonde ! Avoue quand même que tu ne t’attendais pas à me voir arriver aussi vite après ta lettre. L’admiration change de camp ! »


Je ne me fis pas prier pour la serrer bien fort à mon tour, malgré une main prise par ma baguette et l’autre par le sachet. J’étais heureuse d’être là et de l’avoir enfin en face de moi ! Il était évident que je comptais bien en profiter le plus possible, la jeune femme bougeait beaucoup et il y avait le risque de la voir repartir, même si elle avait désormais un job qu’elle ne pouvait sans doute pas quitter du jour au lendemain.
Après une petite étreinte, elle m’écarta d’elle pour me scruter de la tête aux pieds, ce qui me fit d’emblée rire.

Je la regardais faire, levant déjà un sourcil et déjà prête à répliquer si elle me traitait de bébé. C’était de bonne guerre, la jeune femme m’avait connue assez jeune et il était clair que j’avais changé, tant au niveau du comportement que physiquement.
Sa réplique me fit lever les yeux au ciel, mais je riais quand même. Je lui répondis en la suivant dans la boutique (dans laquelle je n’avais jamais mis les pieds de ma vie, soit dit en passant) : « Mouais ?! Tu plaisantes, je suis une bombe atomique ! Plus personne ne pourra rivaliser dans quelques temps … si c’est pas déjà fait ! » Je me retournais, tout en pénétrant dans la boutique pour lui lancer un petit sourire. J’atteignis bien vite le comptoir pour y déposer mon sac et ma baguette et mon regard se posa sur une magnifique petite créature bien tranquillement installée sur ledit comptoir. Le chat était le seul animal capable de m’attendrir, j’avais moi-même un petit Neptune que j’adorais : « Ohhhh, mais c’est toi la petite Lexy ! » J’approchais la main pour la caresser, espérant tout de même qu’elle ne soit pas sauvage ; elle n’en avait pas l’air. Je me retournais ensuite vers Ada pour lui adresser de nouveau la parole : « Elle est adorable. Alors comme ça on part à la recherche des Kappas au Japon ?! J’espère que tu n’en as pas ramené un dans ta valise… je t’avouerai ne pas être très rassurée. » Je jetais d’ailleurs un coup d’œil dans la ménagerie magique. A part les chats, j’avais un peu de mal avec les animaux et je n’étais familière de rien du tout.

Tout sourire, je regardais la jeune femme qui avait l'air heureuse et qui était dans son élément ici, à n'en point douter. Je me souvenais clairement de sa lettre dans laquelle elle me racontait plein de choses en rapport avec sa passion. Qui pouvait lui reprocher d'avoir envie de parler de ce qu'elle avait vu pendant ses voyages ? Surtout pas moi !
« Bon, comment tu vas ? Tu as sûrement des choses à me raconter sur ..... » Je lui lançais un petit regard malicieux avant de poursuivre : « ... les hommes japonais ! et sur tout ce que tu as vu là-bas... Tu as l'air contente d'être revenue, à ce que je vois ! J'ai ramené des petites choses à manger, on grignote et on rattrape tout ce temps perdu ou quoi ? » Je jetais un regard dans la boutique, ne sachant pas vraiment où nous pourrions nous installer. Le comptoir pouvait largement faire l'affaire. Tout ce qui m'intéressait, c'était que la jeune femme me raconte tout ce qu'il y avait à raconter sur elle, la raison de son retour, les voyages qu'elles avait faits, ce qu'elle avait prévu pour la suite...


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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyVen 10 Juil - 19:35




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

A
lors qu’elle venait tout juste de la rejoindre, son amie lui indiqua qu’elle risquait de perdre son admiration puisqu’elle n’était jamais contente, avant de lui demander d’admettre que sa surprise était réussie. Adelina fit alors semblant de prendre un air outré avant de rétorquer immédiatement :

- N’as-tu donc rien retenu quand je t’ai éclairé de ma Parole Divine ? Il faut savoir être très exigeant quand on aspire à la sublimité ! C’est toi qui perds la main, j’attendais mieux de ta part ! Puis elle lui sourit gentiment avant de lever au ciel comme pour réfléchir. Cependant… Je dois bien admettre qu’effectivement je ne t’attendais pas aussi tôt. Et je ne vais pas m’en plaindre, le seul être qui partage ma vie n’est pas très doué en grand discours et les clients, il n’y en a pas des masses en ce moment…

Et oui, l’être qui partageait sa vie, c’était bien la petite Lexy. C’est à cet instant précis que Chloé remarqua le félin dignement assis, les observant d’un regard supérieur propre à son espèce. La jeune fille approcha doucement sa main de l’animal pour lui donner une caresse sans la brusquer. Le siamois la regarda les yeux grands ouverts pendant quelques secondes, avant de les plisser en signe de contentement et de se laisser toucher. Elle frotta sa tête contre la main qui lui donna quelques gratouilles avant de s’allonger de tout son long, satisfaite. Ada faisait toujours très attention au comportement de son chat vis-à-vis des gens, l’animal avait l’air de pouvoir sentir très aisément les personnes mal intentionnés… Bon, il est vrai qu’elle sentait aussi quand sa maîtresse n’aimait pas quelqu’un et avait généralement tendance à adopter une attitude hostile envers celles et ceux qu’elle n’aimait pas.

Mais la blonde n’avait absolument aucun doute sur la sincérité de sa petite protégée; même si elle aurait très bien pu changer du tout au tout depuis le temps qu’elles ne s’étaient pas vu, Chloé avait un bon fond. Elle ne pouvait pas faire parti de ses jeunes qui tournent mal. De toute façon, elle était suffisamment bien entourée pour que personne ne la laisse faire et c’était tant mieux. Adelina n’aurait pas hésité à venir la chercher par la peau des fesses pour la ramener sur le droit chemin. Il est vrai que pour Ada, leur lien était bien différent de celui qu’elle avait avec d’autres. Elles ne se parlaient pas souvent, se voyaient très peu, et son départ pour l’étranger n’a fait que creuser la distance entre les deux jeunes filles. Pourtant, c’était comme si elles ne s’étaient jamais quittées. Bien que leurs débuts furent difficiles, elles s’aperçurent toutes deux rapidement que leurs points communs ne pouvaient que les rapprocher. Et bien que la différence d’âge était tout de même un obstacle majeur à l’époque (Adelina se devait de faire respecter un minimum son autorité en tant que baby-sitter), elles étaient aujourd’hui toutes deux entrées dans le monde des adultes et pouvaient enfin se considérer comme des égales.

Elle attrapa alors deux chaises pliantes dans un coin du magasin et vint les disposer autour du comptoir, afin qu’elles puissent s’y installer pour commencer à grignoter. Pendant que Chloé s’installait, Ada poussa la nourriture d’un côté afin de poser - avec un manque évident de délicatesse - l’un des gros cartons qu’elle avait dissimulé sous son comptoir, faisant fuir à toutes pattes le pauvre chat qui se laissa surprendre par le bruit sourd provoqué par le poids de ladite boîte. Elle l’ouvrit et commença à fouillet dedans.

- Attends, attends. Avant toute chose, tu vas récupérer les quelques petits trucs que je t’ai ramené de là-bas. Rassures-toi ce n’est pas un kappa ! Elle continuait de fouiller dans l’immense carton qui semblait plein à craquer d’objets en tout genre. J’avais pensé te prendre un kimono à la base, sauf que non seulement c’est hors de prix mais en plus c’est vraiment une misère à porter… Donc… Ah, voilà ! Elle sortit enfin une grosse bouteille en verre remplie d’un liquide d’une couleur douce et orangée. Tu me connais, j’allais pas te rapporter une vulgaire bouteille de saké que tu trouverais dans n’importe quelle épicerie : Ça, c’est de l’Anzushu, c’est de la liqueur d’abricot. T’es une adulte maintenant alors t’es rentrée dans l’âge où on t’offre des bouteilles ! Le goût du fruit est tellement doux qu’on sent à peine l’alcool, pourtant c’est loin d’être du petit lait ! Enfin, tu m’en diras des nouvelles !

Elle posa la bouteille en question sur le comptoir avant de disparaître à nouveau dans son carton, et en ressorti un sachet pleins de papiers qui semblaient protéger quelque chose. Le premier objet qu’elle en sorti était un sublime accessoire pour cheveux, paré de fleurs imposantes aux couleurs resplendissantes, de perles et de fioritures dorées. Quelques pétales semblaient tombés en cascade, et de petites clochettes avaient même été ajoutées ça et là.

- Et là, on entre dans le vif du sujet… Ça, ça s’appelle un kanzashi, c’est un ornement de coiffure que les femmes portent en général pour de grandes occasions où la tenue traditionnelle est de rigueur… Je trouve ça très féminin, et… Juste magnifique ! Tiens, prends-le, il est pour toi !

Elle lui laissa quelques secondes pour admirer l’objet, puis avant même qu’elle n’ai eu le temps d’ouvrir la bouche, sortit autre chose du sachet.

- Et pour finir, le magatama ! C’est une pierre qui fait partie du trésor impérial du Japon, offert par la déesse Amaterasu selon la légende… Ils le taillent en forme de croc percé dans à peu près toute sorte de matériaux. Le tien c’est du lapis lazuli, j’ai toujours trouvé que le bleu allait mieux aux brunes. Je m’en suis pris aussi, les miens sont en jade ! Elle désigna son cou, paré d’un collier serré en corde où trois magatama flamboyants de couleur verte étaient accrochés. Paraît-il que cet objet aurait des propriétés magiques, mais personne n’a su me dire quoi...

Elle accorda un nouveau sourire à son amie et contempla sa réaction. Chloé était un peu la petite soeur qu'elle n'avait jamais eu, il leur arrivait parfois d'être en désaccord et de se disputer (surtout avant), mais elle ne pouvait s'empêche d'éprouver une grande sympathie pour cette enfant... Qui n'en était plus une. Et comme tous les "vieux gâteux", elle resterait quand même toujours une enfant à ses yeux. Et les vieux gâteux, ça pourrit les enfants de cadeaux.
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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyLun 13 Juil - 19:16




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

L
a taquinerie et les bêtises allaient bon train. Ada était tellement parfaite dans le rôle de la jeune femme trop modeste pour s’en rendre compte que je ne pouvais que m’amuser de la situation et en prendre de la graine. Très franchement, j’oubliais assez rapidement qu’une petite dizaine d’années nous séparait, question âge. Ada était tellement ouverte d’esprit, tellement penchée sur l’amusement et tout autant sérieuse à d’autres moments que je ne pouvais que m’entendre avec une telle personne. En plus de cela, j’avais une fâcheuse tendance à avoir envie d’écouter ses conseils, ses suggestions, ce que je ne faisais auprès de presque personne d’autre, préférant affirmer sans détour que j’étais parfaitement capable de me débrouiller. L’indépendance, il n’y avait que ça de vrai mais j’avais aussi besoin parfois d’un appui et de savoir que certaines personnes étaient là, en cas de besoin. Ada était là, et à présent elle était dans la même ville ! Chose que je trouvais encore assez incroyable sachant qu’elle était plutôt de nature ‘globetrotteur’.
Allais-je lui parler de toutes les difficultés que je venais de vivre, au risque de plomber l’ambiance ? Je n’avais pas idée de la tournure que prendrait notre petite rencontre mais j’avais un peu peur de devoir aborder les mauvais moments passés à Poudlard et surtout Asling….

A entendre ses paroles, je levais les yeux au ciel, ne pouvant m’empêcher de sourire : « Je perds la main pour mieux la regagner plus tard. C’est pas drôle d’être toujours au dessus. » puis j’ajoutais, à l’intention du reste de ses paroles, concernant ma rapidité pour venir lui rendre visite : « Je n’ai pas pu résister à venir tout de suite quand j’ai su que tu étais ici ! Et d’ailleurs, saches que la première chose que je me suis dite c’est ‘j’espère qu’elle ne va pas repartir aussitôt !’ car je vais rester à Londres un bon moment maintenant. Tu n’as pas le droit de repartir. »

Lexy était adorable et j’avais toujours adoré les petits chats. Pour l’heure, maman avait récupéré Neptune, mon propre chat, pour ne pas qu’elle se retrouve seule pendant les vacances mais j’avais horriblement peur que mon demi-frère ne lui rende la vie difficile et ne s’en occupe pas bien. Fort heureusement, le courant passait avec Lexy et je la caressais quelques instants avant de la laisser enfin tranquille.
L’attention de nouveau vers Ada, j’en profitais pour constater qu’elle n’avait pas changé, qu’elle était toujours aussi jolie, aussi souriante qu’elle l’avait été et une petite pensée me vint à l’esprit : est-ce qu’elle a trouvé un mec ? La conversation ne se prêtait pas tout de suite à cette question, mais je comptais bien la lui poser un peu plus tard, en bonne curieuse que j’étais. Les animaux ne pouvaient pas, à eux seuls, remplir la vie de la jeune femme.

