FRED et MAXIME

Il y a une différence entre courage et inconscience … ♪

Le parc, le calme, le soleil, la tranquillité, le vent frais, tout ce qu'il faut pour passer une bonne journée. Peu de cours en ce moment, ce qui fait que je profite un maximum de ce temps parce que je le sens, il ne va pas rester aussi beau et aussi chaud qu'à cet instant. Certains sont en train de réviser leurs BUSES ou leurs ASPICS, d'autres bronzent tranquillement au soleil et les derniers sont avec leurs amis pour parler. Quoi de mieux ? Le soleil, les amis, rien ne peut nous enlever notre joie de vivre.

Avant d'aller dans le parc, j'avais passée quelques instants avec Juliet, cette demoiselle que je connaissais maintenant depuis quatre ans. Quatre ans qu'on se supporte jours et nuits ! Et oui, on partage le même dortoir, la même maison et pratiquement les mêmes cours. Vous vous direz sûrement que rester tout le temps avec la même personne fait qu'on doit souvent se disputer … ou même s'entre-tuer puisque nous sommes deux filles et que deux filles ensemble, ça ne peut faire que des étincelles. Mais non. Sincèrement, nous avons un caractère qui se complète. Bien sûr, nous avons pas mal de points communs, sinon notre amitié ne fonctionnerait pas aussi bien. Mais nous ne sommes pas deux clones, nous avons notre propre caractère et nous ne nous forçons pas quand nous sommes l'une avec l'autre, c'est ça que j'apprécie avec elle. Nous pouvons être nous-mêmes.

J'avais donc passée un bon moment à discuter avec l'autre blondinette -oui oui je sais, comme si nous ne nous parlions pas assez …- mais ce n'est pas grave, nous avons toujours quelque chose à dire à l'autre. J'avais donc fini ma petite marche dans le parc, assise tranquillement pour passer un bon moment. Mais c'était sans compter sur dame nature qui nous réserve quelques surprises. J'entendis quelques cris, une foule s'était approchée d'un endroit et clamait haut et fort leur contentement, mais je n'arrivais qu'à saisir quelques bribes de paroles. Vous vous doutez donc qu'en bonne fille que je suis, j'ai levée mon popotin et l'ai ramené jusqu'à la scène qui se déroulait dans le parc. Bon, je vais vous avouer qu'avant même que je ne vois ce qu'il se passe, j'étais déjà au courant. Et bien oui, une foule qui acclame des gens ne signifie qu'une chose : une bagarre. Mais ce que je ne savais pas en revanche, était qui se foutait sur la tronche à cet instant précis.

Quand je suis arrivée à l'endroit voulu, ma petite taille me fit bien comprendre que je ne verrais rien pendant un bon bout de temps. Ce n'est donc que quand la foule se dispersa que je pu me faufiler jusqu'à la scène principale. Il y avait deux garçons dont un que j'ai reconnu. Je ne savais pas réellement qui s'était, mais je savais qu'il était à Gryffondor. Et oui, j'arrive quand même à reconnaître les gens de ma propre maison. Il était au sol, certainement mal en point. Je n'avais pas vu ce qu'il s'était passé, mais ils n'y avaient certainement pas été de main morte. C'est bien des mecs ! Pas capable de se retenir et de parler pour s'expliquer … Enfin bref, je me suis dirigée vers le garçon et me suis accroupie pour être le plus proche possible de lui.

Ça va ? Pas trop amoché ?

Question stupide, très certainement. Je le sais mais il s'avère que comme je n'ai assistée à rien du tout, je ne savais pas si la bagarre avait été violente à ce point. Finalement, en regardant bien, ce type n'avait franchement pas l'air bien. Je n'arrive pas à laisser les gens dans leur douleur, je ne sais même pas pourquoi personne de la foule ne s'est approchée de lui pour lui demander comment il va. Les gens sont devenus très personnels et égoïstes. Je ne comprends pas. Normalement l'empathie devrait être une qualité adaptable à tout le monde. Par exemple, je ne connais pas le brun qui se trouve face à moi, mais je ressens la douleur qu'il doit ressentir. Enfin, peut-être pas entièrement, mais un minimum tout de même !

