Un devoir plaisant

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La salle commune des Gryffondor était déjà ensoleillée quand Weasley se leva. Un vendredi comme un autre. Il avait de la chance d’avoir un emploi du temps qui lui laissait un poil de temps libre. En voulant devenir auror, il était donc obligé d’avoir encore six matières alors que d’autres n’en avait plus que trois ou quatre. Il ne s’en plaignait pas. Louis avait toujours apprécié être à l’école. Il ne voyait pas la pratique comme une obligation mais comme un amusement. Le vendredi était donc le seul matin de libre qu’il avait. Il en profitait donc pour dormir profondément et longtemps. Ce jour-là, il s’était levé juste avant la dernière du petit déjeuner. Il savait qu’il n’y aurait plus beaucoup de monde et il pourrait donc lire la Gazette du Sorcier tranquillement. Il y aurait peut-être un ou deux profs qui n’avaient aussi pas cours. Habillé d’une veste rouge et d’un jean, il se mit en route vers la Grande Salle. Il passa plus de 20 minutes pour manger, chose qu’il ne faisait que le vendredi. A la normal, Louis était un garçon qui se levait à la dernière minutes, des fois, il ne mangeait même pas et partait directement en classe. Il se rattrapait souvent le soir. S’il avait l’air d’avoir 14 ans, Louis avait pourtant bien 17 ans, il était pourtant bien en dernière année dans le château et c’était bel et bien un cours de dernière année qu’il allait avoir. Potion. C’était de loin la matière dans laquelle il était le moins doué et qui l’intéressait le moins. Même s’il appréciait le professeur Fitzsimmons, il trouvait les potions d’un ennui. Pourtant il était obligé de garder cette matière pour arriver à ses fins. Plus l’année avançait, plus il avait des doutes sur ses chances de réussir. C’était de plus en plus dur. Weasley ne s’en faisait pas, il avait déjà d’autres idées en tête si jamais il n’avait pas la réussite à ses ASPIC. Il avait envie de travailler dans la coordination magique internationale. Voyager, c’était aussi un des buts qu’il s’était fixé.

Mais avant de voir tout ça, il devait aller travailler et le seul endroit où il était bien pour travailler, c’était la bibliothèque. Dans la salle commune, il n’arrivait jamais à se concentrer même s’il était seul. C’était comme travailler chez soi et ça ne lui plaisait pas vraiment. Son sac en bandoulière, il prit la direction du premier étage. Avec une envie peu présente, il ouvrit la porte de la bibliothèque. Il aimait cette odeur de vieux livre mais il savait qu’il avait plus de risque d’être blessé ici que dehors. Il voyait des livres s’envolés d’un côté puis de l’autre de la pièce. Il avait besoin d’un livre qui devait se trouver ici. Une potion très complexe, le Véritasérum. C’était passionnant quand on connaissait les effets mais c’était tellement dur qu’il n’avait aucune envie de tomber sur ça lors de ses examens. Il alla donc dans la section des livres de potion. Assez rapidement, il prit deux gros manuels qu’il connaissait plutôt bien et qui était très complet. Les deux ouvrages sous le bras il se dirigea vers les tables, il n’y avait presque personne. Pourtant, au loin, il vit une silhouette qui connaissait que trop bien. C’était Sunny Milbury. Une demoiselle de cinquième année, une fille qui faisait tourner la tête de beaucoup de garçons dans toutes les maisons de Poudlard. Louis n’échappait pas à cette règle. Même si elle était bien plus jeune qu’elle, il la trouvait vraiment jolie. En plus, il l’aimait beaucoup. Même s’il ne parlait vraiment que très rarement, à chaque fois, il passait de longs moments à rire. Sunny avait pourtant vécu une épreuve plus que terrible. La perte de sa grande sœur. Cette pensée faisait tellement peur à Louis. Jamais il ne pourrait vivre comme il faut s’il devait perdre Dominique ou Victoire. Le Gryffondor s’en voulait un peu de ne pas avoir été plus présent pour la jeune demoiselle. Il n’avait pas su trop quoi faire ou trop quoi dire après ça. Jamais il n’avait encore perdu de proche. Il n’avait pas connu son oncle Fred mais il savait à quel point ça avait fait du mal à son père et ses oncles. Jamais il ne voulait vivre ça, pourtant, il le devrait bien un jour. Avec un sourire aux lèvres, Louis tira la chaise juste en face de celle de Sunny et il déposa ses fesses dessus. La jeune demoiselle semblait totalement prise par son devoir et elle n’avait même pas levé la tête pour voir était en face d’elle. Louis profita de ces quelques instants pour regarder la belle demoiselle. Un jour peut-être il lui dirait qu’elle lui plait, il n’en était pas sûr. Il n’avait pourtant plus trop de temps. Avec une voix douce et basse il dit :

« Salut Sunny ! Tu ne m’as même pas capté. C’est assez drôle. Dur devoir apparemment ? »

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Depuis son retour chez Poufsouffle, Sun essayait d’éviter un maximum le dortoir des filles de 5e, du coup, tous les matins cours ou pas, elle essayait de s’éclipser rapidement. C’était plus simple ainsi! Elle ne savait pas pour les autres, mais elle était éreintée et pas qu’un peu. Elle était épuisée et aspirait à des vacances très prochainement; ce qui n’arriverait pas très prochainement. La routine avait repris le pas sur elle et elle recommençait avec son horaire prévu au quart de tour, commençant à être de plus en plus consciente que les BUSES approchaient. Ce matin, elle n’avait pas cours. Heureusement. Mais tristement, ça ne voulait pas dire qu’elle pourrait ne rien faire à rêvasser dans son lit. Si elle avait pigé la plus gros de l’information en 6 mois pour les classes de 4e, elle devait quand même l’assimiler un maximum pour être prête pour les examens de fin d’année; du coup, ce n’était pas tout de suite gagné! Elle avait été habitué à connaître tous les détails complet et par cœur, d’avoir passé si vite sur la matière lui laissait des lacunes qu’elle voulait s’empresser de compléter avant que quelqu’un ne s’en aperçoive. Autant dire qu’elle s’était mise en tête d’être aussi bonne avec la matière de 4 et de 5, comme elle l’avait été pour celle de 3, choses des moins aisés. Elle s’était habillé rapidement, uniforme de l’école, tout sauf son débardeur qu’elle avait remplacé par un pull rose clair. Elle aurait plus chaud ainsi.

Depuis leur rencontre à Pré-au-Lard, Sunny s’était refusé de voir son frère. Il lui avait fait de la peine et contre toute attente, elle ne s’était pas attendue à cela. Les funérailles de Sky aurait lieu dans quelques jours et un malaise grandissant en son ventre, assez pour ne pas chercher à le voir. Qu’est-ce qu’elle faisait alors à la bibliothèque ? Et bien comme tout le monde, elle étudiait! Les classes étant déjà débuté, elle ne pourrait pas s’installer là, et donc, il fallait un endroit calme pour réviser. Avec chance, Orion serait en classe et il ne lui rappellerait pas ces fameux détails fumants. Elle était non-négociable, il devait venir avec elle à l’enterrement, pour Sky et surtout pour elle. Elle restait forte de l’extérieur, mais à l’intérieur elle continuait à trembler, toujours prête à exploser. Avec autres choses à se mettre en tête, elle arrivait néanmoins à rester tout ce qui était de plus normal. C’était au moins cela de gagner! De l’extérieur c’était une Poufsouffle des plus ordinaires qui bossait sur une révision de Sortilège, assise à une table de la bibliothèque. Son manuel de 4e était installé devant elle, fermé car elle venait de finir sa relecture et celui de 5e, grand ouvert lui, trônait en angle oblique sur la table. Sur du parchemin, elle s’élançait méthodiquement à écrire de nouvelle note et détails importants qu’elle pensait avoir loupé.

Elle inséra une dragée dans sa bouche qu’elle puisa dans la porte intérieure de sa cape. Melon. Merveilleux! Après l’évènement avec Dani, elle avait hésité de prendre à nouveau cette confiserie, mais il fallait croire qu’elle avait le goût du risque parce qu’elle avait décidé de les apporter quand même avec elle aujourd’hui. Elle la roula dans sa bouche, concentré comme jamais sur un passage de son manuel.

Quelqu’un nomma son nom et elle releva les yeux rapidement vers lui. Depuis combien de temps était-il là ? Honteuse, elle rougit un peu. «Désolé, j’étais dans la lune.» Elle sourit doucement au garçon, avant de poursuivre. «Bon matin, Louis.» Elle fit une moue incertaine. «C’est pas que c’est forcément difficile, c’est que j’ai la tête qui veux exploser.» Elle haussa les épaules, consciente qu’il ne fallait pas qu’elle rende les armes et qu’elle continue. Elle espérait grandement ne pas saturer, il lui restait tellement de choses à mettre dans sa tête. «Ça va, toi ?» Charmante comme toujours, elle reporta son attention sur le Gryffondor de 7e qu’elle connaissait que moyennement. Elle ne lui avait jamais fait de confidence comme à Emrick, et pour une fois, sa relation avec un garçon lui semblait normale. Elle s’adossa, coudes sur la table et ces mains en panier pour y accueillir son menton joliment. Une pause ne serait pas de trop, même aussi courte qu’elle puisse l’être, question de donner une chance à son cerveau de ne pas surchauffer! Il ne fallait pas oublier non plus qu’elle avait cours plus tard dans la journée. Ça avait beau être la dernière journée de la semaine, la semaine ne finirait qu’après Sortilège cet après-midi, avec Professeur Pelvenche.

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Le sourire de la demoiselle suffit pour faire oublier son devoir à Louis. Elle était très jolie, plus jeune que lui mais elle était très mature. Son visage n’avait rien de celui d’une enfant de 14 ans. Elle semblait ne pas avoir d’âge. Weasley avait eu plusieurs petites amies, il ne le disait pas mais il avait une petite notoriété chez les filles. Il était mignon et très gentil, c’était très certainement ce qui l’aidait vraiment pour avoir des petites amies. Mais jamais il n’avait regardé une demoiselle comme ça. Sunny l’intriguait. Ce n’était pas des sentiments amoureux, il l’aimait beaucoup mais c’était une amitié simple. Et encore, si on pouvait dire amitié. C’était plus une connaissance. Les deux ne se parlaient que très rarement de par leur emploi du temps et du fait qu’il n’était pas dans la même maison. Cette rencontre à la bibliothèque était peut être l’occasion de se connaitre un peu plus, de se parler de tout ou de rien. Même si Louis devait absolument faire son devoir au plus vite, lui qui n’aimait pas du tout travailler dans l’urgence. Il n’était pas du tout du genre à prendre le risque de donner un devoir à moitié fini ou totalement bâclé. C’était plutôt du genre premier de la classe sans les notes qui vont avec. Louis dis alors avec un air complètement sûr de lui :

« Je suis sûr que tu vas y arriver très facilement, tu sais déjà faire tellement de chose ».

