Lily L. Potter ft. Albus & James

La nouvelle année sonnait comme un nouveau départ pour la plupart des élèves. Lily venait de refermer son petit carnet violacé, dans lequel elle avait inscrit ses résolutions à tenir. Cette année serait l’occasion de tout parfaire, de respecter ses engagements et tout réussir. Elle s’était mise en tête de travailler encore plus ardemment pour être la première de sa promo – la seconde, voire la troisième place ne lui convenant pas-, de se trouver un amoureux, d’obtenir encore plus de robes, et d’assurer au Quidditch. Ces nouveaux objectifs lui permettaient d’oublier la culpabilité qui la rongeait.

Vers la fin des fêtes, elle avait amèrement regretté de ne pas être rentrée à Godric’s Hollow, suite à sa grande dispute par correspondance avec sa mère. N’ayant pas pu obtenir les cadeaux de luxe qu’elle avait demandés à ses géniteurs, elle avait décidé de bouder sa famille et de rester à Poudlard comme pour les punir. Evidemment, il s’agissait d’une décision tout à fait puérile qui, suite à cela, l’avait submergée de scrupules. Hélas, quand elle s’était rendue compte de son erreur, le Poudlard Express était déjà partie depuis plus d’une semaine. Elle n’avait de cesse envoyé du courrier à ses parents ainsi qu’à ses frères, comme pour purger sa faute. Finalement, les choses avaient fini par s’adoucir, et Lily s’était jurée de ne plus jamais commettre de telles crises. Aujourd’hui, elle revoyait enfin ses frangins et elle n’avait jamais autant ressenti un tel manque depuis des années. A vrai dire, elle les voyait en permanence donc elle ne s’était jamais souciée de leur absence mais désormais, elle ne savait pas ce qu’elle ferait sans eux.

D’ici quelques minutes, ils seraient tous là et Lily irait les serrer fort contre elle. Cela faisait cinq minutes qu’elle avait dévalé les marches des escaliers mouvants afin de se rendre dans le Hall du château. A proximité, elle apercevait les vacanciers qui se rapprochaient au fil des secondes. Parmi les têtes familières et inconnues, elle crut percevoir la frimousse d’Albus. Un grand sourire vint s’esquisser sur le visage de l’impatiente ; elle avait hâte, vraiment hâte. Dans ses mains, se tenait un petit paquet. Dans ce même paquet, une surprise qui devrait raviver les traits de ses frères qui étaient sûrement dégoûtés de devoir retourner en cours. Cela se comprenait, et ils étaient loin d’être les seuls à appréhender cette rentrée. La plupart des étudiants auraient préféré profiter encore un peu plus de leur séjour en famille, loin des professeurs et du règlement de Poudlard. Enfin, sauf James. Il pensait tout d’abord à faire des bêtises avant d’étudier et comme Lily s’y attendait, il semblait ne pas tarder à retrouver son habituel sourire narquois. Il paraissait avoir aperçu sa sœur. Cette dernière se demandait bien si elle devait redouter de nouvelles vannes de sa bouche, comme d’habitude. En tout cas, ils n’avaient pas changé en deux semaines et elle fut la première à se précipiter vers eux. Pris d’un grand élan, elle s’élança avec confiance dans les bras de ses deux frères qui durent très certainement s’armer de force pour pouvoir la rattraper. Cette inconscience était sûrement ce qui lui attribuait un certain charme à croquer.

« Albus ! James ! Vous m’avez trop manquée, bande de gnomes ! »

Ses bras se refermèrent sans la moindre pitié autour du cou de ses frères. Elle ne comptait pas les lâcher, quitte à les étrangler. La rouquine ne comptait pas encore le leur dire, mais elle regrettait vraiment de ne pas être rentrée à Noel. L’idiotie de son action était évidente, et elle aurait tant voulu pouvoir retourner dans le temps pour la rectifier. Cela dit, tout cela était terminé et pour se rattraper, elle avait mis tout son cœur dans la création de petits gâteaux aux cent saveurs. Elle s’était faite aider par une gentille elfe de maison dans les cuisines de l’école, qui détenait un livre de recettes garnies de bons conseils. De la boite en fer, s’échappait un odeur agréable de sucre et de fruits. Elle espérait sincèrement qu’ils allaient apprécier son présent, et qu’ils pourraient les déguster ensemble dans la tranquillité. C’était une vision assez enfantine, mais la jeune Potter tenait vraiment à son petit instant de dégustation en famille. Peut-être que cela lui permettrait de pouvoir adoucir les choses depuis son gros caprice.

