Dungeon Five for us || Chloé & Wyatt

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❝ Dungeon Five for us❞
Chloé & Wyatt

Terminer la journée par un cours de potions n’était pas franchement ce que je préférais… mais avais-je sérieusement le droit de me plaindre ? J’avais profité dans la même journée d’un cours double d’étude des runes, mon cours préféré, alors je pouvais bien faire l’effort de supporter une heure dans les cachots puants et glacés ! Il fallait dire que je ne trainais pas des pieds lorsque j’avais une chance sur deux d’avoir la chance de bosser avec mon binôme de potions : Wyatt, le mec que l’on m’avait désigné d’office pour être celui avec qui j’allais devoir m’arracher les cheveux sur un livre on ne peut plus compliqué de préparation de potions. Fraîchement revenue de France, je n’avais pas tout de suite remarqué que je connaissais en fait le jeune homme depuis… assez longtemps ! Ma mère avait essayé, il y a plusieurs années, de me faire copiner avec lui, et d’autres… pour que je lui foute la paix assez longtemps pour qu’elle puisse faire son travail. Tentative réussie puisqu’il était l’un des seuls enfants avec qui j’avais accroché et qui n’était pas trop gentillet. Hallelujah. Le retrouver ici avait été une agréable surprise, il avait changé, certes, mais pas au point d’effacer l’alchimie que nous avions eu, enfants.

La chance n’était pas en ma compagnie, aujourd’hui, puisque nous avions tous été sommés d’avoir un chaudron individuel et nous débrouiller sur un philtre d’allégresse ; je n’arrivais d’ailleurs toujours pas à comprendre la raison pour laquelle cette potion existait puisque le sortilège d’allégresse était parfait en la matière, et maîtrisé par tous depuis belle lurette. J’avais compris ma douleur en me rendant compte de la difficulté de la préparation et avais jeté un œil déçue vers Wyatt qui, normalement, travaillait avec moi. Sa présence aurait été suffisante pour me faire au moins oublier la nullité de l’instant et regretter les runes…. Mais soit, je m’étais débrouillée du mieux possible, balayant l’envie de bâcler la réalisation de la potion pour ne pas avoir mauvaise conscience pour toute la semaine à venir. J’avais ensuite remballé toutes mes affaires à vitesse grand V pour aller droit vers la salle commune enlever mes vêtements qui étaient imprégnés des cachots et mettre un pull.

J’étais prête à me rendre dans la Grande Salle pour avaler quelque chose, avec ‘mon meilleur ami’ sous le bras (pas Asling ! Un livre de runes…) mais je réalisais que ledit meilleur ami était introuvable ! C'est-à-dire qu’il n’était plus à son emplacement habituel dans mon sac. Naturellement, je l’avais vaguement sorti en douce pendant le cours de potion mais je soupçonnais quand même quelqu’un d’avoir voulu me faire du tort (parano, bonjour). Très peu de gens s’intéressaient à l’étude des Runes, je ne voyais donc pas à qui je pouvais bien demander le prêt du livre.
En rageant intérieurement, je pris non pas le chemin de la Grande Salle mais celle des affreux cachots que je me réjouissais de ne pas devoir traverser tous les jours. « Les pauvres… ils ne sont déjà pas gâtés par leur réputation, et en plus ils doivent souffrir de vivre dans un lieu aussi naze. » pensais-je. Cette pensée me fit rire puisque j’avais quand même quelques copains de la maison mais bon… tant qu’ils ne lisent pas mes pensées, tout va bien.
Le plus vite possible, je tournais la poignée de la porte du cachot où nous avions eu cours, constatant avec surprise que c’était ouvert, et passais la tête pour jeter un coup d’œil à l’intérieur. Je m’attendais à y trouver le prof, mais au lieu de ça, je trouvais Wyatt.

« T’as perdu un pari et tu dois dormir ici c’est ça ? » Je ne savais pas s’il m’avait vu entrer, mais en tout cas, j’avais passé la porte avant de refermer discrètement derrière moi. « Si c’est le cas je compatis, je veux bien t’apporter un sandwich, mais ne compte pas sur moi pour te tenir compagnie trop longtemps ! » Je lui lançais un petit sourire en avançant dans la pièce, je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il faisait là. « Ou alors t’es devin et tu savais que j’allais revenir, donc tu m’attendais ! » J’écartais les bras théâtralement avant d’ajouter : « Here I am ! »

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❝WYATT X CHLOE

♡ complicité malicieuse.

