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[DILEMME] Retenue du soir, l'injustice au paroxysme [Professeur Lyard]
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Message(#) Sujet: [DILEMME] Retenue du soir, l'injustice au paroxysme [Professeur Lyard] [DILEMME] Retenue du soir, l'injustice au paroxysme [Professeur Lyard] EmptyDim 18 Jan - 20:55




Séquestrée par le grand méchant loup.



Lily L. Potter ft. Professeur Lyard



La mine dépitée, l’air furieuse, une jeune élève traîna le long des couloirs en pestant intérieurement contre toutes les personnes qui osaient la croiser. Sans aucune pitié, elle se surprit à s’entendre murmurer des critiques sur la tenue d’une autre fille qui ne lui cherchait jamais de noises. Si elle l’avait pu, elle aurait volontiers refiler son malheur à quelqu’un d’autre puisque cette fois-ci, cela en était trop. Elle avait pourtant été toujours été une enfant sage, ne cherchant jamais à blesser les autres et qui détestait les injustices. Aujourd’hui, tout semblait être contre elle.

Sa chevelure rousse ne lui avait jamais paru aussi terne, comme s’ils souffraient du même maux que son moral. La journée s’était pourtant bien annoncée, alors que les cours débutaient. Lily avait pu revoir ses amis appartenant aux autres maisons, avaient pu bien profiter de son petit-déjeuner et par-dessus tout, elle n’avait jamais autant apprécié un devoir à rendre en Histoire de la Magie. Le professeur Lyard s’était certes avéré être de mauvaise humeur, mais qui aurait pu se douter que son côté versatile allait provoquer des impacts sur la pauvre cadette des Potter ? Cela n’aurait pas été étonnant qu’il ne la gronde pour une toute petite erreur dans le contenu de son devoir, mais lui attribuer une retenue à cause d’un autre élève était tout à fait inacceptable. Après tout, c’était l’élève de Serpentard situé dans son dos qui l’avait interpellée pour lui demander quelque chose. Elle n’avait jamais pour habitude de se retourner et ainsi interrompre sa concentration, mais son prédateur avait précautionneusement insisté pour qu’elle lui réponde. Agacée par les lancers de boules de papier qui heurtaient sa chevelure, la Serdaigle s’était légèrement retournée en lui adressant un regard noir.

Le hasard avait mal fait les choses : l’implacable et cruel personnage détenant l’autorité du groupe l’avait surprise du regard en ne prêtant aucune attention aux boulettes tombées au sol.

« Ce soir, à 19h30, retenue au bureau du professeur Lyard pour mauvaise conduite en classe, et perturbation du cours » indiquait l’écriture fine du coupable sur un bout de parchemin. Lily n’eut qu’une envie : le déchirer en mille morceaux et le faire manger à quelqu’un. Son courroux et sa haine grandissante envers son enseignant la faisait bouillir à l’intérieur. Malheureusement, jamais elle ne pourrait s’opposer à lui car elle était trop bonne élève pour lui dire la vérité en face. Enervée, elle serra davantage le poing, ce qui froissa le mot écrit. Elle ignorait ce qu’il lui réservait, mais cela ne sentait pas bon. C’était la première fois qu’elle était punit à cause de lui, et elle craignait le pire. James et Albus ne lui avaient pas révélé énormément de bonnes choses à propos des corvées qu’il leur avait forcé de faire. Ce serait loin d’être une partie de plaisir, et il était dommage qu’aucun autre professeur ne puisse s’opposer à ce terrible bourreau.

« Te tracasse pas, il fait son malin mais au fond, il fait plus pitié qu’autre chose. T’as pas à avoir peur de lui, Lily. Ne te laisse pas faire, il se sent fort quand il pense rabaisser ce qu’il lui parait plus faible que lui. C’est qu’un lâche, c’est tout. » avait dit James auparavant, prêt à vouloir revigorer sa sœur d’énergie.

La rouquine se répétait ces mots sans cesse dans son esprit, et cela l'aidait à canaliser un peu ses émotions.
Lentement mais sûrement, elle atteignit le troisième étage où le bureau du professeur était situé, ainsi que l’infirmerie. En apercevant l’infirmière au loin, la petite eut la brève idée de simuler un mal de tête pour éviter sa retenue. Cela aurait fait un très bon prétexte, mais rapidement cette suggestion s’effaça. De toute évidence, Lyard aurait décalé la date de sa punition et au final, elle devrait encore l’affronter une autre fois. Mieux valait sans doute y aller maintenant et s’en débarrasser au plus vite.

