Danni & Chleo
Tu peux m'expliquer ce qui vient de se passer concrètement ?

Qu’est-ce qu’il s’était passé exactement pendant cette soirée ? J’avais bien du mal à le savoir … Les choses ont pris une tournure tellement étrange, voir même bizarre et carrément effrayante. Ce dernier qualificatif s’applique d’ailleurs particulièrement bien dans la mesure où c’était la soirée d’Halloween et que pour Halloween, les choses sont supposées faire peur. Alors autant dire que oui, l’effet escompté a bien marché sur moi. Des gens qui se battent, un lustre qui me tombe presque dessus, un serpentard qui me kidnappe quasi devant mes amis. Où est-ce que j’ai atterri sérieusement ? C’était pas dans le contrat ni même dans le descriptif de l’école ! Alors oui, autant admettre que pour l’instant j’en suis encore toute retournée et Danni me porte presque pour aller jusque dans la salle commune des Poufsouffle et surtout pour monter les escaliers. Ma tête me fait terriblement mal et je sens bien que le mal de crâne va durer un petit bout de temps et que je vais avoir une sacrée bosse. La faute au lustre … Miley s’est jetée sur moi sans ménagement pour me ‘sauver’ et nous nous sommes écroulées par terre tandis que ma tête a heurté le carrelage. J’étais tellement sous le choc des évènements que je n’ai pas eu le réflexe d’appréhender ma chute ou de l’amortir, ce que je sais faire en théorie … Plus ou moins. Disons que je l’ai appris dans ma jeunesse avec les quelques cours de judo que j’ai suivi … Avant que ma famille ne se rende compte que j’étais un véritable poids et qu’il valait mieux éviter les sports de combats de ce genre. Du coup je me suis rabattue sur l’escrime, l’équitation, le football et tout autre sport d’équipe. En tout cas, c’est ce que je crois qu’il s’est passé, mais au final je n’en suis même pas sure. Si ça se trouve mon cerveau à fait un blocage et a décidé d’interpréter les choses à sa façon. Je crois que je vais avoir besoin que l’on m’explique quelques trucs … Genre … Vraiment.

Je manque de me casser la figure dans les escaliers tandis que mon pied tape contre une marche. Mes jambes sont encore tellement tremblantes que je n’arrive pas à les maîtriser. Bordel … Où est la fille qui avait confiance en elle ? Je crois bien qu’elle est restée en France parce qu’ici je ne suis clairement plus la même … Ici je me fais l’effet d’une pauvre petite fille totalement paumée et pas douée au possible. Ai-je le droit de dire que ça m’énerve ?
Heureusement que nous n’avons qu’un seul étage à monter et que la salle commune des Poufsouffle n’est pas très loin… Je ne m’imaginais vraiment pas monter des étages et des étages. J’aurais fini par faire serpillère par terre … Je laisse les filles s’occuper de faire le ‘code d’entrée’ pour que le tonneau s’ouvre et nous nous engouffrons dedans. C’est avec soulagement que je m’affale sur l’un des canapés confortables lorsque Danni me conseille de m’assoir. Heureusement qu’elle ne m’ordonne pas d’aller me coucher parce que je serai bien incapable de dormir. Je me recroqueville sur moi-même et ramène mes jambes près de moi, de sorte que mes bras puissent entourer mes genoux avant de jeter un regard encore perplexe à ma jeune amie qui décidément me fait vraiment penser à ma véritable cousine Alexia. « C’est toujours comme ça les soirées chez vous ? » Des tonnes de mots se bousculent dans ma tête, français et anglais mélangés, et je ne parviens pas à faire le tri. L’arrière de mon crâne m’élance soudainement et je fronce les sourcils de douleur tout en reportant ma main sur ma bosse. Au moins est-ce derrière et non pas devant, j’aurais eu l’air fine avec une corne poussant sur le front …

BY .SOULMATES

Danni & Chleo
Tu peux m'expliquer ce qui vient de se passer concrètement ?

Visiblement j’inquiète ma jeune amie qui va jusqu’à regarder si ce que j’ai à la tête n’est pas grave. Si je pouvais éviter une commotion cérébrale et des points de suture ça m’arrangerait très sérieusement. Mais comme tout est net et que ma tête ne tourne pas, je pense que je ne suis pas sur le point de mourir. Pensées vite confirmées par Daniela qui après m’avoir soulevé les cheveux m’annonce que ce n’est qu’une bosse. Bon, on va dire que ça aurait pu être pire mais sincèrement je m’en serais bien passé. Oui, je me serai bien passée de tout ce qui est arrivé pendant cette soirée. J’aurais dû rester au lit, ou à étudier. Je retiens pour l’avenir. Comme quoi, travailler est bon pour la santé !

Quand elle m’annonce qu’elle revient je fais un mouvement pour la retenir instinctivement que je transforme vite en tapotage de canapé. Non mais qu’est-ce qui m’arrive ? Je peux très bien rester 10 minutes toute seule non ? Je suis un peu honteuse mais elle ne semble pas l’avoir remarqué, heureusement. Elle disparaît et j’essaie de fixer le feu brûlant doucement dans l’âtre pour ne pas laisser mes pensées divaguer et se concentrer sur ce qui c’est passé. Moi, sous état de choc ? Quelle drôle d’idée. Mais l’effet du feu à l’effet escompté et je sursaute presque de surprise quand Danni réapparaît. « Tiens, ça te fera du bien. J'en ai pris une pour moi aussi mais il faut que j'arrive à.... enlever cette robe. » J’attrape la poche de glace, franchement reconnaissante, que je pose un instant sur le canapé afin d’aider la jeune quatrième année à dénouer les lacets de son corset. Je fais ça avec une drôle de facilité mais à dire vrai je suis comme qui dirait habituée à ce genre d’habits. Non pas que j’en porte tous les jours, mais j’en ai déjà porté par le passé, lors de défilé ou de banquets. Ma grand-mère aimait bien ce genre de tenue compliquée et ma mère et moi devions nous contorsionner et nous entr’aider pour les lasser et les délasser. Ca finissait toujours en partie de rigolade. Danni disparaît de nouveau et je ne perds pas une seconde pour poser la glace sur le crâne qui a tout de suite l’effet escompté : apaisant. Je pousse un gros soupir de contentement et me laisse allègrement aller contre le dossier du fauteuil. Sans doute devrai-je faire comme elle et changer de fringues, mais je n’en ai franchement pas la foi. Je n’ai aucune envie de monter et je sais que si je vois mon lit, je m’écroulerai dedans et n’en ressortirai pas avant demain midi au mieux. Alors je reste là à savourer la glace qui calme ma douleur, à attendre Danni qui ne tarde pas trop à dévaler les escaliers pour revenir s’installer en face de moi. Elle fait d’ailleurs en sorte de mettre la poche de glace sous son pyjama et je me rends compte avec horreur que depuis toute à l’heure je suis centrée sur ma petite personne alors qu’elle est visiblement elle aussi blessée et que j’aurais dû le remarquer et faire quelque chose pour l’aider. Putain mais je suis totalement à côté de la plaque ce soir ! Je crains et autant dire que je me sens mal et particulièrement coupable. Elle me propose des dragées surprises qu’elle a descendu tout spécialement mais je n’ai même pas le tact d’accepter comme je garde le regard rivé sur ses côtes qui n’ont pas un bel aspect. Qu’est-ce qui lui est arrivé ? Comment ça lui est arrivé ? Elle détourne mon attention en parlant de crevettes grillées et je la regarde abasourdie. Des crevettes grillées ? Où ça ? Puis elle continue comme si de rien n’étais et j’essaie de comprendre ses paroles alors qu’elle enchaîne phrase sur phrase, information sur information sans s’arrêter. « Pour répondre à ta question : oui, c'est toujours comme ça les soirées ici. Sauf que cette fois, j'ai vraiment eu du mal à suivre. » Au moins on est deux… « Si j'essaye de résumer les dernières minutes : Albus voulait danser avec toi, Lucas t'as enlevée à lui pour danser avec toi, Albus a voulu vous séparer et a envoyé Lucas plus loin, Lucas est tombé sur moi avant de retourner à la charge pour danser avec toi, Albus l'a de nouveau balancé mais cette fois sur Chloé, ce qui ne s'est pas fait car le professeur Pelvenche est intervenue juste à temps avant d'embarquer Albus et Lucas avec elle et puis Miley t'as sauté dessus pour éviter le lustre qui te serais tombé sur la tête. Voilà... » J’ouvre deux grands yeux ronds suite à son énumération. Il s’est vraiment passé tout ça ? Comment est-ce qu’il a pu se passer tout ça ? Et et … « J'espère qu'Albus ne sera pas puni... il essayait juste de te défendre » Hein ? Je suis totalement perdue et j’ai plus que besoin de faire un tri dans mes idées. « Mais … pourquoi serait-il puni ? Il n’a rien fait de mal … » Enfin concrètement, personne n’a rien fait de mal ... C’est juste moi qui ai pété un plomb et qui ai réagit trop bizarrement … Vraiment trop bizarrement. « Il y a deux choses qui me chiffonnent. La première c'est Miley. Elle s'est mise à parler bizarrement tout à coup. Elle a parlé d'une couronne de lumière qui allait s'éclater sur la piste. Et puis après le lustre est tombé. C'est bizarre tu ne trouves pas ? Tu crois qu'elle provoquerait des catastrophes exprès juste pour sauver les gens et se faire bien voir ? Ah c'est peut-être méchant mais je la trouve bizarre... je préfère me tenir loin d'elle » J’hoche la tête doucement, intégrant cette nouvelle information aussi. Miley dit des choses bizarres, provoque des catastrophes, a voulu me faire tomber un truc sur la tête pour en fait me sauver la vie. Si c’est vraiment le cas, il y a vraiment des gens tordus dans ce bas monde, et tout particulièrement ici, à Poudlard…

Mon amie reprend une dragée, ses bonbons favoris avant de s’enquérir de nouveau de ma tête. « Ça va mieux ta tête ? La glace fait diminuer la douleur et ça va empêcher de gonfler » J’hôche la tête doucement, comme pour ne pas me brusquer et me rend compte que je dois vraiment avoir l’air d’un zombie ou d’une fille qui vient de perdre trop de neurone. J’essaie de reprendre contenance en me réinstallant confortablement sur le canapé et au moment où je m’apprêtais enfin à émettre un son, Daniela me prend de court et reprends la parole. « Dis Chleo ? Est-ce que tu connaissais Lucas avant qu'il t'invite à danser ce soir ? Je t'ai trouvée particulièrement stressée face à lui... je t'avoue que je ne comprends pas trop pourquoi... il est très orgueilleux et culotté mais je ne pense pas qu'il soit méchant... Pourtant tu semblais bouleversée, presque effrayée. Et puis tu ne m'as jamais raconté pourquoi tu avais quitté la France pour venir ici... » J’essaie de ne pas me braquer à l’entente de sa dernière phrase mais c’est assez dur. Ce n’est vraiment pas le moment de me poser ce genre de question et je n’ai vraiment pas envie de me battre à ce sujet. Mais je sais que Danni n’en démord pas et n’a pas l’air de se lasser de mon absence de réponses concrètes, elle semble vraiment vouloir percer mon secret. Elle sent qu’il y a plus que ce que je ne laisse paraître et ça ne me plaît pas vraiment … Si jamais elle venait à le découvrir … je préfère ne même pas y songer …

Inconsciemment, j’attrape une dragée surprise que je fais rouler entre mes doigts pour occuper mes mains toute en les observant avec grand intérêt. En réalité je réfléchis surtout à ce que je vais dire. « Je dois t’avouer que dans ma tête c’est le gros bordel et je ne sais même pas par où commencer … Je me demande d’ailleurs si c’est le choc contre le carrelage qui me fait ça ou si j’ai vraiment disjoncté… » et au fond de moi je sais que les deux solutions sont parfaitement possibles … Retrouvant un semblant de courage, je relève doucement la tête pour la fixer un instant songeuse. « En tout cas non, je ne connaissais pas … Lucas. Et j’avoue que j’ai totalement bugué, je ne m’attendais pas à me faire embarquer comme ça en fait et je ne savais plus quoi faire. J’ai été totalement débile et … et… une parfaite incapable. Je ne me suis jamais retrouvée dans ce genre de situation et ça m’a pris de court » Ce n’est pas un mensonge mais je ne peux m’empêcher de nouveau de revoir des images de ce qu’il m’est arrivé cet été simplement parce que la façon dont Lucas m’a touché l’avait déclenché … « Mais je n’ai pas particulièrement envie de le connaître, plus loin je serai de lui mieux je me porterai. D’ailleurs ça compte pour tous les garçons, je ne suis pas venue ici pour me caser tu sais… » Je suis venue pour travailler et oublier ce qui m’est arrivé, nuance. Je lève les yeux vers le plafond avant de continuer. « Et pour Miley … Tu crois qu’elle l’a fait exprès ? Tu crois qu’elle voulait intentionnellement me blesser ? Ou me sauver la vie, je ne sais pas trop comment prendre ça. En fait je n’ai même pas entendu ce qu’elle avait dit mais c’est franchement flippant… Surtout que je ne lui ai rien fait … Enfin je ne crois pas … Je la connais à peine ! » Je me renfonce dans le canapé avant de lui lancer un regard qui veut dire ‘y a que des fous ici ou c’est moi qui ne suis pas normale ?’ avant de me reprendre et de me redresser subitement. « Et comment vont tes côtes ? Rien de cassé j’espère … Ce n’est pas comme si les garçons étaient des poids plumes… » Je mets distraitement la dragée dans ma bouche avant de tirer une tête dégoutée. « Je sais pas ce que c’est mais je crois que je suis maudite ce soir … » Plus jamais une soirée d’halloween comme celle-ci …

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Danni & Chleo
Tu peux m'expliquer ce qui vient de se passer concrètement ?

Lorsque je demande pourquoi est-ce qu’Albus serait puni alors qu’il n’a rien fait de mal en dehors de me défendre, Danni me rappelle que c’est lui qui en est venu aux mains avec Lucas. Sur le moment ça ne m’avait pas choqué plus que cela puisque j’étais encore totalement sous le choc –d’ailleurs je le suis toujours- mais maintenant cela me fait prendre conscience de plusieurs choses. La première : qu’Albus est quelqu’un de violent. La deuxième : pourquoi diable se serait-il battu pour moi alors qu’il ne me connaissait pas ? « Tu sais, je comprends que son comportement t’ait décontenancée. Un mec que tu ne connais pas t’embarques loin de ton cavalier et te fait presque une déclaration d’amour, c’est vraiment bizarre. » C’est peut-être ça la réponse. Soit il est bizarre, soit il m’observe depuis que je suis arrivée et voulait me faire tomber dans ses filets… ou est tombé sous mon charme. Non, il doit y a voir des limites à ma paranoïa, je ne peux me permettre de penser de telles choses qui sont parfaitement fausses. « Mais pourquoi ne pas l’avoir simplement repoussé ? Tu semblais presque avoir peur. C’est ça que je ne comprends pas. T’as pas peur des garçons quand même ? » Je me crispe, à tel point que je pourrais grincer des dents. Est-ce que j’ai peur des garçons ? Franchement, cela ne pourrais pas être impossible. Attention, il ne faut pas croire que je pourrai avoir peur d’eux dans le sens je préfère les filles ou j’ai peur de leurs attributs … J’ai surtout peur … De leurs pensées et de ce qu’ils peuvent me faire. J’en ai eu un clair aperçu cet été et je ne parviens pas à effacer les souvenirs de ces mains moites sur moi … Cependant, je ne souhaite pas faire ressurgir ces souvenirs ci, ni même à en parler avec Daniela. Je ne veux pas qu’elle se prenne de pitié ou qu’elle ne me regarde plus de la même façon. « Peur des garçons ? Mais qu’est-ce que tu vas me chercher ! C’est idiot ! » Et je me force à rire, mais même à moi mon rire me revient faux et nerveux. Va convaincre quelqu’un avec ça …

Parler de Miley est presque une libération pour moi et je peux voir que nous sommes sur la même longueur d’onde là-dessus, c’est-à-dire paumées. « Je n’en sais rien mais je trouve ça flippant aussi. Si elle a une sorte de don, c’est flippant… imagine qu’elle nous prédise un truc horrible ? Et si elle provoque exprès les évènements pour ensuite se faire bien voir en jouant les héroïnes… ben c’est flippant aussi. Je vais l’éviter autant que je peux je pense… mais bon, on est dans le même dortoir, c’est un peu difficile » J’hoche la tête, parfaitement d’accord avec ma camarade. Une autre à rajouter à ma liste des évitements. Elle commence à être drôlement longue. A ce rythme je vais même bientôt devoir rester dans mon dortoir puisque j’éviterais tout Poudlard. Je vais tout de même tenter de ne pas arriver à un tel extrême … « Elle est pas très nette. Je pense qu’un lustre a dû lui tomber dessus à elle aussi … On sera deux à l’éviter. Viens squatter dans mon dortoir, ce sera plus simple ! »

Elle me rassure ensuite en me disant qu’elle n’aura que des bleus et que ses côtes ne sont pas à proprement touchées. Je suis soudainement soulagée. Je m’en serais profondément voulu qu’elle ait quelque chose de plus grave. Certes je n’aurais pas été en mesure de l’aider sur le moment précis, mais au moins si je n’étais pas venue il n’y aurait pas eu tout ce drame.

Lorsque j’avale de travers ma dragée à cause du gout horrible, Daniela se met à rire, ce qui ne m’étonne pas vraiment la connaissant et connaissant son gout pour ces horreurs. « Tu es tombée sur quoi ? » Elle en enfourne une pendant que j’essaie de m’en remettre, tirant la langue comme si cela pouvait m’aider à faire disparaître cet horrible goût. « Sardine… j’ai connu mieux. » Et elle se met à rire. Sa bonne humeur communicative m’arrache un sourire. « Choux de bruxelles je crois. Je déteste ces horreurs ! Ma grand-mère m’en cuisinait quand j’étais petite et m’obligeais à les manger parce que c’était bon pour la santé. Mon œil oui ! Je me demande comment j’ai pu survivre à cette intoxication alimentaire ! » Bon on ne dira pas que ma grand mère ne cuisinait pas et qu'elle se contentait d'ordonner qu'on lui cuisine telle ou telle chose hein? Je pousse un profond soupire et me laisse aller contre le dossier du sofa sur lequel je suis, fermant quelques secondes les yeux, appréciant ce calme et ce silence. « Quelle soirée. » je murmure enfin, me taisant un peu, réfléchissant à ce que je peux dire ou non avant de continuer doucement, ouvrant un œil pour regarder Danni. « Franchement je ne demande qu’à l’oublier. Et j’espère que tout le monde n’aura pas vent de ce qu’il s’est passé. Je ne compte pas être connue comme la fille paniquée pour qui deux mecs se sont étrangement battus et qui a failli se prendre un lustre après une prémonition louche de Miley. Sérieusement. Et j’aimerais tellement ne plus être … ca ! » je lâche, m’enflammant et me montrant du doigt. « Je veux dire, la fille qui panique pour un rien et qui n’est absolument pas courageuse, la fille qui est incapable de se défendre et qui est particulièrement lâche. Ce n’est pas pour rien que j’ai atterri chez les Poufsouffles, je le sais pertinemment … » Je secoue la tête, dépitée en levant les yeux au ciel. « Mais bon, je n’arrive pas à changer, je suppose que je dois faire avec. » je me mords la lèvre du bas, me rendant compte que je parle beaucoup trop de moi, mais c’est plus fort de moi. C’est le contre coup de la crise de panique : j’ai les nerfs à vifs et j’ai besoin de parler, de me confier, de me plaindre en bonne française que je suis même si cela ne changera rien. Mais plus encore, j’ai besoin d’être réconfortée et qu’on me dise que ce n’est pas si grave. Ca craint non ? Sentant mes joues chauffer, je glisse un petit regard timide vers Danni. « Désolée, je n’avais pas prévu de dire tout ça. Ca doit te paraître bizarre, mais à moi aussi. Ce n’est pas dans mes habitudes de me lâcher comme ça. » Et c’est pas rien de le dire. On m’a toujours appris à ne pas montrer ses faiblesses et à se montrer forte vis-à-vis des autres. Du fait, je ne suis pas vraiment le genre de fille qui se confie, mais plus celle qui garde tout au fond d’elle jusqu’à ce qu’elle explose. Et sincèrement, l’explosion n’est pas très loin. Mais avec un peu de chance cela suffira à détourner l’attention de Danni qui arrêtera de se focaliser sur la raison de ma venue.

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