Je m’installais alors sur une chaise, soigneusement disposée par mon amie autour du comptoir avant de la regarder sortir un énorme carton. Je l’interrogeais du regard, me demandant si elle n’allait pas sortir une drôle de bestiole du carton. J’avais la trouille et il n’était pas question que je m’approche de quelque chose de gluant ou qui pousse des cris anormaux. Mais à peine avais-je eu le temps de penser ça qu’Ada affirma qu’il ne s’agissait pas d’un kappa, mais de certaines choses qu’elle m’avait rapportées de là-bas. Vraiment ??? J’étais désormais presque incapable de tenir assise sur la chaise sans bouger et je me levais de nouveau pour m’approcher, l’écoutant m’expliquer ce qu’il y avait dans une bouteille de liquide orange. Mon sourire s’élargissait à mesure qu’elle parlait, surtout lorsqu’elle commença à me dire que j’étais une adulte et que je pouvais avoir des bouteilles comme cadeaux. Honteusement, je me disais qu’heureusement qu’Ada ne savait pas toutes les saloperies alcoolisées que j’avais déjà réussies à avaler depuis que maman me laissait flâner où je voulais et suite à ma sixième année à Beauxbâtons. Ayant été absorbée par les propos d’Adelina, je me réveillais un peu pour lui répondre, en prenant la bouteille entre mes mains : « C’est adorable de m’avoir ramené ça ! Merci !!! Et pourquoi on ne goûterait pas toutes les deux ce… Anchu….An…quoi déjà ?! » Je riais, incapable de redire le nom de la chose, et en plus, je ne pouvais même pas lire les inscriptions sur la bouteille.
Mais la jeune femme cherchait déjà à nouveau dans son carton, prête à en sortir une nouvelle chose. La jeune femme avait toujours été exceptionnelle et l’instant me le confirmait, une fois encore. Ada était tellement vive que je n’avais presque même pas le temps d’atterrir qu’elle avait déjà sorti un autre objet, assorti de fleurs colorées, de perles et de petites clochettes. J’ouvris la bouche, stupéfaite par la beauté de l’objet traditionnel et le pris entre mes mains avec la peur de ne pas être assez délicate. Il s’agissait d’un accessoire porté dans de grandes occasions, d’après Ada, et je lui demandais aussitôt : « Est-ce que tu as vu des femmes en porter ? C’est magnifique… » Et le top, c’était que je voyais déjà ce ‘kanzashi’ accroché, non pas dans mes cheveux, mais dans ma nouvelle future chambre qui se trouvait dans l’appartement que j’allais partager avec Yasha et Avril. Je pourrais alors l’admirer comme je le voulais et cela me ferait penser à Ada, ça lui ressemblait vraiment bien. Je n’eus absolument pas le temps de m’exclamer à nouveau qu’Ada avait déjà sorti quelque chose d’autre du carton. Encore une chose extraordinaire que je n’osais presque pas toucher par crainte de l’abîmer. Cette petite pierre était sûrement le cadeau que je préférais, il avait un petit air mystérieux que je n’expliquais pas et une couleur bleue à tomber. Cela me fit penser à la maison que j’avais occupée à Poudlard ; l’objet me correspondait parfaitement. Je passais mon doigt sur la pierre tout en écoutant Adelina m’en parler, je ne parvenais pas à le quitter des yeux et je fus complètement intriguée par les propriétés magiques de la pierre : « Des propriétés magiques ?! » Je levais un petit sourcil interrogateur : « Ne me dis pas que ça rend amoureux ou un truc du genre… » Plaisantais-je en me forçant à grimacer alors que j’avais plutôt envie de sourire pleinement. « J’aimerais beaucoup savoir ce que ça cache. Je peux le porter en collier, comme toi ? Quelque chose me dit que je ne vais plus lâcher cette petite pierre. »

Tout ça m’avait même donné envie d’en savoir plus sur le Japon alors que je n’étais à la base pas du tout tentée par cet endroit. Le pays était assez particulier, très éloigné de nous et je n’avais aucune notion de leur culture. Ada m’y plongeait pleinement avec tout ça et me donnait envie de garder dans le coin de ma tête l’idée d’y mettre les pieds, un jour !

« T’es complètement dingue…… » Je lui sautais au cou juste après avoir contourné les chaises et la serrais quelques instants dans mes bras. Je n’avais jamais été aussi heureuse de la voir et je ne regrettais pas une seule seconde d’être venue aussi vite. Pas pour avoir des cadeaux, mais au moins pour la voir aussi rayonnante et écouter toute la culture qu’elle avait, découlant de ses nombreux voyages. Je ne savais pas encore si je méritais une amie pareille et j’avais aussi une peur, toute récente : la perdre. « Hey, je n’arrive pas à croire ce que je vais dire mais tu mérites ton statut de déesse suprême, tu le sais ça ?! Je ne suis pas encore prête à la relève, j’ai du boulot ! En tout cas, merci pour tout ça…je…. je ne sais même pas comment te remercier ; tu n’avais pas à dépenser de l’argent pour moi ! » Je n’allais quand même pas en pleurer, mais j’avais une certaine fragilité depuis la fin de Poudlard qui se manifestait un peu trop souvent à mon goût. Il fallait que je réapprenne à ne pas être une chochotte et à endurcir de nouveau ma carapace qui avait volé en éclat. Mais pourquoi le faire face à Ada ? J’avais confiance en elle et je n’avais pas nécessairement besoin de me cacher. « Je n'ai rien à t'offrir.... j'ai franchement l'air bête...» Je lâchais quand même un petit sourire en posant mon regard sur les choses, déposées sur le comptoir. J'avais perdu énormément en très peu de temps, mais j'avais en face de moi une amie et pas des moindres... Elle était elle-même et j'en étais plus que ravie.


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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyMer 15 Juil - 17:01




Adelina & Chloé
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C
ette chère Ada était visiblement en pleine forme et ne se privait pas pour étaler son enthousiasme et sa bonne humeur. Il est vrai qu’il était tout de même rare de ne pas la voir dans cet état; quand elle était fatiguée, elle se montrait certes un peu plus calme mais ne perdait pas sa répartie pour autant. Elle était pourtant loin d’avoir eu une vie sans embûches, elle avait vécu comme tout le monde des choses difficiles, et cela l’avait énormément fragilisée. Paradoxalement, très peu de personnes s’étaient réellement aperçu de ces déficiences. Tout d’abord parce qu’Adelina était quelqu’un d’extrêmement orgueilleux qui faisait de son mieux pour minimiser ses problèmes lorsqu’il lui arrivait d’en parler, car elle se sentait faible et elle en avait honte. Ensuite, parce que son esprit calculateur lui avait enseigné que les gens n’appréciaient pas tellement les victimes en constante demande d’attention, et de ce fait elle s’investissait au maximum afin de ne pas imposer ses problèmes aux autres. Oui, la majorité de son comportement était calculé. Elle avait appris à être honnête envers elle-même (le plus possible tout du moins), et à reconnaître ses défauts afin de mieux pouvoir les dissimuler. Elle savait qu’elle était quelqu’un qui avait besoin de présence et d’attention, et elle savait aussi que les gens dignes d’intérêt étaient beaucoup plus enclin à en accorder à ceux qui n’en faisaient pas des tonnes. Faire semblant d’être forte lui permettait de fréquenter des personnes qui l’étaient réellement et elle pouvait ainsi s’inspirer de leur comportement pour se renforcer elle-même de plus en plus.

On lui avait enseigner qu’agir par intérêt était égoïste. Mais on lui avait aussi appris que le mensonge était une mauvaise chose. Alors à quoi bon se mentir à soi-même ? Tout le monde est égoïste, et tout le monde agit par intérêt. Tous les principes qu’on nous enseigne étant enfant ne sont que des manières diverses de justifier positivement ce désir de reconnaissance que chacun a en lui. Pourquoi doit-on aider les pauvres ? Pourquoi doit-on protéger les faibles ? Parce qu’agir de la sorte procure une satisfaction personnelle à celui qui agit : “J’ai aidé quelqu’un = J’ai le sentiment d’être quelqu’un de bien = Je me sens en accord avec moi-même”. C’est un comportement purement égoïste, pourtant il est tolérer car il apporte satisfaction aux deux parties. Alors pourquoi se priver ?

Cependant plus elle travaillait à cacher ses problèmes, plus elle se sentait devenir faible. Adelina était quelqu’un de très sentimental, trop même. Elle ressens les choses avec une intensité souvent très supérieures aux autres personnes, c’est un trait de caractère spécifique à ceux qui sont nés sous le signe du Scorpion d’après études d’Astrologie. Elle est sincère tant dans l’amour que dans la haine, mais aussi quelqu’un de sincère qui finit toujours tôt ou tard à reconnaître ses erreurs (auprès de ceux qui mérite son honnêteté bien évidemment). De ce fait, bien qu’il lui arrivait de prendre de la distance avec les gens de son entourage, elle n’oubliait jamais quelqu’un qu’elle avait apprécié. Et elle aurait pu être partie pendant 15 ans, son comportement aurait été exactement le même vis-à-vis de Chloé. Surtout que cette dernière lui avait bien prouvé en s’étant déplacée si vite que malgré le temps qui s’était écoulé, elle aussi était toujours autant attachée à leur amitié. Ada était du genre donnant-donnant, et méprisait assez rapidement ceux qui ne s’investissaient pas autant qu’elle : Finissant par conclure que la personne n’est pas intéressée, elle arrête dans ces cas-là immédiatement d’être gentille et passe à autre chose. Elle n’a pasde temps à perdre avec ceux qui n’ont rien à lui apporter. Mais Chloé lui avait déjà apporté beaucoup, par sa présence et par son comportement vis-à-vis d’elle. Elle avait su prouver sa valeur en tant que personne et désormais aux yeux d’Ada, ce qui comptait le plus c’est qu’elle la considère toujours autant qu’avant.

Pendant leurs échanges, la petite brune lui indiqua qu’elle avait “volontairement” perdu la main car être supérieur pouvait parfois être fatiguant. Adelina aborda un sourire malicieux avant de rétorquer :

- Toujours garder la main tout en laissant croire le contraire aux autres, c’est le secret de la réussite ! Elle ne put alors s’empêcher de sourire tendrement lorsque son amie lui indiqua qu’elle n’avait plus le droit de repartir. Cela me fait vraiment plaisir que tu sois là. Et ne t’en fais pas, je crois que j’ai passé l’âge de vadrouiller en terre inconnue, maintenant. Et puis toute seule c’est beaucoup moins marrant. J’ai rencontré beaucoup de gens tout au long du voyage mais ça ne vaut pas un compagnon de route. Peut-être quand t’auras terminé tes études, qui sait ! Et elle lui fit un clin d’oeil.

La belle blonde ne put s’empêcher de se délecter de la joie dessinée sur le visage de son amie lorsqu’elle lui offrit ne serait-ce que son premier cadeau, elle proposa de goûter ensemble la bouteille mais fut incapable de prononcer de nouveau le nom, ce qui était bien normal. Ada claqua des doigts et deux petits verres apparurent devant les jeunes filles, pendant qu’elle rétorquait à Chloé en riant :

- Liqueur d’abricot, ça sera plus simple !

Elle la vit alors s’émerveiller devant le kanzashi qu’elle venait de lui remettre, et comme elle lui laissa à peine le temps de reprendre son souffle, elle put également observer la naissance de la petite étincelle qui illumina ses yeux lorsqu’elle lui remit le magatama. Apparemment, elle avait visé juste, tous ces cadeaux semblaient énormément lui plaire et Ada en était ravie. Elle rit de nouveau à sa remarque concernant les potentielles propriétés magiques de l’objet.

- Tu rigoles mais j’avais acheté des superbes clochettes porte-bonheur pour ta cousine Yasha dans un temple. Devant mon air incrédule quand le vendeur m’a souhaité ses meilleurs voeux, il a fini par m’expliquer que ce temple était réputé pour ses portes-bonheur qui présageaient un mariage heureux. Alors je sais pas si elle a un mec, mais dans le doute rappelle-moi de ne pas lui offrir ça quand il est là sinon je vais le faire fuir ! Quant à toi, tu es mon héritière, je suis sûre que tu n’as pas besoin d’amulette magique pour avoir les hommes à tes pieds ! Elle acquiesca ensuite à ses mots d’un signe de tête. Oui je trouve que le porter en collier, c’est le mieux. Comme tu vois, pour ma part j’ai pris une simple corde : Comme la forme rappelle un croc ou quelque chose d’un peu sauvage je trouvais ça sympa de rester sur quelque chose de rustique.

En moins de quelques secondes elle finit par avoir la demoiselle pendue à son cou, lui témoignant une nouvelle fois sa joie. Adelina la prit dans ses bras, cela lui faisait vraiment plaisir de voir que ces quelques souvenirs lui plaisaient autant. Elle finit par lui indiquer qu’elle méritait son statut de déesse suprême, et la blonde passa sa main dans ses cheveux avec un sourire orgueilleux d’un air qui disait “je te l’avais dis”. Elle lui dit alors qu’elle se sentait gênée car elle n’avait rien à lui offrir en retour. La jeune femme se mit à rire une nouvelle fois.

- Hey, c’est normal de rapporter des souvenirs d’un voyage, sérieusement t’aurais voulu m’offrir quoi ? Les lunettes de la vieille Mcgonagall ? Je l’apprécies énormément mais je t’avoues que je m’en passerai ! Quoi que j’aurai volontier pris le professeur Londubat pour le dessert ! D’ailleurs j’ai lu dans la Gazette qu’il avait quitté son poste, c’est ça ? Il a dû se passer tellement de choses pendant mon absence... Racontes-moi un peu, comment se sont passées tes dernières années à Poudlard ?

Bien qu’elle avait effectivement fait de son mieux pour se tenir au courant, ce n’était pas toujours facile de connaître l’actualité en Angleterre lorsqu’on se trouvait à l’autre bout du monde. Elle avait sûrement énormément d’histoires à rattraper. Et Ada était très, TRÈS friande d’histoires et potins en tout genre.

[[ HJ : J'avoue que d'ordinaire je suis déjà une fainéante qui a la flemme de se relire, mais comme j'ai été pressée par le temps j'ai tapé beaucoup plus vite que d'habitude donc ça risque d'être pire, pardon d'avance pour les fautes d'orthographe et de syntaxe ]]
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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyVen 17 Juil - 13:41




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

S
’il y avait bien une chose qui comptait pour moi, c’était l’amitié. Il m’arrivait parfois de regretter d’avoir pensé « tu es seule maintenant » lorsque j’avais appris qu’Asling ne reviendrait jamais, mais j’en avais aujourd’hui honte. Je n’étais pas seule et je m’efforçais désormais de penser à Daniela, à Nathaniel et, d’autant plus aujourd’hui, maintenant que j’avais le plaisir de l’avoir devant les yeux : Ada. A 17 ans, j’avais bêtement cru que la vie serait simple et qu’il me suffisait de renforcer ma carapace pour ne pas faire la même erreur que ma mère, pour ne pas laisser passer le moindre sentiment et être la plus insensible possible. Force était de constater que j’avais fait erreur et la vie n’était pas si simple mais je reprenais doucement du poil de la bête, contente d’être partie de Poudlard et de pouvoir faire ce que j’aimais le plus : me promener, profiter, m’amuser.
Il n’y avait aucun doute sur le fait qu’Adelina avait des tonnes de choses à me raconter et je n’avais pas été capable d’attendre plus longtemps avant de prendre la route pour le chemin de traverse (endroit que j’adorais et que je n’avais pas encore assez exploité à mon goût). Je n’avais pas prévenu Yasha de mon intention d’aller voir Ada, mais elle n’allait sans doute pas m’en vouloir ; avec son travail, la jeune femme resterait sans doute pour un petit moment à Londres et la ménagerie magique était facile à trouver.
La seule chose que je redoutais un peu c’était le récit des récents événements de Poudlard. En parler n’était pas simple, mais au moins, j’étais sûre qu’Adelina était l’une des seules personnes à qui j’avais bien envie d’en dire plus. Peut-être était-elle au courant, peut-être ignorait-elle tout…. Je n’allais pas tarder à le savoir ; mais je savais aussi que l’ambiance ne serait pas trop morbide avec elle. Je comptais sur la jeune femme pour ne pas dramatiser et m’aider à ne pas m’enfoncer de nouveau dans la tristesse.

