[ANNEE 2020 - 2021] [DILEMME] « What in the blue hell is wrong with you ? » ~ Taylor & Jamie ~ [Terminé]

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"[DILEMME] « What in the blue hell is wrong with you ? »"

"I'm what I am, deal with it..."

¤ Journée exténuante, ça ! J'étais remontée dans la salle commune, la tête complètement fatiguée. Je n'étais plus capable de regarder un seul bouquin. Les professeurs nous avaient mis les bouchées doubles aujourd'hui, rappelant que les ASPICs approchaient. Après avoir déposé mon sac, dans mon dortoir où il y avait cette idiote et désagréable de Fawlne envers qui j'ai lancé un faux sourire avant d'être rejoint par Matthew au féminin. C'était toujours aussi spécial et drôle, le voir en fille mais j'avais bien hâte qu'il revienne avec plus de virilité et de testostérone puisque je le préférais en garçon, à vrai dire. Je n'avais pas le même plaisir avec, actuellement. Bien sûr, j'avais gardé ça pour moi. Tout cas, nous avions quitté l'endroit afin d'aller manger le repas du vendredi soir. J'allais sûrement me coucher tôt, ce soir. Ma fatigue avait totalement consumé mon énergie. Demain, j'espérais dormir jusqu'à midi bien que je n'arrive jamais à me lever tard. On aurait dit que mon corps refusait de dormir jusqu'à une certaine heure. Est-ce encore un désavantage d'être à moitié sirène ?

¤ Une fois le repas terminé, amusante échange entre Matt' et moi où j'ai également eu une petite discussion avec Éléonore sur son pays d'origine, le Canada, avant que j'aille rejoindre Erwan que j'avais vu lever de la table de Serdaigle. C'est dans les couloirs où nous étions presque seuls que je l'ai embrassé passionnément, ne voulant pas me séparer de lui pour retourner dans ma salle commune mais ma fatigue prenait le dessus. Je l'ai donc quitté, tenant sa main quelques secondes, avant de le lâcher. Je l'aimais et j'aimais être à ses côtés. Faut dire qu'il a accepté de sortir avec un monstre bien que pour lui, ce n'est que du positif. J'ai toujours des craintes quant au futur. Pas de notre relation mais vis-à-vis ce que je sais de ce que je suis. Tout cas, j'essaie de ne pas trop m'en faire, pour le moment. C'est en montant les marches, que je fus rejointe par Jamie, me demandant comment ça il retournait ainsi au dortoir. Je me suis tournée vers lui, disant : « Hey Jamie ! Tu montes tôt. Pour ma part, je suis morte, cette semaine m'a tuée. » Ça paraissait dans mes yeux que j'étais fatiguée et pas qu'un peu. Ce mois est très chargé pour ma part. J'occupe le poste de capitaine où j'ai le devoir de gérer les entraînements de mon équipe, les tactiques et tout, en plus d'être préfète pour le mois, ce qui m'ajoute une tâche supplémentaire. J'ai mes relations sociales, Erwan et le plus dure d'entre tout : les cours. Que janvier se dépêche de se terminer !

¤ Nous étions arrivés dans la salle commune, où je lui ai dit que j'avais un truc à lui dire mais avant, j'allais me changer dans mon dortoir, afin de retirer cet uniforme. Étant seule à l'heure actuelle, je me suis tout de même dépêchée, enfilant des shorts, débardeur et une veste par-dessus, attachant mes cheveux en une queue de cheval. Nu-pieds, j'ai quitté le dortoir des filles de 7iem année pour me rendre dans celui des garçons de 7iem. Eh non, je ne me gênais pas. Ça arrivait parfois que je rendais visite à Matthew mais lui, ne pouvait pas habituellement bien que ce mois-ci, il ait pu avoir une chance de dormir dans mon dortoir, pour la première fois... Donc, concernant Jamie, j'avais envie de lui parler de tout et de rien. J'ai entré dans le dortoir des garçons, où il n'y avait qu'une seule personne, Jamie. Splash ! Je reçue une bonne quantité d'eau au visage ainsi que plusieurs gouttes sur mes jambes. C'était sûrement pour me réveiller mais ce n'était pas drôle, pas ce soir. Fronçant les sourcils, je lui dis, vexée :

« Mais bordel, c'est quoi ton problème ! N'importe quoi sauf ça... Oh merde... » Des écailles commençaient à pousser sur mes jambes, partant des cuisses jusqu'aux genoux. C'est parce que j'en avais reçu une bonne quantité. Si ça avait été Matt', ça ne m'aurait pas dérangé étant donné qu'il sait ce que je suis et m'a même vue sous ma forme initiale mais Jamie... Je n'étais pas encore prête à lui avouer... Là, il pouvait voir des écailles sur la peau de mes jambes. Je ne disais rien pendant plusieurs secondes... Je me suis dirigée vers le lit de Matthew, pas utilisé depuis un petit bout déjà où je me suis adressée à lui, me calmant un peu : « Ce que tu as vu... Eh bien, je pense que je n'ai plus le choix de te dire pourquoi. Jamie, je suis à demi-sirène... Je suis une hybride. Je te laisse dire ce que tu veux... » S'il se moquait, je pourrais vraiment me fâcher. J'accepte qu'on se moque gentiment de ma condition, comme le font Éléonore et Matthew mais insulter ou dire des chose inappropriées, je n'accepte vraiment pas.

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C’était une soirée comme les autres. Une de celle que qui me prenait de glander dans mon dortoir sans trop de chichi. Bon, je n’aurais pas été contre un peu de compagnie, mais avec Matt qui se prenait pour la nana de l’année, j’étais bien embêté. Ce matin, j’avais reçu deux lettre; une de Yasha, probablement la suite de la dernière que je lui avais envoyé dû à notre échange de courrier régulier et une de mon père. La missive courte de mon père me disait qu’il devait aller en France pour deux mois avec maman. Je savais que maman adorait y allé pour l’attrait touristique et bien qu’ils y étaient tous les deux pour le travail, papa en profiterait pour lui faire la cour jusqu’à la St-Valentin. Ils étaient adorable ensemble et je savais que maman craquerait à chaque fois qu’il se mettait à lui offrir des fleurs ou d’autres attention toute particulière. J’étais content d’avoir de leur nouvelle et je ne me faisais pas trop de soucis pour eux.

Et de l’autre, il y avait ce monstre de lettre qui pesait une tonne que Yasha lui avait envoyé. Bon, ce n’était pas comme s’il n’en avait pas pris l’habitude mais il était peu rare que ces lettres soient courtes. J’appréciais d’avoir un semblant de conversation avec elle, qui me manquait beaucoup. J’étais un peu inquiet lorsqu’elle m’avait dit qu’elle avait eu une petit expérience avec une bibitte qui faisait du feu et son inquiétude à propos de Lalie m’avait, je l’avoue, émue. Je n’avais pas cru que sa sœur et la Milbury décédée n’ait jamais été proche; c’était une surprise. Je voulais me permettre de lire mon courrier en paix et donc après le repas que j’avais étiré pendant un moment, échangeant des blagues et m’être fait coincer dans un coin par une fille qui semblait en redemander, j’avais pris le chemin vers mon dortoir. Cette petite biche esseulée me faisait presque pitié, et je l’avais gratifié d’une accolade avant de lui souhaiter bonne nuit. Ce n’était probablement pas la finale qu’elle s’attendait, mais j’avais autre chose en tête et malheureusement ce n’était pas elle. Elle avait tout de même apprécié cette considération, et en posant un baiser sur son front, j’avais marqué ma délimitation pour ce soir.

Je remontais les marches en direction du dortoir et c’est à ce moment-ci que je croisais princesse qui montait les escaliers. Elle avait un de ces airs complètement claqué que je me demandais si elle avait passé les deux dernières nuits à s’envoyer en l’air avec son copain plutôt que de dormir. «T’en a l’air, bella. J’espère qu’Erwan pense à te laisser dormir occasionnellement.» J’échangeai avec elle, un sourire taquin. Je n’avais aucune idée d’où était rendue leur relation, et je respectais l’idée qu’une fille y aille à son rythme, en espérant qu’il y ait un rythme et non un arrêt total des machines. Je passai ma main frivole dans ces cheveux pour les emmêlé un peu. «Maintenant en plus des cernes, t’a la chevelure qui fait duo.» [i]Ça n’avait rien de méchant et elle le savait tout autant que moi. Nous venions d’arriver à la salle commune, et je m’épargnai les détails en me dirigeant vers le côté des dortoirs des garçons alors que je laissais la préfète du mois et capitaine prendre son côté des escaliers.