Le garçon sorti alors son parchemin. Il ne fallait surtout pas qu’il se laisse perturber, il devait commencer. Regardant la demoiselle tout en ouvrant les deux ouvrages qu’il venait de prendre dans les étalages de la bibliothèque presque vide, Louis répondit à la question que venait de lui poser Sunny. Oui, il allait bien mais c’était difficile de lui demander si elle allait bien. Avant de répondre, Louis se senti un poil gêné. Il ne savait pas trop s’il devait parler de l’accident de sa sœur, s’il devait demander comme ça allait maintenant ou si justement, il devait juste se contenter de lui demander si ses cours lui plaisaient. Avec très peu d’assurance, Louis s’éclaircit la voix puis il dit à Sunny :

« Oui je vais bien. Aussi bien qu’on peut quand on a des ASPIC à préparer. C’est un peu dur mais ça devrait aller. »

En annonçant, sa voix trembla un peu. Il avait en fait peur. Plus il en parlait, plus il avait peur de ce qui arrivait. Après tout, à la fin de cette année, il serait obligé de rentrer dans le monde du travail quoi qu’il arrive. Il ne se sentait absolument d’aller en fac, ses parents n’auraient même pas les moyens de lui payer un logement sur Londres. Il aurait pu très bien trouver quelques choses mais il voulait faire auror. Et pour ça, pas besoin d’université. Il devait passer les tests en septembre suivant. Depuis tout petit, il voulait devenir auror. Entendre son oncle Harry parler de son travail, c’était quelque chose de magnifique pour Weasley. Même s’il aimait beaucoup le travail de ses parents, c’était bel et bien son oncle qui lui avait donné sa passion. Bien sûr et par chance, il n’aurait pas à traquer un mage noir extrêmement puissant et dévastateur. Du moins, il l’espérait. Arriver sur la page du Véritasérum, Louis commença doucement à lire. Ne regardant pas beaucoup Sunny, il lui dit quand même :

« Et toi, comment vas-tu ? Les cours ne sont pas trop durs avec les BUSE que tu vas avoir ? Personnelle j’avais eu un peu peur avant de les passer »

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Elle rougit. Elle y arriver très facilement, il était clair qu’il ne l’avait jamais vu étudié par le passé. L’an passé, son lit avait l’air de croulé sous les parchemins de notes, les manuels et les livres de plus qu’elle avait alors emprunté à la Bibliothèque. Rien ne faisait nécessairement très facilement, du moins pas pour elle. Outre les potions qui l’absorbait littéralement un point où elle perdait ma notion du temps. «Il me reste encore beaucoup de chose à apprendre.» Conclut-elle rêveuse et curieuse à la fois. Elle lui demanda comment il allait avant de remarqué qu’il semblait reporter son attention sur son manuel et prêt à travailler. Elle fit de même question de ne pas le déranger plus longtemps. La question resta un court instant en suspens, comme s’il était trop concentré pour lui répondre, mais c’était la bibliothèque, se limiter en parole lui semblait la meilleur chose à faire avant que tous les deux soient avisés par Avril ou la bibliothécaire qui les regarderait avec un air sévère.

Elle sourit les yeux sur sa propre copie. «J’avoue.» Sa plume posé contre sa joue, pensive. Elle aussi avait beaucoup à préparer, les BUSES arrivaient. «J’ai confiance pour toi, beaucoup plus que pour moi.» Répondant de forfait à sa deuxième question. «Je… Je survis.» Elle eut un petit sourire triste pour elle-même, discret. D’ailleurs, ils ne se connaissaient pas vraiment assez pour qu’il sache nécessairement tous les détails de sa vie, mais elle entendait le sous-entendu. La question que tout le monde se posait et que personne ne se sentait à l’aise de lui poser. Comment elle allait… Elle allait. Elle n’était pas morte, mais quelque chose était morte à l’intérieur d’elle. Déjà remonté sur un balai avait été ardu, mais après la victoire de Poufsouffle auquel elle avait participé lui avait accordé un peu de confiance, malgré les nausées, les crises et l’anxiété. Ne plus dormir chez les Serpentards avaient aussi beaucoup aidé, bien qu’elle n’avait absolument contre aucuns d’entre eux. Même certains c’était senti poussé de venir leur présenté leur condoléances, et pour cela, elle ne pouvait que les apprécié d’autant plus. Ce n’était pas le cas de tout le monde. D’ailleurs, certains étaient tellement mal à l’aise qu’il n’osait même pas l’approché; incluant certains de ces amis qui ne savait plus comment s’y prendre avec elle. Bien elle avait besoin pourtant, et d’un autre côté s’il n’était pas à briser cette tension absurde, malheureusement la petite ne ferait pas les premiers pas.

Elle avait jeté un regard rapide par-dessus son manuel, question de le voir un peu travailler. Se sentait-il aussi mal à l’aise qu’Emrick, ou cherchait-il réellement à savoir comment elle se sentait. Si c’était le cas, c’était gentil de sa part. Elle croisa rapidement son regard, avant de redescendre la tête très rapidement vers son devoir, comme si elle avait été prise en flagrant délit. Elle sourit doucement, en considérant que le Weasley pouvait vraiment s’en faire pour une fille quelconque comme elle. Quelques lignes lues plus tard, elle annota quelques détails sur sa feuille brouillons dans l’optique d’effectuer un premier jet d’écrire par la suite. Sans relever les yeux cette fois-ci, elle dit tout bas : «Tu travailles sur quoi, toi?» Guidé encore une fois par sa curiosité. Tant qu’il ne lui dirait pas Astronomie!

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Les deux protagonistes semblaient avoir envie tous les deux de parler. Pourtant, ils devaient aussi travailler. Louis était prêt à s’écouter et tout arrêter pour parler à Sunny. L’occasion était trop belle pour ne pas la saisir. Lui qui flashais sur elle, il ne pouvait la voir que très peu. Là, il l’avait en face de lui, prête à parler, sans aucunes autres personnes autour d’eux pour pouvoir les déranger. C’était même trop parfait. Oui, ça l’était parce qu’il devait dans le même temps fournir un travail très dur en potion. Le professeur Collins était gentil mais pas au point de laisser ses élèves ne pas rendre les devoirs à temps. Et puis, ce n’était pas du tout dans la nature de Weasley. Lui était un travailleur sérieux qui faisait toujours le maximum pour être content de lui, que ses parents le soient dans le même temps. Se forçant à rester concentrer sur sa feuille et son livre, le garçon ne pouvait pas s’empêcher de regarder Sunny. Elle avait une aura très spéciale. Pourtant Louis savait ce que c’était les jolies demoiselles. Il avait quand même du sang de vélane dans les veines, il était immunisé. Pourtant Sunny l’intriguait, elle avait ce charme qu’appréciaient tous les garçons, n’importe quels garçons d’ailleurs. Les joues de Louis devinrent roses quand la Poufsouffle lui dit qu’elle ne s’en faisait pas pour lui pour les ASPIC. Louis devait donc avoir une réputation à son image : simple, humble et travailleur. A cette pensée, il se demanda s’il était finalement bien dans la bonne maison et s’il n’avait pas réellement terminer chez les Serdaigle. Non, un tempérament trop fort pour être là-bas pensa-t-il. Le Gryffondor releva la tête :

« Tu es plus doué que moi ! C’est moi qui ai totalement confiance en toi. Je suis sûr que tu vas avoir des E et O de partout »

Louis fit un léger sourire à Sunny qui venait de lever les yeux, juste pour voir parler le garçon brun. Son regard laissa Louis dans un état d’allégresse. Il plongea à nouveau dans les ingrédients qu’il devrait avoir quand il fera la potion de Véritasérum. Le pire dans tout ça, c’est qu’il était obligé de connaitre cette potion sur le bout des doigts, c’était l’une des plus importantes pour un auror. Avec le polynectar bien sûr. La jeune demoiselle continua pour répondre une chose qui mit Louis mal à l’aise durant quelques secondes. Elle survivait. Il n’aimait pas entendre ce genre de chose. Ces paroles avaient fait tomber la plénitude dans laquelle Louis était tombé. Pourtant, il devait bien dire quelques choses, il avait bien entendu les paroles de Sunny. Avec un peu de courage, il déposa quelques secondes sa plume pour regarder Sunny :

« J’imagine que ça doit être dur. Je n’ai pas connu ça. Tout ce que je sais c’est que pour toi, la vie va être belle. Tu es forte et intelligente, tu vas vivre et plus survivre »

Comme pour être réconfortant, Louis fit un grand sourire. Il n’était pas des plus doués pour parler. Généralement, il parlait avec son cœur, les phrases n’étaient pas forcément les meilleures. Il savait qu’elle ne se vexerait pas. La jeune fille leva donc la tête, un sourire aux lèvres. Le Gryffondor prit ce sourire pour un merci. Comme s’il rien ne s’était passé les deux continuèrent leurs travaux respectifs. Louis voyait un peu plus clair dans la potion grâce aux deux ouvrages. Le fait d’être avec Sunny et d’avoir quelqu’un qui travaillait en face de lui l’aidait énormément. Il marchait comme ça, plus il y avait des gens qui travaillaient autour de lui, plus il se donnait à fond. C’est pour ça qu’il était bon dans presque toutes les matières. La douce voix de Sunny vint couper le silence. Il savait très bien que si Louis parlait de son devoir à la fille, elle serait capable de lui faire sans aucun problème, alors qu’elle avait deux ans d’études de moins et qu’en plus, elle avait sauté une classe, chose totalement folle à Poudlard :

« Potion de Véritasérum. Elle est très dur la potion mais je dois la connaitre absolument pour quand je serais auror. J’aurais vraiment besoin d’aide. Les potions, c’est certainement mon point faible, même si j’aime beaucoup ça. Et toi, que fais-tu ? Si je peux t’aider, demandes »

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Elle venait de lui dire qu’elle avait plus de confiance dans ces capacités que dans les siennes, ce qui était vrai et faux. En fait, depuis son saut d’année, elle avait pris plus d’assurance, mais outre cet évènement inattendu elle considérait qu’elle devait travailler pour bien réussir. Mais avec son moral si bas, elle avait vraiment du mal à essayer de se concentrer sur le travail. Mais il le fallait bien. Elle eut un petit sourire timide et triste. S’il savait. «Je vais faire de mon mieux.» Passant sa main rapidement dans sa tignasse de cheveux bruns.

Elle était toujours un peu mal, et pourtant elle avançait. C’était contre son tempérament d’être triste. Hors donc, elle se sentait coupable et mal d’essayer d’être elle-même. Elle était encore mitigée dans ces sentiments, mais elle faisait de son mieux pour avancer. Elle voyait la gueule que faisait Dylan et elle s’imaginait avec la même à chaque fois qu’elle le croisait. Elle n’était pas toute seule à survivre à quelqu’un. Sky n’aurait pas voulu qu’elle soit seulement que le vestige d’elle-même. Elles n’avaient pas toujours été sur les mêmes longueurs d’ondes mais elles s’aimaient malgré tout et intérieurement, Sunny était certaine que sa sœur voudrait qu’elle continue à être elle-même. Et pour cette mémoire, elle tentait de survivre. Elle avait jeté un coup d’œil par-dessus son manuel question de voir son expression. S’en faisait-il réellement pour elle ? Après avoir légèrement croisé son regard et redescendu la tête si rapidement la tête pour éviter de le fixer elle l’avait entendu élever la voix. Oui c’était dur… Et non, elle ne lui souhaitait pas. À son souvenir, les Weasley était trois aussi, comme les Milbury, quoiqu’elle n’avait jamais réellement porté en tête le nombre total, dû à tous les cousins, cousines qui se mêlaient dans sa tête, mais bon. Sa vie, belle. Elle eut un léger sourire triste en regardant son manuel. Non seulement, elle en doutait, mais elle n’avait pas vraiment rien pour la soutenir autre qu’elle-même. Rien n’allait jamais comme elle le voulait. Autant lui dire qu’elle pourrait attraper une étoiles fillantes dans ces doigts que sa vie allait devenir bien par la suite. Qu’en savait-il réellement ? Mais ce n’était pas la peine de lui communiquer ses états d’âme. Il essayait seulement d’être gentil. Il ne méritait pas qu’elle se vexe pour si peu. Elle releva le visage doucement vers lui, avant d’ajouter un sourire timide sur les lèvres. Elle ne savait pas vraiment quoi d’autre lui dire, sans pour le moins l’embêter.

La Milbury tenta de changer de sujet, elle ne voulait pas être que la sœur de la fille décédée. Elle se concentrait depuis un moment sur son travail, et sa curiosité la porta sur le devoir du Weasley dont elle reconnaissait la couverture du livre qu’il avait pris comme référence. Posé la question tout haut, et elle hocha la tête pour elle-même. Veritasérum. Potion alors. Génial! «Ton point faible?» Dit-elle le sourire sur les lèvres, mais le visage toujours dans son bouquin. «Je ne savais pas que tu avais un point faible…» Cherchant à le flatter un peu, comme elle l’aurait fait avec Orion ou Emrick.

«Je t’aide si tu veux… Quoique je doute que tu veuilles de l’aide d’une pauvre 5e. Pour ma part, je révise Sortilège. Avec les BUSES, je n’ai guère eut le temps de bien intégrer toute la théorie et utilité des sorts de 4e et de 5e jusqu’à ce jour. Un peu à cause de le manque de temps. Alors j’essaie de … forcer le passage dans ma mémoire.» Elle donna deux coup léger sur sa temple avec le côté de la plume sur sa tête. Elle avait de mauvaises expériences quant à l’étude des Sortilèges par le passé. Ça lui avait apporté que des ennuis. Et puis elle ne pouvait pas toujours se fier sur les autres pour ces études. Catalina en Botanique, Nathan en Histoire, Dylan en Arithmancie, et ainsi de suite. Demander l’aide de Louis qui était lancé sur les ASPIC l’aurait assez embêté d’autant qu’il devait avoir autre chose à faire que de l’aider elle. «Je ne voudrais pas te déranger dans tes études. Les ASPIC c’est déjà la galère. Non, je devrais y arriver.» Plus bas. «Il faudra bien. » Elle releva encore les yeux vers son collège de table avant de repencher la tête pour continuer d’écrire ces notes. Plus que deux pages encore et elle pourrait se lancé dans sa rédaction. «Tu pourrais le lire après si tu as deux petites minutes. Ça, par contre, ça m’aiderait bien.» Elle tourna la page de son manuel, concentrée dans sa tâche.

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L’anglo-français n’avait qu’une seule et unique envie à ce moment précis : parler avec Sunny. Même si son devoir était très important, il n’avait aucune envie de parler de potion et d’ingrédients diverses. Il voulait simplement parler avec la demoiselle qui était devant lui. Pourtant la demoiselle ne semblait pas totalement de cet avis, du moins c’est ce que pouvait penser le jeune Weasley. En effet, Sunny évitait scrupuleusement le regard de Louis. Elle semblait vouloir cacher son chagrin, elle ne voulait très certainement pas qu’on la prenne pour une demoiselle faible. Louis savait qu’elle n’était pas faible. Il ne parlait pas de magie mais bel et bien de caractère. Certains sorciers étaient très puissants et pourtant il n’avait rien d’humain. Voldemort en avait été l’exemple. Sunny était plus qu’humaine. Louis l’avait toujours vu comme une fille à fort caractère, ne se laissant pas faire. Il la voyait aussi aimer des personnes autour d’elle. L’amour, ce sentiment si fort et si puissant. La plus belle magie du monde. Comme pour le faire sortir de ses pensées les plus profondes, la douce voix de Sunny retenti. Les joues de Weasley devaient être à nouveau rouges. Louis sans point faible ? C’était une blague. Il ne savait pas où voulait en venir la demoiselle mais ça plaisait au jeune griffon. Il était sous le charme et en plus de ça, elle lui faisait des compliments. Gêné par ce qu’elle venait de dire, Louis replongea dans sa copie, s’efforçant de ne pas relever les yeux toutes les trente secondes pour voir le visage de Sunny.

Continuant de parler, la demoiselle lui présenta son aide pour les potions. Louis savait très bien que Sunny était très fortement capable de l’aider. Mais Louis n’en avait finalement pas besoin, c’était juste difficile. Pourtant une idée traversa l’esprit du jeune homme. Il n’était pas du tout comme ça à son habitude mais il se demanda quelques secondes si ça n’était pas une bonne façon de pouvoir passer un peu plus de temps avec Sunny. Hésitant, Louis dit quand même à Sunny :

« Je veux bien de ton aide. Et pour ce qui est des sortilèges, j’en fais mon affaire »

C’était trop beau pour être vrai. De toutes les petites amies qu’il avait eues au paravent, jamais il n’avait eu la chance de leur parler vraiment avant. Ses ex étaient surtout des personnes avec qui il avait été pour le contact physique. Jamais il n’avait pris le temps de connaitre vraiment ses conquêtes. Avec Sunny c’était différent. Il ne la voyait pas comme une future petite amie, même si celle-ci ne le laissant pas indifférent. Louis n’arrivait pas à dire ce qu’elle pouvait représenter pour lui. Peut-être la petite amie de ses rêves. Weasley avait posé sa plume, était trop concentré sur les paroles de la jeune demoiselle qui venait de lui dire qu’il n’aurait certainement pas le temps de s’occuper d’elle avec ses APSIC. Ce n’était pas faux mais il avait en général un grand cœur. Et si c’était pour aider Sunny, son cœur ne pouvait être que plus gros :

« Mes ASPIC oui c’est sûr mais quel meilleur moyen pour réviser ! Je ne suis pas sûr de tomber que sur des choses que j’ai pu faire cette année après tout ! Et puis, j’ai pour réputation d’être généreux quand il s’agit du travail. Tant que tu es pas chez Serpentard, je veux bien t’aider, il n’y a aucun problème »

Le jeune homme fit un sourire à Sunny avant de retomber sur sa feuille. Il avait définitivement plus envie d’écrire. Il le fallait mais maintenant qu’il avait engagé une conversation avec la Poufsouffle, Louis n’avait plus qu’une seule idée en tête. Profité du moment présent. La demoiselle lui demanda par la suite s’il voulait bien relire sa copie lorsqu’elle l’aurait fini. Gentil comme toujours, Louis lui dit :

« Sans aucun problème, je pourrais même t’aider si jamais il y a des choses qui ne vont pas. Et puis, c’est toujours un plaisir de pouvoir être avec toi. Enfin, parler avec toi je veux dire ! Même si on se connait pas très bien, je suis sûr qu’on pourrait bien s’entendre »

Louis rattrapa sa parole qu’il avait sorti trop vite, comme à son habitude. Le visage de Louis fixa celui de Sunny qui venait de se relever de la feuille. Il ne savait pas pourquoi, mais il n’avait pas très peur de parler avec Sunny aujourd’hui même :

« Et puis, je sais que tu t’entends bien avec James et Lily, tu es donc une amie de la famille ».

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Elle avait vu de jolie couleur apparaitre sur ces joues et elle se dit alors qu’il était tout aussi sensible à la flatterie que les autres. Mais bon, elle ne disait jamais quelque chose qu’elle ne pensait pas alors de le voir s’empourprer la fit sourire un peu. Le fait qu’il accepte son aide pour les potions l’encourageait à lui parler, d’autant plus qu’elle pourrait jeter un regard sur le manuel des 7e en douce. Elle adorait cette matière! Au début de l’année pour l’aider à faire le transit, la professeure avant FitzSimmons lui avait remis un billet pour qu’elle puisse pratiquer les potions qu’elle aurait loupé en 4e, et ce hors des heures de cours. Bon, elle en avait profité pour s’éviter des problèmes avec Russard, mais elle avait aussi passé de nombreuse soirée seule en classe de potion à perfectionner ces compétences. Elle ne savait pas si son problème résidait dans la théorie ou la pratique, mais son Directeur de Maison avait clairement énoncé que si elle voulait elle pouvait à tout moment récupérer un passe-droit à nouveau. Elle verrait si c’était réellement nécessaire par la suite. Mais elle pourrait clairement le proposé au Weasley s’il ne redoutait pas d’être vu en sa compagnie.

Elle ne tenait pas particulièrement à être un poids mort pour Louis, après tout, elle se débrouillait pas si mal, et il devait être rudement occupé. Ce n’était pas parce qu’Asling se la coulait douce pour les ASPIC que c’était forcément le cas de tous. D’ailleurs, souvent elle se demandait comment il faisait pour rester à l’école quelque fois. C’était pas un crétin, mais il ne mettait pas d’effort dans ces études. Bien loin comparé à celui qui était de l’autre côté du pupitre. Il semblait dire que probablement qu’il serrait noté sur autre chose que la matière qu’il aurait vu cette année, et la petite Milbury se demandait à quoi servait ces études pendant l’année s’il n’allait pas être noté sur les nouvelles connaissances acquises. Pas chez Serpentard. Aie. Elle leva le regard vers lui, incertaine. À quelques jours à peine, il lui aurait refusé son aide. Est-ce ce qu’elle avait bel et bien compris. Elle en profita pour lui demander s’il pouvait jeter un coup d’œil sur sa feuille une fois qu’elle aurait terminé, y voyant une ouverture de ne pas trop loupé sa révision. Elle rougit. C’était un plaisir d’être avec elle ? Elle ne pouvait pas le regarder en face, pas avec ces joues cramoisies. Il s’était certes repris mais le mal était fait. Une amie de la famille. Elle sourit en coin, toujours autant mal à l’aise du rouge qui ne voulait plus la quitter, jusqu’à ce qu’elle repense à l’histoire des Serpentards.

Elle qui avait même dit à son frère qu’elle aurait préféré y rester, elle se sentait un peu mal qu’il ait une si mauvaise idée de qui elle était. Elle était confuse, rouge et mêlée. «Louis…» Elle passa sa main dans ces cheveux. «… je ne voudrais pas …» Elle avait du mal à placer les bons mots. Un coup de coude et son encrier vola au sol. Maintenannt, miss maladroite était de retour. «Merde.» Au moins sa copie était intact. Elle décala sa chaise pour remettre le contenant de vitre droit, heureuse qu’il ne se soit pas brisé. Elle releva la tête vers le garçon. «Je m’en charge. Tu ne voudrais pas trop m’aider quand même, j’ai été muté un mois chez Serpentard et j’aurais préféré ne jamais les quitter… C’est vrai que je ne mérite pas ton aide après tout.» Conclua-t-elle. Elle était à mal, et sincèrement, elle espérerait qu’il aurait assez de tact pour ne pas l’embêter. Elle posa son encrier sur la table, les doigts déjà tâché d’encre. «Génial.» Ça avait été sympa. Maintenant elle regardait le dégat qui lui ressemblait tellement. Elle faisait tâche partout. Il fallait qu’elle règle le problème avant que la bibliothécaire lui astique les oreilles, ce dont elle n’avait pas vraiment besoin. Elle voulait sortir sa baguette, mais il fallait qu’elle nettoie ces doigts avant de la prendre sinon, l’encre s’incrusterait dans les rainures et elle en aurait pour des jours à avoir les doigts tâchés.

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Louis senti alors une gêne chez Sunny. Elle ne parlait pas et elle avait continué à faire son travail mais il semblait au Gryffondor qu’une des choses qu’il avait pu dire l’avait contrarié. D’un seul coup, Louis s’en voulu un peu. La seule chance qu’il peut avoir avec Sunny, une chance d’être qu’avec elle pour pouvoir parler et il dit des choses que la Poufsouffle n’avait pas apprécié. Il avait le chic pour se mettre dans des situations peu confortable. C’était dans sa nature d’être tête en l’air et d’être très étourdit. Souvent, il ne mesurait pas la portée de ses mots. La douce voix de Sunny se fit alors entendre. Louis leva les yeux pour la regarder. Elle semblait tellement gênée, elle était devenue aussi rouge qu’une tomate. Elle avait commencé à balbutier. Louis la regardait et écoutait comme pour lui dire qu’il n’attendait que de savoir pourquoi elle se sentait gêner. Le griffon avait de la peine pour elle et au moment même où il allait dire quelques choses, Sunny fit couler de l’encre de partout sur le bureau. D’un geste mécanique, le garçon tira les livres et sa feuille qui avait été complètement remplie d’encre maintenant. Par chance, il n’avait pas beaucoup écrit. Il n’en aurait certainement pas voulu à Sunny, il s’en serait voulu lui de l’avoir mise dans cet été. Jurant la demoiselle, elle finit quand même pour lui dire pourquoi elle était dans cet état.

Louis se gratta la tête et ne dit rien au départ. Mais quel bête il avait été ! Il avait complètement oublié qu’elle avait dû aller chez les Serpentard pendant quelques temps. Il avait aussi oublié que sa sœur Sky avait été dans cette maison avant l’accident. Il se sentait totalement bête, stupide. Il ne savait pas trop quoi dire, ni quoi faire. Comme si son cerveau marchait tout seul, il tira sa baguette de son sac puis il lança un sort pour faire partir toute l’encre qui avait coulé un peu de partout. Avec une grande respiration, Louis dit à la demoiselle :

« Non non, c’est moi qui suis désolé. Serpentard c’est que … Oui je suis stupide mais la rivalité, ce n’était pas méchant. Bien sûr que … Ah, je suis trop bête. Regarde mon cousin Albus est bien à Serpentard, il est étrange mais je m’entends plus que bien avec lui. Et si, tu mérites de l’aide quoi qu’au final, je suis sûr que tu es plus forte que moi en tout. Je t’aiderais sans aucun problème. Je suis désolé encore. Serpentard et moi ce n’est pas un grand amour parce qu’il y a des personnes que je n’apprécie pas trop »

Il voulut un instant dire le nom d’Asling. Mais il savait très bien que Sunny était totalement ami avec Asling. Du moins, c’était l’impression qu’ils donnaient tous les deux de l’extérieur. De ce qu’il savait, Louis pensait plutôt que Sunny n’était qu’un objet pour le Serpentard qui avait son âge. Une chose pareille ne lui faisait que du mal. Il n’aimait pas du tout ça. Surtout que la demoiselle était dans une période très dure de sa vie. Avec dépit, la jeune demoiselle sortie un « Génial ». Elle avait encore plein d’encre sur les mains. Louis prit rapidement les mains de Sunny. De l’autre il prit sa baguette et lança un sort. Il n’avait pas du tout réfléchi. Maintenant, il sentait la douce peau de Sunny. Il lâcha les mains de celle-ci assez rapidement. Faisant un sourire gêné il dit :

« Voilà c’est mieux ainsi. Encore désolé, j’ai pas trop réfléchi à ce que j’ai dit. Parfois, ça m’arrive, tu m’en tiens pas rigueur, hein ? Parce que j’ai vachement besoin de toi maintenant que ma fiche est toute bleue »

Louis fit un large sourire à Sunny pour détendre l’atmosphère. Il enchaina :

« Pour les sortilèges, dis-moi ce qui ne va pas ! C’est là où je suis le plus fort »

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Un devoir plaisant

Sun avait énoncé tout haut sa pensée, embêté par cette situation des plus embarrassantes. Elle aurait préféré disparaitre que d’envisager qu’elle avait été si maladroite autant en parole qu’en geste. Une forte envie de disparaitre la prenant, et si ce n’avait pas été de ce dégât, elle aurait très certainement trouvé une excuse pour ne pas rester avec lui, après tout, il devait la détester comme tous les autres. Il avait été si gentil avec elle jusque-là… Il avait débuté par faire disparaitre l’encre et bien que Sun lui en fût très reconnaissant brièvement, elle n’arrêtait pas de s’en faire. Il avait énoncé Albus comme valeur de référence chez Serpentard, et personnellement, il en était le mouton noir, même elle, y avait été plus accueillis que son fameux cousin pour lequel elle avait une si mauvaise impression depuis quelques mois déjà. Il avait beau la flatté, ça ne changeait pas à son ressentiment et cette gêne qu’elle ressentait actuellement. S’il pensait que ça l’excuserait si facilement, il pourrait parler comme il voulait. Elle en restait néanmoins aigrie. C’est toujours plus facile de changer d’idée quand on parle, c’était quand même ce qu’il avait dit en premier qui était tout droit sorti de sa tête. «Tu n’as pas à t’excuser de ce que tu penses ou ce que tu crois.»

Elle jeta un regard sur ces mains, salie d’encre, d’un air désabusée. Elle hésita à prendre sa baguette, question de ne pas la salir. La toilette la plus proche, était… Sa pensée se tourna à la recherche de la réponse, alors que ses yeux ses posaient sur deux mains intruses qui prenaient les siennes. Elle avait eu envie de les retirer, les confisquer aux garçons, mais elle devait avouer qu’il était rapide car le travail était déjà fait. Elle mordait sa lèvre, lui tenir rancune… Était-elle vraiment en train de penser à le faire ou pas. Bon, elle pouvait peut-être passé par-dessus. Elle n’était pas certaine, elle était un peu floué, un peu perdue. Elle roula des yeux, avant de porter un coup d’œil sur la copie du garçon. Il sourit et elle eut beaucoup de misère à ne pas y répondre aussi. À la place, elle eut un petit sourire en triste. «Bon.» Après tout c’est son encre qui s’était répandu sur son devoir… Il n’en aurait pas de facile. Elle s’assura que le bouchon de son encrier était bien en place. Il lui dit qu’il pouvait se fier sur lui pour Sortilège, et elle commença à considérer cet échange de bon procédé comme une phase transitoire. «Théorie et/ou Pratique pour Potion?» Dans tous les cas, elle aurait besoin de jeter un coup d’œil au manuel que le garçon utilisait. Elle avait beau le reconnaître de vu, ça ne changeait pas qu’elle n’était pas autorisé à l’emprunter. «Tu me disais travailler sur le Veritaserum…» Ce n’était quand même pas un antidote, et elle avait quand même besoin d’y jeter un coup d’œil. Quand on parlait de Potion, Sunny devenait une toute autre personne, concentré et sérieuse, voir plus mature, avec la même bouille. «Commençons par ton devoir, tu veux ?» Elle tira une chaise pour s’asseoir à côté de lui.

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Le jeune Weasley était content qu’elle ne lui fasse pas la tête. Il savait qu’il été pas très réfléchi dans certains cas. Son père lui disait toujours qu’il était quelqu’un de réfléchi et logique quand il devait travailler mais d’idiot quand il devait parler. Son père avait raison vu ce qu’il venait de se passer. Mais comment avait-il pu être aussi bête ? De ce qu’il savait de la jeune demoiselle, elle était habituellement de nature assez forte et elle n’aimait pas forcément être contrariée. Pourtant, elle venait de faire très certainement un effort pour rester ici, avec Louis. Le jeune griffon se dit assez rapidement qu’elle était encore ici parce qu’elle venait de détruire le semblant de recherche qu’il avait écrit sur son bout de parchemin. Si c’était le prix à payer pour pouvoir la regarder et parler avec elle, il était prêt à lui offrir des litres d’encres.

La demoiselle lui demanda alors si son devoir était de la théorie ou de la pratique. C’était le deux. Il n’avait pas forcément peur d’être devant le chaudron au final. C’était plutôt le fait de rendre un devoir sur une potion aussi difficile qui lui faisait peur. Si à ce moment-ci, il avait été devant un chaudron, il aurait pu essayer des choses, voir si elle marchait puis recommencer. Sur sa feuille, c’était totalement différent. Il n’allait quand même pas faire plusieurs fois des parchemins. Cette potion du Véritasérum, l’arme ultime de l’auror. Il saurait la préparée à la fin de l’année mais pas maintenant. Le fait d’être aidé pour une personne plus jeune que lui le faisait rire. Il pensait que certains de ses camarades se seraient moqués de lui. Louis, au contraire, savait très bien que certaines personnes avaient des prédispositions pour certaines matières. Il avait bien sur déjà entendu que sa tante Hermine avait préparé du polynectar alors qu’elle n’avait que 12 ans ! Un exploit énorme. Louis se tourna vers la brune qui venait de s’approcher. Il regarda par-dessus son épaule pour voir la bibliothécaire n’était pas dans les parages. Il savait très bien que Sunny n’était pas autorisé à utiliser l’ouvrage que Louis avait ouvert :

« Théorie et pratique. Le Véritasérum est assez complexe mais une potion tellement pratique. En tout cas merci de m’aider. La pratique, ça sera plus simple au final, j’aurai le droit de me tromper. Faudrait que je m’entraine, tu l’as fait toi, non ? »

Louis fixa quelques secondes Sunny puis il rechercha à nouveau des informations pour sa potion. Il avait confiance en Sunny. Il avait entendu dire à quel point elle avait été forte en avalant totalement en 6 mois, une année complète d’école. Même s’il travaillait beaucoup et qu’il était bon, Louis n’aurait jamais été capable de faire ça. Il avait une sorte d’admiration pour la demoiselle qui était à côté de lui et qui était tout aussi concentré pour la recherche des ingrédients. Weasley hocha donc la tête pour dire oui à Sunny quand elle lui dit qu’il fallait commencer par le devoir. C’était d’une logique même, il n’allait quand même pas entrée dans la salle des potions alors qu’un cours était très certainement en train d’avoir lieu. La potion qu’il devait faire avait une durée de maturation d’un mois. C’était énorme ! Les ingrédients étaient assez durs à trouver en plus, certains étaient très cher :

« Je sais pas comment on peut faire facilement cette potion. Regarde, mélangez pendant 4 heures ! Par contre, je me demande si c’est vrai qu’un sorcier puissant peut être capable de détourner la potion. Un très bon Occlumens peut être. Plus la qualité des ingrédients est meilleure, plus la potion est puissante tu penses ? »

Louis fit un sourire à Sunny qui avait l’air heureuse de l’aider. On aurait dit que le livre de potion l’absorbait totalement, qu’elle était envouté par celui-ci. Durant quelques secondes, Louis aurait bien aimé être à la place du livre. Il se souvint alors qu’elle avait promis d’aider la demoiselle en retour mais il ne savait même pas pourquoi il devrait l’aider :

« Et pour les Sortilèges, dis-moi en quoi je peux t’aider ? En plus le professeur Pelvanche m’aime beaucoup, on pourrait pratiquer facilement dans sa salle si je lui demande »

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Un devoir plaisant

L e droit de se tromper pour une potion de Véritasérum? Elle ses demandait vraiment comment il pouvait imaginer une telle chose. «Plus simple? Je ne suis pas sûr que tu veuilles voir les effets de cette potion si elle n’est pas réussie… » Elle passa sa main dans ces cheveux. «… En plus, qu’elle prend une éternité à être faite.» Elle n’avait pas dit tout haut qu’elle l’avait déjà fait ou non, mais au final, elle n’avait nullement besoin de se justifier au 7e. «À la faire, autant de pas la louper!» Dit-elle en roulant des yeux, ironisa-t-elle. Elle continua sa lecture en posant une main sur l’épaule du garçon, et en se collant un peu pour mieux voir le manuel d’où elle était. Bon, elle n’avait pas vraiment eu beaucoup de chance de voir ce manuel, mais au final, bien qu’il semble vouloir jeter un coup d’œil pour s’assurer que la bibliothécaire ne les avertirait pas, ça ne ferait que les ralentir. Un Occlumens capable de résister à la potion. Oula, intéressant. D’autant qu’elle avait eu le bol de pratiquer l’Occlumens depuis quelques mois. «Comme toutes les potions en fait.» Car oui, effectivement, une personne doué en potion savait reconnaitre les meilleurs ingrédients du lot et ceux qui serait les plus puissants, c’était la raison pour laquelle en classe prendre ces ingrédients lui prenait beaucoup plus de temps que la majorité des élèves, mais elle échangeait souvent un regard avec l’enseignant, de compréhension, avant de rejoindre sa place avec Catalina. Mais avec une mère qui tient une boutique, il est clair qu’elle en avait vu des tonnes d’ingrédient et certains des plus étranges et louche.

Elle hocha la tête, confuse en se rappelant qu’il lui avait suggérer de l’aider pour Sortilège. «D’accord. Mais plus tard. On avait dit ton devoir avant. Mes problèmes de Sortilège peuvent attendre une heure, le temps qu’on finisse ton devoir. Et qui sait, mon Directeur de maison pourrait me redonner mon passe-droit de venir en classe hors des heures. Si ça te dis.» Elle se dégagea un peu réalisant qu’il pourrait être embarrassé qu’elle le colle. «Désolé.» Mais elle était beaucoup trop curieuse à savoir ce que contenait d’autre le manuel pour avoir vraiment porter attention à sa position corporel face à lui. «Si tu veux, on peut pratiquer un soir, si j’arrive à avoir mon ancienne autorisation. Et puis, tu pourras tester ta théorie sur les Occlumens.» Elle lui sourit doucement. Ah non, pour ça, il n’aurait pas accès à ces pensée, car elle était béton, mais juste de le voir essayer pour la ‘’découverte’’, la chose pourrait peut-être être tentante.

Elle était beaucoup plus que certains pouvaient l’imaginer. «Belladone…» et elle commença à chercher les ingrédients sur la page d’ouverte. «Mais si on veut emprunter tout ça, il va falloir l’autorisation de FitzSimmons.» Elle fit une moue pensive, mais à l’intérieure, elle espérait vivement que le Gryffondor accepte de faire la pratique avec elle, car elle désirait ardemment voir le résultat de cette potion. «Si ça te dis. Bien sûr.» Elle retira sa plume coincée contre son oreille, et suivit l’écriture, concentré. Elle liait les temps et les durées, les manipulations. Tout pour faire cette potion, quoi. «La seule problématique est qu’elle doit maturé. Et je doute que tu veuilles ramener un chaudron dans ton dortoir.» La plume contre son menton, elle ajouta. «Ça serait désastreux de voir tes colocs avec du Veritaserum.» Elle les connaissait quand même un peu des Gryffon de 7e. Juste assez pour ne pas leur laissé ce genre de joujou à porter. «C’est une synthèse sur le Veritaserum que tu dois remettre à Fitz ?» Sérieuse et pensive. Car si oui, outre l’aider à rechercher les éléments, elle ne pourrait pas l’écrire pour lui. Pas pour la pratique, elle pouvait être de beaucoup plus d’utilité.

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Louis écouta ce que la demoiselle avait à dire. Donc selon elle, il était très possible qu’une sorcière ou un sorcier très puissant puis contrer les effets d’une potion. Il aurait aimé savoir comment. Pour un occlumen, il pouvait comprendre mais si c’était une potion de transformation, comme le polynectar. Est-ce qu’il y avait une possibilité qu’un être magique puisse résister à une transformation comme celle-ci ? Louis se disait bien que non mais il savait aussi qu’il ne devait pas se fier forcement aux apparences et à ce qu’il pensait savoir. Après tout, il était sorcier et pour les moldus c’était impossible. Le choix des ingrédients étaient donc une chose très importante. Au final, ça ne lui paraissait pas stupide. Même quand on fait un simple gâteau, ‘est mieux d’avoir de très bon produits de base.

Puis la discussion repartie sur le Sortilège. Elle souhaitait donc vraiment finir le devoir que Louis allait devoir rendre à son professeur de potion. Louis se senti un peu gêné de ne pouvoir rien faire pour aider la belle Sunny à ce moment-ci. Il était de nature à souvent aider les autres, toujours volontaire pour apporter son aide. C’était une des valeurs les plus chères à ses yeux, l’un des principes les plus forts que ses parents lui avaient appris. Toute sa famille était dans le même état d’esprit. Les Weasley avaient toujours été des gens pauvre mais ils auraient pu donner leurs maisons pour leur ami. Son oncle Harry ne cessait de le dire. Maintenant, il faisait vraiment parti de la famille mais il avait été longtemps un ami de celle-ci. Sorti de la pensée de son oncle, il entendit la fille l’inviter à s’entrainer comme elle avait pu le faire déjà par le passé. C’était donc comme ça qu’elle était arrivée à un tel niveau, par la pratique. Louis ne savait plus très bien si elle parlait de sortilège ou de potion :

« Pratiquer oui mais pour t’aider en sortilège ou pour que tu puisses m’aider en potion ? Et ce n’est pas grave, tu fais que regarder le livre, non ? »

Louis fit un sourire. La demoiselle s’était excusée de s’être trop rapproché. Louis n’avait pas forcément fait attention au début, il avait été absorbé par son livre. Il avait fallu qu’elle lui fasse remarquer pour qu’il prenne conscience du rapprochement de Sunny. En aucun cas, ça ne lui déplaisait. Il aimait son odeur. Il avait vraiment l’impression d’avoir à faire à une vélane. Ou alors, c’était ça le vrai béguin amoureux. Il n’en savait trop rien. Sans qu’il ait le temps de dire autre chose, Sunny parla de la théorie sur les Occlumens. Comment Louis pourrait tester cette théorie en étant seul ave Sunny ? Il n’était pas du tout sûr d’être capable d’être un bon occlumen. Après quelques secondes de réflexion, il tourna la tête vers Sunny qui était encore proche. Il la regarda dans les yeux :

« Tu veux dire que … tu es occlumen ? Toi, à ton âge ? Si c’est le cas … Ouah, c’est impressionnant. Tu veux dire que avec du Véritasérum dans le sang, tu serais capable de me dire que tu t’appelles pas Sunny ? C’est impressionnant vraiment. En tout cas, bien sûr que je veux tester ! Enfin, si tu n’as pas peur de moi et ma maladresse ? »

Louis était en effet quelqu’un d’assez maladroit. Il devrait donc faire très attention s’il devait prendre comme cobaye la jeune Poufsouffle. En même temps, elle serait même capable de faire un antidote à n’importe quelle potion même en étant en train de mourir. Du moins, c’est ce que pensait Louis. Les deux personnes se replongèrent alors dans le livre. La préparation était vraiment difficile. Prenant un bout de parchemin, il nota à nouveau ce qu’il lui faudrait pour préparer cette mixture. Sunny venait de parler et Louis était totalement d’accord avec elle. S’il devait faire cette potion, leur professeur devrait alors leur fournir tout le nécessaire, Louis n’aurait pas les moyens d’avoir tous les ingrédients et d’une qualité assez bonne pour faire une potion puissante :

« Oui Je suis d’accord, Fitzsimmons va devoir m’aider sur ce coup. Nous aider pardon. Encore une fois, je suis content que tu sois avec moi pour la faire. On est gagnant tous les deux. Pour l’endroit, je pense qu’on pourrait trouver un ancien cachot ou une salle. Du moins, Fitzsimmons, pourrait nous trouver un endroit calme, où on puisse être tous les deux pour travailler. »

L’idée d’être seul avec Sunny était bonne et terrible en même temps. Si jamais elle n’aimait pas du tout la façon de faire de Louis, il serait donc tout seul pour préparer une potion dont il avait presque peur rien qu’en lisant la recette. La demoiselle avait aussi parlé du dortoir de Louis et de ses amis Gryffondor. En effet, voir Jamie et Matthew autours d’une potion de Véritasérum, c’était pas une bonne idée. Weasley savait que Sunny était bien apprécié chez les dernières années. C’était peut-être d’ailleurs à cause de ses compagnons de chambre qu’il avait porté son regard sur Sunny :

« Jamie et Matthew, tu les connais bien, non ? Ils sont géniaux, mes amis mais c’est vrai que ça pourrait être catastrophique de les voir avec un chaudron de cette potion. Il en ferait pas forcement bon usage »

Weasley eu un petit rire. Il aurait été la première victime certainement si ses deux amis avaient eu cette potion entre les mains. Louis n’avait jamais dit qu’il trouvait Sunny très belle à ses deux compères. Ils savaient que Louis appréciait quelqu’un mais ils n’avaient toujours pas compris qui ça pouvait être. Durant un moment, ils avaient même cru que Louis voulait être avec Taylor, une chose ridicule quand on sait le lien d’amitié fort qui lie les deux. Sunny parla à nouveau et Louis lui répondit :

« Oui une synthèse et je dois aussi répondre à une question : En quoi le Véritasérum est l’arme la plus redoutable pour un sorcier ? Il faut croire que Fitzsimmons pense que la vérité peut faire très mal. Et je pense être assez d’accord avec lui. Je ne sais pas toi mais j’ai un peu peur de cette potion. Devoir dire que la vérité, ça peut être bien mais ça peut être dangereux, on peut se faire voler à quoi de ça. »

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Un devoir plaisant

E lle leva les yeux vers Louis. Comme s’il lui avait parlé, mais elle était si absorbé par sa lecture, qu’elle lui répondit avec un petit sourire gêné. Collé contre lui, elle s’excusa brièvement d’avoir pris cette largesse en quasi-transe devant le bouquin de potion qui se tenait devant elle. Elle avait dit tout haut que s’il y tenait vraiment, il pourrait tester sa théorie sur elle. L’effet à retardement la prit un peu par surprise, et alors qu’il avait le visage tourné vers le sien, elle bascula la tête sur le côté pour le regarder aussi dans les yeux. Elle cliqua des yeux, relevant le regard vers lui. Il avait l’air impressionné et elle mordillait sa lèvre d’un air nerveuse. Elle ne tenait pas vraiment à ce que toute l’école soit au courant. Mais il avait l’air si emballé qu’elle eut un petit rire pour elle-même, avant de parler tout bas, question qu’il n’y ait que lui qui entende. «Si tu peux éviter de le dire à toute l’école, ça serait sympa.» Elle eut un petit sourire satisfaite. «Et puis, je doute que tu réussisses à me faire dire quelque chose que je ne veuille pas te dire. Alors ta maladresse ne me fait pas vraiment peur.»

H umble, elle continua à regarder le manuel. Il était assez clair que la petite Poufsouffle devait créer tout un effet bœuf sur le 7e. L’aider en potion pour une préparation de hors de son niveau ou encore le fait qu’elle sache résister à un Legilimens semblait beaucoup l’impressionner. Bien qu’elle ne le cherchait pas forcément. Elle était habituellement assez secrète. Ceux qui la connaissaient bien savaient lire au travers d’elle, mais sa tête, ces pensées, elles les avaient bel et bien protégés contre les intrusions. Elle devenait aussi vide et transparente que nécessaire. C’était une manière d’être. Et ça faisait bien rager la médico-mage que son père lui avait envoyé pour consultation après le décès de Sky. Elle voulait savoir comment elle allait, voulait voir en elle pour l’aider, mais se butait au mur presque physique de sa conscience qui résistait à l’agente de Ste-Mangouste. Si Devian voulait connaitre la réponse, il n’avait qu’à venir la voir, au lieu d’envoyer un employé de l’hôpital. Même la nouvelle infirmière, Mlle Crystalmere, semblait l’avoir compris après avoir discuté avec sa collègue. «Tu ne me fais pas très peur Louis. Je doute que quelqu’un me fasse réellement peur, en fait.» Elle avait plus peur d’être blessé que peur des gens, ce qui faisait en sorte qu’actuellement, elle voulait que ces problèmes, même stupide, cessent.

E lle n’était pas trop sure que de dire à son Directeur qu’elle allait participer aux tests du Weasley soit l’idée du siècle. «Il voudrait peut-être mieux que tu ne disses pas à mon Professeur FitzSimmons que je collabore sur le projet. Je sais qu’il pourrait s’en douter une fois que j’aurais demandé à récupérer mon passe-droit, mais…» Elle fit une moue pensive. «Ce n’est pas pour rien que je n’ai pas le droit de l’emprunter ce bouquin.» Elle rit doucement. «Et puis, ce qu’il ne sait pas, ne lui fait pas de mal.» Le continuait à lire les détails de la potion et énonçait que ça serait pas tout à fait génial qu’il ramène un chaudron complet de ce truc à son dortoir. «Un peu.» Et il était du même avis qu’elle alors elle sourit doucement. «Je leur laisserais même pas un chaudron vide.» Ironisa-t-elle, amusée. Mais elle n’avait aucune idée de ce que les deux garçons voulaient faire dans l’avenir ou s’ils continuaient à avoir potion en 7e. Le peu de fois où elle le avait vu c’était en pleine soirée, ou dans des circonstances très particulière si on n’évoquait que Matt. Ça lui semblait si loin. Une autre vie.

E lle s’informa sur le devoir en soi. Question de pouvoir mieux le guider ou du moins faire de son mieux pour l’aider. Ca semblait être plus une thèse qu’une synthèse si elle se fiait à l’information qu’il lui donnait. Elle hocha la tête, avant de tirer une feuille de parchemin vierge, et en profita pour tremper sa plume dans l’encrier de Louis. Elle ne se gênait pas, mais en même temps, le sien était presque vide de l’autre côté du bureau. «Des choses à cacher, Louis ?» Le taquina-t-elle. Mais elle n’était pas vraiment mieux, son esprit était hermétique, tout simplement. Elle ne le laissa pas vraiment répondre ou penser, car elle continua là-dessus. «Lançons des idées alors. Pourquoi la vérité est redoutable ?» Elle passa sa plume sur son menton. «Parce qu’elle ne prend compte que de la personne qui la dicte ?» Elle pinça ces lèvres ensembles. «Parce qu’elle permet de mettre à jour des choses que l’ont de veut pas dévoiler pour différentes raisons éthiques ? Personnelle ? Professionnelle ?» Elle fit une moue gênée. «Parce que la vérité dite à voix haute, rend les choses réelles ? Alors que dans notre tête, ça reste un concept abstrait ?» Elle cogna deux trois fois sa plume sur son parchemin. «Quelques choses comme ça ?» Elle tourna vers lui un regard, en espérant que sa pensée soit assez clair ou qu’il considère certaines de ces lignes d’idées. Prête à noter ce qu’il voudrait retenir ou donner comme piste d’idée une fois qu’il aurait décidé la voie que prendrait son travail.

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Louis avait bien compris. L’école ne serait donc pas au courant. Weasley n’avait jamais été du genre à parler des choses privés. Il détestait même vraiment ça. Il n’avait jamais été victime de ça parce qu’il n’était pas quelqu’un de public mais il savait très bien que ses cousins Potter aurait pu très bien en être victime. Etre le fils de celui qui avait tué le plus grand mage noir de tous les temps, ne devait pas être de tout repos. Louis avait déjà entendu des choses comme quoi les Potter étaient des êtres immortels, comme l’avait été Harry. Ils ne savaient pas comment il avait survécu, ils ne savaient pas que l’amour était l’un des plus puissant pouvoir magique du monde. Louis regarda la belle Sunny puis il dit :

« Ne t’en fais pas, je ne dirais rien du tout. Je ne suis pas quelqu’un comme ça. Je trouve ça stupide de dire des choses sur les gens alors qu’elle ne veulent pas que ça se sache »

La demoiselle parla en même temps. Elle parla à nouveau de son talent d’occlumen. Une chose qui était très bizarre pour Louis. Il n’arrivait pas à voir comment une demoiselle de 15 ans pouvait arriver à être occlumen. Encore moins comment elle pouvait résister à une potion aussi puissante. C’était le côté curieux de Weasley qui parlait. Il avait vraiment envie de voir comment ça allait se passer. Le griffon n’avait pas du tout de penser à des pensées malsaines. La première question qu’il lui poserait c’était de savoir si Sunny était son vrai prénom. Weasley avait toujours pensé que c’était une allusion au soleil. Plus il la regardait, plus il la trouvait belle. Il n’était pas amoureux, il ne pouvait pas l’être. Il ne la connaissait pas du tout. Mais il l’a trouvait tellement belle. Il prit quand même le temps de lui répondre alors qu’il se replongeait dans son livre :

« Je sais déjà la première question que je vais te poser et elle n’est pas très personnel »

La discussion ne fut donc pas très longue. Les deux avaient replongé leur nez dans le livre épais et vieux. Plus il lisait, plis il avait peur. Après, il savait que Sunny l’aiderait vraiment. C’était quand même très étrange de se faire aider par une demoiselle plus jeune que lui. Surtout qu’il n’avait jamais vraiment eu besoin de quelqu’un pour comprendre et apprendre. Il avait toujours été l’un des meilleurs, il avait toujours été bon de partout sans que même un professeur ne l’aide. Alors qu’il notait le dernier élément qu’il aurait besoin, la demoiselle reprit la parole. Elle n’avait pas peur de lui. Il ne savait pas s’il devait bien le prendre ou pas. Louis n’avait pas une grande fierté mais entendre ça était assez étrange. Il voulait quand même être impressionnant. Du moins, il se devait de l’être. Si un auror ne faisait pas, s’il ne se faisait pas respecter, c’est qu’il ne serait pas un très bon auror. Mais dans l’autre sens, Louis comprenait ce que voulais dire la demoiselle. Il n’était pas méchant, il n’abusait pas de ses pouvoirs, il ne les montrait pas. C’était aussi une façon de montrer qu’elle était forte. Il ne savait pas si elle l’était vraiment, s’il elle ne cachait pas des choses mais si elle ne disait rien, si elle ne voulait pas montrer ce qui ne pouvait pas bien aller, Louis n’irait pas lui demander, il savait à quelle point c’était dur de parler et de faire sortir certaines choses.
Louis releva la tête. Il prit une grande respiration puis il répondit à la demoiselle :

« Ne t’en fais pas. Fitzsimmons ne saura rien. Ce qu’on peut faire c’est des séances de deux heures. Une heure de potion, une heure de sortilège. Et puis moi, j’ai le droit d’avoir ce livre. Je n’ai jamais pris d’heure de retenue ou je n’ai jamais eu de problème avec les professeurs. Te faire lire un livre ne sera donc pas un problème. Et puis ce qu’il ne sait pas, ne lui fais pas de mal, on est d’accord »

Louis ne dis plus rien. Il ne voulait pas se laisser aller dans une longue discussion pour l’instant. Il avait beaucoup trop de chose à faire. Il ne prit pas le temps de dire une chose quand la demoiselle parla à nouveau de ses partenaires de chambrée. Il ne voulait pas que certaines choses sortent. Notamment le fait que les 3 amis griffons avaient eu à un moment ou un autre un faible pour la jeune demoiselle. C’était assez fou quand même. Elle avait l’âge du petit frère de Louis, à peine. Et pourtant elle semblait tellement plus mature, tellement plus forte pour son âge. Rien que le fait qu’elle propose son aide pour aider Louis était une preuve qu’elle était plus vieille dans sa tête. La demoiselle finie par lui poser une question assez drôle. Weasley se senti un peu mal à l’aise. Non, il n’avait rien à cacher, enfin presque :

« A cacher, je ne sais pas. Peut-être le nom de la fille qui me fait craquer. Et encore ! »

Il n’eut pas beaucoup le temps de parler que la demoiselle était déjà partie sur les réponses que Louis allait pouvoir donner pour son devoir. Elle semblait totalement heureuse de faire de la potion. C’était la première fois de sa vie que Weasley voyait une personne autant à fond dans une matière. Pourtant, il avait toujours adoré le cours de Sortilège. Il avait toujours aimé pratiquer mais il n’avait jamais été comme pouvait l’être Sunny à ce moment précis. La Poufsouffle commença alors à balancer des questions, encore et encore. Louis comprenait toutes les questions mais il n’avait pas le temps de répondre, elle était tellement rapide. Le brun avait un sourire aux lèvres, c’était tellement drôle de la voir comme ça. Il était content qu’elle ne pense pas, pour quelques instants, au drame qu’elle avait pu vivre il y avait quelques semaines. Alors qu’elle finissait sa tirade de question, Louis lui dit :

« Un peu tout ça, non ? Plus sérieusement, la vérité est une chose complexe. Est-ce que transformer c’est dire la vérité ? Est-ce que la vérité c’est dire totalement ce qui s’est passé ou c’est comment on interprète ce qu’on a vécu. Par exemple, un baiser entre deux personnes. La vérité des faits c’est que deux personnes ont un contact physique avec leurs lèvres à un instant T. Mais une des personnes peut dire que la vérité c’est que ce baiser c’est du bonheur. L’autre peut dire le contraire. La vérité est donc différente pour l’un et pour l’autre. C’est compliqué d’expliquer mais bon. Et puis la vérité peut détruire. C’est à ce moment-là qu’on peut se demander si dire la vérité est la meilleure des choses. Haïr une personne, c’est facile de l’avoué quand c’est la vérité. Quand on aime une personne, on ne veut pas forcément le dire, parce qu’on a peur que cette vérité nous fasse souffrir. Je ne sais pas ce que tu en pense mais se servir d’une potion pour faire dire la vérité c’est pas la meilleure chose à faire. »

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Un devoir plaisant

E lle sourit, satisfaite. Avant d’enchanté un : «Merci.» bien senti. Elle ne le connaissait pas vraiment beaucoup et de savoir qu’il pourrait être muet comme une tombe sur ces talents particuliers la rassurait un peu. Mais ça restait encore à prouver. Par contre, elle était optimiste. «Ah oui laquelle ? Que je te trouve toute suite une réponse hilarante.» Dit-elle, complice. Elle balança sa tête sur le côté curieuse de savoir ce que pourrait bien lui demandé Louis. Et qu’elle option lui resterait-elle si elle n’était pas assez forte pour lui mentir. Après tout, elle n’avait pas vraiment beaucoup connu de Legilimens ou encore testé aussi la théorie sur le sérum de vérité, autant ce préparé à toute sorte d’éventualité. D’autre part, ils ne se connaissaient pas beaucoup alors il ne verrait pas la différence entre elle sous la potion et la réalité, à moins qu’il ne pose des questions, très, très personnelle ou juste impossible à contourner. Elle ne pourrait pas dévier une question sur des couleurs par exemple et dire que la cravate du Gryffondor était violette par exemple. Mais pour le moment, elle ne voulait pas trop s’en faire sur le sujet. Un mois à conserver avant de pouvoir utiliser, beaucoup plus de temps à concevoir pour se remettre à tester ces limites concernant la potion.

E lle se concentra sur le bouquin avant d’émettre quelques commentaires quant à ce que son Directeur de Maison sache qu’elle travaillait avec Louis. Elle était tout aussi sans tâche, du moins aux yeux des professeurs. Elle se faisait râler par son frère habituellement, qui passait d’exaspération et qui finalement était incapable de rester très longtemps fâché contre elle, car ce que Sunny voulait, elle avait. Et puis, elle savait comment demandé, et comment l’obtenir. Oh! Elle pourrait voir le livre avec lui. Son regard brillait presque. Elle avait de forte envie de lui sauter au cou et de lui faire le plus gros câlin de sa vie. Elle reluquait le volume depuis trois ans. Trois ans à se dire… Je le veux, je veux savoir ce qu’il y a dedans!!!! Bon, elle aurait pu piquer le bouquin d’Orion s’il avait décidé de prendre cette classe jusqu’en 7e, mais quand même ce n’était pas à sa portée avant l’an prochain. Elle avait l’air épatée.

«I l faudra regarder quand tu veux faire ça.» Mon sang, ou est-ce qu’elle allait placer deux heures consécutives pour travailler avec lui. «Je dois voir Nathan et Dylan, le Mardi après les classes pour Histoire et Arithmancie. Puis, mon adorable Serdy de 2e, le mercredi. Pratique de Quiditch le Samedi matin. Et puis, les devoirs. Le footing le matin… » Elle pinça sa lèvre, nerveuse de dire tout haut son horaire, d’extra qui se rajoutait. «Tu fais quelques choses les Jeudi soir ?» Ah non. Pas le jeudi. «Oups, non oubli. Je dois m’occuper de la récup d’Astro d’Asling.» Rhalalala. L’enfer quoi! «Vendredi ? À moins que tu sois occupé avec ta copine, ou je ne sais quoi ? » Elle avait une moue gênée d’être aussi occupé. Elle passa sa main dans ces cheveux. «On en reparle plus tard. Question de trouver un moment, propice, d’accord ?» Elle reporta son regard sur le manuel relevant les ingrédients, pensive. Quand elle tomba sur le fait que la potion mature, elle ne put que verbaliser qu’elle voyait mal le Gryffon traîner un chaudron rempli de potion dans son dortoir, pas pratique, mais surtout beaucoup trop amusant pour ces cochambreurs. À éviter x 1 millions ! Elle les connaissait pas énormément les deux, mais assez pour se douter qu’il pourrait prendre beaucoup trop de plaisir avec un tel joujou entre leurs mains.

E lle revint plus spécifiquement au travail en soi qu’il devait faire. À voir une thèse sur le Veritasérum demandé par FitzSimmons. Elle le taquina un peu, et bref, elle apprit que la seule chose qu’il avait à cacher était son béguin pour quelqu’un. «Pas de sombre et sinistre secret, alors ? Du coup, si je la bois, tu n’as aucuns problème à la boire aussi avec moi ?» Dit-elle malicieusement. «Tu pourras expérimenter toi-même l’effet que ça fait d’être complètement transparent et de devoir obligatoirement dire toute la vérité. Ça doit être une sacrée expérience, quand même! » Ce n’était pas si bête, au fond. D’un autre côté, elle comprenait s’il ne voulait pas, après tous c’était ça aussi le sujet de la thèse. Pourquoi le Véritasérum était une arme puissante dans l’univers des sorciers ?

E lle se mit à griffonner quelques lignes alors que Louis discourait à son tour. Question d’avoir des traces de leur discussion qu’il pourrait réutiliser plus tard. «Je pense que dans le cas précis du Véritasérum, ça sera toujours la vérité selon la perception de la personne qui la boit. Il est impossible de considérer une vue d’ensemble en étant pas déjà à l’extérieur de la scène, comme spectateur. C’est une question de perception, bien sûr, mais c’est avant tout l’opinion et la perception de la personne qui est sous l’effet de la potion qui est obligatoirement verbalisé.» Elle se retourna sur sa chaise, en biais pour poser son coude sur la table de travail, avant de continuer à discuter. «Il est normal que la vérité soit différente pour l’un et l’autre. Ça dépend de l’expérience et des connaissances de chacune, des perceptions et de l’intérêt qu’il y porte. Et comme, les murs n’ont ni de yeux, ni d’oreille pour relater le fait sans jugement ou interprétations, c’est le discours de la personne qui, malheureusement, peut être toujours biaisé.» Elle comprenait le concept, mais elle trouvait quand même assez étrange de parler d’un baiser perçu comme idée de base du Gryffondor.

«M ais il est aussi clair pour moi que toutes vérités n’est pas bonne à dire. Et ce pour différents facteurs. Ne serait-ce pour les choses que nous n’osons même pas nous avouer à nous-même. Si je reprends ton exemple de l’amour, on peut aimer, apprécier, désirer une personne et sans n’en être complètement certains nous-même. Mais une fois, sous le sérum, ça devient un fait. Car après tous, notre incertitude ne peut être que le reflet de l’anxiété ou tous autres sentiments qui étaient contradictoire ou qui bloque avec nos pensées. La vérité n’a pas de sentiment elle, elle est c’est tout.» Elle fit une moue gênée. «Ça aide ou pas ? Je me rends compte que c’est plus un débat qu’une aide au travail que je fais avec toi. Bon, mélangé des idées et des concepts peut mener à fonder quelque chose de bien, mais j’ai peur que ça devienne hyper poussé pour ton travail, si on continue sur cette lancé. » Ils étaient rendu très loin dans le concept, ils n’en verraient probablement jamais le fond, mais elle ne s’attendait pas vraiment à se lancer sur un débat philosophique avec le Gryffondor et espérait que ça ne l’embête pas.

E lle posa sa plume contre ces lèvres. «Je parles trop…» Elle roula des yeux. «Désolé. Je m’emporte facilement.» Elle posa son coude sur le bureau, son bras en angle avant de poser sa joue sur sa main ouverte, pensive. «Mais d’un autre côté, la vérité est aussi très bonne à dire. Si tout le monde serait franc, et dirais ce qu’il pense, ça nous éviterais des problèmes et des ennuis. Nous saurions aussi exactement à quoi nous en tenir. Pourquoi devons-nous considéré la vérité comme gênante, elle est surtout libératrice. Avouez à quelqu’un qu’on l’aime ou on l’apprécie. C’est surtout acceptez que contre tous jugements, nous assumons nos sentiments. Ce n’est pas en soi une bonne chose ?» Elle voulait changer de perspective, car dans le fond, être d’accord avec lui, ne l’aiderait pas vraiment à édifier son travail contre les contre-arguments possible. Elle rit. C’est exactement ce qu’elle avait fait avec Asling quand elle s’en était rendu compte. Lui dire. Tout simplement. Sans tafetas, ni confetti. Elle n’avait pas besoin de potion pour dire la vérité à quelqu’un. «C’est surtout la crainte du jugement des autres qui fait en sorte que la vérité est embêtante. Elle est bonne en soi. Ne serait-ce qu’un manque de confiance en nos propres pensées qui nous nuisent finalement.» Elle fixait du regard le garçon question de voir ce qu’il pourrait bien pensée de son opinion.

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Louis regardait la demoiselle lui parler. Elle cherchait un temps de libre dans son emploi du temps. Au fur et à mesure que la demoiselle avançait dans l’énumération des cours qu’elle avait, le jeune Weasley faisait une tête de plus en plus démente. Comme une personne pouvait faire autant de chose en une semaine. LA demoiselle semblait en pleine forme, elle semblait rayonnante. Pourtant, elle passait le plus clair de ses journées à travailler. Même Louis qui avait l’habitude de ça, n’était pas aussi charger dans son emploi du temps. C’était fou de savoir qu’une fille aussi jeune pouvait faire autant de chose. Normalement, à cet âge-là, on n’aime pas trop l’école, on en veut un peu à tout le monde. Elle s’était totalement le contraire. Sunny semblait vouloir aider tout le monde, quitte à ne plus avoir beaucoup de temps pour elle. En plus de ça, elle semblait aimer travailler sur des choses qu’elle ne devait très certainement pas connaitre avant quelques années encore. D’un seul coup, Louis se senti mal. En demandant son aide, il allait encore plus la faire travailler, elle aurait donc du coup encore moins de temps pour elle. Le Gryffondor s’en voudrait si la jeune demoiselle n’avait pas le temps de réviser pour les BUSES à cause de lui. Et finalement, elle révisait quand elle aidait, non ? C’était une idée qui plaisait à Louis au final. Il n’avait pas envie de dire non à Sunny alors qu’il venait de lui donner son accord et montrer son envie. En plus, ça serait un moyen de passer un peu plus de temps avec la jeune demoiselle. Louis la regardait encore comme un enfant regarde une fée. Il était tout émerveillé par la beauté de la jeune demoiselle. L’idée de passer du temps avec elle était donc plus forte que l’idée de faire rater à Sunny ses examens de fin d’année scolaire. Plus il l’a regardait, moins il s’en voulait. La demoiselle parla du jeudi soir mais il ne pouvait pas le jeudi soir. Ce soir-là, c’était le soir où lui aidait quelqu’un. La jeune Nyx Flamel, il la considérait comme la petite sœur qu’il n’avait jamais eue. Il était heureux d’en avoir une, Louis avait même été un peu déçu, quelques secondes, quand il avait su qu’il allait avoir un petit frère et non une petite sœur. Il ne pouvait pas déplacer le cours qu’il donnait à Nyx, ce n’était pas possible, il n’avait pas d’autres temps en commun. Sunny changea vite d’avis sur le jeudi soir. Le pourquoi était peu joyeux pour le Gryffondor. Asling. Il n’aimait pas ce garçon. Déjà parce qu’il était à Serpentard et comme tout bon Weasley, il n’aimait pas cette maison.

Mais le pire chez Asling, c’était qu’il donnait une mauvaise impression à Louis. Il sentait comme si cette personne avait du mal au fond de lui. Ce n’était pas parce qu’il était chez Serpentard. Le jeune homme n’aimait pas Asling mais il ne voulait pas le dire à la demoiselle. Elle lui donnait donc des cours mais il savait qu’il était un peu plus proche que ça. Vu que Sunny avait dû être avec les Serpentards quelques temps, Louis imaginait bien qu’ils s’étaient un peu plus rapprocher, certainement pour l’avoir dans sa poche. S’il avait bien compris une chose vis-à-vis de son futur métier, c’est qu’il fallait avoir du nez, il fallait toujours se fier à son instinct. Et celui-ci ne disait pas des bonnes choses par rapport au Serpent. Pourtant, Louis ne dit rien, ne voulait en rien faire changer d’avis la demoiselle. Avec l’air pensif, Louis dit :

« Le vendredi soir, c’est très bien. C’est parfait même. Et je n’ai pas de copine, du moins pas de petite-amie pas que je ne veux pas en avoir une mais … Je vais me taire, c’est mieux »

Un sourire gêné s’afficha sur le visage de Louis. Il ne savait plus trop quoi dire. C’était mieux qu’il se taise. Au fond de lui il était content. Le Gryffondor voyait des films dans sa tête. Si Sunny lui avait demandé, c’était peut-être parce que le garçon lui plaisait. Louis se voyait déjà en cours avec Sunny, se rapprochant, rigolant à ses blagues loin d’être drôle. Et un soir, après une longue dissertation, Louis avouerait ses sentiments à la belle et jeune Sunny. Ils vivraient ensemble, auraient des enfants. 3 enfants, c’est bien. Une jolie maison dans la campagne anglaise. Sunny serait professeur et Louis auror. Ils seraient très heureux ensemble, rien ne pourrait être plus beau. Louis secoua la tête pour se rendre compte qu’il était totalement en train de dérailler. Il regarda la demoiselle qui venait de lui proposer d’arrêter de parler de ça et de se concentrer à nouveau sur le devoir qu’il devrait rendre très bien tôt. Juste avec un hochement de tête, sans dire un mot, Louis replongea dans ses idées sur le Véritasérum. A ce moment-ci, il n’aurait pas été très bien d’en boire, ce qu’il aurait pu avouer était assez drôle au final. Pour un garçon de 17 ans, avoir une fille qui le fait craquer, c’est toujours très spécial. La discussion se concentra alors sur la vérité et ce que la potion magique pouvait donc faire dire à la personne qui l’avait bu. Et non, Louis n’avait aucun sombre secret, il n’avait jamais été méchant avec personne. LE seul secret c’était donc son faible pour la jeune fille. L’idée que Sunny avait, de faire boire à Louis aussi de cette potion, était bien. Louis était de nature courageuse. Et pour Sunny, il n’aurait pas dit non. Et puis, il savait qu’il devrait passer des tests pareils plus tard, pour devenir auror. Autant donc s’entrainer tout de suite :

« J’en prendrais aussi alors. Et c’est vrai que d’être mis à nu, ça doit être dur. Après, on peut ne pas parler, ne rien dire et ferme sa bouche. Mais dans notre cas, ça ne serait pas bien drôle et pas très utile pour le devoir je dois dire. »

Louis parti alors sur une explication alambiquée, en rapport à un baiser. Totalement fou. L’idée qu’avait apportée la question de Sunny quelques minutes avant l’avait bien marqué au final. Pourquoi il avait sorti une stupidité sans nom. Il fit pâle figue quand la demoiselle commença à parler. Elle était très douée et très réfléchi pour une personne de son âge, c’était plus que rare. Louis attendit la fin de son explication. Il était d’accord avec elle en tout point. Sa plume avait noté toutes les idées même si la demoiselle avait été très rapide. Après réflexion, le Gryffondor repris la parole :

« Prenons un exemple simple. Un carton rouge est rouge. Un carton vert est vert. C’est une vérité, un fait. Notre perception nous dit que c’est vrai. Mais si une personne daltonienne voit ses cartons, il confond les couleurs. La vérité est inversée. Pourtant elle est vraie. Elle n’est pas notre réalité mais la sienne. Donc une personne mangée par le remord après une rupture, qui pense qu’il est la cause de la rupture mais qui s’est fait larguer pourrait dire sous les effets de la potion, que c’est de sa faute s’il l’autre personne l’a quittée. Alors que la vérité, c’est qu’il a été lâché et il n’a pas lâché lui-même."

