Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
Voir le deal
159.99 €

Partagez
 
Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé}
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyMer 21 Jan - 0:30

Episode Précedent








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



La nouvelle politique de Keith me laissait assez perplexe, il jouait au chaud et au froid ou quoi ? Comprenait bien, j'étais assez content qu'il soit un peu plus comme avant, même si il reste assez bourru et renfermé sur lui même, mais il n'y a pas une semaine, il m'envoyer chier comme la pire des merdes qu'il pouvait voir sur le sol et aujourd'hui il jouait les infirmier nourrice pour moi après un petit accident de sortilège ?
Je l'avais vu sous divers états au cours de ces six dernières années, mais cette situation était une grande première pour moi et pour nous si je puis dire ainsi. Nous n'avions jamais eu d'accident de cette sorte durant un cours pratique, ni n'avons eu une dispute si dure que celle que nous avions eu la semaine dernière. Pourtant, j'avais l'impression de le redécouvrir en quelques sortes, car jamais Keith n'avait parlé de la sorte à un professeur et j'avais d'ailleurs peur que le professeur s'offusquant, ne vienne à retirer des points à Poufsouffle pour l'effronterie de ce garçon, bien heureusement ce ne fut pas le cas, mais tout de même, manquer de respect ainsi à un professeur, se laisser emporter par la situation et perdre ses moyens, ne sont pas des choses qui sont l'habitude de Keith. Quoique je ne connais pas si bien le nouveau lui, après tout, en un an et demi nous avons à peine échangeaient quelques mots, à peine discuté, je pense que la plus grande discussion que l'on ai eu si je m'en souviens était sur un

« passe le pain »

à table il y a quelques mots de cela et encore il me l'a demandé car il n'y avait personne d'autre à qui demander, mais passons sur la question. Qu'était donc cette façon d'être qu'il avait ? Pourquoi changeait il si facilement de personnalité, soufflant le chaud et le froid en discontinu et me laissant asses perturbé. Il avait donc certainement un masque, n'était pas si méchant qu'il avait pu le faire croire, mais en ce cas, pourquoi un masque ? Pourquoi jouer à blesser les gens autour de lui ? Était ce un jeu pour lui, une envie de s'amuser ? Non ce ne pouvait pas être cela, personne n'est assez dérangé pour cela, alors quoi ? Que s'était il passé ? Avait il subis un choc ? Une blessure morale ? Pourquoi cette méchanceté avec tout le monde, cette hargne envers le monde, cette débauche d'alcool et de sexe ? Tant de questions qui se bousculaient dans mon crâne et la nausée qui me prenait après ce sort qui m'avais été malencontreusement lancé, il valait mieux qu'on m’amène rapidement à l'infirmerie si on ne voulait pas que je retapisse le sol de mon dernier repas. Mais le soucis était...était ce lui qui allait m'amener à l'infirmerie ?!

Un peu paniqué à l'idée que ce soit lui qui m'y amène, qu'il profite de ce temps pour me lancer d'autres horreurs, piques, méchancetés, me montrer à quel point c'était de ma faute et non de la sienne, car après tout j'étais un monstre, un déviant, un divergent, une personne indigne de vivre, de rester dans les environs, dans son entourage, une personne qui le dégoûté par sa simple vue, alors pourquoi vouloir m'amener à l'infirmerie ? Je tentais de lancer quelques regard d'au secours au professeur, il y avait bien d'autres élèves qui pourraient m'accompagner, le professeur pourrait m'accompagner aussi durant quelques instant, ce ne serai pat long n'est ce pas ? Pourtant mes regards inquiets n'y firent rien, même ma petite remarque sur le ton de l'ironie n'était pas perçu comme un appel au secours pour ne pas partir avec Keith sur l'instant et ce fut finalement lui qui m'y amena après un magnifique


« Oui, c’est exactement ça, mais il vaut mieux s’éloigner il y aurait ici bien trop de témoins. »

Je tentais de sourire un peu, mais ne parvenait pas être très convaincant. J'avais toujours cru qu'il était mon ami, que c'était un mal entendu, qu'il ne pouvait pas être mauvais, mais après notre dispute, sa méchanceté, cet incident, je commençais à me poser des questions et quoi de plus normal n'est ce pas ? J'avais perdu la bataille, je n'avais plus qu'a me laissais accompagné à l'infirmerie maintenant, et je le suivais donc, un peu forcé puisqu'il m'aidait à marcher, de peur que je ne fasse un malaise ou que je tombe peut être, il était vrai que je ne me sentais pas très bien après tout cela et monter deux étages ainsi était un peu compliqué, mais je me laissais faire, je le laissais me conduire, tout d'abord dans un certain silence, puis tentais une nouvelle fois une approche, la dernière, je me le promettais, la dernière, car comme on dit souvent, tout le monde à le droit à une seconde chance...

« Alors, pas trop dégoûté d'être si proche de l'horreur que tu hais ? »

Bon d'accord, c'était méchant, gratuit, et blessant, mais je n'avais rien trouvé d'autre à lui dire sur l'instant, comme si ma tristesse, ma colère, la bile qui me brûlait le cœur voulait ressortir maintenant. Je devrais peut être m'excuser de suite, lui dire que je ne le pense pas réellement, mais je n'avais pas le courage de faire cela, de me rabaisser une fois de plus, je préférais attendre un peu, voir sa réaction, savoir ce qu'il avait à dire, mais les portes de l’infirmerie étaient face à nous, ouverte et l'infirmière accouru vers nous, me faisant allonger sur l'un des lits tout proche avant me soigner, je ne resterai là qu'une ou deux heure, le temps de me remettre, mais en attendant, elle m'interdisais de quitter le lit et avec tout ça, tout ce que je trouvais à dire à Keith était...

« Tu as une ou deux heures ou tu dois aller brûler l'uniforme qui est entré en contact avec le monstre? »


© Jawilsia sur Never Utopia



Dernière édition par Chang Wolff le Sam 24 Jan - 15:57, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyMer 21 Jan - 1:44


tentative de meurtre ou maladresse ?
Keith & Chang
Finalement il semblerait que le professeur n’avait rien trouvé à redire à ce que ce soit moi qui accompagne Chang à l’infirmerie. De toute façon il devait bien se douter qu’il ne servait rien de pénaliser un second binôme pour l’accompagner alors que je pouvais très bien lui rendre ce service. Nous voilà donc, en chemin pour le troisième étage, marchant dans le silence, probablement en train de ruminer des souvenirs du temps où nous aurions fait ce même chemin mais pas parce que Chang avait littéralement failli finir pétrifié par un sortilège que j’avais lancé mais qui n’avait pas du tout atteint la bonne cible. A l’époque il se serait plutôt agit de légères blessures causées par nos explorations du parc qui s’étaient soldées plus d’une fois par sa chute, ou la mienne occasionnellement. Ce temps-là était aujourd’hui largement révolu et je m’en voulais d’avoir tout gâcher. C’était certain. Mais comment pourrais-je lui faire changer d’avis à mon sujet ? Il me semblait qu’il était trop tard. Il faudrait que je lui explique toutes les raisons de mon comportement insupportable et il ne comprendrait probablement pas. Après tout nous avions approximativement le même problème mais la différence avec lui était que contrairement à moi il savait comment l’affronter alors que de mon côté je m’étais réfugié dans la drogue, l’alcool, le sexe et ce genre de choses. Magnifique tableau n’est ce pas ?

A chaque fois que je regardais dans la direction de Chang il semblait être encore plus pale que la seconde précédente et je me demandais si le prof avait réellement réussi à arrêter les effets du sortilège. Oui j’étais inquiet. Mais en même temps c’était de ma faute si nous nous retrouvions dans cette situation, je n’aurais donc pas pu m’en sortir les mains propres. C’était juste impossible. Il ne me restait plus qu’une seule échappatoire : Assumer les conséquences de mes actes. Dans le cas présent, il ne me restait plus qu’à commencer par l’emmener à l’infirmerie et ensuite … Le mieux serait probablement que je lui laisse la possibilité de se reposer. Il devait en avoir besoin après avoir subit un tel choc. Je me demandais encore comment ça avait pu déraper à ce point. Et dire que d’ordinaire j’étais plutôt doué lorsqu’il s’agissait d’utiliser un quelconque sortilège … Il semblerait que j’ai été véritablement perturbé pour que ça dégénère à ce point. Mais qu’est ce qui avait créé cette telle réaction de ma part ? Etait-ce l’échec ? Le fait de le savoir à quelques centimètres seulement de moi alors que j’avais délibérément essayé de l’éviter pendant toute la semaine ? A moins qu’il s’agisse seulement de toute la pression emmagasinée qui avait fini par éclater sur la mauvaise personne ? En tout cas les conséquences restaient les mêmes et je serais surpris qu’il réussisse à ne pas me tenir rigueur de cet énième acte de violence contre lui, aussi involontaire soit-il.

Alors qu’il ne nous restait plus qu’un couloir à traverser, il me demanda si je n’étais pas trop dégoûté d’être « si proche de l’horreur » que je hais. S’il savait, ce n’est pas lui que je hais mais moi-même. Et il ne servait à rien que je lui réponde quoi que ce soit, mais pourtant, allez savoir pourquoi alors que nous arrivions à l’infirmerie, j’avais marmonné un « tu n’as aucune idée de ce que tu dis ». Malgré le fait qu’il avait su anticiper toutes mes réactions pendant toutes ces années il avait fini par devenir un étranger incapable de savoir ce que je pensais, tout ça parce que je nous avais imposé cette distance. Bravo Keith, bien joué. Franchement dans le genre meilleur ami du siècle on fait mieux.

Quand finalement nous atteignions l’infirmerie, Miss Pomfresh, la petite fille de celle que Harry Potter et toute sa clique avait connu, accouru vers nous et je lui expliquais brièvement la situation, avant qu’elle n’ordonne à Chang de s’allonger sur un des lits les plus proches de l’entrée. De loin je la regardais effectuer des gestes précis pour apaiser sa douleur et l’aider à se sentir mieux et dans un coin de mon esprit je me dis que ça devait être intéressant comme métier, donner son temps pour aider les autres à se sentir mieux. Je n’avais jamais su ce que je souhaitais faire de ma vie, ayant toujours pensé que j’avais le temps d’y penser plus tard et me voilà, au milieu de ma sixième année, toujours aussi paumé sur ce que j’allais bien pouvoir devenir. Sûrement pas grand-chose mais lors de l’orientation il ne me semblait pas qu’ils acceptaient ce genre de réponse. Il faudrait peut être donc que j’y pense, juste au cas où, ça pourrait être une bonne idée …

J’étais sur le point de faire demi-tour pour sortir de l’infirmerie, lui laissant l’occasion de se reposer car il devait probablement en avoir besoin, mais voilà que j’entendis la voix de Chang me demandant indirectement si j’avais quelque chose à faire d’ici les deux heures à suivre. Regardant dans sa direction, je vis qu’il était effectivement fatigué mais qu’il attendait néanmoins une réponse de ma part.

J’allais me poser à la bibliothèque, le nez dans un bouquin, pensant que tu souhaiterais probablement te reposer … Certes c’était toujours dénué d’émotion mais au moins ce n’était pas aussi haineux que par le passé, c’était probablement mieux, non ? Comment tu te sens ? Lui demandais-je, faisant un pas dans sa direction.
Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyMer 21 Jan - 2:24

Episode Précedent








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



La situation était des plus étrange pour nous deux, je n'en avais aucun doute. Nous avions était les meilleurs amis du monde, riant de tout et de rien, nous lançant des défis plus fous les uns que les autres et finissant souvent dans de drôles de situation. J'avais ris et pleuré avec ce garçon, j'avais partagé des secrets que nul autre n'aurait pu deviner et nous avions souvent emprunter ce chemin pour l'infirmerie, couvert des blessures de nos bêtises. Notre jeu était de nous défier, grimper ici, sauter là, aller voir ceci ou cela et parfois, nous nous blessions. Entre les chutes, les écorchures et ce majestueux coup du saule cogneur que je me suis pris en pleine figure, je peux dire que j'en aurai vu des choses en quatre années de folies auprès de ce cher Monsieur Lindley, mais voilà, tout ceci c était depuis longtemps fini pour une histoire de préférence, d'amour, de sentiments. Pour les sentiments sont si difficiles à exprimer, à comprendre ? Pourquoi les humains ne parviennent ils pas à s'accepter tous tel qu'ils sont, peu importe la couleur de leur peaux, leur religion, leur attirance. J'avais découvert une facette de ma personnalité qui m'avait effrayé, m'avais perturbé. Combien de nuit avais je passé dans mon lit à me tourner encore et encore sans trouver le sommeil, me demandant pourquoi cette différence, pourquoi cette attirance pour les personnes de mon sexe plutôt que pour les filles comme tout garçon normal. Je rêvais de choses que tout garçon de mon âge pouvait désirer, à l'exception qu'a la place de la jolie jeune fille qu'ils convoitaient, je voyais un garçon au sourire étincelant, à l'air doux, qui venait m'embrasser d'un baiser qui me brûlait encore les lèvres lorsque je m'éveillais au matin suivant. La divergence est une chose particulière, une chose qu'il faut de première abord accepter soit même avant de pouvoir le faire accepter aux autres, car, comme pour toute chose, il faut s'accepter pour être accepté par autrui, et je pense que c'est ce qui faisait défaut à mon aveux.

Je revois cette journée lointaine dans notre dortoir, allongé sur nos lits respectif à lire, dessiner, caresser nos animaux de compagnie et que sais je encore. J'avais cherché longtemps les mots, le ton, le courage de lui parler et m'était finalement lancé, lui parlant d'abord de choses simple, des cours, des profs, puis des filles. Le sujet l’intéressa, il me parla d'une ou deux filles qui lui plaisait bien, qui étaient assez mignonnes et qu'il aimerait bien embrasser dans un coin ou personne ne pourrait les voir. La discussion était ainsi parti sur la bonne humeur, les rires, l'enthousiasme. Pourtant, lorsque cela vint à être à moi de parler, les mots restèrent un moment dans ma gorge, m'étranglant quelque peu avant que je ne parvienne enfin à les prononcer. Je lui avait alors avouer, simplement, timidement que les filles de la classe n'avaient pour moi aucun intérêt, que je trouvais ça bizarre et étrange, car tous les garçons de l'année avaient des béguins pour des filles alors que moi, je ne cessais de penser à ce mec de Gryffondor qui était avec nous en cours, Abraham. Un silence s'était posé entre nous, le temps de la réflexion, avais je pensé, le temps qu'il assimile cette nouvelle, mais au lieu de cela, il quitta la pièce sans un mot, me laissant à mon mal être et à ma solitude. Ce fut de ce jour que je perdit son amitié. Il m'ignorait, fuyait le plus loin possible, avait changé de place dans les cours ou nous étions cote à cote. Je cherchais à comprendre ce revirement, tentant de me persuader que j'avais fait quelque chose de mal, mais j'avais vite compris que ce n'était pas quelque chose que j'avais fait, mais plutôt ce que j'étais qui le dégoûtais.

Un et demi plus tard, nous voici à l'infirmerie, notre amitié inexistante, nos souvenirs présent dans ma mémoire semblait rayés de la sienne et tout cela pour une différence. Pourquoi tout cela avait il pris cette proportion ? Ces non dit, ces regards lointain, ces évitement et cette violence qui m'avait prise il y a si peu. Allongé sur les draps de coton du lit que Miss Pomfresh m'avait laissé, je tentait de reprendre doucement contenance, quelque peu fatigué certes, mais vaillant malgré tout, certainement pas prêt à faire une sieste alors que l'occasion était si belle d'avoir une discussion plus poussé avec celui qui m'avait au final envoyé ici. Et puis, j'avais la certitude qu'il tiendrait ses mots en la présence de l'infirmière non loin qui pouvait nous entendre. Notre trajet jusqu'ici avait pimenté de quelques piques brûlantes à son encontre et sa réponse, bien que faible m'avais laissé penseur

« tu n’as aucune idée de ce que tu dis »

c'était faible, mais je l'avais compris et me demandais ce que je n'avais pas compris dans ses mots. Il avait pourtant était clair et si ce n'était que des mots jeté sans pensées pour les accompagner, pourquoi les lancer sachant que le contour était aussi blessant que la lame d'un couteau ? L'interrogation, encore, toujours. J'avais besoin de réponse, de comprendre, de clôturer proprement cette amitié ou de la ranimé les braises mourantes de celle ci. Alors, je lui demandais ce qu'il allait faire le temps que je sois à l'infirmerie, si ma compagnie ne le dérangeait pas plus que cela. Et de manière assez surprenante, j'eu les réponses que j'attendais, sans animosité, sans colère ni haine, elles étaient certes froide, simple, mais son visage bien que partiellement reconstitué gardé au niveau du regard cette douceur que j'avais connu.

« J’allais me poser à la bibliothèque, le nez dans un bouquin, pensant que tu souhaiterais probablement te reposer...Comment tu te sens ? »

Il fit un pas vers moi, s'approchant ainsi du lit et je me demandais si il irait jusqu'à s'asseoir sur la chaise qui était au chevet du lit. Mais ce pas me faisait déjà un peu plaisir et malgré mon léger ressentiment, mes questions et ma curiosité, un nouveau sourire prit place sur mon visage, ils naissent assez facilement chez moi.

« Comme si on m'avait transformé en statut, puis détransformé... »

Cela résumé bien la situation, j'étais barbouillé, nauséeux, avait un peu mal aux articulation et mes poumons me brûlait légèrement, mais je ne doutais pas de m'en remettre rapidement et puis pour être franc, ma santé m’intéressais bien moins que ses réponses.

« Pourquoi...cet accès de sympathie envers moi ? Tu dit me détestais et l'instant d'apres tu me tiens la main avec ta tête de chien battu...je ne comprend plus ton attitude, je ne comprend plus ton comportement... »

Je soupirais un peu, posant ma tête sur l'oreiller moelleux, fermant les yeux un instant pour réfléchir, laissant le silence s'installer quelques secondes avant de reprendre

« Ca fait plus d'un an que je suis persuadé que notre amitié est rattrapable, que tu dois avoir un souci ou que c'est ma faute. Et une semaine après que je me sois décidé à jeter l'éponge voilà tu souffle un vent contraire...t'es un peu déroutant comme mec tu sais ? »

Mon regard s'était posé sur le sien, je tentais de rester serieux, de le fixer droit dans les yeux, de chercher des réponses sur son visage, mais je ne savais plus qui il était, trop de choses avaient changé, il me fallait des réponses...