Je rejoignis rapidement ma chambre, et jetai mon sac contre la commode avant de partir un verre à la main, me chercher à boire. J’en aurais besoin, à y penser que ça me prendrait peut-être une heure y passé au complet de cette missive de Yasha. De la salle de bain, je remplis mon verre qui était tout bonnement énorme, 4 tasses d’eau environ. Dur à dire, je n’étais pas vraiment type cuisine, mais vraiment très gros. Je revenais vers mon pupitre lorsqu’une fille entra, après la venue de Matt, je restais sur mes gardes, de dos rapidement je crus que c’était lui dans son corps de nana, et donc, je lui balançai mon verre d’eau sur le corps en considérant qu’il l’avait bien mérité de remettre les pieds ici avec son corps de sexy et à revenir jouer les ratoureuses. Derrière cette tignasse brune, j’eus le regret de constater un Taylor qui était pas vraiment des plus contente de son entré. J’hésitais entre le fou rire et celui de rester planter là à faire comme si rien n’était. Et finalement, j’optais pour une troisième option, qui fut de lui rapporter ma serviette et lui expliquer. Mais je finis prit de court et alors que son regard se posait sur ces propre jambes, j’observais comme des pièces métalliques s’y formé, luisant légèrement.

Elle s’était dirigé illico presto vers le lit et comme excuse je lui annonçai : « Je t’ai pris pour Matt.» Tout en lui lançant ma serviette de bain propre que je venais de récupérer sur mon coffre, correctement plié et qui aurait été à mon utilisation un peu plus tard dans la soirée. Elle s’était arrêtée et un peu plus calme, m’annonçait quelque chose de complètement abrutissant. J’avais un peu marre des blagues stupides. «C’est ça, après Matt qui est une fille, toi t’es à demi-poisson! Va faire gober cela à d’autre. » Haussant le sourcil à ne croyant pas un mot sur ce qu’elle venait de lui compter. «Depuis le temps, je le saurai si tu te prendrais pour la petite sirène!» Il se connaissait depuis 7 ans, quelque chose d’aussi gros, il aurait très clairement pu le savoir et ce n’était pas le cas. Si elle voulait le charrier, ça ne marcherait pas avec cela. «Qu’est-ce qui t’amène ?» Mais voyant qu’elle semblait encore plus fâché, je la regardais perplexe et non-croyant.

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"I'm what I am, deal with it..."

¤ Eh wouais, j'étais en train de monter au dortoir en compagnie Jamie, que j'avais rencontrer au passage. J'étais fatiguée à un point extrême, mes yeux en disaient long. En montant, je lui avais dit que j'étais "morte". Le mois me tuait, tellement j'étais occupée. Entre les entraînements de Quidditch, les préoccupations de préfet, les ASPICs, Erwan et mes relations sociales, je ne savais plus où mettre de la tête. Et en plus de ça, j'avais sur la conscience, tout le contenu de la lettre de mon père, avouant ce que j'étais et sur le fait que j'allais vivre très longtemps, me perturbant énormément. Vivre près de 80 ans sans Matthew... Vaut mieux ne pas y penser, comme on s'est dits dans la salle de bain des préfets. Le garçon me répondait, d'un sourire taquin : «T’en a l’air, bella. J’espère qu’Erwan pense à te laisser dormir occasionnellement.» J'ai roulé des yeux en le regardant de côté : « Faudrait d'abord que je puisse dormir à côté... » J'ai haussé des épaules. Nous étions dans différentes maisons, impossible de passer une nuit ensemble, à dormir côte à côte, malheureusement. Suite à cela, il ébouriffa mes cheveux, comme Matt' adorait faire mais je n'eus aucune réaction là-dessus, me contentant de rouler des yeux une nouvelle fois. Il me dit : «Maintenant en plus des cernes, t’a la chevelure qui fait duo.» Soupirant, j'ai répondu : « C'est pas ce soir que je vais me plaindre de ce duo, t'inquiète ! » Dis-je, avant que l'on entre dans la salle commune.

¤ Nous avions ensuite parti chacun de notre côté, me dirigeant dans le dortoir des filles où je me suis changée rapidement. Étant très fatiguée, je n'avais plus qu'à m'étendre sur le lit et m'endormir mais je voulais veiller un peu, rigoler avec Jamie sur le cas Matthew et autre. J'ai donc sorti de mon dortoir pour aller dans celui des garçons de septième. En entrant, j'ai reçu une bonne quantité d'eau, chose que je n'aimais vraiment pas me faire faire. Pas du fait que ce soit désagréable mais du fait que des écailles poussent sur la peau de mes jambes, surtout que en ce moment, j'étais en short, donc on voyait ma peau changer... C'était Jamie qui m'avait jeté de l'eau et je lui avais répondu, vexée. Je m'étais dirigée vers le lit de mon meilleur ami, inutilisé depuis début janvier où le fautif de l'eau disait : « Je t’ai pris pour Matt.» Je lui ai lancé un regard noir, pendant qu'il me lançait une serviette que j'ai attrapé. Je lui ai répondu, en même temps, toujours vexée : « Ça fait plus de six ans qu'on se connait et tu ne sais même pas comment je ressemble ! » Je n'eus qu'à me servir de la serviette pour essuyer mes jambes. Quant à mes cheveux, ils séchaient à une vitesse fulgurante et d'ici dix minutes, ils seront totalement secs. En m'asseyant sur le lit de Matt', je lui avais avoué la vérité sur la texture actuelle d'une partie de mes jambes, me demandant quelle serait sa réaction. Il dit : «C’est ça, après Matt qui est une fille, toi t’es à demi-poisson! Va faire gober cela à d’autre. » Je lui ai lancé un regard noir, encore. Se moquait-il vraiment de moi en me disant que j'étais une menteuse ? J'ai baissé les yeux sur mes pieds, lui répondant, vraiment vexée et choquée : « T'es vraiment un des pires crétins de l'univers... »

¤ Puis, il continua de dire, où je ne le regardais toujours pas : «Depuis le temps, je le saurai si tu te prendrais pour la petite sirène!» Je n'ai rien répondu, préférant me taire parce que je me sentais sur le point d'exploser. Il est un de mes bons amis et me prend totalement pour une des pires idiotes en me traitant de menteuse alors qu'il venait de voir mon plus gros secret. Matthew avait été admiratif quand il avait vu mes écailles pour la première fois, sans que je ne me transforme. J'aurais jamais pensé que Jamie aurait agi ainsi... C'est pour ça que je n'étais pas prête à lui dévoiler mais il est trop tard désormais... C'est là qu'il me posa comme question, où je levais lentement vers lui, les sourcils froncés : «Qu’est-ce qui t’amène ?» Non mais vraiment, je n'étais qu'une merde à ses yeux ? Des amis, c'est fait pour s'amuser, passer du temps ensemble non ? Oui je suis fatiguée comme tout mais j'ai voulu discuter un peu avec lui... Je me suis donc étendue sur mon long, la tête sur l'oreiller de mon meilleur ami, regardant au ciel. Mes écailles étaient très visibles. J'ai commencé à dire, toujours vexée :

« Je pensais qu'on était amis. Et les amies n'ont pas le droit de venir glander ici, c'est ça ? » J'ai levé la tête vers lui, suite à ces paroles. J'ai mis une main sur une partie de mes écailles en même temps. « Allez, continue de rire de moi, de te moquer de ce que tu viens de voir. Je ne suis qu'une menteuse alors que je t'ai dévoilé mon plus grand secret... » J'ai cessé de parler, soufflant un peu, continuant : « Insulte-moi, moque-toi de la fille demi-poisson. Fais-toi plaisir. » Terminais-je, m'asseyant sur le lit en croisant les bras. Eh oui, j'étais réellement fâchée et déçue en même temps qu'il me traite de menteuse. Je pensais qu'il me faisait confiance...