« Tenez, je vous ai fait ça, dit-elle joyeusement en tendant la boîte à James. Qu’est-ce que vous avez eu pour Noël, alors ? Vous ne vous êtes pas trop ennuyés sans moi ? »

Elle ponctua sa dernière question d’une certaine ironie, en sachant pertinemment qu’ils n’allaient peut-être pas répondre ce qu’elle voudrait entendre. Après tout, elle avait l’habitude qu’on se tacle entre frères et sœur. Quand elle se décida enfin à lâcher Albus de la seule main qui l’attrapait, elle leur fit à chacun un baiser sur la joue.

Code par Lily L. Potter (Lilany)

ft. lily & albus

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Lily L. Potter ft. Albus & James

Il sembla tellement bon pour Lily de pouvoir sentir à nouveau le parfum de ses frères. Elle avait eu l’impression de ne pas les avoir vus depuis une éternité, et cette étreinte fraternelle lui parut nettement plus agréable que d’habitude. Décidément, elle ne comptait plus les laisser tomber une nouvelle fois pour une raison aussi stupide que ses caprices. Elle se promettait de se comporter d’une manière plus responsable à l’avenir, et de prendre exemple sur le sérieux d’Albus.

James quant à lui, était revenu à Poudlard avec cette petite excitation qui se trahissait sur son visage toujours aussi fourbe et ravi. Fidèle à lui-même, comme d’habitude. Il suscita la joie de sa sœur quand il prit volontiers la boîte qu’il lui tendait, tout de même un peu curieux d’en connaître le contenu. En tout cas, la charmante enfant ne doutait pas qu’il allait apprécier ses présents qui se conformaient au goût de ses deux frères. Depuis toutes ces années, elle avait eu largement le temps de les connaître sous tous les angles possibles, et rien ne lui échappait.

Dans l’attente d’une réponse à ses questions, les yeux de la douce scrutèrent la silhouette de ses interlocuteurs. Elle aimait les observer de la tête aux pieds quand elle ne les apercevait pas depuis un temps, comme pour vérifier qu’ils étaient toujours en forme et qu’ils n’avaient pas grossi. Enfin, dans les deux cas, ils pratiquaient un sport qui leur permettait de tenir leur ligne. La conclusion fut inéluctable : ils étaient en pleine santé, et sûrement prêts de reprendre le train de vie à Poudlard. Lorsque les lèvres du farceur s’ouvrirent à nouveau pour y laisser échapper sa voix narquoise, les oreilles de la demoiselle furent les plus attentives. Elle percevait clairement qu’il allait lui annoncer quelque chose de pertinent, qui allait l’obliger à écarquiller les yeux pour assimiler les informations intéressantes. Et une fois de plus, l’intuition de la cadette s’avéra véridique. Mais en plus de cela, une certaine forme de jalousie vint perturber ses pensées. Elle n’arrivait pas à le croire.

« T’es… t’es sérieux ? Maman et papa ont bien voulu te le payer ?! Tu n’es qu’un sacré veinard ! Moi, ils ont refusé ce que j’avais commandé à Chic et Dentelles… C’est injuste. » s’exclama-t-elle, un peu boudeuse.

Petite Lily exagérait sûrement un peu dans ses propos. Ses parents avaient fini par lui offrir les deux paires de chaussure qu’elle avait tant désirées depuis des mois, un nouveau manteau, et un set de maquillage tout droit sorti de magasins experts en la matière. Cependant, quand elle n’obtenait pas l’intégralité de sa liste, cela sonnait comme une injustice. Cela dit, elle constata que sa réponse n’était sûrement pas plus mature que sa décision de ne pas revoir sa famille à Noël. Reprenant un peu plus son calme, la rouquine secoua la tête et se reprit.

« Désolée, oublie ce que j’ai dit. J’espère que tu me feras essayer ton balai, j’ai vu tant de publicités dessus. J’aimerais tellement tester ses fonctionnalités, ça doit être génial. Mais je doute que tu puisses faire ce que tu viens de dire… »

Lily prit un air plus grave lorsqu’elle prononça sa dernière phrase. En effet, elle avait oublié que l’événement tragique à Poudlard ne s’était pas forcément répandue à l’extérieur, et quand bien même certains petits journaux commençaient à en parler, la nouvelle mettrait encore du temps à paraître. Après tout, il fallait se concerter avec les familles, leur demander toutes sortes de formalités dérangeantes. Détournant le regard sur le côté, là où la neige commençait à fondre sur les bords d’un banc, la jeune adolescente prit le temps de chercher un moyen d’annoncer l’information. Ce n’était pas quelque chose qu’elle déclarerait joyeusement et ce, même si elle ne connaissait pas personnellement Sky Milbury. Toutefois, l’idée même de la mort d’une personne ne l’enchantait pas du tout.

« Si tu veux savoir, la sœur de Sunny.. enfin Sky, et bien, elle est décédée. » finit-elle par avouer, sur un ton morne.

En l’espace d’une seconde, elle craignit le rire d’un James pas sérieux, et qui se mettrait à se moquer de ses paroles en les prenant pour une plaisanterie. Afin de prévenir ce comportement non-désiré, elle ajouta :

« Je t’assure James, ce n'est pas mon genre de rigoler sur des sujets comme ça. Je te le jure, il lui est arrivé un truc horrible ici, et elle est morte ! »

Code par Lily L. Potter (Lilany)

❝Lily X Albus X James

♡ Not again...

« Ouais ouais, t’inquiète… *sigh* » Répondis-je, blasé.

Pourquoi blasé ? Tout simplement parce que je n’avais pas spécialement envie de retourner au château. Mon avis était plutôt mitigé, pour être exact. D’un côté je ne voulais pas du tout y retourner parce que 75% du château ne m’aimait pas (allez savoir pourquoi, même les inconnus étaient mes ennemis… Comme si j’avais demandé une telle « compagnie » tiens), mais aussi parce que 95% des membres de ma maison voulaient limite me voir – déjà – enterré. Sérieusement, j’haïssais le Choixpeau par moment. Il commençait à se faire vieux le type et était victime de quelques dysfonctionnements par moment… Depuis quand on envoyait un Potter chez les vipères ? C’était bien la seule maison stéréotypée à souhaits… Ils étaient tous pro sang pur, pro Voldemort, pro mangemort, etc… Ce qui implique aussi le fait qu’ils soient tous anti-Potter. Bien sûr qu’ils ne pouvaient pas apprécier la descendance de celui qui avait terrassé et éteint le règne de Celui dont on ne devait pas prononcer le nom. Leur idole, leur « grand Roi » si je puis dire. Et pourtant, j’essayais de me faire discret pour ne pas me faire détester, ou du moins pour tenter d’atténuer les tensions. Il y’en avait même que j’appréciais un minimum, outre le fait que je ne pouvais avoir de conversation normalement constituée avec. Et parmi ceux-là, il y avait miss Frowein. Elle n’était pas conne – pas dans le sens commun – contrairement à l’autre grand abruti de Franz mais… Son étroit esprit taillé pour détester les Potter ne nous aidait pas vraiment… Je suis persuadé qu’elle pouvait être sympa la petite ! La preuve, elle adorait les animaux et avait même sauvé mon petit Damon. Même si je sais pertinemment que si elle l’a fait, c’est parce qu’elle ne savait pas qu’il m’appartenait…

Bien évidemment, vous devez vous imaginer que seuls les élèves de ma maison me détestent. Eh bien non, pas du tout ! Comme je l’ai dit précédemment, j’étais détesté par trois bon quarts du château… Allant du petit première année qui avait été endoctriné par sa famille anti Potter jusqu’à la Septième année de Serdaigle complètement random qui viendrait me casser les pieds à un bal tout aussi random pour… Une raison, ouais. Une raison… Que je n’ai toujours pas compris d’ailleurs. Moi, tout ce que je voulais c’était obtenir les services de January, et comme une danse ne compensait pas ce que je voulais… J’ai décidé d’aller plus loin, d’autant plus qu’elle voulait faire rager son mec donc… Ca a donné ce que vous pouvez vous imaginer. Puis y’a l’autre furie qui s’est ramenée comme une balle, sans que je puisse y comprendre quoi que ce soit. Les gens de ce château sont tous plus fous les uns que les autres, je vous jure ! M’enfin, si encore il n’y avait que ça, ça ne me dérangerait pas. Mais non, fallait bien que les profs aussi s’y mettent ! C’était bien beau ça. Vieille enflure de Lyard… Certes, tu ôtais des points – et en masse – à mon frère tout en le lynchant dès que tu en avais la possibilité… Mais, juste parce que je m’appelle Potter et que je suis dans ma maison, j’ai droit à un traitement spécial ? Loin de moi l’idée de faire ma jalouse mais… c’était éprouvant. Vraiment très éprouvant. Pour être honnête, il y avait des moments où je me dmandais comment je faisais pour ne pas craquer, exploser… Heureusement qu’on se comprenait James et moi. Et puis merci à toi Scorpius. T’es comme un frère pour moi en fait, et je sais que tu le sais. Je ne sais pas si je pourrai résister sans ton soutien quotidien. Vraiment.

Tiens, en parlant de fraternité, j’en connaissais une qui devait probablement trépigner d’impatience en nous attendant dans le hall. Et oui, il avait bien fallu que cette capricieuse décide de rester à Poudlard au lieu de passer Noël en famille. Je vous jure, une vraie peste celle-là… Comme James m’avait dit en blaguant, c’était avec ses caprices qu’elle était bien capable de transformer notre maison en la villa de Paris Hilton… M’enfin, même si elle me les brisait bien comme il faut avec ses histoires d robes (que je supportais quotidiennement parce que James n’en pouvait juste plus), je dois bien admettre qu’elle m’avait manqué au moins autant qu’à celui-ci. Bref, à peine avions nous pénétré dans ce hall que le cognard frénétique en dentelle nous fonçait dessus avant de s’agripper à nos cous jusqu’à ce que ses pieds ne touchent plus le sol. Elle nous relâcha juste avant que l’on ne s’étouffe réellement, juste après que James ait trouvé la force pour lui dire qu’elle l’étouffait. De mon côté, j’acquiesçai d’un simple « hmpf » qu’elle n’avait sûrement pas dû entendre. Suite à ça, James lui annonça qu’on avait tous deux reçu un nouveau balai chacun et il commençait déjà à se la péter avec son Flèche d’Argent. M’étonne même pas de lui tiens. De mon côté, j’attendais qu’ils finissent de parler pour la ramener lorsque je vis Lily qui boudait le fait qu’il ait eu ce qu’il désirait tandis que nos parents ne lui avaient pas acheter tout ce qu’il y avait sur son devis… sur sa liste. Car oui, elle en demandait toujours trop. Beaucoup trop. Papa m’avait souvent raconté les listes de cadeau que faisait son cousin à l’époque…

« En même temps ma p’tite Paris, faudra un jour penser à créer ta propre entreprise pour proposer de tels devis aux parents… Tes listes sont vraiment énormes haha. » Rajoutai-je en rigolant. « De mon côté, j’ai eu le Friselune. J’vais pouvoir montrer à l’autre pimbêche qu’elle est pas du tout à ma hauteur ! » M’exclamai-je en faisant un clin d’œil complice à James.

La plus jeune prit ensuite un air grave. Bien trop grave pour elle. On n’y était vraiment pas habitués et je dois bien avouer que sur le coup, ça m’a fait comme un choc. Je savais qu’elle ne rigolait pas quand elle avait ce faciès mais… Elle qui était si innocente, si insouciante et qui ne jugeait que par ses fringues, son maquillage, la mode et toutes ces autres conneries qui étaient le quotidien de mon ex… Non, je n’avais pas l’habitude de la voir – ou plutôt l’entendre ça serait plus juste – parler de sujets sérieux, voire même graves. Elle annonça alors à James qu’il ne pourrait faire c qu’il a dit en dernier, ce qui était en rapport avec la Milbury. J’arquai un sourcil, me demandant bien ce qui était encore arrivé. Et c’est là qu’elle annonça qu’elle était décédée. What the hell. Comment était-ce possible ? Non pas qu’elle comptait beaucoup pour moi. Non pas que j’allais la pleurer. Mais… Ca restait quand même choquant quoi. Certes, on était dans un monde magique, mais même dans ce genre de monde ce n’est pas tous les jours que l’on parle de décès ! Il avait probablement dû se passer quelque chose et je sentais ma curiosité piquée à vif. Je devais en savoir plus, même si d’un côté j’étais indifférent à ce qu’il s’était passé. Certes, j’étais mal à l’aise, comme parcouru d’un malaise mais… Voilà, elle ne m’était pas proche ou autre. Par contre, si j’avais été un vrai conn*rd, j’aurais pu dire « C’est bon ça, une emmerdeuse de moins. » mais je ne suis pas comme ça. Je me mis alors accroupi et fixai Lily droit dans les yeux.

« Comment ça se fait ? Enfin… Tu pourrais peut-être m’en dire plus ? Pareil, si vraiment tu en sens le besoin, oublie pas que tu peux te confier à moi etc, je serai toujours là. Tu sais, c’est normal d’être choqué par ce genre d’évènement, notamment à ton âge. SURTOUT à ton âge… »

ft. lily & albus

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