Sans adresser la moindre parole aux portraits mouvants qui lui posaient toutes sortes de questions loufoques, elle s’engagea vers le dernier couloir avant de ralentir le pas. La belle ignorait si le professeur était présent, puisqu’elle était venue dix minutes en avance. De ce fait, elle n’aurait aucun problème de ponctualité qui risquerait d’énerver davantage l’homme sans pitié. Cependant, elle se demandait si elle ne faisait pas mieux d’attendre derrière. Par précaution, elle leva la main et frappa quelques petits coups sur la lourde porte de la salle de classe.



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Message(#) Sujet: Re: [DILEMME] Retenue du soir, l'injustice au paroxysme [Professeur Lyard] [DILEMME] Retenue du soir, l'injustice au paroxysme [Professeur Lyard] EmptyLun 19 Jan - 10:53

Here you are

Potter's girl

Les jambes croisées sur le bureau, mes mains tenant fermement un livre aussi épais qu’une Bible, ou que les livres de recette de cuisine de ma sœur, je fixais d’un œil terne les lignes qui s’affichaient devant moi. Je les lisais, précautionneusement, retenant ce qu’elles m’enseignaient, de manière totalement théorique. J’analysais les phrases vantant l’eugénisme et la suprématie des sorciers, acquiesçais aux écrits qui rabaissaient les moldus par des faits avérés et prouvés.


Puis, je relevais le regard, pour observer l’horloge.


19h19.


Je soupirais.


Devant moi, une pile de bouquins que je n’avais fait que de survoler ces derniers temps. Tous traitaient de magie noire, et d’expérimentation de sortilèges réputés interdits. Ces documents dataient, et avaient autrefois appartenus à mon frère, Jyson. Je me levais, posant le marqueur sur ma page afin de poursuivre ma lecture plus tard, puis, sortis ma baguette, et rangeais rapidement les ouvrages réputés interdits, dans une armoire, solidement verrouillée par sortilège.


Chose faite, je pris un parchemin ainsi que ma plume, m’attardant sur les notes comportementales de mes élèves que je me devais de rendre prochainement pour la Direction. Inutile de dire que les premiers noms inscrits sur l’épais tas de feuilles devant moi avaient tous en commun la désignation « Potter », et il me tardait d’user de mon imagination pour faire un commentaire négatif quant à leur sujet. L’idée que Suzanelle eût vent de ce qui pouvait être considéré comme un abus de pouvoir me fit gentiment sourire, car cela me donnerait une occasion d’être confrontée à elle. Autant dire, je ne craignais pas grand-chose des enfants d’Harry Potter. Surtout de celle qui allait venir en retenue ce soir.

Trois coups faibles retentirent à ma porte, me forçant à relever mon regard de mes copies.

« Quand on parle du loup… »

Ou plutôt de l’aiglonne…

Je pris à nouveau ma baguette, et d’un mouvement souple du poignet, força la porte à s’ouvrir, me mettant face à…

Lily. Potter.

Je souris.

La sage Lily.

La gentille Lily.

Il y avait l’arrogant James, l’intrépide Albus, et il y avait la gentille Lily. Cette élève dont le comportement relevait de l’exemplaire, cette élève dont l’intelligence et le calme étaient hautement appréciés de tous.

Cette jeune fille appliquée…

Que j’avais sans scrupule collée pour une raison totalement aléatoire et non justifiée.

Un mot, une parole, une inscription.
Et elle était là, devant moi, avec sa tignasse rousse qui me rappelait mon éminente collègue, qui, ne m’ayant plus supporté, avait carrément démissionné de son poste.

Une douce amertume m’envahit alors que j’invitais d’un geste de main faussement accueillant la jeune fille à entrer. Et alors qu’elle faisait le premier pas dans la direction de mon bureau, la porte se referma doucement derrière elle, comme si elle était prise dans un piège sans aucun échappatoire.

Il était 19.20 heures.

C’est avec plaisir que je constate que vous êtes bien plus ponctuelle que votre grand frère. Vous savez, celui qui a toujours un rictus narquois à la hauteur de son arrogance…

Je commençais fort, à peine la jeune Serdaigle arrivée, j’insultais sa famille. A dire vrai, je la testais. Lily avait toujours été celle qui serrait le poing, et se taisait, même quand je savais que je touchais les limites du supportable vis-à-vis de la charte du professorat. Albus lui aurait directement répondu quelque chose de vivace, de froid, à la hauteur de l’insulte que je lui faisais.
James quant à lui aurait essayé de se ménager, mais aurait quand même répliquer quelque chose de cinglant, en essayant de rester dans les limites du respect afin de ne pas se faire inquiéter.
Mais Lily, comment allait-elle réagir ?

Il me tardait de le savoir…


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Message(#) Sujet: Re: [DILEMME] Retenue du soir, l'injustice au paroxysme [Professeur Lyard] [DILEMME] Retenue du soir, l'injustice au paroxysme [Professeur Lyard] EmptyMar 20 Jan - 19:55




Séquestrée par le grand méchant loup.



Lily L. Potter ft. Professeur Lyard



L’ambiance semblait déjà pesante avant même que la lourde porte ne s’ouvre. Le cœur battant de Lily éleva graduellement sa nervosité, et son teint parut un peu plus pâle qu’à l’ordinaire. Se rendre dans le bureau d’un professeur aussi méprisant à une heure pareille donnait clairement l’envie de préférer manger plusieurs dragées surprises à la crotte de nez. D’autant plus qu’elle était seule, et quand les amis étaient loin de nous on se sentait plus vulnérable. L’air mélancolique, l’enfant attendit le signal d’entrée dans l’appréhension totale. Imaginant les pires corvées qu’on lui ferait subir, elle se hâtait de pouvoir sortir de cet endroit le plus rapidement possible. Elle le voyait, ce cher Lyard, lui lancer le balai et le chiffon pour jouer le rôle des elfes de maison. Après tout, il avait indubitablement la tête d’un individu mettant les personnes qu’il détestait au même niveau que ces pauvre et gentilles créatures. Pas mal d’élèves ne disaient pas forcément du bien de cet enseignant, comme Clara Wolfrieg et sa clique. C’était une fille au cœur d’or, et elle aussi avait déjà eu des soucis avec cet homme condescendant. Selon elle, il était le pire enseignant de l’école, et McGonagall faisait mieux d’aller trouver d’autres talentueux docteurs en la matière pour le remplacer. Lily le souhaitait plus que tout, à chaque fois qu’elle était victime d’une remarque peu chaleureuse de la part de cette personne antipathique.

La porte s’entrouvrit légèrement dans un petit grincement peu désagréable, avant de s’ouvrir totalement pour libérer une douce petite chaleur en provenance de la salle de cours. C’en était ironique, sachant qu’elle ressentait presque un frisson d’effroi à la vue de son bourreau. Et même de loin, elle apercevait le sourire et l’air narquois qu’il ne tentait même pas de cacher : c’était comme s’il était enchanté de pouvoir lui en faire baver. Lily ne comprenait pas comment il avait pu la mettre en retenue à cause d’un autre élève. Sur le moment, elle s’était demandée si Lyard ne l’avait pas fait exprès, mais elle ne put cacher le fait que le professeur avait bel et bien ignoré volontairement la présence de boulettes de papier au sol.

« Bonsoir… » lança-t-elle, peu assurée et presque timidement.

Plus nerveuse que jamais, la silhouette aux cheveux roux resta immobile tel un piquet. Faire le premier pas ne fut d’ailleurs pas simple, et elle pria pour qu’on ne lui fasse pas une seule remarque sur le manque de motivation visible sur son visage. Au lieu de cela, l’homme ne prit pas la peine de répondre à son salut et il s’attaqua directement à l’un de ses frères, au sujet de la ponctualité. Il l’avait fait exprès, et cela ne lui plaisait vraiment pas. On lui avait toujours appris qu’il ne fallait pas faire de la méchanceté gratuite, mais à ce qu’elle constatait, son interlocuteur ne connaissait pas la sympathie envers les Potter. Lily ignorait la raison même de cette haine… James et Albus n’avaient jamais pu la renseigner sérieusement, sans en venir aux insultes.

Cependant, qu’allait-elle répondre à cette pique ? Il fallait bien qu’elle défende ses intérêts, et sa famille. Elle n’aimait pas que l’on s’adresse ainsi aux personnes qu’elle chérissait, mais il serait très peu raisonnable de s’emporter – surtout en étant déjà punie -. A contrecœur, elle se contenta de cacher ses poings très serrés derrière son dos, écrabouillant son parchemin de retenue qui était déjà froissé.

« Je… » osa-t-elle commencer.

Sa détermination prit tristement fin...

« ne pense pas que cela soit le bon moment de parler de mes frères. » continua-t-elle dans sa tête.

Si elle était capable d’avoir un peu plus de courage et de culot, peut-être qu’elle aurait tout fait pour qu’il se taise mais même en défilant les genres de réponses les plus courtoises, rien ne pourrait faire disparaître ce sourire venimeux. Finalement, elle referma la bouche et préféra attaquer le vif du sujet.

« Euh… Qu’est-ce que je vais devoir faire durant cette heure ? »

La pauvre petite n’avait rien trouvé de mieux à dire, et de toute manière, elle n’avait pas envie d’entendre à nouveau des discours infâmes sur ses frangins. Au moins, en travaillant, elle pourrait s’occuper l’esprit et oublier la tête du professeur pour un petit moment. Dans le meilleur des cas, elle pourrait copier des lignes dans le silence et c’était vraiment ce qu’elle souhaitait. Des lignes… à la seconde où cette idée lui traversa l’esprit, elle se rendit compte à quel point tenir une plume entre les mains et écrire en ne regardant que sa feuille lui faisait du bien. Réviser ses cours d’histoire de la magie pouvait aussi lui être très bénéfique, et elle prendrait un certain plaisir à prendre de l’avance sur les prochains cours.
Quelle grande candeur elle possédait, la chère Lily ! Elle en oubliait presque que les retenues n’étaient pas faites pour faire sourire.




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Message(#) Sujet: Re: [DILEMME] Retenue du soir, l'injustice au paroxysme [Professeur Lyard] [DILEMME] Retenue du soir, l'injustice au paroxysme [Professeur Lyard] EmptyMar 27 Jan - 13:27

Here you are

Potter's girl

Timide, réservée, apparemment tiraillée entre une envie de me répliquer et la peur d’aggraver son cas… Voilà quelle avait été sa réaction. Une réaction de petite fille, qui voulait bien faire, mais qui devait ne pas supporter grandement l’injustice.

La pauvre, elle allait être servie en ce funeste soir de colle. Elle était là, devant moi, évitant le sujet sensible de ses frères, ne prononçant mot à ce sujet, jouant le rôle d’adulte et de personne raisonnable, rôle qu’il m’incombait normalement, en me demandant simplement quelle serait la nature de la punition.
Cela me fit doucement sourire. Je me penchais quelque peu de ma chaise en bois et l’observait, toujours un grand sourire affiché au visage.
Oh, plein d’idées me sont venues à l’esprit… je dois dire qu’il fut guère aisé de décider…
Je faisais un geste de la main intimant à la rouquine de prendre place sur le pupitre qui était posté juste en face du mien, ce qui faisait que nous serions assez proches, les deux, en tête-à-tête… dans une retenue que j’avais hâte d’entamer.

Je croisais alors les bras, mes pupilles enfoncés dans ceux clairvoyants de la demoiselle.

Cette punition traitera de l’Histoire de la Magie, bien évidemment. L’idée m’était venue de faire des travaux plus pratiques, et moins centrés sur le cours, mais j’ai grande peur d’avoir de lourdes représailles…

Les esprits les moins sains comprendraient des choses totalement déplacées, mais il était clair que je n’envisageais pas cela, plutôt … je ne savais pas, passer la poussière dans l’ensemble de mes appartements, par exemple, ça aurait bien pu être productif… Hélas je savais d’avance qui me tomberait dessus si j’entreprenais de telles punitions.

… Aussi, je vais vous demander de me faire une dissertation, sur la thématique suivante….

Je me tournais de ma chaise, sortant furtivement ma baguette, et dessinant dans les airs des lettres qui eurent tantôt de s’afficher en blanc sur le tableau, dans un crissement de craies effroyable pour les oreilles.
Après plusieurs secondes, une phrase s’affichait clairement enfin, et je devinais bien que Lily avait dû voir où je voulais en venir bien avant que la dernière lettre fût écrite.

« Le brassage multiculturel (moldus et sorciers) atténue-t-il la puissance magique au fil des décennies ? »

Dès que la problématique fut écrite noire sur blanc, je me retournais, observant l’élève de Serdaigle dans le blanc des yeux.

Vous avez quarante minutes. On en discutera après, Miss Potter...

Et sur ce, je m’étendis les jambes et me mettais à mon aise, attendant une réaction ou question de l’intéressée.


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