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Il fallait dire qu’après la blague stupide de Matt : la visite de la nana perdue, j’étais un peu sur la défensive concernant les visites à domicile. J’étais pénard calme dans ma chambre, je ne m’attendais pas à aucune visite de qui que ce soit. D’ailleurs c’était pour cette raison que j’avais décidé de m’y isoler pour lire la lettre de Yasha qui pesait une tonne et qui était toujours en encore en plein milieu de mon lit. «Si, je me souviens de ce que tu as l’air. Mais j’ai pris ta bouille pour la nouvelle face de Matt. J’ai vu que les cheveux en fait.» Avouais-je rapidement. Je lui lançais une serviette propre encore plié sur mon coffre en guise d’excuse de l’avoir trempé. Elle venait de me lancer une grosse blague et moi je réagissais comme tel. Une demi-sirène… bah ouais. Autant de me dire que Matt n’a pas pris plaisir à se toucher ses lolo j’aurais tout autant de la difficulté à le croire. Le pire crétin de l’univers, ça il l’entendait souvent. C’est vrai qu’il faisait des blagues mauvaises occasionnellement, mais c’était quand même un peu fort de dire qu’il était un crétin. À la légère, j’annonçai que si elle était réellement ce qu’elle disait, je l’aurais su depuis longtemps. Après tout, elle-même le disais, ça faisait 6 ans qu’il se connaissait. Appart dans son intimité, qui restait exclusif à Erwan, je la connaissais assez bien la petite princesse.

Je lui avais demandé ce qui l’amenait dans le dortoir des 7e, et bizarrement, elle le prenait mal. J’étais parti remplir mon verre d’eau rapidement, et pendant qu’elle déblatérait qu’elle pensait que j’allais la mettre à la porte, j’avalai deux gorgée de liquide rafraichissant. «T’a rien pigé, Tay.» Je ris en levant les yeux au ciel. «Tu peux venir comme tu veux, c’est juste rare que tu viennes me voir directement. D’habitude tu es accroché au basque de Matt, c’est tout. T’es la bienvenue, bella.» Je m’étais adossé au barreau montant du lit de baldaquin. «J’ai pas dit que tu étais une menteuse, mais que t’était en plein délire, c’est tout.» Elle s’asseyant sur le lit et elle avait l’air manifestement fâché après moi, bien que je ne comprenais pas trop ce qui se passait. «Tu sais, le branchiflore c’est pas génial en pain de savon. Tu devrais changer, je sais que c’est à la mode, mais tu commences à avoir des écailles sur la peau, ma belle, c’est pas jolie-jolie.» Je passai ma main dans mes cheveux, un peu gêné pour elle. «Dans pas très long, tu vas finir avec des palmes.» Je la regardais avec une mine déçu et triste. «T’a de si jolie jambe, bella. Faudrait pas que ça change! »

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¤ J'étais en colère grave après un de mes bons amis, Jamie, qui m'avait jeté une bonne quantité d'eau. Ce qui n'aidait pas était ma fatigue du moment, me rendant encore plus impatiente. Je n'en revenais pas, il s'était littéralement moqué de moi et de ce que j'avais sur les jambes, soit des écailles. Je lui avais avoué mon secret qu'il avait pris en riant de manière à me traiter de menteuse entre les lignes. Je n'appréciais pas. Avant ça, il m'avait dit qu'il pensait que j'étais Matt', ce à quoi j'ai rapidement répliqué qu'il ne savait même pas à quoi je ressemblais malgré nos six années de connaissance. Le garçon répliqua, pour sa défense : «Si, je me souviens de ce que tu as l’air. Mais j’ai pris ta bouille pour la nouvelle face de Matt. J’ai vu que les cheveux en fait.» J'ai roulé des yeux, continuant de froncer les sourcils de colère, répondant : « Ça n'a pas l'air. T'as pas vu que Matt' était pas partit pour quitter la grande salle assez tôt vu la discussion qu'il avait avec Eleonore ? T'es aussi intelligent que ce crétin de Lucas Drake. »

¤ Suite à mes paroles, je m'étais rendue au lit de Matthew, où Jamie m'a lancé une serviette. Je n'avais qu'essuyé mes jambes, ne touchant pas à mes cheveux puisqu'ils séchaient extrêmement vite grâce à mon pouvoir. Lui avouer mon secret et se faire traiter de menteuse au visage, ce n'est pas quelque chose de très appréciable, surtout que c'était un de mes rares bon amis. Matthew l'avait pris avec plaisir et je le laissais se moquer de ma condition. Il ne m'insultait aucunement et savait quoi dire et quoi ne pas dire. Il ne s'est jamais moqué comme Jamie venait de le faire à mes yeux. J'étais vraiment vexée... Mon visage définissait largement mon état, pendant que j'étais sur le lit. Le garçon était donc partit remplir son verre d'eau, buvant à l'intérieur. C'est avec ce contenant qu'il m'avait aspergée. Il me dit, riant en levant les yeux au ciel : «T’a rien pigé, Tay.» Je ne dis rien. Il continua : «Tu peux venir comme tu veux, c’est juste rare que tu viennes me voir directement. D’habitude tu es accrochée au basque de Matt, c’est tout. T’es la bienvenue, bella.» Je répondis : « Je fais souvent la visite, si tu penses que je me gêne pour venir dans le dortoir des gars. Néanmoins, n'espère pas que je vienne ici pour te faire un streap-tease. » Dis-je, toujours d'un ton bête. Il s'était ensuite adossé au barreau montant du lit de baldaquin, où j'ai dégagé rapidement les mèches cachant mes yeux. Mes cheveux étaient maintenant presque secs. C'est un des avantages d'être en partie sirène. «J’ai pas dit que tu étais une menteuse, mais que t’était en plein délire, c’est tout.» Il me prenait vraiment pour une crétine, j'avais une forte envie de le gifler, de le griffer et de le frapper. Moi, en délire ? Je lui ai lancé un regard noir en lui répondant : « En plein délire ? Tu penses vraiment que je délire ? Tu penses que j'ai l'air de rigoler ? Ça, ce n'est pas un sujet que je prends à la légère. Je peux rigoler sur tout sauf ça. » Encore de la colère dans mes paroles, où je me suis assise sur le lit, lâchant la position étendue. J'aurais dû rester dans mon dortoir au lieu de venir ici, finalement. Jamie continua, par la suite :

«Tu sais, le branchiflore c’est pas génial en pain de savon. Tu devrais changer, je sais que c’est à la mode, mais tu commences à avoir des écailles sur la peau, ma belle, c’est pas jolie-jolie.» Ce qu'il ne faut surtout pas dire. Il passai une main dans mes cheveux, en plus. Je me suis levée du lit, d'un bon, en lui lançant un de ces regards noirs. je lui faisais face, à un pied du visage. En disant tout ça, il m'insultait sur ce que j'étais. "Pas jolie-jolie"... «Dans pas très long, tu vas finir avec des palmes.» Il continua de me regarder, faisant une mine triste et déçue. Moi, je ne disais rien, les sourcils toujours froncés de colère et de frustration. Au fond, ça m'attristait qu'il se moque de moi ainsi. J'avais fortement envie de lui asséner une gifle, lui faire comprendre l'erreur qu'il venait de commettre. «T’a de si jolie jambe, bella. Faudrait pas que ça change! » C'était la cerise sur le sundae. En gros, pour lui, mes jambes sont devenues des horreurs vu qu'en ce moment, il y a des écailles dessus. J'ai immédiatement levé la main droite pour lui donner une de ce gifles magistrales, semblable à celle donnée à McDermott. "CLAC !" Sa joue était rouge. Ensuite, je l'ai poussé. J'avais envie de lui donner un coup directement dans l'oiseau mais je me suis retenue. Mettant ma main gauche sur le lit de Matt', je lui ai dit :

« Tu la fermes ou sinon tu vas te retrouver à Ste. Mangouste. » Dis-je, froidement. « J'aimerais bien que ce soit une foutue branchiflore et que ce ne soit que des stupides palmes mais c'est loin d'être ça ! Je suis une hybride "pas jolie-jolie" et t'inquiète, je vais me souvenir de ces mots. Je m'en tape comme l'an 40 qu'on m'insulte sur mon physique mais s'en prendre à ça... Et puis, tu penses vraiment que je m'amuse à devoir éviter de manger du poisson que j'adorais manger avant ? Tu penses qu'avoir une queue de poisson dans l'eau est toujours "amusant" ? Eh bien, faut le croire... Dire que j'avais confiance en toi et que j'étais sur le point de t'en parler... Tout cas, je préfère aller me coucher que de rester avec une personne n'ayant aucune estime à mon égard... » Évidemment, toutes mes paroles, je les avais dites vexée. J'ai commencé à marcher vers la sortie. Les écailles commençaient à disparaître lentement.