© Jawilsia sur Never Utopia

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyMer 21 Jan - 11:08


tentative de meurtre ou maladresse ?
Keith & Chang
Maintenant que nous étions arrivés à l’infirmerie et que Chang était entre de bonnes mains, j’avais pensé que le mieux serait probablement de le laisser se reposer. C’est pour cette raison que je m’étais dirigé vers la sortie dès que l’infirmière l’avait laissé seul, allongé sur son lit. Cependant il semblerait qu’il avait d’autres plans et quand il m’avait interpellé, je m’étais arrêté net, me demandant bien pourquoi il voulait encore discuter avec moi après tout ce que je lui avais fait. D’un autre côté, s’il était comme moi, le souvenir de nos années passées devait probablement le hanter. Je ne pouvais penser à autre chose qu’à son rire enfantin lorsque nous avions tous les deux une douzaine d’années et que nos occupations consistaient à faire les coups ensemble, quelles que soient les conséquences. Evidemment, nous nous débrouillions toujours pour ne pas nous faire prendre parce que cela aurait mis fin à nos agissements mais cela n’empêche que nous ne finissions pas toujours entier et un jour, alors que Chang et moi avions entendu parler d’un endroit secret sous le saule cogneur, notre curiosité avait pris le dessus et nous nous étions aventurés. Bon, nous n’étions pas été bien loin puisque même si j’avais presque réussi à passer, lui s’était pris un coup de l’arbre en plein dans le ventre. Autant vous dire que j’avais rapidement fait demi tour et étais allé l’aider parce qu’il avait besoin d’aller à l’infirmerie, cette excursion pourrait attendre. Quand Miss Promfresh nous avait vus arriver, et avait vu l’état de Chang, elle nous avait dit sur un ton de réprimande et pourtant toujours aussi bienveillant qu’à son habitude, qu’un jour nous finirions par vraiment nous blesser et qu’il serait temps de calmer nos petites aventures. Bien évidemment sur le moment nous n’en avions pas mené large et d’ailleurs, nous lui avions promis que nous ne recommencerions plus de tels agissements. Mais en fait, la nuit de Chang passée à l’infirmerie ne nous avait pas servie de leçon et dès le lendemain nous étions partis chercher d’autres endroits à explorer. Oui, deux vrais gamins inconscients, je vous le confirme. Ah jeunesse…

Comme vous le savez déjà, la suite de notre amitié avait été bien moins joviale, tout ça à cause d’une simple discussion à cœur ouvert. Je lui avais tout dit, en tout cas la version acceptable. Mais la différence avec lui c’est qu’il en avait fait de même, quelques détails en plus parce qu’il pensait que je pourrais accepter n’importe quoi venant de lui. Après tout nous avions grandi ensemble, non ? Aux meilleurs moments de notre amitié j’avais l’impression qu’il était comme mon reflet dans un miroir, nous avions toujours les mêmes idées, les mêmes réactions et bien souvent nous n’avions pas besoin de mots pour communiquer. Oui mais voilà, alors que les années passaient, la distance relationnelle entre nous ne faisait qu’augmenter. Tout ça à cause de moi, parce que je n’étais pas capable d’assumer ce que j’étais devenu et que je rejetais la faute sur lui-même si, ça ne fait aucun doute, il ne méritait pas ça du tout. Pourtant il pourrait sembler bête que j’ai tout fichu en l’air puisque de toute façon il n’avait aucune chance avec le mec pour qui il avait un coup de cœur. Non pas parce que personne ne voudrait être avec lui, mais simplement parce qu’Abraham était hétéro. Alors oui, j’avais tout fichu en l’air. Tout ça pourquoi ? Pour rien. Pour une chose que ni lui ni moi ne pouvions changer et qui nous avait tourmentés depuis cette discussion, ce 18 octobre. Oui je me souvenais de cette date comme si c’était hier. Après tout ça a probablement été le pire jour de ma vie, je vois mal comment je pourrais l’oublier. Depuis je m’étais conduit comme le pire des connards avec lui alors qu’il ne méritait absolument pas de traitement de ma part alors qu’il était certain qu’il pouvait me faire confiance. Depuis je m’étais appliqué à briser tous les liens existant entre nous, un à un, dans le but de le repousser, comme si je pouvais repousser de la même façon ce que j’étais moi-même. Ca aurait été si simple … Peut être trop ? Une chose est sûre, ça n’a pas du tout marché, bien au contraire, ça n’a fait que plus me hanter depuis ce jour-là. Je devais faire face à mes problèmes mais comment pourrais-je y arriver alors que je n’arrivais déjà même plus à me regarder en face dans un miroir après tout le mal que je lui avais infligé ?

En aucune façon je ne pensais qu’il pourrait vouloir que je reste avec lui. Apparemment je n’étais pas le seul à parvenir à le surprendre puisqu’il savait également très bien le faire avec moi. A moins d’être sado maso je ne vois pas pourquoi il voudrait que je reste à ses côtés. Dans ces moments-là ne pourrait-il pas préférer un véritable ami ? Un qui ne ferait jamais ce que j’ai fais parce que ce serait s’abaisser à un niveau terriblement bas ? Non, il me réclamait auprès de lui et qu’est ce que je pouvais bien dire ? J’avais menti je n’avais aucune révision à faire mais je suis certain que j’aurais pu trouver une occupation, après tout à la bibliothèque j’ai souvent tendance à explorer les rayons sans but précis pour finalement dégoter quelque chose à mon goût, quelque chose de suffisamment intéressant pour que je puisse m’amuser à le lire même s’il s’agit d’un manuel de cours et que nous n’avions pas encore abordé ce chapitre en classe. C’est d’ailleurs de cette façon que je m’étais retrouvé, hier soir, à lire tout ce qu’il y a à savoir sur les sortilèges informulés, même si la pratique n’est prévue qu’en septième année. Après tout, le plus tôt je commencerais et le plus je serais entraîné, ça ne pourrait pas faire de mal ? Et puis si ça m’occupait mieux valait que je fasse ça plutôt que de me droguer dans je ne sais quel coin du château.

Finalement, j’avais fait un pas dans sa direction et quand je vis que même après tout ce que je lui avais infligé il réussissait encore à me sourire, je me dis que je devais vraiment être quelqu’un d’horrible pour être capable de faire souffrir quelqu’un d’aussi doux que lui. Je lui avais donc demandé comment il se sentait et sa réponse fut sans équivoque. Je n’osais pas imaginer à quel point il devait être mal, à quel point j’étais parvenu à le blesser aussi bien physiquement parlant que psychologiquement. Si jamais il était encore capable, quelque part au fond de lui, de lire en moi comme dans un livre ouvert, il comprendrait que le regard que je lui envoyais actuellement était rempli de toutes les excuses que je ne parvenait pas à dire actuellement parce que je me sentais tellement capable que de toute façon, aucune excuse n’aurait été suffisante. Il me demanda ensuite pourquoi j’avais soudainement changé de comportement et me dit qu’il ne me comprenait plus. Je ne pouvais pas lui en vouloir j’avais tout fait pour parvenir à le déstabiliser à ce point-là. J’avais réussi plus que ce que j’espérais.

Chang … Tu as faux sur toute la ligne … Quelque part au fond de moi j’espérais que tu me connaîtrais suffisamment pour comprendre que tout ce que je t’avais dit, toutes ces insultes, ces paroles destinées à te blesser, ne comportaient absolument aucune sincérité. Je t’ai envoyé sur une fausse piste parce que tout valait mieux que de t’avouer la vérité … Je t’envie Chang, j’envie ton courage. Tu as su être franc avec moi et pourtant vu la manière que j’ai eu de te repousser et de te faire comprendre que tu ferais mieux de ne plus m’adresser la parole, tu continuais à avoir de l’espoir. Comme si tu pouvais me sauver.. Un petit rire triste m’échappa avant que je n’ajoute finalement : Tu es beaucoup plus fort que moi, tu l’as toujours été, mais la vérité c’est que contrairement ce que tu peux penser à mon sujet, je ne suis même pas capable de vivre avec moi-même, comment pourrais-je être capable de savoir vivre avec les autres ? Quand je su que le moment était venu de lui dire toute la vérité, j’inspirais un bon coup, comme si ce que je m’apprêtais à lui dire était l’effort du siècle puis, plongeant mon regard dans le sien, je lui dis d’une voix faible : Je suis gay Chang. Et je ne le supporte pas. Je pensais que si je te repoussais sous prétexte que tu avais craqué pour un garçon, je pourrais arracher cette partie de moi dont je ne veux pas, mais je ne peux pas le faire, je n’ai aucun pouvoir sur ça, et ça me tue parce que je déteste ça.

Comment réagirait à tout ce que je venais de lui avouer ? Serait-il a moins capable de comprendre que dans mon esprit tout ça avait une logique ? Tordue, certes, mais une certaine logique quand même. Mais est ce que cela rendait mes actes pardonnables pour autant ? J’en doutais. Clairement s’il parvenait encore à voir le bon en moi, c’est qu’il était encore plus fort psychologiquement parlant, que je ne le pensais et ça me montrait encore plus à quel point j’avais eu tort de faire tout ce que j’ai fais pour le repousser parce que finalement, peut être qu’il aurait pu m’aider à m’accepter comme je suis. Mais il est trop tard, je ne peux plus revenir sur ce que j’ai fais et je sais pertinemment que je ne mérite pas son pardon.
Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyMer 21 Jan - 12:16

Episode Précedent








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



Choqué. J'étais littéralement, choqué, scotché, sur les genoux, la bouche béante, stupide, les yeux comme deux billes à observer Keith d'un air tellement idiot qu'on pourrait croire que mes facultés mentales avaient été atteinte par le sortilège qui m'avait touché. JE ne comprenais plus, j'étais perdu et ne savait que dire, que faire, que penser. Keith, mon meilleur ami était soit disant homosexuel, enfin, meilleur ami non il ne l'est plus, mais il est gay ?! LUI ?! Ce n'était absolument pas possible, il passait son temps à courir les filles et l'alcool, il avait plus de conquête que Don Juan et j'en était même arrivé à me dire qu'il devait avoir un fils caché quelques part dans les couloirs du château,alors je ne pouvais pas comprendre. Je ne pouvais pas assimiler la chose,d u moins pas pour l'instant, j'avais simplement besoin d'ingurgiter la choses. Il s'était après tout complètement livré à moi, enfin, je le pense, il à l'air sincère, touché, blessé par les mots qu'il exprime lui même et je ne peux pas dignement l'envoyer chier pour le plaisir ou pour le simple fait qu'il m’as blessé durant plusieurs années. D'ailleurs, qu'est ce que je pouvais bien faire par ici ? Qu'est ce que je tentais de faire à parler encore avec mon bourreau, la personne qui m'a blessé au possible à m'en faire pleurer des nuits entière dans mon lit, à me demander quel genre de monstre je pouvais être pour être ainsi rejeté par la personne que j'appréciais le plus dans toute cette foutue école ? J'étais donc si stupide à courir après les coups et les baffes, les insultes et les cris ?
J'étais certainement une personne incroyablement nostalgique, qui continuait de vivre dans la passé, dans les souvenirs d'un enfant que j'avais tellement aimé qu'on avait déjà dormi dans le même lit pour se faire une soirée pyjama comme à la maison, que je lui avais offert des cadeaux à chacun de ses anniversaires, même lorsque nous ne nous parlions plus, ma mère n'a jamais entendu parler de nos disputes, elle continuait de me demander des nouvelles de ce garçon dont je lui parlais temps autrefois. J'avais menti, inventé, forcé un sourire en restant évasif, car elle n'aurai pas compris ou s'en serait mêlé et c'était bien la dernière chose que je voulais.

Néanmoins,pour en revenir à l'état présent, son petit monologue me laissait coït et un silence s'installa entre nous, je tentais de réfléchir à chaque chose qu'il avait dit, cherchant des réponses, une façon de répondre, mais sans en avoir aucune idée. Je me sentais coupable, de ne pas l'avoir assez connu pour comprendre que tout cela n'était qu'un masque, je m'en étais douté, mais je n'avais pas réussi à m'en rendre totalement compte. M'avait il tellement blessé que je doutais ? Oui, il m'avait brisé, me rendant paranoïaque, craignant la réaction de toutes les personnes qui pourraient connaître mon secret, qui pourraient me haïr pour cela, me trahir, rire de moi. Il me parlait de courage, de franchise et j'avais envie de lui demander si il était con ou totalement débile...il attendait une réponse, une réaction, je devais lui en donner une.

« Je t'ai attendu longtemps tu sais ? Je t'ai envoyé des lettres, des cadeaux, j'ai tenté de te parler, de te sourire, de m’intéresser à toi, à ta vie, tes amis, tes conquêtes. Mais tu m'as toujours repoussais. Tu était mon meilleur ami et tu m'as tant blessé, tant perturbé que j'ai perdu une part importante de moi même... peut tu imaginer ce que c'est, de se sentir anormal, d'en avoir peur et du jour ou tu en parle à la personne en qui tu as le plus confiance, tu te retrouve seul, rejeté, haïs. J'ai passé plus d'un an et demi à me cacher, à faire comme si tout aller bien, à prier pour changer et ne plus être un monstre pour retrouver mon meilleur ami. Personne ne connais ma préférence...je n'ai plus approcher un garçon, j'ai fait attention à mon comportement, ma façon de parler, d'interagir pour qu'on ne se doute de rien, je me suis éloigné d'Abraham de peur qu'il réagisse comme toi ou en vienne à être violent de dégoût et tout ça pour... »

ma voix était d'un calme assez incroyable, c'était ma façon d'être, ma façon de parler. Je rester le plus calme possible pour parler alors que je bouillonnais intérieurement, que mon regard se durcissait, que ma voix s'aggravait et se mettait à subir quelques tremolos dû à ma colère et ma tristesse que je tentais de refouler, de contenir.

« Tu me pense plus fort que toi ? Sans l'aide de certaines personnes je ne serai plus là pour te parler tant j'étais anéantis par ta faute, tant tu m'a détruit avec ta méchanceté et ta colère apparente. Heureusement qu'ils étaient là, heureusement que j'ai d'autres amis plus fidèle que toi, que j'ai pu me confier à un inconnu que je n'ai jamais vu et que je ne contacte que par lettre sans même savoir qui il est. Je ne suis pas plus capable de vivre avec moi, mais je m'y force pour les personnes qui m'aime parce que ce serai égoïste de ma part de leur faire subir mes préoccupation...oui je dit bien que tu es un égoïste. »

J'avais envie de le frapper au final, encore, à croire qu'au summum de mes émotions, la violence prenne place,comme si j'avais besoin de l'évacuer par les gestes, j'esperais sortir de cette infirmerie rapidement pour aller me défouler d'une manière ou d'une autre, peut etre en allant nager ou courir, mais je devais me vider la tête de tout ça, épuiser mon corps, car il était gay ?! Mais quelle connerie...pourtant...

«je m'en fiche que tu sois gay moi...mais tu n'avais pas agir comme ça, on ne deviens pas hétéro en virant son meilleur ami parce qu'il est gay ! On ne deviens pas blanc parce qu'on vire toutes les personnes de couleur de son entourage, on ne deviens une fille en virant tous les mecs de sa vie...je t'ai toujours pris comme t'étais, alors pourquoi tu as été aussi con ?! On s'en cale que tu sois gay, on s'en cale... »

en un sens cette discussion me donnait l'impression que je me parlais à moi même, me libérais d'un poids, de cette idée qu'au final les gens s'en fiche de ma préférence, m'accepteraient comme je suis, tout comme Chris, ce Serdaigle que j'admire tant pour avoir oser s'avouer et que j'évitais pourtant de peur qu'on m'assimile à lui. Je le comprenais un peu au final, et fini par lui sourire très légèrement

« bon...maintenant que j'ai fini mon speech, tu m'explique un peu, pourquoi ça te perturbe tant ? »


© Jawilsia sur Never Utopia

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyJeu 22 Jan - 0:36


tentative de meurtre ou maladresse ?
Keith & Chang
Je ne pensais pas que ce jour viendrait quand je dirais enfin toute la vérité à Chang. Pourtant ça y est, je l’avais fait, je ne savais pas comment il réagirait mais je l’avais fait et malgré tout ce que j’avais osé espérer, je ne me sentais nullement soulagé. En fait, les quelques fois où je me suis imaginé lui raconter ce que je cachais au plus profond de moi-même, j’avais pensé –comme un idiot- qu’il me pardonnerait et que, pourquoi pas, nous pourrions enfin redevenir amis. Mais à vrai dire, j’avais tellement bien respecté la promesse que je m’étais fait à moi-même –ne jamais laisser quelqu’un comprendre qui j’étais vraiment- que même mon ancien meilleur ami avait tout cru. A quel point pouvait-on considérer que j’avais tout fait foirer ? Je dirais que j’avais tout fait pour être sûr pour que, quelle que soit la situation, Chang ne pourrait pas me pardonner. Eh bien voilà que ce jour était arrivé. Je devrais peut être content de moi, non ? Alors pourquoi me sentais-je encore toujours aussi pourri de l’intérieur ? J’avais souvent entendu parler de ce conte, Blanche Neige, où une pomme empoisonnée est utilisée pour plonger Blanche Neige dans un sommeil sans fin. Eh bien il semblerait que je sois aussi empoisonné qu’elle, excepté le fait que je n’avais pas la chance de pouvoir dormir.

Chaque mot qu’il prononçait semblait avoir deux effets contraires : D’un côté j’étais soulagé de voir qu’il réussissait à me détester, s’il parvenait à me dire ça en face, c’est qu’il avait avancé et qu’il essayait de combattre sa douleur. D’un autre côté, le bon côté qu’il restait en moi –s’il y en avait au moins un- ne pouvait s’empêcher d’être tout aussi frustré contre moi-même pour avoir gâché mon amitié avec Chang, alors que pendant au moins quatre ans il avait été l’ami le plus cher que j’avais eu. Mon pilier, celui à qui je pouvais tout dire, celui avec qui je voulais passer chaque moment de ma vie. D’ailleurs jusqu’aux BUSEs, avant de faire quoi que ce soit comme choix en matière de sélection de cours à suivre, je l’avais consulté afin d’être certains que nous ne pourrions être séparés. C’était une époque totalement différente et d’ailleurs, à l’heure d’aujourd’hui, j’avais même l’impression que c’était une autre vie, un autre moi. J’avais l’impression de vivre dans un monde parallèle, parce que j’avais pris soin de ne laisser personne avoir la chance de m’atteindre en connaissant mon pire secret. Mais me voilà, debout devant celui qui avait été la personne qui comptait le plus dans ma vie, en train d’hésiter entre partir maintenant ou attendre qu’il me le demande lui-même. La première option serait bien plus facile. Mais je ne pouvais pas faire ça décemment. Mais qui avait dit que jusqu’à maintenant j’avais agis de façon décente ? J’en étais très loin, une erreur de plus ne me ferait pas de mal.