Louis se perdait un peu dans son explication mais dans sa tête c’était assez clair. Avant de prendre l’exemple d’une rupture, il avait failli parler de la mort d’une personne. Il s’était retenu, il avait compris que ce n’était pas vraiment la bonne personne pour parler de ça. Le Gryffondor ne savait pas si Sunny se sentait coupable de la mort de sa sœur mais il ne voulait plus trop parler de mort, il n’avait pas envie de mettre mal à l’aise la personne avec qui il travaillait. Il l’avait déjà fait en parlant des Serpentards, c’était assez pour aujourd’hui. Louis repris une inspiration puis il parla à nouveau :

« Et oui, c’est un débat mais c’est justement ça qui fait avancé les choses. Et puis c’est bien de parler, même en dehors du cadre du devoir, avec une personne qui s’intéresse. C’est génial. Et puis, c’est toujours mieux quand c’est poussé. Je n’aime pas faire le minimum, je ne sais pas ce que ça veut dire. On sait qu’on ne changera pas le monde de la potion avec ce devoir mais on aura eu le mérite d’avoir réfléchi sur une chose pourtant simple qu’est la vérité. Tellement simple que ça devient complexe. »

Puis Louis reparti dans son débat sur la bonne ou mauvaise chose de dire la vérité. Dans ce cas présent, il aurait voulu dire la vérité à Sunny sur le fait qu’il l’a trouvait belle. Mais à quoi bon ? Quel serait le but ? Il n’avait pas de vrai sentiment pour elle. Du moins, il ne savait pas vraiment s’il en avait. Comme le disait la demoiselle avoué ses sentiments, c’était dur. Très dur. Louis était quelqu’un qui avait un rapport assez étrange avec les sentiments. Il était un livre ouvert avec certaines personnes, sa famille notamment. Il écrivait toutes les semaines à son père et sa mère et à son parrain, Ron Weasley. Il parlait de beaucoup de chose. La moindre envie, le moindre aspect sentimental de Louis était écrit dans ces lettres. Il n’avait pas peur de cacher des choses à ses proches. Son petit frère et sa grande sœur, c’était aussi des gens avec qui il n’avait peur de rien. Pourtant, avec ses cousins ou ses amis, même les meilleurs, il avait toujours eu du mal à avouer des vérités. Il passait certainement pour quelqu’un qui avait un cœur de pierre et c’était peut-être vrai dans un sens. Il jouait peut être de ça pour ne pas parler aux autres. Louis ressemblait donc à une personne qui avait deux personnalités. Cette pensée fit sourire doucement le Gryffondor. Il se voyait déjà être fou à un âge plus avancé :

« Tu sais, je suis d’accord qu’être franc c’est bien, je le suis pour certaines choses. Beaucoup de choses. Mais la vérité apporte aussi des problèmes et je ne suis pas sûr que tout le monde soit prêt à avoir des problèmes en prix de la vérité. C’est dur à entendre mais c’est le cas, c’est triste à entendre même. Assumer ses sentiments, c’est bien mais tu le dis toi-même. Il faut connaitre ses sentiments, se connaitre soit même. Donc au final, une personne qui boit cette potion, peut ne pas dire la vérité si elle ne connait pas l’entièreté de la chose. Elle dit la vérité en substance, en surface mais pas au profond d’elle-même. On est donc d’accord »

Louis fit un nouveau sourire. Sunny devait le prendre pour un fou, il n’arrêtait pas de sourire tout le temps. C’était très certainement l’effet Sunny. Il savait que le soir même, Jamie et Matt’ se ferait plaisir en le charriant avec ça. Oui, il dirait ce qu’il avait vécu dans la journée avec Sunny. Cette discussion changeait quelques petites choses chez Louis. Il savait qu’il devait s’ouvrir un peu plus aux autres, dire ce qu’il pensait vraiment à un instant T. Qu’il soit peut être un peu moins logique et réfléchi. Il l’avait toujours été mais maintenant qu’il y pensait, quand il serait en plein action, la logique n’aiderait en rien si elle n’était pas couplée avec l’instinct, avec l’instant présent. La position de Sunny à côté de lui devait aussi l’aider. Il parler avec le cœur et Sunny était proche de lui, ça voulait donc dire qu’il était préférable de parler vraiment pour être proches de certaines personnes. LA demoiselle parla alors du regard des autres, une chose que lui-même ne trouvait absolument pas important :

« Le regard des autres est important parce qu’on lui donne de l’importance. Mais en même temps, la vérité n’existe que parce qu’on peut la partagé avec les autres. Mais c’est vrai, la vérité peut être embêtante vis-à-vis des autres. Mais regarde-moi, je pourrais très bien dire que je te trouve belle à tous sans avoir peur qu’on me dise des choses méchantes à cause de notre différence d’âge. C’est fou ce qu’on peut être bête dans certains cas. Pourquoi se cacher aux autres, c’est vrai. Tu as raison, un manque de confiance, ce n’est pas bon pour vivre, pas du tout même. La vérité peut apporter ce manque de confiance alors qu’elle devrait aider à l’être justement. Mais on part dans un autre débat. En tout cas, merci Sunny, merci beaucoup. Ton aide est précieuse vraiment. Tu sais quoi, je pense que je vais dire la vérité à la personne que j’apprécie, pas tout de suite mais je vais le dire. Et sinon la vérité … Je sais plus trop quoi dire. En quelques minutes, tu viens de me faire un truc splendide, je crois que j’ai arrêté la théorie quelques minutes histoire de digérer tout ça. Et désolé si je parle trop, je suis comme ça quand je suis excité et là c’est le cas ! Tu … On a presque fait un devoir entier en quelques minutes, c’est fou ! »

Ne réfléchissant pas, il déposa un baiser sur la joue de la demoiselle. Il était passé par des émotions très différentes en quelques secondes. Il lui avait avoué qu’il l’a trouvait belle, lui avait fait croire que ce n’était pas elle la demoiselle qui lui plaisait et lui avait fait un baiser sur la joue en signe de remerciement. Décidément, Sunny avait un pouvoir étrange sur le jeune Gryffondor.

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Un devoir plaisant

Confuse, elle n’arrivait pas à donner une autre journée de son horaire au Gryffondor outre le Vendredi. Ce n’était pas la meilleur journée, et beaucoup préféraient passer cette soirée en agréable compagnie plutôt que bosser sur les cours ou la matière à voir. Pour Sunny ce n’était qu’une journée de plus de libre ou elle regardait plusieurs de ses amis la larguer pour la passer avec leurs copains, leurs copines. C’était une soirée norme auxquelles elle devrait se livrer seule à son ennui et sa solitude; ainsi qu’à sa peine depuis les dernières semaines. Le vide se faisait, oh combien, plus grand depuis la mort de sa sœur. C’était une soirée vraiment difficile pour elle. Elle rit doucement, en l’entendant dire qu’il devrait se taire. «Donc le vendredi.» Elle sourit doucement. «Pas la peine de te tuer en explication.» Elle lui fit signe de la main pour lui dire que ce n’était pas la peine qu’il se sente obligé de lui parler de sa vie sentimental. Elle n’avait dit cela que pour s’assurer qu’elle ne ferait pas rager une autre demoiselle X. Avoir une deuxième January sur le dos était loin d’être dans ces plans, déjà que la première lui causait beaucoup de soucis… Et puis, sans vraiment chercher à le savoir, elle avait aussi découvert que Louis n’avait pas de petite-amie; ça l’a surprenait tout de même un peu, car après tout, il était gentil, brillant et mignon. Il affichait une mine gênée et elle décida de terminer la discussion sur quand il pourrait se voir à ce moment-ci.

Être une Oclumens apportait beaucoup d’avantage, mais dans un sens, ça serait une des premières fois qu’elle devrait vraiment utilisé ces aptitudes particulières. Elle sourit en entendant le garçon lui dire qu’il prendrait aussi, idée qu’elle avait lancée pour le taquiner un peu. Il prenait tellement aux appas qu’elle lui tendait qu’elle était plus que sûr qu’il fallait qu’elle se contrôle au risque de lui faire faire un peu n’importe quoi. Du moins pour le moment, vu que c’était dans le cadre du devoir, elle pouvait au moins ce dire que ça serait utile comme petit défi personnel pour lui. S’imaginer deux heures à rien dire dans une salle après avoir bu la potion à juste l’observer et se taire, ouais, effectivement ça ne serait pas très marrant. Cette idée la fit rire un peu. «Effectivement. Pas très pratique, deux heures à ne rien dire et juste se regarder pour savoir qui ouvrirait la bouche en premier.»

La discussion allait bon train, et les deux élèves se lançaient en pleine discussion, permettant à Sunny de noter beaucoup de chose, bien qu’il dérive un peu du sujet. Mais l’important était aussi de cibler la vraie force de la vérité que quelqu’un pouvait dire à voix haute. Après tout, c’était assez important en considérant que ça ne pouvait être que celle que la personne sous le sérum dirait. À quel point dire la vérité était important ? À quel point l’influence des autres avait un impact sur notre choix de le dire ou pas ? Est-ce qu’un manque de confiance en soi ou tout simplement une question d’éthique qui faisait en sorte que la vérité n’était pas forcément bonne ou mauvaise. Ils étaient d’accord sur plusieurs points et cette discussion plutôt existentielle faisait du bien à la Poufsouffle, lui forçant à songer différemment, et surtout à autre chose. Il avait l’air emballé par la discussion, voir le débat qu’il avait eu avec elle, et c’est avec un sourire rayonnant qu’elle y répondit. Elle ne cherchait pas vraiment à déclencher cette réaction chez lui, mais plutôt à extraire un autre type de vérité. Elle rougit, elle ne savait pas s’il le pensait ou pas, mais c’était soudain tout comme sa propre réaction. Il la remerciait et elle sentait que ces joues reprenaient tranquillement leur couleur naturel. Elle se contenta de fixer la feuille de parchemin pendant un bref instant le temps de l’aider à chasser son émoi, inscrivant les dernières lignes d’idées qu’ils avaient échangées. «De…rien.» Alors qu’elle se retournait pour le regarder, sentant les lèvres du Gryffon sur sa joue. Elle leva un regard troublé vers lui avant de cligner des yeux une ou deux fois pour essayer de voir comment les choses s’étaient déroulées pour qu’il ait envie de lui poser un baiser sur la joue. Il avait l’air content de l’ébauche du travail auquel elle avait participé, et elle retourna son regard sur le parchemin avant de glisser la feuille devant lui. C’était plus simple d’éviter le regard du garçon pour cacher son trouble. «Ça m’a fait plaisir!» Conclu-t-elle. «Il te reste à écrire quelque chose de cohérent avec les pistes d’idées. J’imagine.» Elle laissa le duvet de sa plume joué contre ses lèvres, pensive.

Elle retourna un regard vers le 7e, avant de sourire doucement, toujours un peu trop rouge à son goût. «Je te laisse poursuivre alors. À moins que tu n’aies encore besoin de mon aide ?» Après tout, la journée ne venait que de commencer et son encrier avait réellement besoin d’être rempli à souhait pour survivre à sa journée de cours. Elle n’aimait pas trop l’idée d’arrivé mal préparer en classe. «Il faut que je repasse par ma chambre pour rajouter de l’encre, sinon autant dire que je vais devoir voler les notes de classes à quelqu’un d’autre.» Ce qui n’était pas du tout son genre, plus depuis le début de l’année.

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