A travers les difficultés, on se fraie un chemin [Pv Sunny]

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Hé.. dis-moi ce qui ne va pas.

Lily L. Potter ft. Sunny Milbury

Parmi la fourmilière grouillante et omniprésente dans l’air, une fusée rousse se frayait un chemin dans le sens opposé de toute cette foule. Sa petitesse se faisait discrète, et sa furtivité donnait l’impression qu’elle était invisible. Les vitraux laissaient filtrer une grande luminescence, qui se faisait rare ces temps-ci. La neige avait souvent pris le dessus depuis le début de décembre, et les extérieurs semblaient aussi vides que les salles inutilisées du château. La majorité des élèves, d’humeur frileuse, se précipitaient dans leur salle commune respective ou à la bibliothèque, là où la chaleur d’une bonne cheminée vive pouvait les détendre.

La silhouette rousse, quant à elle, ne semblait pas vouloir rester dans la crainte du froid et elle s’empressa de dévaler les marches pour atteindre le hall d’entrée. Il faisait plutôt bon aujourd’hui. Pour un mois d’hiver, le ciel avait été clément et pour une fois, le soleil pouvait briller de tous ses éclats sans que le moindre nuage épais ne barre sa route. Dans un peu plus d’une demi-heure, elle se rendrait à son cours de Botanique mais avant cela, elle avait décidé de se poser un peu au parc dans la tranquillité. La solitude n’était pas quelque chose que Lily Potter devait rejeter sans arrêt. Elle aimait la compagnie des gens mais parfois, elle savait prendre ses bouffées d’air toute seule. Par ailleurs, la bibliothèque était beaucoup trop remplie pour qu’elle puisse y lire son livre paisiblement. Non, une foule de masse dans un lieu de travail n’avait rien d’amusant et pour une fois, elle pouvait parfaitement s’en passer. Etait-ce encore une mauvaise influence de James qu’elle subissait ?

En ce moment, elle n’avait cessé d’être à ses côtés depuis la rentrée des classes. La culpabilité de ne pas avoir fêté Noël en famille semblait ne jamais vouloir disparaître et, comme pour se racheter, elle avait presque bâclé son dernier devoir de Potions afin de passer un peu plus de temps avec lui. Elle devait reconnaître que les multiples méfaits qu’il accomplissait avait de quoi attirer les acclamations de tous, mais la pauvre jeune fille craignait toujours les retombées du règlement. Cela dit, aujourd’hui, elle avait décidé de se reprendre un peu plus. Les potions constituait un rude domaine qui n’était pas donné à tout le monde, et à son plus grand malheur, elle savait qu’elle n’avait aucun talent pour cela. Seulement, les professeurs ainsi que ses camarades de Serdaigle lui disaient toujours qu’il fallait persévérer jusqu’à la réussite.

Aujourd’hui, le livre qu’elle tenait actuellement à la main traitait d’un listing de conseils pour les nuls en potions. Elle n’osait pas montré l’intitulé du manuel à tout passant qu’elle croisait et pour cela, elle cachait le titre de la première couverture contre sa poitrine. Se déplaçant avec une rapidité, elle atteignit sans problèmes les grandes portes de Poudlard.
Un doux zéphyr vint rafraichir les joues rouges de l’enfant, qui pria presque pour que cette agréable chaleur ne subsiste encore un peu dans ce voile brumeux.

Au loin, on apercevait difficilement les collines qui contenaient le Lac Noir, mais le bout du parc restait perceptible dans son champ de vision. Son sac à main cognant un élève de quatrième année, Lily prit le temps de s’excuser avant de prendre la décision de s’installer sur l’un des bancs. Elle n’imaginait pas croiser un ami, tant le nombre d’élèves à l’extérieur était risible. Pourtant, il ne faisait pas si froid. Bon évidemment, ce n’était pas non plus une météo propice à se mettre uniquement en débardeur, mais c’était tout de même agréable pour un jour d’hiver.

Les cheveux de Lily appréciaient d’être légèrement emportés par les courants du vent du nord, et ils se reposaient ensuite doucement dans son dos. Tout en s’avançant avec une démarche décidée et rapide, la rouquine repéra un banc presque vide à proximité sur lequel elle pourrait se poser. Presque vide, puisqu’une autre silhouette l’occupait. Une silhouette qu’elle reconnaissait parfaitement, et qui avait le don de lui soutirer un fin sourire. Du moins, durant l’espace d’une seconde. Sunny Milbury était une personne qu’elle aimait beaucoup, puisqu’elle était une vraie amie. Seulement, les événements récents qui s’étaient déroulés à Poudlard s’étaient très vite immiscés dans la tête de Lily. Elle se souvenait encore d’avoir entendu un ami lui annoncer la terrible nouvelle. Dans ces moments-là, il était particulièrement ardu d’aborder les choses sans brusquer la victime.

Parvenue à la hauteur de la dénommée Sunny, Lily sentit que son comportement fut moins naturel qu’elle ne l’aurait voulu. Elle ne savait pas comment saluer son amie, sachant qu’un sourire serait parfaitement hypocrite. Néanmoins, elle savait que la Serpentard n’aimerait certainement pas qu’on la prenne en pitié. Alors, elle se contenta d’être neutre pour l’instant.

« Bonjour Sunny. Tu as raison de venir ici, il fait plutôt beau aujourd’hui. Est-ce que je peux m’asseoir à côté de toi ? »

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Sunny dans les nuages. Belle image, en y considérant bien les mots. Mais ce n’était qu’une journée et plus, morne et triste à endurer pour la Milbury. Depuis quelques jours, elle faisait le mur malgré la conscience qu’elle ne pourrait pas se terrer pour l’éternité dans son dortoir au cachot. Cette pièce rapetissait à vue d’œil et elle en venait à en manquer d’elle; un point-elle qu’elle avait presqu’eu peur de faire une crise d’anxiété. Cette pièce, elle commençait à n’en faire des cauchemars lorsqu’elle fermait les yeux. Avec courage, elle décida d’aller assister au prochain cours de l’après-midi. Graduellement, il fallait qu’elle se remettre graduellement à travailler. Ça lui semblait si dur à vivre et pourtant ce n’était pas elle qui était morte, mais bien celle dont elle avait investi le lit. En boule depuis environ une heure à constater qu’elle n’en pouvait strictement plus, elle se leva. L’envie d’être seule était présente et donc, alors qu’elle s’habillait, elle choisit des vêtements chauds pour en profiter pour semer les autres élèves et se trouver un endroit tranquille, loin de ces murs, à l’extérieur.

Elle avait la tête baissé ne souriait pas vraiment, alors qu’elle marchait dans les couloirs. Si elles ne les avaient pas entendu chuchoté à son passage, il lui aurait été plus facile de les ignorer, mais elle ne pouvait tout bonnement pas le faire et elle s’enfuit en courant pour éviter soit la confrontation ou les condoléance; aucuns des deux ne l’aiderait à vivre sa peine, sa perte. Habituellement si combattive, elle avait laissé le peu d’énergie qu’elle tirait en une longue série de sanglot silencieux ce matin la laissant avec l’impression d’être tout simplement sèche et tari. Les mains dans les poches, elle marchait en regardant ces chaussures comme s’il n’y avait que cela qui pourrait la distraire. Avancer. Un pas, puis un autre. Jusqu’à ce qu’elle aille mieux, jusqu’à ce que les choses passent. Ce n’était pas compliqué que cela et pourtant… Elle se sentait fendue à l’intérieur.