Mais malgré moi, depuis qu’il avait commencé de parler, j’étais comme hypnotisé par ses paroles ; Je devais savoir ce qu’il pensait. Je voulais être certain que la blessure que je lui avais infligée pourrait guérir un jour parce que je pouvais me détruire moi-même, mais je n’avais aucun droit de le détruire lui, après tout ce qu’il avait fait pour moi, je ne pouvais le laisser autant dans la merde. Je n’avais pas le droit de faire ça. Alors quoi ? Qu’est ce que je pourrais faire pour réparer toutes mes erreurs ? Revenir en arrière n’était pas une option, m’excuser aurait été un bon début mais j’étais trop orgueilleux pour daigner faire ça. J’étais coincé entre moi, sa souffrance, et lui, sans aucune échappatoire à ma portée. C’était ma définition d’être fichu. Dans la situation actuelle je voyais mal comment les choses pourraient être pires. A moins que Chang lui-même n’avoue que j’avais réussi à le détruire, que je l’avais persuadé d’être un monstre. Je ne pouvais pas le laisser dire de telles atrocités à propos de lui-même. Comment étais-je parvenu à aller aussi loin ? Comment étais-je parvenu à le détruire à ce point-là ? Je ne pensais pas avoir autant d’emprise sur lui …

Chang.. Écoutes quoi que tu puisses penser, tu n’es pas un monstre. Je sais ce que je t’ai dit et crois moi, je suis désolé d’avoir été si convaincant que j’ai réussi à t’en persuader. Etre gay ne fais pas de toi quelqu’un de repoussant ou de dégoûtant, qui tu aimes ne définit pas qui tu es ou en tout cas, ça ne fait pas de toi quelqu’un de mauvais… On a toujours tendance à avoir une idée préconçue d’un couple mais si on y réfléchit bien, qu’est ce qui définit vraiment un couple ? C’est l’amour, non ? Le propre de l’amour étant que deux personnes aient des sentiments si forts l’un pour l’autre qu’ils seraient prêts à tout pour protéger l’autre et le rendre heureux. Mais qui a dit qu’il y avait des limites à l’amour ? Qui a dit que le sexe devait être un élément capable de faire basculer la balance ?

Et dire que là où j’en étais je ne me rendais même pas compte que si j’avais réfléchit à ces mots avant de les laisser s’échapper de ma bouche ils auraient probablement pu s’appliquer à moi ? Mais je ne méritais pas d’être heureux. Ou en tout cas je ne le méritais plus. Pas après tout ce que je lui avais fait. Je n’avais pas droit à une Happy Ending parce que ça aurait été bien plus que ce que je méritais. Je ne me souvenais pas avoir fait quelque chose de bien pour quelqu’un d’autre que moi-même depuis bien trop longtemps pour avoir droit à l’amour, venant de qui que ce soit d’ailleurs. Et le mieux était probablement qu’il me déteste. De cette façon je ne pourrais plus le faire souffrir.

Quand il me dit que j’étais un égoïste je hochais la tête parce qu’il avait tout à fait raison. Tout ce que je lui avais fait subir, à lui et à tous les autres que j’avais pu blesser d’une quelconque manière, je l’avais fait pour moi, pour me protéger. Je n’aurais rien pu faire de pire. Il avait raison sur toute la ligne, je n’étais qu’un enfoiré capable de penser seulement à sa petite personne. Comment pourrais-je lui expliquer que je m’en voulais réellement de l’avoir fait souffrir à ce point ? Quand il me dit que ce n’était pas en le rayant de ma vie que je redeviendrais hétéro, mon cœur se serra dans mon poitrine car une fois de plus il avait compris. Il savait qu’il n’y avait pas de retour en arrière possible. J’avais beau m’être forcé à agir comme un séducteur avec les filles, toute cette mascarade était inutile et ne m’avancerait à rien, bien au contraire. Je devrais probablement apprendre à vivre avec moi-même .. C’était ça ou ne pas vivre du tout …

Qu’est ce qui me perturbe autant ? Mais je n’ai jamais voulu être comme ça Chang… On m’a toujours apprit qu’un mec devait être avec une fille et vice-versa et que ce qui était hors norme n’était pas acceptable. Peut être qu’au fond j’ai toujours craint de finir seul. Mais tu me diras, c’est pas en agissant comme un connard que je finirais entouré d’une grande famille avec des petits enfants riant autour de ma maison … Je laissais échapper un petit rire triste face à ce cliché qui ne pourrait jamais s’appliquer à moi et c’est d’une voix plus faible que je lui dis : Ecoutes moi bien parce que je ne le répéterais pas : Je suis désolé. Voilà c’est dit je l’ai avoué mais ne me demande pas de le redire tu sais très bien que ce n’est pas mon genre de faire des excuses. Saches seulement qu’en te détruisant toi je me détruisais moi-même et maintenant, si tu préfères que je te laisse te reposer je comprendrais parfaitement, tu n’as qu’un mot à dire.
Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyJeu 22 Jan - 1:17

Episode Précedent








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



Une larme coulait le long de ma joue, glissant lentement , léchant de son pourtour salé ma peau, descendant avec délicatesse ma pommette, ma joue, ma mâchoire avant de glisser encore et encore. Pourquoi cette larme ? Je ne savais trop le dire moi même, je n'étais pas du genre à pleurer, ni à verser une larme pour des petites choses sans importances. J'avais été attristé par le décès récent de l'amie de Sunny, j'avais été détruit par le comportement de Keith à mon égard, déchiré par les sourires d'Abraham qui ne se doutait pas une seconde que chacun de ces sourires me déchirait le cœur comme autant d'animaux y plantant les crocs pour s'en repaître, pourtant, je n'avais jamais pleuré, jamais versé une seule larme pour tout cela. Était-ce aujourd'hui le contre coup ? Une larme daignait elle enfin faire son apparition car elle se devait d'être là ou parce que j'étais plongé entre douleur et bonheur, accablement et soulagement.

La messe était dite, comme aimait à le dire mon père, la vérité avait éclatée au grand jour, comme elle éclate toujours, car qu'importe les mensonges et les faux semblants, le masque fini toujours par tomber tôt ou tard et la vérité apparaît, déployant ses ailes majestueuse pour nous envelopper et nous réjouir ou nous faire souffrir. Je ne savais trop la sensation qu'elles avaient sur moi en ce moment, tout était tellement particulier. Un quiproquo, un mal entendu, une stupidité qui nous avait conduit à cette situation et qui était pourtant si agréable pour moi. Néanmoins, je ne cessais de me dire que j'avais beaucoup souffert pour cette finalité et me laissais aller aux suppositions. Que se serait il passait si je n'avais pas avouer mon homosexualité à Keith ? Serais je devenu aussi obscure que lui, me refermant, envoyant toute personne de mon entourage se faire voir pour ne pas les faire souffrir de ma présence ? Si j'avais été hétérosexuel, la situation aurait elle était différente, tout cela ne se serait il jamais passé ? Si, Keith m'avais avouer son homosexualité en même temps que la mienne, serions nous tombé dans les bras l'un de l'autre, heureux qu'un ami nous comprenne, heureux de ne pas être seul dans cette différence qui nous met à l'écart du monde, nous faisant sentir un parmi la multitude, comme si nous étions cette abeille observant la ruche sans pouvoir la rejoindre car jamais nous ne pourrons y appartenir ? Certes certaines essayent et Keith en faisait parti, il avait pris les couleurs de ces abeilles avait couché avec des filles, une différente chaque soir peut être même, mais cela semblait lui avoir fait plus de mal que de bien en finalité. Mais qu'importe le passé, qu'importe les actions quand la vérité éclate, il faut la chérir et tenter de comprendre les méandres de cette toile de mensonge, de ce masque qui avait tenté de la dissimuler.

Alors j'avais cherchais, j'avais analysé la situation, pensant à des excuses, des circonstances atténuantes, des possibilité qui auraient pu m'aider à comprendre, à pardonner en un simple claquement de doigt, mais je ne trouvais rien. Certes, mon cœur était plus léger de savoir que non, l'amitié qu'il y avait entre Keith et moi n'était pas perdu, mais plus lourd de savoir qu'il m'avait fait mal délibérément pour un secret à la con. Il est un conte que mon père aimait à raconter à ma sœur lorsqu'elle était enfant, un conte nommé la Belle au Bois Dormant et en l'instant je m'identifier à elle. Pourquoi me direz vous ? Car je repensais à ce passage de l'histoire ou elle rencontre un jeune homme et veux le présenter à ses fées marraines, pour apprendre qu'elle est en fait la princesse. Que son cœur à dû s'envoler de joie de savoir que ses parents l'attendaient au château. Que son cœur à du pleurer de comprendre qu'elle ne pourrait plus jamais revoir celui qu'elle pensait aimer. Certes la situation présente était différente et pourtant similaire. J'avais perdu Keith pour en retrouver un semblable mais différent, couvert de cicatrices et de blessures, le visage peu fier, les yeux emplies d'une amertume que je ne connaissais que trop bien. Notre discussion s'était accès sur des pseudo excuses, des discussions, pour la première fois je pouvais lui dire ce que j'avais sur le cœur, la douleur, la tristesse, cette impression d'être un moins que rien, cette créature de bas fond vêtu comme un prince craignant qu'un jour quelque vois en elle la créature immonde qu'elle était. Et nous en revenons à cette larme qui coule maintenant sur ma joue. Cette larme est dû à des paroles, emplie de gentillesse bien que le ton ne soit pas encore très chaleureux et ils me touchèrent en plein cœur, me soulageant d'une douleur bien plus puissante que je n'avais plus l'imaginer.

« Pourquoi ne m'a tu pas simplement dit ça à l'époque... »

C'était stupide n'est ce pas ? De quelques mots qu'il prononçait maintenant j'avais l'impression de revivre, d'être enfin ne serait ce qu'un petit peu accepter, d'avoir une bouée dans cet océan de peine et de grisaille qu'avait été ma vie et mon amour propre depuis notre conflit. Il semblait sincère, il semblait sérieux. Et allez savoir pourquoi, je bénissais ce cours, ce sort, cet incident qui nous avait permis de nous rapprocher, de nous parler, de faire voler en éclat le silence entre nous. Mais bien plus surprenant que tout cela, il m'éxpliqua le pourquoi de sa réaction qui était la même que la mienne, le pourquoi de sa crainte, de sa peur, de sa colère et je souri de nouveau prenant la parole d'une voix assez douce.

« Quoique tu puisse en penser tu es normal. Etre gay ne fais pas de toi quelqu'un de repoussant ou d'anormal, qui tu aime ne définit pas qui tu es ou en tous cas, ça ne fait pas de toi quelqu'un de mauvais. Les idées préconcue sur les couples sont légions, mais si tu y réfléchis qu'est ce qui définit un couple ? L'amour ! Le propre de l’amour étant que deux personnes aient des sentiments si forts l’un pour l’autre qu’ils seraient prêts à tout pour protéger l’autre et le rendre heureux. Mais qui a dit qu’il y avait des limites à l’amour ? Qui a dit que le sexe devait être un élément capable de faire basculer la balance ? »

Je riais un peu, pas peu fier de lui avoir ressorti à peut prêt la même phrase que celle qu'il m'avait sorti quelque instant auparavant et qui lui correspondait parfaitement également. Notre amitié renaissait, tel la forêt bourgeonnant de nouveau après un incendie ayant tout détruis. Cela prendrait du temps, c'était certain, mais elle redeviendrais aussi forte qu'autrefois. Un petit rire lui échappa de nouveau et pour la première fois de sa vie, il s'excusa envers moi, s'excusa sincèrement et fit rougir de par ces excuses qui me touchaient une fois de plus en plein cœur.

« Parce que tu pense que je vais dire à la personne qui compte le plus à mes yeux dans cette école de partir ? Quoique tu arrive en deuxième maintenant mais...je ne peux pas te pardonner. Pas que je ne veuille pas, mais il va me falloir un peu de temps je pense. Et pour ça j'ai besoin que tu redevienne un peu plus comme avant, que tu me rappelle un peu plus le garçon pour qui j'aurai escalader la tour nord du château si il me l'avait demandé »



© Jawilsia sur Never Utopia

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyJeu 22 Jan - 9:20


tentative de meurtre ou maladresse ?
Keith & Chang
J’avais déjà imaginé tous les scénarios possibles et imaginables et pourtant, dans tout ce que j’avais prévu, rien n’était aussi douloureux que de voir Chang pleurer. Oh il ne s’agissait pas de réels sanglots, d’ailleurs je n’étais même pas sûr qu’on puisse appeler ça de vrais pleurs non plus mais le fait est qu’à l’instant où j’avais vu cette larme solitaire couler le long de sa joue, je m’étais senti mal, comme ça avait toujours été le cas quand lui se sentait mal. Après tout c’est normal, c’est ce qui arrive quand on grandit avec quelqu’un, non ? Quand il a mal on a mal, quand il sourit on sourit, c’est simplement de l’empathie. Mais à cet instant-là je me doutais que cela représentait bien plus que de l’empathie pour moi. C’était la preuve que, même si j’avais tout fait pour être capable de le détester je n’y étais toujours pas parvenu et je crois qu’il valait mieux que les choses soient comme ça, ou sinon jamais nous n’aurions eu cette discussion. Ces secrets auraient toujours plané entre nous, il n’aurait pas su que je ne l’ai jamais vraiment détesté et encore moins aurait-il su que j’étais désolé. Je n’étais pas habitué à avoir des regrets car d’ordinaire j’agissais de façon réfléchie mais que voulez-vous, il faut croire que même les meilleurs d’entre nous finissent par faire des conneries, c’est la triste réalité de la vie, il faut l’accepter comme elle est parce que de toute façon on ne peut pas la changer directement. Il y a une chanson qui dit que pour faire changer le monde il faut d’abord changer soi-même et je crois qu’il n’y a rien de plus vrai. On ne peut pas attendre des autres qu’ils se montrent bienveillants avec nous si l’on se comporte comme des cons, c’est logique.

Quand Chang me demanda pourquoi je ne lui avais pas dit ça à l’époque, je compris que si j’avais réussi à lui arracher cette larme, ce n’était pas parce que j’avais fini par le mettre à bout, mais bel et bien parce que mes paroles le touchaient. Pourtant je ne pensais pas qu’elles auraient autant d’influence pour lui. Après tout sur le moment je n’avais pas véritablement décidé de les prononcer. Pas consciemment en tout cas. Elles m’avaient échappé sans que je ne puisse les contrôler et je crois que c’est parce que, pour une fois dans ma vie, je suis parvenu à laisser parler mon cœur. Pourtant c’était quelque chose que j’avais arrêté de faire depuis un bout de temps maintenant. Ou en tout cas il me semblait que ça faisait une éternité que je jouais de ce masque sans même plus y faire attention tellement j’étais habitué à faire semblant. Est-ce qu’on pouvait considérer que cela faisait que la situation encore pire ? J’étais devenu mon personnage. Pour un acteur ça aurait été une excellente chose, l’osmose parfaite. Mais malheureusement pour moi, les choses n’étaient pas comme ça. Nous n’étions pas dans une pièce de théâtre quelconque, il s’agissait de ma vie que j’avais failli ruiner. Et le problème était que je n’étais même pas sûr d’être capable d’être aussi sincère avec le reste de mon entourage. Les personnes qui savaient tout sur moi étaient tellement rares que c’était étrange que j’ai réussi à le dire déjà à .. A combien déjà ? Deux personnes en tout ? Chang y compris ? Ah bah c’est du joli tiens !

Il me demanda pourquoi je ne lui avais pas dit ça à l’époque et sur le moment, la conversation que nous avions eu à ce moment-là me remonta à l’esprit. A ce moment j’étais jeune, indécis, et complètement stupide. J’avais eu la pire réaction au monde tout ça pourquoi ? Parce que je ne savais pas comment voir les choses, je ne savais pas comment réagir, je ne savais pas ce qu’il attendait que je lui dise. Aujourd’hui je le voyais de mes propres yeux, il ne suffisait pas de savoir que quelque part au fond de soi que cette différence ne comptait pas, mais il faut se l’avouer. A l’époque je n’avais pas eu le courage d’accepter qui j’étais parce que je ne voulais pas être comme ça. Mais aujourd’hui ? Est-ce que les choses ont changé ? Est-ce que je suis prêt à m’assumer ? Rien que d’envisager cette éventualité me donne la nausée. Pourtant je n’étais même pas sûr de savoir ce qui avait fini par m’avoir à ce point. Je n’avais connu aucun traumatisme dans ma vie mais je savais ce que j’aurais pu subir pour la simple et bonne raison que je l’avais moi-même infligé à Chang. Et dire que je lui demandais de me pardonner alors que moi-même je n’étais pas certain de me pardonner un jour. Quelle ironie …

Va savoir, à l’époque j’étais trop con, j’avais besoin de plus de maturité …

C’était des excuses bidons je m’en doutais parfaitement mais à vrai dire je ne savais pas moi-même quel avait été le déclic. Peut être était-ce la peur de perdre Chang alors qu’il pensait que je le détester. En tout cas une chose est sûre, maintenant que nous avions eu cette discussion je ne désirais aucunement revenir en arrière avec lui et pour ce faire il n’y avait pas trois cents mille solutions, il fallait que je sois honnête avec lui sur toute la ligne. Je comprenais ça quand il me ressorti presque exactement les mêmes mots que je lui avais dit tout à l’heure, ce qui m’avait fait sourire alors que je lui disais sur un ton taquin :

C’est ça fous toi bien de ma gueule. En attendant j’te signale qu’elles ont eu une réelle portée sur toi !

La dérision pour ne pas montrer que le fait qu’il se sente capable de me dire ça à moi me touchait vraiment ? Oui, parce que je ne voulais pas me montrer comme j’étais réellement : Faible.

La personne qui compte le plus à mes yeux dans cette école… Est-ce que j’étais encore ça pour lui ? Ne lui avais-je pas suffisamment montré, par le passé, que je n’étais pas digne de son affection ? Pourquoi continuait-il à persister et à me montrer que je n’étais pas totalement une cause perdue ? Il valait mieux que, comme il venait de me l’avouer, il ne soit pas capable de me pardonner. De cette façon il souffrirait moins. Mais le problème c’est qu’il y avait quelque chose que je me devais de lui dire. Quelque chose de primordial et qu’il méritait de savoir.

