Balade familiale au Pré-au-Lard feat Sunny Milbury

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Orion et Sunny Milbury

Balade familiale au Pré-au-Lard feat Sunny Milbury 5280940370_98b3e5f2d6_z

Balade familiale au Pré-au-Lard

Dès que Sunny m'avait prévenu, par lettre, qu'elle avait reçu une nouvelle autorisation de sortie, j'étais arrivé avant elle devant l'école pour l'attendre, comme écrit sur la réponse. Il faut dire que j'avais prévu cette sortie depuis quelques jours.
Voilà deux semaines que la mort de Sky s'était produit. J'avais voulu me rapprocher d'elle ces derniers temps, puisqu'elle s'était éloignée, sans doute le dégout d'être une demi-vélane, bien que je lui avais répété que ce n'était pas de sa faute, en vain.
Ayant attrapé une phobie du balai magique au passage, déjà que j'avais décidé de ne plus pratiquer les cours de vol déjà l'année dernière, à présent je ne voulais plus entrer dans le stade de Quiditch.
Du coup, lorsque je n'avais pas cours, je passais la plupart de mon temps dans les études, que ce soit dans la salle commune ou dans ma chambre, afin d'oublier. Il était vrai que je n'étais pas autant concentré que d'habitude en cours. Mais je l'avais très vite regretté puisque Sunny me manquait. Il faut dire que d'après ses lettres, elle était passé chez Serpentard pendant quelques temps, la même maison que Sky (ce qui n'arrangeait pas son morale, j'imagine), et avait aussi peur de monter sur un bala, alors qu'il fallait dire qu'elle était assez douée. J'avais donc pris une décision. Lui enlever les souvenirs de Sky avec un sort d'amnésie. Oui, c'était assez égoïste. Mais je l'aimais, et je détestais la voir souffrir comme moi. J'avais peur qu'elle ne tienne pas le coup, tout simplement. C'est pour ça que je m'étais accompagné de ma baguette et avait révisé le sort d'Oubliette pendant les trois jours derniers, à l'abri des regards.

Lorsque ma sœur avait traversée la grille, j'avais déjà remarqué qu'elle n'était pas dans son assiette. La mort de Sky encore dans son esprit, j'imagine. Dès que son regard croisa le mien, il eut y instant de silence, sans doute Sky avait envahit notre pensée. Puis, je m'étais approché d'elle et l'avait serré dans mes bras, me retenant de verser mes larmes. Un garçon ne pleure pas. Je sentis déjà sur mon cou des gouttes brûlantes.

-Ça faisait longtemps hein? murmurais-je à son oreille.

On resta durant un moment dans la même position. J'avais même l'impression que le temps s'était arrêté rien que pour nous. Je me décollais d'elle pour regarder son visage. Elle avait bien grandi. Dommage que je n'avais eu le temps de la voir.

-Bon, on y va? On ne va pas rester là durant toute l'autorisation, non?

Et on commença la promenade, main dans la main. J'avais l'intention de faire le tour du Pré-au-Lard, au cas où on voulait s'installer pendre une boisson. J'observais le décor sans dire un mot. Il avait neigé récemment, et les toits étaient encore blancs.
Puis je commençais la discussion.

-Alors, Poufsouffle ne t'as pas trop manqué ces derniers temps?

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

C’était une soirée agréable, une de celle qui était tranquille. Rien à voir avec la fiesta à la soirée de Matt. Ce soir, elle revoyait Orion depuis un si long moment. Il s’était passé plusieurs jours depuis sa dernière lettre, ce qui lui avait permis de penser et essayer de relativiser certaines choses. De retour chez Poufsoufle, elle en avait profité pour éviter le plus possible son dortoir qui contenait quelques éléments problématiques. C’était plus simple ainsi!

En plus, c’était réellement prévu qu’elle sorte, alors elle alliait l’utile à l’agréable. Bon, agréable était peut-être le mot le moins adapté si on suivait les évènements des dernières semaines, mais elle s’était dit qu’elle allait y survivre même si ça ne serait pas tout de suite le cas. Revoir son frère lui rappelait qu’elle n’était pas seule au monde, mais aussi faisait resurgir ces émotions contradictoires et le vide laissé par la disparition de leur sœur. C’était peut-être se mettre la tête dans le sable que d’essayer d’ignorer ces sentiments qui revenaient par vague, mais elle voyait mal comment passé au travers seule dans ces conditions. Quand elle ne savait pas où se tourner, elle venait brouiller les cartes, en exigeant un câlin à l’un ou l’autre de ces amis et puis les choses semblaient doucement se calmé de manière temporaire. Bon, ça n’était pas comme avec son frère, mais pendant le temps que ça durait, elle avait vraiment l’impression d’être une chose importante dans la vie de chacune de ces personnes. Elle arrivait même à imaginer qu’Asling l’aimait lorsqu’il la serrait contre lui; et ce même s’il ne répondait pas à ces sentiments. Elle avait plus ou moins abdiqué pour le moment, s’étant convenu qu’elle partagerait sa méthode d’apprentissage avec lui pour arriver à quelque chose avec sa classe d’Astronomie. La mort de sa sœur avait quelque chose de bon, au lieu de tomber sur le système du garçon qu’elle aimait, elle avait fait des concessions, pour arriver à une entente solide, du moins pour chacun d’entre eux. Elle n’était toujours pas certaine que la petite-amie de ce dernier verrait les choses de cet angle.