Il est clair que les potions ne faisaient pas parties de mes matières préférées mais je devais surtout me bouger le cul si je voulais espérer passer mes ASPICS sans grande difficulté. Je devais écarter tout obstacle scolaire. Quand je pense que cet état d'esprit travailleur est à l'origine de nombreux petits conflits entre Serpentards... J'ai mis de côté mon côté connard fourbe pour me rendre compte que la situation dégringolait. Et beaucoup de gens n'ont pas affaire à ce problème dans ma maison. Pour eux il est facile de travailler et faire de mauvais tours ou simplement se moquer. Moi je ne pouvais plus me résoudre et ce genre de choses aussi basses soient-elles.

Le philtre d'allégresse était une véritable petite saloperie et Chloé, ma chère Chloé, éprouvait comme une réciprocité à mon ressentiment de frustration quand nous avions vu la recette pour réaliser la mixture. Bien heureusement je m'étais mis en tête de travailler la recette pour que la prochaine fois nous puissions avoir la chance d'avoir une longueur d'avance sur les autres crétins. Quoi qu'il en soit, j'avais fais le nécessaire pour rester éveiller et continuer d'apprendre la théorie et mettre en pratique grâce au chaudron qui était à mes côtés.

Je n'espérais tout simplement pas faire de bourdes et éviter que ça me saute à le tronche, cela ne m'arrangerait pas du tout tiens. Et ma concentration fut mise à l'épreuve en l'espace de quelques secondes à peine alors que la porte de la salle de cours s'ouvrit. Un léger sursaut s'imprégna de mes mouvements pour finalement me rendre compte qu'il s'agit de ma petite Serdaigle. Elle m'apostropha par le biais d'une question qui me fit esquisser un léger sourire. Et à peine eus-je le temps de répondre qu'elle emboita sur une phrase un peu plus longu, loin d'être une tirade.

« Ah merde, moi qui espérais bénéficier des ondes positives que tu as l'habitude de m'envoyer, je vais devoir m'en passer ! »

Un langage relativement cru que mon entourage avait l'habitude d'entendre et donc par habitude j'entend qu'ils s'y étaient adaptés. Mais si je comprend que certains ont encore le balais dans le derrière enfoncé si profondément que leur caractère est aussi rigide qu'un lampadaire. Et elle continua et sa phrase me fit d'avantage rire bien que j'ai étouffé ce dernier pour éviter que cela fasse trop d'écho. Je savais me montrer discret et là en l'occurrence il fallait que je le sois. Libérant ma baguette et le bouquin de potions, je fis quelques pas dans sa direction avec le sourire aux lèvres. Ma robe de sorcier était sur une chaise de la salle tandis que je ne portais que ma chemise et ma cravate dé-serrée de Serpentard avec le pantalon qui allait avec. Passant une main dans mes cheveux, voilà que je les remis légèrement en arrière.

« Ou bien c'est toi qui est venu en sachant que j'étais là. Allez avoues, notre binôme t'obsède ! » - Ajoutais-je d'un ton taquin, visant l'ironie qu'elle comprendrait sans aucun doute.

❝ retribution. ❞

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❝ Dungeon Five for us❞
Chloé & Wyatt

Les ASPICs étant proches, j’avais assez de mal à imaginer un quotidien serein, exempt de révisions et d’un temps incalculable passé à la bibliothèque. Pour une personne travailleuse, mais qui avait aussi besoin de s’amuser et de rigoler pour survivre, il fallait dire que j’étais très desservie ; heureusement que j’avais quelques copains assez cool pour me faire oublier les tracas quotidiens. Quoiqu’il en soit, mon livre, j’en avais besoin, et tout de suite ! J’étais tellement persuadée que personne n’en avait grand-chose à faire de l’étude des runes, qu’il était quasiment certain que personne n’aurait ramassé un tel livre. Seule explication à mon problème : je l’ai laissé dans le cachot flippant et je dois y remettre les pieds contre mon gré, risquant de croiser une bande de clowns verts indésirables.