Chang il faut que tu saches quelque chose … Si c’est avec toi parmi tous les autres que j’ai été le plus dur c’est parce que c’est toi qui m’a fait ouvrir les yeux sur .. mon homosexualité. Ou plutôt c’est un rêve … Que j’ai eu … A ton sujet …

Baissant le regard je n’osais plus le regarder en face. Jamais je n’avais avoué à personne ce qui m’avait fait comprendre que j’étais gay. Pas même à J. Je n’avais aucune idée de la manière qu’il aurait de réagir. Il avait toutes les raisons d’être en colère contre moi, pouvais-je vraiment lui demander d’accepter ça ? Que tout ce temps si je m’acharnais autant sur lui c’était pour l’éloigner de moi parce que je ne voulais pas que le coup de cœur que j’avais pour lui ne prenne plus d’importance ? Il ne comprendrait jamais …
Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyJeu 22 Jan - 13:57

Episode Précedent








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



Ce n'était pas grand au final qu'une larme qui coule sur ma joue pour le plaisir, le bonheur de retrouver une personne si chère à mon cœur, pour les paroles qu'il m'offrait, le soulagement, la réalité. Saurais je faire face à ses propos ? Certainement oui, ses mots étaient comme une pommade friche glissant sur mes blessure brûlante, ravageant au fil des ans un peu plus de mon âme. C'était stupide sachant tout ce qu'il m'avait dit, tout ce qu'il avait fait pour m'éloigner, me blesser, me faire souffrir, mais j'étais une personne plus que fidèle à l'amitié. J'étais une personne bien trop gentille et on me l'avais souvent dit. Alors sans lui pardonner totalement, je commençais déjà à lui offrir mon pardon. C'était le début, le meilleur moyen d'avancer, de commencer. Il avait fait un pas vers moi, au sens propre comme au figuré, il aurai été dommage que je n'aille pas moi aussi vers lui, que je ne tente pas moi aussi de faire en sorte que notre amitié renaisse et qu'il aille mieux. N'était ce pas là au final la seule chose que j'avais jamais désiré sur cette longue année de silence ? Comprendre sa souffrance, l'aider à aller mieux, à m'accepter ? Peut être m'avait il finalement toujours accepté, toujours aimé de façon amicale sans jamais l'avouer. Cela me réchauffait quelque peu le cœur et me faisait encore sourire avec mon air de bêta. A croire que je ne faisais que ça sourire encore et encore comme un imbécile heureux, mais j'étais si soulagé, si plein de joie face à tout cela, que je n'arrivais pas à réprimer ces sourires stupide et devait lui paraître bien étrange malgré tout cela.

Pourtant, notre réconciliation n'était pas totalement terminée. Il nous fallait encore parler, nous expliquer, nous redécouvrir et cela prendrait du temps. Les deux heures que je passerait à l'infirmerie ne seraient pas suffisante, je le savais, mais je voulais rattraper le plus de choses possible, ce qui semblait quelque peu compromis en l'instant par l'air gêné et grave qu'affichait mon ami. Il semblait toujours aussi perturbé par tout ce qui c'était produit, et je pouvais parfaitement le comprendre, mais il fallait qu'on passe à autre chose et le regret, la culpabilité n'aideraient pas. Je me devais de le libérer de ces chaînes invisibles et pour cela, quoi de mieux que de le rassurer sur lui, sur sa sexualité et le fait que non, il n'était pas si étrange. C'était amusant non ? Cela fait plus d'un an est demi que je me renferme, me cache, fait ce que je peux pour que personne ne vienne à découvrir mon secret, évitant les garçons, leurs sourires, leurs discussion sur l'amour et le sexe, me mettant moi même à l'écart sans même m'en rendre compte tout cela parce que j'avais été blessé, marqué au fer rouge par les mots d'une personne qui me faisaient penser que tout ceux que je croisais pouvaient lire sur mon visage l'horreur de ma préférence. Et me voici à présent, toujours persuadé d'être un monstre, un deviant, un divergent, malgré les mots gentils de mon ami, cherchant à le rassurer lui même sur cette même préférence qu'il avait. Mais n'était ce pas normal ? Et puis comme ma mère aime à le dire parfois, fait ce que je dit, pas ce que je fait ! Cela sembla l'amuser, car après tout, j'avais utilisé les mêmes mots que lui , car si ils étaient vrais pour moi, ils étaient vrai pour lui aussi non ?

« Moi, me foutre de ta gueule ? Jamais ! Et j'ai l'impression qu'elle ont également une portée sur toi ! »

Oui, je le connaissais encore assez pour savoir que la dérision était son fort pour ne pas montrer ses émotion et détourner l'attention, mais je le connaissais encore assez pour le voir et le comprendre et lorsque je lui fit part de mon désir de le voir rester à mes côtés à l'infirmerie, j'aurai pu jurer avoir vu un teint rosé prendre ses joues, comme si mes mots l'avait touché. Serait il sensible dans le fond ? Ou n'était ce là que mon imagination ? Qu'importe, nous resterions là encore un certain temps et en ce sens, la meilleure des choses à faire était de lui montrer la chaise à coté de mon lit, de lui proposer de s'asseoir, qu'il soit plus a l'aise pour que nous puissions continuer cette conversation, mais une nouvelle révelation m'explosa au visage me laissant pour l'occasion quelque peu perturbé.


« Chang il faut que tu saches quelque chose … Si c’est avec toi parmi tous les autres que j’ai été le plus dur c’est parce que c’est toi qui m’a fait ouvrir les yeux sur .. mon homosexualité. Ou plutôt c’est un rêve … Que j’ai eu … A ton sujet … »

Je ne comprenais pas bien sur l'instant ou plutot je ne voulais pas vraiment comprendre, l'observant d'un air non choqué, mais perturbé. Qu'est ce qu'il venait de dire ? Ou voulait il en venir ? Un rêve à mon sujet, qui lui à ouvert les yeux sur...
Rougissant un peu je détournais le regard, cherchant une réponse à cela, tentant de rester calme, amical, mais que dire à cela ? Que dire quand votre ancien meilleur ami, celui qui s'est amusé à vous torturé une année entière pour votre appartenance sexuelle, vous annonce qu'en plus d'être gay, il vous à fait souffrir parce qu'il avait fait un rêve érotique à votre sujet ? Je me raclais un peu la gorge, replaçant une mêche de cheveux derrière mon oreille avant de me permettre de donner une réponse d'une voix un peu hésitante.

« Bah...c'est rien tu sais...j'ai déjà fait des rêves sur pas mal de gars, même sur toi alors c'est rien, c'est normal, on a les hormones qui travaille et on rêve des personnes qui nous sont proche...C'est pas non plus comme si parce qu'on fait un rêve on est amoureux, sinon je serai amoureux de pas mal de mec et... »

Ma voix se perdant quelque peu sous la gêne, je préférais ne pas finir ma phrase. Cela n'aurai pas été correct envers lui de lui parler maintenant du fait que j'étais amoureux ou du moins, je pensais l'être d'Abraham, ce même garçon qu'il y a un an et demi. Je tentais de reprendre un sourire aimable malgré tout et de le réconforter.

« Mais ne t'inquiète pas, maintenant qu'on est rabiboché je vais t'aider, tu verra ça ira mieux et le premier qui t'emmerde je lui fous mon poing dans la gueule ! »


© Jawilsia sur Never Utopia

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyJeu 22 Jan - 14:59


tentative de meurtre ou maladresse ?
Keith & Chang
Il semblerait que la bonne humeur était revenue et ce qui est certain c’est que ça fait du bien. Cette facette de notre amitié avait failli être perdue et je crois qu’il ne fallait pas laisser ça arriver. Parce qu’après tout qu’est ce qui rendait une amitié hors du commun ? Si vous voulez mon avis il s’agissait d’abord et en premier lieu de cette capacité à tout prendre à la rigolade tout en restant capable de se soutenir mutuellement en cas de besoin. Bon, s’il y avait une chose de sûre c’est que pendant un an et demi je n’avais pas du tout été là pour le soutenir, mais il n’est jamais trop tard, pas vrai … ? Non, je n’étais pas convaincu non plus que je réussisse à recoller les morceaux. Notre amitié aurait pu être comparée à du cristal, aussi précieuse mais fragile que ce diamant. J’aurais dû la protéger coûte-que-coûte au lieu de la détruire de mes propres mains. Aujourd’hui rien ne me disait que je réussirais à faire marche arrière. Mais … Il fallait que j’essaye. Que je tente de faire de mon mieux pour montrer à Chang que malgré tout le mal que je lui avais infligé, je tenais encore à lui. Evidemment, même moi n’étais pas certain que je réussirais à réparer mes erreurs mais si je n’essaye jamais comment savoir si j’aurais pu réussir ?

Je l’avais charrié quand il m’avait dit presque exactement les mêmes mots que j’avais prononcé en premier il y a quelques minutes. Mais malgré ça je savais qu’il avait parfaitement connaissance du fait que si j’agissais comme ça c’était simplement pour ne pas montrer que j’étais vraiment touché. Je ne comprenais même pas comment il pouvait se laisser avec moi alors qu’à n’importe quel moment je pourrais recommencer mon petit jeu de méchanceté gratuite. Il avait dit qu’il ne pouvait pas me pardonner maintenant mais il n’avait pas dit qu’il se méfiait encore et c’était bien ce qui me faisait peur. J’aurais facilement recommencé à jouer avec son opinion de lui-même sans qu’il ne puisse se protéger, tout ça parce qu’il n’a aucune idée d’à quel point j’étais paumé, ne sachant même plus comment j’avais pu devenir ce que j’étais aujourd’hui. J’avais l’impression de n’être qu’un moins que rien capable de faire tout ce qui l’arrange pour sauver sa peau sans penser une seule seconde aux autres et à la souffrance qu’il pourrait leur infliger. Le problème à l’heure d’aujourd’hui étant que je n’avais plus envie d’être ce mec-là. En tout cas pas avec Chang, il avait payé bien assez pour mon idiotie.

Je le regardais d’une façon suspicieuse lorsqu’il me dit très justement que ses paroles avaient également une portée sur moi et tout ce que je trouvais à répondre fut un faible « Ouais c’est ça … » Bien sûr je lui avais avoué la vérité à mon sujet mais ça ne voulait pas dire que j’étais déjà complètement en train de m’assumer. Je ne savais d’ailleurs pas si j’en serais un jour capable. Mais il fallait que je réessaye d’être moi-même, en tout cas avec lui parce que si je savais une chose c’est que nous nous retrouvions après toute cette période à nous éviter pour ne pas souffrir, c’était peut être un signe, un indice destiné à nous montrer que nous étions faits pour être amis ? Qui sait encore faudrait-il être un expert en matière de signes envoyés par la grande destinée et je n’avais jamais été vraiment branché sur la divination. En tout cas ce que je savais c’est qu’il y avait un poids qu’il me fallait réussir à enlever de ma poitrine et même si prononcer ces mots-là fut probablement l’épreuve la plus difficile de la journée, j’y étais parvenu. Bien sûr je n’arrivais maintenant plus à regarder Chang dans les yeux mais au moins maintenant je ne lui cachais plus rien du tout. Pourtant par Merlin qu’est ce que j’avais embarrassé par ce rêve … Je ne savais plus où me mettre en me réveillant. Jamais je n’avais rêvé d’un mec avant cette nuit et ça semblait étrangement … plaisant. Par la suite je n’avais pas mis bien longtemps à comprendre ce que ça faisait de moi. Mais l’avoir compris ne le rendait pas plus facile à accepter, bien au contraire.
Quand il me dit qu’il avait déjà rêvé de plusieurs mecs, dont moi, j’avais relevé la tête essayant de déchiffrer l’expression qu’il avait sur le visage. Il semblait pensif et je pouvais dire que si son corps était là à l’infirmerie, son esprit était aux côtés de quelqu’un d’autre et ça même s’il a totalement conscience du fait qu’il n’a absolument aucune chance avec ce gars-là. Mais que pouvais-je faire ? Je ne pouvais pas rendre Abraham gay simplement pour que Chang et lui puissent être heureux ensembles. D’ailleurs je n’en avais non plus aucune envie parce que j’avais tendance à être trop possessif avec les gens qui me sont chers. Or quelque chose me dit que si Chang sortait avec Abraham je deviendrais soudainement bien moins intéressant à ses yeux.

Tu penses à lui, n’est ce pas ? A Abraham ... J’avais beau m’en douter, j’avais besoin d’en avoir le cœur net même si ça faisait mal d’avouer que son meilleur ami ne vous verra jamais comme vous le voyez malgré vous, le pire dans tout ça étant que lorsque l’on craque pour quelqu’un d’aussi proche que quelqu’un qui avait été là pour vous à chaque moment de votre vie, on ne sait jamais quoi faire parce qu’il faut savoir faire un choix : Soit lui en parler et risquer de tout perdre, soit ne rien dire et manquer ça chance à tout jamais. On pourrait appeler ça la définition même d’un dilemme.

Je ne sais pas comment tu fais pour être aussi indulgent avec moi après tout ce que je t’ai fait subir … j’ai conscience du fait que je ne mérite pas ton amitié tu sais ? Et je ne veux pas risquer de te faire souffrir plus que je ne l’ai déjà fait, que ce soit par inadvertance ou pas .. Cependant il y a quelque chose que tu dois savoir, le rêve n’était qu’une partie du scoop. Oui c’est ça Keith, continue comme ça, donne lui une vraie raison de te haïr, comme si il en avait besoin … Depuis cette nuit-là, ce rêve n’a cessé de me hanter, si bien qu’un jour … je me suis rendu compte que je craquais pour toi.

Et voilà, maintenant que je lui donnais un moyen de me briser en une seconde à peine il n’avait plus qu’à l’utiliser, il en serait capable, non ? Après tout c’était tout ce que je méritais.
Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyJeu 22 Jan - 16:17








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



Les romans et le cinéma continuent d’y puiser leurs plus émouvants récits. Mais l’amitié, profonde, authentique, nous semble parfois en voie de disparition. Est ce que Keith et moi sommes toujours capables de tisser des liens forts , de discerner l’ami du coup de cœur, voire de la simple relation ? La faute de tous ces mensonges qui ont détruits notre amitié, au risque d’y perdre le« vrais » au profit du « faux » ? Pas forcément…
notre amitié a changé . je n’ai jamais eu autant d’amis. Enfant, puis adolescente, je me souviens d’après midi entiers passés à tenter de réunir sur une feuille blanche plus de dix amis à inviter pour mon anniversaire. Non que je vécusse en ermite. Simplement, à l’époque, mes critères de l’amitié étaient bien différents. Qu’elle s’impose tel un coup de foudre, ou dans une longue conquête jalonnée d’épreuves, l’amitié était, chez moi, a faire de choix radical, de confidences intimes, d’expériences partagées. Aussi, ne serait-ce que pour des raisons pratiques, seules deux ou trois personnes ont longtemps mérité, à mes yeux, le nom de « vrais amis ». Mais ça, c’était il y a mille ans. Bien avant les hiboux express, qui m’autorise à devenir l’ami d’un inconnu en un petit mot. Portée par cette conception classico-romantique de l’amitié, j’ai longtemps refusé de souscrire a cette idée. Et puis je me suis laissé convaincre, en assurant que je ne prendrais pour amis que de bons amis. J'y suis parvenu, j'ai rencontré plusieurs personnes merveilleuses tel que Nathan, Sunny, Abraham ou encore James. Mais j'ai l'impression que personne n'a eu autant d'importance, d’intérêt pour moi Keith. Je l'ai aimais, je l'aime toujours. Pas comme on aime une personne avec qui on veux passer sa vie, du moins, pas dans ce sens là. Je l'aime comme mon meilleur ami, comme la personne qui partage tout de moi et qui dois partager ma vie jusqu'à là fin en étant mon confident.

Des erreurs avaient été commises entre nous, des problèmes, des stupidités, des mécontentement tout cela pour une relation amoureuse avec une personne de mon sexe, une personne qui ne sais pas que j'existe ou plutôt qui n'a jamais eu en tête l'idée même que je puisse avoir des sentiments plus fort que l'amitié pour lui. Car comment un garçon pourrait comprendre ainsi que je l'aimais depuis des années tout en jouant le masque de l'amitié, tout en sentant la douleur enserrer mon cœur chaque fois qu'il me parle de sa copine, de son ex, de son coup de cœur. Je me sentais chaque fois blessé par ses confidences, mais je ne pouvais pas m'éloigner de lui, tout comme un insecte attiré par la lumière, il était ma lumière si je puis m'exprimer ainsi. Pourtant Keith était toujours la personne la plus importante. Malgré ses coups de gueule et sa méchanceté, ses mots blessant et ses regards froid. Bien sur que je pensais à une retour de bâton, bien sur que je pensais pouvoir le blesser, lui rendre la monnaie de sa pièce, me venger pour les horreurs qu'il m'avait fait endurer ou tout simplement, parce que j'étais mort de trouille à l'idée qu'il joue encore avec moi avant de redevenir un connard, mieux armé, m'en faisant baver bien plus qu'autrefois, mais je ne pouvais pas croire cette petite voix sur mon épaule qui me disais ce genre d'horreur.

Puis il y a eu les confidences ou plutôt les aveux. Il était gay, d'accord pas de problèmes, il rêvait de moi...cela me mettait déjà plus mal à l'aise, non que je veuille le repousser être cruelle ou mauvais, mais cela me paraissait vraiment trop étrange, trop particulier, trop...ceci est un piège dans lequel tu va tomber pour que je te fasse bien plus mal encore. Je tentais malgré tout de le rassurer, de minimiser la chose, de faire comme si on s'en fichait de qui il rêvait, du fait que j'avais moi même rêvait de bien des gens dont lui, et forcément Abraham, mais je tentais de taire cette partie, pour ne pas le blesser d'autant plus...

« Tu penses à lui, n’est ce pas ? A Abraham ... »

Je rougissais aussitôt, baissant le regard, comme un imbécile, acquiesçant juste un peu, car en un an et demi, je n'avais pas avancer d'un pouce. Je restais attiré par le même garçon qu'à l'époque, comme un idiot, j'étais le même au final, quoique j'étais tout de même plus sombre, plus brisé qu'à l'époque. Était ce mal ? Peut être, mais qu'importe, quand on est amoureux, comment ne plus l'être ? Comment abandonner ces sentiments sans difficulté ?

« Je ne sais pas comment tu fais pour être aussi indulgent avec moi après tout ce que je t’ai fait subir … j’ai conscience du fait que je ne mérite pas ton amitié tu sais ? Et je ne veux pas risquer de te faire souffrir plus que je ne l’ai déjà fait, que ce soit par inadvertance ou pas .. Cependant il y a quelque chose que tu dois savoir, le rêve n’était qu’une partie du scoop. »

Une scoop ! C'était bien le mots qu'il fallait utiliser. Keith homosexuel c'était le scoop de l'année pour moi, tout comme ses excuses, son mal être, sa gentillesse nouvelle qui me restais scotché sur mon lit comme un ahuri fini. Alors un scoop en plus ? Est ce que j'avais de l'alcool dans la chambre ?! Est ce que j'avais de quoi accuser le coup de la nouvelle supplémentaire ? 

