Préparer un travail à présenter à l'oral demandait beaucoup de travail. Plus que si on devait le rendre par écrit parce que lors d'un exposé, si il manquait des détails, il y avait toujours le risque qu'un élève vous ait bien écouté et vous fasse la remarque. Et gare à vous si vous ne savez pas répondre. A l'écrit, le professeur vous fera juste une remarque dans un coin et vous notera en conséquence, point barre. En sachant pertinemment la difficulté du devoir, surtout en se connaissant bien, Maximilien avait quand même insisté pour, au cours de l'année, présenter un travail devant toute la classe. Oui, on parlait bien de ce Gryffondor pas attentif pour un sous. C'était pour le cours de botanique, forcément ça expliquait son geste et c'était également censé le justifier. En tout cas, lui pensait de cette manière quand il donnait un semblant de justification devant ses amis. Et toujours selon lui, si ces derniers ne comprenaient pas, c'était un peu comme si ils étaient les gens les plus stupides du monde. Ou presque, on pouvait difficilement faire pire que son frère adoptif et toute sa clique. Mais ils restaient quand même des idiots à ses yeux. Pour un petit moment parce qu'ils ne pouvaient pas rester fâcher avec eux très longtemps, mais ils le devenaient quand même pendant un moment parce que c'était bien connu que la seule matière qui plaît réellement au garçon, c'est la botanique, et ce, sans trop savoir pour quelle raison.

Bien que personne ne le comprennent vraiment, y compris lui, certains étaient tout de même contents de le voir prendre son courage à deux mains pour aller à la bibliothèque. Il avait même l'impression que Bailee se félicitait intérieurement de lui avoir expliquer le fonctionnement du classement des livres à la bibliothèques, contribuant ainsi à lui donner les cartes en mains pour réagir. En même temps, ce serait bizarre, peut-être qu'il se faisait des idées. Ouais, ça devait être ça. Mais ce n'était pas la seule personne qu'il avait l'impression d'avoir rendu heureuse, fière, contente ou autre. Par exemple, chez les Poufsouffle, sa meilleure amie l'avait regardé avec étonnement mais admiration tandis que Emily devait elle aussi se lancer des fleurs par rapport à leur échange de lettres datant du début d'année scolaire et dont elle devait penser qu'il avait porté ses fruits. Le garçon n'avait pas l'impression que qui que ce soit l'avait influencé. En fait, il ne savait pas ce qui lui prenait, comme si une mouche l'avait piqué. Un virus des cours ? Pourquoi pas... Le plus important dans l'histoire, c'est qu'il avait finit par être fin prêt pour le fameux jour où il devait parler devant une classe remplie. D'ailleurs, ce jour était arrivé, il ne restait que peu de temps, juste celui de finir de préparer son sac et de filer en cours. A l'aise en public, Maximilien ne craignait pas de présenter à l'oral son travail, en revanche il craignait d'avoir oublier une information importante et de décevoir son professeur. C'était une matière importante pour lui, ce serait une honte de faire aussi peu d'honneur à son cours favori.

« Bonjour à tous. Aujourd'hui j'vais vous présenter mon étude sur la question : Les propriétés des mandragores valent-elles le coup de se mettre en danger pour elles ? » Commença t-il une fois que tout le monde était assis.

Pour une fois, pas besoin de s'équiper pour mettre les mains dans la terre, si ils étaient bien tous installés dans une serre, il n'y avait en revanche aucune plante qui les attendait aujourd'hui. Maximilien avait intérêt à occuper une bonne partie de l'heure si il ne voulait pas prendre de cours le professeur. Il allait tâcher de faire son mieux. Pour commencer, il afficha derrière lui et bien en hauteur la question sur laquelle il s'était basée pour organiser son exposé. Sa baguette, toute sage, obtempéra en affichant en lettres dorées ce qu'il souhaitait. Heureusement qu'il n'avait pas trop de mal pour ce genre de petits tours de passe tout simple. Certes il s'était quelque peu exercé avant de venir mais c'était juste une question de vérification, pas de crainte, non, pas du tout... Et puis au pire, ça n'avait aucune d'espèce d'importance, tant que le résultat était bien là pour le cours, c'était le plus important. Et ce n'était pas qu'un coup de chance, parce que malgré tout Maximilien avait un bon potentiel magique, il ne le paufinait juste pas assez. Mais à quoi bon, les notes pouvaient suffire quand on calculait bien son tour, comme le garçon venait de le faire avec son exposé.