Rien de tel car seul Wyatt s’y trouvait, et il n’avait rien d’un indésirable (un clown peut-être...) puisqu’il était MON binôme de potions, le seul, le vrai qui me permettait de ne pas trop rechigner à l’idée de devoir mettre les mains dans ses choses dégueulasses et supporter l’odeur de tous les ingrédients surajoutés dans les chaudrons. Un petit sourire s’était dessiné sur mes lèvres en le voyant là et je le vis sourire en retour en entendant ma connerie. C’était plus fort que moi, j’avais toujours quelque chose à dire, quelle que soit la situation, quel que soit le moment ou la personne en face. Avec Wyatt, c’était on ne peut plus facile puisque nous étions habitués à nous taquiner gentiment.

Fière, je lâchais : « Si tu insistes pour mes ondes positives, je peux faire un effort exceptionnel. Je comprends qu’on ne puisse plus s’en passer ! » ajoutais-je modestement. « Mmh… tu as encore besoin d’ondes positives alors que les cours sont terminés ? » Je m’interrogeais quand même sur sa présence ici. Je ne connaissais pas le jeune homme avec la casquette du grand bosseur, mais visiblement, je m’étais trompée sur quelques points.
Le découvrir ici me faisait plaisir, cela m’évitait d’avoir affaire aux abrutis de service de la Grande Salle. La présence de l’un des mes 7èmes préférés ne pouvait pas mieux tomber.
Tout en avançant dans la salle, j’essayais de savoir ce qu’il tentait de faire, et je misais sur la potion difficile qui nous avait occupés pendant le cours. Wyatt avait vraiment de l’ambition, je culpabilisais de ne pas faire pareil, à l’instant présent, sachant que j’étais bien moins douée en potions qu’en étude des runes. Je le fixais du regard, avec un plaisir non dissimulé.
On ne se refait pas. Je n’avais jamais été mordue de quelqu’un au point de ne plus avoir envie de faire mes petites constatations sur tous les beaux mecs de passage. La terre allait devoir trembler bien fort pour que mon cerveau soit assez retourné pour que ça arrive un jour… Wyatt ne faisait absolument pas exception à ma petite règle. Le petit gamin que j’avais connu à l’époque était loin derrière et j’appréciais aussi la façon d’être de Wyatt qui n’avait rien d’un petit saint ! Allais-je pouvoir prévoir de faire quelques conneries dans le cachot sans l’arrivée et le sermon d’un préfet ? Ahah…quelle importance, le préfet, c’est Asling !
En riant, je répondis à la dernière phrase du jeune homme qui, clairement, se voulait taquine:

« Et ta sœur ?! Je suis venue pour quelque chose de très sérieux, petit malin. » Je scrutais la place que j’avais occupée quelques instants plus tôt à la recherche de mon bouquin, réalisant qu’il n’y était pas. Je me retournais alors vers lui, soupirant légèrement : « Rah, si tu savais toutes les choses qui m’obsèdent ! Tu en ferai des cauchemars » Je levais les yeux au ciel, par pure provocation avant de rire et d’ajouter : « nan sérieusement… comment est-ce que tu peux avoir chaud dans un endroit pareil ?! » Habituée à le provoquer, j’ajoutais à mi-voix, mais assez fort pour qu’il m’entende : « débraillé ! ». Je croisais les bras sur ma poitrine et avançais vers lui. Je faisais allusion à sa robe de sorcier, abandonnée un peu plus loin. J’étais bien du genre à faire pareil, dans les moments d’extrême concentration. J'ajoutais enfin, à haute voix : « Qu’est-ce que tu fais ? » J'avais déjà une partie de la réponse mais peut-être allait-il pouvoir m'expliquer un peu mieux la raison pour laquelle il travaillait encore.

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[quote="Wyatt Z. Blažič"]

❝WYATT X CHLOE

♡ complicité malicieuse.