Je n’avais pu m’empêcher de penser « la classe ! » lorsque j’avais aperçu la ménagerie magique. Travailler dans ce genre d’endroit devait être un véritable rêve lorsque l’on aime les animaux et créatures magiques. Ce n’était pas mon cas, mais la boutique m’impressionnait quand même et me donnait presque envie d’avoir une jolie petite chouette à moi toute seule. Ada n’avait pas tardé à comprendre qu’il s’agissait de moi et à m’inviter à entrer avant de signifier aux éventuels clients que la boutique était fermée.
Je riais aux paroles de la jeune femme, notant à quel point elle disait des choses qui auraient facilement pu sortir de ma bouche. D’après ses dires, elle était contente de me voir et il en était de même pour moi, et pas qu’un peu ! Je répondis à ses paroles avec enthousiasme en lui disant : « Me tente pas ! Si ça ne tenait qu’à moi, je serais partante tout de suite. Elle ne m’en a jamais parlé, mais j’imagine que si j’abandonne mes études pour ça, je vais me faire courses par maman et très mal finir ! » Je lui lançais un petit sourire complice. J’avais aussi très envie d’aller enfin à l’Université, mais l’éventualité de voyager resterait d’actualité. J’ajoutais, d’un air malicieux : « Hum, tu voulais dire un sexy compagnon, n’est-ce pas ? T’en auras trouvé un avant que je n’ait fait la moitié de mes études ».

J’étais complètement absorbée par les petites choses qu’Ada sortait de son carton que je vis à peine les deux petits verres sortir de nulle part et destinés à tester le fameux Anz…. la liqueur d’abricot, comme me le souligna justement Ada ! Les autres petits cadeaux étaient impressionnants et je ne savais comment la remercier pour tout ça ! Lui dire simplement merci me semblait bien peu. La petite pierre était mon cadeau préféré et je le retournais dans mes mains, un sourire accroché sur les lèvres, tout en écoutant Ada prendre de nouveau la parole. Je levais la tête lorsqu’elle me parla de Yasha et plus qu’un sourire sur mes lèvres, je fus prise d’un fou-rire lorsqu’elle ma raconta l’histoire du porte-bonheur destiné à Yasha ! Terrible, rien de tel pour me faire mourir de rire : « Yasha a un mec !! Je ne le connais pas trop mais j’ai un peu de mal à croire qu’il trouvera ça drôle. Peu importe, MOI j’ai envie d’être là quand tu offriras ce porte-bonheur à Yasha. » J’avais des étoiles dans les yeux et je prenais toujours un malin plaisir à me moquer des gens, qui qu’ils soient, lorsqu’il était question de couple et de mariage. Ma petite Yasha adorée, future mariée à Absolem ! J’avais aussi et surtout hâte que l’on se retrouve toutes ensemble car je ne passais jamais meilleurs moments qu’en compagnie de Yasha. « C’est sûr…je n’en ai pas moins de mille à mes pieds, à tel point que je n’arrive même pas à en choisir un qui soit assez fun pour devenir mon homme à tout faire ». Je plaisantais, naturellement. J’avais plus de mal qu’autre chose à parler de garçon de manière sérieuse.

Je cessais finalement de rire pour me concentrer de nouveau sur la pierre que j’allais porter en collier, comme me le suggérait Ada puis, le besoin de la remercier revint au galop et je la serrais dans mes bras pour lui témoigner toute ma gratitude. Je riais de nouveau lorsqu’elle profita de l’exceptionnel octroi du statut de déesse suprême que je venais de lui faire.
Adelina me parla ensuite de Poudlard et de ce que j’aurais aimé lui offrir. Je répondis en grimaçant à la mention du professeur McGonagall : « Heum…elle a déjà vu mal à voir clair sans ses lunettes alors je n’ose pas imaginer ce que ça serait sans ! » Avant de reprendre la parole, j’ouvris la bouteille de liqueur avant d’en verser un peu dans chacun des petits verres. Bien sûr, j’allais lui parler du bon comme du moins bon, et je préférais goûter ce joli petit cadeau que j’avais reçu avant d’avoir la gorge nouée par les mauvais souvenirs. Je lui tendis le petit verre, pris le mien pour l’approcher du sien et trinquer légèrement. J’approchais le verre de mes lèvres pour y goûter. Elle avait raison, on ne sentait quasiment pas l’alcool et le goût de l’abricot se reconnaissait parfaitement, sans être trop fort. Un vrai délice !
Je déposais délicatement le verre sur le comptoir avant de me décider enfin à répondre à toutes ses questions : « Tu me donnerais presque envie de connaître le professeur Londubat. Je n’ai pas la moindre idée de qui il s’agit et de la raison pour laquelle il n’est plus là. Je n’ai fait que ma 7ème année entière à Poudlard, le reste, j’ai tout fait à Beauxbâtons…. » Et à l’évidence, j’avais raté beaucoup de choses. « Il s’est passé des choses en effet… tu peux être fière de ton héritière, et tu sais pourquoi ? Parce que j’ai participé à la deuxième épreuve du Tournoi des Quatre Maisons et je l’ai gagnée ! On devait parcourir tout un plateau de jeu et sur chaque case, il y avait une peur qu’il fallait affronter. J’étais avec Faust Churchill, je ne sais pas si tu connais, pour faire gagner les Serdaigle et je suis arrivée la première au bout du plateau ! » J’étais fière d’être passée devant tout le monde même si la chance avait beaucoup joué. J’avais affronté quelques peurs pas très agréables et j’avais réussi à faire mes preuves dès mon retour à Poudlard. « Résultat on a gagné le Tournoi et le bal de fin d’année a été décidé par notre maison ! » Je penchais la tête un instant, sachant pertinemment que j’en arrivais au moins joyeux…. « Le bal ne s’est pas passé comme il l’aurait dû, j’imagine. Une fête foraine s’est installée près de Poudlard, avant les exams. Ils ont quand même jugé bon de faire des groupes d’élèves pour organiser un peu les choses mais….. » Comment allais-je dire cela en gardant un air détaché ? Je ne savais même plus si Ada connaissait Asling mais c’était inévitable, il avait été mon inséparable quand nous étions gosses et la personne en qui j’avais le plus confiance. Je poursuivis, tranquillement : « … on s’est fait attaquer. Les attractions n’étaient pas sûres, quelque chose s’est passé sans que personne ne puisse l’anticiper et trois élèves sont…. morts… » Je baissais les yeux, mais poursuivis quand même : « Asling était avec moi…dans mon groupe ; il ne s’en est pas sorti. » Je relevais la tête pour lui demander : « Personne ne t’avait encore parlé de ça ? »


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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyDim 19 Juil - 21:52




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

L '
ambiance était à l’allégresse. Toutes deux étaient plus que ravies de se retrouver et semblaient avoir tellement de choses à raconter ! Trois ans, ce n’est pas rien à rattraper. Chloé avait toujours autant de répondant et ce n’était pas sans plaire à son interlocutrice qui était plus qu’enchantée de constater combien son amie avait évoluée - en bien - . Malgré leurs tempéraments assez particuliers, chacune avait appris à interprêter correctement le comportement de l’autre et peu importe ce qui pouvait être dit, il était bien rare qu’elles ne se comprennent pas. Adelina hocha la tête quand la petite brune évoqua la fureur de sa mère si elle venait à abandonner ses études.

- Evidemment, et elle aurait raison. Mais les études, c’est pour toi que tu les fais, pas pour ta mère. Si tu avais un projet précis en tête et que tu lui expliquais je suis sûre qu’elle comprendrait. Par contre, lâcher la fac pour partir le nez dans le vent, pour le coup c’est moi qui t’aurais ramené par la peau des fesses ! Elle eut alors un léger rictus quant à sa remarque. Ahah, tu sais que j’aspire à la précellence, j’ai malheureusement peur de ne pouvoir trouver un esclave mâle à la hauteur de mes espérances aussi rapidement !

Il est vrai qu’elle plaisantait énormément sur le sujet, mais l’idée de se poser sérieusement avec un homme ne lui avait jamais sérieusement traversé l’esprit pour l’instant. Non pas qu’elle prendrait ses jambes à son cou si l’occasion se présentait, mais elle avait une conception tellement précise de sa vie actuelle dans son esprit qu’elle s’imaginait difficilement faire des concessions pour laisser à quelqu’un l’opportunité d’y entrer. Sa mère prenait un malin plaisir à lui rappeler qu’à son âge, cela faisait déjà plusieurs années qu’elle lui avait donné naissance et qu’il serait temps qu’elle envisage de fonder une famille pendant qu’elle était encore jeune si elle avait l’intention d’en profiter pleinement. Mais toujours autant allergique aux responsabilités trop importantes, l’idée de devoir s’occuper à temps plein d’un marmot alors qu’elle n’était même pas capable de savoir ce qu’elle allait faire de son propre avenir lui donnait des frissons dans le dos. Pour sa mère, c’était facile, elle était tombé amoureuse jeune et cet homme c’était avéré être le bon (malgré le sombre futur qui leur était réservé). Mais Ada et l’amour, c’était un peu plus compliqué… Enfin, de l’amour elle en avait, sûrement même un peu trop, mais l’idée de devoir adapter sa vie à quelqu’un d’autre qu’elle-même ne l’enchantait pas aux premiers abords.

En parlant d’amour et d’eau fraîche, Chloé lui indiqua alors que Yasha avait effectivement un mec mais qu’il risquait de ne pas prendre l’histoire des clochettes à la rigolade. Le sourire de la blonde tomba d’un seul coup, son visage abordant une expression qui semblait mêlé la surprise à l’incompréhension. Le fait que son amie soit aussi catégorique à ce sujet lui laissait penser que ce gars avait plus qu’un balai entre les fesses, pour le coup, il y aurait le seau, l’aspirateur, la serpillère et la femme de ménage avec. Avec toute la répartie et la délicatesse dont elle savait faire preuve, elle lâcha sur un ton on ne peut plus sérieux :

- Mais qu’est-ce qu’elle fout avec un type comme ça ? Elle se rendit alors compte que parler ainsi n’était pas très correct envers la pauvre Yasha, et se rattrappa. Je veux dire, excuse-moi mais quelqu’un de pétillant comme ta cousine avec un gars même pas fichu d’avoir la conscience d’esprit de comprendre ce genre de plaisanterie… J’espère qu’il a d’autres qualités plus que convaincantes… Et des arguments physiques conséquents !

Elle ne put s’empêcher de rire à l’évocation du petit millier de prétendants aux pieds de sa petite protégée, et lui rétorqua qu’elle devait probablement être overbooké avec autant de courtisans. Revint ensuite sur le tapis les discussions sur Poudlard. Lui indiquant qu’elle ne connaissait pas le professeur dont elle lui parlait, Adelina s’expliqua :

- C’était un professeur de botanique. Il a participé à la bataille de Poudlard en 1998 et après une brève carrière d’Auror il est venu enseigner à l’école. C’était un enseignant passionné, on voyait qu’il était là parce qu’il aimait vraiment ça. J’ai entendu dire qu’il payait pas de mine à l’époque où il était élève, mais j’peux te dire que quoi qu’il ait pu être c’est devenu un très bel homme ! D’après ce que j’ai lu, il a été accusé de détournement de mineur bien que l’élève concernée ait assuré que c’était faux; c’était en 2019 je crois…

Chloé débuta alors son récit de sa dernière année à Poudlard. Adelina était absolument absorbée par ses paroles et l’écoutait plus qu’attentivement tout en sirotant son verre d’alcool - que la future étudiante avait l’air d’avoir apprécié au passage. Elle ne put que s’espanter devant le récit du Tournoi des Quatres maisons et n’en revint pas.

- T’es sérieuse ?! La classe ! Et en plus ta maison a gagné grâce à toi ! Ça c’est de la jeune fille de compét’ !! Puis, avec une pointe de curiosité, ajouta : Et toi, qu’as-tu vu sur les cases de cet échiquier ?

Mais elle remarqua alors que l’enthousiasme de Chloé s’estompait petit à petit, la blonde fronça légèrement les sourcils - un tic comportemental presque incontrôlable, elle faisait toujours ça lorsqu’elle avait remarqué quelque chose d’inhabituel ou qu’elle cherchait à comprendre ce qui se passait autour d’elle - et reposa son verre sur la table. Lorsqu’elle eut écouté toute l’histoire, elle ouvrit des yeux ronds et demeura silencieuse quelques instants. Silence qui ne dura évident que très peu de temps lorsque toutes ses pensées se furent organisées dans sa tête.

- Asling ? C’était le petit avec lequel t’étais toujours fourré non ? Mais depuis quand on laisse des événements comme des fêtes foraines s’installer près de Poudlard ?! Si le château est situé à un endroit si peu accessible c’est pas pour rien ! Non mais j’hallucine ! Ils ont attrapés les coupables ? Il s’est passé quoi exactement ?

Cela faisait beaucoup de questions, mais effectivement la jeune fille n’avait pas eu vent de ces événements-là. Elle ne prenait pas vraiment de pincettes avec toutes ses interrogations, mais elle considérait que Chloé était assez grande pour savoir qu’elle n’était pas obligé de répondre si elle n’en avait pas envie, mais que si au contraire elle avait envie d’en parler davantage, Adelina ne se ferait pas prier pour l’écouter. Et s’il y a une chose qu’Ada supportait mal, c’était les témoignages exagérés de compassion. Elle avait très bien connu ça lorsqu’elle avait perdu son père, les condoléances à foison qui ne lui faisaient ni chaud ni froid, et les adultes qui justifiaient le moindre de ses faits et gestes par “la pauvre, c’est pas facile pour elle”. Ce n’était pas aux autres de décider pour elle ce qui était facile et ce qui ne l’était pas. Ce n’était pas en disant être désolé que ça allait l’aider à aller mieux. Ce dont elle avait besoin, c’était de quelqu’un qui soit là pour la soutenir sans qu’elle n’ait à s’expliquer. Heureusement pour elle, elle avait eu autour d’elle des gens qui remplirent correctement ce rôle, et c’est justement pour ça qu’elle ne présenta pas ses condoléances à Chloé et qu’elle ne chercha pas à lui demander “et ça va, toi ?” Bien sûr que non ça n’allait pas. Mais c’était à elle de choisir ce qu’elle avait besoin d’exprimer et ce qu’elle avait besoin de garder dans son jardin secret. Par ses questions, Ada lui avait simplement signifié qu’elle n’était pas indifférente à son récit et que si elle avait besoin d’en parler, ce n’était pas par obligation qu’elle l’écouterait mais parce qu’elle avait réellement envie de la soulager.
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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyLun 20 Juil - 17:29




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La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

