❝Albus X Aelita

♡ Nouvelle poudreuse et bonne compagnie.


Plus le temps passait et plus l’hiver s’approchait. C’était logique. Rien de plus. Mais aussi plus le temps passait et plus le bal d’Halloween semblait lointain. Et qui dit bal d’Halloween dit mes différentes incartades, dont la danse foireuse avec Chleofee, la dispute avec Lucas (même si c’était sa faute), le rendez-vous dans le bureau de Pelvenche, le sauvage d’Alycia ou encore l’étrange échange auquel j’avais procédé avec January. Elle voulait faire rager Asling et par conséquent, voulait danser avec moi. De ce fait, j’avais demandé à faire partie de l’équipe de Quidditch de Serpentard. Du moins, j’avais demandé à ce qu’elle joue de son influence pour que j’en fasse partie. Mais ma petite danse ne suffisait pas du coup… je l’ai embrassée histoire de bien faire rager l’autre singe. Et ça avait marché ! Bien plus qu’escompté ceci dit. En effet, je n’avais pas énervé seulement cet abruti… J’avais aussi énervé l’aguicheuse de Serdaigle mais aussi celle que j’avais sauvé. Alors ça je crois que c’était fort. La rendre en maudit après moi juste après l’avoir sauvée… Dire que je n’avais jamais voulu que cela se passe comme ça… Tant pis. Après tout, j’étais habitué à être détesté pour des raisons toutes plus futiles et non valables les unes que les autres.

Bref, revenons-en à mon histoire de Quidditch… Je savais pertinemment que la jeune Shiver allait faire tout son possible pour que je puisse l’intégrer mais je connaissais Sky aussi. C’était quelqu’un d’assez dure malgré son âge (bien qu’elle ait quinze ans tout comme moi) et je l’avais bien ressenti lors du bal. Elle m’avait donné un coup de poing au niveau de la joue, au niveau de l’os et le bleu était resté quelques jours quand même. Sur le coup, ouais, ça m’avait fait un peu mal, mais c’était vite passé. Rien de bien méchant. N’empêche qu’elle était violente ! Et exigeante à ce que j’avais entendu dans les couloirs. De ce fait, j’avais décidé de m‘entraîner dur. Et pas seulement sur un balai. Il me fallait bien une certaine endurance et surtout une adaptation optimale à tout type de climat. C’était ça le plus important. J’attendis alors patiemment que la neige vienne à nous pour me préparer quelques séances matinales de jogging, à l’extérieur du château, là où j’étais sûr que personne ne viendrait me chercher des noises. Parce que, oui, vu que j’étais détesté par pas lin de quatre-vingt-quinze pourcents de ma maison… Il fallait que je fasse en sorte d’être discret ou d’y aller quand tout le monde dormait. J’en profitais alors pour repérer, à l’aide de la carte du Maraudeur, où se situaient trois lits afin de mettre certaines choses dessous histoire de leur montrer qu’on ne reste pas impunis très longtemps. James saura de quoi je parle.

Une fois les mobiliers repérés, je cherchai dans ma malle un jogging, une paire de mitaines ainsi qu’un juste au corps afin de courir dans des conditions optimales. Une fois habillé, j’enfilai mes basket et commençai déjà à m’échauffer en courant jusqu’à la grande salle, histoire de me sustenter un peu et de ne pas y aller le ventre vide. Ce n’était pas ce qu’il y avait de meilleur dirons-nous. Je ne voulais pas faire une hypoglycémie moi. Rapidement, alors que les elfes de maisons venaient tout juste d’installer les différents banquets, je saisis un croissant ainsi qu’un verre de jus d’orange que j’ingurgitai fissa avant de me remettre en route. Un des elfes qui m’appréciait bien me souhaita bonne chance alors que je traversais la porte. Je le remerciai d’un signe de la main avant d’accélérer un peu plus rythme. Je finissais simplement l’échauffement après tout. Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque je mis le nez dehors ! Il neigeait. Certes, c n’était que de la poudreuse, mais c’était parfait pour moi. J’allais pouvoir améliorer ma ténacité face à cette douce et belle couche blanche.

Alors que je continuai toujours de courir à rythme régulier, une envie passagère me fit aller en direction du lac qui brillait de mille feux avec le soleil présent, chatouillant les quelques flocons qui souhaitaient persister. D’ici quelques voire semaines tous les chemins et toutes les plaines d’herbes seraient totalement blanches, de quoi gêner les premières années cherchant leur chemin. Non, non, ça ne sent pas DU TOUT le vécu – tu la sens l’ironie ? – je vous le jure. Enfin bref, je continuai mon petit bout de chemin jusqu’au lac lorsque j’aperçus quelqu’un. Ce manteau me disait quelque chose mais… Je n’étais pas vraiment sûr. Faut dire qu’une bonne distance nous séparait, sans oublier que j’avais le soleil en pleine tronche. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus pratique pour observer ou encore identifier quelqu’un assez éloigné. M’enfin, une chose était sûre, c’était une fille. Je le voyais à ses cheveux et son bassin creusé. Je continuai alors de m’approcher afin d’en avoir le cœur net, et ce, tout discrètement. Je ne voulais pas lui faire peur, surtout si je ne la connaissais pas. Si elle était ici, après tout, c’était bien pour une raison en particulier et qu’elle voulait être seule. Du moins, c’est ce que je pensais.

En effet, une fois juste derrière elle, je pus me rendre compte qu’il s’agissait d’Aelita, une très bonne amie qui voulait toujours en savoir plus sur mon père et ce qu’il avait de son temps à Poudlard. Elle était vachement gentille comme fille et on se sentait vachement proches l’un de l’autre. Elle réajusta alors son écharpe avant de laisser échapper un juron. « Toujours fidèle à elle-même », pensai-je en souriant. C’était la vérité. M’enfin, qu’est-ce qu’elle faisait là, je n’en savais strictement rien. Peut-être qu’elle voulait tout simplement admirer cet endroit, qui sait ? Ça lui ressemblait bien. J’attendis encore quelques instants, regardant dans la même direction qu’elle, histoire de voir si elle allait sentir ma présence… ou pas. Si j’avais été un grand criminel psychopathe ça aurait été la même chose tiens. Je souris alors et décidai de poser mes deux mains sur ses épaules, tout doucement, avec douceur. Bien évidemment, ça n’a encore pas eu le résultat convoité. En effet, elle fit un de ses voltefaces en sursautant ainsi qu’en pestant. Elle finit par mettre une main sur sa poitrine avant d’ajouter ironiquement que ma douceur la tuerait. Faut dire que dans ce cas-là elle ne semblait pas très loin de la crise cardiaque… l’expression pourrait presque prendre tout son sens.

« Ouais, t’as raison. La prochaine j’imiterai un troll comme ça tu sauras que je suis là et tu feras pas de syncope. » Lâchai-je suivi d’un rire avant de lui faire la bise pour la saluer. « Et sinon, tu fais quoi ici ? T’as décidé de te la jouer maso à venir te les peler comme ça près du lac ? » Demandai-je amusé, toujours souriant.