« … Depuis cette nuit-là, ce rêve n’a cessé de me hanter, si bien qu’un jour … je me suis rendu compte que je craquais pour toi. »

Un jour, alors que Keith et moi avions entendu parler d'un saule cogneur qui était dans le parc de l'école et du chemin secret qui passait entre ses racines, nous avions décidé de partir en exploration. Tout se passait relativement bien, nous avions réussi à nous frayé un chemin jusqu'au saule et Keith était passé entre ses branches sans se faire frapper, mais moi, je me pris un immense coup dans dans le ventre, volant sur deux mètres pour atterrir sur le dos dans l'herbe plus loin. C'était comme si l'impact avait chassé tout l'air de mes poumons. Je suis resté allongé là, m'efforçant d'inhaler, d'exhaler, de faire quelque chose le temps que la douleur diminue.
Voila exactement ce que je faisais en la seconde. Tacher de me souvenir de respirer, incapable de parler, totalement abasourdie tandis que cette déclaration résonne dans mon crâne. Keith était...amoureux de moi ? Il craquais, pour moi ? Mais...quoi ? L'observant d'un air totalement ahuri, je n'arrivais pas à décrocher mon regard de lui, à l'observais encore et encore, sans comprendre le comment, le pourquoi. Il fallait que je réagisse pourtant et cette fois ci, pas un seul sourire ne parvint à naître sur mon visage.

« Tu m'as torturé...parce que tu es...amoureux de moi ? Tu m'as fait tout ça...parce que tu es amoureux et que je t'ai parlé d'Abraham?Je...comprend pas...c'est une blague ? Ou...tu es sincère ? »

Pour le coup j'étais totalement perdu. Je ne savais plus ou j'en étais, ou il en était, c'était quoi cette histoire, mon meilleur ami amoureux de moi ? Quoi ?! C'est juste du délire...


© Jawilsia sur Never Utopia



Dernière édition par Chang Wolff le Ven 23 Jan - 0:33, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyJeu 22 Jan - 23:50


tentative de meurtre ou maladresse ?
Keith & Chang
Je ne pensais pas que je finirais par tout lui avouer. C’était un poids qui n’avait cessé de peser sur ma conscience et maintenant que je m’en étais enfin débarrasser est ce que je pouvais dire que je me sentais mieux ? Non, pas exactement. En fait j’avais eu tellement peur de la réaction de Chang que je n’aurais pas été capable d’être soulagé une fois que je lui aurais tout avoué. Ca aurait trop m’en demandé que de me sentir heureux d’avoir été libéré de ces paroles. Je ne pouvais pas me réjouir d’avoir eu le cran de le faire pour la simple et bonne raison que Chang avait absolument toutes les raisons du monde de me détester et je ne lui en voudrais pas de me repousser, c’était tout ce que je méritais. Chaque souvenir qu’on avait ensemble je les avais changés en quelque chose du passé, qui ne pourrait jamais remonter à la surface. Chaque journée qu’on avait passé ensemble, j’avais fait tout ce qui était en mon pouvoir pour effacer ça, pour oublier que mes sentiments pour lui avaient changé, étaient devenus suffisamment forts pour que je désire le repousser aussi loin que possible. C’était la seule solution. Une chose était sûre, ça n’avait pas marché comme je l’aurais espéré. Chang était bien plus coriace que je ne le pensais, je l’avais largement sous estimé quand je pensais qu’en un mois et demi je serais débarrassé de ces tentatives désespérées de retrouver mon amitié, de renouer les liens qui s’étaient effiloché depuis trop longtemps pour pouvoir être réparés. Après tout, j’avais fait tout ça moi-même, je ne pouvais tout bonnement pas me laisser aller et laisser parler mon cœur parce que c’était tout ce que j’avais toujours fait : Me protéger quel que soit le prix.

Aux yeux de tous, j’étais quelqu’un de bien : Un mec souriant, intelligent, qui a la soif de savoir et qui ne pensais pas à mal quoi qu’il fasse. Pour certains, déjà moins nombreux, j’étais un mec complètement paumé qui se réfugiait dans l’alcool, la drogue, le sexe et qui ne se souciait des conséquences que pourraient avoir ses actes. Ces gens-là étaient déjà bien plus proches de la vérité. Et pourtant, toutes ces facettes de moi existaient bien, essayant tant bien que mal de cohabiter parce qu’il n’y avait que ça à faire. Quand l’espoir disparaît, on s’accroche à ce qui nous maintient en vie, parce qu’il n’y a plus que ça à faire : Vivre. Tenter d’exister. De dire au monde : « Hey je suis toujours là ! » Parfois ça fonctionne. Et d’autres fois … D’autres fois l’échec est tellement cuisant qu’on fait tout ce qu’on peut pour oublier qu’on a foiré. Alors quoi ? Qu’est ce que j’allais faire maintenant ? Laisser Chang en plan et lui dire qu’il n’avait plus qu’à se démerder avec cette révélation ? Qu’il saurait où me trouver si jamais il voulait me parler mais qu’à sa place je ne le ferais pas ? C’est classe ça. Du Keith Lindley tout craché. Le problème voyez-vous c’est que jusqu’à présent ça n’a pas marché. Même en ce moment ça ne marche pas. Pourtant je ne comprends pas, j’ai fais absolument tout ce qui était nécessaire pour que Chang n’ait plus jamais aucun espoir à propos de moi. Et voilà qu’il était toujours là, bienveillant et souriant, en train d’essayer de m’aider et de comprendre qu’est ce qui m’avait poussé à agir comme ça pendant tout ce temps. Je ne méritais pas son amitié. Je ne méritais pas plus son soutien que son pardon et pourtant me voilà, me tenant debout devant lui, comme si j’attendais un miracle car je savais qu’étant toujours celui qu’il avait toujours été avec moi, il n’abandonnerait pas de si tôt. Après tout il semblerait que le fait que nous ayons été meilleurs amis fut un temps le rende un peu moins objectif à mon sujet. Et moi qui croyait que c’était un garçon intelligent, j’avais l’impression qu’il était en train de faire une erreur monumentale, probablement la pire qu’il avait fait de toute sa vie, tout ça parce qu’il avait envie de penser qu’il pouvait me faire confiance et qu’il n’avait rien à craindre. Malheureusement même moi reste incertain quant à sa sûreté en ma présence. Pas que je pourrais le blesser physiquement parlant, jamais je n’aurais pu faire ça, mais je parle surtout du niveau relationnel. Il fut un temps où je fus un aussi bon ami pour lui qu’il l’était actuellement pour moi. Mais depuis l’eau avait coulé sous les ponts, les gens changent, j’ai changé. Lui est resté fidèle à lui-même, en tout cas avec moi, et il semblerait que même si il se montre un minimum méfiant, il y a toujours une part de lui qui cherche le bon qui se cache en moi. Comment pourrais-je un jour le remercier pour tout ça ?

Je lui avais donc avoué. Purement et simplement, que j’avais eu depuis un bout de temps un coup de cœur pour lui. Ca avait semblé lui faire l’effet d’un coup de massue et en toute honnêteté je ne pouvais décemment pas lui en vouloir, à sa place j’aurais probablement réagit de la même manière. Je ne fus donc pas étonné qu’il me demanda confirmation, cherchant à comprendre la situation même si cela était bien difficile à accepter. Or je lui devais la vérité et c’est donc aussi sincèrement que possible que je pris le temps de lui expliquer ma vision noircie des choses :

Tu sais, je pensais que si j’arrivais à me faire détester de toi, tu arrêterais de te montrer aussi souriant, et adorable. Je pensais que si je te repoussais aussi fort que possible tu arrêterais de revenir à la charge, que tu te dirais que notre amitié avait bel et bien disparu. Il semblerait que finalement alors que tu avais réussi à tirer un trait c’est moi qui n’y parvient plus … Tu parles d’une certaine ironie … Mais je n’étais pas le seul concerné dans l’histoire et Abraham était toujours présent dans son cœur. Concernant Abraham, je ne peux pas te dire quoi faire pour la simple et bonne raison que c’est ton cœur, toi seul peut décider de ce qui te fait le moins mal. Je n’essayerai pas de te convaincre qu’il n’est pas fait pour toi, qu’il ne t’aimera jamais parce que je pense que ces paroles-là seraient peut être encore pires que tout ce que je t’ai dit dans le passé. C’est dans un énième soupir que je lui dis : J’ai souvent fait semblant de te détester, sans en être réellement capable. Mais cette fois, ces mots-là, ils sont sincères.
Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyVen 23 Jan - 0:33








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



La chute. C'était une chute qui se passait en mon sein, une chute morale, psychologique, personnelle. J'avais l'impression qu'un abîme venait d’apparaître pour m'aspirer dans ses ténèbres. Comment était il seulement possible que Keith soit réellement amoureux de moi ? Comment mon meilleur ami pouvait il être amoureux de moi, me désirait, rêver de moi, vouloir me tenir contre lui et soupirer dans mes bras alors qu'il s'endormirait du sommeil du juste ? Je me sentais étrange, perturbé, oui perturbé par ces nouvelles, par cette vérité, par cette révélation qui changeait mon monde au moins autant que ce jour béni ou j'avais reçu ma lettre pour aller à l'école de sorcellerie Poudlard. Comment le considérer comme mon meilleur ami, alors qu'il était plus que cela à présent ? Il était mon ami, mon ennemi, mon prétendant. Il endossé tout ces rôles à la fois et je me sentais perdu dans les abîmes de mon esprit.

Pourtant, rien ne m'avait préparé à cela et malgré ses paroles, son visage et son regard, sa voix douce et ses sourires remplient de mélancolie, je ne peut m’empêcher d'attendre le rire obscure et glaciale qui me fera comprendre qu'une fois de plus il à joué, il m'a trahi, m'obligeant à lui dévoiler les dernière parties sensibles de mon cœur pour les déchiré en lambeaux et partir, tel le prédateur assoiffé de sang qu'il est, repus, satisfait d’avoir tuer sa victime en ne laissant d'elle que quelques morceaux de chair éparpillés de ci de là. J'avais besoin ainsi besoin d'un instant pour réfléchir, mettre cela à plat, demander des explications, comprendre le pourquoi de cette relation destructrice qu'il avait instaure pour le simple fait e protéger son cœur qui semblait pourtant me désirer. Mais ce que le cœur veux...On dit souvent que la raison et le cœur sont totalement séparés et je pense que c'est pur vérité. Comment pourrait il être réellement dans une action d'amour envers ma personne alors que son mental à voulu me faire tant de mal pour le protéger de ce sentiment ?

J'avais connu tant de facette de ce garçon, le joyeux et le triste, l'enthousiasme, le sceptique, le farceur, le joueur, le timide, le colérique, l’énerve, le studieux, le mélancolique, le brutal, le cruelle, le féroce, le pervers, l'alcoolique, le drogué, car oui, je connaissais tout de sa vie, on me le racontait, j'entendais au détour des conversations les gens parler de lui, de ses vices, les filles parlaient de ses prouesses et capacités, du fait qu'il les traitent comme des objets utilisable, simplement présent pour son propre plaisir et rien de plus. Mei m'avait même parlé de l'épisode de Noël dont Pearl, sa meilleure amie et sœur de Keith avait été témoin. Je savais tout de lui, comme il savait quasiment tout de moi et pourtant, je n'avais jamais imaginé, envisager, rêver, fantasmer, qu'il vienne un jour à m'avouer des sentiments amoureux...

« Tu sais, je pensais que si j’arrivais à me faire détester de toi, tu arrêterais de te montrer aussi souriant, et adorable. Je pensais que si je te repoussais aussi fort que possible tu arrêterais de revenir à la charge, que tu te dirais que notre amitié avait bel et bien disparu. Il semblerait que finalement alors que tu avais réussi à tirer un trait c’est moi qui n’y parvient plus … Tu parles d’une certaine ironie … »

Me faire le détester, voici bien une idée à la con, une idée stupide. Comme si je pouvais détester Keith. Je pouvais avoir de la rancune, de la peine, de la tristesse, de la terreur, mais le détester...ce n'était pas dans mes capacités, je ne pouvais pas le haïr, pas que je ne l'aurai pas voulu, cela aurai été bien plus simple, mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais m’empêcher de lui lancer des sourires quand il me jeter ses regards haineux, lui envoyer des lettres, des cadeaux d'anniversaire ou de noël. Il m'avait fallu cette dispute la semaine passer pour accepter inacceptable. Lui et moi ne serions plus jamais amis et voici qu'il viens à me sortir ces conneries d'amour ? Comment peut on aimer une personne que l'on torture ainsi ? Mais ce n'était pas fini...non, il n'avait pas fini et je commençais à me sentir de plus en plus mal. Pas à cause du sort, non j'étais toujours nauséeux et mes articulations étaient raides, mais j'avais une boule qui se bloqué dans ma gorge, les yeux qui s'embuaient de larmes et malgré mes tentatives poru rester relativement stoïque, je ne pouvais empêcher quelques larmes de couler. Ce qu'il me dit sur Abraham, je le savais, mais je ne l'avais pas non plus réellement accepté. Il ne m'aimera jamais, il n'est pas fait pour moi. Bien qu'il ne veuille pas m'en persuader comme il le disait si bien, il le pensait et c'est peut être en cela que j'étais blessé une fois de plus, blessé que la seule chose à laquelle j'ai pu raccrocher durant cette période difficile ne soit qu'une illusion et que le fait qu'on me le dise clairement me fasse aussi mal qu'un coup de poignard.

« J’ai souvent fait semblant de te détester, sans en être réellement capable. Mais cette fois, ces mots-là, ils sont sincères. »

Sincère...connaissait il encore ce mot ? C'était cruel de ma part de penser cela, mais la colère était un voile coriace, qui montrer le monde sous son jour le moins glorieux.

« Si je récapitule...Tu couche avec toutes les filles que tu croise, tu bois à ne plus savoir ton nom, tu te drogue...oui Pearl en a parlé à Mei ! Et tout ça, tout ces trucs, tu veux me les mettre sur le dos parce que tu t'es rendu compte que tu avais le béguin pour un mec ? Toutes ces choses tu me dit que j'en suis le responsable et qu'en plus de cela, j'ai gagné le droit de subir ton égoïsme, ta méchanceté et ta cruauté durant un an et demi pour...de la lacheté ?! Tu ne sais rien d'Abraham. Ne parle pas de choses que tu ne connais pas, j'en suis amoureux, une chose qui doit t'échapper vu ton comportement, mais je sais que lui et moi c'est...un fantasme plus qu'une réalité... »

Reprenant lentement mon souffle, le regard emplie de larme posé sur son visage, je continuais de ma voix faible et triste.

« Tu es sincère...tu veux que je te pardonne...je vais tenter...tenter de te croire...tenter de te pardonner, mais il faudra que tu fasse des efforts. Il faudra que tu me prouve ta sincérité. Quant à ta déclaration...je ne peux pas y répondre pour l'instant, mais je t'accepte comme tu es, gay ou non. Maintenant pose ton cul sur cette chaise et reste avec moi le temps que je me repose...si je me réveille et que t'es plus là, je pourrais croire que j'ai déliré et inventé tout ça... »


© Jawilsia sur Never Utopia

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyVen 23 Jan - 11:23


tentative de meurtre ou maladresse ?
Keith & Chang
J’essayais de rester de marbre, de masquer mes émotions parce que j’avais parfaitement conscience du fait qu’après avoir fait subir toute cette souffrance à Chang il risquait de ne pas forcément bien réagir à ce que je venais de lui annoncer. Pour ma défense j’avais toujours pensé que je pourrais échapper à tout ça si je m’éloignais de lui. Malheureusement pour moi il y avait des choses qu’on ne pouvait pas contrôler et les sentiments que j’avais pour Chang depuis maintenant un peu plus d’un an en faisait partie. Je lui avais bien souvent dit qu’il me dégoûtait et qu’il ferait mieux de s’éloigner de moi s’il ne voulait pas souffrir mais dans ces mots-là se cachait un double sens : C’était moi-même qui me dégoûtait. Je ne comprenais pas comment j’avais pu finir par avoir un coup de cœur sur mon meilleur ami et il ferait mieux de s’éloigner de moi parce que je n’étais pas assez bien pour lui. A l’époque évidemment il n’aurait jamais pu comprendre ça parce que je prenais soin de cacher mes émotions derrière un masque de violence auquel il avait de plus en plus droit jours après jours. Malgré ça j’avais été effrayé lorsqu’un jour je m’étais rendu compte que j’avais dit des paroles vraiment blessantes sans être capable de les contrôler. A cet instant j’avais eu tellement peur d’être arrivé à le détester du plus profond de mon être que je n’avais plus rien dit et je m’étais barré sans dire un mot. J’avais passé la soirée à réfléchir à ce que je pouvais bien faire parce que je ne voulais pas réellement perdre son amitié en même temps c’est ce que j’essayais de faire croire depuis plusieurs mois déjà. Lorsque je m’étais rendu compte que je l’avais bel et bien perdu j’avais tellement regretté mes agissements que mon masque s’était complètement effacé, laissant place à un visage blessé, inquiet, effrayé de ce qu’il avait pu faire à son meilleur ami. La vérité était que je n’avais jamais su rester vraiment éloigné de lui c’était plus fort que moi, c’était comme si je me sentais constamment attiré à lui, tout en maintenant une distance infranchissable entre nous, un peu comme des aimants qui s’attire jusqu’à n’être plus qu’à quelques millimètres pour finalement ne plus être l’un en face de l’autre sans qu’on ne puisse les déplacer parce qu’une force magnétique les maintient toujours éloignés. C’était l’impression que j’avais avec Chang : J’étais constamment attiré à lui mais du coup quand nous étions trop proches je finissais par le repousser, le blessant autant que possible, brisant un maximum toutes nos chances d’être vraiment en phase. J’avais été stupide par le passé et le pire était que je ne savais pas totalement si j’avais atteint le point de non-retour ou s’il y avait encore de l’espoir que nous puissions redevenir amis. Oui car malgré mes sentiments pour lui, je n’étais pas certain d’être capable d’être plus que ça avec lui. Après tout je me dégoûtais tout autant que précédemment, la différence était maintenant qu’il le savait.

Et malgré tout ça, les larmes que je voyais couler sur son visage, me faisaient tout aussi mal qu’à lui. Je n’arrivais cependant pas à faire quoi que ce soit pour lui, qu’il s’agisse d’un contact physique pour le réconforter ou juste dire une parole dans le but de l’apaiser. Non même ça c’était trop difficile, à croire que je ne savais plus me montrer bienveillant à son égard. Pourtant ça avait toujours fait partie de moi, d’ordinaire je savais me montrer plutôt gentil avec les gens mais … Avec tous ces automatismes violents que j’avais pris avec Chang, il semblerait que je n’en sois plus capable et si une chose est sûre c’est que c’est regrettable, que je ne sois même plus en mesure d’être là pour mon meilleur ami. Enfin, mon ex-meilleur ami serait plus juste. Je ne savais même pas si il voulait vraiment retrouver notre relation passée ou s’il essaye juste de se mentir à lui-même en se disant que si je me comportais correctement il pourrait me pardonner. Personnellement j’en doutais et à sa place je ne pourrais me montrer indulgent mais de toute manière, je vois mal comment je pourrais mériter son pardon alors que visiblement il était suffisamment remonté contre moi pour pouvoir réussir à enfin me dire toutes sortes de paroles sincères mais suffisamment violentes pour que je puisse être blessé. Je le méritais amplement et au moins, j’avais la preuve qu’il savait se défendre, ce qui était en soit une excellente chose. Peut être que finalement j’avais été un bon exemple et que j’avais réussi à lui montrer comme il devrait se comporter avec des personnes qui lui sont antipathiques tant mieux, il fallait qu’il soit fort pour pouvoir se protéger à l’avenir.