Tu devrais aller à l'infirmerie, faut pas rester comme ça. J't'accompagne s'tu veux, au moins j'aurais pas ta mort sur la conscience parce que tu t'es écroulé avant d'arriver à destination.

…

Après avoir passé un certain temps pour rejoindre l'infirmerie, nous sommes enfin arrivés à destination. Et oui, un type mal en point et une gamine avec une force de moineau, ça ne va pas loin. Mais, moi au moins, j'ai pris sur mon temps pour l'aider. J'ai fais une bonne action aujourd'hui et je me sens plutôt fière. Si je n'avais pas été là, qui l'aurait aidé pour marcher ? Bon, j'avoue, je n'étais pas d'une très grande aide, mais c'est toujours ça. Le garçon était donc dans un lit et l'infirmière préparait ce qu'il devait ingurgiter pour aller mieux. Moi j'étais toujours là, assise sur une chaise à côté de son lit. Je l'ai aidé dès le début, je ne l'abandonnerais donc pas en plein milieu. Je vais voir ce que dit l'infirmière et en fonction, je m'adapterais. Si je reste avec lui ou si je pars. S'il doit rester ici plusieurs jours, je ne vais pas non plus passer toutes mes nuits dans cette chaise, mais pour le moment je suis là et je vais y rester.

Au fait, moi c'est Maxime. J'espère que cette expérience te servira de leçon. Tu sais, les mots ça existe aussi, parler ça peut éviter un allé-retour à l'infirmerie. J'te dis pas ce que tu dois faire, libre à toi de prendre en compte ce que je te dis ou pas. J'espère juste que la madame va te remettre vite sur pied.

Si Aniek était là, elle se serait bien foutu de ma gueule ! Aller aider quelqu'un alors que je ne le connais pas. Pour elle c'est un crime. Pour moi c'est la base. Même s'il me renvois bouler, qu'il me parle comme si j'étais une gamine qui n'avait rien à faire là et qu'il se moque de moi ce n'est pas grave. D'accord, je le prendrais mal, c'est normal non ? Mais je ne lui en voudrais pas toute ma vie et si je devais recommencer, je recommencerais !

Lentement, Fred s'efforça de garder son calme. Alors comme ça, il ne savait pas nager et ça faisait de lui un peureux ?! Le sang bouillant du Gryffondor ne fit qu'un tour dans ses veines. Le Serpentard d'en face avait beau être plus costaud, il ne comptait pas se laisser faire... On n'insulte pas Fred Weasley sans s'en mordre les doigts ! L'adolescent était assis contre un arbre, rédigeant un devoir de Défense Contre les Forces du Mal, lorsque ce Serpentard était arrivé. Il lui avait sorti que les Gryffondors étaient tous des peureux et quelques autres imbécilités dans le même genre avant de dire que Fred ne savait pas anger Bon oui, s'était un peu, voir même beaucoup vrai. Mais avoir une phobie de signifiait pas que c'était un peureux ! Et puis d'où il lui parlait sur ce ton ? Non non, on n'insulte pas Fred Weasley comme ça. Le jeune homme s'était levé à présent, il bouillait de rage. Il s'approcha du Serpentard ricanant et lui envoya son poing sur le nez. Ce dernier releva la tête et sembla marmonner un « Tu vas me le payer Weasley. ». S'en suivit donc un coup de pied dans le ventre et démarra ce qui ressemblait fort à une bagarre. Rapidement, un cercle se forma autour des deux jeunes hommes, les Gryffondors, Serdaigle et Pouffsouffle encourageant surtout Fred et les Serpentard son adversaire. L'altercation ne dura qu'une dizaine de minutes, mais cela suffit pour que Fred se retrouve avec la lèvre et le coude en sang et ce qui allait probablement ressembler à un œil au beurre noir le lendemain matin. Désormais assis contre l'arbre, le jeune homme luttait pour garder les yeux ouverts, lorsqu'il entendit une voix :

« Ça va ? Pas trop amoché ?

- Disons que j'ai déjà vu mieux comme situation... »

Fred relava la tête. C'était une jeune fille qui devait avoir à peu près son âge. Une petite blondinette qu'il lui semblait avoir déjà croisé dans les couloirs. D'ailleurs, elle était à Gryffondor, mais le jeune homme n'était pas sur. En fait, il n'était plus sur de rien. Il avait reçut un sacré coup dans la tête et avait drôlement mal au coude.