A
delina devait peut-être me trouver différente, remarquer que j’avais changé ou évolué. J’avais moi-même ce sentiment, depuis environ 1 an et demi, d’avoir fait de grands pas en avant et d’avoir laissé derrière moi la petite fille qui s’énerve pour rien pour celle qui garde ses colères et qui y remédie sans heurt. Sans trop comprendre pourquoi, j’avais mis en avant la nécessité de m’amuser, de profiter des choses simples plutôt que de chercher compliqué, comme j’aurais pu le faire par le passé. Le travail scolaire était devenu essentiel pour moi et j’étais de plus en plus dingue du temps passé à la bibliothèque où à apprendre de nouvelles choses. Je mettais ça sur le compte de la fierté toujours plus démesurée et sur une petite pointe de perfectionnisme. Ma place chez les Serdaigle avait donc été justifiée bien qu’elle m’avait initialement parue assez étrange… Le choixpeau ne se trompait jamais et j’en avais eu plusieurs fois la preuve.
Je hochais simplement la tête en entendant les paroles d’Ada, souriant lorsqu’elle évoqua l’idée de me ramener par la peau des fesses. Ben voyons ! Une héritière a de la ressource pour ne pas se faire attraper, tout de même. Je répondis le plus simplement du monde :
« Oui… je sais. Mais c’est drôle car je suis presque complètement décidée à faire du journalisme comme maman. Ca n’a rien à voir avec elle, je le fais pour moi et je suis bien décidée à aller jusqu’au bout avant de partir à l’aventure ! » Je haussais les épaules et lui lançais un petit sourire avant de rebondir sur la question du « mâle esclave », un sujet qui me plaisait bien : « Le mâle à la hauteur de tes espérances, tu n’auras même pas à le chercher, il te tombera dans les bras. Reste à voir s’il parviendra à garder les pieds sur terre bien longtemps, face à tant d’excellence ! »

C’était bien dans la plaisanterie que j’étais le plus à l’aise et rien de plus simple que de le faire avec Ada qui entrait dans le jeu sans aucun problème. Mais au-delà de nos petites bêtises, nous avions de nombreuses années à rattraper et des tonnes de choses à se raconter. J’avais été bête de ne pas me douter qu’Ada serait revenue de son voyage avec des cadeaux plein les bras, cela lui ressemblait tellement ! Ma belle Yasha aussi allait avoir sa surprise et si l’objet ressemblait à mon propre petit bijou de cheveux, il y avait d’énormes chances pour que Yasha en soit ravie ! Quand à la signification du porte bonheur, tant qu’il était question de choses positives, aucune raison de s’en faire. Néanmoins, je fis de mon mieux pour essayer de rattraper mes propres paroles qui étaient vraisemblablement passées pour ‘contre Absolem’, ce qui n’était pas le cas, je n’avais jamais rencontré le garçon, croisé tout au plus, dans les couloirs de Poudlard : « Wow, wow attends attends…j’me suis mal exprimée, je ne connais pas plus que ça le mec de Yasha. Peut-être que ça l’amuserait…mais étant donné qu’il est encore à Poudlard, je m’étais dit que l’idée du mariage heureux n’étais sûrement pas dans ses plans. » Je levais les yeux au ciel d’un air amusé. « La meilleure façon de le savoir c’est d’essayer en sa présence ! Avec Yasha, toi et moi il devra sûrement s’habituer aux petites blagues et à la bêtise, j’imagine. Tu vas venir nous voir chez nous hein ??? Je fais une coloc’ avec Yasha et l’une de ses amies sur Londres. Nous serons proches de l’Univ’ et Yasha de ses deux jobs. Ça va envoyer ! »

Je n’avais qu’une hâte : commencer enfin l’année Universitaire qui m’appelait toujours un peu plus. Un campus immense, des amis et une coloc’ avec ma cousine, je ne pouvais demander plus ! Existait-il un tableau parfait sans une petite tâche ? Naturellement, tout aurait relevé du rêve si Asling avait été là aussi. Il m’avait parlé de son envie d’arrêter les études et de se consacrer au Quidditch, mais rien ne me permettait ici de penser que j’allais le voir le weekend, ou pendant les vacances. Tout avait pris fin tellement brusquement. J’avais parfois besoin de réfléchir à tout ça et de me confirmer intérieurement que je n’avais pas rêvé les événements tragiques.
La discussion s’orientait d’ailleurs de plus en plus vers Poudlard et toutes les choses manquées par Ada en son absence. Je voulais lui donner un maximum d’informations, mais la jeune femme allait devoir se contenter des choses que j’avais vues au cours de cette 7ème et dernière année. Son histoire concernant le professeur Londubat était assez curieuse : personne n’a cherché à le retenir et à rétablir la vérité s’il était innocent ? Le pauvre devait sûrement se sentir honteux et sali de ces accusations :

« Hum…j’ai lu l’histoire de la bataille de Poudlard, mais pas de gros souvenirs d’un dénommé Londubat. Je ne savais pas pour cette histoire de détournement de mineur… Quoi de pire pour quelqu’un qui travaille avec des élèves que d’être accusé de ça ?! J’essaierai d’en savoir un peu plus, tu as réveillé ma curiosité ! Je suppose que les élèves qui sont à Poudlard depuis le début ont toutes les infos sur cette histoire. Bien triste pour lui ! »
Je me rendais compte que je n’avais pas cherché à en savoir plus que ça sur Poudlard depuis que j’étais partie pour Beauxbâtons, au cours de ma première année. Je ne doutais pas un seul instant qu’il s’était passé de nombreuses choses mais je n’avais rien demandé à personne. En réalité, jusqu’à la fête foraine, l’ambiance de Poudlard était plutôt sympa, le Tournoi semblait bien se passer, de même que les matchs de Quidditch. Je n’avais donc pas trouvé de raison valable pour questionner les élèves. La fête foraine avait mis un bon coup de pied dans la fourmilière et achevait la scolarité de certains (moi y compris) de la manière la plus dure qui soit.

Je retrouvais le sourire pendant un instant, lorsqu’Ada s’enthousiasma de mon récit sur le Tournoi. Bon, je n’avais pas fait grand-chose, mais pourquoi manquer une occasion de se lancer des fleurs ? Je m’y étais inscrite sans réfléchir et ayant pour partenaire le seul crétin de Serdaigle que je ne pouvais pas encadrer. La tâche n’avait pas été trop atroce même si j’avais vu quelques peurs assez désagréables : « Le risque était de tomber sur l’une de nos plus grosses peurs, ce qui, naturellement, ralentissait notre progression. Je ne suis tombée que sur une seule de mes propres craintes et j’ai vu maman mourir. » Je haussais un sourcil, d’un air calme. Le moment n’avait pas été une partie de plaisir, mais depuis, j’avais la certitude qu’elle était en vie et j’avais compris que tout était faux. « Après, j’ai eu les peurs des autres » Je commençais à rire, avant même d’avoir raconté quoique ce soit. « Tiens ! Toi qui aime les créatures magiques, que dis tu d’une case avec un hamster géant qui te course dans sa cage ? Sur le coup c’était flippant, mais maintenant, ça me fait bien rire. Je me suis aussi vue maman de deux enfants et mariée, vivant chez les moldus. Finalement, j’ai eu plusieurs cases bonus avant d’arriver au bout. C’était sympa ! »

La fête foraine n’avait rien de sympa en revanche. Le moment était venu pour moi de lui raconter ce dont je me souvenais vraiment. Une fois le récit passé, nous pourrions facilement passer à autre chose. Inutile de rester éternellement sur cet événement qui avait eu lieu et qui nous avait fait perdre énormément. Ada m’interrogea sur Asling, me demandant s’il s’agissait du petit avec qui je traînais tout le temps, à l’époque. Je n’aurais pas mieux trouvé comme description que celle là ! Je hochais donc la tête, disant simplement : « C’était bien lui… » Puis, je n'attendis pas une seule seconde avant de me lancer dans des explications plus poussées. Maintenant que j'y étais, je me sentais plus à l'aise que je ne l'aurais pensé et j'étais prête à raconter une nouvelle fois cette histoire: « Si seulement je le savais… D’après ce que je sais, toutes les attractions ont déraillé ce jour là. A mon avis, c’était volontaire, calculé. » Je soupirais avant d’ajouter : « comment tu expliques la présence d’une araignée géante dans un minable train fantôme ? C’était là dedans que je me trouvais avec Asling… un autre élève de l’école et une prof ! Oui tu as bien entendu, une prof était là avec nous. Elle a été suspendue depuis, d’après ce que disent les autres. On a réussi à s’en sortir avec l’Acromentule, on a tout de suite voulu se barrer de l’attraction quand on a compris que quelque chose clochait, et on a réussi ! » J’inspirais un coup avant de dire le reste de mes paroles : « Asling était le dernier à sortir … il n’était plus en vie lorsqu’il a quitté l’attraction. J’ai un souvenir tellement vague de tout ça. Je ne sais même plus comment je suis retournée au château ensuite… » Je racontais cela d’un air le plus détaché possible. C’était difficile, mais j’y arrivais beaucoup mieux que face aux gens du Ministère qui m’avaient interrogés voire même mieux que face à quiconque d’autre. Ada devait savoir tout ça et de toute façon, j’avais décidé que la mort d’Asling ne serait pas un taboo, même si elle était atrocement douloureuse et encore insensée pour moi. « Je n’ai pas cherché à savoir, mais je suppose que quelqu’un était là pour lui lancer le sortilège de la mort. Nous n’avons vu personne. Pourquoi Asling et pas nous ? C’est le flou total… Le Ministère enquête sur les coupables mais tout ça a quand même abouti à 3 morts ! 3 élèves ! C’est hallucinant. Je t’avoue ne pas chercher à avoir de nouvelles de tout ça, c’est assez difficile de perdre non pas un…mais deux amis. » Je pinçais les lèvres en regardant Ada. J’étais très fière d’avoir réussi à en raconter autant en me contrôlant parfaitement. « Espérons juste que le voyage organisé par Poudlard ne soit pas le nouveau terrain de jeu de ces malades… Tu auras sûrement l’occasion d’entendre parler de cette histoire maintenant que tu es revenue, mais je me demande s’ils ne font pas tout pour étouffer un peu le drame. »

J’avais parlé de tout, sauf de ma peine d’avoir perdu Asling et pourtant, elle était bien présente. En parler de l'avait jamais fait disparaître et Adelina n'était pas dupe, elle savait parfaitement que perdre un ami (le meilleur, qui plus est) n'était pas une partie de plaisir. Qu'allait-elle penser de tout cela ?

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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyMer 22 Juil - 15:00

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Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

L
a jeune femme rempli de nouveau leurs verres et commença à déballer la nourriture que Chloé avait apporté dans un sac, tout en continuant de discuter. Il était clair qu’elle était devenue une femme maintenant, elle avait effectivement l’air d’avoir changé et heureusement d’ailleurs ! Cela aurait été malheureux pour elle si elle était resté bloquée à ses quatorze ans. Pourtant, elle n’en demeurait pas moins fidèle à ce qu’elle était auparavant. Toujours aussi énergique et sûre d’elle, chose qu’Ada appréciait beaucoup et qu’elle lui enviait. Car même si elle n’en donnait pas l’impression et faisait de son mieux pour ne rien laisser paraître, Ada avait toujours eu quelques soucis de confiance en soi. Elle avait finit par penser sans prétention qu’il s’agissait du revers de la médaille, à cause de sa trop grande ouverture d’esprit. Elle était du genre à considérer que rien n’était tout blanc ou tout noir, de ce fait elle était capable de considérer qu’une personne avait raison sans être d’accord avec elle, et cela amenait toujours des interrogations du type “ai-je raison d’agir comme ça ?”

Ses continuelles remises en question la faisait régulièrement reconsidérer l’estime qu’elle avait d’elle-même, et il ne lui était pas facile de choisir une position ou d’avoir un avis arrêté sur un sujet quelconque puisqu’elle cherchait toujours à évalué tous les points de vue possible. Oui, cela la rendait influençable et n’importe qui de cultivé et d’habile de ses mots aurait pu l’endoctriner. Bien que cela ne soit pas facile pour elle, elle arrivait encore malgré cela à faire la différence entre le “bien” et le “mal”. Même si son expérience lui avait bien fait comprendre qu’il était impossible pour un être humain de suivre constamment le chemin du “bien”. Cela pouvait arriver à n’importe qui de s’égarer; le plus important étant de ne jamais abandonner l’idée de retrouver un jour le chemin qui a été perdu. Et bien que cela remontait à quelques années maintenant, elle avait pu davantage en faire l’expérience en se retrouvant à Serpentard. La “mauvaise” réputation de cette maison n’était plus à faire. Pourtant, tous ses occupants n’étaient pas tous foncièrement mauvais. Merlin était un Serpentard. Et Adelina avait réussi à obtenir son diplôme sans devenir un mage noir dès qu’elle eut posé le pied en dehors de l’école. Tout est une question de volonté.

Chloé évoqua alors ses projets d’avenirs. Ada hocha la tête d’un air approbateur.
- Avoir quelqu’un d’aussi proche qui touche à ce milieu t’a permis de savoir précisément à quoi t’en tenir. Si tu réussis, tu vas faire des choses et rencontrer des gens exceptionnels; et t’auras tout le temps de voyager dans le cadre de ton travail ! Je suis sûre que cela te conviendra parfaitement. Elle évoqua alors le fait que son futur “mâle” se présenterait lui-même à elle et qu’elle n’aurait rien à faire; elle prit un air faussement agacé et rétorqua : Dans ce cas je lui ferais bien savoir qu’il est en retard et que c’est une grosse feignasse ! Sérieux, il attendait quoi pour venir me masser les pieds ou me porter mes valises quand j’en avais besoin ? J’ai déjà mes animaux à éduquer, je vais pas en plus me lancer dans le dressage d’individus masculins ! Quelle incompétence, on voit bien là l’influence de leur chromosome attrofié !

Puis elle se mit à rire. Chloé était vraiment l’une des rares personnes avec laquelle elle prenait autant de libertés et cela lui faisait un bien fou. La jeune fille n’hésitait pas à surrenchérir et les conversations finissaient souvent en débat mégalo où une personne extérieure n’aurait jamais su dire qu’est-ce qui était sérieux et qu’est-ce qui ne l’était pas. Le sujet vint alors sur le nouveau petit-ami de Yasha, où Chloé justifia ses propos à Ada qui visiblement était monté sur ses grands chevaux un peu trop vite. Il est vrai qu’elle n’était pas du genre à prendre des pincettes puisqu’elle se sentait bien avec son interlocutrice. Au fur et à mesure que la brune parlait, le visage d’Adelina se tordait légèrement, comme si elle tentait de réprimer une douleur ou quelque chose d’autre. Mais dès qu’elle eut finit de parler, la jeune femme éclata de rire.

- Il est encore à Poudlard ?! Mon dieu, Yasha est une cougar !!! La petite cachotière !!

Cela n’avait absolument rien de méchant, loin de là. Adelina avait simplement des propensions à la taquinerie assez supérieures à la moyenne des gens normaux et elle ne pouvait que se jeter bras ouvert sur l’opportunité qui venait de se présenter à elle. Son esprit tordu ne put s’empêcher d’imaginer la jeune fille avec des talons aiguilles, un grand manteau en peau de léopard et des lunettes de soleil, attendant tel une prédatrice de jeunes garçons innocents à la sortie du lycée avec un sourire aguicheur et elle rit de plus belle, tout en partageant cette image avec son amie. C’était de bonne guerre, elle savait que le jour où son tour viendrait elle aurait elle aussi droit à son lot de railleries; et qui plus est cette chère Yasha avait très certainement quelques dossiers en réserves à son sujet, vu la relation pour le moins atypique qu’elle avait entretenu avec son frère Roman pendant quelques années. Quand elle eut fini de rire, elle essuya une petite larme au coin de son oeil et confirma à Chloé qu’évidemment, elle viendrait leur rendre visite de temps en temps à leur appartement.