Il essayait de comprendre pourquoi j’avais fait tout ça et lorsqu’il eut terminé de me parler j’étais sans voix. Je ne pensais pas que Pearl en avant parler à la mini-Wolff… Ca changeait des choses parce que si même lui savait que je me droguais, il s’était peut être posé des questions, non ? Il ne s’était donc pas demandé ce qui s’était passé pour que je dégénère à ce point ?

Je ne savais pas que Mei était au courant … Sous entendu : Que toi aussi tu le savais donc. Je ne te rends pas responsable de mes conneries Chang, je suis con mais pas à ce point ! Mais je me dégoûte, à un tel point … J’ai essayé de changer ça autant que possible, je ne voulais pas devenir gay … Je n’ai rien pu contrôler et … Ca m’a angoissé alors j’ai fait tout ça parce que ça me permettait de penser que j’étais encore normal …

« J’en suis amoureux. » Ca y est il l’avait avoué. Et de ce fait il venait de me garantir qu’il n’y avait aucune chance pour que lui et moi ça n’arrive un jour. Ce qui était bien mieux, pour tout le monde croyez moi. Et malgré tout ça je me demandais encore comment il pouvait se montrer aussi bienveillant à son égard. Je ne méritais pas son pardon même si je dois avouer que c’était quelque chose qui me faisait envie. Mais si il acceptait de m’accorder son pardon il se trompait lourdement, jamais il ne devrait faire ça. Je ne lui avais donc pas assez montré que je pouvais dérailler à n’importe quel moment … ?

Je ne mérite pas ta gentillesse … J’avais eu un sourire triste qui disait également que j’étais néanmoins reconnaissant même si j’étais persuadé que nous finirions par souffrir de ma débilité. Je ne te demande pas de réponse immédiate … Je me suis juste dit que s’il fallait que je te dises la vérité autant tout te dire d’un coup, au moins je pourrais commencer à être vraiment honnête avec toi … Il me demanda, ou plutôt m’ordonna, de m’asseoir sur la chaise à côté de son lit et l’espace d’un instant je me demandais si c’était une bonne idée … D’ailleurs s’il se réveillait en pensant qu’il n’avait fait que rêver de cette discussion ce serait peut être carrément une meilleure chose, mais là je ne pensais qu’à moi, à nouveau. C’était ce que je faisais de mieux … Mais finalement je finis par m’exécuter, sans un seul regard dans sa direction. Je sais que tu as envie de croire en moi mais jamais je ne mériterais ton pardon …
Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyVen 23 Jan - 12:58








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



Le marbre se fissure, le visage apparaît et la peine qui se cachais derrière ressort inexorablement. Que ce soit pour lui ou pour moi nos masques semblent glisser de nos visages sans qu'on le veuille vraiment, lui perdant sa cruauté, moi perdant ma force. Je n'étais pas quelqu'un de fort, je n'étais pas quelqu'un qui surmontais les épreuves et qui croyait dur comme fer que le monde était bon, que tout pouvait changer. J'ai souffert durant longtemps de notre situation, de cette façon qu'il avait de me traiter, de me voir, de me parler. Peu de personnes le savent, mais durant ce temps, je fut dépressif, triste, solitaire. Je souriais pour la forme, car le meilleur moyen de ne pas faire souffrir l’entourage, de ne pas l’inquiéter et de sourire et de laisser les ténèbres vous obscurcir le cœur. J'ai pleuré, j'ai bu. Un soir que je nageais dans le lac noir pour me dégourdir, je fut saisis à la cheville par un strangulot et durant quelques secondes, je me suis demandé si il valait la peine de se débattre ou si il ne valait pas mieux me laisser simplement attirer vers le fond, ma vie s'échappant par de petites bulles d'air pour exploser à la surface comme des sentiments et des paroles qui n'auraient jamais été dites et qui cherchaient à se faire entendre avant de s'éteindre. Mais finalement je l'avais repoussé d'un stupéfix, banale, simple, stupide. Plusieurs fois j'ai eu des pensées suicidaire, me demandant si lors d'un entraînement de Quidditch, le fait de chuter sur la tête ne pourrait pas me la vider de toute cette mélasse toxique qui me rongeait les sens, si le fait de goûter accidentellement une potion mortelle serait vu comme une folie ou une bêtise. Je n'étais jamais aller jusque là, je n'avais jamais laissé cette difficulté me submerger et me laisser mourir dans un coin, mais il n’empêchait que j'avais failli. Et pas plus tard que la semaine dernière, j'avais failli tomber, « accidentellement » de la tour d'astronomie en voulant observer les étoiles. On en aurai fait la version officielle, bien que la vérité aurait été que je me soit jeté dans le vide. Cela se serait produit si Nathan n'étais pas arrivé, si il ne m'avait pas parlé, rassuré, fait sortir de mon émoi et montrer que la vie n'est faite que de bon et mauvais moments, qu'il faut les surmonter pour revenir aux meilleur et que c'est ça qui est excitant dans l'aventure de l'existence.

J'avais joué quelques une de mes cartes dans cette discussion, j'avais laissé parler une partie de mon cœur, une partie de ma colère, une partie de mon amitié, j'avais fait en sorte de lui montrer mon amitié et mon attachement, tout en lui montrant ma colère, et ma déception face à ses agissements. J'avais pleuré, non que je le veuille, mais j'avais pleuré car ce qu'il me disait me touchais, me blessais, me faisait mal au plus profond de mon être. Ce qu'il avait fait jusque là, les méthodes qu'il avait employé me dégoûtais. Comment avait il pu tomber si bas sans que je ne m'en rende compte ? Certes, je savais qu'il courrait les filles, mais je pensais que c'était un trait nouveau de sa personnalité, une chose développé par sa puberté, quant à l'alcool...qui ne boit pas d'alcool, mais de là à en être ivre plusieurs fois par semaine ? De se laisser aller à la drogue, à cette chose ignoble qu'est l'addiction aux stupéfiant pour le simple fait d'oublier une partie de sois ? J'avais en un sens trahis le secret de ma sœur. Elle m'avais demandé de ne pas le repeter, de faire comme si de rien n'était, mais ce n'était tout simplement pas possible dans cette situation, je devais lui dire en face ce que j'avais sur le cœur, ce qui me conrtrariais, et bien d'autre choses encore.

« Je ne savais pas que Mei était au courant …Je ne te rends pas responsable de mes conneries Chang, je suis con mais pas à ce point ! Mais je me dégoûte, à un tel point … J’ai essayé de changer ça autant que possible, je ne voulais pas devenir gay … Je n’ai rien pu contrôler et … Ca m’a angoissé alors j’ai fait tout ça parce que ça me permettait de penser que j’étais encore normal … »

Un léger soupire me pris à sa réplique, je trouvais cette excuse stupide, idiote. Essayer de changer, devenir gay. On ne deviens pas gay, on l'est c'est tout, c'était une chose que j'avais fini par comprendre sans réellement l'accepter, mais ses excuses n'avaient pas de sens, il se cherchait juste un argument minable pour expliquer qu'il était idiot et ça m'agaçait....

« Tu ne voulais pas devenir gay...mais si à l'époque je t'avais dit que c'était sur toi que j'avais des vues, tu m'aurais traité de la même façon ou tu m'aurais rejeté aussi ? Tu as fait ça par dégoût de toi ou par peur d'être rejeté si tu m'avouer tes sentiments ? »

Question ironique non ? J'étais moi même dans la situation ou je n'avais jamais avoué à la personne dont je pensais être amoureux mes sentiments, car il était un garçon et que j'avais peur qu'il me haïsse, que je le dégoûte, qu'il me rejette et que notre amitié ne soit rien de plus qu'une chose fragile qu'il jetterait bien vite au fond d'une oubliette pour ne plus penser à cet ecoeurant personnage qui en voulait à son corps de manière obscène. J'avais d'ailleurs utilisé le mot amoureux pour parler de mes sentiments pour Abraham et je vis sa mâchoire se tendre une seconde, comme si je lui donnait un coup de plus, bien que ce ne soit pas ce que je voulais. Néanmoins...

« Je ne mérite pas ta gentillesse …Je ne te demande pas de réponse immédiate … Je me suis juste dit que s’il fallait que je te dises la vérité autant tout te dire d’un coup, au moins je pourrais commencer à être vraiment honnête avec toi … »

Un haussement d'épaule soudain de ma part, comme si ce n'était rien, comme si il ne pouvait pas comprendre et il ne pouvait pas comprendre. Il disait ne rien méritais, ma gentillesse, mon pardon, ma confiance et malgré tout, je n'arrivais pas à lui enlever cela. Il était mon ami, je lui courais après depuis un an et demi, étouffé à l'idée même de ne plus lui parler, de le perdre, de ne plus le voir. Ce qui était drôle, car je n'ai jamais eu ce genre de sentiment de crainte pour d'autres amis avec qui j'ai des hauts des bas, mais garde toujours l'espoir en me disant finalement, que si je venait à les perdre, ce serai triste, mais que la vie continuerait. Alors pourquoi la vie s'arrète elle quand je perd Keith ?
Ne voulant pas chercher d'explication pour l'instant, trop sonné par tout cela, je lui intimais l'ordre de s'asseoir prêt de moi, de rester à mon chevet le temps que je me repose un peu, car j'avais besoin de repos et il s’exécuta, timidement, brusquement, mais il s’exécuta. J'en souri un peu, me mettant dans une position plus adapté au sommeil, mais toujours face à lui, je passais un bras sous l'oreiller que je collais contre mon visage et aller attraper sa main que je serrais doucement, comme un enfant, heureux d'avoir retrouver un ami, inquiet de le voir disparaître à mon reveil.

« Je suis heureux de te retrouver. C'était trop dur de pas t'avoir dans ma vie. »

Sur ces mots, je fermais lentement les yeux, soupirant d'aise, m'endormant en quelques instant, fatigué par mon état, par ses révélation, par mes émotion. Il me faudrait au moins une demi heure de repos avant d'être de nouveau sur pied et à ce moment là, serait il toujours là ?


© Jawilsia sur Never Utopia

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyVen 23 Jan - 15:53


tentative de meurtre ou maladresse ?
Keith & Chang
Il paraît que parfois un vérité douloureuse vaut mieux que le contraire. D’autres fois c’est le contraire, on peut accepter un mensonge si la vérité aurait été vraiment trop difficile à entendre. De mon côté je ne me souciais plus de ces conditions, les mensonges avaient faits partie de mon quotidien depuis bien longtemps. Alors pourquoi maintenant tout dire à Chang, sans aucune raison apparente d’être soudainement inspiré ? Tout avait commencé lors du cours de DFCM, les choses avaient dégénérées rapidement, tout comme je le craignais, mais c’est seulement lorsque j’ai vu de Chang que j’ai commencé à véritablement m’inquiéter. Je ne l’avais jamais vu aussi pâle et le pire était que sa peau avait durci à vue d’œil. Bon, le bon côté dans l’histoire c’est que si j’avais su visé mon sort aurait été très réussi. Mais là n’est pas la question. Le fait est que malgré toutes les barrières que j’avais soigneusement construites, j’avais fini par craquer, comme le faible que j’étais. J’acceptais parfaitement le fait que j’étais un lâche, je n’aurais pas pu prétendre le contraire de toute manière. Alors que faire maintenant ? Maintenant que je savais qu’il avait été mis au courant par ma sœur qui l’avait dit à sa meilleure amie qui se trouvait justement être la petite sœur de Chang. Je n’en voulais pas aux filles, ça aurait fini par se savoir de tous. Comme chacun le sait à Poudlard tout fini par se savoir, ce n’était qu’une question de temps. Alors que faire maintenant qu’il avait toutes les cartes en main ? Attendre qu’il ne comprenne que j’étais irrécupérable ? C’était peut être ce que j’avais de mieux à faire. J’étais préparé à le laisser tranquille, ça serait bien moins douloureux que lui tenir compagnie avec tout ce que j’avais en tête. Je savais déjà comment la soirée de ce soir allait se finir … Maintenant tout n’était qu’une question de temps.

Malgré le fait que j’essayais de lui donner ma version de l’histoire, il semblerait que ça ne soit pas suffisant parce que Chang avait toujours quelque chose à modifier dans ce que je lui disais. Mais ce n’était pas plus mal. Au moins si nous réussissions à avoir une discussion civilisée après tout ce temps nous pourrions peut être avancer suffisamment pour faire comme si nous nous étions réconciliés ? Personnellement je ne pensais pas qu’un jour nous serions aussi amis que nous l’étions dans le passé. La vérité avait beau être douloureuse, mieux valait ça que se voiler la face. Alors autant l’affronter de plein fouet, au moins que tout sera dit le plus douloureux sera passé. Si au moins je savais ce qui me dégoûtait à ce point dans le fait d’être gay ? Avant de découvrir que je l’étais moi-même je n’avais rien du tout contre les couples homosexuels, c’est d’ailleurs pour cette raison que j’avais été capable de dire à Chang tout à l’heure, ce qui lui avait d’ailleurs arraché une larme. Mais tout avait changé quand j’avais découvert que j’étais également concerné par ce « problème ». Pourquoi ? Est-ce que je finirais par m’accepter comme j’étais un jour ? Est-ce que je serais capable d’aimer un mec ? Je ne le savais même pas … Oui j’avais une attirance pour Chang mais on ne pouvait pas parler d’amour. Finirais-je par être heureux comme tout le monde semble réussir à l’être ? Rien n’était moins sûr. Ce que je savais à l’heure d’aujourd’hui c’est que j’étais complètement paumé et que les « solutions » que j’avais trouvé n’en étaient pas le moins du monde. Alors que pouvais-je faire ? J’avais perdu depuis bien longtemps l’équilibre que j’avais un jour eu et qui me rendais heureux. Le mieux serait que je réussisse à en trouver un nouveau mais ce n’était pas si facile à dire qu’à faire. Pour avoir un semblant d’équilibre encore faut-il avoir des bases solides, ce que je suis loin de posséder.

Tu veux vraiment savoir la vérité ? Lui demandais-je quand il émit l’éventualité qu’à l’époque il aurait pu me dire que c’était sur moi qu’il avait des vues. Je connaissais déjà la réponse évidemment. Il voulait que je sois honnête alors c’est ce que je devais faire. Ou en tout cas essayer de faire. Au maximum. Je ne sais pas. Comme tu as pu le remarquer ma tête est un labyrinthe dans lequel je me suis perdu à maintes reprises alors je ne peux rien de dire de certain. D’un autre côté comme je te l’ai déjà dit le problème n’est pas toi mais moi, le fait que je ne me supporte plus. Alors je doutes que ça aurait changé quelque chose … Et je dirais que c’était en même temps le dégoût de moi-même et la peur du rejet… Crois-moi je ne suis pas fier de ce que j’ai fais.

Ma gorge était devenue douloureuse à force d’être serrée, de contenir toute cette émotion mais c’était la seule ultime force qui me restait alors je ne pouvais pas me laisser aller, là j’aurais complètement perdu ma dignité. Au lieu de ça je lui avais dit que je ne méritais clairement pas sa gentillesse mais que le mieux que je puisse faire était être honnête avec lui. En retour j’avais eu droit à un haussement d’épaule et, connaissant Chang, je savais que c’était sa nature de se montrer continuellement gentil. La seule chose qui m’inquiétait était évidemment que dans le passé ça lui avait joué de mauvais tours cette bonté qu’il avait. J’espérais juste pour lui que ce ne serait plus le cas à nouveau. Et dire que je ne savais comment j’allais me comporter avec lui en public … D’un autre côté, nous avions toujours été amis sans que ça ne pose de problème à personne dans l’école alors pourquoi est ce que ça en poserait aujourd’hui ? Certes pendant un an et demi maintenant je n’avais pas traîné avec Chang mais que voulez-vous, parfois des choses étranges se produisent sans qu’on ne puisse rien y changer …

Quand il me prit la main, j’avais doucement levé le regard vers lui, interrogateur, et il m’avait avouer qu’il était heureux de me « retrouver ». Je réussi tant bien que mal à lui sourire doucement, alors que ses yeux se fermaient lentement. A peine quelques instants plus tard je remarquais qu’il s’était assoupi et je lâchais sa main, l’émotion dans ma gorge étant devenue encore plus difficile à contenir. C’est bien pour cette raison que d’habitude je ne me laisse aller à aucun sentiment, c’est bien trop douloureux, les répercussions sont bien plus pénibles de ce qu’on pourrait imaginer.

Et alors que j’étais là, pensif, le regard perdu dans le vide après que j’ai avoué tout ce que je lui cachais depuis tout ce temps, mon corps commença à se mouvoir de lui-même sans que je ne puisse rien y faire. Je me levais et lentement, très lentement, avais déposé un baiser sur ses lèvres. C’était plutôt un effleurement mais la sensation que je ressentais à cet instant ne ressemblait à rien d’autre que j’avais connu dans le passé. Pourtant je ne pensais pas que j’oserais un jour embrasser un mec alors apprécier ça …

Perdu avec moi-même, je sortais en trombe de l’infirmerie, refermant la porte derrière moi avant de m’y appuyer et de me laisser glisser par terre, laissant enfin couler ces larmes qui avaient menacé de s’échapper sans que je n’en ai rien décidé. Pourquoi avais-je fait ça ? Pourquoi avais-je eu l’idée d’être honnête avec lui alors que je savais pertinemment que j’en sortirais encore plus perturbé ? Pire que ça, pourquoi n’avais-je pas été capable de m’empêcher de l’embrasser ? Tant de questions qui trottaient dans mon esprit et qui rendaient toute pensée réaliste impossible à construire. Mon esprit aurait pu être comparé à un champ de bataille où rien n’aurait survécu à la guerre et à ses ravages. Je n’arrivais plus à penser par moi-même, ça faisait bien trop mal. Alors je me laissais aller pendant quelques instants, juste le temps que la douleur dans ma gorge s’atténue. J’avais l’impression d’être étranglé de l’intérieur et qu’un étau invisible se resserrait autour de moi sans que je ne puisse l’en empêcher. Alors j’avais abandonné toute tentative de résistante. J’avais lâché prise.