« Tu devrais aller à l'infirmerie, faut pas rester comme ça. J't'accompagne s'tu veux, au moins j'aurais pas ta mort sur la conscience parce que tu t'es écroulé avant d'arriver à destination. »

L'adolescent esquissa un faible sourire et fit un petit "oui" de la tête. Il parvint à se lever et passa son bras autour de la tête de la jeune fille. Ils mirent un certain temps à atteindre l'infirmerie, puisque Fred était bien amoché et que la jeune fille semblait galérer un peu à l'aider. D'un côté elle n'était pas très costaude mais l'adolescent remarqua que quand même que c'était plutôt sympa de sa part de l'aider. Une fois arrivés, enfin, à destination, il fallut expliquer à l'infirmière que Fred était "malencontreusement" tombé d'un arbre. Il ne tenait pas à se qu'elle l'envoie chez la directrice une fois remis sur pieds. Couché dans un lit, il attendait que l'infirmière lui donne quelque chose pour le soulager. La jeune fille avait pris une chaise et s'était installée à côté. Fred ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi donc restait-elle avec lui ? Elle avait déjà été très sympa de l'emmener ici.

« Au fait, moi c'est Maxime. J'espère que cette expérience te servira de leçon. Tu sais, les mots ça existe aussi, parler ça peut éviter un allé-retour à l'infirmerie. J'te dis pas ce que tu dois faire, libre à toi de prendre en compte ce que je te dis ou pas. J'espère juste que la madame va te remettre vite sur pied. »

Le garçon se contenta d'hausser les épaules. Maxime donc ? Maintenant qu'il était un peu remis, il lui sembla qu'il l'avait bel et bien déjà croisée et qu'elle était à Gryffondor aussi.

« Et moi c'est Fred. Merci de m'avoir aidé, c'était super sympa de sa part. »

Il sourit à la jeune fille alors que l'infirmière revenait avec son breuvage. À peine Fred y trempa ses lèvres qu'un goût amer emplit sa bouche. Il essaya de cacher sa grimace tant bien que mal et se dépêcha d'avaler avant d'enchaîner :

« D'ailleurs pourquoi tu a fais ça, fallait pas se sentir obligée hein... »

Bon oui, ça l'intriguait. Un peu.

FRED et MAXIME

Il y a une différence entre courage et inconscience … ♪

Aller se battre en plein milieu du parc … non mais quelle idée ! De plus, ce type contre qui le Gryffon avait fait un petit échange de coup de point cordial avait l'air vachement plus robuste et plus costaud que lui ! Faudrait peut-être lui dire qu'il ne peut pas battre tout le monde. Mais je peux le comprendre, quand on a quelque chose en tête, il est souvent difficile de se l'enlever. Mais tout de même, juste pour cette fois, il aurait pu faire profil bas et laisser le Serpent dire ce qu'il voulait. Bon, après je ne sais pas comment elle a débutée cette bagarre, peut-être est-ce la faute du jeune homme maintenant à l'infirmerie ? Et oui, je n'ai absolument rien vu, je ne sais donc pas qui a commencé. Et puis, je ne me fie pas aux apparences, je préfère me faire ma propre idée des personnes que je côtoie. Donc, interdiction de penser tout de suite que c'est de la faute du Serpent. Peut-être que le rouge et or a ses torts lui aussi. Mais pour le moment je vais éviter de l'agresser, je vais tout d'abord le laisser se reposer et reprendre des forces, il doit forcément en avoir besoin au vu de la superbe après-midi qu'il a passé. Ça n'avait pas duré très longtemps -de ce que j'ai pu en voir en tout cas- mais je pense que ce genre d'altercation doit fatiguer un minimum.