Un peu de changement au niveau de mes fréquentations ne pouvait pas me faire de mal. Loin de là. Voir Chloé me faisait même très plaisir, jamais trop. Et puis cela allait être cool, du moins si elle comptait rester parce que je trouverai ça chiant que de lui avoir parlé que quelques minutes. Et oui, plus on est de fou plus on ri. Et ô combien nous pouvions en faire des conneries tous les deux. Aucun regret à travers cela, et tant mieux. J'étais peut-être en train de bosser souvent, mais cela ne m'empêchait pas de prendre du temps pour moi et ceux qui m'entouraient.

Au final elle semblait d'accord pour "m'envoyer" des ondes positives, jouant le jeu comme je l'entendais, sa réaction déclencha un petit ricanement nerveux. Et puis elle continua sur une question. Il était vrai que n'importe quel élève passif ou bien même détendu quitterait la salle de cours la moins chaleureuse à l'idée de continuer à travailler. Mais des fois j'ai l'impression que les personnes qui étudient ici, du moins certaines personnes, n'ont pas conscience de la chance qu'ils ont. Le monde magique avait tellement de mystère que je m'en suis voulu d'avoir dénigré ça pendant quelques années.

J'avais toujours fait le minimum pour arriver à passer d'une année à une autre. Mais il a fallu attendre la septième pour que je m'investisse à fond et que je puisse comprendre vraiment le monde qui nous entourait. C'était quelque chose d'assez fort, aussi puissant que les rencontres que l'on pouvait faire. Chloé par exemple, un choix parfait pour un exemple. Revenant rapidement à moi, voilà que j'ai finis par répondre à sa première question.

« Ah ça oui, tu devrais continuer à m'en envoyer, c'est aussi dans ton intérêt ma belle. »

Ais-je dis en levant un sourire le long de mes lèvres. Il était vrai que je bossais pour nous, enfin pour que nous puissions avoir une longueur d'avance sur les autres élèves. Et puis bon, ça ne me faisait pas de mal de découvrir de nouvelles choses. A croire que j'étais destiné à inventer de nouvelles façons d'interagir avec le monde de la magie. Et quoi que cette pensée était aussi modeste que la réponse de Chloé, je n'avais rien d'un apprenti savant. Elle continua de libérer ses paroles que je buvais sans peine. J'allais bien entendu lui demander ce qu'il y avait de sérieux dans sa venue dans la salle mais je voyais bien qu'elle n'avait pas terminé malgré sa pause. Me grattant l'arrière du crâne, le sourire malicieux aux lèvres, je ne me suis pas fais prier pour répondre directement à la fin de ses paroles.

« Ben voyons, tu m'en diras tant ! J'ai l'impression que cela ne me surprend pas ! Et puis d'ailleurs, essayes de bosser avec un chaudron sur le feu à 30 centimètres de toi et on verra si tu n'as pas chaud ! »

Une fois ceci-dit, elle ne se fit pas prier elle non plus pour libérer ses paroles en m'insultant, à haute plaisanterie, de débraillé. Aussi têtu que je pouvais paraitre, je m'adaptais plutôt bien aux températures mais là je devais avouer qu'à force de rester près du chaudron je commençais avoir trop chaud. Et quand elle me posa sa dernière question, j'avais une main dans ma poche de pantalon tandis que l'autre tendait l'index vers le bout du nez de Chloé. Appuyant doucement dessus en souriant, je pris la parole à nouveau:

« Figurez vous mademoiselle, que je prend de l'avance pour que l'on puisse mettre une branlée aux autres élèves au prochain cours de potion ! Alors fais moi confiance , j'assure. »

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❝ Dungeon Five for us❞
Chloé & Wyatt

Les temps étaient plutôt difficiles pour moi et je faisais tout pour le cacher et terminer l’année du mieux possible. Je n’expliquais pas l’étrange pressentiment que j’avais au fond de moi et pour tout avouer, je préférais mettre ça sur le compte du manque de mes amis français plutôt que de devoir faire face à la réalité. Heureusement pour moi, de nombreuses personnes adorables étaient disponibles pour moi à Poudlard et je ne pouvais que profiter de cette opportunité.