Ce n’est que quand mes sanglots avaient cessé et que je me rendais compte que j’étais en train de fixer un mur depuis plusieurs minutes que je reprenais mes esprits, me levant pour retourner m’asseoir à côté de Chang. Après tout c’est ce qu’il m’avait demandé, non ? J’ouvris donc la porte, lentement, et fus soulagé de constater qu’il avait toujours une respiration régulière et les yeux fermés, apparemment toujours endormi. J’allais rapidement me passer un coup d’eau sur le visage puis ce n’est qu’après que j’allais m’asseoir à son chevet.
Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyVen 23 Jan - 18:43








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



Le sommeil, voilà ce dont j'avais présentement besoin pour me remettre de mes émotions, permettre à mon corps d'évacuer le stress, l'anxiété, la douleur et tout ce qui peu être des émotions et autres alchimies humaines me mettant dans ce drôle d'état. Mais comment faire autrement qu'être dans un état second après avoir été la cible d'un sortilège puis d'une déclaration amoureuse par un garçon qui était mon meilleur ami puis mon bourreau. Les yeux à peine fermé, je tombé dans un sommeil léger, sans rêve aucun ou peut être avec une sorte de rêve étrange ou Keith m'embrassais, mais ce n'était qu'un rêve, rien de plus, ça ne pouvait être que cela après tout n'est ce pas? Grommelant quelque peu dans mon sommeil, je tentais de prendre le plus de repos possible car la soirée et la fin d’après midi s’avéreraient des plus difficile, entre la gêne, les rougissements et cette drôle de distance qui s'était installé entre nous. Ma mère me disait souvent que la vérité est la chose la plus importante au monde, qu'elle soit bonne ou mauvaise, il faut toujours dire la vérité, mais avec gentillesse et douceur, hors je comprenais aujourd'hui que, certes c'était toujours une bonne idée que de dire la vérité, mais qu'elle pouvais blesser comme jamais auparavant. Le mensonge avait donc pris une énorme partie de ma vie, pas que je ne le veuille, mais avec cette façon que Keith à eu de me traiter, voilà que je ne savais plus déterminer le vrai du faux, le mensonge de la vérité, la comédie de la réalité. Mon cerveau semblait bouillir, partir en vrille sous toutes ces informations, me mentait il sur ses sentiments ? Avait il réellement joué la comédie ? Mais la première de toute les questions était, pourquoi m'avait il tout d'un coup d'un seul ? Le remord, le jeu, une sur-plein de mensonge qu'il ne parvenait plus à retenir ? Comme ont dit souvent, trop d'information, tue l'information et plus que son affection, ses sentiments, je retenais le mensonge et la cruauté dont il avait volontairement fait cas envers moi.

La question qui me tourmentait malgré tout était, qu'allait je faire de cela présent ? Lui pardonner ? Le comprendre ? Faire tout mon possible pour le sauver de cette situation, de sa douleur psychologique ? Accepter ses sentiments pour moi ou les refuser ? Oublier Abraham et m'offrir une possible chance avec mon meilleur ami ? Voila qui était complètement stupide, non Keith et moi ne pouvions pas finir ensemble, même si il m'aimais, même si il le voulait, c'est mon ami, je ne pouvais pas tout simplement accepter ses sentiments, pouvoir m'en découvrir et...être heureux en couple avec un mec...ouais bon je n'avais aucun réel argument pour refuser ce genre de chose, si ce n'est que moi, je ressentais une attirance pour Abraham et non pour Keith enfin...non je ne pense pas. Qu'est ce que c'est que ces drôles de pensées que je peux avoir durant mon sommeil ? Pourquoi je pense à ça ? Il m'avait pourtant dit que même si je craquais moi aussi pour lui, cela n'aurai rien changé, qu'il m'aurai hais malgré tout de même peur de s'assumer, alors pourquoi devrais je penser ainsi pour cette déclaration ? Pourquoi cela me perturbait tant ?

J'entrouvrais les yeux m’éveillant doucement, seul, Keith n'était plus à coté de moi et alors que je cherchais du regard mon ami, Miss Pomfresh vint vers moi, me voyant perdu.

« Ton petit ami est sorti deux minutes, il va revenir »

« Ce...ce n'est pas mon petit ami ! C'est juste un copain , je ne suis pas... »

« Ne t’inquiète pas pour ça, c’était extrêmement mignon ce petit baiser qu'il t'a donné. »

Rougissant comme une pivoine, je ne comprenais pas bien ce qu'elle venait de dire, mais il était évident qu'elle avait tout vu, quasiment tout entendu et que donc....ce rêve ou Keith m'embrassais, n'était pas un rêve ! Fermant les yeux de nouveau, tentant de me ré-endormir, je parvint à replongé dans un semi sommeil, j'étais de plus en plus perdu, de plus en plus perturbé et lors qu’enfin, il revint à mes cotés, j'ouvrais les yeux, l'observant d'un air curieux. Ses yeux étaient rougis, avait il pleuré ? Y avait il un souci ? Peut etre ces révelations, l'avait bouleversé, peut etre ce baiser secret l'avait bouleversé et en ce cas devais je lui en parler... ?

« T'as les yeux rouge...tu as une allergie ou une poussière dans l'oeil ? »

oui, je tentais de le menager et de ne pas lui dire de but en blanc qu'il avait l'air d'avoir pleuré, j'allais le mettre assez mal à l'aise comme ça avec ma prochaine demande...

« Miss Pomfresh t'as vu...m'embrassais...alors...ne recommence pas s'il te plait...j'ai pas envie qu'on sache pour moi, puis c'est un peu pervers de profiter du sommeil de quelqu'un pour l'embrasser... »



© Jawilsia sur Never Utopia

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptyVen 23 Jan - 22:58


tentative de meurtre ou maladresse ?
Keith & Chang
Pour la première fois depuis bien trop longtemps je m’étais laissé aller et j’avais carrément dérapé. Entre le baiser à Chang et les larmes ayant coulé sur mes joues je ne comprenais toujours pas comment j’avais pu tomber si bas. Le pire dans tout ça était que jamais je ne pleurais d’ordinaire. Je faisais attention de rester fort dans ce domaine et je crois bien que la dernière fois que j’ai pleuré je devais avoir … Peut être trois ans ? J’avais tendance à être capricieux lorsque j’étais petit et c’était alors une habitude pour moi. Mais depuis j’avais fait attention à maîtriser le flot de mes larmes. Même en ce qui concerne Chang je n’avais jamais versé une seule larme parce que malgré le fait que ça faisait mal je ne pouvais pas me laisser aller. Je savais parfaitement que j’aurais perdu le contrôle si j’avais accepter de pleurer parce qu’on dit que parfois on a le droit d’en avoir besoin. Or pendant longtemps il avait été évident pour moi que je ne pouvais me laisser aller … Ca aurait été bien trop horrible. De plus si je savais une chose c’était que le jour où je commencerais à pleurer je ne pourrais pas m’arrêter, ça faisait mal mais je supportais la douleur parce que je n’avais pas d’autres choix disponibles. Alors quoi ? Qu’est ce que j’allais faire maintenant qu’il savait tout ? Maintenant que je m’étais laissé aller, maintenant que je m’étais perdu dans toutes ces différentes facettes de moi-même, maintenant que Chang avait l’occasion de comprendre que je ne lui avais jamais voulu de mal. La tentation de partir était si forte qu’à plusieurs reprises j’hésitais à le faire, il aurait oublié que ce qui s’était dit entre nous avait été réel, j’aurais été rapidement débarrassé de cette situation inconfortable. Mais elle était impossible à effacer car même si lui oubliait, je ne pourrais pas en faire de même et je savais parfaitement qu’au plus profond de moi-même je continuerais à penser à moi-même, mes paroles, ses réactions, ses regards interrogateurs et confus. Je ne pouvais décemment pas lui en vouloir, son incompréhension était tout à fait normal, il devait probablement se demander comment j’avais pu dégénérer à ce point, comment j’avais pu plonger dans l’alcool, la drogue, ces conneries-là. Pourtant ces « conneries » m’avaient maintenu en vie pendant une année entière et même un peu plus. Ca et les filles, et pas seulement les coups d’un soir, mais aussi des filles plus importantes comme Siobhan par exemple. Elle était ma meilleure amie et elle parvenait à me faire sourire à n’importe quel moment, avec un simple mot, une simple phrase, un petit sourire, elle avait ce naturel que je lui enviais, cette innocence qui faisait qu’on avait immédiatement envie de lui accorder notre confiance. Sans des personnes comme elle je ressemblerais probablement plus à un zombie qu’à moi-même, je le savais parfaitement. Et pour m’avoir sauvé en quelque sorte, je lui étais éternellement reconnaissant.

Malgré le fait que mon désir de m’éloigner aussi loin que possible de Chang soit irrésistible, je m’étais retrouvé à retourner à ses côtés, peu importe tout ce que je faisais je revenais toujours à lui de toute manière, je ne pouvais rien y changer. J’avais essayé mais depuis ce 1er septembre quand nous nous étions rencontrés, pas un jour n’avait passé sans que je ne pense à lui. Au début je m’étais dit qu’il avait l’air cool, ensuite j’ai compris qu’il était devenu aussi important pour moi que l’aurait été mon jumeau si j’en avais eu un et finalement, l’affection que je lui portais s’était transformée sans que je ne m’en rende compte, sans que je ne puisse rien contrôler. Ca avait été le début de la catastrophe. Pourquoi n’aurais-je pas tout simplement pu tomber amoureux d’une fille ? Etait-ce trop en demander ? Où est ce que j’avais merdé pour finir par craquer sur mon meilleur ami ? A partir de cet instant où je m’étais rendu compte que je ne pouvais plus rien changer, qu’il était trop tard, j’avais arrêté de me faire de faux espoirs et au lieu de ça j’avais tenté de l’éloigner de moi pour que je puisse réussir à l’oublier. Mais vous connaissez déjà la suite de l’histoire, rien ne s’était passé comme je l’aurais espéré.

J’étais allé au robinet de l’infirmerie pour me rafraîchir, me remettre les idées en place car j’avais besoin d’être un minimum concentré avant de pouvoir rejoindre Chang. Mais le problème était qu’à peine je m’étais assis, je n’avais pas eu le temps de réfléchir à grand-chose puisqu’il s’était lentement réveillé, observant l’air sur mon visage et alors que je pensais qu’il ne pourrait rien y découvrir, comme d’habitude puisque j’avais recommencé à masquer mes émotions, il m’avait dit que j’avais les yeux rouges, comme si j’avais une allergie ou une poussière dans l’oeil. Merde …

Hum, je suis allé prendre l’air dehors il n’est pas impossible que ce soit une poussière.

Je frottais mes yeux du revers de ma manche, tentant de maîtriser tant que bien que mal les battements de mon cœur même si cela était difficile. Mais alors que je pensais être au bout du rouleau je n’avais encore rien vu et quand il me dit que miss Pomfresh m’avait vu, je me rendais compte que sur le moment j’avais totalement oublié la présence de l’infirmière à son bureau. Et là, l’ancien moi ressurgit, enfin, ancien si l’on peut dire, il ne datait que d’il y a quelques temps. D’un ton froid et détaché je lui dis :

Très bien. Ca ne risque plus d’arriver.
Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptySam 24 Jan - 0:00








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



Une poussière dans l’œil, je ne pouvais me retenir de sourire comme un idiot, comme si j'allais pouvoir gober cette idiotie ! Je le connais assez pour connaître ses mensonges, sa dignité et tout le reste. C'était pourtant la première fois depuis que l'on s'était rencontré lors du jour de la répartition, que je voyais ce genre de faiblesse en lui, des larmes, de la tristesse. Il avait toujours été très fort pour tout et là, pour moi, il laissait des larmes couler ? Ou alors c'était pour le soulagement, pour ma colère, ma déception ? Je ne savais pas. Je n'étais pas le genre de personne à retenir ses larmes, persuadé que pleurer fait du bien, soulage, permet d'évacuer, mon ami semblait être le contraire même, comme si pleurait été une faiblesse sans nom. Mais pourquoi avait il donc ce genre d'idée ? Pourquoi était il aussi brisé que ça, aussi détruit à croire que les larmes sont mauvaise, que l'amour est mauvais, que tout ce qui n'est pas un signe de virilité, de force est mauvais ? Que lui est il donc arrivé ? Sa sœur n'est pourtant pas comme ça ! Et il m'étonnerai que ses parents le soit, alors pourquoi s'est il forgé se genre d'idées ? Les questions étaient nombreuse, le pourquoi de ses idées, le pourquoi de ses difficulté de communication, de ses difficulté avec les relation amoureuses, sans parler de cette histoire d'alcool, de drogue et de sexe, le trio ignoble, le trio affreux ! J'étais perturbé de savoir que mon ami était tombé dans ce genre de délire stupide, je le remonterai, je l’empêcherai de boire comme il le faisait, de se droguer, même si je dois y aller de ma possible violence, quant au sexe...bah là je peux rien pour lui, il faudra simplement qu'il se calme, qu'il y réfléchisse, mais il faudrait qu'il se calme.

L'observant d'un air malgré tout bienveillant, je continuais de discuter avec lui, lui parlant notamment de la discussion avec Miss Pomfresh, du fait qu'elle l'ai vu m'embrasser, qu'elle en ai déduit qu'on soit ensemble, alors que nous n'en étions absolument pas à ce stade, ni même à cette pensée en fait, mais cela me faisais sourire en un sens, l'idée qu'on puisse être ensemble, mais je grimaçais et sentais mon rythme cardiaque battre des records à l'idée même que l'on puisse penser que je sois réellement gay. Pourtant sa réponse me fit froncer du nez, comme de mécontentement et je lui mettais une pichenette sur le bout du nez

« T’arrête de faire ton sale gosse ouais ?! Je t'ai dit de ne plus m'embrasser quand il y a des gens autour qui peuvent le voir ! Et je t'ai dit d'avoir le courage de le faire quand je suis éveillé plutôt qu'attendre que je dorme ! Arrête de tout comprendre de travers, imbécile ! »

Je finissais par lui sourire, me relevant doucement, prêt à quitter l'infirmerie, d'ailleurs Miss Pomfresh vint me dire que je pouvais partir, ce qui était plutôt bien. Remettant ainsi mes chaussures et me levant du lit je souriais à Keith, d'un air assez sympathique.

« Bon, on a besoin de passer du temps ensemble ! Et tente pas de te defiler sinon je te stupefix et je te traine de force avec moi ! Alors t'as le choix, on fait un tour dans le parc ou on va discuter dans le dortoir pour tout mettre à plat et repartir sur des bonnes bases ! »

J'avançais un peu, quittant l'infirmerie pour rester dans le couloir, là ou on ne pourrait pas nous entendre, là ou on ne pourrait pas nous voir et me penchait vers lui pour lui chuchoter très doucement

« Moi j'ai jamais embrassé de mec alors je voudrais bien voir ce que ça fait aussi ! »

C'était typiquement moi, je tentais de tout relativiser, de tout rendre plus simple, plus joyeux, de l'aider à se relaxer, mais j'avais peur de faire une bêtise malgré tout. De lui faire croire qu'il avait une ouverture alors que...je n'étais pas même sur qu'il en ai une...


© Jawilsia sur Never Utopia

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptySam 24 Jan - 1:22


tentative de meurtre ou maladresse ?
Keith & Chang
Je ne savais pourquoi j’avais fini par me comporter de cette façon avec Chang. Ca avait rendu les choses plus faciles, c’était tout ce que je savais. Alors je n’avais pas hésité une seule seconde à faire mon possible pour le repousser. Bien sûr lorsque j’avais commencé à me comporter de la sorte je m’étais senti terriblement coupable de le faire autant souffrir alors qu’en réalité il ne méritait rien de tout ça. Avec le temps néanmoins, les regrets avaient fini par s’estomper, et ça pouvait sembler horrible parce que si je n’avais plus de regrets, qu’est ce qui me retenait à mon humanité ? Oui j’avais quand même des inquiétudes par rapport à ce sujet parce que qui sait, Chang avait toujours été mon ami le plus proche, si j’étais en mesure de le pousser au fond du trou, qu’est ce que je pouvais faire à mes autres amis ? A ma famille ? J’avais un jour découvert que mon épouvantard était ma sœur, s’éloignant de moi sans un seul regard en arrière. Et si un jour, à force que je me comporte comme un abruti, elle en avait assez et réagissait de cette façon ? Qu’est ce que je deviendrais ? Elle était ma force jour après jour je ne pouvais donc pas me permettre de la perdre et pour ça, il fallait que je devienne meilleur. Ca commençait par arrêter de mentir et c’était à présent tellement ancré en moi que je vois mal comment j’y parviendrais dans l’immédiat. Peut être que Chang pourrait m’aider ? Non. Il fallait que je cesse de penser de cette façon. Je pouvais encore le perdre à tout moment. Je ne pouvais pas compter sur lui après ce que je lui avais infligé. Et quand il m’avait dit de ne plus l’embrasser j’avais acquiescé d’un ton froid, quelque peu blessé dans mon amour propre mais ne cherchant pas à discuter de ce point de vue. Cependant, il fronça du nez et j’eus droit à une pichenette qui me fit légèrement sursauté pour la simple et bonne raison que je ne pensais pas qu’il aurait un tel geste. Je ne l’avais donc pas prévu et malgré moi, quand j’avais essayé de le fusiller du regard, un rire sincère avait fini par m’échapper et même si pendant une seconde je fus vraiment heureux, ce rire avait l’air quelque peu étrange venant de moi, depuis un bout de temps nous n’avions plus ri ensemble et je ne sais pas si c’était encore aussi naturel dans le passé. Mais je dois avouer que, après coup, ça faisait du bien. C’était comme si je retrouvais une sensation perdue depuis bien longtemps, et je sentais quelque part dans mon cœur que malgré tout ce que j’avais pu lui faire, tout n’était peut être pas perdu. Il faudrait que je travaille dur pour m’améliorer parce que sinon, je ne risquais pas de retrouver mon meilleur ami. Et comme je n’avais aucune intention de le remplacer, je garderais infiniment ce vide au fond de mon cœur.

Tu sais Chang, tu es rempli de contradiction, bien plus que je ne le pensais. Tu ne sais pas ce que tu me demandes là … Dis-je avec un petit sourire en coin.

Miss Pomfresh lui dit qu’il pouvait sortir puisqu’il était sur pieds et j’eus le droit au sourire amical que je connaissais bien venant de lui. Malgré toutes ces années, malgré tous les différents que nous avions eu à cause de moi et malgré toute la rancœur qu’il avait envers moi, ce sourire n’avait jamais changé et je dois avouer que ça faisait du bien. De le voir sur ses lèvres, rien que pour moi. Je ne le méritais définitivement pas, aucun doute. Pourtant, j’avais eu tendance à devenir opportuniste avec le temps. De ce fait même si je ne le méritais pas, je l’acceptais sans aucun problème, parce que j’étais bien rop réjouis de le revoir pour dire quoi que ce soit. De plus, voir qu’il ne souffrait plus de la douleur que je lui avais infligé en début de matinée était rassurant. Au moins, venir à l’infirmerie lui avait fait du bien et c’était ce qui comptait. Maintenant, il ne nous restait plus qu’à … Qu’à quoi exactement ? Qu’est ce que j’avais pensé qu’il se passerait une fois qu’il sortirait de l’infirmerie ? Aucune idée. Sa proposition était de passer du temps ensemble. Est-ce que j’étais prêt pour ça ? Est-ce que je serais capable de maîtriser les réactions que j’avais adoptées en automatismes ? Il vaudrait mieux que je garde mon sang froid ou sinon il regretterait d’avoir eu confiance.