Pour le moment il était bien tranquillement installé dans son lit et moi j'étais toujours là, sur une chaise à côté de lui. Il devait certainement me prendre pour une folle … Et oui, je suis quand même censé être une inconnue, on ne se connaît pas, juste de vu, on ne s'est jamais parlé et me voici ici, à côté de lui, comme si j'étais sa meilleure amie et que sa vie était en jeu. Mais ce n'est pas de ma faute, j'ai toujours été ainsi, à me préoccuper des autres, à être là pour ceux qui en ont besoin. Parfois il m'arrive de me faire rembarrer, qu'on ne prenne pas mon aide. Mais sincèrement, je m'en fiche, ce n'est pas si grave, je fais ce que je juge juste et puis les autres acceptent ou non. Ce garçon face à moi avait accepté mon aide. Et bien oui, il avait fait de son mieux pour arriver jusqu'à l'infirmerie avec mon aide, même si elle n'a été que très succincte. Et vu le nombre de marches à monter pour arriver à cet endroit et les blessures qu'il a, je pense qu'il a dû bien souffrir. Pourtant, il ne s'est pas plain une seule fois. Soit il sait très bien contenir sa douleur, soit il a un ego surdimensionné. Histoire de casser le silence qui commençait à se faire, je m'étais présenté, annonçant même ma façon de penser. Je n'avais pas été méchante -du moins je ne l'espère pas- mais comme ça il voyais ma façon de penser sur les bagarres entre ''hommes''. ''Et moi c'est Fred. Merci de m'avoir aidé, c'était super sympa de sa part.'' Bon au moins, il ne m'en voulait pas, il avait même l'air d'accepter mon aide. C'est un bon début. Je voyais l'infirmière venir vers nous avec son breuvage. J'ai donc préférée ne pas parler de ce qu'il s'était réellement passé il n'y a que quelques instants puisque nous avions délibérément mentis pour que Fred ne se retrouve pas dans le bureau de la directrice. On pourrait penser que mentir est quelque chose que je n'aime pas, que je n'arrive pas à faire. Et non, je ne suis pas si gentille et si parfaite que cela. Mentir est une des choses que j'affectionne le plus. Mais jamais dans l’extrême bien évidemment.

Bah … c'est normal, je n'allais pas te laisser tout seul au sol. Bon, je suis sûre que cette chute aurait pu être pire, mais tout de même, je n'allais pas passer à côté de toi sans rien faire. Et puis, qui t'aurait aidé à gravir toutes ces marches si je n'avais pas été là ?

Okay, je le conçois, j'ai été complètement inutile sur ce coup-là, mais faut bien que je me jette des fleurs non ? Sinon qui le fera à ma place ? Après tout, on n'est jamais mieux servi que par soi-même comme on dit. Fred avait pris ce qu'il devait ingurgiter et je voyais bien qu'il avait du mal à l'avaler. Ça devait être franchement ignoble ! Pourquoi ne pas trouver un médicament bon ? Non c'est trop demandé c'est ça ? Ils ne pouvaient pas mélanger efficacité et bon goût ? Je crois que si je dis ça à voix haute, je me fais expulser d'ici … je vais garder la bouche fermée ça vaudra mieux. Pourtant, je ne dois pas être la seule à avoir vu la grimace de Fred puisque avant de partir, l'infirmière avait pris la parole. ''La prochaine fois, vous n'essaierez pas d'imiter les singes. Vous devrez reprendre ce médicament plusieurs fois dans la journée. Je vais préparer la suite, pour le moment restez ici.'' Suite à cela, j'ai émis un petit rire. Je ne suis jamais venue à l'infirmerie, je ne suis pas une fervente amatrice des bras cassés, des hématomes et du sang. Personnellement, je me retrouve plus souvent en salle de retenue qu'ici … ce n'est peut-être pas mieux, mais au moins, ça fait moins mal.

Je crois que je vais bien l'aimer cette dame !

J'avais plus dis ça pour moi-même, mais il s'avère que je l'avais dis à voix haute. Mais en attendant, c'est vraiment ce que je pensais. D'après le seul truc que j'avais vu d'elle, j'aimais bien son sens de l'humour. Elle avait l'air cool. Bon, le seul truc qu'on le demande à la base, c'est de savoir guérir les élèves, mais en même temps si elle le fait en étant aimable et drôle, elle a tout compris à son métier ! ''D'ailleurs pourquoi tu fais, fallait pas se sentir obligée hein...''. Je suis restée quelques instants là, à regarder Fred pour essayer de comprendre ce qu'il voulait dire. Si j'ai fait cela, ce n'était pas parce que je me sentais obligée, certainement pas. De toute manière, personne ne m'oblige à faire quoi que ce soit, je fais ce que je veux ! Bon d'accord, certaines fois je suis bien obligée de respecter les règles, mais je ne le fais jamais de bonté de cœur.

