❝Juliet & ?

  ♡Improvisation théâtrale

Juliet commença à presser le pas . Elle ne voulait pas se faire prendre par un des préfets . Ce n’est pas la première fois qu’elle sort la nuit dans les couloirs de l’école , mais elle reste toujours sur ses gardes , écoutant le moindre bruit pour se cacher au cas ou elle croiserait un préfet le concierge ou Peeves . Il lui est arrivé une ou deux fois de croiser , au détour d’un couloir , d’autres élèves qui comme elle ne respectaient pas le couvre feu . Il y avait alors ce regard concluant l’accord tacite qui est que personne ne dénoncera l’autre.
Le trajet entre le dortoir des Gryffondor et le sixième étage était assez court , elle fut donc rapidement sur place , en vérifiant régulièrement qu’aucun bruits de pas ou de paroles ne perturbent le silence de la nuit . Arrivée sur place , elle chercha la tapisserie représentant Barnabas le Follet apprenant la danse classique à des trolls . Juliet trouvait cette tapisserie très drôle , avec ces trolls en tutu . Une fois cela fait , elle passa trois fois devant en pensant à ce dont elle avait besoin :

« Je veux une salle ou je puisse lire et jouer des pièces de théâtre tranquille »

Après son troisième passage , une porte était apparue sur le mur en face : elle était en bois rouge , avec des rideaux sculptés dessus , comme les rideaux de scène de spectacles .
Juliet poussa délicatement la porte : à l’intérieur de la salle , éclairée de centaines de bougies, se trouvait plusieurs étagères, toutes remplies de différents livres . En les observant de plus près , Juliet reconnu plusieurs auteurs de théâtre célèbres tel que Molière , Corneille et Shakespeare . Contre le mur face à ces étagères se trouvait une petite estrade avec un fauteuil moelleux et un coffre . En montant sur l’estrade , Juliet remarqua que toutes les bougies n’éclairant pas l’estrade s’étaient éteintes . Elle se mit à fouiller le coffre , y trouva plusieurs costumes , ainsi que divers chapeaux et perruques . Un costume sortait du lot : c’était une longue robe jaune avec une sorte de corset et des broderies grises , roues et bleues au niveau du décolleté et des manches . Juliet voulut l’essayer et alla se changer derrière un paravent venant d’apparaître sur scène . Cette robe était vraiment magnifique et lui allait très bien , comme si elle avait été faire sur mesure .Pour parfaire le déguisement elle mit aussi une perruque avec des cheveux bruns longs et bouclés .

Spoiler:

« C’est quand même incroyable ce que la magie de la Salle sur Demande peut faire » pensa t elle en se dirigeant vers les étagères pour choisir une pièce .
Ses yeux s’attardèrent sur un des livres dont la couverture en cuir commençait à être usée par le temps . Il était écrit sur la reliure : « L’avare de Molière » . Juliet avait déjà entendue parler de cette pièce : c’était sa tante qui lui en avait raconté le synopsis. Elle retira donc le volume de l’étagère et partit le lire dans le fauteuil . Elle accrocha directement à l’histoire et à ces différents personnages . Mais ce n’est pas le personnage principal ,Harpagon, qui lui plaisait le plus , mais sa fille Elise , qui aimait un homme et assumait cet amour malgré les doutes et les difficultés .D’ailleurs la pièce commence par une scène entre Elise et son amour ou elle montre ses doutes . Une de ses tirades plaisaient beaucoup à Juliet , elle se leva donc et se mit à réciter cette tirade :


«ÉLISE.- Je n’aurais rien à craindre, si tout le monde vous voyait des yeux dont je vous vois ; et je trouve en votre personne de quoi avoir raison aux choses que je fais pour vous. Mon cœur, pour sa défense, a tout votre mérite, appuyé du secours d’une reconnaissance où le Ciel m’engage envers vous. Je me représente à toute heure ce péril étonnant, qui commença de nous offrir aux regards l’un de l’autre ; cette générosité surprenante, qui vous fit risquer votre vie, pour dérober la mienne à la fureur des ondes ; ces soins pleins de tendresse, que vous me fîtes éclater après m’avoir tirée de l’eau ; et les hommages assidus de cet ardent amour, que ni le temps, ni les difficultés, n’ont rebuté, et qui vous faisant négliger et parents et patrie, arrête vos pas en ces lieux, y tient en ma faveur votre fortune déguisée, et vous a réduit, pour me voir, à vous revêtir de l’emploi de domestique de mon père. Tout cela fait chez moi sans doute un merveilleux effet ...»

Juliet s’arrêta net de déclamer quand elle remarqua une personne près de l’estrade .