[TERMINE]II. Solides comme des rocs. ▬ Entraînement des Poufsouffle.

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Avec surprise, Callie s'était découverte vraiment très à l'aise dans son nouveau rôle de capitaine, ne pas aimer être au centre de l'attention parce qu'elle était de nature discrète ne l'avait pas empêcher de jouer correctement lors du dernier macth de temps en temps, observer ses camarades pour voir si il en était de même. La jeune fille avait pris un peu plus d'assurance depuis ses débuts en tant que capitaine des blaireaux et ce n'était pas prêt de changer, tout entre eux se passaient très bien. Elle ne demandait pas à ses joueurs d'être les meilleurs amis du monde mais les relations des uns et des autres étaient cordiales, ils se souriaient et s'encourager franchement, il y a là une bonne entente générale et Callie ne pouvait alors que se sentir fière de sa sélection de joueurs.

Comme à son habitude, la jeune fille avait été impatiente de quitter les cours pour rejoindre le terrain, telle une fusée elle avait faussé compagnie à ses camarades de classe dès qu'elle avait pu le faire pour aller enfiler sa tenue de sport et être la première arrivée sur le terrain. C'était son devoir jugeait-elle, en tant que capitaine d'être présente la première pour montrer l'exemple et vérifier qu'aucun problème ne se présente pour leur entraînement. Callie prenait très à cœur son rôle mais elle était quelque peu déçue de ne pouvoir pas prendre le chemin du stade en compagnie de son petit ami, il y aurait alors dans l'air quelque chose d'encore plus motivant que sa volonté de bien faire et de ne pas décevoir, elle s'était aperçue lors du premier match de l'équipe que la présence d'Emrick à ses côtés avait contribué à calmer son anxiété, il avait un effet bénéfique sur elle en plus d'être très important pour elle. La prochaine fois peut-être lui proposerait-elle de se dépêcher lui aussi pour être les deux premiers. Elle ne l'engagerait pas pour faire le travail à sa place mais ce serait juste histoire de partager une nouvelle chose à deux.

L'idée la fit sourire jusqu'aux oreilles au moment même où ses premiers camarades débarquaient sur le stade. La jeune fille se dépêcha de se reprendre, espérant avoir été rapide et ne pas s'être fait prendre en train de rêvasser un tout petit peu pendant l'attente. Au pire, ce n'était pas trop grave mais elle qui montrait toujours un grand sérieux, ça pouvait étonner ses joueurs et elle ne voulait pas les laisser penser que quelque chose d'inabituel se passer chez elle, ensuite ils pourraient s'inquiéter et se méfier d'elle lors de l'entraînement, au cas où elle les viserait au lieu de toucher les cibles ensorcelées... Le sport c'était le sport, la jeune fille savait faire la part des choses et avait confiance en elle mais elle pouvait imaginer que les autres élèves se fassent du soucis en la voyant divaguer même si ce n'était qu'avant qu'ils arrivent et donc qu'elle n'avait commis aucune réelle faute. Quoiqu'il en soit, elle les accueillit avec le même entrain que d'habitude, toute souriante et pleine de détermination.

« Bonjour tout le monde ! J'espère que vous allez bien aujourd'hui et qu'vous avez la pêche pour l'entraînement ! Je vais vous demander de faire comme d'habitude, des passes et des essais de tirs pour nos poursuiveurs, Daniela tu traques le vif et puis je m'occupe de faire des bosses dans les cibles. » Commença t-elle avec une voix plein d'enthousiasme. « Mais avant tout, je voudrais vous dire que je suis très fière de vous pour le match de ce mois-ci, c'était le tout premier de notre saison, en tant que nouvelle équipe, franchement je trouve que vous avez bien géré le stress. Je suis très contente et je suis sûre que nous n'allons pas cesser de nous améliorer, félicitations à nous alors ! »

Un peu de bonne humeur ne pouvait pas leur faire de mal, les températures extérieures étaient encore basses alors il leur fallait sourire, être motivé, rire pourquoi pas mais surtout pas se laisser abattre par le froid et ses morsures à vous frigorifier. En altitude ils auraient encore plus froid mais dans leurs vêtements chauds, concentrés, leurs corps devraient trouver l'énergie de les maintenir à une bonne température.

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Comme chaque fois que l'équipe devait se réunir pour s'entraîner, Danni se sentait excitée. Elle avait du mal à se concentrer en cours et filait directement à son dortoir pour se changer dès que l'heure était venue. Elle se sentait moins stressée que la première fois. Non pas qu'elle commençait à prendre confiance en elle, il ne fallait pas trop lui en demander... mais elle avait compris qu'elle n'était pas totalement nulle, ce qui était déjà un grand pas pour elle. Elle avait encore des progrès à faire, ça elle le savait et elle était justement là pour s'entraîner et s'améliorer afin de faire gagner les Poufsouffle.

Vêtue de sa tenue de sport et de ses protections, elle arriva la première sur le terrain et vit Callie qui y était déjà. Elle la salua et attendit les autres tout en nattant ses cheveux pour qu'ils ne lui viennent pas dans la figure. Une fois qu'ils furent tous présents, Callie donna ses instructions et les félicita pour le match qu'ils avaient eu contre Gryffondor avant de les encourager pour la suite.

Même si le match n'avait pas été une réussite pour eux, Danni en gardait quand même un souvenir rempli de sensations excitantes... mais de trop courte durée. La foule qui criait, le vent qui sifflait à ses oreilles, l'adrénaline, le suspense... et la douleur du Cognard de Taylor qui ne l'avait pas épargnée... Cela lui avait permis d'affiner son observation et de ne pas se focaliser uniquement sur le Vif d'Or mais de garder aussi un œil sur les Cognards. Danni apprenait de ses erreurs et s'améliorait de cette façon.

Elle se frotta les mains pour se réchauffer, prête à se mettre "en selle". Elle enfourcha son balai et tapa un pied au sol pour décoller en flèche. Elle effectua plusieurs tours de terrain pour s'échauffer et prit en chasse le Vif d'Or dès que Callie le lâcha, fonçant dessus à toute allure, le bras tendu vers la petite balle dorée.

Spoiler:

Le membre 'Daniela Cooper' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 5

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Il y a peu de temps, j'ai reçu un hibou de la part de Callie qui nous convoquait pour une nouvelle session d'entraînement. Je savais d'avance qu'elle serait plus tendue dans la mesure où ... Nous avons perdu le match précédent contre les Gryffondors. Ce n'était même pas un beau match! À peine avons-nous eu le temps de monter sur nos balais et de faire quelques passes qu'il était déjà terminé ... Sérieusement! Il n'a fallu que ... allez ... 5 minutes et le tout était torché à cause de James. Oh non je ne dirai pas grâce parce que je ne le remercie pas du tout. Franchement, il aurait pu s'abstenir d'attraper le vif d'or aussi rapidement quoi! On n'a même pas eu le temps de se défendre convenablement. Et j'ai failli marquer un but ! Au final je n'arrive même pas à savoir si il s'agit d'une bonne chose ou non ... Au moins ne nous sommes-nous pas prit une grosse déculottée avec une différence de 100 points par exemple, mais tout de même ... Nous n'avons rien eu le temps de faire, et c'est ce qui m'énerve le plus. Si je croise James Potter, je lui en colle une juste pour le geste et parce que ça m'a profondément énervée. Je ne suis pas mauvaise joueuse habituellement mais j'admets ne pas aimer perdre (et avoir l'habitude de gagner ...). Et cela couplé au fait que je suis maintenant chez les Serpentards depuis quelques temps fait que je me retrouve dans cet état. À croire qu'ils ont une influence sur moi ... En même temps cela ne m'étonnerait pas trop. Rien que l'atmosphère un peu morbide de leurs cachots et de leur salle commune joue un rôle sur mon comportement. Enfin passons, ce qui est certain c'est que nous avons perdu une bataille mais certainement pas la guerre ! Et il est hors de question que je me laisse abattre de la sorte. Toutefois je suis heureuse que notre prochain match ne nous oppose pas contre les Serpentards car je suis certaine que Sunny et moi aurions pris très cher. Oh nos amis serpents sont fort joueurs! Mais peut-être justement un peu trop ...

En parlant de Sunny ... C'est elle qui m'inquiète grandement. On vient d'apprendre que sa sœur aînée est morte et elle est totalement bouleversée. En même temps c'est normal, quand un proche meurt on ne va pas sauter de joie, sauf si on le déteste mais je ne crois pas que c'était son cas. Mais du coup je crois qu'elle perd goût à beaucoup de choses et qu'il est très dur de la sortir du dortoir. Tout le monde essaie de lui remonter le moral mais sans grand succès. Je ne connaissais pas particulièrement Sky mais apprendre qu'elle est morte sur le terrain de Quidditch à cause d'un mauvais coup ça m'a tout de même minée. Déjà que je ne suis pas particulièrement à l'aise sur un balai ... Cependant je sais que Callie compte sur nous et nous ne pouvons décemment pas la laisser tomber. Même si nous sommes chez les Serpentards pour encore un petit moment. Même si Sky est morte. Nous devons aller de l'avant et il est de ma responsabilité de pousser Sunny à venir avec moi. Nous devons tous nous serrer les coudes et ce n'est pas en restant enfermée qu'elle parviendra à s'en sortir et à faire son deuil. C'est la raison pour laquelle je débarque dans le dortoir des 5èmes années quelques temps après les cours, déjà vêtue de ma tenue d'entraînement, et c'est sans grande surprise que je retrouve Sunny roulée en boule sur son lit à baldaquin. Je décide de commencer par une approche en douceur. En même temps je n'ai pas vraiment pour habitude de me montrer violente. Je suis un ange voyons ! Du fait, je m'assois sur le bord de son lit et me penche vers elle, lui caressant les cheveux dans un geste qui se veut apaisant, et je m'applique à essayer de remettre de l'ordre dans sa chevelure emmêlée. « Coucou ma jolie. Dis-moi que tu n'es pas restée ici toute la journée... Et regarde-moi ces cheveux ... faut en prendre soin un peu ! » je dis d'une voix douce et chantante. Voyant qu'elle ne réagit pas je continue dans ma lancée, me montrant par contre un peu plus insistante. J'ai peur de m'y prendre gauchement mais au point où nous en sommes ... « Tu sais que je t'en parle depuis quelques jours mais ce soir c'est entraînement avec Callie et les autres Poufsouffles. Ça te ferait du bien de les revoir. Et je sais qu’eux veulent te revoir. Tu leurs manquent, ils me l'ont dit. » Bon ce n'est pas tout à fait vrai, ils ne me l'ont pas dit, mais ça elle n'est pas obligée de le savoir, n'est-ce pas? Et puis je suis persuadée qu'ils n'en pensent pas moins. Je me rends cependant compte avec une certaine joie que je mens de plus en plus facilement. Maigre consolation en soit, mais quand on sait que ce n'était pas couru d'avance pour moi ... Je la sens soudain sur la défensive. Je sais ce qu'elle va me dire ... qu'elle ne veut plus jamais remonter sur un balai, qu'elle n'a pas le moral, qu'elle ne veut pas parler et blablabla ... Elle m'a déjà sorti le service complet il y a quelques jours, et en la voyant se mettre à grogner je me lève subitement. « Sunny ce n'est pas négociable. Tu as besoin de te changer les idées et je ne compte pas te lâcher comme ça. Alors soit tu viens de ton plein gré, soit cela risque d'être douloureux. Tu as 2 minutes pour te changer et je te préviens je ne compte pas bouger d'ici sans toi. » Il y a dans ma voix des intonations autoritaires qu'il ne me semble pas avoir déjà entendue. Je me redresse complètement afin de me grandir et colle mes poings sur mes hanches. Elle me fixe de ses grands yeux, semblant me mettre au défi et très certainement persuadée que je n’irai pas jusqu’au bout de mes menaces. Mais c’est mal me connaître. Enfin certes je ne le fais pas souvent et je n’ai pas l’air comme ça sous mes airs de gentille fille, mais je peux me montrer très bornée et quand je veux quelque chose, je l’obtiens. Je compte bien 120 secondes dans ma tête avant de lancer un regard noir à Sunny et dire simplement « Très bien » avant de décroiser les bras et de l’attraper vivement par le poignet ainsi que par la taille pour l’attirer sur le bord du lit et la forcer à se lever. Je l’empoigne ensuite par le bras et l’emmène à ma suite sans ménagement, ne m’arrêtant pas pour pouvoir garder une certaine vitesse. Heureusement pour moi que Sunny est un poids plume et que j’ai de la force dans les bras. Avant de sortir de la pièce, je sors ma baguette et utilises un sortilège d’accio pour récupérer son manteau et nous sortons du dortoir. Lorsque nous passons dans la salle commune au pas de charge, nous nous attirons quelques regards curieux et je me contente de leur lancer un grand sourire innocent avant d’entraîner mon amie dépressive à ma suite en la forçant à avancer, puis à monter les escaliers.

Lorsque nous mettons le nez dehors je lui tends son manteau (je ne voudrais pas qu’elle attrape froid quand même) et lui ordonne de l’enfiler avant de l’attraper de nouveau par le bras et de l’entraîner. En fait ce n’est pas compliqué, elle n’a pas le choix. Je crois que nous arrivons sur le terrain d’entrainement avec plus de 10 minutes de retard et je suis toute essoufflée d’avoir trainé et tiré sur toute cette distance la jeune cinquième année. J’aperçois déjà des gens dans les airs, et notamment Danni qui file après le vif d’or. « D… Désolée Ca… Callie. J’ai eu … Du mal à la motiver … De venir. » Je crie et avant de tenter de retrouver ma respiration. Je jette un coup d’œil à Sunny et la vois tétanisée. Je crois qu’elle va m’en vouloir terriblement. Du coup je me radoucis et lui prends les mains. « Tu peux le faire Sunny, il ne va rien t’arriver. Si je peux le faire avec mon putain de vertige, tu peux le faire aussi. Ce qui est arrivé est horrible, mais tu dois remonter sur un balai. Tu ne peux pas les fuir toute ta vie. Surtout que tu es géniale dans les airs … » J’essaie de lui remonter le moral et je me dis que maintenant que nous sommes là nous avons peut-être plus de chance d’y parvenir, tous ensemble et prêt du but.

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Et puis quoi encore!!! Laissez-moi tous tranquille! Y’a pas moyen d’être seule, toute seule dans mon cauchemar ? Sunny avait dû passer toute la matinée à l’imprégner à son matelas. D’ici une semaine, il y aurait littéralement une marque dessus pour son petit corps; bras, jambes, corps et tête; le tout inclus. Si tout le monde lui avait fiché la paix depuis quelques temps, c’était surement parce qu’il ne savait pas trop quoi dire ou faire. Et puis, Sunny était d’humeur triste, agressive, quelques fois les deux en même temps, de quoi rendre dingue toutes les frêles demoiselles du dortoir; et puis, elle aussi faisait leur deuil à leur manière. C’était peut-être ainsi qu’elle honorait sa défunte sœur, en ne parlant pas d’elle en la présence de Sunny. Et puis, il y avait Chleofee qui elle habitait aussi chez les Serpentards. Sans trop le comprendre, elle continuait à pratiquer avec les Pouffsoufles, son humeur orageuse, n’aidait en rien les tentatives de la française de la faire bouger. Elle ne bougea pas un iota, en espérant que cette dernière abdiquerait et dirait aux autres qu’elle n’était pas assez bien. Mais non, elle poursuivait et elle avait cette voix agaçante qui continuait à lui dire de se lever.

Elle se disait en boucle : Je manque à personne… Personne n’est venu me voir… Personne ne veut me voir… Tout le monde me déteste… Ils m’ont enfermé aux cachots pour que j’y reste… C’est ca! Ils s’en fichent tous que Sky soit morte… Moi pas, alors allez tous vous faire voir, avec vos sourires … et… quelqu’un veut me tuer moi aussi, j’en suis sure. Ils veulent nous tuer toutes les deux! J’ai peur… et si quelqu’un enchante mon balai à moi aussi ? Hein? January pourrait bien vouloir me tuer, avec son regard et son faux sourire! Ça lui plairait bien, non ?

Mais Chléo tenait bon, et Sunny elle commençait à se faire des scénarios cauchemars. Ça n’avait rien de scénario, elle les voyait encore et encore dans ces cauchemars, nuit après nuit. De quoi, ficher la trousse à n’importe qui, même à une jeune fille aussi téméraire et obstiné que Sunny. Mais il était hors de question qu’elle ne bouge… Et elle se sentit pousser, bousculer, traîner comme un vieux chiffon. Elle n’allait pas l’aider, vraiment pas. S’il fallait qu’elle la traine sur son épaule, et bien soit! Et personne, non personne n’allait l’obliger de remonter sur un balai. C’était… trop dur… trop pénible. Chleofee lui tendit son manteau et elle l’enfila avec un découragement bien apparent. La Milbury se faisait littéralement traîné par le bras par Chleofee, et ce n’était bien que son orgueil qui l’empêchait d’éclater en sanglot pour la 4e fois de la journée.

L’arrivé au stade se fait en douceur, alors qu'elle palit à vue d’œil. Non, pas encore, pas de balai! Non. Paniqué, elle recommence le scénario en tête, sa chute et sa mort. Quelqu’un veut la tuer, elle aussi. La brunette figée est toute blême, échange un regard apeuré avec sa nouvelle copine de Serpentard, alors qu’elle se sent toute molle et chancelante. « Chleo… » Dit-elle pour la première fois de la journée, depuis le temps qu’elle la traîne comme un boulet. « Je veux pas mourir. » Finit-elle les yeux plein de larme. Décidément, elle n’allait pas y arrivé toute seule.

Petit-Intermède:

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Le Poufsouffle avait extrêmement hâte à cet entrainement, le deuxième match arrivant probablement plus vite qu’ils l’auraient cru. Cette fois, il ne s’était pas rendu sur le terrain en compagnie de sa copine, pour une certaine raison qu’il ne connaissait pas, mais ce n’était pas comme si cela allait affecter ses compétences sur le terrain. Il savait qu’il allait pouvoir faire bien mieux que ce qu’il avait fait au dernier match et au dernier entrainement. D’ailleurs, il espérait que leur deuxième match allait être mieux que le premier, car celui n’avait définitivement pas été leur meilleur. Du moins, il espérait que ce dernier n’allait pas être leur meilleur, car cela serait tout simplement embrassant. En marchant vers le terrain de Quidditch, il repensait à ce match, comment il avait été déçu de sa performance. Il n’avait même pas été capable d’attraper le Souaffle, avait été frappé par un cognar et n’avait même pas vu le match passer. Tout s’était passé excessivement vite, le jeune Potter de l’autre équipe ayant attrapé le vif d’or à une vitesse extrêmement impressionnante. Cela ne devrait pas le surprendre, il descendait quand même d’une famille qui était douée à se sport, mais il ne pensait pas que c’était tout simplement possible de finir un match si facilement. Au moins, il savait que Daniela était une bonne attrapeuse aussi, alors ils avaient autant de chance qu’une autre équipe. Ils allaient tout simplement devoir se forcer encore plus lors des prochains matchs.

Il arriva sur le terrain alors que Callie et Daniela était déjà présentes. Le fait d’être le seul garçon de l’équipe était un peu intimidant, il avait l’impression de toujours devoir être meilleur qu’elles, avait probablement un peu plus de pression que normalement. Il aurait préféré être dans une équipe avec au moins un autre garçon, mais au final, cela ne changeait pas grand chose. Le résultat au final était le même, ils devaient tout simplement se concentrer sur sa performance et essayer le plus possible de travailler en équipe, car au fond, même s’il fallait essayer de faire du mieux que l’on pouvait, ce n’était pas un sport individuel. Callie se mit à parler et il l’écouta avec attention avant de rouler les yeux lorsqu’elle dit qu’ils avaient eu un beau match. Elle disait probablement cela seulement pour leur remonter le moral, car le match qu’ils avaient joué était loin d’être extraordinaire. Par contre, c’était vrai qu’ils avaient bien géré le stress. De son côté, Emrick n’avait pas été véritablement stressé, seulement un peu énervé du fait que cela soit leur premier match de l’année, sans plus. Après son discours, il s’envola dans les airs avec aisance, prenant le Souaffle au passage. Daniela était déjà en train de s’entrainer pour attraper le vif d’or alors qu’il entendit des voix en dessous de lui. Il pencha la tête pour apercevoir Chleofee et Sunny qui venait d’arriver, cette-dernière n’ayant pas l’air de vouloir monter sur son balai. Il avait lui aussi appris la nouvelle concernant sa sœur et il pouvait facilement comprendre pourquoi elle craignait de s’envoler sur le balai.

Il décida de descendre vers elles, de toute façon il était le seul poursuiveur dans les airs et il avait envie de pratiquer des passes pour cet entrainement, puisque ce n’était pas du tout sa force. Lorsqu’il arriva à leur hauteur, il remarqua que Sunny avait les yeux remplis de larmes. Il posa donc une main sur son épaule, ne sachant pas nécessairement quoi dire, mais voulant tout de même aider. Il n’avait jamais été bon pour rassurer ses amis dans des moments difficiles, mais il se disait que sa présence pourrait probablement convaincre Sunny à monter sur son balai et continuer l’entrainement.

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Ce n'était pas tous les jours que l'équipe voyait son effectif manquait de moitié pour un entraînement. La surprise ébranla légèrement Callie qui eut du mal à comprendre. Mais le programme était écrit, après leur échec du dernier match, la jeune fille ne pouvait pas permettre qu'un de leurs entraînements passe à la trappe. Elle s'envola alors sur son balai, gardant tout de même toute sa motivation. Les joueurs présents avaient l'air de l'être aussi mais seule Daniela pouvait réellement s'entraîner. Sans partenaires, le petit ami de la roussette ne pouvait pas faire gralnd chose. Après quelques minutes d'attentes, la jeune fille prévoyait de le rejoindre et c'est à ce moment là que des voix se firent entendre en provenance du sol. Les protestations de la plus jeune des Milbury n'échappèrent pas aux oreilles de la capitaine ni des autres joueurs. A la suite de son copain, Callie piqua vers le sol pour rejoindre les nouvelles arrivantes. Contrairement aux autres, elle ne pensa pas utile d'oppresser Sunny en l'entourant. Du moins, c'était ce qui marchait avec elle et faute de connaître les bons gestes à avoir pour les autres, elle optait pour la solution qu'elle connaissait.

« Mes sincères condoléances Sunny, j'aurais été fière d'affronter durant un match la capitaine de l'équipe qui a remporter la coupe précédente. » Prononça t-elle avec douceur pour ne pas brusquer la jeune fille. « Nous allons vérifier tous nos balais. Si tu as quand même peur de monter sur le tiens, on peut aller en chercher un de l'école et nous procéderons également à des tests. Et si tu ne parviens pas à trouver la force de monter aujourd'hui, reste alors pour nous regarder, ta présence compte même si tu ne voles pas. »

Faire dans la dentelle, ce n'était pas toujours pour Callie alors aujourd'hui, plus que jamais parce qu'elle avait conscience de la gravité de la situation, elle réunissait des efforts pour trouver le juste milieu. Loin de penser que se laisser sombrer soit une bonne solution pour sa camarade, Callie était d'avis que celle-ci reste au moins pour assister à l'entraînement. Et si jouer les spectatrices ne lui convenait pas, alors elle les rejoindrait. Callie n'était pas un monstre sans sentiments mais selon elle, rien de mieux que de réagir pour s'en sortir et si Sunny n'y parvenait pas toute seule, c'était du devoir de l'équipe de faire en sorte qu'elle se bouge. Bien sûr, la rouquine avait parlé avec diplomatie, elle ne voulait pas braquer sa camarade et imaginait l'étendue des difficultés à surmonter, c'est pourquoi elle ne s'attendait pas à des miracles dans la journée mais plus tard dans le mois, oui ça serait chouette et ce serait un bel hommage à sa sœur. En plus, l'équipe ne pouvait pas se permettre de se transformer en séance de parlotte pour réconforter la jeune fille. Ce serait retarder le grand retour dans les airs de Sunny et plus elle attendait, plus ce serait dur. Après, si elle voulait abandonner par peur, c'était son choix et tout le monde ici devrait l'accepter. En attendant, Callie se voulait être rassurante et calme, présente toute de même pour sa joueuse dont l'état l'affectait plus qu'elle ne le laissait paraître.

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Le Vif d'Or avait changé de direction au dernier moment et Danni le manqua et le perdit de vue. Tirant sur le manche de son balai, elle stoppa son vol pour regarder aux alentours mais elle ne vit rien pour l'instant.

En revanche, son attention fut attirée au sol par des voix. Elle baissa les yeux et aperçut Chleofee qui poussait Sunny sur le terrain... Sunny qui visiblement n'avait pas du tout envie de venir s'entraîner. D'un côté, elle la comprenait aisément... de l'autre, elle était contente que Chleo l'ait obligée à la sortir du dortoir des Serpentard. Sunny avait besoin de ses amis et les deux filles lui manquaient, elle était contente de les revoir.

Danni redescendit au sol et descendit de son balai pour s'approcher de ses camarades et coéquipiers. Chleofee encourageait Sunny mais celle-ci répondit les yeux plein de larmes qu'elle ne voulait pas mourir. cette phrase lui fendit le cœur. Elle avait tellement de peine pour elle.

Emrick tenta de la consoler, lui montrant sa présence en posant sa main sur son épaule, quant à Callie, elle fit tout pour rassurer la pauvre Sunny qui était toute blême et avait visiblement peur.

"Callie a raison, Sunny. Je demanderai personnellement au professeur Pelvenche de vérifier chacun de nos balai à partir de maintenant, avant chaque match et avant chaque entraînement, en plus des tests que nous ferons nous-même. Je sais qu'elle le fera, pour toi, pour nous et pour tous ceux qui lui demanderont de l'aide." dit-elle en venant serrer Sunny contre elle.

Puis elle prit les joues de sa camarade entre ses mains et lui essuya les yeux avec ses pouces avant de lui sourire doucement.

"Tu n'es pas obligée de voler aujourd'hui si tu n'en a pas envie. Comme l'a dit notre Capitaine, seule ta présence compte pour nous. Tu n'es pas toute seule, tu comprends ? On sera toujours à tes côtés, d'accord ?"

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