La discussion s’orienta alors sur Poudlard, et Adelina s’empressa de spécifier :
- Oh ne t’en fais pas, j’ai toujours été une brèle en histoire alors je conçois tout à fait que tu ne te rappelle pas de tout ! Cette fameuse bataille a simplement eu lieu quelques années avant que je ne rejoigne l’école, c’était encore frais dans la tête de tout le monde et du coup on en entendait parler tout le temps. Ces accusations n’ont jamais été confirmées mais il a préféré se retirer de lui-même; j’imagine qu’effectivement de telles rumeurs ont du en mettre un sacré coup à sa réputation… Et bien, ma chère journaliste d’investigation, si effectivement vous en appreniez davantage, n’hésitez pas à me faire partager vos découvertes !

Elle l’écouta alors calmement raconter les épreuves qu’elle avait affronté lors du tournoi. Une fois encore, elle tenta avec peine de se retenir de rire lorsqu’il fut question d’un hamster géant. Chacun avait ses propres craintes liées à son propre vécu, ce n’était pas correct de rire de ça. Mais un hamster… Il était difficile d’imaginer moins intimidant. Puis elle hocha la tête lors de l’évocation du passage “maman de deux enfants”.

- Ravie de constater que je ne suis pas la seule pour qui la vie de famille est une source d’angoisse ! Je souhaites bon courage à ton camarade pour qui il s’agissait d’un cauchemar !

Et Chloé finit alors par lui raconter tous les événements de la fête foraine. L’Acromentule, le Ministère qui stagnait dans ses recherches, et la potentielle tentative d’étouffement de cette affaire. La jeune fille semblait prendre sur elle du mieux possible pour raconter toute cette histoire.

- Et le professeur qui vous accompagnait n’a pas essayé d’intervenir ? Effectivement, une Acromentule dans un tel endroit c’est tout sauf du hasard. C’est pas comme si on pouvait passer à côté de la présence d’une créature aussi imposante. Je ne comprends vraiment pas l’intérêt qu’une telle entreprise aurait pu apporter à ses instigateurs. Ni comment l’école a pu se montrer aussi peu prudente.

En effet, l’impression dominante suite à l’écoute de cette histoire, c’était l’incompréhension. Il devait en être de même pour toutes les victimes ayant vécu le drame, songea-t-elle. Elle demeura quelques secondes le regard dans le vague, à réfléchir à tout ça, avant de reprendre.

- Ils finiront bien par faire la lumière sur cette affaire. Et avec ce qu’il s’est passé, Poudlard a plutôt intérêt à renforcer sa sécurité pour son voyage organisé si elle tient à conserver sa renommée. Seulement ils auraient du avoir conscience de cela bien avant. C’est vraiment incroyable. Puis elle regarda Chloé dans les yeux et lui sourit. Entrer dans un nouvel établissement et vivre avec ta cousine te fera sans aucun doute le plus grand bien.

Ce n’était certainement pas le meilleur discours de réconfort qu’il ait été donné d’entendre, mais Ada n’était pas très douée pour ça et principalement à cause de son vécu. Quand on ne sait pas comment s’y prendre, mieux vaut s’abstenir. Mais elle au moins, elle était sincère dans ses sentiments et ses paroles. Aller à l’université et quitter l’endroit où tous ces mauvais souvenirs étaient encrés l’aiderait sans aucun doute à tourner la page plus facilement. Le surplus de nouvelles informations qu’elle allait recevoir là-bas l’empêcherait de penser trop régulièrement à la tragédie. Même si elle ne l’oubiera jamais, il sera plus simple pour elle d’avancer en laissant le passé là où il doit se trouver. Et la présence de sa cousine pour l’épauler serait un plus à sa progression. Et si elle avait besoin d’un compagnon de beuverie, Adelina saura elle-même tenir ce rôle à merveille.
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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyVen 24 Juil - 17:13




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

J
e ne savais pas combien de temps s’était écoulé depuis que j’étais arrivée ici, sur le chemin de traverse, mais ce dont je ne doutais pas, c’était que j’étais parfaitement heureuse de revoir le visage de ma nounou favorite. La jeune femme m’avait forcément pris pour une peste à un moment donné, surtout quand j’étais plus petite, mais tout semblait oublié. Je me sentais moi-même incapable d’en faire autant et de supporter des gamins comme elle l’avait fait pour gagner un peu d’argent. Respect !
Évidemment, j’avais toujours considéré la jeune femme comme un modèle, un exemple à suivre et je voyais aujourd’hui une occasion de mettre en avant notre amitié avec l’installation à Londres et son retour. J’étais même plus que déterminée à le faire et à ne pas laisser de trop longues périodes sans nouvelles s’installer.

Souriant toujours de plus belle, je l’écoutais me parler de mon avenir et lui répondis finalement :
« Ton héritière approuve tes paroles ! Mais elle souhaite quand même te faire remarquer qu’elle a déjà eu l’occasion de rencontrer des gens exceptionnels et que tu en fais partie ! Ca lui suffit pour le moment. » Je haussais les sourcils tout en lui souriant et attrapant mon petit verre qui était rempli pour la seconde fois. « Et toi, est-ce que tu as comme objectif de travailler ici sur le long terme ? Hey…tu sais que certains étudiants de l’Université étudient les créatures magiques ?! » Je lui lançais un petit clin d’œil pour lui faire comprendre qu’elle pouvait peut-être éventuellement envisager de se rapprocher encore un peu… Qui connaissait les créatures magiques mieux qu’elle ? La jeune femme n’hésitait jamais avant d’aller étudier les créatures, à s’intéresser à tout. Une prof aussi intelligente (belle et jeune), tout le monde rêvait d’en avoir une. Sa réflexion sur son ‘futur mâle’ me fit exploser de rire. « Arf et ils pensent que tout arrive cuit dans le bec en plus…. Il faut toujours leur remettre les yeux en face des trous. J’espère que le futur individu masculin qui t’est destiné pourra trouver le moyen de se faire pardonner ce comportement impardonnable ! » J’avais le ton de celle qui n’y croit absolument pas et qui parle d’une tâche impossible à réaliser.

La conversation était futile, mais j’adorais ça. Plus que jamais, j’avais envie de m’amuser et mettre de nombreuses conneries sur le tapis était la meilleure façon que je connaissais pour décompresser. Le tout devant un verre en plus ! J’avalais d’ailleurs ce qu’il restait du mien, ne sentant toujours pas l’effet de l’alcool, ce qui était bon signe.
Nous avions parlé de Yasha, la meilleure cousine qu’il était possible d’avoir et Ada m’avait cuisiné sur son petit ami mais j’étais bien incapable d’en parler ; Yasha ne m’en parlait pas beaucoup, peut-être qu’elle le ferait à l’avenir.
Je haussais les épaules, ayant l’air de lui dire « Et oui ! » mais ne commentais pas plus sur le sujet de Yasha. Je n’en savais pas assez pour en parler et je n’avais surtout pas le droit de le faire. Ada et Yasha s’entendaient bien, je ne doutais pas une seule seconde qu’elles prendraient des nouvelles l’une de l’autre, très bientôt. Sauf que je ne pouvais pas rester sérieuse plus d’une minute quand je voyais une aussi grosse envie de rire dans les yeux d’Ada. Le fou-rire était monnaie courante chez moi et il était inévitable de ne pas en partager au moins un avec Adelina ! Quelques longues secondes avaient été nécessaires pour nous calmer et reprendre un peu plus sérieusement : « Un peu que je vais jouer les journalistes ! J’ai presque honte de ne pas avoir cherché à en savoir un peu plus. Mais je te rassure, il y avait aussi pas mal d’histoires et de ragots à Beauxbâtons ; disons que je suis un peu plus au fait sur l’école française. » L’Université allait sûrement me donner aussi de nombreuses occasions de nourrir ma curiosité et j’en étais plus que ravie.

J’explosais de rire une nouvelle fois en l’entendant me parler des peurs que j’avais affrontées dans le Tournoi. En réalité, j’avais une tout autre théorie sur la case ‘mariée et enfant’ : « En fait, je crois que la crainte de cette case était de ne plus vivre dans un monde magique parce que…j’sais pas c’était bizarre, j’ai senti que je vivais dans un autre monde, qu’il manquait quelque chose. » Je riais de plus belle et lui disant : « Mais moi j’étais plutôt morte de trouille à l’idée d’avoir un mari et deux morveux dans les pattes ! Maintenant je rigole mais le visage des deux gosses me hante encore ! »

Un peu de plaisanterie ne faisait pas de mal sachant ce que je comptais lui raconter ensuite, à savoir les événements de la fête foraine que nous aimerions tous oublier. Peut-être qu’Aa m’aiderait à faire un peu de lumière sur tout ça, me suggérer des idées auxquelles je n’avais pas pensé. J’y réfléchissais encore, parfois, me forçant à être parfaitement détachée mais j’avais quand même besoin de savoir qui et pourquoi. Il devait bien y avoir une raison valable pour ennuyer à ce point un groupe d’étudiant et en arriver à cette conclusion ?
J’écoutais mon amie parler en la laissant finir jusqu’au bout et gardant mes remarques pour la fin. J’étais bien entendu d’accord sur le fait que Poudlard avait commis une grave erreur en n’estimant pas correctement le niveau de sécurité. D’ailleurs, cela me fit penser qu’au moins une des familles avait dû se plaindre de ça. Je me promettais intérieurement de demander à maman si la maman d’Asling avait agi suite à la mort de son fils.
« Le professeur qui nous accompagnait… » Un léger sourire passa quand même sur mon visage bien que rien ne soit vraiment drôle : « Elle avait…j’sais pas genre…. plus de 90 ans ! Bon elle se débrouillait quand même, mais on ne peut pas trop lui en vouloir d’avoir été passive. » J’avais presque envie d’ajouter ‘ et en plus, elle n’a rien trouvé d’autre que m’engueuler dans l’attraction, la garde !’ mais c’était incorrect, la vieille n’en méritait peut-être pas autant. « Moi, je ne comprends pas l’intérêt de s’en prendre à des élèves. Il n’y a même pas d’histoire de nés-moldus ou autre… j’ai l’impression qu’ils ont voulu jouer à la loterie, tuer celui qui serait au mauvais endroit au mauvais moment et s’en amuser. Un peu malsaine comme envie de rire, si tu veux mon avis… Tu as raison, il a fallu qu’il y ait plusieurs morts pour qu’ils prennent conscience du danger. » Parler de ça me mettait même en colère. « J’espère qu’ils les cherchent et qu’ils vont leur faire payer… »

Puis, je relevais les yeux vers Ada et lui fit un sourire. Nan, pas question de se plomber le moral avec tout ça. Le mal était fait, impossible de revenir en arrière même si j’étais prête à tout donner pour le faire. Il fallait avancer et espérer que le meurtrier d’Asling le regrette toute sa vie…. Je considérais désormais qu’Asling avait été assassiné et j’attendais que les nouvelles viennent à moi, sans aller les chercher moi-même.
Je soulignais les dernières paroles de la jeune femme en lui disant : « Ca va être la folie ! ‘Va falloir vous redonner un coup de jeune, les vieilles » je donnais un léger coup de coude à Ada, taquine, en riant. Je n’avais aucun souci à mes faires pour les filles. Yasha ne demandait pas mieux que s’amuser et Ada n’avait rien perdu. Je me voyais déjà dans l’appartement à partager une bonne pizza en parlant de trucs de filles.
Penser à la bouffe me donnait envie de manger et je poursuivis l’action d’Ada qui avait commencé à tout déballer. J’avais réussi à prendre de tout ce qui pouvait facilement s’emporter : de la salade dans des petites barquettes, des sandwiches de plusieurs sortes, des chips..

« Y’a que des trucs de nourriture dans la rue moldue derrière, j’ai pris plein de choses ! J'espère que ça te va ? On mange et tu me racontes un truc un peu plus joyeux ? Me dis pas que tu n'as pas vu au moins un truc de malade au Japon. » Je mangeais quelques chips, croisant les jambes et attendant avec un petit sourire en coin de connaître une petite histoire croustillante du Japon ou d'ici... si elle en avait une.


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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptySam 1 Aoû - 23:10




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

C
hloé semblait, malgré certains sujets peu joviaux, passer un bon moment et être heureuse d’être ici. Rien ne semblait avoir changé entre elles malgré le temps et la distance. Les gens ont souvent tendance à vous oublier ou vous remplacer lorsque vous vous éloignez comme Ada l’avait fait, et c’était la raison pour laquelle elle était à la fois heureuse et stupéfaite de constater que leur lien avait pu demeurer intact. Chacune avait évolué de son côté, mené sa vie, et se sont retrouvées comme s’il ne s’était écoulé que quelques jours. Tout le monde n’avait pas cette chance, et elle savait l’apprécier pleinement.

Quand Chloé lui rétorqua qu’elle faisait partie des personnes exceptionnelles qu’elle avait déjà eu l’opportunité de rencontrer, Adelina eut besoin de quelques secondes avant de pouvoir réagir. Elle parut d’abord surprise, puis, sans prononcé un mot, accorda un grand sourire à son amie qui traduisait son émotion. Depuis le décès de son père, la jeune femme avait toujours eu énormément de mal à exprimer ses émotions par la parole. Elle craignait toujours que de simples mots ne puissent suffir à traduire l’intensité de ses sentiments, et de ce fait, de ne pas être correctement comprise. Parfois, elle essayait de faire des efforts, de dire ce qu’elle pensait au fond d’elle, car c’est ce que tous les êtres humains normaux font, et qu’elle ne pouvait exiger de tout le monde qu’il puisse la comprendre sans qu’elle n’ait prononcé un seul mot. Mais il lui arrivait bien souvent dans des situations inattendues, de perdre ses moyens et de rester silencieuse. Dans ces moments-là, les pensées se bousculent dans sa tête et elle arrive rarement à tout exprimer en même temps. Son coeur lui dit de parler, sa raison de ne pas trop se dévoiler, et ce conflit intérieur constant l’empêche de faire un choix.

Et à cet instant, Ada fut très touchée par les mots qu’elle venait d’entendre. Surprise aussi, au début, car sa philosophie de “on n’est jamais mieux servi que par soi-même donc n’accorde jamais ton entière confiance à qui que ce soit” s’avérait toujours remise en question dans ce genre de situation. Ses sentiments étaient toujours puissants et sincères, mais sa prudence lui chuchotait toujours de garder à l’esprit l’éventualité que la personne concernée ne les méritait peut-être pas. Qu’elle risquait d’être déçue. Mais elle savait aussi que Chloé n’était absolument pas du genre à faire des démonstrations d’amour à la légère, et ses mots eurent sûrement plus d’impact sur la jolie vendeuse qu’elle ne l’eut imaginé. Alors après cette expression d’étonnement qu’elle n’avait su dissimulé, elle se pinça les lèvres en signe de réflexion, avant de lui répondre tout simplement par un sourire des plus sincères. Un sourire qui à la fois, voulait dire “merci”, “je suis touchée” et “je ne m’y attendais pas”.