Je ne me suis pas sentie obligée hein, si je t'ai aidé c'est parce que je le voulais. T'avais pas l'air d'aller bien, alors je n'allais certainement pas te laisser au sol ! Quelqu'un d'autre aurait pu le faire aussi, mais il s'avère qu'à par moi, dans la foule, il n'y avait que des gens qui ne pensaient qu'à leur propre petite vie.

C'est vrai ça, en ce moment, j'ai l'impression que tout le monde ne pense qu'à soi. Après tout, je ne peux pas vraiment les blâmer, avec ce qu'il s'est passé l'année dernière, il est difficile de faire confiance aux autres, de plus avec la fête foraine terminée et tout ce qu'il s'est déroulé à cet instant, personne n'est vraiment encore dans son assiette, ce que je peux tout à fait comprendre. Mais après, justement, il faut s'entre-aider, se soutenir … enfin ce n'est que mon humble avis. Et qui prendra l'avis d'une gamine ?

C'est comme ça, j'aime et je veux aider les autres, c'est dans mon caractère …

« Bah … c'est normal, je n'allais pas te laisser tout seul au sol. Bon, je suis sûre que cette chute aurait pu être pire, mais tout de même, je n'allais pas passer à côté de toi sans rien faire. Et puis, qui t'aurait aidé à gravir toutes ces marches si je n'avais pas été là ? »

Fred esquissa un sourire discret et retint un petit rire : il ne tenait pas à vexer la jeune fille, elle l'avait quand même aidé. Un peu. Juste un peu parce que se faire aider par une fille hein... Déjà que par un garçon ça aurait été un peu humiliant. Mais il n'avait pas voulut la rembarrer quand elle lui avait proposé son aide. Après tout, elle venait de lui donner un peu de son temps pour l'aider, alors qu'elle aurait put le laisser tout seul comme les autres.

« J'aurais du monter tout seul, quel dommage ! »

Il lui lança un petit regard malicieux. Bon maintenant va falloir avaler ce truc. Infect. Évidemment, l'infirmière lui remarqua et lui recommanda de ne plus monter aux arbres comme un singe. Il aurait mieux fait de ne pas sortir cette excuse là, il y avait mieux quand même. Tomber dans l'escalier, tomber de son balai, tomber de son lit... Enfin non, pas de son lit, il serait passer soit pour un imbécile, soit pour un adolescent incapable de se contrôler pendant ses cauchemars... Fin bref ! Revenons à cette boisson infect. Elle n'aurait pas pu lui rajouter un truc dedans, histoire que se soit buvable, genre du sucre ? S'est bon le sucre. Il fut sortit de ses pensées par Maxime :

« Je crois que je vais bien l'aimer cette dame ! »

C'est vrai qu'elle est sympa l'infirmière toujours une petite pointe d'humour ! D'un côté, son métier doit pas toujours être facile... Et puis il vaut mieux en rire qu'en pleurer, non ? Suite à la question de Fred, la Gryffondor quelques secondes à le fixer.
*Bon ok j'aurais jamais du dire ça...*

« Je ne me suis pas sentie obligée hein, si je t'ai aidé c'est parce que je le voulais. T'avais pas l'air d'aller bien, alors je n'allais certainement pas te laisser au sol ! Quelqu'un d'autre aurait pu le faire aussi, mais il s'avère qu'à par moi, dans la foule, il n'y avait que des gens qui ne pensaient qu'à leur propre petite vie. »

*Ah bah nan, c'est bon en fait...*
Visiblement, Maxime n'avait pas l'air en colère, du moins pas contre lui, plus contre les autres. Dans la foule ? Il y avait tant de monde que ça ? Il était tellement occuper avec l'autre Serpentard qu'il n'avait pas vu combien de personnes les avaient observés. Et vu qu'il s'était ensuite retrouvé dans les vapes... Puis d'un côté c'était compréhensible, non ? La plupart des élèves étaient en deuil, il y avait bien plus important à gérer qu'une petite bataille entre deux adolescents.