Vu qu’on est en plein milieu du mois de janvier, je préfère encore les dortoirs. Me les geler pour une discussion qui s’annonce plutôt longue n’est pas trop mon truc, non merci.

Nous sortions de l’infirmerie et alors que j’allais me diriger vers les dortoirs, il se plaça devant moi ce qui me fit m’arrêter, et se pencha vers moi pour me chuchoter à l’oreille, alors que j’avais failli reculer. Malgré tout ce que j’aurais pu tenter de dire ou de faire, quand je l’entendis prononcer ces mots à mon oreille, un frisson me parcourut de haut en bas et, étant le joueur que j’étais devenu, je relevais le défi et lui dis sur le même ton :

Pourquoi tu n’essayerai pas alors ?

Je plongeais mon regard dans le sien. A cet instant à moins qu’il ne soit très doué, il ne serait pas en mesure de déchiffrer quoi que ce soit sur mon visage. Il ne pourrait donc pas décider de savoir si je le mettais au défi de m’embrasser là, maintenant, ou si je lui disais d’aller chercher n’importe quel gay de l’école. Le choix dépendait de lui mais de toute évidence, j’avais acquis suffisamment d’expérience pour ne pas être déçu si jamais il décidait de ne pas tenter sa chance avec moi. J’avais protéger mon cœur pendant bien longtemps alors quelques instants de plus ne seraient pas un problème.
Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptySam 24 Jan - 2:00








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



J'étais d'humeur joueuse, taquine, amusante et amusé. Je ne sais pourquoi j'étais ainsi d'un coup, mais j'avais l'impression de retrouver mes onze ans, de courir dans les couloir en priant le ciel pour que le concierge ne vienne pas à nous tomber dessus pour nous engueuler et enlever des points à notre maison, à faire des farces et des bêtises, à bosser les cours et à transformer mon pauvre Roucky en une sorte de verre à pied complètement difforme avant de courir chez le professeur O'Malley complètement en pleur parce que je n'arrivais pas à rendre sa forme originelle à mon chat adoré. En y repensant j'avais envie de rire comme un idiot, une fois de plus. Pourquoi ? Parce que je revois mon visage en larme à courir dans les couloirs pour sauver mon pauvre chat, Keith à mes trousses avec sa baguette, m'assurant qu'il parviendrais à m'aider et à retransformer Roucky, mais...je ne l'avais pas cru ! Toute une sorte d'anecdote me vint à l'esprit, les sorties nocturnes pour faire les idiots et voir si il y avait des loups garou dans la cour du collège, si on pouvait trouver cette fameuse salle sur demande dont ma mère m'avait parlé et bien sur, chercher à voir si, effectivement elle avait tout ce qu'on pourrait demander...c'est à dire de quoi faire la fête et s'éclater comme des bêtes...bon on l'a jamais trouvé et ma mère n'a jamais voulu me donner son emplacement mais...Je n'avais toujours pas perdu espoir de la trouver ! D'ailleurs il faudrait qu'on reprenne les recherches au plus vite maintenant qu'on s'était à peut prêt raccommodé.

Revenons donc à l'idée de base mon humeur enjouée. J'étais amusé au possible par le fait que je retrouvais mon ami, qu'il avait ris comme un enfant, comme il l'avait fait quelques temps plus tôt tout cela pour une pichenette, une chose que je faisait pourtant assez régulièrement autrefois, je suis un accro de la pichenette...et du froncement de nez, c'est ma façon de montrer mon agacement, mon mécontentement et surtout de repartir sur une base de bonne humeur ! Il avait ris, oui je me répète c'est stupide, mais il a ris comme un enfant, il a ris de bon cœur, ce n'était pas arrivé depuis plus d'un an et demi et je me sentais l’âme tellement légère, que je n'aurai pas été surpris de me mettre à léviter quelque peu. Le souci était qu'il me jugeait comme une personne pleine de contradiction...bon d'accord je suis plein de contradiction, je lui dit d'abord que non je ne veux pas de ses sentiments, que je ne sais pas comment prendre ses sentiments, que je suis perturbé par la façon dont il m'avait parlé, traité et tout ce qui était possible durant tout ce temps, j'avais dit que je ne pouvais pas lui donner de réponse, que je ne pouvais pas accepter cela et voilà que je lui disais que oui, il pouvait m'embrasser, mais que non il ne pouvait pas le faire si qui que ce soit vienne à nous surprendre. Contradiction et tentation, voilà ce que j'étais et...je ne m'en rendais pas forcément compte car il était mon ami. Et en tant qu'ami nous pouvions rire ensemble, jouer, apprendre. Il est gay, je suis gay, pourquoi ne pas s'assumer ensemble ? Se faire un câlin de temps à autre, s'embrasser un peu pour s’entraîner et quand le moment sera venu de trouver le bon garçon, pour lui, comme pour moi, nous arrêtons cette relation amicale un peu poussé pour rester simplement de bon amis, les meilleur amis, car on pourra réellement dire que nous avons tout fait ensemble !

Sorti de l'infirmerie, je cherchais que faire, que dire, une promenade, une discussion, pour remettre les choses à plat certes, mais surtout pour parler de ces choses qu'il ne connaissait pas sur moi car il les avaient raté durant l'année et demi que nous avions passé à nous éviter. Proposant ainsi le parc pour une marche tranquille ou le dortoir pour se poser à l'aise sur nos lit et refaire le monde comme nous l'avions toujours fait. Mes motivations étaient pourtant clair, La marche nous permettrait de penser à autre chose, les dortoirs seraient plus intime mais possiblement gênant en cas de...je ne sais pas, mais bon, nous pourrons voir ce qu'il en est plus tard ! Pourtant, il me répondit d'une façon qui me fit sourire.

« Vu qu’on est en plein milieu du mois de janvier, je préfère encore les dortoirs. Me les geler pour une discussion qui s’annonce plutôt longue n’est pas trop mon truc, non merci. »

Je riais un peu, roulant des yeux devant son septicisme et sa bétise, et puis bon le froid moi j'aime ça !

« Si t'as peur d'avoir froid, on peu partager ma cape d'hiver ! Je te tiendrais chaud mon Keithounet ! »

Je riais un peu, non de moquerie soyons clair, en aucun cas mon ton, mon expression ou mon sourire était moqueur. J'étais dans la pure taquinerie, dans le rire comme nous l'avions toujours été. Certes, il voulait malgré tout se diriger vers les dortoirs et je pouvait le comprendre, alors qu'importe, la sortie en extérieur se fera pour plus tard. Néanmoins il fallait mettre les choses au clair pour ce baiser dans mon sommeil. Je l'avais pris un peu mal sur l'instant, mais en ré évaluant la situation sous cet angle d'amitié avec léger plus le temps qu'on se trouve un copain chacun, ça pouvait possiblement passer non ? Mais son regard, sa provocation. Du moins, c'était une provocation ou c'était une méchanceté pour m'envoyer embrasser le premier mec qui passerait par là et serait d'accord ? Je me posais la question, l'observant avec une certaine curiosité, un certain air de défi dans les yeux. Je regardait à droite, à gauche, puis l'attrapais par le col pour l'embrasser, un simple baiser, lèvres contre lèvres qui ne dura quelques secondes sans que personne ne puisse nous surprendre et je me mis à sourire.

« Mouai...pas mal, mais je sais pas si ça sera pas mieux avec un autre ! »

Je lui souriais du même air dont il m'avais souri quelques instant plus tôt avant de reprendre mon chemin comme si de rien n'était.

« Bon on alors au final, dortoir ou promenade dans le parc ? »


© Jawilsia sur Never Utopia

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptySam 24 Jan - 12:41


tentative de meurtre ou maladresse ?
Keith & Chang
Je ne savais pas exactement ce qui était en train de se passer ni pourquoi se passe mais une chose est sûre, nous étions sur une pente glissante. Je ne savais pas comment ça allait se terminer mais ce que je savais néanmoins c’est que Chang est en train de jouer à un jeu dangereux. Car oui tout ce temps je l’ai détesté, haï, en tout cas c’est ce que j’ai constamment de faire. C’est ce que je me suis forcé à faire pour essayer de refréner mes sentiments pour lui. Ca n’a jamais véritablement marché, il faut croire que peut être nous étions destinés à être amis. Je ne me fie pas forcément au destin parce que le problème avec le destin c’est qu’il nous enlève toute liberté. On a une illusion, on pense être maître de nos choix alors qu’en réalité tout est déjà tracé. Alors peut-on vraiment faire confiance à cette notion subjective ? Peut on prendre ce risque et s’y remettre complètement ? J’en doutais. Je doutais donc du fait que Chang et moi avions toujours été faits pour nous retrouver. Et pourtant, nous voilà, ensemble en pleine discussion tout à fait pacifique. Alors soit j’avais fait suffisamment d’effort pour lui faire croire que je pouvais encore rattraper mes erreurs passées, soit … Soit il était d’un naturel bien trop gentil et avenant.

Il était suffisamment reposé pour pouvoir sortir de l’infirmerie et cela me rassurait suffisamment pour que j’arrête d’être trop précautionneux avec lui. A présent j’allais pouvoir être moi-même avec lui. Celui qu’il avait connu dans le passé, gentil et riant facilement, mais aussi celui qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de découvrir, séducteur et prêt à relever n’importe quel défi. Mais il semblerait que dans son genre, il avait changé quelque peu également puisque quand il m’avait chuchoté à l’oreille qu’il n’avait jamais embrassé de mecs, j’avais très bien perçu le ton rempli de sous entendus dans sa voix. Sur le moment je n’avais eu aucun mal à lui répondre puisque depuis quelques temps quand quelqu’un me défiait, je n’hésitais pas à enchaîner sur le même ton, quelles que soient les conséquences. Je n’avais en général pas froid aux yeux et c’est d’ailleurs pour cette raison que je n’hésitais jamais à relever un défi. Parfois ça avait tendance à dégénérer, comme lors de soirée où il fallait boire le plus de shots sans s’effondrer, et parfois ça donnait des choses plus qu’intéressantes comme cette fois où, justement grâce à un défi, j’avais été « obligé » de danser avec une des plus jolies filles de l’école, j’ai nommé Siobhan Buckley. Oui celle-là même qui est ma meilleure amie, le but étant, lors de cette soirée, de rendre Ceyan jaloux. En fait, elle et moi avions élaboré un plan pour montrer à ce dernier ce qu’il perdait. Selon lui, Sio’ avait toujours cette innocence dont on ne pouvait la priver mais ce qu’il n’avait pas l’air de comprendre c’est qu’elle avait grandi, c’était maintenant une jeune fille ravissante et il ne sait pas ce qu’il perd si vous voulez mon avis. Autrement dit, même si je ne pouvais rien ressentir pour Sio’, si j’avais hétéro je crois qu’elle aurait fait partie des filles avec qui j’aurais aimé sortir.

Mais à la place de ça j’étais gay, les choses étaient bien plus compliquées et celui pour qui j’avais eu un coup de cœur qui restait muet depuis tout ce temps n’était autre que mon meilleur ami. Autant vous dire que ce n’était pas simple tous les jours. Et aujourd’hui encore moins, après que j’ai enfin réussi à tout lui raconter, il semblait hésitant quant au comportement qu’il devrait adopter avec moi. Clairement je ne pouvais pas lui en vouloir, j’étais tout aussi paumé. La différence c’est que cette fois, après tout ce que j’avais essayé de lui faire croire, ce n’était pas lui le problème mais moi. Quand il m’avait demandé de choisir entre une balade dans le parc et une discussion dans les dortoirs, je lui avais dit que je n’avais aucune envie de me les geler. Cela m’avait gratifié d’un petit rire de sa part et il me dit que nous aurions très bien pu partager sa cape, m’appelant son « Keithounet ». Septique, je plissais les yeux et lui dis :

Si tu pouvais éviter de m’appeler comme ça ça m’arrangerait. A moins que tu ne veuilles que je t’appelles Changounet ? J’avais tenté de dire ça sérieusement mais finalement j’avais craqué devant le ridicule de ce surnom, tout aussi affreux que celui dont il m’avait affublé. Tu peux m’appeler Kei’ si tu veux. Lui dis-je avec un clin d’œil.

Je remarquais bien vite que je n’étais pas le seul à aimer les défis, loin de là. Et voilà qu’il réagit, sans que je n’y sois préparé, et après qu’il ait vérifié à droite et à gauche que nous étions seuls, il m’avait attraper par le col avant de poser ses lèvres sur les miennes. Instantanément, tout mon corps s’enflamma et j’eus envie d’approfondir le baiser mais finalement, il y mit fin sans que je n’ai aucun mot à dire, ce qui me laissa un peu déçu. Cependant s’il y avait bien une chose que je savais maintenant grâce à sa réaction, c’est que s’il aimait autant les défis que moi, notre relation pourrait évoluer vers quelque chose de bien plus intéressant, même si il ne désirait pas me considérer comme son petit ami –ce que je pouvais parfaitement comprendre- nous pourrions peut être trouver des expériences un peu plus … Passionnantes.

Rien ne t’empêche de vérifier tu sais. Néanmoins .. Et je laissais ma phrase en suspens sans qu’il ne sache ce que j’aurais eu envie de lui dire, alors que je mordillais ma lèvre inférieure, mon regard dans le sien, cherchant à le séduire même si je n’avais aucun espoir là-dessus.

Etant donné que seulement quelques minutes se sont écoulées depuis ma dernière réponse, je n’ai toujours pas changé d’avis au contraire les dortoirs me conviennent toujours autant.

Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} EmptySam 24 Jan - 13:47








Tentative de meurtre...ou maladresse ?



Notre relation semblait évoluer bien plus vite que ce que je n'aurai pu y croire. C'était amusant à voir en fait, voir comment d'une relation distance, froide, douloureuse,emplie de regard brûlant d'une pseudo colère, d'une pseudo frustration pour en arriver à l'amitié, au retour de notre amitié et maintenant ça ? D'ailleurs qu'est ce que c'était que ça ? Qu'est ce que c'était que notre relation bizarre qui se mettait en route ? Je le voyais comme un ami de départ, mais avec ses sentiments, sa déclaration, l'amusement que l'on pourrait y avoir, lui et moi, pourquoi ne pas partir sur quelque chose de plus drôle ? Quelque chose qui nous amusera tous les deux avant que ce ne soit plus sérieux avec d'autre ? Bon, il était vrai que je ne tenais pas réellement compte de ses sentiments, que je m'en moquais même un peu en pensant ainsi et cela finirait par le blesser, par lui faire mal, mais je ne parvenais même pas à y réfléchir pour l'instant, je ne voyais que le retour de mon ami parmi mes relations.

Le jeu s'était donc mis en place, un sourire, une parole, un ton un peu taquin, joueur, amusé et voici que nous partions sur quelque chose de bien plus amusant que nous n'aurions pu le penser. C'était contradictoire, c'était étrange, mais putain que le sourire que je me tapais étant grand et plein de vie, comme si je prenais enfin une grande goulée d'air après un très long moment en apnée. Une obligation, une nécessité, comme si cela était évident que je reviendrais à respirer comme ça, à sourire comme ça auprès de Keith, mon Keith, mon meilleur ami et je crois que j'aurai pu crier de joie tellement j'étais heureux. Un baiser avait ainsi été notre départ, notre top, notre rire et ce n'était pas prêt de se terminer ! Me mettant au défi de venir chercher mon premier baiser, je n'avais pas réellement hésité, vérifiant bien sur que personne ne soit dans les parages avant de lui prendre ce baiser, un baiser merveilleux, la douceur de ses lèvres, la chaleur qui envahissais mon cœur, qui me picotais le bout des doigts et des pieds, et je le relâchais aussi vite que je l'avais embrassé souriant d'un air satisfait, le taquinant sur le fait que ce aurai été certainement mieux avec un autre garçon, normal non ? C'était un défi mais c'était également une réalité car embrasser le garçon qu'on aime, ça doit faire bien plus que d'embrasser un ami juste pour s’entraîner et s'amuser un peu.
Et puis, mon Keithounet aimait son nouveau surnom, il aimais que je lui parle ainsi, je le voyais et devant son Changounet j'éclatais de rire comme un gamin, continuant d'avancer dans les couloirs.

« Parce que tu pense réellement, que j'ai peur que tu m'appelle Changounet ? Mon petit Keithounet bisounours ? »

J'éclatais de rire de plus belle, sachant que ça allait l'agacer, mais dans le bon sens du terme, dans le sens ou il se vengerait en me chatouillant, en piquant ma baguette, mon sac ou en attendant le dortoir pour se venger d'une façon différente, mais ce serai drôle. Même si ce surnom était juste horrible à mon avis et j'allais réellement l'appeler Kei quand il me parla de ce néanmoins, qui me fit prendre un air empli de défi.

« Néanmoins quoi?Je trouverai pas mieux que toi ? Te la pète pas trop parce que tu as eu mon premier baiser cher ami ! Et si tu peux être si bon, je ne demande qu'à en avoir la preuve...si tu en es apte bien sur ce dont je doute particulièrement ! »

Oui j'en doutais, c'était clair. J'étais persuadé et même plus que cela, que le baiser le plus merveilleux de ma vie serait le baiser que j'échangerai pour la première fois avec Abraham, oui ce serai beau, merveilleux, je sentirai ces fameux papillons volaient dans mon ventre, ma respiration s’accélérer, ma peau s'enflammer et mon cerveau imploser sous le plaisir et le bonheur de ce premier baiser que nous échangerions. Je savais que c'était peine perdu, que ce n'était qu'un beau rêve qui ne se réaliserai jamais, mais les rêves ne sont ils pas que les souhaits de notre cœur ? Qu'importe. Je redemandais une dernière fois pour le choix de notre destination et il choisi une fois de plus le dortoir, ce qui au final m'allait très bien. Je l'attendais donc un peu, qu'il sois à ma hauteur pour avancer de concert avec lui vers notre prochain lieu de discussion.

« Je te préviens, T'a eu mon premier baiser, mais n’espère pas avoir une autre première avec moi dans ce dortoir ! Ça c'est pour le garçon que j'aime et pas mon pote que je vais embrasser de temps à autre pour le délire ! »

C'était clair, net. Ça refroidissait peu être un peu, mais c'était clair au moins, autant partir sur de bonne bases et ne pas le faire espérer plus que des baisers.


© Jawilsia sur Never Utopia



La suite, par ici !
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty
Message(#) Sujet: Re: Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé} Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Tentative de meurtre ou maladresse ? [pv Keith] {Terminé}
Page 1 sur 1

Sauter vers: