[DILEMME] Douceurs, doux leurre (Sunny & Danni)

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Assise à la table des Poufsouffle, Danni regardait fréquemment vers la porte d'entrée de la Grande Salle. Elle attendait Sunny avec impatience et elle espérait qu'elle viendrait. Elle lui avait envoyé un hibou express lui demandant de la rejoindre dans la Grande Salle. En temps normal, elles se seraient donné rendez-vous en salle commune mais... quelque chose rendait cela impossible à l'heure actuelle.

C'était l'après-midi et la Grande Salle était plutôt calme et peu remplie. Certains élèves révisaient à leur table respective, d'autres jouaient aux échecs ou aux cartes. De son côté, Danni avait posé devant elle une belle petite caisse mystérieuse. Elle avait reçu trois beaux cadeaux à Noël : une Ammonite fossilisée trouvée par son père lors de ses fouilles archéologiques, un magnifique livre sur la magie moderne de la part de son oncle... et cette caisse. Elle ne savait pas qui la lui avait offerte... elle doutait que sa soit sa tante Clara car elle ne lui avait jamais rien offert. En tout cas, elle était remplie de dragées surprises de Bertie Crochue. Le rêve !

Avec qui d'autre pouvait-elle mieux les partager que son amie Sunny, celle avec qui elle avait organisé des soirées mémorables autour des dragées surprises ? En parlant de Sunny, Danni la vit entrer et s'approcher d'elle. La jeune Poufsouffle lui sauta littéralement dans les bras et la serra très fort contre elle.

"Sunny... j'ai appris pour ta sœur.... je suis tellement désolée... je croyais que ce n'était qu'une rumeur et puis... et puis je l'ai lu dans la Gazette alors.." dit-elle en se reculant un peu pour regarder son amie tandis qu'elle avait plein de larmes dans les yeux.

"Alors j'ai voulu venir te voir pour te consoler mais... tu n'étais plus au dortoir des Poufsouffle... et Chleo non plus..., j'ai appris que vous étiez à Serpentard... je ne comprends pas pourquoi ! Qu'est-ce qui se passe ?" s'exclama-t-elle en essuyant ses yeux d'un revers de manche. Visiblement Danni se sentait bouleversée par toutes ces nouvelles.

"Enfin... si tu as besoin de quelque chose, tu n'hésites pas hein Sunny." dit-elle en lui souriant légèrement.

"Je t'ai fait aussi venir pour ça..." dit-elle en montrant la petite caisse. "Je l'ai trouvée au pied de mon lit à Noël, je ne sais pas qui me l'a offerte... regarde un peu ce qu'il y a à l'intérieur !"

Et pour joindre le geste à la paroles, Danni souleva le couvercle pour montrer à Sunny toutes les dragées qu'elle contenait.

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Ça devait faire deux jours, deux jours à se morfondre sur son existence enlisée sous sa couette et avec aucunes intentions autres que de pleurer tous les larmes de son corps. Deux jours pendant lesquels, elle avait jeté son dévolu sur le lit de sa sœur décédé, et elle s’enroulait dans sa couette en se disait qu’elle ne la laverait jamais. Ça sentait sa sœur et c’était la seule chose qui lui restait un vague souvenir de sa présence, de son existence. Il y avait un certain climat orageux autour d’elle, et la mine d’enterrement n’était pas pas très joyeuse. Depuis quelques jours, la Milbury échangeait des lettres avec ces parents par courrier pour savoir quand aurait lieu les obsèques et c’était le cœur gros qu’elle les lisait avec l’impression d’être dans une réalité alternative. Elle se sentait seule, mais elle était mieux ainsi. Et puis, personne n’osait vraiment parler dans son dortoir, les 5e bizarrement semblaient comprendre la situation. Une Milbury était morte, et elle tuerait de ces propres mains quiconque qui se moquerait de sa perte.

Ce matin, alors qu’elle s’attendait recevoir le septième hibou; et oui, un pour chacune des journées de la journée; elle fût surprise de remarquer que le papier n’était pas celui de la Boutique ou sa mère travaillait. Dépliant la lettre sous la couette, elle lut rapidement de biais. Ah Dani! Se disait-elle sur un ton morne. Elle lui disait que de lever rapidos-presto et de descendre à la Grande Salle. Elle soupira avant de considérer l’idée. Et puis, après… elle n’aurait qu’à remonter. L’envie de voir la Pouffsoufle, et son ancienne camarade de classe avait quelque chose de rassurant. Trois années à tout partager, créait définitivement des liens solides. Pourrait-elle en dire autant de ces nouvelles colocataires chez Pouffsoufle depuis de début de l’année ou ici, à Serpentard, pour le temps qu’elle y serait… D’ailleurs, c’était une véritable torture de rester ici, tous ces jours. Ne s’étant pas rendu en cours de la matinée, elle sortit du lit, s’arrangea, camouflant ces cernes et ces sillons de larmes sur ces joues, enfila une tenue descente avant de descendre lentement, sans précipitation aucune. En chemin, elle noua sa cravate d’une main rapide, mais elle avait clairement négligé son apparence par désintérêt. Étant en deuil, elle n’avait aucune intention de plaire ou d’être jolie pour personne.