S’asseyant sur un banc dans le parc, elle pouvait aspirer à un peu de solitude et ce décors blanc avait perdu de sa majesté pour ne lui laissé que l’impression frigorifiant qu’elle ressentait à l’intérieur comme à l’extérieur. Une dizaine de minute à fixer le vide, et à ne ressentir que ce froid s’était passé, peut-être plus même, et son attention se posa sur la petite Potter, auquel elle sourit triste, avec le peu de courage qui lui restait. « Oui. » Et elle tapota la place à côté d’elle tout en reposant le regard vers l’étendue blanche. Avait-elle remarqué le soleil dans le ciel et cette belle journée d’hiver ? Non pas vraiment. Et cela ne lui faisait ni chaud, ni froid. Cette constatation ne s’ajoutait qu’à la longue liste de son état. Elle avait perdu la curiosité qu’elle avait, pour aujourd’hui, c’est qu’un autre jour d’hiver; un des nombreux qui resteraient tâchés de sang pour elle. Elle n’était silencieuse que parce qu’elle ne savait pas de quoi réellement parlé sans guider ces souvenirs vers Sky; déjà que Dylan avait dû à vivre avec elle après la découverte de la nouvelle, elle n’avait pas besoin de mettre Lily dans cette même situation; celle qui se finissait avec des larmes et elle qui en voulait à tous et chacun.

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Lily L. Potter ft. Sunny Milbury

Tout comme une fleur perdrait subitement de sa splendeur au passage d’un curieux Detraqueur, l’ambiance positive dans laquelle s’était posée Lily venait de disparaître. Des ondes d’émotions tristes semblaient s’émaner de la douce Sunny, plus calme et silencieuse que jamais. On ne pouvait pas se voiler le fait que l’atmosphère presque bien ensoleillée du dehors avait l’air de totalement se moquer de la situation de cette fille en déprime : c’en était presque provocateur de la part de ce soleil que d’illuminer le visage de la Serpentard de tous ses rayons. Comme si on lui disait d’être heureuse malgré tout ce qui venait de lui arriver. Le faciès pâle, les yeux vides décrivant un regard totalement perdu, l’air solitaire, la tête brune n’affichait plus aucune spontanéité, plus la moindre joie habituellement traduisible sur ses traits. C’était une fleur fanée, qui avait perdu de sa lumière, de sa brillance… de son éclat.

La gamine à la chevelure flamboyante mit quelques secondes à comprendre la raison pour laquelle sa peau frémissait légèrement, et qu’elle se sentait étrange. En vérité, elle culpabilisait et compatissait à la fois. Elle était désolée de devoir déranger l’esprit égaré de son amie apparemment inconsolable, et compatissante de ce qu’elle pouvait ressentir. Elle avait l’impression de ne rien pouvoir faire pour l’aider, puisqu’à l’évidence, rien n’effacerait le problème. Quoi qu’il arrivait, rien ne ramènerait Sky à la vie. Elle était partie pour de bon, sûrement en paix.

En s’installant sur le marbre du banc, la mince chaleur du ciel parut disparaître petit à petit. Un simple petit vent passa à ce moment-même, rafraichissant les visages. Inspirer cet air frais avait de quoi vous raviver les narines, vous faire oublier les mauvaises passes en temps normal. En temps normal, oui.

Assise, la Serdaigle ne prit pas le temps d’entamer directement la conversation. Elle percevait très clairement que les sujets de conversation seraient limités, et que Sunny n’aurait sans doute pas la tête à vouloir parler de tout et de n’importe quoi. Loin de là, Lily ne souhaitait la forcer à se changer les idées car l’inconscient de son amie finirait toujours par lui rappeler son chagrin. Pourtant, c’était sans doute une solution qui pouvait fonctionner au fur et à mesure.

Les iris marron fixèrent la vipère, visible que de profil et qui ne s’avérait pas créatrice de la moindre parlotte. Sur les seuls traits visibles, on ignorait si elle était triste ou bien totalement impassible. Peut-être les deux, finalement.

« Tu dois sûrement en avoir marre de voir tout le monde, pas vrai ? Je veux dire… tu te lèves le matin, et tu t’aperçois que tous les élèves mènent tranquillement leur train de vie. C’est ce qui te pousse aussi à t’isoler ? » prit-elle la parole doucement.

La troisième année pensait sûrement que la meilleure façon d’aborder les choses était d’abord d’essayer de comprendre les agissements de la concernée. Inutile de lui donner des conseils dès le début, ou de lui faire la morale. Elle était assez ouverte d’esprit pour comprendre que dans ces moments-là, on a juste besoin d’un soutien, et non pas d’un moralisateur. Evidemment, ce n’était qu’une hypothèse, puisque jamais elle n’avait vécu une aussi grande tragédie. C’était pour cette raison qu’elle ne comprendrait jamais la douleur que venait d’encaisser Sunny, et qu’elle avait simplement la possibilité d’essayer de la comprendre. Elle n’était pas la personne parfaite pour lui parler de la mort de Sky, n’ayant jamais pu subir une telle perte. Lily pouvait simplement imaginer cette souffrance. Et si cela n’avait pas été Sky, mais James ?

Sa gorge se noua. Elle n’aimait pas cette idée. Elle chassa celle-ci illico presto, secouant légèrement la tête comme pour penser à autre chose. C’était tellement difficile d’imager la situation, alors le vivre devait être comparable à un véritable enfer cruel.

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Lily lui avait demandé pour s’asseoir à ces côtés et elle n’avait aucune raison pour l’en empêcher. Sa solitude ne règlerait absolument rien. Après avoir passé de nombreuse journée en boule dans le noir du cachot à se morfondre et pleurer, la température extérieure lui semblait moins étouffante. Elle avait peur d’arrêter de respirer, à croire que son cœur allait aussi s’arrêter. Ça ne serait pas au plus mal, vu sa situation. Sa sœur était morte, elle s’était stupidement entichée d’un garçon qui n’en avait rien à foutre d’elle et déjà des rumeurs fusaient pour la détruire en morceaux. Comme s’il restait quelques choses à briser ! Depuis 1 an qu’elle essayait de se refaire après Nathaniel. Un an! Complet à se dire qu’avancé serait bien. Six mois a finalement décidé de faire un pas devant l’autre et ne plus être qu’un simple pantin en attente; son départ avait clos les choses, surtout qu’il ne lui avait pas dit qu’il s’en allait en Amérique. Morceaux après morceaux, elle les avait recollés et cachés. Elle avait bien cru qu’elle appréciait plus qu’elle ne l’aurait voulu le Poufsouffle, mais c’était Asling qui avait continué à la hanter tout bonnement depuis le début des classes. Depuis ce moment sous l’arbre. Maintenant la neige le recouvrait et comme son cœur, il était glacé. Et même embrassé Daniel pour un défi de Arthémis ne lui avait rien fait autre que lui prouvé qu’elle pouvait être tout simplement insensible face à un garçon qu’elle n’appréciait tout bonnement pas.