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Bon à priori c’était une visite tout ce qui avait de plus banale de Taylor dans notre dortoir. Appart que ça virait en boulette et que j’y comprenais pas grand-chose. En plus de me déblatéré des sottises maintenant elle semblait y adhéré. Je lui avais dit qu’elle avait des jolies jambes et le pain de branchiflore c’était peut-être sympa mais que valait mieux éviter du coup, vu les conséquences… Mais je ne pigeais pas trop appart qu’elle m’avait balancé une gifle au visage. Elle m’avait poussé et j’atterrissais direct et abruptement sur le matelas de mon lit. Je jetai un regard abasourdi à la capitaine des Gryffondor, alors qu’elle se lançait dans un discours. Si 1+1 faisait 2, la seule chose que je comprenais qu’elle était furax et blessé. Aucuns estimes à son égard… attendez une seconde. Je m’étais levé rapidement de mon lit avant de prendre le pas sur la demoiselle et plaquer mon dos contre la porte. «Je ne comprends plus rien. » Décidément floué. «Tay. Ne me frappe pas. Je t’en prie, mais j’ai l’impression d’être dans un mauvais film de série B.» Je passai ma main dans mes cheveux mal à l’aise. «C’est quoi cette histoire de poisson? Et … » Poursuivit-il vraiment mal. «… on dirait que j’ai gaffé, mais je t’avoue que je me sens complètement à l’Ouest.» Il posa une main sur l’épaule de cette fille qu’elle avait connue dans beaucoup de mauvaises passes. «On efface et on recommence. Je n’avais nullement l’intention de vouloir te blesser, et tu m’excuses si c’est le cas ? Dit. » Il avait vraiment l’air d’être désolé.

J’avais retiré ma main, parce que je ne voulais pas qu’elle ait l’impression que je voulais la bloquer, quoique c’était exactement ce que je faisais avec mon corps devant la porte. Mais il était hors de question qu’elle quitte cette chambre, sans que je comprenne ce qui se passait réellement. Je n’aimais pas la voir bouleversé, et c’était exactement le spectacle qui se déroulait sous mes yeux. Si en plus c’était de ma faute, je m’avouai à moi-même que j’allais finir blanc comme un linge. Elle avait raison, à ce stade-ci, j’étais prêt à lui accordé une chose, non, elle ne blaguait pas. Ça semblait assez important, voir assez réel pour qu’elle y accorde autant d’importance. Mais elle lâchait ça un peu n’importe comment, j’étais sensé comprendre quoi exactement ? Qu’elle avait une morue comme cousine ? Taylor n’avait rien d’un saumon et je me suspectais encore à voir combien elle avait changé au courant de ces années, finissant avec des jambes longues et fines que j’avais pu observer plus tôt avant que ça vire à la galère. Pour le moment, je fixais mon regard dans le sien. Non, elle ne quitterait pas cette pièce fâchée, vexée ou blessée. S’il avait fait des erreurs, ils les répareraient. «Et si on recommençait par le début?»

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¤ Cette visite absolument amicale s'était transformée en une visite désastreuse. Recevoir une déferlante d'eau sur soi en entrant, je détestais, surtout que ça dévoilait les écailles sur mes jambes au grand jour. Je m'étais immédiatement frustrée quant à cette action. Il pensait que c'était Matthew et pourtant, il savait à quoi je ressemblais, on se connait depuis notre première. Mes paroles montraient bien ma colère sur tout ce que je lui disais, tout en étant déçue. Il insultait l'être que j'étais en mentionnant "palme" et "branchiflore" alors que je venais de lui dire mon plu gros secret. Par exemple, avec Matt', j'acceptais qu'il se moque de moi mais avec une limite et il la connaissait. Là, c'était juste trop pour moi... Je ne m'étais pas retenue, je l'ai giflé et pas une petite. Il devait comprendre que je ne rigolais pas sur la situation. Pour moi, être demi-sirène n'est pas une vie aisée bien qu'on peut sembler croire le contraire. Je ne perçois plus le monde comme avant... Tout cas, j'espérais qu'il comprenne que je ne bluffais pas du tout. Du coup, le garçon se dépêcha pour se placer devant la porte avant que je ne sorte. J'avais encore des écailles sur mes jambes mais je me dépêcherai à traverser dans mon dortoir. C'était dangereux mais peu importe, j'étais trop vexée. C'est alors qu'il commença :

« Je ne comprends plus rien. » Il semblait perdu du coup, et le regardait, croisant les bras, les sourcils froncés. « Tay. Ne me frappe pas. Je t’en prie, mais j’ai l’impression d’être dans un mauvais film de série B.» Il passa sa main dans ses cheveux où je ne dis rien. «C’est quoi cette histoire de poisson? Et … » Il sembla mal tout à coup. Je ne changeais pas ma posture pour autant. «… on dirait que j’ai gaffé, mais je t’avoue que je me sens complètement à l’Ouest.» Je n'ai pu que faire un bon hochement de tête pendant qu'il posait sur mon épaule. Mon regard ne changea pas encore. «On efface et on recommence. Je n’avais nullement l’intention de vouloir te blesser, et tu m’excuses si c’est le cas ? Dit. »

¤ Je ne répondis toujours pas. Savait-il que je n'avais jamais eu une vie facile et ce, depuis ma naissance ? J'ai vécu de manière monoparentale, avec l'absence totale d'une mère en étant constamment sur la route, presque jamais de domicile fixe bien que j'ai majoritairement vécu en Australie. J'ai passé près de mourir quelques fois à cause de stupides bestioles, sans compter cette fois où ça a coûté les jambes à mon père. J'étais à deux poils de me faire dévorer et grâce à la magie, je m'étais téléportée, involontairement, avec lui, sur la plage. Ensuite, ce fut le déménagement en Angleterre chez mon grand-père afin qu'il y ait quelqu'un pour s'occuper de lui convenablement vu mon jeune âge et qu'il n'y avait aucune autre famille en Aussie. Ce fut ensuite sa mort, il y a un peu plus d'un an. Puis, ce fut la découverte de ma moitié sirène qui s'est déclenchée en mai l'année passée. Je n'avais pas une vie facile et ce, malgré mon jeune âge. Alors, il est mieux de regretter ses paroles quant à ce qu'il a dit sur cette dernière partie. Je ne me lamente jamais sur mon passé mais quand on m'insulte sur le fait que je sois hybride, je n'apprécie pas... Alors que je n'avais encore rien dit, ayant une folle envie de lui donner une droite cette fois-ci, il me dit :

«Et si on recommençait par le début?» Il me prenait pour une idiote ? J'avais déjà commencé à lui parler de ma condition au début avant qu'il ne commence à m'insulter. Pourquoi n'avait-il simplement pas écouté bordel... Je voyais donc qu'il n'avait pas l'intention de me laisser sortir. Je me suis donc retournée, m'asseyant de nouveau sur le lit de Matthew, à la manière indienne. J'ai tenté de me calmer un peu, inspirant et expirant profondément en regardant le sol. Puis, j'ai lentement levé le regard vers Jamie, en commençant : « T'aurais pu avoir plus de classe et m'écouter au début au lieu dire que ces écailles sont moches. J'aimerais bien que tout ça ne soit que la cause d'une stupide branchiflore mais je suis ainsi. Je suis un monstre. » Dis-je, froidement, en pointant les écailles qui recouvraient une partie de la peau de mes jambes, particulièrement vers les cuisses. « Je suis une demi-sirène, que ça t'enchante ou pas. Je ne pourrai jamais être normale. Je ne pourrai jamais changer ce que je suis parce que mes gènes sont ainsi. Mais ça ne change pas qui je suis. Je suis la même fille que tu as connu six années plus tôt. C'est juste la façon dont je vis ma vie qui change. C'est assez ? » Dis-je, en mettant mes deux mains sur mes cuisses.

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J’avouai à moi-même, j’étais perturbé par la douleur lancinante encore sur ma joue. Ne serait-ce que pour sa provenance. Taylor m’avait giflé, et confus, j’avais décidé qu’elle ne quitterait pas cette chambre sans que j’ai réellement compris ce qui se tramait. Je ne comprenais absolument plus rien et avec les récentes histoires de Matt, je m’avouai à moi-même que j’étais un peu sur le qui-vive de toutes la nana qui s’invitait dans nos dortoirs à nous les gars de 7 e. Bon, oui, je connaissais Taylor depuis des lustres. C’était devenu une sublime jeune femme, qui pouvait avoir les pires goûts pour s’habiller, rien de sexy, mais elle restait quand même très jolie et j’étais pas prêt à me laisser faire faire n’importe quoi pour une deuxième fois cette semaine. Elle avait dit un peu n’importe quoi depuis qu’elle était rentré et maintenant je commençais vraiment à être inquiet car si je me fiais à son attitude, c’était une sacré déclaration qu’elle m’avait fait plus tôt; j’avais juste été trop bête pour lui donner était de fait plutôt que de blague. Je lui avais demandé fait part que je ne voulais pas la blessé et que je pensais que j’avais réellement gaffé. Je voulais recommencer du début, et c’est à ce moment qu’elle décida de reculer et de m’accorder la chance de me reprendre. Je soupirai soulagé et honteux.