Elle se dirigea vers la Grande Salle sans vraiment regarder devant elle, et ne s’excusa qu’une fois sur deux quand elle bouscula des gens sur son passage. À son arrivé, elle s’approcha de la table de Pouffsoufle et avant qu’elle ait pu trouver Daniela du regard, elle sentit quelqu’un la prendre dans ces bras très fort. C’était elle qui la tenait très fort, et alors qu’elle lui parlait de Sky, une grosse boule vint se prendre dans sa gorge. Elle essayait de se contenir de ne pas s’écrouler en pleurs. Ces yeux gorgés de larmes n’aidaient pas la nouvelle Serpentard à bien se sentir, à oublier. Et vite, elle se retrouva dans le même état. Elle essuya pour une énième fois ces yeux qui étaient rougis, prendre indélébilement. Elle ne parla pas, et continua à écouter la 4e. Tant qu’elle n’ouvrirait pas la bouche, elle n’entendra pas sa voix craquée et elle ne se transformerait pas en vrai affluent de rivière. « Transféré pour une durée indéterminée. » Dit-elle d’une voix sourde et mate. Au moins, elle ne tremblait pas comme elle s’y était attendue.

Elle hocha la tête, expliquant qu’elle n’hésiterait pas. Avant de la reprendre et la serrer dans ces bras. « Vous me manquez les filles. » Alors qu’elle ne pouvait pas vraiment la regarder en face, elle laissa couler les larmes qu’elle avait dans les yeux, créant de gros sillon sur ces joues. Elle relâcha la 4e quand elle eut l’impression que ça ne serait plus visible, puis passa sa main sur sa joue avant de renifler par reflexe. « Ça va un peu mieux. » Elle eut un bref sourire, un peu fade.

Pour quoi ? La curiosité de la Milbury s’enclencha tout seul. « Uhm. » Dit-elle en s’approchant. Intrigué par la boîte la jeune fille s’installa d’un côté de la boite qui était placé sur un des bancs de la table des Pouffsoufle. Et là, caverne d’Ali-baba. Des Draguée, tous pleins. Pas un sac, une caisse! « Je rêve? » Dit-elle clairement. « C’est une boite spéciale, avec un fond haut pour donner l’impression qu’elle est pleine ?» Ça semblait être une bonne idée, et aussi une blague de très mauvais goût pour elles qui aimaient tant ces confiseries.

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Sunny avait une mine affreuse mais Danni se garda bien de le lui dire car ça ne faisait jamais plaisir, inutile d'en rajouter. On voyait bien qu'elle avait pleuré en tout cas. Elle était contente de revoir sa camarade, même si son moral était au plus bas. Au moins elle apprit qu'elle avait été transférée pour une période indéterminée... indéterminée c'était bien trop long ! Elle ne pouvait pas être loin de ses amis alors qu'elle avait justement besoin de leur soutien !

"Toi aussi tu nous manques ! Il faudrait peut-être en parler aux professeurs, ils doivent savoir combien de temps ça va durer..." dit-elle en serrant Sunny contre elle.

Reculant un peu, elle vit que Sunny pleurait encore alors la jeune Poufsouffle lui essuya elle-même les larmes sur ses joues. Elle avait beau tenter de le cacher... ça se voyait ! En tout cas elle faisait de gros efforts et Danni se promit de lui changer les idées. Et pour ça... il y avait les dragées surprise ! Et elle en avait toute une boîte qu'elle venait de montrer à Sunny !

"Non tu rêves pas ! J'ai eu du mal à y croire aussi quand je l'ai ouverte. Et il n'y a pas de faux fond, c'est vraiment rempli de dragées, c'est dingue non ?" dit-elle en s'asseyant à côté d'elle pour regarder le contenu de la petite caisse.

"Alors forcément quand j'ai vu ça, j'ai pensé à toi. Tu aimes ça autant que moi alors il fallait absolument qu'on les partage !" dit-elle en s'emparant d'une dragée.

"Ça te tente ? On fait comme d'habitude, celle qui en a le plus de mauvaises a un gage. Je commence !" dit-elle en la mettant dans sa bouche.

Danni mâchouilla la dragée puis grimaça en tirant la langue avant de rigoler.

"Poisson pourri... pouah ! A toi !"

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Si Directeur… Oui, elle avait commencé à l’appeler Directeur malgré tout. Hors donc, si Directeur Lyard ne savait toujours pas, elle se demandait comment les autres enseignants arriveraient à lui donner une réponse. « Si même mon nouveau Directeur de Maison l’ignore je doute que cela va vraiment me donner quelque chose de demandé une date à d’autre, et puis je n’ai pas d’énergie à mettre dessus. » Ce dit-elle vaincue. De l’acharnement, elle en utiliserait sur d’autre chose, quelque chose qui l’embêtait réellement en ces jours sombres. Le fait qu’elle soit chez Serpentard ne la dérangeait que partiellement, et bien que l’ambiance était glauque depuis plusieurs jours, elle avait la chance d’être prêt de sa sœur décédé dans ces affaires. C’était déjà un réconfort minime, mélangé avec une sensation crève-cœur.

Son attention tiré ailleurs, elle fit un demi-sourire à Daniela, se questionnant sur la dite caisses, alias Ali-baba comme nom de code. Elle s’assit d’un côté de la boite pour observer le tout. « Très dingue, il y en a pour plus de 2 mois là-dedans! Au rythme où j’en mange pour étudier. » Étudier… ce mot lui semblait si simplet, si inutile, elle aurait du mal à recommencer, il était clair que ça lui semblait une montagne insurmontable. Papa et Maman n’achèteraient plus de double de manuel pour l’an prochain. Elle aurait les manuels d’Orion si elle décidait de suivre les mêmes matières… Ça ne pouvait que lui faire un gros poing dans l’estomac.

La réplique était très gentille de sa part et cela la fit sourire un peu un bref instant. Effectivement que les deux demoiselles aimaient cette confiserie toutes particulière. C’était des surprises les unes après les autres! Quoi de mieux pour se surprendre. Elle rêvait de prendre une à la fraise et framboise et quand Daniela lui annonça qu’elle voulait les partagé, elle ne pouvait qu’être positive. Oh Oui! « Oui. Comme d’hab! » Par automatisme. D’ailleurs, cette activités entre elle lui manquait depuis le début de l’année et maintenant depuis son transfert chez Serpentard ne faisait qu’accentuer l’absence de sa collègue Poufsouffle. Si loin. Elle regarda la première réaction de miss, alors qu’elle s’élançait pour débuter des hostilités. Avec un sentiment d’attente, elle l’observait mâcher la première draguée. Elle grimaça et ça lui annonçait que pour le moment elle avait l’avance. Poisson pourri… Horrible! Et elle l’avait avalé… Sérieusement, elle aurait pu la recracher, quand même. Elle grimaça à la réaction de sa copine. « Ma préférée. » Dit-elle sarcastique.

Elle prit une draguée jaune sur le côté, en souhaitant qu’elle soit bonne parce qu’elle avait déjà le cœur aux bords des lèvres avec juste l’idée du dit poisson. L’insérant délicatement entre ces lèvres, elle commença à écraser délicatement le bonbon avant de pouvoir goûter la première vague de saveurs. « Cire d’oreille. » Dit-elle avant de la déglutir d’un coup. Pas la peine de continuer le massacre de ses papilles gustative. « À toi! »

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Danni avait proposé à Sunny de parler de son problème de changement de Maison aux professeurs mais elle lui expliqua qu’elle avait déjà demandé au Directeur de Serpentard, le professeur Lyard, et que lui-même ne savait pas.

"C’est dingue tout de même ! Ce n’est pas commun ces changements de Maison intempestifs… ce n’est jamais arrivé avant et là, il y a plein d’élèves qui ne sont pas dans les bonnes Maisons. Toi, Chleo, et puis j’ai vu des élèves que je sais être à Serpentard, et là ils portaient des uniformes de Gryffondor ! Je n’y comprends vraiment rien… c’est déstabilisant et… et ça ne sert à rien !" protesta-t-elle, en colère.

Du coup, elle n’avait plus ses copines préférées en Salle Commune le soir et se retrouvait avec Miley et Améthyste… ça n’avait rien de très joyeux.

"Enfin… j’espère vraiment que ça ne va pas durer trop longtemps et que tout va rentrer dans l’ordre." dit-elle un peu plus calmement.

En bref, elles avaient décidé de se changer les idées avec la belle petit caisse remplie de Dragées Surprise que Danni avait reçue à Noël, leur permettant de reprendre leur fameux concours de dragées qu’elles avaient l’habitude de faire dans les dortoirs alors que Sunny était encore en quatrième année. Rien de tel pour se remonter le moral ! Et comme le disait Sunny, cette caisse devait bien contenir pour au moins deux mois de gourmandise intense. Elle était contente de pouvoir partager ça avec elle.

Danni avait commencé mais n’avait pas une de chance car elle était tombée sur un goût de poisson pourri. Les dragées fondaient vite sur la langue et il était difficile de les recracher même si elles n’étaient pas bonnes.

"Cire d’oreille ? Énorme…" dit-elle en rigolant. Bon, égalité partout. À son tour, Danni choisit une dragée dans la caisse et en prit une bien verte, espérant qu’il s’agisse de menthe. Elle la fourra dans sa bouche et après quelques instants, son expression de visage ne laissa plus de doute sur le goût sur lequel elle était tombée.