Chloé lui demanda alors quels étaient ses projets pour le futur. La blonde souffla en gonflant les joues avec de gros yeux ronds, signifiant clairement qu’elle n’en avait aucune idée mais aussi qu’il s’agissait d’un sujet assez délicat. Heureusement pour elle, la future étudiante enchaîna immédiatement en lui parlant des cours dispensés sur les créatures magiques à l’université, tout en lui adressant un clin d’oeil. Adelina hocha la tête en signe d’approbation puis leva les yeux pour réfléchir.

- C’est là-bas que j’ai parfait mes connaissances sur les animaux après les ASPICs. On n’était pas très nombreux à l’époque, je suis ravie d’apprendre que ce cursus existe toujours. Elle haussa ensuite les épaules, comme si sa réflexion ne l’avait mené à rien. A Poudlard aussi, il me semble qu’ils recherchaient un nouveau professeur de soins aux créatures magiques. Je ne te caches pas y avoir songé, de me lancer dans l’enseignement. Mais je ne suis pas sûre d’avoir les capacités requises. Je ne parle pas des connaissances, mais plutôt du mental : Je sais pas si j’aurai les épaules pour gérer plusieurs dizaines de gamins en même temps. Effectivement, comme il s’agit d’un choix et non d’une obligation, ceux qui suivent ce cours ne sont pas forcément “turbulent”, mais ils ont tous leur propre personnalité et au cas où tu ne le saurais pas encore j’ai très peu de patience avec les gens que je n’apprécie pas. Si par exemple j’en entendais un évoquer des débats type “les moldus devraient être classés dans la catégorie des animaux non-magiques”, je ne sais même pas comment je serai capable de réagir. Ce genre de poste implique des responsabilités importantes, et je ne suis pas encore sûre d’en avoir les capacités. Et puis ce n’est pas très sain de mêler vie professionnelle et vie privée, selon le potentiel de certains étudiants, cela risque de déraper ! lança-t-elle sur le ton de la plaisanterie pour détendre un peu l’atmosphère.

Il est vrai que c’était un sujet qui lui pesait énormément sur le coeur. Elle était incapable de prendre une décision, parce qu’elle avait peur. Peur de l’échec. L’idée lui avait traversé l’esprit au moins une centaine de fois, car après tout elle aimait partager, et communiquer son expérience a des jeunes passionnés était une super perspective. Ou même un poste au Département de Régulation des Créatures Magiques, où elle pourrait s’investir pleinement afin d’améliorer la condition de ces animaux, pourquoi pas ? Mais elle avait beaucoup de mal à réfrêner ses craintes. Et si cela n’était pas fait pour elle ? Si en devenant enseignante elle réalisait qu’elle n’avait pas les qualités psychologiques nécessaires ? Si en travaillant au Ministère elle s’aperçevait qu’elle n’était pas capable de faire avancer les choses ? Et aussi, elle avait peur de la routine. En travaillant à la Ménagerie Magique, elle pouvait facilement choisir elle-même ses dates de vacances et partir du jour au lendemain sans véritables contraintes, car elle n’occupait pas un poste important. Elle ne pourrait peut-être plus avoir ce luxe de satisfaire tous ses caprices avec un emploi nécessitant davantage d’implication. Il fallait encore qu’elle y réfléchisse.
Elles en revinrent alors à plaisanter concernant les garçons, ce qui permit à Adelina de se sortir de ses grandes réflexions sur son avenir et de se détendre un peu. Elle fit un grand signe de tête très exagéré pour acquiescer à ce qu’elle venait de dire.

- T’as raison, qu’est-ce qu’ils feraient sans nous ? On se le demande ! Elle marqua une pause. Mais dis-moi, parmi tous ces prétendants qui supplient pour ton attention, il n’y en a pas un qui aurait attisé ta curiosité plus que les autres ? Tu vas pas me dire qu’avec le monde qu’il y a à Poudlard, tu n’en as pas élu un pour être ton larbin officiel ? A cette formulation, il fallait évidemment comprendre “tu n’as pas (ou n’as pas eu cette année) de garçon en vue ?” Puis elle fit mine de réfléchir, avant de plaisanter à nouveau : Remarque tu devrais avoir d’autant plus de choix à la fac, ça serait bête de t’encombrer maintenant…

Chloé évoqua alors le fait qu’elle était au courant de quelques ragots concernant l’école de Beauxbâtons, ce qui ne tarda pas à faire tiquer Ada :

- Oh ? Il s’y est passé des choses intéressantes ? Rien de compromettant sur mon grand-père, à tout hasard ?

Dès que le mot ragot était prononcé dans une conversation, vous pouviez être sûr d’avoir toute l’attention de la jolie blonde. Certains disent que si on appelle ça des rumeurs, ce n’est pas pour rien, sinon il s’agirait de faits. Adelina, elle, partait du principe que toute rumeur venait de quelque part et qu’il fallait tout entendre pour se faire sa propre idée sur la question. Quel que soit le fin mot de l’histoire, cela permettait soit de se faire un avis différent sur la personne évoquée par la rumeur, soit sur la personne qui l’a répandue. L’existence de la pierre philosophale était une rumeur. Une légende, à dire vrai, mais une légende n’est rien d’autre qu’une rumeur largement diffusée. Il est toujours possible de tirer du vrai d’une rumeur. La seconde partie de sa question concernait Monsieur Philippe Brunel, professeur de Divination à Beauxbâtons jusqu’à cette année, et de surcroît le grand-père d’Ada. Cela faisait quelques temps qu’elle n’avait plus eu de nouvelles, et Chloé l’avait sûrement plus vu qu’elle en le croisant dans les couloirs ces dernières années. Ils correspondaient toujours par lettres, mais il est clair qu’avec la distance cela devenait un peu compliqué. Il devait sans doute profiter pleinement de ses premiers mois de retraite.

Adelina se remit également à rire lorsque la petite brune évoqua sa vie de famille fictive lors du tournoi. Elle ne put que comprendre lorsqu’elle lui indiqua que le visage des marmots la hantaient encore.

- Tu m’étonnes ! C’est pas un âge pour envisager ce genre de question ! A 18 ans on t’offre enfin l’opportunité de t’occuper pleinement de toi toute seule et il faudrait se retrouver avec des miniatures braillards à s’occuper ? La blague !

Elles en revinrent alors à parler des événements de la fête foraine. Adelina, toujours aussi vive et aussi peu délicate, s’empressa de lui répondre concernant leur professeur âgé :

- Quand tu choisis pour métier d’avoir des enfants sous ta responsabilité, la moindre des choses c’est de l’assumer jusqu’au bout. Poudlard est connu pour être l’un des lieux les plus sûrs de Grande-Bretagne, et c’est bien une raison valable pour donner envie à certains de la défier. Vu les antécédents de l’établissement, tu ne peux pas t’attendre à simplement donner des cours et corriger des copies. La magie n’est pas un domaine à prendre à la légère, et sûrement pas dans cette école. Et ce qui s’est passé prouve bien que si elle était trop âgée pour pouvoir tenir son rôle, elle n’avait rien à faire là-bas.

Elle était rude, et bien qu’elle ne soit pas directement concernée était plus qu’outrée par ce qu’il s’était passé. C’était de la négligence pure et dure. Tout le monde a droit à l’erreur, mais quand des vies sont en jeu on ne peut pas se permettre tant de laisser-aller. Elle se tut ensuite pour laisser Chloé s’exprimer et hocha la tête pour approuver ses propos.

- On ne saura la véritable raison que lorsqu’ils auront arrêté les coupables. Quelle qu’elle soit, elle ne justifiera jamais la disparition de ces enfants. J’espère aussi qu’ils leur feront regretter amèrement leurs actes.

L’injustice était quelque chose qui lui sortait vraiment par les yeux. Surtout dans des propensions aussi graves. Chloé semblait lutter pour paraître la plus neutre possible, et Ada ne lui en tint pas rigueur. Elle lui accorda même un sourire, comme pour balayer l’ambiance un peu pesante que cette annonce avait indubitablement installé. La jeune femme lui rendit son sourire. Elle adopterait l’attitude que Chloé jugeait la plus prompte à sa “guérison”. Bien qu’on ne guérit jamais vraiment de se genre de blessures, il est toujours possible d’au moins rendre le quotidien un peu moins fade. Elle lui donna alors un coup de coude en plaisantant pour souligner ses derniers propos. Ada se mit à rire, et lui répondit sur le même ton pour respecter la tradition << Tu crois que quoi ? T’as même pas dû faire la moitié des excentricités que j’avais déjà faites à ton âge, modèle réduit ! >> Elle se servit alors de quoi manger en lui demandant si ce qu’elle avait ramené lui convenait et lui proposa de raconter “un truc de malade” qu’elle n’aurait pas encore évoqué.

- T’inquiète, moi tant que ça se mange, ça passe toujours ! Elle piocha un sandwich au poulet qu’elle entâma sans attendre avec quelques chips en accompagnement, puis rétorqua à Chloé au quart de tour : Un truc de malade ? Rien que le monde qu’il y a agglutiné aux mêmes endroits c’est vraiment un truc de malade ! Et les moldus avec leurs vélos, je peux plus me les voir ! On dirait qu’ils croient que t’es transparente tant ils s’en secouent les oignons de te bousculer quand ils roulent ! Puis elle réfléchit quelques instants, tentant de trouver quelque chose d’atypique à raconter, et reprit plus sérieusement. J’ai fais quelques recherches sur place concernant des objets légendaires qui seraient dotés de quelques pouvoirs magiques. Le Trésor Impérial du Japon comporte, entre autre, une épée nommée Kusanagi, elle est aussi populaire que Excalibur ou Durendal là-bas. J’ai découvert que l’exemplaire qui était farouchement conservé dans un temple n’était en fait qu’une copie, et que l’original gisait encore quelque part dans la mer, au Sud de l’archipel si j’en crois mes approfondissements. Je pense que ça se saurait si un tel objet avait été retrouvé, et je trouve ça dingue qu’avec les moyens et les connaissances que l’on possède actuellement personne n’ait jamais tenté de la récupérer. D’après la légende, le Dieu de la Mer l’aurait obtenue dans le cadavre d’un dragon à huit têtes qu’il venait de vaincre et aurait offert l’épée à sa soeur, la Déesse du Soleil, pour tempérer leurs éternelles querelles. Cette épée doit être bourrée de pouvoirs anciens, et elle est tranquillement en train d’attendre quelque part au fond de l’eau que quelqu’un daigne la récupérer...
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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyMar 18 Aoû - 21:15




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

L
a surprise dans les yeux d’Ada me poussa à réfléchir à ce que je venais de lui dire et je fus surprise également de me rendre compte que j’avais sorti une chose pareille. Etre sentimentale n’était vraiment pas dans mes habitudes, mais les récents événements avaient changé énormément de choses, y compris mon émotivité, bien camouflée la plupart du temps. Perdre Ada m’avait naturellement traversé l’esprit et cette idée m’était très désagréable, c’était sans doute ce qui me poussait à profiter de chaque instant en sa compagnie et d’en prévoir de nouveaux. Allais-je recommencer à vivre sans avoir peur pour les personnes qui m’entouraient ? Je l’espérais car il y avait plus agréable que de toujours se dire que les gens vont mourir par un malheureux concours de circonstances… Tout s’était produit tellement vite, ce genre de situation ne m’avait jamais traversé l’esprit avant et j’avais subi de plein fouet des conséquences sans pouvoir rien contrôler….

Adelina était là, devant moi, fraîchement revenue d’un voyage et elle ne s’imaginait sûrement pas à quel point j’étais heureuse de la voir. La conversation allait bon train et j’avais fini par poser une question qui donnait à réfléchir à la jolie blonde. Le futur, l’avenir…. des questions qui, mine de rien, préoccupent beaucoup de monde. Son air me laissa entendre qu’elle n’avait pas une idée claire de ce qu’elle souhaitait faire et je priais égoïstement et intérieurement pour qu’elle n’ait pas l’idée de repartir tout de suite à l’aventure. J’avais besoin de sa présence, de ce sentiment de protection assez naturel qui émanait d’elle. Bien que nous soyons désormais amies, son statut de nounou responsable de moi ne quittait pas mon esprit. La jeune femme me parla de l’Université ainsi que de l’enseignement des créatures magiques à Poudlard. Cette idée me fit sourire. Si Ada avait décidé de postuler pour cette année, elle aurait pu être mon professeur, idée curieuse mais amusante.

« Les soins aux créatures magiques intéressent du monde, je pense que le cursus a encore pas mal d’avenir ! » Je lui lançais un petit sourire complice avant de dire : « Tu ne vas pas me dire que tu ne parviendrai pas à gérer des gosses alors que tu m’as eu sur le dos il y a quelques années… ?! Et Nathaniel aussi tiens ! Je suis sûre qu’il était encore plus chiant que moi. » Insistant sur mon idée de rapprocher Ada de l’enseignement, je continuais en lui disant : « Ca t’apprendra à te maîtriser… J’imagine que de nombreux profs ne cautionnent pas les conneries des élèves mais ils s’en tirent quand même… Puis, y’a les repas délicieux, l’ambiance de Noël de Poudlard, le bal d’Halloween, les lits confortables, le lac, le grand parc ; plein d’aspects qui ne peuvent que surpasser le dégoût pour certains idiots de service. Pense à tout ce qui peut être positif et te plaire ! Je pense qu’il ne manque pas de raisons d’avoir envie de tenter sa chance. » Je pris un petit air d’ange bien que l’idée de la voir à l’Université était encore plus intéressante pour moi. Sa dernière réplique me fit évidemment bien rire et je relevais : « Hum… attention au détournement de mineurs, j’ai déjà entendu une histoire similaire. Mais en effet, la tentation va être dure à gérer ! Les petits de première année sont trop sexy avec les boutons plein le front ! » Je pinçais les lèvres pour m’empêcher de rire. Nan, je comprenais largement Ada et je n’envisageais pas non plus d’enseigner pour les mêmes raisons qu’elle ! On se comprenait on ne peut mieux.