Elle ne cherchait pas à arriver en retard, et donc après s’être changé rapidement, un pull de laine large, un pantalon noir ajustée et ces hautes bottes d’hiver, elle enfila son manteau bleu marine dont elle retira foulard des manches et gant des poches. En dévalant les marches, elle ne jeta même pas un second regard vers ceux qui étaient actuellement dans la grande salle, se boutonna en marchant et ajusta foulard et gants avant de sortir et de rejoindre son frère à leur lieu de rencontre. Elle marchait d’un pas déterminé, bien décidé à ne pas faire attendre son frère qui daignait sortir de la bibliothèque pour une fois. Elle avait souhaité passé une soirée semblable il y a quelques mois, les trois ensemble, mais au final, ils avaient tous été débordés; elle-même avait dû mettre des bouchers doubles pour un examen d’Histoire. Sun dévala rapidement la distance entre elle et lui, et il faisait la même chose. Sans plus de mots, elle se glissa dans ces bras et plaqua sa joue contre le torse de son grand-frère.

Oui, cela faisait longtemps. «’Rion.» Elle ne le lâcha pas avant deux bonnes minutes. «Tu m’as manqués.» Elle prit une courte pause, le souffle à demi-coupé, alors qu’elle le serait très fort contre elle. «Terriblement.»

Depuis leur dernière rencontre, Sun avait beaucoup changé physiquement et cela était sans compter sa nouvelle coupe de cheveux et ces nouveaux vêtements dont elle avait eu la possibilité de s’acheter dû à sa croissance précipitée. D’ailleurs, elle n’avait pas pu faire autrement, ces derniers vêtements, les vieux de Sky était devenu trop petit pour elle. Un flot de larme roulait dans ces yeux alors qu’elle relevait la tête vers son grand-frère. Cette distance entre lui et elle lui semblait tellement plus cruelle depuis l’incident, elle était submergé par des émotions contradictoire; elle était si contente de la voir, le serrer dans ces bras et d’une autre part, elle savait qu’il se voyait depuis la première fois que Sky était morte. «Oui. Allons-y.» Elle sourit timidement à son frère, alors qu’elle sentait ces doigts se mêlaient dans ceux de son frère alors qu’ils avançaient doucement vers Pré-au-lard.

En même temps, ce n’était pas comme si ça aurait été anormal qu’elle ne soit pas dans cet état. Son frangin comprendrait très certainement ces sentiments à cet instant. Il n’était pas à douter qu’il devait lui aussi se sentir mal, mais pour une fois, elle pouvait se dire qu’ensemble il survivrait à cette catastrophe. Sun et Sky avait toujours eu une certaine proximité, mais depuis la rentrée, les choses étaient devenu plus arides entre elles. Exacerbant leur sentiment de compétition de l’une comme de l’autre, et pour ce qui était du reste, elle avait considéré la demande de sa sœur de ne pas s’approcher de ces amis; traçant nettement une marge à ne pas dépasser.

Reniflant et passant rapidement un doigt sous ces yeux pour chasser les perles d’eau au coin de ces yeux, alors qu’elle tournait son visage vers son frangin qui lui demandait si elle n’était pas trop ennuyée de son dortoir chez Pouffsoufle. C’était avec beaucoup d’ironie qu’elle répondit la seule chose que son frère n’aurait probablement jamais pensée. «J’aurais préféré rester chez les Serpentards.» D’ailleurs, elle n’avait pas eu la chance de lui raconter ces péripéties depuis le début de l’année et elle avait aussi tenu à garder cela pour elle-même. Parler de Nathaniel une fois avec Sky avait été assez pénible, elle ne cherchait nullement à faire en sorte que son frère croit qu’il pourrait prendre le devant son ces relations amoureuse qu’elle taisait et gardait très discrète. Bon, il y a avait beaucoup de rumeur pénible ces temps-ci, fausses bien sûr, mais elle ne s’était pas fait que des amies en tombant amoureuse d’un certain garçon. «Ils ont tous été si gentil avec moi...» Elle savait qu’ils ne les aimaient pas, et qu’il allait très mal prendre le fait qu’elle soit amoureuse d’un Serpentard, hors donc, elle n’avait pas l’intention de lui dire. «Il y a certaine personne qui m’en veule terriblement chez Poufsouffle. J’y serais pas revenue si j’avais pu.» Elle restait vague et de la manière qu’elle avançait les choses, elle ne semblait nullement rentrer dans les détails. «Ça m’aurait facilité la vie. Malgré…» Elle tournait la tête vers son frère pour cette fois et échangea un regard complice, elle n’avait pas vraiment besoin de rentré dans les détails. «Tu vois ce que je veux dire.»

Le chemin qu’ils prenaient était bordé d’arbre, et elle laissait son regard porté autour comme si la quiétude qui les entourait lui donnait plus de force. «Maman, m’a envoyé les dates pour les funérailles de Sky, avant-hier. Tu les as reçu ?» Sa voix semblait désincarnée, comme si ce qu’elle disait lui semblait irréel. «Ça me semble si incroyable impossible…» Elle porta sa main à sa joue d’où le contact du cuir caressait sa peau.

Motivée:

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Orion et Sunny Milbury

Balade familiale au Pré-au-Lard

Elle me lança avec mon grand étonnement qu'elle me répondit qu'elle se sentait bien chez les Serpentard. Je n'étais si étonné que ça en fait. Après tout, Sky était bien une Serpentard et nous avait rabâché qu'elle s'y sentait bien et qu'elle critiquait tous les membres de la famille qui ne l'était pas. C'était peut-être pour cacher son mal-être en ayant découvert d'être une demie-vélane... Je secouais légèrement la tête afin que Sunny ne remarque pas que je méditais.
Pourtant la déclaration de cette dernière ne passait pas. J'avais l'impression que ce n'était pas vrai. Mais pourquoi Sunny me mentirait alors?
Je lui répondis comme si j'avais cru à ses paroles.