« Les mandragores sont des plantes assez spéciales pour différentes raisons, comme premièrement leurs formes. Leurs racines ressemblent à des bébés humains. Deuxième point dès plus étranges, c'est que les mandragores connaissent le même cycle d'évolution que les humains, ils passent par l'enfance, l'adolescence et deviennent également adulte malgré ce que leur apparence peut laisser penser. Ce qu'il faut savoir, c'est que ces plantes spéciales sont également très dangereuses pour nous les humains. Leur formes peut amener les moins connaisseurs d'entre nous à se laisser apitoyer mais il ne faut pas. Quand on les déterre, elles crient et si elles sont sous formes adultes, elles peuvent nous tuer. Encore sous forme de bébés, elles peuvent nous assommer parce que leur cri est moins puissant. N'empêche qu'elles sont très dangereuses et qu'il est important d'en prendre conscience avant de se retrouver en face. »

En même temps qu'il parlait, Maximilien avait l'impression de ne pas raconter avec exactitude ce qu'il avait écrit dans le bon ordre. C'était un peu stressant mais il gardait son calme, gardant confiance en ses connaissances, l'ordre n'était au final pas le plus important, ça ne lui enlèverait pas trop de points et même si il ne respectait pas totalement l'ordre, il trouvait qu'il se débrouillait pas trop mal pour mener son exposé et c'était ça le plus important. Oui, il était fier et ne se laissait pas démonter, c'était lui tout cracher cette attitude. Il fit à un moment donné une pause pour se laisser le temps de respirer mais aussi aux autres élèves et à leur professeur de bien digérer tout ce qu'il avait pour l'instant raconter. Aussi, il trouva bien à ce moment là de mettre un petit coup de baguette sur le dessin qu'il avait d'une mandragore. Ce n'était pas son œuvre mais il l'avait trouvé sur un bouquin, après avoir réussit à s'en procurer une copie, il la projetait maintenant à la classe comme si il avait en sa possession un rétroprojecteur. Sauf que cet objet était moldu, qu'il n'y en avait pas, que ça marchait pas à Poudlard et que sa baguette suffisait amplement à obtenir le même effet sans se charger inutilement avec du matériel qui aurait été encombrant si il avait été tout de même disponible.

« Mais pourquoi avoir à faire à une plante aussi capricieuse et dangereuse ? La racine de mandragore est un remède très puissant, elle est à l'origine de nombreux remèdes comme celui contre la pétrification. Pour pouvoir utiliser les mandragores comme ingrédients dans les potions, il faut attendre qu'elles soient devenues adultes mais l'avantage qu'elles ont, c'est qu'il ne leur faut que quelques petits mois pour atteindre cette forme. En plus d'être utile pour de nombreuses potions, leur culture ne dure pas super longtemps. En plus, nous possédons des moyens simples pour se protéger, il suffit de mettre des caches-oreilles. » Expliqua t-il comme si c'était le miracle du siècle. « A mes yeux, oui c'est utile de prendre un certain risque parce de un, nous possédons des moyens de protection simples mais efficaces et de deux, les progrès en médecine sont importants et les racines de mandragores sont des ingrédients de nombreuses potions. Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ? »

Toujours terminer sur une ouverture. Pour Maximilien, poser une question aux autres élèves lui paraissait être une bonne solution à cette fin d'exposé. Et puis ça n'empêchait pas qu'on lui pose des questions, donc normalement il s'était bien débrouillé et il avait hâte de pouvoir parler avec son professeur pour avoir son avis en espérant que ce dernier soit positif, il y avait intérêt car le Gryffondor avait travaillé dur.