"Fromage moisi…" annonça-t-elle en toussant un peu. Celui-là était particulièrement ignoble…

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Le sourire de son amie avait quelque chose de chaleureux qui perçait le voile de ma tristesse qui commençait à devenir légendaire. Si la disparition de sa sœur était un gros poids pour elle, rester seule enfermé ne l’avait pas aidé. En ce jours, elle aurait voulu être dans son dortoir avec de ces amies qui n’hésiterais pas une seconde à prendre soin d’elle. La chouchouter, la câliner, essayer de la faire changer d’idée, voir la faire sourire. Si elle avait été peu encline au départ, et très émotionnellement instable, elle avait quand même décidé de venir voir son ancienne coloc qui était une bonne amie à elle.

Si la caisse de draguée l’avait surprise et émerveillé un bref instant, elle échangeait un sourire timide sur ces lèvres à son amie, alors qu’elle débutait les hostilités. Bon, c’était plutôt comme une sorte de jeu ou tout le monde perdait systématiquement, mais c’était assez divertissant pour lui faire changer les idées. La première fût une au poisson pourris et elle grimaça avec elle, considérant ce gout abject. La seconde, la sienne, cire d’oreille. Et puis elle restait dans l’attente alors qu’elle semblait choisir avec beaucoup de précaution la prochaine. Pour le moment, les paris étaient lancés et c’était assez clair que le poisson l’écœurait beaucoup plus que la cire, mais elle n’avait aucune idée de l’opinion de la brunette sur la chose. Fromage moisi… Elle plissa des yeux, presque triste pour sa copine. « Mais quelle horreur! » Alors qu’elle la regardait tousser. « Ça va ? Je pense qu’on est jamais arrivé à quatre mauvaise d’affilée depuis des lustres… »

Elle prit la suivante, une blanche veiné lui donnait l’impression qu’elle serait à la barbe-à-papa. L’inséra entre ces lèvres et eut l’impression de s’étrangler sur le coup. Elle se mit à tousser encore et encore, le gout lui rappait le palet. C’était tout simplement ignoble, et grimaçant, elle inspira une goulée d’air avant de dire tout haut : « Poussière. Je pense. Du moins, c’est la seule chose qui me vient en tête. » Elle jeta un regard revêche sur la caisse avant de regarder son amie poursuivre ou non l’activité avec beaucoup de curiosité.

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Leur petit jeu habituel, qui avait eu le mérite d'animer nombreuses de leurs soirées lorsque Sunny était encore dans le dortoir des quatrième année, avait cette fois-ci assez mal commencé pour elles-deux étant donné les goûts peu agréables, voire franchement dégoûtants des dragées sur lesquelles elles étaient tombées. Poisson pourri, cire d'oreille, fromage moisi... ce n'était vraiment pas de chance. Le dernier l'avait d'ailleurs tellement surprise, qu'elle avait failli s'étrangler.

"Oui oui... ça va... mais je crois que c'est une des pires que je n'ai jamais mangé..." répondit-elle à Sunny qui s'inquiétait, tout en se tapotant la poitrine.

"C'est vrai qu'on a rarement eu autant de mauvaises à l'affilée. Je suis sûre que la tienne sera bonne !" dit-elle en regardant brièvement la petite caisse.

C'est donc avec beaucoup d'intérêt qu'elle observa Sunny choisir soigneusement la sienne et la porter à sa bouche avec précaution. Mais très vite son amie se mit à tousser. Danni lui tapota le dos en fronçant les sourcils.

"Poussière ? Je ne l'avais jamais eu celui-là..." dit-elle.

"C'est tellement rare qu'on tombe sur autant de goûts pas bons... d'habitude, il y a quand même plus de bonnes que de pas bonnes..." s'étonna-t-elle.

Bon, elles étaient de nouveau à égalité. Danni inspira profondément et en choisit une bien rouge, espérant un goût de fraise. Elle la mit dans sa bouche et pâlit légèrement.

"Je.. je crois que c'est de la viande avariée..." dit-elle en regardant la caisse, les yeux plein d'incompréhension.

"Ce n'est pas normal... attends, j'en reprends une autre pour vérifier." dit-elle en attrapant une petite dragée grise qu'elle goûta avant de grimacer.

"Poubelle ! Mais c'est pas possible ! Il y a quelque chose qui cloche... Il doit bien y en avoir une bonne dans le lot !" s'énerva-t-elle en prenant une troisième dragée, mettant de côté leur jeu pour le moment. Elle voulait comprendre d'abord !

"... Hooow.... Foie et tripes..." annonça-t-elle avec un haut-le-cœur.

"Cette caisse a un problème... je ne comprends pas... je..."

Danni s'arrêta de parler un instant. La sueur perlait à son front et elle était devenue assez pâle.

"Je.. ne me sens pas très bien..." articula-t-elle tandis qu'une méchante nausée commençait à monter.