-Et bien, si tu changes d'avis au sujet de la maison, j'aurais peut-être la chance de changer moi aussi...

J'allais ajouter que Sky aurait été fière d'elle, mais je me retenus. Autant ne pas retourner le couteau dans la plaie. Un couteau à double-tranchant.

On avait tellement discuté que je ne m'étais pas rendu compte que le décor face à nous avait totalement changé. La neige était déjà tombé des arbres et on pouvait déjà voir des bourgeons. Un paysage semblant déjà renaître malgré l'hiver qui était très rude. L'annonce des dates pour les funérailles de Sky brisa l'instant de silence. Elle ne sera jamais parmi les bougeons, il fallait se rendre à l'évidence. Tout comme le fait qu'il fallait retarder mon sortilège de plusieurs jours.

-C'est peut-être cette lettre que j'ai reçu ce matin. Je n'ai pas eu le temps de l'ouvrir.

C'était vrai. Enfin, pas exactement. Je l'avais en vérité reçu hier, mais je ne voulais pas l'ouvrir. Parce que les mots sur la lettre me feraient penser à l'annonce de la mort de Sky à St-Mangouste par mon père. C'était bête, c'est vrai, mais j'avais l'impression qu'elle avait été tuée par ce dernier alors qu'elle avait encore une chance de survivre. Depuis, je faisais presque le même cauchemar: le corps de Sky sans vie et couverte de sang, allongée sur un lit d'hôpital, et mon père auprès d'elle. Le sang de ma sœur sur les mains. Et moi, devant la scène, totalement impuissant.
Déjà que je ne l'appréciais guère, mais à présent, je le haïssais.
Et il était hors de question pour moi d'être auprès de lui.

-Ce n'est pas contre toi ou pour qui que ce soit, mais je ne viendrais pas avec père, ajoutais-je sur un ton neutre.

J'aurais pu l'appeler sous son prénom, Devian, mais je ne voulais pas inquiéter autant que ça ma sœur. Une boule apparut alors dans ma gorge. Voulant cacher mon sentiment d'impuissance face à l'accident, je voulus changer de sujet.

-Dis-moi Sunny, tu ne me fais plus confiance? Parce que j'ai l'impression que tu me caches quelque chose.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Elle n’avait pas trop bien compris, mais au final, elle pouvait concevoir que maintenant Serdaigle serait un bel endroit pour aller passé quelque chose, du moins si ce n’était pas de certaine exécrable. Elle n’avait jamais réellement compris pourquoi Morgane s’était acharné sur son cas depuis le début de l’année, mais à ce moment précis, elle lui souhaitait bonne chance de si elle osait de moquer d’elle dans les prochaines semaines, voir les prochains mois. Elle se sentait vidé, mais changeait si rapidement d’humeur que la rage pouvait très certainement ressortir en raz de marée pour écraser cette idiote. Mais Orion n’en était pas en cause et je soupirai avant de poursuivre ma marche avec lui. Lui annoncé que j’avais reçu les papiers pour les funérailles me tirait le cœur dans toutes les directions et j’étais plus que mal à l’aise. Leur père n’était proche d’aucuns des enfants Milbury mais avec leur sœur de morte, il était normal qu’il prenne ces responsabilités, ne serait-ce que pour l’image. Ce matin, seulement… Elle se tût, ce sujet était assez complexe pour tous les trois par le passé, actuellement ça ne devait pas être très différent. Sa remarque lui coupa le souffle. Orion ne pas venir aux funérailles, elle lui jeta un regard choqué et si triste. Qu’elle sentait qu’elle allait lui crier dessous ou se mettre à pleurer.

«Moi j’ai besoin de toi. Tu viens un point c’est tout! Je REFUSE…» Elle repoussa son frère, relâchant cette main qu’elle tenait depuis qu’il avait débuté à marcher. «Tu dois venir… Je…» Les sourcils froncés dans l’incompréhension, elle exultait de tristesse et de rage. «Non… tu…» Elle cherchait ces mots et comme elle s’y attendait ces yeux se gorgèrent d’eau. «Si c’est contre moi…» Elle sentait qu’elle perdait le pied. Les traits tirés, elle voyait bien qu’il tenait de changer de sujet, mais il n’allait pas s’en sortir si facilement. Elle porta sa main à sa bouche, tout en le regardant choqué alors qu’elle créait physiquement de la distance entre eux. «Tu m’abandonne toi aussi...» Elle disait cela d’une manière tellement crève-cœur que de long sillon de larme commencèrent à couler le long de ces joues. La confusion dans ces sentiments était tellement absurdement forte qu’elle ne pouvait pas rester ainsi, elle ne pouvait pas rester avec lui, elle… Devait partir. Elle s’enfuit comme une gamine en crise, foulant rapidement le chemin bordé d’arbre en direction de Pré-au-Lard. Mais elle savait qu’il ne serait pas loin, après tout, il devait se sentir bouleversé lui aussi.

Elle tourna rapidement entre deux édifices, avant de se mettre en boule, le dos collé contre la surface de brique. Elle encercla ces jambes contre elles, concentré à essayer de retenir ces sanglots pour qu’il ne la trouve jamais. Il ne méritait pas de la trouver. Il l’abandonnait, devant son père et sa mère, des parfaits inconnus pour presque toutes leurs vies. Il devait être présent pour les funérailles de Sky, c’était absurde. Elle avait besoin de lui, peut-être plus que jamais. Mais ou s’était-il caché les dernières semaines, pas un mot, pas une parole ou presque. Et là, elle apprenait qu’il ne serait pas là, encore une fois pour elle. Elle ne voulait pas comprendre, et il n’y avait rien à comprendre. Elle se sentait trahi. Le visage collé contre ces genoux, elle se concentrait a essayer d’arrêter de pleurer, tant qu’elle en soit capable; le souffle coupant court à certains moment. Les fesses dans la neige, elle s’en foutait. Quand, elle serait de nouveau calme, elle retournerait à l’école.

Elle entendit des bruits de pas venant dans sa direction. Incapable de déterminé qui ce serait, mais intérieurement, elle espérait que ça soit son frère qui viendrait lui offrir toute les excuses de l’univers pour l’avoir blessé ainsi. Et il le devait. La benjamine frissonnait des sentiments glauque et triste qu’il avait refait refouler et bien qu’elle avait été forte toute la journée, essayer de voir les choses du bon côté à cet instant lui semblait tout bonnement impossible. Sa dernière remarque lui revenait en mémoire. Elle lui faisait confiance… mais à cet instant, ces sentiments lui disait que si elle ne pouvait pas se fier sur lui pour être là pour elle, alors non. Et il ne saurait rien. Elle n’avait pas forcément cherché à lui cacher quelque chose. Il n’y avait rien dans le monde actuellement qui était clair dans sa tête à travers le brouillard de sa peine, alors il n’y avait rien de plus important que ce sentiment de se sentir aimer et soutenue. Ou était parti son frère, était-il devenu si égoïste qu’il n’avait pas prévu la réaction de la dernière et l’unique miss Milbury ?

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Orion et Sunny Milbury

Balade familiale au Pré-au-Lard

Sur le coup, ce que j'avais dit étais très con... non stupide, c'est mieux. J'aurais pu lui dire que je viendrais, et me forcer à aller aux funérailles, en évitant le regard de notre père au maximum afin de ne pas revoir la scène de cauchemar à chaque regard croisé. Bref, un truc assez pénible où on est obligé d'y aller par respect du défunt et de la famille.

Donc, je savais comment Sunny allait réagir. De l'incompréhension, de la tristesse, voir de la déception à la limite. J'aurais compris et c'était une réaction tout à fait normal.
Sauf lorsque la réaction est multipliée par.... l'infinie? J'ignorais à combien. Et puis les sentiments ne se comptent pas, ce ne sont pas des mathématiques, ~~bordel~~.
Quoi qu'il en soit, ma sœur s'était éloignée de moi, tentant de dire ce qu'elle pensait, en vain, mais au fond, j'avais compris, elle s'était enfuie, en larmes, en empruntant le chemin inverse qu'on avait fait ensemble, tel quelqu'un qui s'échappait des mains de celui qui était auprès d'elle, ayant découvert le vrai visage de ce dernier, celui d'un monstre. Je la laissais partir, la gorge bloquée, ne pouvant prononcer aucun mot.

Je savais qu'elle ne mentait pas où qu'elle faisait un caprice. Après tout, j'étais son frère et son père (enfin, un père à l'improviste). En y réfléchissant, elle était encore jeune et sa réaction était normale. Ce n'était pas un bébé, parce qu'elle avait bien grandi, mais quand même.

Et je restais là, planté comme un con (non, là c'est le bon mot), incapable de pleurer, regardant le sol. Je vis à présent le visage de Sky.
Sky qui, quelques jours avant sa mort, était seule dans le parc en train de pleurer, sans doute parce qu'elle n'acceptait pas ce qu'elle était devenue.
Moi, qui était venu lui tenir compagnie pour la rassurer.
Sky, qui m'avait demandé de la laisser seule.
Moi, qui avait exécuté ses ordres, sans insister. Moi, qui était un sacré égoïste et un couillon! Moi, qui pense à présent qu'elle s'était donnée la mort pendant le match. Moi, qui a tout foutu en l'air. Moi, qui est un abruti fini.

Je m'étouffais avec mes pleurs. J'étais seul, je pouvais pleurer autant que je voulais. J'avais tellement mal, je pleurais de rage. Non pas contre mon père, ni contre Sky, ni contre Sunny.
Contre moi-même. Contre le petit con que j'étais devenu.
Ce qui s'était passé avec Sky ne devait pas se reproduise avec Sunny.
Séchant mes larmes rapidement, je tentais alors de la poursuivre. En courant le plus vite possible que je pouvais au point d'avoir des points de côtés mais sur le moment, je m'en fichais complètement.
En arrivant dans le village, j'entendis des pleurs que je reconnus tout de suite. Je tentais de me diriger vers ces derniers. Je ne l’appelais pas, parce que je savais qu'elle n'allait pas me répondre.

Je finis alors par la retrouver, assise sur la neige contre le mur d'une maison, les bras cachant son visage. Elle m'en voulait, à coup sûr. Je m'approchais d'elle en silence. Dès que j'étais face à elle, je me mis à sa hauteur, à genoux. Je ne disais rien pendant un moment, tentant de ne pas dire quelque chose de maladroit. Je ne la touchais pas non plus, car je savais qu'elle allait me rejeter une nouvelle fois.

-Sunny, je suis désolé. J'ai dépassé les bornes, et je m'en excuse.

Je laissais un silence, avant de reprendre sans lui laisser un instant pour qu'elle puisse répondre. En essayant de ne pas pleurer comme auparavant.

-Tu n'as pas à subir ça. Je sais que c'est assez dur ces temps-ci. Surtout que je n'étais pas assez présent au mauvais moment. Je culpabilisais au sujet de la mort de Sky, et je t'ai blessé avec mon silence. J'ai voulu me rattraper en te proposant cette sortie, mais le mal a déjà été fait. Sur ce coup-là, j'ai vraiment été un con. Et si tu me demande de partir, je me tairais, mais je ne partirais pas. Parce que c'est ce que j'ai fait à Sky. Je viendrais à ses funérailles en laissant mon égoïsme à la poubelle.

Je me mordais un instant ma main, tentant de faire disparaître l'eau de mes yeux.

-Je ne te demande pas de me pardonner de ce que j'ai fait. Tu peux même me détester jusqu'à la fin de tes jours. Je comprendrais. Mais je m'excuse pour ce que je t'ai fait endurer.

Spoiler:

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Comme les branches d'un arbre, nous grandissons tous dans différentes directions,
mais nos racine ne font qu'un. Sunny & Orion

Balade familiale au Pré-au-lard

En boule assise dans la neige, je savais que je n’étais plus seule. J’avais entendu une série de pas. Il pouvait être à n’importe qui, mais je savais que c’était les siens. Je l’avais fui, à toutes jambes. Il m’avait profondément blessé et j’avais du mal à croire qu’il ait pu dire quelque chose d’aussi égoiste. Pas Orion, pas son grand-frère. Elle était trop jeune quand les choses étaient devenues compliqué à la maison, et c’était toujours la même rengaine; mais elle n’aurait jamais pu croire qu’il refuse d’aller aux funérailles de Sky à cause que notre père y serait. J’avais du mal à ne pas cacher mon effroi, ma déception, ma frustration et ma solitude. Car, oui, il m’avait laissé seule sur ce coup, et j’étais démoli à penser qu’il pouvait aussi penser à m’abandonner. Je préférais le repousser moi-même que d’imaginer perdre encore quelqu’un proche de moi, pour des absurdités. Il gardait ces distances, mais moi j’entendais son souffle rauque, comme s’il avait vraiment pu se précipiter. Il s’en foutait de moi. J’étais seule. Il m’abandonnait moi aussi. Il… Sa voix perça mon oreille, mais j’étais terriblement déçue et en colère. Dépassé les bornes. Comment… Pourquoi… Comment avait-il pu imaginer que ça serait acceptable pour elle ? Pourquoi continuer ces querelles absurdes ? Slevin, Père, Mère ? Pourquoi continuer à … Mais Sunny ne connaissait rien de ces histoires. Elle savait qu’Orion avait toujours été là; toujours près d’elle. Il était le père qu’elle n’avait jamais eu. Son soutien, son oreille attentive, son complice… ou était parti son frère ? Qu’est-ce que cette école avait fait des Milbury ?

Elle l’écoutait car elle avait besoin de comprendre dans quel monde vivait maintenant elle et son frère. Chaque jour, lui semblait si… étrange. Mais elle tenait. Sky aurait voulu qu’elle reste elle-même. Elle aurait voulu qu’elle continue, qu’elle ne soit pas le vestige d’elle-même. Malgré les défauts des deux sœurs, leur rengaine, leur problème, Sunny aimait sa sœur profondément et même si elle était capricieuse et têtue, rien n’aurait jamais passé avant elle ou Orion. Le début d’année avait été houleux mais au final, elles s’étaient acclimatées de leur état nouveau. Maintenant, alors qu’elle s’asseyait sur son lit, et qu’elle resortait les manuels de 5e d’Orion, elle se sentait comme si elle outrepassait ces droits. Elle n’aurait jamais dû avoir ces bouquins… Et quand bien même, elle avait été heureuse de faire acheter à ces parents des livres flambant neufs pour elle, c’était les livres d’Orion, les livres de Sky qu’elle apportait maintenant en classe. Mais de savoir qu’il voulait bafouer sa mémoire, lui était intolérable.

Au moins, il n’était pas de marbre et alors qu’elle relevait un visage souillé de larme sur son frère, elle se leva d’un coup, franchi l’espace entre eux et lui balança sa main droite au visage, avant de se jeter sur lui en pleurant. Elle ne chercha même pas à voir son expression, il l’avait mérité, il avait été un véritable crève-cœur, un salop. La voix vacillante, elle parlait à cœur ouvert.

«Jamais. Tu ne me fais plus jamais cela. Il n’y a plus que toi et moi. » Elle renifla. «Maintenant.» Elle déglutit, c’était beaucoup plus difficile qu’elle ne se l’était jamais imaginé. «Tu n’as pas le droit de me faire cela. Plus jamais.» Sa voix se cassait. «Et dire que c’est toi qui fait ton égoïste.» Alors que ça avait toujours été elle qui faisait la tête pour avoir ce qu’elle voulait, qui faisait des caprices pour tout et rien. «Tu m’arrêtes ça tout de suite.» Elle passa ces mains dans le cou de son frère et posa sa tête sur son épaule. «S’il faut que je défonce la porte de ton dortoir, crois-moi, je viendrai te chercher et te traînerai jusqu’à ces fichues funérailles, par les pieds.» Elle déglutit encore. «J’ai pas plus envie d’y aller. J’ai aucune envie d’y croire et j’espère à tous les matins que je vais me réveiller, et qu’elle serait toujours là… Je…» Elle passa sa main la plus proche pour repousser ces larmes. «… préfèrerais être morte à sa place.» Ça ne serait pas aussi souffrant, elle n’aurait pas l’impression d’avoir le cœur en miette. Elle se mit à renifler. «Je t’ai cherché partout. Pendant toute la soirée, tu étais introuvable…» Sa gorge se serra. «Je…» Elle serra son frère très fort dans ces bras. «… j’ai cru mourir cent fois. J’avais si peur qu’il te sois arrivé quelque chose… à toi… aussi.» Elle mordit sa lèvre avant de poursuivre. «Tu m’as laissé toute seule. Tu m’as oublié?» Elle ne voulait pas vraiment savoir la réponse, d’ailleurs elle se sentait pas assez forte pour vraiment savoir la raison pour laquelle elle ne l’avait pas trouvé cette journée-là. «Je ne veux pas te détester. Je veux que tu ne me quittes plus jamais. Je…» Elle relâcha un peu ces bras. «… Je veux que Sky soit vivante. Je…» Et elle avait réussi à ralentir le flot de ces yeux, mais à cet instant c’était beaucoup trop fort pour qu’elle tienne encore. «Je veux rentrer à la maison. Orion, on peut rentrer ?» Elle se libéra pour le regarder dans les yeux, bien qu’elle ait le visage baigné de larme. «… J’ai peur que si je te lâche, tu disparaisse … » Sa voix se cassa encore une fois. Non, elle ne pourrait pas subir une autre perte. Impossible.

(c) crackle bones

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Orion et Sunny Milbury

Balade familiale au Pré-au-Lard

Il eut un temps de silence. J'entendais toutefois les pleurs étouffés de Sunny. Il fallait dire que je n'avais jamais été aussi égoïste avec elle et que ça l'avait sans doute blessé. Non, je l'avais blessé, j'en étais certain. Et je m'étais blessé avec. Ouais, l'égoïsme est un couteau à double tranchant.

Elle s'est finalement levée et après m'avoir mis une droite, elle se réfugia dans mes bras. Je n'avais absolument pas réagi, parce que non seulement je n'avais pas prévu le coup, mais aussi que c'était normal. Après tout, la gifle n'était rien par rapport à ce que je lui avait fait.
Sunny répondit alors, sa voix mêlée de colère, de tristesse et de peur. Parfois, je me demandais si elle était trop jeune pour subir la mort d'un proche. Déjà que moi j'avais du mal...

Il faut dire que j'avais été envahi par ces émotions il y a peu de temps. En colère contre moi-même pour ne pas avoir su protéger Sky, triste que la mort passe trop vite et peur que la même chose se reproduise avec Sunny, la seule personne qui était chère à mes yeux.

Avec l'étreinte, toutes ses émotions remontèrent à la surface, créant un vide à l'intérieur de ma poitrine. Sky.
Je laissais alors mes larmes couler, ce qui était rare en présence de mes soeurs. Et même si c'était peu viril, sur le coup je m'en foutais.

A ce moment là, je voulais que le temps s'arrête, qu'on ne rentre plus à Poudlard. Je voulais qu'on reste là, sous la neige, même si on prenait le risque d'attraper un rhume.

C'est alors qu'elle m'annonça qu'elle ne voulait plus me lâcher de peur que je disparaisse. Je lui répondis donc avec un ton doux que j'employais lorsqu'elle était petite:

-Tu n'as qu'à pas me lâcher.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Comme les branches d'un arbre, nous grandissons tous dans différentes directions,
mais nos racine ne font qu'un. Sunny & Orion

Balade familiale au Pré-au-lard

Les derniers jours avaient été très difficiles pour Sunny. Seule, elle avait découvert la nouvelle dans le bureau de FitzSimmons, ça lui avait fait un de ces chocs, un choc impossible de réellement calculé. Elle avait eu toutes les misères du monde de se trouver un coin à elle… Elle n’avait pas voulu retourner dans le dortoir des Serpentard et ce avec raison. Seule, dans la Salle du Balcon Monde, la petite Milbury s’était isolée, en voulant au monde entier, à elle-même, à Alexanne, à quiconque qui n’était pas là. Elle s’était refusé de même partir à la rencontre d’Orion dans les premiers temps. Le voir triste, le voir défait, aurait brisé son cœur encore plus facilement, que la claque que lui aurait retourné la réalité à ce moment-là. En boule dans cette salle, jurant, se mentant à elle-même pendant un bref instant, jusqu’à ce que Dylan arrive et … lui fasse toucher la réalité du bout de ces doigts. Elle n’avait pas voulu le repousser, elle avait tellement eu besoin de lui… tellement plus qu’elle n’aurait jamais pu le croire et pourtant depuis quelques temps elle l’avait fui suite à la nouvelle que sa sœur était, elle aussi décédé. Ils avaient fait un duo des plus homogènes à ce moment précis. Si elle avait du mal à se considéré comme une de ces proches, elle ne pouvait pas en dire autant de Jessica, fille de Serdaigle que Sunny connaissait peu, mais qui semblait s’être approché beaucoup de lui pendant cette période. Et à ce jour, elle avait toutes les raisons pour s’assurer que la bleu et bronze soit une meilleur amie que ne pouvait l’être pour lui, s’attirant inexorablement tous les deux vers le bas. Il n’avait peut-être pas remarqué, mais elle lui léguait la place qu’elle avait toujours tenue; elle ne pouvait pas être le support et la motivation du garçon alors qu’elle se battait elle-même contre ces propres démons. Le duo d’amis estropiés…

Mais il en était tout autre chose aujourd’hui… Après avoir passé de nombreuses journées sans nouvelle, ce soir elle revoyait Orion. Les choses ne se passaient pas aussi bien qu’elle ne l’aurait cru. Mais les deux enfants Milbury n’étaient pas non plus en très grande forme. Orion et Sunny n’était pas égal à eux-mêmes, comprimé par cette peine et frustration qui les prenaient à chacun leur tour. Son grand-frère lui tenait des propos tout bonnement insensé et terriblement blessant, et pour cette raison, elle avait décidé de lui faussé compagnie. Bon, il ne lui avait pas fallu grand temps pour que ce dernier la retrouve, mais à voir le choc et les excuses, il devait avoir compris sa stupidité. Elle pouvait lui reprocher le monde, mais ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle avait peur. Terriblement peur qu’il la quitte, qu’il la laisse derrière lui, qu’il disparaisse. Qui ne l’aurait pas craint ? Après tout, rien n’était éternel, ils l’avaient tous deux bien appris avec le décès de leur sœur. Rien n’avait été prévu. Une belle jeune fille, dans la fleur de l’âge qui leur avait été arraché brutalement de leur vie à jamais.

Collé l’un contre l’autre, Sunny était plus que franche. Elle voulait… mais ne pouvait pas avoir toutes ces choses. Déjà qu’elle devrait retourner seule dans son dortoir ce soir, ça lui était presqu’impensable et alors qu’elle terminait de parler la voix tremblante en lui disant tout haut ces craintes, elle se rendait non seulement compte que c’était aussi sa plus grande peur, mais aussi sa plus grand réalité. Ils n’étaient jamais ensemble, toujours séparé, et elle n’avait aucun moyen d’y remédié. Cette distance était beaucoup plus cruelle maintenant qu’elle ne l’avait jamais été. Même s’il lui disait qu’elle n’avait qu’à ne pas le lâcher, elle savait que cette situation ne pourrait pas durée éternellement.

Elle resserra encore sa prise, sa tête posée sur l’épaule de son frère, alors qu’elle essayait de calmer ces larmes et se concentrer sur ces bras qui l’enserrait. Elle l’entendait aussi, elle n’était pas seule à vivre cette douleur, cette pensée, mais les pleurs et la douleur était nécessaire. «Tu me fais une place dans ton lit ce soir, comme à la maison ?» Après tout, Orion avait passé de nombreuses heures à calmer les crises de Sunny lors des orages, alors cette demande n’était pas vraiment une très grosses proposition. Qu’un moyen de ne pas le quitter du coup pour au moins les prochaines huit heures suivantes. Et si elle faisait des cauchemars comme les derniers jours, elle ne serait pas complètement seule. Elle enfouie son nez dans les revers du manteau de son frangin. «Je suis glacé. On rentrer à quelques part ou on retourne à l’école...» Elle n’avait pas forcément grand faim, mais si elle sautait encore un repas, elle risquait de fondre et disparaître elle aussi. «On devrait essayer d’avaler quelque chose…» Et ce même si ça ne consistait qu’à manger des confiseries.

(c) crackle bones

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Orion et Sunny Milbury

Balade familiale au Pré-au-Lard

Voilà un bon moment qu'on était resté sous la neige. On était sans doute trempé avec la neige mouillée mais on s'en fichait. On était ensemble, on était seul (enfin, on avait sans doute l'impression : les passants ne se seraient pas pousser pour nous laisser tranquille), on était bien. On ne bougeait plus.
Je voulais rester auprès d'elle, rattraper le temps que j'avais perdu à Poudlard pour recoller les morceaux. Même si on rentrait tard.

J'entendis de moins en moins les pleurs de Sunny avant de me poser une question. J'émis un léger sourire. Sa proposition me faisait basculer quelques années en arrière alors qu'elle passait son temps à faire des caprices.

-Si on arrive à négocier avec mon voisin de chambre, ça pourra se faire.

Ma sœur commença à grelotter et à renifler. C'était fou comment le temps était passé vite. Il faisait déjà nuit et il faisait déjà plus froid. Trop froid.
J'enlevais alors mon manteau pour le mettre sur ses épaules, il ne manquerait plus qu'elle attrape froid. Une heure était passée mais il me semblait qu'on était ici depuis quelques centièmes de secondes.
Alors qu'elle me demandait si je voulais rentrer, je la soulevais pour la porter en guise de réponse afin de nous diriger vers la grande place. Le temps était passé trop vite et Poudlard n'existait plus dès à présent.

-Eh bien, ça faisait longtemps que je ne t'ai porté... et tu es toujours aussi légère.

C'était vrai. J'avais l'impression qu'elle n'avait pas changé depuis mes 11 ans. Depuis que j'étais parti seul à Poudlard.
Sunny commençait à avoir faim et moi aussi... il fallait bien l'avouer. Je vis soudain un bar pas loin... en espérant qu'il y a quelque chose à manger.

-Qu'est-ce que t'en dis? lui demandais-je.

En levant la tête pour observer la pancarte, les souvenirs me revenaient. C'était le bar que Sky appréciait le plus et aimait se réfugier lorsqu'elle avait une autorisation. On y allait souvent ensemble, entre frère et sœurs.
Comment avais-je pu oublier ça ?
Je n'avais à présent plus faim... comme par hasard.
Je me tournais vers Sunny, enfouissant mon mal-être au plus profond de mon être. Un tout petit être finalement puisque je sentais toujours ce sentiment dans ma poitrine. Et ça faisait mal. Très mal.
Après avoir émis un petit toussotement, comme une dernière tentative pour enlever ces souvenirs de ma mémoire, je repris.