« C'est comme ça, j'aime et je veux aider les autres, c'est dans mon caractère … »

Heureusement que certaines personnes comme Maxime existent, sinon où irait le monde ? Pas loin probablement.

« Et ça t'ai déjà arrivé de te faire remballer ? »

Bah oui, on trouve des imbéciles de partout. Fred poussa un soupir. Dehors, le temps était magnifique, il devait sans doute faire très chaud. Il aurait bien aimé pouvoir retourner dans le parc, et qu'on laisse tranquille, mais bon, il devait se faire soigner...

FRED et MAXIME

Il y a une différence entre courage et inconscience … ♪

J'étais tranquillement assise sur une chaise en train de discuter avec Fred, un type que je venais tout juste de rencontrer et dont je ne connaissais rien il n'y a que quelques minutes … Sincèrement, je devrais peut-être me méfier un petit peu plus de ce qui m'entoure. Ce n'est pas que je n'ai peur de rien, disons simplement que je n'imagine pas qu'il y a des gens mal-intentionnés autour de moi. Et oui, vous vous demandez sans doute ce que je fais dans un monde de sorcier ? Ici il ce passe toujours des choses pas correctes, il y a des catastrophes et il fut un temps où le mal était partout chez les sorciers. Mais pour moi ici, c'est comme un petit paradis. Il n'y a rien de méchant, rien de mal, que des catastrophes qu'on n'a malheureusement pas pu éviter. En grandissant je deviendrais plus méfiante ? C'est ce que ma mère souhaiterait en tout cas, elle à peur pour moi et je peux le comprendre. Mais je n'ai pas envie de sursauter et d'avoir peur au moindre petit bruit qui arrive. Je n'aime pas être enfermée dans cette sorte de peur, de stress permanent, mater tout le monde dès que je bouge et me méfier de chacun. Bien entendu, je sais qu'il y a des endroits à privilégier, certain ne sont pas à fréquenter pour une gamine comme moi, mais dans les lieux pour tout le monde, je ne vois pas pourquoi il faudrait avoir peur du vieux avec sa canne ou du jeune avec ses lunettes de soleil. Enfin bon, après chacun à sa vision des choses.

Nous avons commencé à discuter, Fred et moi. Peut-être que je l’énerve à parler comme ça alors qu'on ne se connaît pas. Mais je me dis que ça le distrait, que ''grâce'' à ma présence, il s'ennuie un petit peu moins. Et bien oui, passer du temps dans l'infirmerie tout seul alors qu'il fait un beau soleil, ça ne doit franchement pas être drôle. Mais je dois avouer que moi aussi, j'aimerais aller dehors, profiter du soleil, m'entraîner en sport, rire avec mes amis … Mais interdiction de le laisser ! Et oui, j'ai commencé à l'aider et je ne vais certainement l'abandonner alors qu'il est mal en point. Laisser quelque chose en plein milieu alors que j'ai déjà commencé ?! Ce n'est pas moi, j'aime finir ce que j’entretiens. Bon d'accord, on va dire que Fred n'est pas vraiment une ''chose'', mais c'est un peu pareil, quand j'aide quelqu'un, je n'aime pas le laisser tout seul alors que c'est moi qui l'ai amené jusqu'ici. Enfin, qui ai émis l'idée d'aller à l'infirmerie parce que ce n'est certainement pas grâce à ma force s'il est là … « J'aurais du monter tout seul, quel dommage ! » J'ai émis un petit rire, c'est clair que même sans moi il aurait très bien pu s'en sortir. Mais autant prétendre que non ça m'arrange en fait. Et bien oui, j'apprécie de croire que ma présence serve à quelque chose ! Parce que si tout ce que je viens de faire ne sert à rien, pourquoi j'ai pris la peine de le faire ?! Et puis, on ne va pas se le cacher, c'est toujours agréable de se lancer des fleurs, même pour rire.

Et oui, en plus je suis sûre que tu n'aurais pas réussi et l'infirmière aurait dû te ramasser dans les escaliers. Elle n'aurait pas été contente et t'aurais refilée un truc encore plus dégeux à boire. Finalement, heureusement que je passais par là n'est-ce pas ?