Le sujet des mecs était un peu plus plaisant que le reste et les répliques de la jeune femme me firent sourire aussitôt. Elle ne perdait pas le nord, tout comme moi lorsqu’il était question de garçons. J’avais un peu calmé mes ardeurs depuis quelques temps, mais rien ne m’empêcherait jamais de faire de ce sujet de conversation l’un de mes préférés. Sans plus attendre, je pris la parole pour répondre à ses petites questions :
« Tu sais bien que je me rapproche jamais des mecs hein ? » Je fronçais un instant les sourcils, ayant envie de rire de la conversation qui nous occupait. « Euh…. tu ne le sais peut-être pas en fait, mais je te le dis…. Je ne sors avec personne et je pense que ma décision est la meilleure qui soit. J’étais attachée à Asling et tu vois un peu le résultat ! » Je grimaçais, mais gardais quand même de l’humour. Je ne voulais en aucun cas dramatiser et rester dans le sujet amusant : « Bon, t’as gagné, il y a quand même quelqu’un qui attise ma curiosité plus que les autres mais…. premièrement il ne sera au courant de ça sous aucun prétexte, deuxièmement il est comme moi, c'est-à-dire qu’il n’est pas du genre à se coller à une nana mais à plusieurs à la fois, et troisièmement, tu as vu juste, je vais sûrement trouver tout ce dont j’ai besoin à l’Université ! » Je lui tirais la langue pour lui faire comprendre que j’étais bien décidée à ne surtout pas me gêner. Oui, j’avais bien eu un léger coup de cœur pour quelqu’un mais dans mon cas, la raison et la fierté dépassaient toutes les bornes. Je voulais m’occuper de mes études, de ma mère, de ma cousine et de mes plus proches amis.

Ada me demanda si des choses intéressantes s’étaient produites à Beauxbâtons et si rien de compromettant n’était sorti concernant son grand père. Ce dernier avait toujours été sage comme une image, d’après mes souvenirs et je n’avais quasiment rien à lui dire à son propos. Avait-elle vent de quelque chose ? « Des choses intéressantes à Beauxbâtons… je ne sais pas si une nana allongée et inconsciente dans les toilettes des filles est une info intéressante. Personne n’a jamais su ce qu’elle avait eu et elle a oublié tout ce qu’elle avait vécu de sa journée ! Je suppose qu’il s’agissait d’un sortilège d’amnésie, mais les surveillants en ont fait une affaire d’état en l’envoyant d’urgence à l’hôpital. On a cru à un drame international, mais la fille était en parfaite santé. A côté de ça, quelques petites rumeurs sur des animaux interdits ramenés à l’école, une prof qui aurait lancé le sortilège Doloris à son mari et la présence d’un trésor dans les souterrain… Ton grand-père ne s’est jamais fait remarquer. Peut-être qu’il a réussi à se barrer avec le trésor en douce. Les étoiles ont dû lui donner des infos importantes. Non sérieusement…tu as beaucoup de nouvelles de lui ? »
J’étais légèrement moqueuse, mais j’imaginais fortement le professeur Brunel heureux d’avoir fini son service à Beauxbâtons et de profiter de la vie. Il avait bien raison de le faire.

J’attrapais une poignée de chips, manquant de m’étouffer quand Ada parla de ‘miniatures braillards’. Les mots étaient parfaitement bien trouvés, j’avais horreur des petits gosses et pas capable pour un sous de m’en occuper. L’expérience avait été troublante lors du tournoi, elle me faisait désormais bien rire. Quant à la fête foraine, j’avais soudainement moins envie de rire quand j’y pensais tant tout ce qui s’y rapportait était injuste. J’approuvais les paroles qui visaient directement le professeur Weirdbird, celle qui était avec nous dans le train fantôme. Je hochais tristement la tête avant d’opter une fois encore par une petite pointe d’humour en disant à Ada : « Tu as conscience de tout ça, tu es peut-être faite pour enseigner là-bas. Tu apporteras un peu de sang neuf ! » Je lui lançais un petit sourire en écoutant ce qu’elle avait ensuite à me dire. J’avais hâte d’avoir des informations concrètes sur les événements, mais l’avancée lente des investigations ne m’intéressait pas spécialement. « Toute cette histoire est navrante, j’ai encore du mal à me dire que tout ça est vrai. J’attends parfois à voir arriver Asling et Sunny, une autre amie disparue… Finalement je me dis que ça n’arrivera pas et la vie continue. Tout ça à cause d’eux ! Pour une raison qui, quelle qu’elle soit, ne passera pas. »

Je haussais les épaules, mettant un petit frein à la conversation difficile. Adelina savait qu’elle pouvait me poser des questions à ce sujet, si elle en avait. J’étais capable d’y répondre sans plonger dans un océan de tristesse…j’étais forte et je comptais bien l’être encore plus à l’avenir. L’entendre plaisanter me faisait le plus grand bien et j’éclatais même de rire quand elle me traita de modèle réduit. Je ne doutais pas un seul instant qu’elle me battait à plate couture concernant les conneries et les excentricités, mais je n’avais pas encore dit mon dernier mot et j’étais encore dans la course.
A mon tour, j’attrapais un sandwich et croquais dedans à plusieurs reprises pendant qu’elle me racontait un ‘truc de malade’ que j’avais envie de savoir de son voyage. La bouche pleine, je m’autorisais à intervenir pour lui dire, à propos des moldus en vélo : « S’ils sont beaux gosses, j’accepte d’être bousculée moi ! » Je la laissais entamer le véritable truc de malade et laissais passer plusieurs expressions faciales pendant qu’elle parlait. La jeune femme connaissait tellement de choses et s’intéressait à tout ! Après avoir avalé mes nombreuses bouchées et avoir écouté jusqu’au bout, je répondis enfin : « Elle existe en vrai ? Genre légende véritable ou un mythe à laquelle ils croient fermement ? Nan je dis ça car ça me fait penser que l’épée est susceptible de tomber dans les mains mal intentionnées à tout moment… » Je grimaçais, mais mon sourire n’était pas bien loin. Cette histoire était curieuse et je me demandais comment il était possible qu'un objet comme celui-là ne soit pas trouvé sachant que bon nombre de personnes s'intéressaient de près aux légendes anciennes et aux objets dotés de puissants pouvoirs. Pendant nos échanges, Lexy s'était approchée, sûrement attirée par la nourriture et flânait autour de nous. En souriant, je fis mine de m'adresser à l'animal en lui disant : « Tu sais où elle est toi l'épée, ma jolie ? » J'osais enfin approcher un doigt vers Lexy pour la caresser lentement, craignant toujours un geste de recul de sa part.


WILDBIRD
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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyMer 26 Aoû - 11:11




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

L
e soutien que son amie essayait de lui témoigner concernant les projets qu’elle avait envisagé lui fit du bien. Avec de la pratique, du travail et de la patience, elle n’était pas moins bonne que les autres, elle arriverait sûrement à surmonter ses inquiétudes. Mais son léger côté perfectionniste ne pouvait s’empêcher de lui envoyer des signaux d’alarme qui l’angoissaient quelque peu. Evidemment qu’elle ne pourrait pas être un professeur incontestable, personne n’est parfait. Mais comme elle l’avait déjà dit, avoir des enfants sous sa responsabilité lui donnait davantage d’obligations où elle n’avait aucun droit à l’erreur. Bien qu’il soit clair qu’elle ne le saurait jamais sans tenter sa chance. En tout cas, les paroles de Chloé la réconfortèrent légèrement. Elle ne tarda pas à reprendre sur un ton léger :

- Les garçons, c’est toujours pire ! Les filles sont généralement plus cérébrales, elles font des coups en douce mais elles réfléchissent avant d’agir. Alors qu’un garçon, ça a plus d’énergie physique à dépenser, forcément ça fonce dans le tas sans réfléchir et c’est beaucoup plus éprouvant. Mais vous étiez deux et vous aviez dix ans, se retrouver avec vingt ados en pleine crise existentielle, ça doit pas faire le même effet ! Elle acquiesça ensuite aux paroles de Chloé avec un signe de tête. Il est vrai que Poudlard est une école formidable. C’est justement pour ça qu’on n’a pas droit à l’erreur ! Elle se mit alors à rire à l’évocation des séducteurs boutonneux. C’est sûr qu’on était pas beaucoup à ressembler à quelque chose quand on avait onze ans… Mais à l’USL, je suis persuadée qu’il n’y a que l’embarras du choix, dit-elle avec un clin d’oeil. L’enseignement est probablement beaucoup moins compliqué à dispenser à des jeunes adultes… Et puis, quelques points à rajouter dans la moyenne contre un paiement en nature, et le tour est joué !

Elle rit de nouveau. Cela lui faisait du bien de pouvoir aligner autant d’âneries dans la même conversation sans avoir à se soucier du politiquement correct. S’il y avait bien une chose qu’elle ne supportait pas, c’était les gens trop susceptibles. Ceux avec qui il fallait réfléchir constamment avant d’ouvrir la bouche pour ne pas les contrarier, mesurer sans arrêt ses propos pour ne froisser personne et ne pas paraître déplacé, ce genre de choses. Evidemment, elle avait conscience d’avoir sa propre part de susceptibilité, et il était évident qu’elle ne permettrait pas à un inconnu de prendre autant de libertés que ses amis. Mais tout est une question de bienséance. Et quoi qu’il en soit, avec Chloé, elle savait qu’elle pouvait prendre presque toutes les libertés qui lui plaisaient. Chloé savait qu’elle aimait appréhender les choses avec beaucoup de dérision, dédramatiser avec des blagues un peu déplacées… Et cette dernière semblait avoir le même genre de hobbies. Pour ça, il était clair qu’elles s’étaient vraiment bien trouvées. Elle répondit ensuite à sa question concernant ses relations avec la gent masculine, évoquant son ami Asling, ainsi qu’un potentiel demoiseau qui pour elle sortait du lot mais avec qui elle semblait vouloir ne rien tenter. Ada l’écouta avec attention et hocha la tête. Chloé ne s’était certainement pas attardé sur son ami Asling pour ne pas dramatiser, et bien qu’elle craignait de remuer le couteau dans la plaie, elle ne put s’empêcher de lui répondre :

- Il y a toujours un revers à la médaille… Mais vouloir se protéger des mauvais côtés de quelque chose nous fait également renoncer au positif que cette même chose pourrait nous apporter. Elle réfléchit un instant à la façon dont elle allait formuler sa pensée, puis reprit. Tu vois, quand on nous a appris le sortilège d’amnésie, je me suis dis que ce serait une idée prodigieuse d’utiliser ce sort dans la médecine psychiatrique. On pourrait faire oublier aux gens tous les traumatismes psychologiques qui les font souffrir, effacer leur douleur mentale en un simple coup de baguette. Comme si rien ne s’était jamais passé. Je me suis dis que je pourrai par exemple, enfin tourner la page sur le décès de mon père. Et puis j’ai réalisé que pour que cela fonctionne correctement, il fallait effacer l’intégralité des souvenirs liés à la cause même de ce qui fait souffrir. Est-ce que j’étais prête à abandonner tous les bons souvenirs qu’il m’avait offert pour un peu plus de confort psychologique ? Elle marqua une pause de quelques secondes. Le tout, c’est de savoir si pour TOI, la personne méritait que tu souffres autant pour elle. Moi, j’estime que mon père méritait que je perde bien plus qu’une partie de ma santé mentale pour lui. Et pour qu’il compte autant à tes yeux, je suis sûre qu’Asling mérite le “sacrifice” que tu fais pour lui. Certaines personnes méritent qu’on se batte pour elles. Le plus dur, c’est de déterminer lesquelles. Maintenant, à toi de lui prouver que malgré la part de toi qui s’est effondrée à cause de lui, tu restes la fille déterminée et joyeuse qu’il a connu et apprécié. J’ai parfaitement conscience du fait que tu n’avais pas besoin de moi pour conserver tout ton courage et ta force, mais je veux que tu gardes bien en tête qu’avoir des moments de faiblesses, ce n’est pas grave en soi. Car certaines personnes méritent qu’on renonce à nos propres principes pour elles. Et je suis sûre qu’il aurait fait pareil pour toi.

Son but n’était pas de lui faire une leçon de vie ou de la prendre en pitié, mais bien de lui exposer son point de vue en lui faisant comprendre qu’en fonction de la position qu’on prend face aux situations, il y a toujours un moyen d’appréhender les choses de manière positive. Oh bien sûr, elle était sans aucun doute la dernière personne à considérer que “la vie est belle” ou autre sornette idéaliste et illusoire. Mais quitte à avoir une vie pourrie, autant essayer de creuser pour en tirer des bénéfices. On a toujours le choix : Être triste ou essayer d’être heureux. Tout est une question de volonté, et cela paraît toujours plus facile à dire qu’à faire. Adelina savait qu’il faudrait son temps à Chloé pour digérer cette mauvaise passe, car on oublie jamais vraiment ce type d’expérience. On apprend simplement à vivre avec. Mais un apprentissage ne se fait jamais tout seul. Elle ne chercha cependant pas à dramatiser davantage et enchaîna de suite en tirant également la langue à son amie après qu’elle-même lui ai accordé ce geste.

- Fais gaffe à toi, ‘faut jamais dire jamais ma p’tite ! Si ça se trouve c’est de lui dont tu auras deux enfants ! dit-elle avant de se mettre de nouveau à rire. Mais bon, en effet attends d’avoir exploré toutes les possibilités que t’offre la faune sauvage de l’Université avant de te lancer là-dedans, je suis pas encore prête à être marraine !

Tout en dégustant un nouveau verre de liqueur - elle ne manqua pas de remplir encore une fois le verre de son amie au passage, elle écouta ce que cette dernière lui raconta des dernières nouvelles de Beauxbâtons. Quelques petits incidents sans gravité et des rumeurs injustifiées, rien de bien alarmant à première vue. Elle lui demanda alors des nouvelles de son grand-père.

- Si on a fait subir un tel sort à cette jeune fille, peut-être qu’il s’est passé autre chose qu’il ne fallait pas qu’elle sache… Ou ça ne peut être qu'un malheureux accident, aussi. Enfin, si elle est en bonne santé, c’est le principal. Et oui, s’il y a un trésor caché, il est fort probable que Phillipe soit parti avec ! dit-elle en riant. Elle appelait son grand-père par son prénom car, en bon excentrique qu’il a toujours été, il n’a jamais souhaité se voir vieillir par des dénominations telles que “Papi”. Et bien, d’après les dernières nouvelles que j’ai eu, il est parti en voyage retrouver sa deuxième fille, ma tante donc, on ne sait pas vraiment où. C’est une femme qui bouge sans arrêt, et je suis prête à parier qu’elle n’a jamais eu de maison, tant elle ne passe jamais énormément de temps au même endroit. C’est elle, en parti, qui m’a donné le goût de l’aventure; même si je ne l’ai rencontré que très peu. Mon grand-père lui-même, n’a pu tisser des liens avec elle que lorsqu’elle a été grande. Alors maintenant, il profite ! Mais je sais que son poste de Professeur lui plaisait, il ne l’aurait jamais gardé aussi longtemps dans le cas contraire de toute façon, tu vois bien comment il est. Je suis sûre que ça va lui manquer !