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Fromage moisi était clairement loin d’être dans ces préférés et bien qu’elle savait que certain moldu aimait du fromage dit ‘’bleu’’ à cause de la culture de moisissure dedans, elle ne pouvait qu’être dégouté comme la brunette devant elle. Effectivement c’était assez rare qu’elles n’aient pas au minimum trois ou quatre bonnes entre chacune des mauvaises, mais ce soir elle était toute les deux gâtées, du moins en ce qui attrait l’objectif du jeu de trouver les pire. Si la prochain n’avait pas un goût des plus étranges et l’ayant fait presque s’étouffer avec le sentiment encore d’avoir avaler une boule de poussière qui aurait vagabondé dans les dortoirs, ça aurait été bien. La toux calmée, elle avança ces spéculations envers sa dernière pioche, plutôt incertaine du goût, mais n’ayant pas d’autre mots pour le décrire, elle opta d’emblée pour ‘’Poussière’’. Tous les encouragements du monde ne fût pas assez pour changer le destin malgré tout.

Si Dani était étonnée, Sunny, elle, était encore sur le choc et continuait à tousser légèrement pour chasser l’impression dans sa gorge. Elle ne pouvait qu’être d’accord avec elle, et hocha la tête alors qu’elle tentait de reprendre bêtement son souffle. Bien décidé à faire virer le destin, la Poufsouffle s’engagea sur sa prochaine pioche pleine d’espoir et d’enthousiasme. C’était plus qu’improbable de se rendre à cinq mauvaises de suite quand même. Un peu exagéré. Elle la regarda choqué et mal à l’aise et voyant son regard dévié vers la caisse et en énonçant tout haut le tout nouveau goût qu’elle venait d’avoir. Poussière l’avait un peu tué, mais elle eut comme réflexe de vomir et s’en abstint avec toute sa conviction. Elle se lança pour en tester une seconde, bien que ce n’était pas dans les règles du jeu, elle pouvait comprendre l’état dans lequel se trouvait son amie. « T’a raison, c’est… » Et alors qu’elle nommait la suivante : « Yark! » Elle semblait être bien décidé à trouver quelque chose de positif dans cette caisse et de son côté Sunny n’avait pas vraiment le goût de toucher à aucune autre daguée. La suivante l’acheva alors qu’elle la nommait.

Un frisson de dégout la parcourut et alors que Dani énonçait tout haut ce qu’elle commençait à penser tout bas, elle se fit un peu inquiète en voyant la demoiselle perdre toute couleur de son visage. « Dani ?» dit la Milbury un peu inquiète. « Dani, ça va ? » Mais son front se trempait et ces paroles concordaient bien avec la situation. « Sans Blague!» Elle se leva pour se placer à côté de son amie, et fit apparaitre un verre d’eau sur la table. «Tu veux peut-être allé au toilette ou à l’infirmerie ?» Sa mine inquiétante terrifiait un peu la demoiselle. Sa sœur tué et maintenant quelqu’un essaya de rendre Dani malade. C’était l’enfer sur Terre depuis quelques jours. «Bois un peu. C’est de l’eau...» La main dans le dos de la 4e, la vipère continuait à la regarder avec un air terriblement inquiète.

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Danni avait finalement décidé d'arrêter le jeu avec Sunny étant donné les goûts bizarres sur lesquelles elles étaient tombées. De toute manière, à force d'en tomber sur des mauvaises à chaque fois, elles étaient perpétuellement à égalité. Ce que Danni ne comprenait pas, c'était pourquoi elles n'avaient encore eu aucun bon goût. Dans les boîtes habituelles de dragées Surprise de Bertie Crochue, on tombait généralement sur un mauvais goût toutes les dix dragées. Et c'était bien normal, car sinon, quelle personne normalement constituée en achèterait ? C'était commercialement impossible. Il était donc peu probable d'en avoir cinq mauvaises d'affilé... et les mauvais goûts étaient particulièrement horribles, il fallait bien le dire.

Du coup, Danni avait laissé de côté la compétition et avait pris d'affilé plusieurs dragées dans l'espoir de tomber sur une bonne et de vérifier sa théorie. Mais manque de chance, elle était tombée sur d'autres goûts vraiment affreux. En conclusion, cette caisse avait vraiment un problème, mais elle ne comprenait pas comment c'était possible.

Mais à force d'enchaîner des goûts dégoûtants, Danni commençait à se sentir pas très bien. Elle avait pâli et son front était trempé de sueur. A vrai dire, elle avait quelques nausées assez désagréables rien que de repenser au fromage moisi, à la viande avariée et au poisson pourri, les trois pires goûts sur lesquels elle était tombée depuis quatre ans qu'elle mangeait des dragées surprise. Et pourtant elle en avait mangé des cargaisons entières ! Mais jusqu'à présent les mauvais goûts "classiques" étaient du style épinards, raifort, morue... ça restait comestible même si ce n'était pas terrible. Mais de là à tomber sur poussière ou poubelle !

Sunny semblait s'inquiéter et s'était rapprochée d'elle. Elle fit apparaître un verre d'eau pour lui proposer de boire. Danni la remercia et attrapa le verre d'eau pour se changer le goût de la bouche.

"Merci Sunny... je ne comprends toujours pas... tout ça n'est pas normal... Ça fait des années que j'en mange et je sais les reconnaître, certaines dragées reviennent souvent, comme celle-ci regarde, c'est forcément du chocolat." dit-elle en attrapant une dragée marron qu'elle mit dans sa bouche.

Mais ce qui devait arriver arriva. Le teint de Danni vira au verdâtre quand elle s'aperçut que la dragée n'avait pas du tout le goût du chocolat. Et si la couleur marron n'était pas associée au chocolat c'est qu'elle était...

La jeune Poufsouffle plaqua sa main sur sa bouche et traversa la Grande Salle en courant. Comme une flèche, elle fila à travers les couloirs, bouscula d'autres élèves et entra en urgence dans les toilettes des filles pour soulager son estomac complètement retourné par cet amas d'ignominies.

Penchée au-dessus de la cuvette des toilettes, Danni n'arrivait même plus à se relever tellement elle se sentait mal.

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Ça devait être la pire partie de draguée qu’elle n’ait jamais faite avec Dani. Elles avaient avalés aucuns draguée de bon goût et depuis un moment Sunny commençait à mal se sentir, d’autant que le goût atroce continuait à hanté son palais. Elle avait regardé la Poufsouffle s’enfiler une série de suite, contre le règlement mais maintenant qu’elle avait clairement l’impression qu’aucune d’entre elle n’aurait la chance de prendre une bonne, ce n’était pas si grave. Entre mauvais et très mauvais, la limite était fort mince! Dani virait de couleur, et la Serpentard commençait à s’inquiété pour son amie; faisant apparaître un verre d’eau pour la soulager de la saveur réminiscence des derniers draguées horribles qu’elle s’était enfilé. La petite Milbury s’était faufilé aux côtés de la 4e, et tendit le verre d’eau que la fille acceptait grandement.

Elle s’excusait et Sunny secoua la tête. «C’est pas ta faute…» Ah non, ça ne devait pas être chocolat… À voir son teint verdâtre et sa stupéfaction de la gamine, ça n’augurait rien de bon. Elle s’était levée et s’était mise à courir vers l’extérieur de la Grande Salle. Là, Sun était très inquiète! La Milbury poursuivait son amie qui se faufilait avec beaucoup plus d’aisance qu’elle-même entre les autres élèves. Elle la vit rentré dans la salle de bain des filles alors qu’elle était bloqué par un gros groupe de fille de 6e qui s’en foutait de la laisser passer après Dani. Elle dût les contourner ce qui lui prit une bonne minute. Elle poussa la porte des toilettes en vitesse, frappant de plein fouet quelqu’un qui sortait. « Dani, Dani… » Inquiète. Même si l’autre la fusillait du regard, elle n’était pas assez bête pour critiquer la jeune fille complètement bouleversé qu’était Sun. Elle chercha les chaussures de son ancienne coloc, et les trouvèrent dans une cabine encore ouverte. La pauvre avait la tête presque rentré directement dans la cuvette. «Ma puce… ça va ?» Bon, c’était une des pires questions à lui poser, mais c’était la seule à laquelle elle pensait. «Je peux faire quelque chose ? Tu veux aller à l’infirmerie ? » Le son de sa voix était paniqué, et elle commençait à perdre les pédales de ces émotions trop inquiète que la 4e y laisse sa peau pour des draguées empoissonnées. Elle devenait soupçonneuse de tout maintenant, craintive un peu plus de l’inconnue et la situation actuelle n’avait rien pour l’aider. Elle s’accota au cadrage de la porte de la toilette pour éviter de sentir ces jambes commencé à trembler sous la pression. «Réponds-moi ou fais-moi signe! » D’une voix un peu plus faible. «Dani.»

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La tête dans la cuvette des toilettes, Danni s'évertuait à vomir ses tripes en se disant vaguement qu'elle n'avait jamais été autant malade de sa vie. Il était vrai qu'elle était de constitution plutôt robuste malgré son petit gabarit et qu'à part quelques rhumes, elle n'était que rarement malade.

Mais pour le coup, les Dragées Surprise qu'elle avait reçues à Noël avaient eu raison de sa résistance. Rien qu'en se remémorant les goûts sur lesquelles elle était tombée... poisson pourri, poubelle, viande avariée et surtout la dernière... la pauvre Poufsouffle recommençait à vomir.

La voix de Sunny lui parvint derrière elle mais elle ne parvint pas à lui répondre dans l'immédiat, trop occupée à rendre le contenu de son estomac. Danni était contente que Sunny l'ait suivie car elle se sentait tellement malade qu'elle avait besoin de soutien. Mais la voix de son amie semblait vraiment inquiète alors Danni lui répondit dès qu'elle put.

Se redressant, la jeune Poufsouffle reprit son souffle après cette course folle dans les couloirs et s'appuya quelques instants contre la porte des toilettes pour pouvoir rassurer son amie. Comme elle venait de perdre sa sœur récemment, Danni comprenait facilement qu'elle soit effrayée de perdre quelqu'un d'autre et peut-être qu'elle s'imaginait avoir été empoisonnée.

"Oui... ça va t'inquiète pas... C'est juste que... tous ces goûts horribles m'ont donné envie de vomir..." dit-elle en se dirigeant vers les lavabos pour se passer de l'eau sur la figure.

Mais elle restait très pâle et ne semblait pas aller mieux. Et puis elle avait toujours des nausées.

"Et toi, ça va Sunny ? Tu en en mangé aussi..." s'inquiéta-t-elle en se tournant vers elle.

"Tu... tu veux bien m'emmener à l'infirmerie s'il te plaît ? Je ne me sens pas d'y aller toute seule et je préfèrerai que tu te fasses examiner aussi..." dit-elle en essuyant son front trempé de sueur.

S'aidant de l'appui de Sunny, Danni sortit avec elle dans le couloir en direction de l'infirmerie. Mais tout en marchant, Danni commença à pleurer.

"Je suis désolée Sunny... je voulais... je voulais passer un bon moment avec toi pour te changer les idées..." dit-elle les yeux plein de larmes.

"Je suis désolée..." s'excusa-t-elle encore en reniflant.

"C'est peut-être ma tante Clara qui m'a envoyé ce cadeau... Elle sait que j'aime les dragées et comme elle me déteste..." dit-elle pour tenter de trouver une explication tout en s'essuyant les yeux avec sa manche.

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Le dos placé contre la paroi de la cabine, Sunny Milbury avait de plus en plus de mal à ne pas littéralement devenir hystérique. Elle aurait presque eu l’impression que ces pieds quittaient le sol tellement la réalité augmentait son anxiété et sa crainte. Dani avait la tête dans la cuvette et elle ne lui répondait pas, en même temps, elle n’était pas directement sur elle et ne pouvait pas voir si la brunette était inconsciente ou juste en train de renvoyer le contenu dans son estomac. Elle commençait à être au prise de la paranoïa, se faire toute sorte de scénario des plus morbides en s’entendant pensée que quelqu’un en voulait réellement à sa famille et ses amies, sinon elle ne serait ni dans cet état, ni ici à deux doigts de tomber sous le coup de la peur qui lui prenait au ventre. Fragile, elle était venue quand même voir son amie, et là les choses prenaient une tournure vraiment très inquiétante. Bougeait-elle ou pas ? Encore très dur à déterminé ! Elle se sentait défaillir sur ces jambes ce qui n’était guère étonnant au vu de son état émotionnel actuel. Elle retenait son souffle bien malgré elle, aux aguets, alors que se nouait une boule de nervosité dans sa gorge.

La voix de la brunette lui revenait enfin et elle put prendre une respiration salvatrice alors qu’elle la savait encore bien en vie et réceptive. Soulagement énorme, libérant l’étau de sa poitrine qui l’empêchait de respirer correctement quelques instants auparavant. Elle pouvait très bien comprendre que Dani ne se soit pas senti bien, combien de goût horrible avait envahi sa bouche depuis qu’elle avait arrêté leurs petits jeux, 4, 5 ou 6 ? S’ils étaient toutes aussi dégoutante que ceux qu’elle avait elle-même avalé, aucun mal à considérer que l’estomac de la 4e avait besoin de s’en vider. Elle la laissa passé à côté d’elle alors qu’elle se dirigeait vers les lavabos pour se rincer le visage. Soulagée de la voir bien vivante et mouvante, Sunny s’approcha du comptoir pour s’y adossé ces fesses alors qu’elle observait Dani dans sa tâche. Intérieurement, elle aurait souhaité avec ces articles de toilettes, brosse à dent et patte pour donner une chance à la pauvre malade de pouvoir changer ce goût si affreusement horrible qui lui avait causé ce moment de crise dans les toilettes. Mais ce n’était pas le cas et à bien l’observé, elle avait probablement plus besoin de voir les infirmières qu’un stupide rince-bouche. Elle posa sa main droite sur l’épaule de Dani.

Cette dernière lui demanda comment elle-même se sentait et, elle leva les yeux au ciel. «Anxieuse et soulager. Mais je ne vais pas renvoyer dans la cuvette, si c’est ta question.» C’était des saveurs débiles et bien que ces papilles en gardaient encore le souvenir, elle n’en avait pas mangé autant de son amie pour se sentir sans-dessus-dessous. Elle avait l’impression d’un micro sécheresse dans sa bouche et alors qu’elle se retournait vers les robinets pour boire de l’eau à même sa main, elle fût arrêtée dans son élan par la demande la plus évidente qui soit de la part de la fille à ces côtés. Elle hocha la tête. «T’es aussi blanche qu’un drap, Dan. Bien sûr qu’on s’en va voir Mlle Pomfresh. Même Nick-quasi-sans-tête m’aurait l’air plus en forme. » Elle roula des yeux, comme s’il n’était même pas question qu’elle pense aller en cours dans cet état. «Si tu veux.» Mais elle savait qu’outre son moral qui frôlait la catastrophe mais autrement, rien de bien dangereux. Elle se refusait trop d’abattement car allé à Ste-Mangouste de ferait qu’exacerbé ces souvenir de sa sœur.

Son bras encerclant les épaules son amie, elle la guida vers la sortie de la salle de toilette, direction l’infirmerie. Elle avait eu si peur, elle la serrait un peu trop sans s’en rendre réellement compte. Alors qu’elle la sentait trembloter, ces épaules montant et descendant sous son bras, elle jeta un regard vers la brunette dont elle voyait les yeux se remplir de larme bien avant de comprendre ce qu’elle lui disait. Un nœud serré dans l’estomac alors qu’elle essayait elle aussi de résister à ces propres larmes qui aurait pu couler éternellement. Ça avait déjà été difficile de descendre et de résister à courir dans l’autre sens pour ne pas voir son amie, si elle-même se mettait à pleurer, elle sentait qu’elle n’aurait aucune résistance à ne pas se perdre dans la peine incommensurable qui l’habitait. Elle déglutit. «Je sais que c’est pas de ta faute… Dani.» Conclut-elle doucement. Elle pinça ces lèvres l’une contre l’autre. Ne pas pleurer, ne pas pleurer! Elle essayait de s’aider en contrôlant sa respiration. Mais elle sentait son amie se reprendre et ça l’aidait à ne pas se liquéfier sur place. «Je comprends Dan, ça venait d’une bonne intention. Je ne t’en veux pas. Crois-moi. » Elle se sentait un peu moins pressé par ces larmes alors qu’elle continuait à avancer dans l’allée à n’observer que devant elle, contrainte à ne pas regarder la Poufsouffle à risque de se transformer en fontaine humaine. L’excuse semblait plausible, mais intérieurement, elle avait l’impression que ce n’était pas forcement la réalité. Quelqu’un lui en voulait. Quelqu’un s’acharnait sur sa situation. Quelqu’un avait tué sa sœur. Et alors qu’elle serrait des dents, le sentiment de fureur devenait beaucoup plus puissant que celui de sa peine. «Ou quelqu’un veut me faire du mal par toi. Ça ne me surprendrait pas.» Elle avait dit cela un peu sèchement. Elle jeta un regard soucieux vers la 4e, avant de tourner le coin du couloir et s’engager vers les deux portes battantes de l’infirmerie qui était droit devant elle. «Encore la nausée ? On arrive, plus que quelques mètres. » Mais ce n’était que des suppositions, tout comme celle de Daniela et elle n’avait rien pour le prouver. Si un élève avait pu ensorcelé un balai, une autre pouvait très bien essayer de rendre malade une autre. Ne restait plus qu’à le prouver!

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Même si Danni avait encore des nausées et qu'elle était blanche comme un linge, au moins, elle savait qu'elle ne risquait pas de vomir à nouveau dans le couloir étant donné qu'elle venait de soulager son estomac de toutes ces dragées immondes.

Elle fut contente d'entendre que Sunny n'était pas aussi malade qu'elle. Bien sûr elle en avait moins mangé qu'elle mais tout de même, elle préférait que l'infirmière l'examine elle-aussi. Danni s'en voudrait si Sunny était malade à cause d'elle. Elle l'avait invitée à partager ses dragées alors elle se sentait responsable. Sunny but un peu au robinet et accepta à sa demande de l'emmener à l'infirmerie. Son amie ajouta même que Nick-Quasi-Sans-Tête aurait l'air plus en forme qu'elle. Danni se regarda dans le miroir accroché au-dessus des lavabos et ne put constater qu'effectivement, elle avait une tête affreuse. Elle était livide, le front en sueur et les traits tirés.

La tenant par les épaules, Sunny la guida et elle sortit des toilettes pour se diriger vers l'infirmerie. Certains élèves les regardèrent passer, se demandant certainement ce qui avait rendu la jeune Poufsouffle aussi pâle alors qu'elle était habituellement tout le temps en forme.

Terriblement navrée d'avoir imposé une telle épreuve à Sunny alors qu'elle avait simplement voulu la divertir, Danni s'était mise à pleurer et s'était excusée. Bien sûr, Sunny lui assura que ce n'était pas de sa faute. Ca ne l'était pas, en effet. Elle ne pouvait pas deviner que ces dragées n'étaient pas des vraies et que ce n'était qu'une farce pour la rendre malade. Mais elle se sentait quand même responsable. Sunny avait déjà assez de peine et elle, elle en avait rajouté avec ces foutues dragées.

Si Danni avait avancé l'hypothèse que les dragées soient un cadeau de sa tante Clara, Sunny avança une autre hypothèse et pensa que quelqu'un cherchait peut-être à lui faire du mal à travers elle. C'était un peu tiré par les cheveux, même si tout était possible.

"T... tu crois ? Pourquoi on te voudrait du mal, non ça n'a pas de sens... tu dois te tromper." dit-elle alors qu'elles arrivaient enfin à l'infirmerie.

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