Assise sur le lit de Matthew, j’attendis qu’elle débute toujours debout devant elle, avant de l’y rejoindre moi aussi assis en indien. «Tu remercieras Matt, c’est de sa faute, si je distingue mal le vrai du faux, ces jours-ci. Mais revenons-en à toi.» Elle venait de se traiter de monstre et j’avais décidé de prendre ces mains dans les mains et de la forcer à me regarder dans les yeux pour qu’elle voie que je ne mentais pas. Elle avait pointé ces écailles que je distinguais mieux maintenant dans cette position et plus près d’elle. «T’es le monstre le plus adorable que je connaisse alors.» J’eut un sourire en coin, et la laissai continuer. Plus réceptif, bien que mélangé. Elle avait retiré ces mains des miennes pour les poser sur ces cuisses et j’hésitais entre les lui reprendre ou les laisser ou elle était.

«Demi-Sirène.» Je le regardais droit dans les yeux. «Ne te traite jamais de monstre ma belle, d’accord?» J’étais sérieux, et j’avais un petit sourire triste sur le visage. «T’es belle à en crever, alors crois-moi t’es loin d’être un monstre.» Je le disais avec éloquence, mais je le pensais vraiment. «Ce n’est pas que ça ne m’enchante pas, c’est surtout que je ne savais pas.» Plus calme. J’avais posé moi aussi mes mains sur ces cuisses, imitant la position. Je cherchais les bonnes choses à dire, les bonnes choses à faire mais au final, je savais que la seule chose que je voulais faire s’était m’excuser. J’avais toujours été là pour Taylor, et même quand elle avait appris la nouvelle du décès de son père. J’ignorais depuis combien de temps elle savait, ni comment elle l’avait su, mais ça ne m’intéressait guère pour le moment. J’approchai d’elle et la prit dans mes bras. «Je m’excuse ma puce.» Après une forte accolade, je la laissais reprendre son ancienne position. Je le considérais toujours pour ce qu’elle avait toujours été, cette nouvelle information ne changeait pas vraiment ce que je pensais d’elle, seulement que je comprenais que certain chose avait changé.

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"[DILEMME] « What in the blue hell is wrong with you ? »"

"I'm what I am, deal with it..."

¤ Le frapper m'avait littéralement fait du bien et je ne pouvais le nier. Il le méritait. Insulter sa propre pote face à quelque chose de cette ampleur-là, ça ne se fait pas. Surtout que c'est un secret majeur. J'étais frustrée et je ne m'étais pas gênée pour lui démontrer. Néanmoins, alors que j'étais sur le point de sortir, il m'a bloqué la sortie. Je n'allais donc pas pouvoir sortir tant que je ne lui explique pas le pourquoi du comment à moins d'y aller à la méthode brute, ce qui est mon genre. Je ne le fis pas, tentant de me calmer avant d'aller m'asseoir sur le lit de mon meilleur ami. Le garçon vint me rejoindre sur le lit en s'asseyant dans la même position que moi, soit de manière indienne. Il me dit alors : «Tu remercieras Matt, c’est de sa faute, si je distingue mal le vrai du faux, ces jours-ci. Mais revenons-en à toi.» Je ne dis rien, me contentant de rouler des yeux, avant de commencer à dialoguer sur ce que j'avais à lui répondre, visant mes écailles ainsi que sur le fait que je sois une demi-sirène. Entre mes paroles, il m'avait dit :

«T’es le monstre le plus adorable que je connaisse alors.» Je ne dis rien, me content de regarder le lit avant de terminer ce que j'avais à dire. Eh oui, je me prenais pour un monstre, en quelque sorte, mais je n'en avais plus honte et j'avais accepté mon sort puisque je ne pourrai jamais m'en débarrasser, malheureusement. Il me dit ensuite, en me regardant dans les yeux : «Demi-Sirène.» Il continua, où je ne faisais que le regarder sans rien dire : «Ne te traite jamais de monstre ma belle, d’accord?» Du coup, il semblait sérieux avec ce qu'il disait, simplement par le ton de voix qu'il employait. Je ne répondis rien encore avant qu'il ne termine : «Ce n’est pas que ça ne m’enchante pas, c’est surtout que je ne savais pas.» J'ai roulé tes yeux pendant que je sentais ses mains se poser sur mes cuisses. Je ne réagis pas, me préparant mentalement à ce que je pouvais bien lui répondre à ce qu'il venait de dire. En tout cas, je pouvais percevoir, dans le ton de sa voix, qu'il regrettait ses précédentes paroles face à ce que j'étais. J'ai retiré une main d'une de mes cuisses pour dégager mes cheveux de mon visage en le regardant dans les yeux. « Je ne ressemble peut-être pas à la définition typique d'un monstre mais je ne suis pas humaine non plus. Tu sais que je ne pourrai plus jamais faire de surf de ma vie ? Ni encore me promener dans un parc aquatique. En plus, manger du poisson peut me tuer où je tombe affreusement malade si j'en mange. Ça m'est arrivée deux fois depuis que mon don s'est déclenché, soit l'année passée, et je te jure, je pensais mourir... » Dis-je tristement, en regardant mes cuisses. Non, ma vie n'était pas bisounours et non, je ne vivais pas comme Ariel, la petite sirène. « Au moins, rien ne m'empêche de vivre une vie presque normale. Un jour, je verrai tous les gens que je connais, mourir, pendant que j'aurai encore l'air d'avoir 18 ans... Parce que j'ai une longévité un peu plus doublée que celle d'un humain normal... Tout cas, je vis au jour-le-jour... » J'espérais qu'il comprenne mes paroles. Je n'ai rien dit, demeurant silencieuse quelques secondes. « On fera une fête quand on aura tous 50 ans et tu verras la même fille que celle d'aujourd'hui. Néanmoins, je pourrai rire de vos rides ! » Dis-je, un peu amusée.

¤ J'ai arrêté de parler, jugeant que j'en avais assez dit en ce moment. Je restais simplement immobile en baissant la tête vers le sol. C'est là que je le sentis me serrer dans ses bras. Je me suis laissée faire, ne voulant pas m'obstiner à me débattre. Il s'excusa : «Je m’excuse ma puce.» Il me fit une forte accolade avant de se retirer, où je pus reprendre position. Cependant, je me suis assise sur le côté du lit, laissant mes pieds toucher le sol. Joignant mes mains ensemble, je me suis tournée vers lui pour lui répondre :

« J'accepte tes excuses mais ne m'insulte plus jamais là-dessus... Bien sûr, ça ne me dérange pas qu'on m'appelle "Ariel", "petite sirène" ou encore "mon p'tit poisson" mais dire que mes écailles sont affreuses ou encore que je suis comme ça à cause de la branchiflore... C'est plutôt insultant... Tu me connais, je ne suis pas la fille la plus complexe... Ça doit être l'influence de se tenir avec des garçons. » Dis-je, avec un petit sourire amusé. Par exemple, j'avais Éléonore et Alasteia envers qui je possédais un excellent lien d'amitié mais je me tenais principalement avec les garçons de septième. J'ai levé l'index vers lui en lui disant : « J'ai oublié de te mentionner une chose, ne mange jamais de poisson devant moi parce que je deviens... très mauvaise. » Dis-je, mi-sérieuse, mi-amusée, transformant mon "index" en poing avant de me lever debout en le regardant.

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What in the blue hell is wrong with you ?

Jamie & Taylor

Je venais tout juste de dire à Taylor qu’elle n’avait rien d’un monstre, mais que c’était si soudain, si incroyablement impensable que je n’avais pas pigé sur le coup. Nous étions installés tous les deux sur le lit de Matthew, et je savais que même si nous le chiffonnions un peu, les elfes de maison le remettraient en ordre quand ce dernier reviendrait prendre sa place dans ces quartiers, dès qu’il arrêterait de passer pour la nana de l’année. J’étais peut-être encore un peu à cran et bon, Taylor en avait payé le prix ce soir, ce qui m’avait non seulement déstabilisé, mais aussi rendu très coupable. Je n’avais réalisé que trop tard, et je demeurais méfiant quant aux conséquences de mes paroles dite, oh combien rapidement. Je n’avais pas cherché délibérément à la faire se sentir ainsi et la brulure de sa main sur ma joue continuait à me le rappeler. Elle n’allait pas quitter cette chambre sans que je comprenne et qu’elle soit d’une meilleure humeur. Je me sentirais trop pourri sinon. Elle avait repris la parole et moi pour ma part, je me contentais de réellement écouter cette fois. J’eus une mine effrayé juste à l’idée qu’elle pourrait mourir d’une, appelons-là ainsi, intoxication alimentaire. Il allait vérifier son assiette dans les prochains temps, et penserait à elle à chaque fois qu’il aurait du poisson ou des fruits de mers sur le menu. C’était garanti. Régime viande rouge!

Je levai un sourcil, intrigué. Elle n’allait pas vieillir ? C’était vachement intriguant et je commençais à capter un malaise quand elle annonça qu’elle serait toujours la même quand nous, et par cela, je me nommais avec Matt, serons des vieux de cinquante ans. Toujours belle, toujours jeune. Peut-être que pour elle c’était grave, mais je ne pouvais m’empêcher de penser à ce veinard d’Erwan qui pourrait la reluquer le restant de ces jours. Et oui, j’étais un mec. Et elle était une vrai princesse cette fille, de savoir qu’il pourrait se la taper, jeune et belle, toute sa vie, et bien, j’étais un peu jaloux. Les autres filles vieilliraient mais pas elle. Elle resterait la même qu’à Poudlard. «Je suis sûr que je serai quand même à tomber à 50 ans. Sombre et sexy! » Dit-je en riant doucement, avec une attitude. Je l’entendais rire et ça me faisait du bien. Elle ne m’en voudrait peut-être pas éternellement alors. Je m’excusai pour mon comportement exécrable en la serrant dans mes bras et elle ne se débâtit pas, ni n’opposa de résistance.

Je ris doucement. Ouais, l’influence de moi et Matt. «J’comprends. Et c’est noté, ma petite princesse aquatique.» Je lui fis un clin d’œil. Elle poursuivit et je l’écoutai encore, me dire de ne pas manger de poisson devant elle, je levai les yeux. «Juste à savoir que ça te rend malade, ça me rend très mal à l’aise. J’avais l’intention de devenir carnivore ou végétarien pour les prochaines semaines.» Conclus-je amusée. «J’voudrais pas déguster ton cousin éloigné de la onzième génération de distance. Ça se fait pas de bouffer la famille d’une personne qu’on connait.» Finis-je sur un ton moi aussi mi-sérieux, mi-amusé.

Je passai ma main dans mes cheveux, avant de me rendre compte que je n’avais toujours pas raconté pourquoi je me méfiais de Mathilda… La Sulfureuse, ingénieuse et allumeuse, nouvelle coloc de Taylor qui n’était nul autre que mon pote Matt. «Matt, t’a dit ce qu’il a fait de ton débardeur et ta veste ?» Après tout, c’était les vêtements de Taylor qu’elle avait sur le dos lorsqu’il était venu me faire cette blague hilarante, du moins, je la trouvais un peu plus drôle maintenant qu’au début du mois lorsqu’il s’était pointé dans notre chambre pour jouer avec moi. J’observais avec attention l’expression de Taylor. Était-elle de mèche avec notre pote ou l’ignorait-elle toujours et il avait décidé de planquer les vêtements agrandis quelques part loin des yeux de miss Williams ?

Emi Burton

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"[DILEMME] « What in the blue hell is wrong with you ? »"

"I'm what I am, deal with it..."

¤ C'était une situation étrange, ma foi. Avouer tout ça à Jamie n'était pas très facile, surtout que je venais de lui donner une de ces gifles. Aussi pire que celle donnée à McDermott il y a quelques mois de cela. Sa joue était rouge et je ne regrettais pas mon action du fait que c'était pour le faire comprendre que je ne bluffais pas. C'est sûr qu'avec le changement de Matt', il peut être méfiant mais je veux dire, il aurait pu voir avec le sérieux que je mettais dans ma voix que je ne disais que la simple et pure vérité. Il aurait pu aisément deviner avec les écailles sur mes jambes. Combien de filles peuvent voir ça apparaître sur leur peau d'un coup sec ? Sûrement très peu dans le monde. Tout cas, j'avais ensuite deviné que je ne pourrai pas sortir de ce dortoir tant que je ne lui avais pas tout expliqué. Il me bloquait la sortie, en fait. Je m'étais ensuite installée sur le lit de mon meilleur ami, avant qu'il ne fasse de même. Je lui ai expliqué ce que j'avais à lui dire concernant ce que j'étais. Je lui ai surtout parlé des effets négatifs qui me touchaient énormément. Ne pas manger de poisson ou encore faire de surf, me tuait. Le surf, j'ai toujours adoré. Affronter les vagues et ses dangers, j'en étais amoureuse. Comment peut-on en faire quand on a une queue de poisson à la place des jambes ? Hormis avoir l'air d'une crétine en étant à plein vente dessus, rien de plus... Je lui avais aussi avoué concernant le fait que je n'allais pas vieillir physiquement et ma longévité augmentée. C'était très perturbant pour moi. Les autres voyaient le bon côté de ça mais moi... Je m'imaginais à 100 ans, visitant la tombe des gens qui m'ont été chers dans ma vie... Mes amis et Erwan... en compagnie de mes petits-petits-enfants. Vaut mieux vivre jour-le-jour... Bref, après ce flot de parole, le garçon me répondit, en riant doucement :

«Je suis sûr que je serai quand même à tomber à 50 ans. Sombre et sexy! » J'ai eu un sourire amusé. À 50 ans, je ne pouvais pas le savoir ce qu'il aurait l'air ! Avec des cheveux gris et enfin mature, ça serait un tout autre monde. J'allais traîner avec des vieux pépés. Les gens allaient me trouver bizarre ! Je lui ai répondu : « On verra ça ! Matt' m'a fait la pareil. Dis-toi que au moins, que même quand ta pote aura 50 ans, tu auras toujours autant de plaisir à lui regarder la poitrine ! » Dis-je, en riant. « J'suis déjà sûr que t'aime ça en ce moment. » Je lui fis un clin d'oeil amusé. Ça ne me dérangeait pas en fait et de toute manière, c'est un bon ami, pas un étranger, et je ne lâcherai pour rien au monde, Erwan. Tout cas, les gens allaient se demander si Jamie n'était pas pédophile à ce moment-là alors qu'au final, la fille qu'il regarde a le même âge. Des situations drôles et embarrassante à prévoir !

¤ Ensuite, le garçon m'avait serré dans ses bras en s'excusant. J'ai accepté ses excuses en me laissant totalement faire. J'avais commencé à lui dire le genre de moquerie qu'il avait le droit de dire, excluant la branchiflore ou dire que mes écailles sont laides. C'est un peu comme dire à une personne clairement qu'elle est moche et qu'elle n'est bonne qu'à se cacher. En gros, c'est un peu du racisme tout ça. Je lui avais aussi parlé du fait que je n'étais pas une fille très complexe, tenant de l'influence de mes amis masculins dont je passe la plupart de mon temps. Matthew et Jamie ou encore Ceyan auparavant, sans oublier Louis et James. Entre mes paroles, le garçon avait eu un petit rire en me disant : «J’comprends. Et c’est noté, ma petite princesse aquatique.» J'ai tourné la tête en souriant. Au moins, il avait compris. Me faire traiter de princesse aquatique, je ne disais pas non ! Il me fit aussi un clin d’œil avant de me dire, un peu plus tard, levant les yeux :

«Juste à savoir que ça te rend malade, ça me rend très mal à l’aise. J’avais l’intention de devenir carnivore ou végétarien pour les prochaines semaines.» J'ai eu un sourire amusé, ne pouvant m'empêcher de rigoler de la façon qu'il le disait. «J’voudrais pas déguster ton cousin éloigné de la onzième génération de distance. Ça se fait pas de bouffer la famille d’une personne qu’on connait.» Je lui ai donné un petit coup dans les côtes, en riant. Quel crétin ! C'est en roulant les yeux, avec un sourire amusé, que je lui répondis « Bah attention, s'il est comme moi ce cousin, il risque d'être mauvais ! » Je continuais de rigoler là-dessus. « Non mais, un peu plus sérieusement, merci de faire ça pour moi, ça me touche beaucoup ! Par contre, je ne dis jamais non à un bon steak bien saignant hein ! Ou la bouffe tout court tant qu'il ne s'agit pas de tout ça... Un de ces jours, faudrait que toi, moi, Matt' et Louis fassions un concours de qui mange le plus. Je suis sûre que j'arriverais à gagner facilement ! » J'ai mis mon dos droit, faisant une mine victorieuse. « C'est pas parce que je suis une fille qu'il faut me sous-estimer. Et puis, tu connais mon appétit quoi ! On pourrait le faire, si on s'organise une soirée tous les quatre nan ? » J'ai encore rigolé là-dessus mais étant un peu plus sérieuse sur la fin. Une petite soirée avec les trois gars, je ne dirais pas non ! Il est vrai que je mangeais très beaucoup et ce, depuis mon enfance. Je n'ai jamais pris de poids. Aujourd'hui, je suspecte ma moitié sirène.

¤ Après cette discussion, Jamie passa sa main dans ses cheveux, comme s'il voulait m'avouer quelque chose. J'ai haussé d'un sourcil quand il me dit : «Matt, t’a dit ce qu’il a fait de ton débardeur et ta veste ?» Hein ? Quel débardeur ? Quelle veste ? Je lui ai passé deux vestes et quelques débardeurs pour le mois mais il n'a pas vraiment fait part d'une pièce de vêtement en particulier. Que voulait-il dire ? Du coup, rien n'était claire dans ma tête, me posant toutes les questions du monde à ce niveau-là. C'est dans l'incompréhension totale que je lui dis : « De... ? Quel débardeur ? Quelle veste ? Je lui ai passé de mes vêtements qu'il me rendra à la fin du mois mais de quoi tu parles ? » J'ai passé ma main dans mes cheveux, curieuse de ce qu'il avait à me dire...

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What in the blue hell is wrong with you ?

Jamie & Taylor

J’avais fait des blagues comme quoi je serais toujours à tomber à 50 ans, et comme réponse elle me dit que Matt lui avait dit la même chose. Ne serait-ce que pour comprendre que je n’étais pas le premier à en entendre parler ne me choqua guère, par contre, je m’avouai un peu intriguer de savoir qui de ces proches étaient au courant de son état particulier. J’aurais pu lui demander mais après la bourde que je venais de faire, disons que je comptais mes pas pour éviter de me planter encore une fois. Ah c’est demoiselle qu’elle pour m’aider à contrôler mon verve et mon impétuosité quelque fois! «Je dis pas non pour regarder…» J’eus un sourire charmant. «… je ne savais même pas que j’avais le droit. Du coup, ne me tente pas trop avec ton corps de déesse, il pourrait me prendre des envies de faire des choses que ton petit-ami n’apprécierait pas trop.» Je savais qu’elle ne le percevait ainsi, mais moi qui venait juste d’y penser, commençait à la relooker pour de vrai. Taylor, arrête de faire ton agace. Si elle voulait vraiment que je la regarde, je n’avais pas besoin de me faire du cinéma alors que nous étions assis tous les deux sur un lit qui aurait été au combien plus agréable d’y être couché que assis.

Pour désamorcer cette situation, je l’avais pris dans mes bras pour m’excuser. Je n’avais pas eu de résistance et compte tenu de la dernière discussion, il aurait clairement pu avoir des malentendus. Mais nous étions amis depuis tellement longtemps que je trouvai naturel de m’excuser en bonne et due forme. La princesse, elle le méritait. J’ai fait une bourde énorme et déjà qu’elle reste calme assis sur le lit avec moi, montrait à quel point, nous tenions tous les deux à clarifier cette situation.

Cette discussion prenait des airs un peu comiques et alors que je lui annonçais que je comptais éviter les fruits de mers, poissons et autre, je le dis à la blague pour rigoler. J’avais vraiment envie de l’entendre rire, car après je saurais que les choses avaient repris leur cour normal. Ça me faisait plaisir de voir cette expression sur son visage. «Oui, très, très mauvais.» Dis-je d’une voix faussement ironique et bourrue. «Un concours de gros mangeur. Ce que tu as de drôles d’idée quelque fois. J’imagine mal Louis se claqué la gueule sur de la bouffe, mais pourquoi pas, bella.» Je haussai des épaules. «Mais je suis rien contre un petit concours à tous les quatre, je vais peut-être même vous laisser des chances… surtout pour toi.» Je la baratinais un peu parce que ce n’était pas forcément mon genre de manger comme un porc, mais à la seule image de nous quatre bourré comme des porcs, à se rouler et avoir mal au ventre me faisait bien sourire. «Tu voudrais faire ce concours avec quoi ? Des hamburgers ?»

J’avais changé de sujet rapidement par la suite. Pour un petit retour sur la raison de mon garde à vous de mes visiteuses féminines. Après tout, Matt avait joué les allumeuses quelques jours plus tôt et m’avait fait faire un peu n’importe quoi. Il allait sans dire que j’étais resté un peu sur mes gardes et je me demandais si, à tout hasard, Taylor était au courant des petits jeux auxquels se donnait notre pote Mat alors qu’il traînait dans les corridors de l’école avec un merveilleux corps de jeune femme. J’avais kiffé, je l’avoue. Comme pour toutes les nanas qui étaient exactement comme elle tous les jours, tel que Chloé. Ça n’en restait pas moins que je restais avec un certain goût amer de cette rencontre. Je me disais que pour renvoyer la balle à Matt, autant informer la personne qui lui avait si gentiment prêter des vêtements pour le châtier un peu. Taylor ne serait probablement pas contente, et rirait de me tronche, mais je préférais tout de même qu’il ait quelque ennuis ce Matt national. Un juste retour des choses, quoi!

«Ta veste rouge, ton débardeur blanc.» Pour être plus précis. J’eus un sourire. «Imagine toi donc, que Matt est venu jouer et tester ces talents d'allumeuses sur moi.» Je débutai tranquillement, mais je savais que pour le moment ça ne voulait pas lui dire grand-chose. «Après m’avoir allumé, il m’a fait faire pas mal n’importe quoi…» Je la sentais suspendue, en attente. «Il a voulu que je lui fasse un stip-tease avec tes fringes sur le dos!» Je balançai la tête sur le côté. «Tu me connais, toujours bon joueur, à vouloir satisfaire les caprices des belles filles… Et bien, je me suis donné en spectacle pour finalement ne rien comprendre lorsque ce fût à son tour de retirer ce qu’elle m’avait emprunté comme vêtement. Du coup, t’imagine bien que tes vêtements sont assez foutus. Toi et moi, on fait pas tout à fait la même taille.» J’avais omis de parler du maquillage, eyeliner et rouge à lèvre, c’était bien assez humiliant. «Une chance que ta jupe noir a une fermeture éclair, elle est la seule chose qui a survécu de cette expérience. » Je la regardais intensément question de voir à quel point Matt allait s’attirer des ennuis suite à cette… révélation.

Emi Burton

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"[DILEMME] « What in the blue hell is wrong with you ? »"

"I'm what I am, deal with it..."

¤ Lui avouer la vérité n'était pas facile et ça lui avait coûté une bonne gifle de ma part après quelques insultes vis-à-vis mon état. Je n'ai pas apprécié me faire traiter de "jambes moches" ou encore du fait que j'aie pris de la branchiflore. Je n'ai pas le choix d'être ainsi, c'est mon corps. Je n'ai plus honte de ce que je suis et je l'assume. N'empêche que je garde cette partie de moi, cachée. Tout cas, il semblait comprendre maintenant et je lui avais donné mes explications. Là, j'étais allée sur le ton de la rigolade en disant que même à 50 ans, il pourra me regarder la poitrine vu que j'allais vraisemblablement être comme aujourd'hui. Le garçon me répondit, d'un sourire charmeur : «Je dis pas non pour regarder…» J'ai eu un sourire amusé à mes lèvres. Même si lui ou Matt étaient mes potes et qu'ils n'avaient jamais cherché à me draguer sérieusement ou encore me faire tomber dans leurs filets, je savais qu'ils ne diraient pas non pour me relooker un peu ! Matt' avait pu le faire quand il était en fille, le coquin ! Il continua : «… je ne savais même pas que j’avais le droit. Du coup, ne me tente pas trop avec ton corps de déesse, il pourrait me prendre des envies de faire des choses que ton petit-ami n’apprécierait pas trop.» Je me suis mise à rire, m'imaginant une ridicule situation où il commençait à mettre sa main sur ma cuisse, s'approchant sa bouche de mon cou en descendant vers ma poitrine. Ça, je ne le laisserais pas faire, chose sûre ! Je lui ai répondu :

« Il y a une différence entre admirer et faire l'action. Erwan a le droit aux deux tandis que toi, ce ne sera que la première option ! Ah ! Imagine toi pas plus, mon cher ! » J'ai donné une petite claque sur ma cuisse en riant. J'étais fidèle envers Erwan et jamais je ne le trahirais. Même si j'aimais bien rigoler avec mes potes là-dessus, je n'étais qu'à l'aigle et personne d'autre.

¤ Le garçon m'avait serré dans ses bras afin de s'excuser de ses précédentes agissements. J'ai accepté ses excuses mais je ne regrettais pas ma gifle. Bref, nous avons commencé à rigoler sur mon régime alimentaire. Je pouvais en rigoler, tant qu'on ne fasse pas l'inacceptable d'en bouffer devant moi. Là, j'en rigolais, sur ses paroles. L'ambiance n'était plus ce qu'elle était lorsque je suis entrée, en tout cas ! J'ai continué sur le sujet, parlant de ce "cousin" poissonneux, en lui disant qu'il risquerait d'être mauvais comme moi ! Il me répondit : «Oui, très, très mauvais.» Son ton sonnait l'ironie, ce qui me fit sourire, avec amusement. J'avais ensuite commencé à parler de bouffe et d'un concours entre moi, lui, Matthew et Louis. Je suis une gloutonne, c'est tout. Mon père était toujours impressionné de la quantité de nourriture que j'avalais et ce, malgré l'âge que j'avais. Le pire est que je n'aie jamais pris aucun poids. Aujourd'hui, j'en suspecte la raison qui est mon sang hybride. J'avais proposé qu'on le fasse tous les quatre, un de ces jours. Du coup, il me répondit :

«Un concours de gros mangeur. Ce que tu as de drôles d’idée quelque fois. J’imagine mal Louis se claqué la gueule sur de la bouffe, mais pourquoi pas, bella.» Il haussa des épaules, en souriant. J'étais sûrement celle qui mangeait le plus du groupe en plus d'être la seule fille. «Mais je suis rien contre un petit concours à tous les quatre, je vais peut-être même vous laisser des chances… surtout pour toi.» J'ai roulé des yeux, en lui donnant un coup de poing sur le bras, continuant de rire. Je lui répondis : « De la chance ? Parce que je suis un nana ? Pfff, tu sais très bien que je peux manger plus que vous trois réunis ! Je mangeais plus que mon père quand j'avais 9 ans... Et le pire dans tout ça est que je n'ai jamais pris de poids ! Ça a quelques avantages d'être mi-sirène hein ? » J'ai frotté mon ventre comme pour dire que j'avais faim. Du coup, Jamie me demanda : «Tu voudrais faire ce concours avec quoi ? Des hamburgers ?» J'ai haussé des épaules, levant les yeux au ciel pour réfléchir si des hamburgers étaient le choix idéal. J'ai baissé les yeux vers lui pour dire : « Je sais pas, faudrait voir avec les gars ! Mais moi, ça me va parfaitement... Ou des hot-dogs. Personnellement, je suis une fanatique de hamburgers. Je vais persuader un elfe de maison qui nous préparera tout ça. Tu verras la machine Williams en marche. » J'ai encore fait une pose victorieuse. Bien sûr, je ne faisais que rigoler bien que j'étais sérieuse sur le concours, je voulais vraiment le faire !

¤ Puis, Jamie avait ouvert une autre discussion, parlant d'un de mes débardeurs et une veste. Je ne savais pas de quoi il parlait et du coup, j'avais balbutié des mots visant mon incompréhension en lui demandant quelle était cette histoire. Il commença : «Ta veste rouge, ton débardeur blanc.» Il eut un sourire, pendant que je haussais d'un sourcil. «Imagine toi donc, que Matt est venu jouer et tester ces talents d'allumeuses sur moi.» J'ai hoché de la tête, ayant un sourire amusé et moqueur. Bien sûr que je savais ça, j'étais complice avec Matthew et il m'avait tout conté ! «Après m’avoir allumé, il m’a fait faire pas mal n’importe quoi…» J'ai encore hoché de la tête, me demandant ce qu'il allait me dire. Jusque là, j'étais au courant de tout. «Il a voulu que je lui fasse un strip-tease avec tes fringues sur le dos!» Quoi !? J'ai froncé des sourcils. Il avait oublié de me parler de cette partie-là ! Je le laissais continuer. «Tu me connais, toujours bon joueur, à vouloir satisfaire les caprices des belles filles… Et bien, je me suis donné en spectacle pour finalement ne rien comprendre lorsque ce fût à son tour de retirer ce qu’elle m’avait emprunté comme vêtement. Du coup, t’imagine bien que tes vêtements sont assez foutus. Toi et moi, on fait pas tout à fait la même taille.» Il n'avait pas fait ça... Je l'aimais cette veste-là ! J'ai pas envie de ressembler à un béluga. Il allait passer par mon courroux, ce crétin ! Je lui avais passé de mes vêtements pour lui afin qu'il survive à ce mois, pas pour habiller les autres, c'est pour les gamines ça ! J'étais sur le point d'ouvrir la bouche mais il continua : «Une chance que ta jupe noir a une fermeture éclair, elle est la seule chose qui a survécu de cette expérience. » Ah, au moins ! C'est une des seules jupes que j'aime bien mettre. Elle est sauvée. Mais ça ne sauvera pas Matthew. J'allais l'étriper ce soir. Je me suis levée debout, où mes écailles avaient disparût de mes jambes, lui disant en croisant les bras :

« J'étais au courant du fait qu'il viendrait t'allumer mais là... Il a dépassé les bornes ! Il va me le payer et quand il retrouvera son petit oiseau... T'inquiète, il va souffrir le crétin ! Oh bordel... » J'avais les sourcils froncés. Je pris une bonne respiration. « Au moins, ma jupe est intacte. Il est mieux de m'offrir un nouveau débardeur et nouvelle veste. Tu verras, je vais faire ma nana et prendre mon temps ! Bon, je file dans mon dortoir, j'ai une personne à étriper. On se voit demain. » J'ai fait quelques pas vers la sortie en me retournant. « N'oublie pas, n'en parle à personne de ce que je suis. Je te fais confiance là-dessus... Allez, tchou ! » J'ai marché vers la sortie en murmurant : « Je vais le tuer... je vais le tuer... » Jamais de la vie je ne ferais une chose pareil mais il allait payer ! Tout cas, j'ai quitté pour mon dortoir...

fiche par century sex.

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What in the blue hell is wrong with you ?

Jamie & Taylor

Donc, j’avais droit d’admirer la princesse. C’était noté! Et puis, après qui dit qu’Erwan serait toujours là… J’avais rien d’un mauvais garçon mais je n’étais pas assez con pour m’imaginer Taylor et Erwan marchant mains dans la main pour toujours. Ça sonnait tellement amoureux transis que ça me donnait envie de gerber. Mais bon, si ça la rendait heureuse, qui était-je pour juger. La conversation vira sur les habitudes alimentaires puis finalement sur un petit concours de bouffe qu’elle voulait instaurer. J’étais pas contre, ni pour d’ailleurs, outre que ça pourrait être marrant et que ça faisait un moment qu’on s’était pas faite une soirée entre 7e. Je rigolai en disant qu’on lui laisserait sa chance et que j’allais très certainement gagner à coup sûr, elle répliquait avec la force d’une griffonne et j’étais amusé. «Ouais, ouais, Bella.» Dis-je pour la charrier en lui ébouriffant les cheveux gentiment. Je proposais les hamburgers comme choix de menu et elle opta plus pour les hot-dogs, ce qui me fit rire. «On s’enfile des hamburgers et toi des saucisses ?» Dis-je avec un tant soit peu de sous-entendu. «J’te laisse monter ton petit plan! Ça va nous faire une bonne soirée d’une manière ou une autre. » Je lui souris.

La discussion bifurqua sur les raisons pour laquelle j’étais un peu sur les nerfs des petites visites féminines impromptues. À voir son visage, Mathilda avait sauté quelques informations à notre amie. Je voyais dans son visage qu’elle n’aimait pas vraiment le plan et intérieurement, je savais que ça allait être le cas. Bon, il s’était joué de moi, j’avais bien l’intention de lui envoyer Taylor qui jouerait le requin destructeurs suite à l’incident pour ces vêtements dont je n’était qu’à moitié coupable. Princesse était disons moins de bonne humeur. Et voilà, la balle était parti. «Essaie de le garder en vie… On a cours demain.» Je ris. Et alors qu’elle se dirigeait vers son dortoir, je lui lançai quelques mots au loin. «Ca m’a fait plaisir Taylor! À demain ma belle.» Je fermai la porte derrière moi, avant de m’élancer sur le lit. La lettre à Yasha devrait attendre encore un peu.

Emi Burton

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