Si Phillipe Brunel était connu même par les élèves qu’il n’avait jamais eu en cours, c’était bien pour son extravagance et son extrême sincérité. Cela ne l’empêchait pas d’être un homme exemplaire, mêlant classe et droiture… Mais son look de “Papi Rock” associé au fait qu’il n’avait jamais la langue dans sa poche, lui donnait une notoriété publique non négligeable à Beauxbâtons. Cependant, il était un excellent professeur, très cultivé, et même ceux qui ne croyaient pas en la Divination arrivaient à s’amuser et à apprendre des choses pendant ses cours. C’est ce qui lui a permis de conserver son poste tant d’années malgré les désaccords réguliers qui faisaient surface entre lui et ses collègues.
Tout en dégustant son sandwich, Adelina acquiesça d’un hochement de tête aux paroles de son interlocutrice concernant les incidents de la fête foraine. Elle préféra cependant ne pas s’étendre sur le sujet. La majorité de ce qu’il y avait à dire avait déjà été dit, il était inutile de rester cent ans sur un sujet aussi douloureux; cela ne ramènerait malheureusement jamais ceux qui avaient perdu la vie. Elle commença donc, à la demande de Chloé, à raconter un nouvel extrait de son voyage au pays du soleil levant, développant le sujet de l’épée Kusanagi. Il fut question de l’authenticité de la relique en question. Ada déclara :

- Je n’ai pas d’éléments concrets pour prouver indéniablement son existence, mais le double existe, ça il n’y a aucun doute là-dessus. Et quel intérêt y aurait-il à faire passer cette épée pour un double s’il n’y a pas d’original ? Je n’ai pas de dates exactes, mais la réplique aurait été forgée bien avant l’an 1000, autant te dire qu’il est difficile de trouver des documents datant de cette époque. Elle marqua une pause, pensive, puis reprit. Considérant que l’authentique a été perdue dans la mer, il y a plusieurs hypothèses qui ferait qu’elle n’ait jamais pu être retrouvé. Un monstre marin l’a peut-ête ingurgitée, ou entraîner tellement profond dans les abysses qu’elle n’a pu être retrouvée. Le monde est vaste, l’océan encore plus… Ce qui est aussi envisageable, c’est qu’un peuple d’êtres de l’eau se la soit appropriée. Considérant qu’ils font de leur mieux pour éviter les hommes, cela expliquerait aussi pourquoi elle n’a jamais été retrouvée.

Elle remarqua alors la présence de Lexy qui s’étaient approchée pendant leur discussion, Chloé esquissa un geste vers elle et lui tendit le doigt. Le félin se laissa caresser sans aucune protestation, il est vrai qu’elle n’a jamais été très sauvage. Puis, elle se mit à lécher les doigts de la jeune brune pour récupérer le sel que les chips y avait déposé. Bien qu’elle soit très intelligente, Lexy ne dérogeait pas à la règle ultime des animaux : “Ton ventre te guidera”. Ada disparu alors sous son bureau, fouillant dans ses cartons, puis en sortit un papier qu’elle défroissa alors sur la table. C’était une photo… Ou une image.

- Tiens, puisqu’on en parle, toi qui voulait un truc fou. Plusieurs moldus en excursion ont affirmé avoir vu un monstre marin humanoïde mesurant entre 20 et 30 mètres de long… Une représentation en a été faite grâce aux descriptions qu’ils ont fourni. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un être de l’eau s’il existe vraiment, un selkie ou un merrow sans aucun doute, mais… On en a encore jamais vu des aussi grands. Il s’agit peut-être d’un hybridage avec la race des géants ? J’avoue que je n’ai pas réussi à savoir si cette créature existait vraiment ou s’il ne s’agissait que d’affabulations moldues; mais si c’est vraiment le cas… Elle avait pris un air sombre et grave, il est vrai que la photo mettait assez mal à l’aise, et la perspective d’avoir une créature aussi intimidante dans un lieu aussi incertain que les profondeurs de l’océan n’aidait pas à se sentir très en sécurité. … Il est possible que ce soit lui qui détienne la fameuse épée… Il doit sans doute s’en servir comme cure-dent.

Elle tenta de dire ça avec le plus de sérieux possible, mais son visage se tordit tant elle se retenait de rire. Il est vrai que cette histoire de selkie géant l’avait énormément intriguée, mais les japonais ayant vu la créatures avaient tous déclaré l’avoir aperçu lors d’une excursion en Antarctique. Il lui avait donc été impossible d’en savoir plus. Alors autant en rire un peu.

Image du Selkie géant, ou la légende du Ningen:
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Message(#) Sujet: Re: La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé La connerie c'est la décontraction de l'intelligence | Adelina & Chloé EmptyMer 16 Sep - 17:48




Adelina & Chloé
La connerie c'est la décontraction de l'intelligence

I
l était vrai que j’imaginais bien Ada face à des élèves, jeunes ou moins jeunes, je ne me rendais pas trop compte car j’étais habituée à elle et je gardais un souvenir indélébile de l’époque où elle me gardait et où elle devenait responsable de moi, le temps du retour de ma mère. La relation avait changé car je n’avais besoin de personne pour me débrouiller, mais je n’en oubliais pas pour autant ces moments de mon enfance. Sans doute les moments qui marquent le plus. Sans doute avait-elle besoin de temps pour réfléchir à l’idée, ou peut-être voulait-elle profiter de son job actuel à la ménagerie magique. Travailler à Poudlard l’amènerait à travailler avec des animaux et créatures magiques, mais le plus dur de tout le boulot était celui de gérer les élèves, pas toujours très tolérants ni agréables à vivre (Je vise à peine une maison en particulier). J’explosais de rire lorsqu’elle me parla de la différence entre les filles et les garçons, question bêtise. Cela m’amusa tant car je me voyais bien dans la description : faire les coups en douce et bien y réfléchir avant de se lancer. Ouais, j’estimais que c’était la meilleure manière de réussir ses coups. Asling avait été le seul responsable des échecs de nos coups montés car lui-même fonçait dans le tas sans écouter mes réflexions profondes. Qu’est-ce qu’il pouvait me manquer ! J’avais envie de remonter le temps et de revivre mon enfance…. ne plus le quitter pour la France et en profiter comme jamais. C’était impossible mais chaque sujet de conversation, chaque idée me ramenait à lui.
« Dans le lot des vingt ados en crise existentielle, tu en auras peut-être deux ou trois qui seront passés entre les mailles du filet… prends le bon côté des choses ! » Je riais toujours, pas très convaincue par ce que je lui disais. Etre prof ne me semblait pas être une partie de plaisir : « J’ose comprendre que tu penches plus pour l’USL que Poudlard. Je pourrais insister en te contredisant, mais avec tes derniers arguments, je suis convaincue ! Qui n’aurait pas un penchant pour d’éventuels beaux mecs étudiants ? D’ailleurs, j’espère qu’il y aura pleiiin de nouveaux, venus d’un peu partout ! Me prends pas pour une obsédée hein, mais j’en ai par-dessus la tête des p’tits de Poudlard. »

Je lui lançais un petit sourire, bien déterminée à faire de nouvelles rencontres, à m’amuser, à ne jamais me permettre d’être défaitiste. Je voulais apporter la joie, quand c’était possible et ne surtout pas revivre de situation compliquée. La discussion sur les mecs s’était installée d’elle-même ; étonnant non ? En parler avec Ada était nouveau, et surtout pour moi qui ne parlais de ça avec quasiment personne. Mon avis bien tranché sur la question m’amenait souvent à éviter les conversations comme ça mais le cas de figure présent ne me dérangeait pas, bien au contraire. Je haussais les épaules quand Ada me parla de revers de la médaille et de côtés positifs manqués. Mmh… pas faux mais je n’étais toujours pas convaincue du bienfait du couple, néanmoins, j’étais d’accord sur le fait qu’il ne fallait absolument pas que je me laisse abattre par cette situation. Il fallait que je fasse preuve de courage, comme je l’avais toujours fait et les paroles de mon amie ne firent que confirmer ce que j’avais déjà envisagé de faire, à l’avenir. « Je t’avoue ne pas avoir vraiment pensé aux côtés positifs… J’étais plutôt ancrée dans l’idée d’éviter tout ce qui était négatif. » Je m’arrêtais un instant avant de croiser les bras sur ma poitrine en réfléchissant… : « Tu sais que ça vient de me troubler ce que tu viens de dire ?! Tu es très bavarde et très forte… Mais je me demande quand même comment on fait pour savoir quelles sont les personnes qui méritent qu’on renonce à nos principes pour elles ? Tu as dit que c’était le plus dur et je suis d’accord… J’aurais bien trop peur de me tromper, j’ai beaucoup de fierté et si je me trompe, je pense que je vais très mal le vivre. »

Sincèrement, je n’avais pas pensé aux côtés positifs des choses, et encore plus depuis la mort d’Asling. Le but était simplement d’éviter le négatif, de vivre comme ça, le plus confortablement possible… Mais avais-je vraiment considéré les belles choses à vivre ? Pas forcément. C’était idiot de ma part, et j’allais sans doute réfléchir aux paroles d’Ada pendant un long moment ; ce que je faisais beaucoup depuis le drame….
Pour ne pas entrer dans la conversation trop sérieuse ou tragique, Ada venait de plaisanter à propos d’un éventuel garçon qui pouvait m’intéresser. Comme souvent, ses propos me firent éclater de rire. Les enfants ?!! Non non et non ! J’avais fait cette expérience pendant le Tournoi à Poudlard et il n’était pas question de voir se reproduire ce tableau catastrophique.
J’avalais une gorgée de liqueur (mon verre venant d’être rempli par ma chère Adelina) et lui répondis aussitôt, prête à l’embêter un peu : « Marraine ? J’aurais plutôt dit Mamie ! Ahahaaaaa.. relax, je rigole ! » Je riais de plus belle, mais je savais parfaitement à qui j’avais pensé en lui parlant de ça. Le pire dans l’histoire était que j’avais une double pensée : celle pour Jamie et mon envie assez étonnante d’en savoir plus à son égard, mes regrets lorsqu’il ne se montrait pas quand je l’attendais et mon attente lorsque je n’avais pas de nouvelles de lui. D’un autre côté, j’avais pensé à Matt qui restait le garçon qui me plaisait le plus, sans explication possible. Clore ce sujet de conversation ou le tourner vers Ada était sûrement la meilleure chose à faire pour ne pas m’enfoncer toute seule. J’ajoutais alors à ma petite exclamation : « Toi tu auras sûrement des petits morveux avant moi, ma vieille. Moque toi de moi, ma vengeance sera terrible. Bon, tu sais que je peux partir en chasse d’un futur mari pour Mlle Brunel, je sais être multitâche et il y aura du monde à voir à l’Université. Fais-moi signe ! » Je lui lançais un petit clin d’œil avant de rebondir aussitôt sur le sujet de Beauxbâtons. C’était du pareil au même, tout était question de ragots et ceux entre filles et garçons n’avaient pas manqué d’avoir lieu quand j’étais en France, j’avais simplement pris le parti de raconter à Ada autre chose tout en plaisantant un peu au passage sur son grand-père. Je me souvenais parfaitement de lui et sans que je ne sache trop pourquoi, «Phillipe » comme elle l’appelait, m’avait toujours impressionnée par ses connaissance et fait rire pour son sens de l’humour unique. « Il a bien mérité d’en profiter un peu… Le quotidien à l’école n’a pas dû être de tout repos pour lui, comme pour tous les autres profs. Mais tiens, quand j’y pense, tu tiens de ta tante le goût pour l’aventure, peut-être que tu vas tenir de ton grand-père le goût pour l’enseignement » Je lui adressais un immense sourire, un peu exagéré, mais c’était ma façon de lui faire comprendre que je revenais à la charge avec cette question. Ada était capable de tellement de choses, je n’avais aucun doute sur le fait que ma nounou ( MA nounou) était parfaite.

Nous avions mangé, tout en parlant de choses et d’autres, et notamment des petites histoires de la jeune femme. En bonne curieuse de tout que j’étais, je pouvais passer des heures à l’écouter me parler de sujets sérieux, de légendes ou de coutumes étrangères. Le temps passait et je ne me rendais pas compte tellement j’avais envie de l’écouter me raconter un truc…. peu importe quoi, j’avais envie de connaître quelque chose. Cela me rappela un épisode de ma scolarité à Beauxbâtons où nous avions visité un théâtre antique, découvrant son utilité pour les moldus et pour les sorciers qui prenaient possession des lieux en l’absence des moldus. J’avais été la seule à écouter du début à la fin et j’avais donc été la seule à pouvoir répondre au questionnaire de fin de visite, gagnant par là-même le rergard admiratif et impressionné du sorcier barbant qui nous accompagnait. Je terminais ma dernière bouchée, écoutant l’histoire de l’épée et répondis finalement : « Un moldu tombera dessus par hasard un jour….elle finira à vendre dans une brocante. Peut-être que c’est déjà le cas. Tu penses que des personnes sont à sa recherche ?… Il faut quand même avoir la foi pour se lancer là-dedans, l’océan est….légèrement vaste ! Les peuples de l’eau sont sans doute beaucoup plus à même de mettre la main dessus… »

Trouver un tel objet était tentant mais je ne me voilais pas la face : nous n’en étions qu’au stade d’en parler, de rêver un peu et de nous imaginer en train de la trouver. Alors que nous parlions, Lexy s’était approchée et j’avais tenté une approche sans savoir si elle le prendrait bien. Ouf ! Lexy resta près de moi, se laissa caresser et me lécha même les doigts.
Je ne m’attendais pas à ce qu’Ada continue de me parler de l’épée, mais son expression de visage me laissa croire qu’elle avait pensé à quelque chose. Je me penchais sur la photo qu’elle me mit sous le nez et écarquillais les yeux, arrêtant net de caresser Lexy lorsqu’elle parla de la taille de la créature : « Entre 20 et 30 mètres ?!!! » Je regardais la photo, flippée par la bête. Les fonds marins ne me tentaient pas du tout en sachant que ce genre de créature pouvait exister. Je n’avais jamais pensé à des géants des mers, mais il était évident que les sirènes, avaient fait autant d’erreurs et d’expériences que nous. Je riais légèrement quand elle évoqua le cure-dent, mais je pensais surtout que quiconque souhaiterait récupérer l’épée devrait prendre ses dispositions avant d’agir. « Les créatures comme ça me font horriblement peur… je trouve que les fonds marins en général sont très peu accueillants. Il n’y a aucun témoignage d’attaque par ce selkie ? Les moldus disent l’avoir vu mais… y’a bien d’autres histoires à ce propos. Une créature aussi imposante ne peut pas passer inaperçu… à moins qu’elle ne maîtrise le sortilège d’amnésie. » Je l’interrogeais du regard et ramassais les papiers de paquet de chips qui trainaient sur le comptoir. J’étais contente d’être là, contente d’avoir notre conversation dans tous ses aspects et je n’avais pas regardé ma montre depuis longtemps. Peut-être que l’heure de rouvrir le magasin avait déjà sonnée, mais je ne m’en souciais que très peu pour le moment, je profitais du moment.


WILDBIRD
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