Les yeux dans le fixe, elle pensait, rayait, effaçait en série ces pensée comme si aucunes ne lui convenait réellement. Jusqu’à ce que la petite Serdaigle, lui adresse la parole. Elle en était venue à l’oublier, emporté par ces songes. « Hum. » Elle ne la regarda pas mais comprenait parfaitement ces propos. « Ça m’arrangerait bien, mais malheureusement pour moi, je ne suis pas si égoïste. Vous me brisez le cœur… Mais j’avais la chance qu’il ne reste déjà que des miettes, alors je pense que mon cœur va bientôt tomber en poussière. » Dit-elle d’une voix matte et sans grande émotion autre la tristesse qui se lisait sur sa personne entière. « Fais attention à ton cœur, petite Lily. Dire à quelqu’un qu’on l’aime, c’est lui abandonner toute les armes pour te détruire. Rappelle-toi cela, et tu ne seras jamais comme moi. » Et elle se retourna pour la regarder, un sourire un peu fade. « Vérifie le balai de James aussi. Il y a des fou partout encore. Et pas forcément des manges-morts. » Et elle retourna son regard vers le blanc glacé devant elle. La chevelure de sa petite amie était beaucoup trop lumineuse et rayonnante pour qu’elle puisse continuer à la regarder sans sentir un malaise. Elle aurait mieux aimé que son monde ait été en noir et blanc à cet instant précis. Aussi fade et triste qu’elle l’était.

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Lily L. Potter ft. Sunny Milbury

Un nouveau silence gouverna le climat, accentué par quelques petites bouffées de vent toujours aussi rafraichissantes. Les seuls élèves qui étaient présents dans le parc discutaient assis sur d’autres bancs, et d’autres s’amusaient avec la neige restante sur le sol. Du bout de ses doigts, Lily put sentir le contact froid de la petite masse blanche posée sur le marbre de son banc, glacial, dur, et pur. Son corps n’était pas gelé grâce à cette température plutôt haute pour un jour d’hiver, mais elle devinait que cette neige survivante n’allait pas tarder à fondre d’ici quelques jours.

Du coin de l’œil, elle observait calmement les réactions de Sunny, qui s’avérait aussi immobile qu’un arbre. Perdue dans ses propres pensées, elle s’était enfermée dans sa propre bulle suite à ses problèmes et il serait indiscutablement très épineux de la sortir de ses embarras.

Un petit flocon tomba d’un arbre, et vint se déposer sur la chevelure de la jeune enfant. Levant les yeux en direction des branches nues et sèches, elle se demandait si tout cela n’était que le fruit des pensées tristes de Sunny. L’idée de la prendre dans ses bras pour la câliner lui était venue, mais elle hésita à exécuter ce geste amical de compassion. Si elle l’aurait volontiers fait pour Artémis Pendragon, sa meilleure amie, c’était beaucoup moins simple de le faire sur la Serpentard. Elle était clairement une très bonne amie, mais elle était aussi plus âgée. Lily n’aurait certainement pas voulu l’agacer en la serrant contre elle, en sachant que sa camarade souhaitait certainement être seule à la base. Enfin soit, elle prendrait cette décision au fil de la conversation. Il fallait tout d’abord qu’elle puisse arracher des réponses de la part de cette fille à la triste mine, et ce n’était pas une tâche aisée. On lui avait certifié que cela faisait des jours qu’elle était dans cet état, et que la voir en classe n’avait pas été une belle partie de plaisir.
S’ajoutaient à cela, des rumeurs totalement immatures et atrabilaires à son propos. Qui aurait été assez insensible et imbécile pour vouloir oser dire que la vipère se fichait totalement de la mort de sa sœur ? Vraiment, les potins étaient des choses que Lily adorait mais cela devait rester dans un contexte cohérent. Elle n’appréciait vraiment pas que l’on fasse du tort à ses amis, et si elle devait retrouver le coupable, elle lui dirait nécessairement deux bons mots en face.

Ce fut lorsqu’elle cessa de penser à ces vieilles rumeurs infondées que Sunny prit enfin la parole. Toutefois, sa voix ne reflétait nullement l’envie d’être pleine de gaieté ou n’importe quelle autre émotion positive. Sa sonorité lui conférait simplement un caractère morne, et sans goût. Sa tête brune ne bougeait pas, restant à l’abri du regard de Lily. Affirmant qu’elle préférait la solitude au spectacle de la routine des autres élèves, elle ajouta en plus que tout ceci lui brisait le cœur, plus fragile que jamais. Cette annonce effaça le sourire triste de la Serdaigle, qui ne sut que dire sur le coup. A son tour, elle se contenta de détourner le regard et d’observer les arbres enneigés les plus lointains du parc, là où commençait les chemins sombres de la Forêt Interdite.

Elle aussi, lui brisait le cœur de venir la voir alors qu’elle faisait tranquillement son deuil ? Si elle avait pu la rendre tranquille en la laissant toute seule, peut-être qu’elle l’aurait fait, mais ce n’était pas la bonne solution à faire. Dans les pires moments, il fallait rester soudés et être en bonne compagnie. On n’écrivait pas son histoire seul, qu’elle soit terrible ou pas.
En tout cas, la curieuse rouquine était réellement désolée de tout ce qui lui arrivait, mais elle savait bien que des excuses ne serviraient à rien. Sunny avait dû en entendre des centaines depuis la mort de Sky, et une condoléance de plus ne ferait sans doute que l’énerver.

« Tu sais, je crois que tu as beaucoup d’amis de ce que j’ai pu voir. Mais je suis aussi certaine que tu dois avoir deux ou trois véritables amis, pour qui tu réserves une place dans ton cœur, non ? Il ne peut pas être en poussière s’ils sont là pour toi, non ? Je n’arrive pas à imaginer tout ce que tu peux ressentir, mais je sais que quand j’ai des soucis, je me sens moins triste quand on s’occupe de moi. » lança-t-elle innocemment.

Depuis toujours, elle n’avait cessé d’être dépendante de ses frères ou de ses amis plus âgés qu’elle. Il était rare qu’elle n’affronte ses problèmes seule, et elle s’en sentait incapable du fait de son jeune âge. Cela l’irritait de ne pas pouvoir se débrouiller indépendamment des autres, et c’est pourquoi parfois, il lui était déjà arrivé de vouloir affronter ses difficultés avec la solitude. Cependant, au final, elle finissait toujours par demander une main secourable et ce n’était pas plus mal que de s’enfoncer sans ses proches à proximité.

Alors qu’elle finit de ponctuer sa dernière phrase, la Serpentard renchérit à nouveau en lui portant un conseil important. Il fallait qu’elle prenne soin de son cœur, qu’elle ne l’ouvre pas à n’importe qui, afin de ne pas devenir comme elle. Les sourcils de la petite se arquèrent, se demandant de quoi elle parlait exactement. Sky n’était donc pas la seule préoccupation de la brunette ? Autre chose la rongeait ? Etait-ce un des fameux garçons qu’elle avait fréquenté durant la soirée de Chloé Roxen ? Et par-dessus ce conseil, une petite touche d’humour vint teinter les paroles de la Serpentard. Hélas, on percevait bel et bien un petit sentiment de fausseté derrière la phrase au sujet de James Potter. Son malheur prenait beaucoup trop le dessus pour que la plaisanterie soit vraiment prise au sérieux. Mais Lily joua le jeu, et une fois de plus, elle brisa le silence.

« Je le lui dirai. J’imagine que depuis sa victoire, il doit trop prendre la grosse tête pour s’occuper de son balai, dit-elle en prenant difficilement un air apaisé. Mais si tu me dis tout cela, c’est que quelqu’un t’a fait du mal ? Que s’est-il passé ? »

C’était sans doute des questions un peu trop directes et Lily regretta juste après de ne pas avoir été un peu plus subtile. Déjà qu’elle avait dû mal à cerner la manière dont elle devait gérer Sunny dans ces circonstances inhabituelles… il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle puisse lui faire confiance.

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Au loin, elle ne regardait rien en particulier et tout à la fois. Son attention accaparé par ses sentiments beaucoup plus que ses sens. La Serpentard, du moins, si on ne parlait que de la cravate qui pendant dans son cou, se sentait vide et pleine à la fois; pleinement vide. Elle était consciente de ce qui l’entourait et pourtant ni trouvait que très peu d’attrait. C’était plus facile de s’imaginer sans cœur, car après tout, s’il était disparu, personne ne pourrait plus jamais de briser ou en faire ce qu’il voulait. Cet état catatonique avait au moins un avantage, bien triste, mais il restait un avantage dans sa situation toute particulière.

De véritable ami ? Peut-être, cette idée faisait son bout de chemin, mais ça ne changeait en rien son état. Dylan était trop occupé avec son propre malheur et puis lui, il avait Jessica… C’était peut-être ce qui avait fait en sorte que ça ne le dérange pas trop de ne plus la voir pendant près d’un an. Forcément. Il l’avait remplacé, par une version plus vieille, Serdaigle et qui n’avait pas autant de problème que la benjamine des Milbury qu’elle était. Forcement qu’il avait beaucoup de point commun qu’elle et lui. Elle l’évitait parce que ça semblait la chose à faire. Et puis les deux avec leurs sœurs décédés n’avaient pas grand-chose pour se motiver tous les deux de leur torpeur. C’était probablement dans les personnes qu’elle connaissait qu’elle aurait vraiment voulu être proche, vraiment voulue parler, mais elle ne pouvait que le fuir. Elle serait qu’un poison pour tous les deux. « Alors, j’aimerais qu’on s’occupe de moi, alors. Dylan ne peux pas… il… » Elle s’étrangla. « … il a trop d’ennui. Emrick, lui il a Callie. Chloé, bah elle est trop occupée … ‘rion… » Elle souffla, elle avait du mal à digéré que personne ne s’occupe réellement d’elle. Au final, elle trouvait des excuses pour tout le monde, à croire qu’elle pensait tous beaucoup trop centré sur eux-mêmes pour prendre en main la petite vipère. Même son frère était trop occupé pour elle; au final, elle restait seule enfermée dans sa peine, à dépérir à petit feu alors que le monde continuait à tourner autour d’elle au même rythme.

Elle avait bifurqué sa discussion pour ne pas avoir à parler de son petit cœur de jeune fille. Pas qu’elle ne croyait pas qu’elle ne comprendrait pas, mais surtout parce qu’elle n’avait aucune envie de parler de quelques choses impossible et improbable. Ça n’empêchait malheureusement pas à son cœur stupide, d’aimer un garçon déjà pris. « Ouais, tu as raison. C’est tout à fait le genre de James. » Elle secoua la tête, non personne ne lui avait fait du mal. « J’ai fait ça toute seule. J’ai été tellement stupide ! » Elle fixa une branche du regard alors qu’un écureuil passait, avant de descendre sur la cascade de cheveux roux avec un demi-sourire sur le visage. « Aimer, ça fait mal. Donne son cœur à quelqu’un, c’est le plus beau des cadeaux et la plus grande faiblesse. J’imagine qu’aucun garçon ne m’aimerait plus jamais… Déjà que…» Elle se pencha pour mettre son visage aux creux de ses mains. Elle allait pleurer, elle le sentait. Trop honteuse, elle ne pouvait pas montrer ce visage à cette gamine qui l’avait toujours vu si souriante. Ça lui était insupportable.

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Lily L. Potter ft. Sunny Milbury

La curiosité est un vilain défaut, mais parfois, il s’avère être une qualité montrant notre intérêt pour telle ou telle chose. Ce n’était pas si mal que de vouloir connaître la réponse à toutes ses questions, ou de fouiner là où l’on est censé regarder ailleurs. Lily ne cessait pas d’observer Sunny dans le calme. Il fallait que cette dernière comprenne qu’elle était venue la consoler et qu’un peu d’aide ne lui ferait pas de mal. Parfois, on pensait que la solitude était une solution propice à nos soucis, mais en étant seul, il était certain que nous étions moins puissants qu’accompagnés. L’union fait la force, comme le disait les moldus.

D’ailleurs, elle eut rapidement la réponse à ses interrogations. La brune avait plus ou moins des vrais amis, mais ils s’avéraient beaucoup trop occupés pour pouvoir prendre soin d’elle, si on se fiait à ses paroles. Elle énuméra une série de noms qui furent pour la plupart connus de Lily, et un autre non. Sa situation n’était vraiment pas aussi simple, et la rouquine comprenait que dans ces cas-là, on refusait de déranger qui que ce soit avec ses problèmes. Sunny devait sûrement considérer que ses amis avaient des priorités bien plus importantes que sa propre déprime, et cela ne l’aidait pas à reprendre confiance en elle. Pourtant jeune du haut de ses treize ans, la Serdaigle était capable de comprendre ces choses-là très rapidement. Elle était ouverte d’esprit, apprenait beaucoup du comportement des gens en les observant, et avait une grande capacité d’empathie vis-à-vis des autres. Bien qu’elle n’ait pas vécu la tragédie de la Milbury, elle se sentait assez capable de pouvoir se mettre à sa place. Son jugement n’était sans doute pas très objectif puisqu’elle ne pouvait, hélas, pas ressentir la douleur de son amie, mais cela l’aidait à pouvoir se faire une idée des ressentis de la triste et morne vipère.

En tout cas, elle avait eu raison de penser que celle-ci avait besoin d’affection, et d’être chouchoutée. On ne pouvait jamais rejeter le contact humain, une fois qu’on avait plongé en plein cœur de celui-ci. Tout ce qu’on pouvait faire, c’était se replier dans sa coquille pendant un temps : c’était comme lorsque Lily se disputait avec l’un de ses frères. Elle ne leur parlait plus pendant un temps, préférait la solitude à la compagnie, puis finissait par réclamer de l’attention.

« D’accord, donc ils sont très occupés… Je pense que s’ils t’apprécient, ils finiront par chercher le moyen de se libérer pour te consacrer du temps. Bon… c’est vrai que je ne trouve pas ça très cool qu’ils ne soient pas venus vers toi dès le début, mais connaissant Chloé et Emrick, je suis sûre qu’ils viendraient vers toi s’ils savaient à quel point tu es si triste. Et puis, si tu as besoin de moi, je suis là. » dit-elle avec un petit pic d’énergie perceptible dans sa voix.

En effet, parfois les choses ne venaient pas d’elle-même et il était nécessaire de les faire bouger soi-même pour obtenir ce qu’on voulait. C’était plus ou moins de cette manière que raisonnait Lily, bien qu’elle n’ait jamais supporté l’idée de devoir faire tout, toute seule. Elle s’imaginait bien qu’il devait y avoir une réciproque dans une amitié, mais cette théorie ne se vérifiait pas tout le temps malheureusement. Les comportements humains différents d’un individu à l’autre en étaient les variables.

« Toute seule ? »

La tête de Lily se pencha légèrement, soulignant son incompréhension : comment avait-elle pu se faire mal au cœur toute seule ? Son cerveau tentait de trouver une cohérence à cette réponse, une possibilité qu’il n’avait pas encore exploré. Cependant, elle ne parvenait pas du tout à savoir comment elle avait pu se blesser en solo. Ses sourcils se arquèrent, et alors qu’elle aperçut ce qu’il semblait être un demi-sourire sur le faciès de Sunny, elle se tut et la laissa poursuivre pour de plus amples informations.

Un petit écureuil vint se déplacer de branches en branches, à la quête de ce qui pourrait cesser sa famine. Le climat étant plus supportable aujourd’hui, il n’était pas étonnant que les animaux en profitent également. Alors que ses oreilles furent attentives à son amie, la cadette des Potter observa la petite bête mener son train de vie en ignorant les deux élèves.
Sunny fit preuve d’une certaine réflexion dans ce qu’elle venait de dire sur l’amour. Lily n’avait jamais vu ce sentiment de ce point de vue, et grâce à la brunette, elle venait d’en apprendre davantage. Ecouter les plus grands parler lui était très instructif, mais elle ne voyait pas en quoi cela était forcément une faiblesse. Parlait-elle de ce sentiment de honte, de ce ridicule grimpant, lorsque le garçon que l’on aimait nous barrait le chemin d’un « non » catégorique ?

« Mais si Sunny, il y aura toujours quelqu’un pour t’aimer ! s’exclama l’enfant dans la hâte. Oh non, s'il te plait, ne pleure pas… »

Qu’elle se sentait mal de ne pas pouvoir l’aider à sourire. Ce n’était vraiment pas simple de pouvoir effacer la déprime de son visage pourtant si beau. La Serdaigle savait pertinemment que son amie avait toutes les qualités pour attirer le garçon de son choix : elle était agréable, polie, gentille, belle, charmante et futée. Il n’était pas bon pour elle qu’elle se mette à perdre confiance en ses atouts. Voir cette fille si aimable enfouir son visage dans le creux de ses mains était une scène qui mettait Lily assez mal à l’aise. Avec douceur, ce fut instinctivement qu’elle eut le réflexe de se lever un peu pour tendre ses bras vers la jeune Milbury souffrante. D’une étreinte amicale et affectueuse, elle tentait de la calmer afin d’apaiser ses maux. Certes, ce n’était pas l’antidote idéal du deuil qui l’affectait, mais cela y contribuait petit à petit. La main droite de la rouquine caressa lentement la chevelure brune de la verte et argent, et d’une voix à la fois bouleversée et déterminée, elle rouvrit la bouche.

« Ca va aller Sunny, ne craque pas. Il y a pas mal de mauvaises choses qui te sont arrivées en ce moment, et c’est normal que tes émotions te poussent à bout, mais il faut que tu prennes du recul pour ne pas encaisser tous tes problèmes au même moment. Je suis tellement désolée de ne pas pouvoir t’aider plus que ça… mais…euh…tout ce que je peux faire c’est te dire que ma mère m’a toujours dit que quand on est encore que des étudiants, on a toute la vie devant soi. Moi, j’aime un garçon et je ne sais pas si c’est pareil de son côté mais s’il venait à me rejeter… Oui, je serais triste, mais tous les jours, on a des opportunités qui s’offrent à nous pour nous en sortir. Tu es une fille vraiment géniale, et donner ton cœur et ta sincérité finira par porter ses fruits un jour. »

Inquiète pour l’état de son amie, la petite eut du mal à étirer un sourire lorsqu’elle se détacha un peu de son étreinte. Mais elle espérait que Sunny comprendrait son point de vue des choses.

Code par Lily L. Potter (Lilany)

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Si elle se sentait complètement seule, c’était aussi parce qu’elle ne savait pas comment être avec eux. Devait-elle resté la Sunny souriante pour leur damnée le moral ou tout simplement être elle-même. Elle ne savait même pas si elle avait la force de sourire et de rire, alors comment considéré agir de la même manière avec eux. Elle n’avait eu pendant près de dix jours qu’une envie, se mettre en boule et pleurer son existence, rien de bien palpitant pour tous ceux qu’elle aimait. D’emblée, elle était dépendante de leur affection mais ne pouvait pas leur remettre en retour actuellement, vu son état. Ce qui l’a laissait perplexe et mal à l’aise à aller chercher de l’aide face à eux. Lily était très gentille, âgée d’un peu plus d’un an de moins qu’elle, elle essayait de la consoler et elle s’en rendait bien compte. Il lui aurait été facile de la fuir et pourtant les voilà toute deux assises sur ce banc à regarder autour et parler de sa peine qui était plus que flagrante. « Merci Lily d’être là pour moi. » Le ton de sa voix était un peu fade mais on y sentait de la reconnaissance.

Oui, elle s’était fait du mal toute seule, mais elle pouvait comprendre que la Serdaigle ne puisse pas la comprendre et elle ne voulait pas rentrer dans les détails sur quelques chose qui la blessait vraiment, presqu’autant que la mort de sa sœur. Son aveu à Asling lui avait donné un contrecoup après la mort de Sky. Elle n’était plus d’humeur à jouer et aurait nécessité sa présence, mais les choses étaient tellement compliqués! Il aurait mieux fallu qu’elle ne l’ait jamais aimé, jamais apprécié, jamais embrassé lui et elle par la suite; elle avait joué un jeu dangereux et au final, c’est elle qui perdait en double dans le même mois. Son âme était déchirée, son cœur en miette. Et bien qu’elle n’était pas coupable de la mort de sa sœur, elle se sentait mal d’avoir un jour apprécié Alexanne qu’elle aurait bien pu considérer comme une amie. Elle se sentait trahie, mal à l’aise, le tout mélangé avec son désespoir, son rejet, sa peine et la liste était encore bien longue. Elle hocha la tête en guise de réponse pour la bleu et bronze.

Elle enfuit son visage dans ces mains, et quand bien même que Lily lui disait qu’il y aurait toujours quelqu’un pour l’aimer, elle ne put que se dire dans sa tête que ça ne serait pas lui. Au moment où Lily lui dit de ne pas pleurer, elle éleva son visage vers elle, avec une expression triste. Alors que miss Potter se levait pour la prendre dans ces bras. « Je suis désolé, Lily. » Elle essayait de rester de marbre, reniflait pour éviter de pleurer. « J’ai l’impression que ma vie à perdu son sens… Tu as peut-être raison, avec du recul… Loin. Mais c’est si difficile… » Même les compliments ne l’effleurait que partiellement, pas parce qu’elle n’en était pas gênée mais plutôt parce que pour elle, ce n’était pas une réalité. Elle trouvait son amie touchante, si cela pouvait être une consolation. Un micro-coin de sa joue se replia pour donner le plus petit sourire de l’univers et elle essuya malgré tous ces yeux qui s’étaient remplis néanmoins de larmes. « Désolé Lily, j’essaie fort de ne pas pleurer, c’est pas évident quand on a le cœur en boule… » Elle affichait un sourire triste pour s’ajouter à son apparence tout aussi triste.

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Hé.. dis-moi ce qui ne va pas.

Lily L. Potter ft. Sunny Milbury

Hrp : J'ai rp depuis mon iphone alors j'ai pas mis les guillemets dans mes dialogues, et sorry pour les fautes éventuelles. ^^

Les pleurs de la pauvre Serpentard ne se taisaient pas. Etant la représentation même de son coeur brisé, ils ne pouvaient que refléter toute une souffrance qui n'irait pas s'enfouir au fond de son âme. Si elle voulait s'en sortir, si elle désirait se libérer d'un poids, il fallait qu'elle l'exprime par des pleurs. Evidemment, ce spectacle déchirant pour Lily la forçait à pousser Sunny à se calmer, mais au fond mieux valait qu'elle craque d'un coup pour ne plus le faire par la suite. Qu'elle pleure dont un bon coup, contre le coeur bon de l'enfant et elle se sentira peut-être un peu mieux.

Cette étreinte réchauffante faisait du bien à la Serdaigle. En ce moment, elle n'avait pas souvent eu l'occasion de prendre quelqu'un dans ses bras. Elle ne le faisait que rarement à ses frères, et ses meilleurs amis ne la voyaient plus trop ces temps-ci à cause du Quidditch. Lily s'était jurée de ne pas décevoir Nathan, alors elle s'entraînait très souvent sur le terrain. Par conséquent, elle n'apercevait ses amis que durant les cours, ou le soir dans les dortoirs. Prendre Sunny dans ses bras eut donc l'effet de l'apaiser et cela était plutôt bien de se dire que ce contact pouvait être bénéfique aux deux. Lily aussi avait besoin de souffler - évidemment moins que la vipère - et Fred Weasley l'encourageait toujours à se détendre d'une manière peu enclin au réglement de l'école. La rouquine s'imaginait bien que le rire faisait partie de l'antidote des maux mais dans le cas de Sunny, il fallait taper ailleurs.

D'ailleurs celle-ci semblait reconnaissante de la présence de notre petite. Il était vrai qu'elle était trop jeune pour qu'on ose lui parler de sujets plus matures comme une vie amoureuse, mais il ne fallait pas juger quelqu'un à son âge. C'était certain que l'avis d'une fillette de treize ans pouvait se montrer un peu trop innocent et ignorant de la réalité, mais ne disait-on pas que la vérité sortait de la bouche des enfants ? La serpentard pouvait se confier à Lily, elle n'avait pas à craindre qu'elle ne comprenne pas le tout. Elle devrait peut-être détailler pour que la Potter assimile bien les informations, cependant cette dernière était assez clairvoyante pour apporter un jugement utile.

Souriant à la première réponse de son amie, la Serdaigle ne cacha pas sa petite joie. Même si la tonalité de ma voix de Sunny sonnait fade, elle savait que ces paroles étaient sincères.

- Je t'en prie, c'est normal. Je déteste voir les gens tristes, surtout si ce sont des personnes à qui je tiens. D'ailleurs…j'aimerais bien qu'on reste amies pour longtemps, toi et moi.

C'était une phrase un peu idiote à son goût mais elle le pensait. De son air angélique, de cette voix calme et peu hésitante, elle tenait à garder la Milbury dans son cercle. Après tout, elle était une personne fort chaleureuse, et qui apportait de l'énergie. Quand on était une personne extravertie et sensible aux émotions, on avait besoin de recouvrer de l'énergie en voyant du monde que l'on aimait.
Le visage de la brune s'éleva alors, toujours empli d'une expression maussade, et elle croisa les yeux de sa sauveuse. Il fallait espérer qu'elle se sente un peu mieux que toute à l'heure et qu'elle puisse prendre du recul à l'avenir. Elle s'excusa de son comportement, et Lily hocha négativement la tête pour lui montrer qu'elle n'avait rien à se faire pardonner. Ce n'était pas simple du tout de vivre sans but, mais le cas de la belle n'était pas désespéré.

- Je ne sais pas qui t'a brisé le coeur, mais tu devrais attendre qu'il se soigne avant de l'offrir à quelqu'un qui te mérite. Et si tu as perdu ta raison de vivre, accroche-toi à ce qu'il te reste. Tu as encore de la famille, non ? Tes vrais amis seront à tes côtés j'en suis sûre. Vis au moins pour être heureuse avec eux, et tu seras soutenue pour ton futur. C'est très important de…comment on dit ? Ah oui, se projeter dans l'avenir.

Même après cela, il était difficile pour la Serpentard de retenir ses larmes, et elle continuait de renifler en souhaitant sûrement rester de marbre. En tout cas, il n'y avait pas de honte à avoir d'être en état de faiblesse ; elle n'en sortirait que plus solide. Le micro-sourire qu'elle afficha sembla être un bon début, mais ma morosité était toulours omniprésente.

- T'excuse pas, même moi je ne suis pas un bon exemple quand je dois garder mon calme suite à une mauvaise passe. Je suis assez pleurnicheuse et toujours dans le dos de mes frères quand quelque chose m'arrive. Toi, tu as au moins plus d'autonomie que moi, même si tu devrais pas hésiter à demander de l'aide. En fait, j'ai le défaut de tout refiler aux plus grands… au fond je t'envie un peu.

Lily avait dit cela avec un sourire un peu plus grand que toute à l'heure. Sa voix se montrait un peu plus confiante, et une certaine pointe d'humour avait fait surface.

Levant le regard vers les arbres aux alentours, elle n'aperçut plus le petit écureuil tout curieux, venu trouver de quoi manger. A la place, une chouette et un hibou se tenaient là, le regard fixé sur les adolescentes. Ils exprimaient leur curiosité par de petits hululements. Ce spectacle amusa Lily, qui les montra du doigt à Sunny.

- Ils sont venus t'encourager, eux aussi !

Code par Lily L. Potter (Lilany)

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Restez amie avec Lily, Sunny se demanda comment elle pouvait même penser qu’elle la rejetterait un jour. La roussette prenait à cet instant une place très importante dans son cœur. Pas que les autres n’en aient pas, mais c’était la première à vraiment considéré que ce qui clochait étaient normal. Ce n’était vraiment pas évident et personne n’était réellement présent pour la soutenir. Autant dire personne. C’était un vrai foutoir et son cœur lui aussi était en guerre rempli de sentiment contradictoire. Elle n’avait pas besoin de rentrer dans les détails, c’était complètement inutile, elle n’en avait pas besoin. Elle n’avait besoin qu’être avec elle et la considéré comme la fille qu’elle était, décousue et en pièce éparse. Elle n’avait pas la chance d’être avec des amies et en ce jour, elle se disait combien tout le monde semblait se foutre un peu d’elle. Sauf Dylan, Dani, Lily et Chleo qui s’était donné tout le mal du monde pour la sortir des cachots. Que pouvait-elle dire des autres ? Soit qu’elle n’avait pas n’importance ou qu’il ne voulait pas rentrer dans sa torpeur. Tout le monde semblait un chouïa troublé par les circonstances, à ne savoir quoi dire ou quoi penser de la benjamine des Milbury. « Pour la vie, Lily. » Renchérit-elle.

C’était plutôt le caractère impossible qui lui brisait le cœur, après tout, il ne l’avait pas probablement pas rejeté. Du peu qu’elle se souvenait de la soirée avec Chloé, elle avait même passé de très bon moment avec lui. Mais c’était impossible, et après le décès de Sky, tout ce qui allait mal dans sa vie s’était fusionné en un tout complètement indissociable. L’offrir à quelqu’un qui le mérite; comme s’il y avait des méritants… Tous les garçons qui s’étaient un jour ou l’autre intéressé à elle s’était enfuies en courant, la laissant derrière. Et si on parlait de la famille, et bien c’était assez compliqué avec Orion qui s’était lui aussi enfermé dans sa peine. Pour la première fois de sa vie, elle s’était senti complètement abandonné, seule dans son désarroi. En même temps, il n’allait pas la permettre d’habiter chez les Serdaigle pour l’aider à passer au travers du moment. Car sa seule envie était de se coucher en boule dans les bras d’Orion, le seul garçon qui ne l’abandonnerait pas de sa vie. « Se projeter dans l’avenir… » En songeant à la chose du mieux qu’elle pouvait.

Elle sourit très légèrement, cette discussion lui faisait du bien. C’était sans nul doute, la meilleure chose qui pouvait lui arriver aujourd’hui. Lily agissait comme un baume et la Serpentard ne pouvait que lui être reconnaissant à cet instant précis. Sun se débarrassa des larmes qui perlaient dans ces yeux. Qui n’était absolument pas les bienvenue et qui l’étonnait. Elle se sentait si aride, comment pouvait-elle encore pleurer ? C’était un véritable mystère. Elle restait perplexe à ce moment même, c’était elle qui l’enviait, Albus et James était toujours là. « Je pense que c’est moi qui t’envie le plus. James et Albus sont toujours ici avec toi. James me parles souvent de toi. J’espère que tu sais que tes frères t’adorent. » Ça lui faisait du bien de parler de quelque chose d’aussi positif que le sentiment partagé par les Potter. Ils étaient unis et tous à l’appel, ce n’était plus le cas des Milbury.

La petite roussette lui fit signe qu’un chouette et un hibou étaient venus m’encourager et elle eut un petit rire court. « J’ai des supporteurs. Dommage que ça ne soit pas le garçon de mes rêves. Ça m’aurait plu qu’il soit là pour m’aider. » Elle eut encore un petit rire triste bref. « Avec ma chance légendaire, je vais finir avec ton frère Albus, il doit maintenant avoir une meilleur cote que la mienne à travers tout l’école. » Les rumeurs avaient fait un ménage épouvantable, elle venait même à ce demandé si c’était les raisons pour laquelle tant de gens la fuyait comme la peste. Avait-il peur d’être souillé à son contact ? Elle était tellement gênée de ces dernières qu’elle n’hésitait pas à longer le mur pour être transparente le bref moment où elle sortait de son lit. Sunny était tout ce qu’on pouvait appelé une jeune fille exemplaire. Elle n’avait jamais au grand jamais invité personne dans son lit, et aurait eu bien du mal à faire ce genre de chose avec le premier venu. Il fallait se le dire, quand on parlait de son cœur, elle restait une jeune fille de 15 ans comme toutes les autres; elle s’emballait quand elle jouait dans la cour des grands, mais à aucunes occasions elle n’aurait eu l’idée de s’étendre et de coucher. Molly avait été assez directe sur ce sujet; il ne fallait pas se presser et il fallait choisir la bonne personne, et cette personne n’était toujours pas arrivée pour la 5e. En confiance, peut-être qu’elle aurait laissé quelqu’un la guider. Mais ça n’était jamais arrivé, et actuellement dans son état, ce n’était pas près de se faire.

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Hé.. dis-moi ce qui ne va pas.

Lily L. Potter ft. Sunny Milbury

Entendre de la bouche de Sunny qu’elles resteraient amies pour toujours ne pouvait que rendre le sourire de Lily plus radieux. Elle avait toujours voulu s’assurer que ses amis penseraient à elle sempiternellement, et qu’ils ne l’oublieraient pas. On racontait parfois que des amis à l’école finissaient par se perdre de vue, et il était clair que la jeune fille avait cette phobie en tête. Elle trouvait cela tellement triste de ne plus parler à une personne car le monde actif les attendait. Pour l’heure, elle était encore jeune, mais elle savait pertinemment qu’il était important d’être toujours aux côtés de ceux que l’on appréciait. Si la Milbury était prête à ne pas briser sa promesse, c’était qu’elle était une véritable amie, comme on en trouvait pas forcément facilement. Les vrais amis ne réclament rien de nous, et sont prêts à nous secourir quand tout va mal. Dans le cas de Lily, la petite ne mettait que très rarement sa personne en avant par rapport à ses proches. Quand il s’agissait de se serrer les coudes, elle savait se placer équitablement selon les autres. En réalité, elle n’était qu’égoïste que dans la compétition des résultats scolaires, et dans la somme d’argent que ses parents lui donnaient pour acheter ses robes. Autrement, la notion d’amitié était quelque chose sur laquelle elle était vraiment à cheval.

A l’entente de ces quatre petits mots agréables, elle prit la main de Sunny et la serra un peu plus comme pour tisser davantage leur propre amitié.
Son amie sembla d’ailleurs assez rêveuse quand on parlait de se projeter dans l’avenir. Le futur était une chose sur laquelle on pouvait se reposer durant les mauvaises passes. On pouvait toujours se dire que l’on ferait mieux demain, que tout s’arrangerait dans quelques temps, que tout changera. La plupart du temps, tout changeait au fil des années et cela, en fonction de nos choix. Lily ignorait si Sunny croyait en ses paroles, si elle pensait pouvoir attirer le cœur d’un autre garçon dans les mois à venir mais elle se morfondait un peu trop pour être assez objective. Chaque gentille demoiselle avait le droit à son prince charmant, et cela se passait de cette manière dans les contes de fée.

La Serpentard devait certainement ne plus croire aux morales de ces histoires pour enfants, cependant tout n’était pas à rejeter. Dans les contes, Lily se souvenait que les belles sorcières pouvaient passer des moments tristes durant un épisode du récit, où elles se sentaient mal au point avant que des péripéties ne les remettent sur le droit chemin. Dans la vie réelle aussi, certaines choses se résumaient à cette citation moldue : « Après la pluie, le beau temps ». La rouquine savait que Sunny s’en sortirait. Elle était très jolie, attachante, sociable, drôle, et intelligente… de bien belles qualités qui ne courraient pas les rues, et qui pouvaient en séduire plus d’un. Les personnes qui avaient pu la décevoir jusque-là n’étaient que des imbéciles, et rien d’autre.

« Oui, Sunny. Il ne faut pas se morfondre trop longtemps sur le passé… il est mieux d'aller de l’avant. » dit-elle doucement, d'une voix d'ange.

Certainement perdue dans sa propre nostalgie, la vipère laissa le calme régner un petit instant. Ses larmes avaient cessé de couler, et on put voir un très bref sourire sur son visage. Elle n’était pas aussi rayonnante que d’habitude, mais son expression morne s’était un tout petit peu apaisée. Fallait-il croire que le soutien de la troisième année avait pu s’avérer être un réel petit soin pour son cœur meurtri ? On ne pouvait que l’espérer.

Continuant de caresser le dos de la Milbury, la cadette des Potter se mit à songer à ce qu’elle avait un jour dit à Chris, il n’y a pas si longtemps de cela. Quelques fois, l’enfant enviait les élèves plus âgés qu’elle de pouvoir faire ce qu’ils désiraient. Ils n’avaient pas à se préoccuper d’être surveillé par des frères et sœurs aînés, et ils pouvaient boire sans culpabilité. Lily était une fille qui aimait se sentir intégrée aux coutumes des autres, mais son jeune âge l’empêchait de profiter des joies de l’adolescence. Evidemment, elle n’était pas prête de commettre des actes assez indécents, mais elle aurait bel et bien aimé avoir un petit copain qui puisse passer de bonnes soirées à danser dans un beau collé serré. La jeune fille ne trouvait pas cela vulgaire, mais plutôt romantique et sensuel à la fois. Il s’agissait de choses qu’elle ne connaissait pas, et qu’elle désirait ardemment expérimenter. Elle ne le disait jamais, mais elle enviait terriblement Sunny d’être aussi indépendante. Elle ne reposait pas ses soucis sur les épaules de ses proches aussi facilement, et elle savait se contenir.

Cela dit, la Serpentard pensait autrement : il valait mieux pleurnicher sur dans des bras salvateurs plutôt que de se renfermer. A l’entente de cette réponse, Lily ne comprit pas vraiment son point de vue. Etait-il bien de se faire toujours passer pour une pleurnicheuse ? Une fois de temps en temps était permis, mais la rouquine avait vraiment l’impression de déranger sans cesse ses frangins pour X ou Y raisons risibles. Néanmoins, elle se rendait compte que sa famille l’aimait plus que tout… Et cette affection était réciproque.

« Oui, je sais qu’ils m’aiment, et moi aussi je les adore. Mais en fait, il n’y a pas que de cela que je voulais parler… enfin laisse tomber. Mmh, je suis pressée de tomber amoureuse d’un garçon qui m’aimerait aussi en retour. Peut-être qu’il ne faut pas presser les choses, ça viendra quand ça viendra. En tout cas, je suis sûre que tu trouveras avant moi ! » s'empressa-t-elle de terminer.

Décidément, l'ondulée rousse n’avait pas envie d’évoquer son complexe d’infériorité vis-à-vis des élèves plus matures qu’elle. Sunny trouverait cela tellement ridicule, et ses problèmes étaient nettement plus importants que les siens. Détournant le sujet subtilement, la petite laissa échapper un doux rire à l’évocation de la réputation d’Albus. Il l’avait bien cherché, ces derniers temps. Elle ignorait pourquoi il tenait vraiment à se montrer aussi rebelle que James, mais pas mal de Serpentard ne l’appréciaient pas. Lily soupira : il serait malheureusement incorrigible. Depuis quelques années, le benjamin avait pris assez de caractère pour s’opposer au grand Lyard, à chaque fois qu’il en avait l’occasion. Ce n’était pas du tout réfléchi, mais on y pouvait rien. Albus était encore plus têtu qu’oncle Ronald, et il ne savait quasiment jamais se taire.

« Albus fait un peu n’importe quoi, j’avoue. A mon avis, il doit faire sa crise d’ado, ahah’. Mais ne t’en fais pas, ce ne sont pas des rumeurs stupides qui vont anéantir ta réputation. Il faut laisser le temps aux gens de passer à autre chose… et puis les personnes débiles ont tendance à profiter des malheurs des autres pour se sentir fort. »

Elle lui sourit un peu tristement, connaissant parfaitement ce fait malheureux : l'égoïsme des plus perfides se faisait au détriment de l'honnêteté de ceux qui souhaitaient avancer sans la fourberie.

Code par Lily L. Potter (Lilany)

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Elle sentait la main de la petite Potter serré la sienne un peu plus fort. À croire que de promettre qu’elle resterait toujours amie, plaisait à la petite sœur de James. Elle ne pouvait pas avoir mieux à cet instant précis. La petite se donnait un mal fou pour être attentive et concernée et sa sollicitude faisait du bien à Sunny. Elle avait beau ne pas tout comprendre ce qu’elle disait ou faisait allusion, mais elle commentait calmement avec des répliques à la maman qui lui faisait drôlement chaud au cœur. La petite avait, quoi, 13 ans ? Et elle utilisait une sagesse enfantine qui dénotait d’une franchisse étonnante. Elle n’en était nullement blessée, et même ça lui remontait plus le moral qu’elle n’aurait cru. Attention après attention, elle voyait les efforts et sa mine concernée. De voir quelqu’un qui tenait réellement à elle, lui faisait beaucoup de bien. Si à prime abord, elle s’était peut-être senti mal à l’aise d’emmené la petite dans sa torpeur, son tourment, elle pouvait maintenant dire qu’elle était contente de la voir essayer de mettre un peu de soleil dans sa vie fade et vide de sens.

Lily lui disait d’avancer et c’est bien ce qu’elle tentait; mais elle traînait des corps morts derrière elle, des morceaux qui ne voulaient pas la laisser avancer librement. En même temps, comment aurait-elle pu vraiment mettre sa sœur de côté et l’effacé de sa vie. Non, ça prendrais du temps avant qu’elle puisse la mettre dans une boite à l’intérieur de son cœur, mêlé entre tous ces souvenirs tristes et heureux. Mais il était encore trop tôt pour ce genre de choses. C’était trop frais. Mais elle essayait d’avancer malgré tout; avec le poids, la lassitude et ces sentiments lourds et mélangés.

La caresse de Lily dans son dos était réconfortante, et elle avait soudainement l’impression d’être toute jeune comme si les rôles avaient été temporairement été échangés. Elle aurait tout donné pour être encore dans cette famille unie qu’était la sienne. Déjà avoir deux parents aimant était une belle et grande chose! Les Milbury étaient plutôt délaissé par leur mère et leur paternel et donc, les deux sœurs s’étaient toujours redirigé vers Orion. Maintenant, il ne lui restait que lui. Il n’était plus que deux… C’était une pensée difficile à considérer. Elle sourit en entendant renchérir Lily lui dire qu’elle savait que ces frangins l’aimait. Et leva doucement les yeux au ciel lorsqu’elle lui annonça qu’elle pensait très fortement que la brunette trouverait un petit ami avant elle-même.

Elle-même était plutôt mal à l’aise par rapport à cette situation, après les ragots stupides, et surtout son manque de combativité à les faires taire, rendait les circonstances encore plus suspectes. Elle remerciait tous ceux qui l’avaient enterré dans l’œuf et qui la connaissait assez pour affirmer que Sun n’avait ni de petit-ami, et qu’elle n’avait jamais couché. Elle était un peu défaite que tout le monde sache tout sur sa vie sexuelle avant elle-même. Ironiquement, elle avait annoncé que Albus avait plus de chance de se trouver une copine qu’elle un petit-ami vu les circonstances. Elle ne pouvait s’empêcher d’avoir ce petit sourire en coin qui perlait un peu plus. Albus, en crise d’ado. Elle n’avait jamais considéré les choses sous cet angle. Et puis ça lui faisait plaisir d’entrendre que parmis les rumeurs débiles savaient encore lui faire assez confiance pour aller à la source ou ne pas porter attention à ce qui se disait de manière très éhonté dans les couloirs pour parler de tous et de rien. «J’ai une petit idée de la personne qui m’en voudrais assez pour être mesquine, mais je t’avoue que je trouve cela plus qu’abrutissant. Tu as raison, ce sont des rumeurs débiles, fausses et méchantes. À croire que certaines personnes n’ont véritablement pas de cœur. » Son ton était toujours aussi morne, mais s’étiolait de rancœur. « Au moins, je peux compter sur les gens qui me connaissent réellement pour démêlé le vrai du faux. » Elle avait un peu de mal à continuer à brasser cette soupe de tristesse, elle tourna un visage vers la rousse, un demi-sourire sur le visage. «Merci Lily. Je suis contente de pouvoir discuter avec toi, ça me fait du bien, je crois.» Elle pencha la tête doucement sur le côté.

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