En revenant vers le cachot, la seule idée que j’avais en tête était celle de me plonger dans le magnifique manuel d’étude des runes qui était en ma possession quelques temps plus tôt. Mais y trouver Wyatt changeait considérablement mes plans. Pour une fois qu’il n’y avait pas trace de sa nana à l’horizon ! J’allais peut-être pouvoir en profiter pour m’amuser un peu avec lui ou pourquoi pas l’aider dans ce qu’il était en train de faire. La fin de l’année approcherait vite et notre petit binôme de potions n’aurait plus lieu d’être ; l’idée de faire des « heures supp’ » me semblait bien trouvée. Tout en progressant dans la pièce, j’écoutais ce que le jeune homme avait à me dire.

Je haussais un sourcil, l’interrogeant du regard. Vraiment, dans mon intérêt ? Je voyais parfaitement où il voulait en venir et très franchement, il avait totalement raison, notre binôme était solide, fonctionnait à merveille et j’avais énormément besoin de son aide si je voulais arriver à quelque chose sans faire une horrible crise de nerfs. J’étais prête à lui envoyer toutes les ondes qu’il voulait pour ça : « Hum dans mon intérêt…ça c’est ce que tu dis pour cacher aux yeux du monde que … mes ondes, tu en redemandes, mon cher Wyatt ! ». Sur ce point, j’étais incorrigible et le jeune homme devait s’y être habitué, à force. D’ailleurs, il ne m’avait pas encore envoyé voir ailleurs, ce qui signifiait qu’il avait accepté ma vantardise maladive et mes provocations récurrentes.

Je m’approchais tranquillement de lui après avoir constaté que mon bouquin n’était pas à l’endroit que je croyais. Sa réplique me fit rire, il affirmait bien qu’il n’était pas surpris de savoir que de nombreuses choses m’obsédaient. En lui donnant un petit coup de coude amical, je lui lançais : « Hé ! J’ai l’impression que tu as une mauvaise image de moi ! » . Je m’approchais du chaudron et des livres ouverts à côté. Je me rendis compte, avec désespoir, que je connaissais quasiment par cœur la page sur la potion que nous devions préparer. Là pour le coup, c’est plutôt moi qui risquais de faire des cauchemars à force de vouloir bien faire. Avec un sourire malicieux, je répondis simplement au jeune homme, sur la suite de ses paroles : « Très bien, je vais essayer de bosser à 30 centimètres du chaudron…. si je retrouve mon fichu livre ! » Je regardais un peu aux alentours, et relevais la tête pour lui servir les paroles qui justifiaient mon air malicieux : « Par contre, si ça finit en strip-tease, tu ne te plaindras pas, c’est toi qui m’a suggéré l’idée ! »

Si je n’étais pas fidèle à moi-même, ce ne serait pas drôle. Depuis quand Chloé Roxen était-elle stopéée par l’existence d’une petite copine à la noix ? Je croisais les bras sur ma poitrine, le regardant approcher, sans détourner le regard. Wyatt était bien trop beau mec pour que je ne me prive de jouer à ce petit jeu. Où était le mal à rire un peu ? Je le regardais sans bouger, le sourire au coin des lèvres; sourire qui ne fit que s'accroître lorsque son doigt toucha le bout de mon nez. En bonne Serdaigle que j'étais, ses paroles ne pouvaient que me ravir et j'attrapais son doigt au passage, agrippant ensuite son bras pour retourner avec lui vers le chaudron. « Mettre une branlée aux autres ! Tout ce que j'aime ! Ils vont être verts....» je pinçais les lèvres, « ... sans mauvais jeu de mot. Et si je te donnais un coup de main ? Tu ne vas pas dire non, tout de même ? Après tout, j'ai besoin d'une certaine proximité... » Je fis semblant d'être sérieuse et tournais la tête vers lui... « ... avec le chaudron bien sûr ! C'est le seul qui puisse me réchauffer, dans cette pièce. »
Alors là, s'il faisait mieux que moi en matière de sous entendus, c'était la médaille assurée !
« Plus sérieusement, tu es génial comme mec ! C'est sympa de mettre un peu de ton temps libre là-dedans » J'attrapais un petit brin de lavande avant de le porter à mon nez ... encore heureux que certains ingrédients étaient agréables, pas comme les yeux de scarabées que je voyais du coin de l’œil, dans un bocal sur le bord de la table.

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