-Si ça ne te dis rien, ce n'est pas grave. Il y a sans doute d'autre bars à proximité.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Comme les branches d'un arbre, nous grandissons tous dans différentes directions,
mais nos racine ne font qu'un. Sunny & Orion

Balade familiale au Pré-au-lard

Elle lui avait demandé d’un ton un peu enfantin si elle pouvait venir dormir avec lui. Elle n’avait pas vraiment eu besoin de se faire prier très longtemps, il devait probablement sentir la même chose qu’elle. L’éloignement, la distance, la douleur et les cauchemars enveloppés dans leur relation et leurs rêves. Elle le regarda avec des yeux remplis d’une reconnaissance extrême. «Tu penses qu’il me dirais non?» D’un air sage et mignon comme tous. Après tout, rare était ceux qui arrivait à lui dire non, quand elle commençait à se faire totalement adorable. «Je serai sage comme une image, il ne saura même pas que je vais être là.» Il se décala et posa son manteau sur ces épaules. Frissonnante, elle eut un petit sourire triste sur le visage et un regard entendu alors qu’elle relevait un regard reconnaissant vers lui. Elle ne voulait plus resté dans l’allée entre deux commerces et attendait de voir s’ils retournaient à l’école ou s’il mangeait quelques choses ici avant de remonter vers l’école et quémander la paix à son coloc pour qu’il ne lui fasse pas la tête si elle restait à coucher. Si elle avait compris une chose, c’est que depuis que Sky morte, tout le monde semblait plus enclin à accepter ces caprices comme s’il était tout à fait naturel et que de dire non à Sunny était un manque de tact ou tout simplement de civisme; elle n’en avait pas abusé car elle n’avait pas vraiment le moral ni la tête à manipuler les choses dans le sens qu’elle le voulait. Trop de chose avait viré dans tous les sens et elle essayait pour commencer de rester entière.

Ces deux pieds décolèrent de terre et alors qu’il la soulevait, elle glissa ces bras dans le cou de son frère, posant sa tête contre son torse. «C’est que tu es plus grand.» Dit-elle comme unique réponse logique. Se foutant de ce que pourrait imaginer les passants. «T’a pas froid toi ?» Dit-elle un peu inquiète pour lui, après tout, il n’avait plus grand choses sur le dos. Mais il s’arrêta devant la porte d’un établissement. La benjamine le reconnaissait et releva un visage mal à l’aise vers Orion, ne sachant pas trop quoi répondre. Oui, non, pourquoi, pas tout de suite ? Aucune réponse ne lui semblait logique. Elle se souvenait de la tronche de Sky quand ils avaient pu y allé tous les trois ensemble pour la tout première fois et le peu de sourire avait quitté ces traits brusquement comme vidé, tout comme le sang qui la laissait blême devant ce souvenir. Elle l’entendit toussoter et cela la décolla de ces pensées brusquement. C’était mieux ainsi. Le souvenir était trop loin de sa réalité pour qu’il ne lui brûle pas le cœur, à l’incinéré au grand complet. Elle déglutit. Était-elle prête pour cela? Au moins, il y mangerait bien et le service était rapide alors il pourrait retourner vite dans l’enceinte de l’école. Elle était beaucoup plus fatiguée qu’affamée. Mais il fallait manger. «On mange rapidement et on rentre ? Je t’avoue que si tu me remonte ainsi à l’école, je risque de m’endormir dans tes bras.» Elle disait cela d’un air adorable, et ce malgré la souffrance qui se lisait sur ces traits. «Je veux juste essayer d’avaler quelque chose, et au moins on sait à quoi s’attendre ici.» Elle le disait avec dépit, comme si l’idée ne lui convenait pas, mais qu’elle se rangeait à dire que c’était la meilleur solution. «Je te laisse choisir.» Il s’était arrêté ici, mais la brunette ne savait pas si c’était pas choix, envie ou nostalgie. Elle attendait qu’il la dépose pour sur ces pieds ou entrer dans l’établissement.

(c) crackle bones

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Orion et Sunny Milbury

Balade familiale au Pré-au-Lard
-On peut toujours essayer. Et si il tente de nous dénoncer, je lui fais clouer le bec.

Sunny m'avait regardé comme des années auparavant avant d'aller à Poudlard. C'était tellement mignon ! J'étais peut être un peu trop gentil... Mais ce n'était pas grave parce que je ne l'avais jamais fait… alors pourquoi pas maintenant ? Et puis du moment qu'on était à nouveau tout les deux.
Mais ce qui était encore plus mignon, c'est ce qu'elle s’inquiétait pour moi lorsque je lui prêtait le manteau. Je me contentais de hausser des épaules. Je n'avais pas froid, sa présence me réchauffait, c'est tout ce qui comptait.

Enfin, en ce moment, ce n'était pas ça qui comptait. Comment avais-je pu oublier cela? Sky m'aurait probablement étripé à ce que j'en meure pour avoir écarter ce détail.
Bien que j'avais tenté de cacher mon malaise,ma sœur le remarqua et s’inquiétait une nouvelle fois. Je crois que je l'avais contaminé avec mon malaise. Elle non plus ne semblait pas être très enthousiaste de manger dans le bar, bien qu'elle le cachait.
Je regardais un moment autour de moi. Pas beaucoup de bar au alentour. Il faisait déjà nuit et le personnel de Poudlard allait s'inquiéter. Et puis comme l'avait souligné Sunny, ici on savait ce qui nous attendait, ce qui était vrai.
Pendant mon choix, j'avais resserré mon étreinte, bien qu'elle attendait que je la fasse descendre, comme si ça allait m'aider à prendre la bonne décision. J'ouvris ma bouche quelques minutes après :

-Allez, on y va. Après tout, ça ne prendra que quelques minutes.

Je la fis descendre de mes bras, comme elle attendait et ouvrit la porte du bar.

-Après toi, lançais-je avec la plus grande galanterie.

Le bar n'avait pas changé ! Ce qui était un peu dommage. Bah oui ! Au moins j'aurais eu un peu moins de nostalgie.

-Sais-tu déjà ce que tu veux ? demandais-je à ma sœur.

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS