(#) Sujet: Christmas at Hogwarts {ft Chloé} Sam 20 Déc - 20:29
Christmas at Hogwarts
Avec Chloé T. Roxen
J'étais dans ma salle commune et regardai la neige tomber, la tête collée contre la fenêtre. Mon souffle embuait la vitre. L'été, les fenêtres étaient de grandes arches ouvertes qui laissaient passer l'air, mais l'hiver, elles étaient fermées pour garder la chaleur. Des bûches crépitaient dans la cheminée bleue et bronze, couleurs de Serdaigle.
Je voulais un peu me détendre, car après tout c'était bientôt Noël et si je ne m'amusais pas à cette période, je n'aurais plus d'occasion après. Je me levais donc et montais dans mon dortoir. Arrivée-là, je pris mon manteau, mon écharpe, mes gants, puis ressortit. Quand je redescendit dans la salle commune, elle était presque vide, et les rares élèves qui restaient avaient choisis les meilleurs fauteuils près de la cheminée. Je cherchai rapidement des yeux mon amie, Chloé Roxen – je devais la retrouver pour nous promener dans le parc - mais ne la voyant pas, je décidait de ne pas l'attendre. Je passai donc devant la porte avec le heurtoir en forme d'aigle, puis descendit l'escalier en colimaçon. Comme nous étions au 7ème étage, je mis vingt minutes à descendre jusqu'à la grande porte de chêne.
Quand je sortis dans le Parc, un vent glacial sifflait dans mes oreilles. Mes pas crissait sur la neige fraîchement tombée. C'était dans ces moments-là que j'appréciais le plus Poudlard et son Parc. J'adorais l'hiver, depuis toute petite. Mon père me prenait dans ses bras, m’emmenais hors du manoir et nous bataillons à grands coups de boules de neige. Ces souvenirs remontèrent à ma mémoire, comme de grandes bouffées d'air, et des larmes me montèrent aux yeux. J'enfouis la tête dans mon écharpe et me mordais la lèvre pour m'empêcher de pleurer. Mon comportement devait paraître puéril, mais penser de mon père, surtout ce qu'il se passait depuis sa mort, était trop douloureux...
Je respirais l'air pur du Parc de Poudlard, quand j'entendis des pas derrière moi. Je ne devais pas avoir peur, je n'avais jamais vraiment eu peur, car mon père m'avait appris à la contrôler, mais je dis quand même: « Montrez-vous. Je n'ai peur de rien, que vous soyez Moldu, Sorcier, Centaure, Elfe ou Acromantule. Je peux vous en citer plein d'autres, si vous voulez ! »
J’ai toujours préféré soleil et bikini à neige et bottes fourrées… Cette époque de l’année n’était donc pas celle qui me rendait le plus à l’aise malgré les fêtes. Mais d’un autre côté, j’avais horreur de rester enfermée au château pour tourner en rond des heures durant. Je mettais un point d’honneur à ne pas toujours travailler pendant les vacances et à profiter un peu. Aussi studieuse que j’étais, j’avais goûté récemment aux joies de la jeunesse et de l’insouciance. Rester au collège faisait naitre en moi des sentiments contradictoires : l’envie de tout donner pour réussir et briller et l’envie de partir et de m’amuser. La salle commune était un endroit à fuir car elle était beaucoup trop bondée à mon goût. Je n’y restais quasiment jamais et m’attelais à me trouver un autre endroit calme. Avant ça, je jetais toujours un œil pour repérer Daniel ou Davina dont j’appréciais la présence.
Aujourd’hui, mes jambes m’avaient trainée vers le parc du château car, en bonne nostalgique précoce que j’étais, je me disais souvent que je voyais peut-être ces paysages merveilleux pour la dernière fois. Poudlard était un rêve éveillé et j’avais souvent regretté de ne pas avoir gravé dans ma mémoire certains endroits extérieurs avant mon départ pour la France. J’y étais maintenant revenue avec une conscience beaucoup plus claire et une détermination inédite. Se promener dans la neige n’était pas évident et bien entendu, j’avais les pieds glacés malgré l’épaisseur de mes superbes chaussettes de Noël. Je ne savais pas vraiment ce que je cherchais en avançant ainsi toute seule dans le parc, mais cela me permettait de réfléchir tranquillement et de penser à certaines personnes : Asling… Daniela, Matthew, Wilhelmina et son Churchill, Chleofee. Poudlard n’était pas différent de Beauxbâtons car il y avait toujours nombre de petites histoires à se mettre sous la dent.
Perdue dans mes pensées, je remarquais une silhouette un peu plus loin. Je me décidais tout de suite à faire demi-tour et à ne pas me faire voir de la personne qui avait eu la même idée que moi. Mais j’eus l’impression de reconnaître ladite silhouette. J’approchais quand même sans bruit et me cachais derrière un bosquet complètement recouvert de neige. Inutile de jeter un œil pour savoir si je connaissais la personne, la voix était suffisante et c’était celle de Davina. Partager un dortoir rapproche beaucoup et bien que nos caractères soient tels que les disputes et les prises de becs se présentent comme inévitables, j’appréciais la jeune femme et je me voyais mal ne pas être proche d’elle. Dans mes petits moments difficiles où je n’avais qu’une seule envie : m’isoler et rejoindre mon lit, Davina était là et je n’avais jamais eu envie de lui demander de me laisser, au contraire.
La jeune femme avait compris qu’elle n’était plus seule et ce qu’elle me cria manqua de me faire éclater de rire. Je portais mes mains à mes lèvres pour essayer de masquer le plus possible ma voix et l’empêcher de me reconnaître (peine perdue, j’en étais certaine) et criais en réponse à ses propos :
- C’est bien pire ! Je suis un aigle féroce, et mes serres sont redoutables ! Soyez-prête !
Impossible de rester sérieuse ! J’attendis quand même quelques secondes avant de me montrer, laissant ma petite phrase faire effet. Lorsque je sortis de ma petite cachette, je levais les deux mains en signe d’innocence pour ne pas réellement me faire attaquer par la jeune femme. Conservant mon air innocent, j’ajoutais :
- Oh, j’ai oublié d’ajouter belle et sexy, et ce n’est pas négligeable. L’aigle dont tout le monde rêve quoi.J’avançais en direction de Davina en trainant mes pieds dans la neige.Ce n’est que moi ! Je ne voulais pas t’effrayer. Je jetais un petit regard soupçonneux à la jeune femme avant de dire, d’un air faussement sérieux. C’est vrai ça que tu n’as pas peur des Acromentules ? Non parce que j’ai entendu dire qu’elles étaient géantes ici donc fais attention.Je riais malgré tout avant d’être cette fois-ci sérieuse :Est-ce que ça va ? Je ne voudrais pas te déranger… j’allais partir discrètement quand je me suis rendu compte que c’était toi.
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