J'avais dis tout cela dans un sourire, signe que je ne me prenais pas du tout au sérieux. J'espère qu'il va comprendre que je blague, sinon je vais passer pour une gamine prétentieuse alors que ce n'est absolument pas le cas. J'aime bien rire, c'est tout. Rire pour mieux cacher nos souffrances … ouais c'est une bonne phrase ça, un truc qui est plutôt juste. Mais bon, à cet instant présent, si je riais c'était parce que j'en avais envie et que je n'aime pas me prendre trop au sérieux. '' je passais par là'', qu'est-ce qu'il m'as pris de dire ça ? Comme si j'étais dans le parc, que je me baladais et que j'avais vu Fred au sol. C'est surtout que j'ai jouée ma petite curieuse et que j'ai pointée le bout de mon nez où on ne m'attendais pas. Et oui, le curiosité est un vilain défaut et, comme beaucoup de monde, j'en ai héritée. Mais moi au moins je l'avoue, je suis curieuse et même si parfois ça ne m'as pas toujours servie, il y a des fois où je suis bien contente d'avoir cédée à cette envie d'aller voir ce qu'il se passe. Un peu comme aujourd'hui, car si je n'avais pas été là, qui l'aurait aidé ? Bah, peut-être qu'une autre âme charitable serait passé par là, ou alors il serait allé à l'infirmerie tout seul ou encore n'aurait pas bougé. Car je connais les garçons : ça ne va pas à l'infirmerie car ils jugent leur blessures ''anodines''. Ouais c'est ça ! C'est juste qu'ils ont trop honte pour avouer avoir mal quelque part. Aaaah, les mecs et leur fierté ! « Et ça t'ai déjà arrivé de te faire remballer ? » Me faire remballer …? Ouais carrément ! Et pas qu'une fois d'ailleurs. Comme je le disais, les mecs et leur fierté … Je ne compte pas les gens qui ne veulent pas de mon aide, je ne fais même pas plus attention que cela à quoi ils ressemblent. Je suis même sûre que si l'un d'eux avaient un problème, je retournerais vers lui pour l'aider … un peu stupide ? Ouais on peut dire ça comme ça, mais je préfère quand même dire que je suis ''persévérante'', même si au fond c'est un peu la même chose. Il n'y a qu'une seule personne dont je me souviens. Le tout premier a ne pas avoir voulu de mon aide. Je n'étais qu'une gamine, je n'étais même pas encore à Poudlard et mon frère était encore là, encore à la maison, encore en vie. C'est d'ailleurs grâce à lui si maintenant je ne fais plus attention à ceux qui ne veulent plus de mon aide. Mon frère m'as tout appris du métier !

Et oui, ça m'est arrivée plus d'une fois ! Souvent, les filles acceptent mon aide, les garçons un peu moins. Eux et leur fierté mal placée je te jure ! Mais bon, je peux le comprendre, se faire aider par une gamine qui fait la moitié de sa taille, ce n'est pas ce qu'il y a de meilleur pour sa réputation. Je me souviens seulement de la première personne qui a refusé mon aide … j'ai fini par être son souffre-douleur. Finalement, avoir le cœur sur la main ça n'apporte pas toujours que des bonnes choses. Mais je suis têtue, ce n'est pas parce que j'ai eu quelques défaites que je vais arrêter.

Pourquoi j'ai dis ces dernières phrases ? C'était stupide, étaler ma vie comme ça à un inconnu. Génial, je vais passer pour une folle. Si ce n'est pas déjà fait. Enfin bon, maintenant c'est dit et c'est comme ça. Et puis au moins c'était la réalité. Je n'avais absolument pas menti. Je ne sais même plus ce qu'il lui était arrivé, à Ryan, ce crétin qui était devenu mon pire cauchemar. Enfin bref, j'avais voulu l'aider, il a refusé et après il a décidé qu'aider les autres était un signe de faiblesse. Il s'est donc éclaté à me faire tomber dans la boue ou encore à me pousser dans la cours de récréation. Si seulement j'avais découvert mes pouvoirs un petit peu plus tôt, je lui en aurait fait baver !

Et toi ? Pourquoi tu as accepté mon aide ? T'as le droit de dire que je te faisais pitié hein, j't'en voudrais pas.

On me l'avais déjà dit, donc ça m'importe peu. Et même si c'est parce que je lui faisais pitié, il a quand même accepté, et ça, ce n'est pas négligeable.