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Sunny venait tout juste de finir un devoir assez non-palpitant merci. Elle regardait la série de chiffre qu’elle venait tout juste de finir de transcrire, en espérant très fortement ne pas s’être planté. Avec l’aide de Dylan, elle recommençait à voir le bout du tunnel. Il était mieux tard que jamais, mais au moins, elle pouvait se rassurer, les examens de fin d’année était encore bel et bien loin. Sa joue posée sur sa main, elle regardant la liste de calcul avant même de penser à la montrer à son ami pour s’éviter l’humiliation d’être plus nulle qu’une cracmole. La brunette soupira, encore quelques jours avant sa fameuse sortie avec Chleofee. Elle sentait que ça lui ferait un sacré changement. Elle posa son livre à la verticale alors qu’elle regardait subtilement autour d’elle. Le regard à demi sur son livre et à demi sur la table des Serdaigles d’où elle cherchait une tête connu. Bon, elle cherchait des yeux Dylan, mais elle ne le trouvait nulle part, par contre, elle posa son regard sur quelqu’un d’autre, qu’elle savait plus vieux qu’elle et qui était franchement canon. Bon, elle n’avait pas eu le temps d’aller ouvrir la conversation avec lui plus tôt, ni même à la fête, bien qu’elle ait réussi à s’attirer bien des regards de filles fâchées cette soirée-là. C’était pas si grave. Il était peut-être canon, mais ça ne faisait pas forcement de lui une personne intéressante; elle avait pensé un bref instant que ça pourrait être un idiot, mais un idiot chez Serdaigle c’était comme chercher un Serpentard ne se cherchant pas des ennuis, rare et plus ou moins intéressant. La brunette baissa le regard alors que lui tournait la tête pour regarder la personne qui se tenait à sa gauche, un autre garçon avait lequel il semblait échanger quelque plaisanterie. Elle sourit, un peu à la dérobée, osant relever les yeux.

« Qu’est-ce que tu regardes, Sunny ? » Dit une voix toute proche, alors que Sunny sursautait et faisant sauté son manuel qui tombait à pic sur la table. Embarrassé, elle jeta un regard à tuer quelqu’un à la personne qui décidément s’était donné le mot pour la mettre au ridicule. « Vraiment ? » Dit-elle à la manière d’une vierge effarouchée. Elle reprit le manuel et le posa à plat sur la table. En jetant, un regard gênée autour d’elle, et elle s’attarda encore sur le dit garçon, se rendant bien compte qu’elle ne faisait pas partie de son monde parce qu’il n’avait même pas remarqué l’incident, du moins c’est ce que ces yeux lui disaient.

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Milbury & Frye

Il faut parfois être subtil.

J'avais deux passions dans la vie : Ne rien faire et les potions. Du coup, sans mon pauvre crâne se livrait généralement un combat sans merci entre elles-deux, pour savoir qui gagnerait le contrôle de mon corps et de mon esprit pour la journée. En supporter d'un côté, mon intellect qui était toujours ravi de pouvoir s'améliorer en potion, flattant son ego avec cet Optimal que j'avais obtenu ; de l'autre côté, mon flegme et ma fatigue qui m'encourageait à rester le cul vissé sur le fauteuil de la grande salle à jongler avec mes Boules baveuses et jouer à la bataille moldue avec ma petite soeur. Du coup, affalée dans un des fauteuils de la confortable salle commune, je réfléchissais, pour finalement brusquement taper des mains, et grimper quatre à quatre les marches jusqu'à mon dortoir pour prendre mon sac, fourrer mes affaires de potions et descendre en flèche dans la Grande Salle.

À cette heure-ci, tout le monde traînait. Certains bossaient, d'autres mangeaient des chocolats en jouant aux cartes plutôt calmement, et beaucoup se réunissaient en petit comités, souvent de maisons différentes, pour pouvoir se retrouver, discuter et surtout plaisanter ensemble sans avoir à se cailler les miches à l'extérieur. Je ne repérais pas grand monde. Ma colocataire avait tout simplement disparu. Du coup je saluais une petite première année de chez les Pouffy's que j'avais aiguillé en début d'année avant de m'asseoir à la table de notre maison, et de sortir mes affaires. Je mordillais le bout de ma plume en commençant à lire le sujet de dissertation. Mais bientôt, mon regard fût attiré par la jolie Sunny, qui avait son regard perdu dans la table d'en face, complètement déconcentré. C'était une fille de cinquième année plutôt gentille, avec qui j'avais eu l'occasion de parler quelques fois. Du coup, trouvant mon devoir facile, je glissais comme un savon sur le banc pour atterrir en face d'elle.

"Qu'est c'que tu r'gardes Sunny ?" Je demandais avec un petit sourire taquin. Celle-ci parût un peu agacée mais avec du répondant, fit mine de ne rien avoir à se reprocher. J'essayais de me retourner pour tendre le cou vers ce qu'elle pouvait bien regarder, mais je ne voyais rien de bien intéressant hormis un Serdaigle de dernier année et une flopée d'autres élèves occupés à je-ne-sais-quoi. Je faisais mine de hausser les épaules en me retournant vers elle.

"Boarf, y a rien à bouffer là l'dans. Même pas de beaux garçons. Quoi que..." Je lâchais en lui jetant de petit regard furtif, retenant mon sourire en faisant mine d'être intéressée, alors que bien évidemment, ça n'était pas du tout le cas. J'avouais que Poudlard était si vaste que j'avais bien du mal à jeter mon dévolu sur un garçon en particulier.

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Dernière édition par Aelita G. Frye le Ven 28 Nov - 20:44, édité 1 fois

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Elle le faisait exprès, elle le voyait dans sa manière de lui sourire. Cette Aelita, un sacré numéro. Elle enchaîna avec un ‘’Vraiment?’’ qui avait pour supposition qu’elle trouvait que ce qu’elle venait de faire était assez stupidement déplacé. Mais comme elle semblait s’en foutre la suite ne la surprit pas vraiment… Elle lui jeta un regard un peu choqué, avant de rougir comme la gamine qu’elle était. « Quoi que … » Elle mordilla sa lèvre inférieure, consciente d’avoir été prise à ‘’défaut’’ mais en même temps surprise encore une fois par la violence de toutes les idées qui lui passaient en tête. « Il est canon. Ose me dire le contraire ? » Elle leva un regard de défi vers la Pouffsoufle. « J’en connais pas beaucoup qui ne bave pas en le regardant... » Beau, intelligent, elle était toute oui pour lui découvrir de nouvelle qualité à mettre sur sa liste. Bon, elle n’avait commencé qu’au début de cette année… elle avait les yeux rivés sur quelqu’un d’autre l’an dernier, mais cette année, elle avait décidé de faire un trait et d’avancer.

Elle reposa sa joue sur sa main de coude appuyé sur la table, en soupirant. Même pas en rêve. Aucuns mecs ne s’intéresseraient à elle. Il y avait pas photo, c’était une impossibilité majeure, pas comme elle était maintenant. Elle aurait aimé replacé son livre comme avant et s’amuser à lui jeter des regards au-dessus de son livre en cachette mais maintenant qu’Aelita se tenait devant elle, elle ne pouvait plus le voir. Le fait qu’elle se soit retourné pour le regarder l’embarrassait profondément, et elle avait vaguement l’impression qu’il ne verrait que son aînée, ce qui était somme toutes beaucoup plus probable. Côté garçon, elle avait zéro cote. Ceux qu’elle connaissait la prenait très souvent comme une gamine et les autres ne semblaient être intéressé que par d’autres, alors autant arrêter de se flamber la poisse, elle allait rester seule jusqu’à la fin de ces études. D’une manière inconcevable, elle s’était liée d’amitié avec un jeune homme tellement plus vieux qu’elle. Williams n’avait pourtant rien d’un idiot, pourquoi la considérait-il différemment que les garçons à l’école qui semblaient se faire un mur incommensurable entre les niveaux et les âges. Bof! Et puis encore, si personne ne la trouvait intéressant ici, elle ferait comme Chloé, elle trouverait quelqu’un qui la trouverait extraordinaire ailleurs, à l’extérieur de l’école. En étant seule, elle était libre de s’amuser tout autant sans sa prendre la tête, ni le chichi qui accompagnait les histoires de couple. Pas d’engagement, pas de problème. Comment voir les relations autrement après que son premier baiser lui ait été volé par pure amusement ? « Ah moins, que tu préfères un autre genre, autre que sexy et intelligent ? »

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Milbury & Frye

Il faut parfois être subtil.

Sunny me faisait sourire. Je ne me moquais pas d'elle en mettant la plume derrière mon oreille pour relire ma dissertation, pas tellement déconcentrée par la discussion lancée avec mon amie Poufsouffle. Elle avait cette petite étincelle pétillante dans son regard, le genre de truc que j'adorais voir chez les gens. Cela promettait une personnalité intéressante la plupart du temps. Et la voir fantasmer sur un garçon de l'école, c'était parfaitement de notre âge. C'était léger et c'était permis. Alors pourquoi s'en priver ? Elle avait bien raison. Moi-même je me laissais aller parfois à l'observation des garçons de l'école. Ils y en avaient de vraiment beaux, j'avouais, mais généralement, j'avouais me laisser séduire par les garçons davantage charismatique que politiquement "beau". Reprenais ma plume en inscrivant l'intitulé de ma dissertation avant de prendre un morceau de parchemin dans mon sac pour faire un brouillon au crayon à papier. Quand elle me demanda comment je trouve ce garçon qu'elle regardait quelques minutes auparavant, je tordais le cou vers lui, de la manière la moins discrète possible, avant de hausser les épaules.

"Ouais ça va. On dirait qu'il a un strabisme tu trouves pas ?" Je lâchais en affichant une mine taquine envers la petite brune. Bien sûr que je l'embêtais, ce garçon était très mignon, même s'il n'était pas mon genre. Qui est-ce que je pouvais bien avoir en tête ? Oh, pas quelqu'un en particulier ! Je me laissais aller au gré du vent et des conquêtes, même si parfois, j'avouais que certains noms me revenaient en tête parfois. Il y avait Randall Dunstan, le fils de l'ami résistant de mes parents, que je connais depuis mon premier jour, depuis la Gare de Kingcross, et évidemment, il y avait Albus Potter, un garçon très intéressant autant physiquement que moralement avec qui j'étais amie. Je ne forçais jamais les choses et je ne parlais jamais à quelqu'un dans l'unique but d'espérer sortir avec. Bien souvent, les quelques garçons avec qui j'avais eu des amourettes à Poudlard étaient des amis avant d'être des amoureux. Je ne concevais pas la chose autrement.

"Y en a un que j'aime bien, son prénom commence par un A et j'te laisse t'amuser avec ça." Je lâchais alors à Sunny en lui adressant un clin d’œil taquin, en commençant à griffonner une problématique et les titres de mes grandes parties. J'arrivais à être polyvalente, et surtout, travailler les potions était quelque chose d'incroyablement facile. J'adorais cette matière parce que tout semblait logique. Et les potions, c'était comme la chimie moldue, en bien mieux. Ca permettait de réaliser des choses extraordinaire. J'avais souvent l'occasion de m'avancer par rapport à mon niveau scolaire étant donné que mon père Langue de Plomb avait un atelier au sous-sol de chez nous. Je commençais à être assez âgée pour qu'il me laisse y toucher toute seule, étant donné que les potions pouvaient en effet s'avérer dangereuse. "Te la joue pas Sherlock Holmes tu trouveras pas." Je lâchais d'un air distrait à Sunny, sans la regarder en continuant d'écrire sur ma feuille de brouillon, un brin de malice dans la voix. Bien sûr que ça ne me dérangeais pas de le lui dire, après tout, ce n'était qu'une lubie je n'étais pas amoureuse.

Je ne me rappelais pas l'avoir été d'ailleurs. Je trouvais simplement ce personnage intéressant.

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Dernière édition par Aelita G. Frye le Ven 28 Nov - 20:43, édité 1 fois

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Du strabisme, et puis quoi encore. Il était parfait. De chez parfait. Canon, et du peu qu’elle savait célibataire. Ce qui rajoutait aux nombreuses choses qui faisait que le regarder était un véritable plaisir visuel. Elle n’avait pas eu beaucoup de chose, tout ceux autour d’elle ou presque était en couple, et elle avait beau avoir eu le béguin sur certain, elle n’était pas assez stupide pour penser qu’il la choisirait contre leur copine actuelle. Zéro chance, du coup, il fallait qu’elle réoriente ces pensées et ces intérêts. Ça ne voulait pas dire qu’elle ne passait pas de temps avec sa cohorte d’ami masculin pour autant. Elle avait toujours autant de plaisir à plaisanter et échangé avec eux, blaguant un maximum et avec une gêne nulle quand c’était temps qu’elle leur dise ce qu’elle pensait réellement. Elle ne le cachait pas vraiment, mais eux ne le voyait pas et lorsque c’était le cas, elle déviait la conversation ou la situation sur autre chose, subtil comme tout. Ce qui n’était pas le cas de la fille devant elle. « Je vois absolument pas de quoi tu parles. » dit-elle en roulant les yeux. Elle était un peu lourde comme fille, et elle n’était pas sans remarquer qu’elle se marrait de la faire réagir ce qui était un peu exaspérante. Il faut dire qu’elle faisait très souvent la même chose; un point pour elle, elle était doué, parce qu’elle était aussi exaspéré en ce moment que tous ceux qui avait le don de tombé sur elle dans ces moments de sarcasmes.

Elle n’avait pas vraiment très envie de rentrer dans le sujet, et n’était pas forcément ouverte à la discussion sentimentale actuellement, elle digérait certaines choses depuis quelques jours. Regarder ne causait aucun dommage, mais quelques fois parler à certains étaient un véritable cauchemar, et elle chassait encore le visage de celui qui l’avait traité de folle. Ce que certains garçon était idiot, elle en revenait même pas, et ça se disait plus vieux et plus mature… Une véritable blague. Elle qui avait sauté une année, se demandait quelque fois, pourquoi il agissait comme si les filles n’avaient pas de cerveaux et encore moins de sentiments… Elle ne se la jouait pas : jeune fille fragile; mais il y avait quand même des limites à considérer pour ne pas blesser autrui en utilisant au minimum des parcelles de son cerveau. Le bon point, c’était que la veille, elle avait bel et bien pu profiter d’une soirée avec Chloé pour se changer les idées, ce qui n’était vraiment pas compliqué quand les deux filles étaient ensembles; 3 ans de différences qui ne se voyait quelque fois presque pas… à un détail près, la Pouffsoufle était loin d’avoir autant d’expérience que la Serdaige en terminale.

Elle jouait avec sa curiosité et intrinsèquement, elle commença à faire une petite liste rapide des noms qu’elle connaissait. Pour le moment ce n’était guère reluisant. Elle lui disait déjà qu’elle ne trouverait pas, mais il n’y avait pas une masse de garçon de 6e ou de 7e, et elle en connaissait quelques un. Elle espérait grandement que ce n’était pas Asling, parce sur le coup, elle aurait vraiment l’impression que la fille allait se manger une guerre froide comme c’était son cas actuellement. « Il t’attireras que des ennuis. Vaudrait mieux penser à quelqu’un d’autre. » Comme si elle avait vraiment une idée fixe de qui elle parlait. Après tout, elle lui avait pas reparlé depuis le party d’Halloween, ni la lettre qu’elle avait eu de January… Et si les choses avaient mal tournées ? Elle chassa l’idée dans sa tête. Chloé l’aurait su… si ? Elle posa sa joue contre sa main, et reposant son regard sur sa copie pour se remettre à relire les équations.

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Ma camarade Poufsouffle n'avait pas l'air très réceptive. Je tentais simplement d'aborder le sujet de conversation, mais elle faisait la moue. Okay, message reçu. Je me reconcentrais sur la copie un instant alors qu'elle me prévenait du danger qui me guettais. Une perte de temps ? Quelle perte de temps ? Je n'avais pas dit le nom du garçon auquel je pensais après tout. Je me contentais de lever les yeux vers elle, mon crayon tapotant mon menton, avant d'esquisser un petit sourire en coin. Mauvaise pioche Miss Milbury, try again. Ca n'avait que peu d'importance d'essayer de trouver ce à quoi je pensais, de toutes façons, je n'y songeais pas sérieusement.

À l'école, il y avait ceux qui étaient concentrés sur les études, d'autres sur les garçons. Moi ? Je filais au gré du vent, m'arrêtant sur le chemin de personnes qui avaient l'air d'en valoir le coup. Je ne me rendais pas malade pour autant, ne me mêlant jamais des histoires des autres, à moins d'y être invité. Je n'en faisais jamais trop, je savais gérer le quota que je devais fournir pour les autres. Sauf que parfois, un peu trop téméraire, il m'arrivait de mettre les deux pieds dans le plat sans forcément réfléchir si la personne était réceptive ou pas. Pour le cas Sunny, apparemment, ça n'était pas le cas. Secouant la tête de droite à gauche, comme une vieille pensant "aux p'tits jeunes de nos jours", je commençais écrire mon plan détaillé toujours au crayon à papier. J'écrivais d'une manière assez brouillon, puisqu'en l'occurrence, s'en était un. Apparemment, Sunny était tourmentée par quelque chose et je ne savais pas vraiment si j'étais conviée à la confidence ou pas.

Pendant quelques minutes, je ne dis plus rien, un peu rebutée à l'idée de me mêler de ce qui ne me regardais pas. Je me contentais d'écrire sur ma feuille ce dont j'aurais besoin pour remplir une longueur convenable de parchemin pour ma dissertation de Potions. De temps en temps, je jetais des petits coups d’œil à Sunny avant de me reconcentrer de nouveau sur mon travail, mais son petit air pensive me laissais perplexe. "Y a un problème ?" Je lâchais alors, sur le ton de la discussion, en faisant comme si je posais la question pour la forme. Je savais qu'elle avait sauté une année, alors ça m'inquiétais. Peut-être qu'elle n'était pas bien au milieu d'élèves plus vieux qu'elle ? Je n'étais ni préfète ni une amie extrêmement proche, mais Poudlard était une deuxième maison, et Poufsouffle une deuxième famille. Alors je trouvais ma question légitime. Je devais donc lâcher mes blagues une seconde pour tenter de parler à une amie qui n'avait pas l'air bien. Peut-être que je me prenais la tête pour rien au fond. Elle était peut-être en mal d'amour ? Je me tournais une nouvelle fois sur ce garçon qu'elle regardait avant d'arquer un sourcil. Il me semblait l'avoir déjà vu en compagnie d'une fille non. Je me penchais un peu plus vers la table en chuchotant à Sunny : "T'sais s'il est libre au moins ?"

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Ayant reporté pleinement son attention sur son travail, plutôt que de zyeuter ou encore avoir une discussion plus ou moins embarrassante avec son aînée, elle se contenta de ces études. Pendant un bref instant, elle crut vraiment qu’Aelita avait finalement porté son attention sur autre chose, mais elle ravisa ces pensée alors qu’elle lui demandait s’il y avait quelque chose. Songeuse, elle constatait qu’elle venait tout juste de se perdre dans ces pensées alors qu’elle avait encore beaucoup de difficulté à déterminé si elle était encore fâchée après Asling… Il n’y avait pas vraiment de problème. « Plus ou moins. Je me disais combien, celui que tu penses, ne vas t’attirer des problèmes. Je n’aimerais pas que tu tombes dans le piège toi aussi… » Était-elle vraiment en train d’essayer de convaincre Aelita, que ces plans avec A, était pour lui causer beaucoup de problème et qu’elle n’en serait que fâchée et au final déçue; totalement. Et elle avait l’air franchement convaincue qu’elle faisait une fleur à son aînée en la prévenant ainsi. « … Je te parle en connaissance de cause. » Elle avait soudain un petit air timide sur le visage, alors qu’elle mordait sa lèvre inférieure, embêtée.

La discussion bifurqua si vite qu’elle ne put que considérer qu’elle acceptait de prendre son expérience en compte. Si au moins, elle pouvait aider, c’était déjà cela de gagné. Elle haussa les épaules, se rendant compte qu’elle ne savait pas vraiment. « Pas que je sache. » Elle glissa sa plume derrière son oreille alors qu’elle constatait le sens que la conversation prenait. « Si tu veux, je vais lui demander ? » Comment pouvait-elle être si gênée pendant qu’elle regardait à la dérobé un garçon et l’autre instant être prête à devenir la nouvelle cueilleuse d’information ? Et bien, c’était assez simple, si ce n’était pas pour elle, elle n’avait aucune gêne à agir. En fait, les scrupules venaient lorsqu’elle décidait de faire quelque chose avec des arrières pensées. En même temps, elle ne l’avait jamais vu avec une fille en particulier, alors il était fort probable qu’il n’ait jeté son dévolu sur personne encore. Ça ne serait très certainement pas elle. Elle était beaucoup trop jeune pour que quelqu’un comme lui s’intéresse à elle, elle n’était pas particulièrement jolie. Chleo! Chleo! Que ce moment arrive vite! Peut-être après, il la remarquerait un peu; juste un peu, c’était déjà cela de gagné. « En tout cas, je ne le vois jamais trainé avec une fille en particulier ou tenir la main de personne dans les couloirs… » Était-elle devenue soudainement une espèce de folle furieuse qui passait son temps à le regarder ? Non, pas vraiment, mais elle associait les choses à l’instant dans sa tête, et arrivait à ces conclusions alors qu’elle y reportait son attention.

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Ça n'était pas si grave de parler garçons, mais Sunny semblait afficher une mine grave, comme si c'était son sujet prioritaire de conversation. C'était plutôt bizarre. Surtout qu'elle continuait de me parler de faire attention à moi, par rapport au fameux A. Savait-elle seulement de qui il s'agissait au final ? Je ne pense pas. Aussi, elle réussit à me décrocher un sourire. Pas moqueur du tout, non. Au moins, si ses estimations avaient été bonne, Sunny était une assez bonne amie pour être franche et prévenir qu'un tel n'était pas un bon parti prit. Mais en l’occurrence, je ne savais même pas de qui elle parlait. Du coup, ça rendait le quiproquo assez amusant. "Mais tu parles de qui là !? Le A. que je connais ne ferait pas spécialement de mal à quelque mouche que ce soit." Et là paf! deuxième indice. C'était un garçon que je connaissais. J'ouvrais grand les portes de la libération orale de mes préférences de garçons dans cette école, et Sunny ne saisissait même pas la grosse perche que je lui tendais. Dommage.

Je ne pus qu'écarquiller les yeux quand elle me dit qu'elle n'avait jamais vu le garçon qu'elle matait quelques minutes auparavant avec une fille. Si je demandais ça, c'était pour elle, pour ne pas qu'elle "souffre", comme elle le disait elle-même. Je haussais les épaules en me reconcentrant sur mon devoir, parlant avec ma petite expérience en plus qu'elle n'avait pas encore. Elle était plus jeune que moi, et même si physiquement elle avait ce petit air sophistiqué que je n'avais pas, un petit conseil de ma part n'était pas à jeter à la poubelle. "Boarf, c'est pour toi que j'dis ça. Ça l'a fout mal si tu essayes un jour d'aborder ce garçon si une fille vient s'accrocher à son bras pendant que tu lui parles. Tu vois c'que j'veux dire ?" Levant rapidement la tête vers Sunny, j'accrochais un sourire amical à mes lèvres avant de me repencher sur mon travail. Je pouvais commencer à rédiger sans soucis. Les Potions, c'était comme un jeu pour moi. Alors lorsqu'une dissertation avait pour sujet de parler des antidotes, j'étais la meilleure placée pour rendre un parchemin d'une longueur conséquente. J'avais du mal à ne pas dépasser la longueur maximale autorisée d'ailleurs. J'ajustais mon parchemin propre en biais pour pouvoir être à l'aise en écrivant, je troquais mon crayon à papier contre la plume, et je m'y mettais.

J'avais les connaissances historiques mais surtout une bonne pratique de mon côté, du coup, je savais de quoi je parlais puisque j'en avais testé moi-même certains, ou j'avais vu mon père en réaliser d'autres. Depuis petite, j'avais la tête penchée sur le chaudron familiale, essayant de comprendre comment trois plantes et une griffe d'animal pouvait réussir à guérir les Hommes d'un mauvais maléfice ou d'un empoisonnement. C'était fascinant, et plus les années avançaient, plus j'espérais en faire mon métier. Prof à Poudlard ? Non bien sûr que non, mais un métier en rapport avec le monde fascinant des potions. J'avais même eu l'occasion de parler au patron de chez Weasley & Weasley qui m'avait donné de précieux conseils concernant ma pratique personnelle. Je savais que lui et son défunt frères étaient devenus des grands du commerce de farce et attrape en testant eux-même et en innovant. Alors pourquoi ne pas faire pareil ?

Mais le fus interrompu par l'énième commentaire de Sunny concernant le garçon à la table des Serdaigles. Je levais la tête avec un petit sourire, acquiesçant. "Ben c'est bon signe. Puis mignonne comme t'es t'façon, suffit que tu lui parles une fois et hop! dans la boite !" Des paroles gratuites d'encouragement ? Pourquoi pas ? Après tout je le pensais.

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Elle rit doucement, se rendant compte qu’elle continuait ce petit jeu de mot avec Aelita. Elle finirait par lâcher le morceau, c’était assez certain. « J’en aie plusieurs A, en tête, et aucun n’est un parti, très appréciable. L’un est en couple. Hors donc, comme tu dis ça serait assez embarrassant que tu ailles le voir alors qu’une fille vient se pendre à son bras. Et le second, est un idiot. Tu veux une liste d’autres garçons, dont le nom débute par A ? J’en connais quand même plusieurs. Hors donc, c’est celui en couple ou l’idiot, ton préféré ? » Elle espérait qu’elle le prendrait pas comme une offense personnelle. Elle ne disait pas la blesser mais simplement pour éviter qu’elle soit déçue. Elle lui sourit d’un air complice, en espérant qu’elle le prenne bien. « Comme tu vois, je suis quand même bien informé, au lieu de jouer à trouver le garçon mystérieux, on pourrait en parler directement, ça te sauverait du temps. » Dit-elle en riant, visiblement amusée.

Mais elle voyait bien que la Pouffsoufle ne se sentait pas assez à l’aise pour en parler avec elle. Elle ne lui en tenait pas particulièrement rigueur. Elle comprenait que beaucoup avait du mal à accepter son statut et d’autre n’était pas habitué à lui parler. Hors donc, Aelita qu’elle ne connaissait que de nom et visage, n’avait jamais passé beaucoup de temps avec elle. Son champ de connaissance était assez limité lorsqu’elle était en 3e, alors qu’elle avait bossé comme une folle enragée. Maintenant en 5e, elle se refaisait l’intégrale d’une monde autour d’elle; pas qu’elle avait beaucoup d’amie par le passé, mais les choses avaient un peu évolué, et elle n’entretenait plus les mêmes relations avec ces aînées. Sa confiance en elle avait littéralement décuplé.

Elle reporta son attention sur son travail, qu’elle révisait pour la e nième fois. Elle ajouta un dernier commentaire sur le bellâtre que la seconde Pouffsoufle compléta et alors qu’elle lui disait qu’elle était mignonne et que c’était forcément dans la boite, elle roula des yeux. Si seulement… Elle n’avait pas de bol d’habitude. Pourquoi ça serait différent cette fois-ci ? Elle n’était pas pour lui expliquer, ni lui raconter ces petites histoires personnelles, elle n’en avait pas particulièrement envie… Elle referma son manuel qu’elle avait encore devant elle et roula son parchemin bien serré, avant de l’insérer dans son sac. Tirant son manuel vers elle, elle s’amusa à suivre le tracée de titre en relief sur la couverture, d’un air un peu pensive. « Si c’était si facile, je ne serais pas ici à continuer à regarder… Mais bon. » Finit-elle d’un air optimiste. Elle fouilla dans son sac pour sortir un second livre pour cette fois-ci, son rattrapage d’Histoire, avant de ranger le second manuel à la place du dit livre maudit qu’elle venait de sortir. Lecture, lecture, lecture. Elle ouvrit le manuel de 4e sur le dernier chapitre. Plus qu’un dernier et elle serait à jour. Ça lui avait presque prit 3 mois pour passer au travers la matière. C’était très court considérant que ce n’était pas la seule chose qu’elle avait à étudier. Il faudrait qu’elle demande des interros de 4e à Professeur Lyard pour qu’elle puisse pratiquer un peu ces connaissances, et après elle pourrait se concentrer complètement sur la matière actuelle. Elle paqueta sa plume et son encrier dans son sac, car elle n’en avait plus de besoin. « Et toi , tu l’as déjà vu avec une fille ? Il est en 7e, je pense… »

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Milbury & Frye

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Finalement, Sunny semblait un peu agacée par ce mystère alphabétique. Je soupirais en hochant la tête de droite à gauche. Albus n'était pas un idiot. Enfin, je ne trouvais pas. Du coup, je me penchais un peu sur la table de la Grande Salle, en tendant le coup vers Sunny, et j'articulais faiblement en chuchotant : "J'trouve pas qu'Albus Potter soit un idiot. Quant à savoir s'il a une copine ou pas, j'en sais rien. Il me plaît bien c'est tout." Je restais un instant cramponné à la table, la tête avancée vers Sunny, à regarder ses yeux, avant de hausser les sourcils et de me rasseoir convenablement à ma place. Voilà, c'était craché. Je n'aimais pas raconter ce genre de trucs parce que je n'avais pas envie que mes paroles soient déformées. Je n'étais pas FOLLEMENT amoureuse de lui, nous étions juste amis. Mais oui, effectivement, c'était mentir que de nier le fait qu'il me plaise. Il avait toutes les qualités, il était gentil, intéressants, il connaissait plein de choses et bien sûr, je le trouvais beau garçon.

Mais après tout, je venais d'en parler à Sunny, la petite cinquième année qui ne comptait pas non plus en parler à toute l'école. Elle était bien loin d'être une peste, du moins, c'est ce que je pensais d'elle. Son regard pouvait parfois être dur, si bien qu'elle paraissait bien plus vieille pour son âge, mais elle n'avait pas l'air dotée d'une mesquinerie innée. Mais ça ne l'empêcha pas de lever les yeux au ciel lorsque je fis preuve d'une honnêteté flatteuse. Ok. Pas de compliment pour la table une, comprit. Elle ne se priva pas d'une petite remarque sarcastique à ce propos. C'était à mon tour de lever les yeux au ciel. "Ca va, t'es pas aux pièces non plus. Puis on est tellement nombreux, c'est normal d'être un peu oublié à force. J'sais de quoi je parle... La dernière fois que j'suis sortie avec un garçon ça devait être euh... En quatrième année j'crois bien." Et vu ma tête quand je dis ça, le souvenir n'était pas le truc le plus agréable à se remémorer non plus. À cet âge là, rien n'est jamais bien sérieux.

Mais je ne manquais pas de remarquer que Sunny lisait son manuel avec une simplicité extrême que je comprenais mieux pourquoi elle avait sauté une classe. S'était-elle avancée sur tout le programme comme ça ? À ce rythme ? J'étais impressionnée. J'avais beau être bonne en potion, je n'étais pas non plus surdouée, du coup, je trouvais ça exceptionnel que Sunny arrive à étudier avec une facilité déconcertante. "Ah ouais quand même." Je lâchais en commentaire sans vraiment m'étendre ou sans juger. Je haussais alors innocemment les épaules quand elle me posa sa question concernant le garçon derrière moi. "Boarf, j'pense pas. C'est le genre de type toujours entouré de ses potes il me semble."

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Bingo, elle avait eu un nom. Mais du coup, son humeur s’était légèrement égaré au passage pendant un bref instant. Elle faisait une moue, alors c’était le Potter. Elle était très surprise de voir que la Pouffsoufle s’intéressait à Albus plutôt qu’à James, qui était lui aussi en 6e. Pendant un moment, elle tenta d’analyser les informations qu’elle savait sur Aelita, si ce n’était qu’elle partageait le dortoir de Chleo, qu’elle était en 6e avec Sunny Windsor, que c’était une fille qui ne semblait pas vraiment très sportive, elle était assez joli, aimait les jeux de mots, et avait un intérêt pour cet idiot d’Albus. La brunette glissa la main dans ces cheveux et redirigea rapidement son regard sur autre chose. Bon, au moins, elle croyait bien qu’Albus ne sortait avec personne. « Voyons voir ce que je connais de Albus Potter… Il a embrassé la petite-amie d’un de mes amis, en plein milieu d’une soirée de fête pour ensuite se tourner vers Chleo, ta coloc en 6e… Ah oui, il pense que je suis une espèce de folle furieuse. Mais bon, chacun ces goûts. Un plus jeune, voyons-nous cela. » Elle fit un clin d’œil entendue. Mais après tout, elle n’avait pas l’intention de passer en mode diffusion, j’étais assez muette comme tombe habituellement, et Aelita ne méritait pas que je détruise ces aspirations. « Fais juste attention. Ça, c’est juste ce que je sais… »

La confession sur sa dernière relation avec un garçon la laissait un peu perplexe. 4e, le chiffre magique qu’elle ne verrait jamais. L’ironie du sort, quoi ? « C’est gentil, d’essayer de me remonter le moral. » Un petit sourire vint se placer au creux de sa joue alors qu’elle continuait à glisser son doigt sur le relief de son livre sur la table. « Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? » Voyant la mine qu’elle faisait, il y avait clairement une histoire pour accompagner ces déboires, et elle était un peu curieuse de l’entendre. Dans l’attente, elle échangea de manuel. Peut-être ne voulait-elle pas vraiment en parler ? Elle ouvrit le manuel à l’endroit où elle était rendu assez fière de son avancement dans la matière à rattraper. Elle composait de peu de temps et avec les BUSES cette année, il n’y avait pas de place pour l’échec. Elle releva la tête, ainsi que son regard bleuté dans la direction de son aînée. Elle était si vite tombé concentré, qu’elle n’avait pas remarqué qu’au lieu de continué son devoir x, elle la regardait depuis les quelques pages qu’elle venait tout juste de tournée et terminé. « Uhm ? » Dit-elle en se demandant de quoi elle pouvait bien parler… Sans plus, elle retourna la discussion vers le Serdaigle, curieuse de savoir ce que la Pouffsoufle connaissait de lui, mais il s’avérait qu’elle était aussi mal informée qu’elle à ce moment-ci. «Dac.» En acquiesçant à sa réponse, mais ça ne l’avançait tout simplement pas!

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Sunny avait enfin réagit. Et grâce à elle, j'en apprenais de bonnes concernant Albus. Je ne savais même pas qu'il avait embrassé ma propre colocataire. Mais en pensant à la façon dont Sunny me l'avait dit, ça me faisais rigoler. Chleo n'était pas à moi et Albus encore moins. Chacun avait le loisir d'embrassé qui bon lui semblait. Le savoir me faisais un petit quelque chose très très au fond, mais sinon, rien de bien grave. D'ailleurs Sunny ne semblait pas porter ma camarade de chambre dans son cœur. Je haussais un sourcil, ne pouvant m'empêcher de demander : "Ben qu'est c'qu'elle a Chleo ?" Oui, ça m'étonnais, car Chleo était une gentille fille. Elle débarquait de France. Je l'avais aidé en début d'année, à prendre ses marques dans l'école, à faire connaissance avec quelque uns de mes amis. Mais je n'avais même pas fait attention à un probable rapprochement entre elle et Albus à une quelconque soirée. Je haussais les épaules à l'adresse de Sunny : "Boarf, c'pas comme si j'allais lui demander de... Sortir avec moi ou quoi. Quoi que pourquoi pas. Je levais les yeux au ciel et souriais. Non enfin non."

Pas très sûre de moi, j'avais tellement dédiée Poudlard à autre chose qu'à ce genre d'intérêt que j'en avais oublié ce que c'était que de s'intéresser à quelqu'un. Même si j'étais déjà sorti avec des garçons, avancé plus ou moins d'un point de vue social et expériences personnelles, je n'en restais pas moins une adolescente de quinze ans qui n'avait pas eu l'occasion de vivre une grande histoire d'amour. Est-ce qu'une grande histoire d'amour pouvait commencer à un tel âge ? J'en savais trop rien. Mes parents s'étaient rencontrés à Poudlard, mais ils avaient été amis pendant de longues années avant de se mettre ensemble. Et puis apparemment, la Grande Guerre était une toute autre époque. Rien à voir avec aujourd'hui.

"Oh, rien de spécial, un type avec qui j'avais fait une sortie à Pré-au-Lard. C'était sympa, mais bon. Il m'a prit de haut concernant des faits historiques, ça m'a énervé. C'est pas parce que j'connais pas toute l'histoire récente des sorciers que ça fait de moi une abrutie !? C'était plutôt lui l'idiot. Mais bon. On a arrêté de se voir et par la suite il s'est excusé d'avoir parlé d'un sujet qui me tient à cœur. Rien de bien méchant donc." J'expliquais à ma cadette en posant ma plume sur mon devoir. C'est vrai qu'en reparlant de toutes ces histoires de fille, j'en oubliais presque de poursuivre ma dissertation. Mais c'était pas tellement grave. Les potions, je pouvais gérer ça comme il fallait. Lâchant un sourire complice à Sunny, je haussais les épaules. "Oh rien, tu m'impressions c'est tout. Ca te va la cinquième année alors ?" Autre sujet sensible. Est-ce que je pouvais qualifier Sunny de surdouée ? Peut-être pas, je n'étais pas dans sa tête. Mais la voir réussir avec une telle facilité me surprenait ! Et puis, si elle était si douée, qu'est-ce que ça lui coûtait d'aller voir ce garçon pour engager la conversation ? Elle ne raterait pas ses études pour autant si elle se mettait à s'intéresser aux garçons.

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Elle ne semblait pas vraiment avoir tout pigé, peut-être était-ce elle qui s’était mal exprimé. Chleo n’était qu’un dommage collatéral duquel elle avait pu constater. Elle hocha la tête négativement, voyant que son aînée c’était un peu perdue dans son exposée. « Chleo, elle est très bien. » Dit-elle en souriant. Sinon, elle ne se serait pas donné la peine de lui demander conseils appliqué comme de ces idées pour la changer un peu de son allure actuelle. Elle avait été surprise qu’elle accepte vu les premiers contacts que les deux jeunes filles avaient eu au début de la rentrée scolaire de cette année. Ce n’était pas toujours rose d’avoir un millions de question qui te venait en tête, c’était le pire fouillis imaginable, mais elle essayait de contrôler ces questionnements. « En fait, je disais que Albus semblait s’intéressé à Chleo à la dernière fête, il lui a servi un petit numéro même. À la saveur : sauveur et charmeur. » Mais bon, elle n’avait pas une envie particulière de nuire à sa vie, elle voulait simplement qu’Aelita ne se fasse pas avoir par ces beaux yeux si elle était pour se mettre dans une salle posture. Quand elle suggéra de l’inviter à sortir, la benjamine des Milbury considéra Aelita pendant un bref instant. Décidément, elle devait avoir un trouble de l’attention parce qu’elle ne lui donnait aucun signe d’avoir écouté ces propos. N’étant pas très sûre et hésitant à savoir si oui ou non, détourna la tête pour ne pas voir l’expression qu’elle affichait à cet instant, autant prévenir une catastrophe ou son envie de tout gérer. Elle s’occupa de ces effets pour meubler son esprit. « Fais ce que tu veux. » Dit-elle d’un ton qui se valait calme et sans jugement.

Sa curiosité passa lorsqu’elle déboucha sur l’histoire de sa rupture en 4e, auquel elle écouta avec intérêt pour se rendre compte que c’était un peu idiot comme dispute. Elle fit une moue déçue pour elle, quoiqu’elle se demandait sur son aînée était vraiment affecté par son ancienne relation. Elle avait un ton si détaché qu’elle se surprit à un moment à se demandé si elle était sorti avec le garçon comme parure ou parce qu’elle l’aimait bien à ce moment-là. Il faut dire que son intérêt pour les garçons étaient assez récent, alors c’était plus que normal qu’elle ait plusieurs questionnements à ce niveau.

Elle avait changé de livre, ayant fini son devoir actuel pour plancher sur un autre sujet. La lecture fût toutefois interrompue par les commentaires de la brunette en face d’elle. Elle releva la tête pour lui demander ce qu’il y avait avant de comprendre que c’était de ses capacités intellectuelles qui semblaient l’impressionné. Elle était toujours humble, contrairement à son frère et bien que cela lui fasse plaisir, elle n’était pas du genre à stimuler les commentaires positifs ce qui la rendait très gênée habituellement. En donner était autre choses, une deuxième nature, mais en recevoir… Ces joues devenait un peu rouge alors qu’elle saisissait que la fille devant elle était impressionné par elle. Elle sentait le sang afflué et posa ces mains sur ces joues. « Oui, ça me vas… » Évitant de la regarder directement alors qu’elle posait son regard à nouveau vers les pages de son manuel. « … le plus dure c’est le rattrapage, mais les classes se déroulent bien. » S’étant un peu calmé, elle releva son regard bleu-violet sur son amie en face d’elle.

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Je n'avais pas envie de m'étaler sur le sujet concernant Albus avec Sunny. Parce que ce qu'elle me disait ne me plaisais pas, et parce que j'étais déjà au courant. Et c'était nettement plus facile de jouer la sourde oreille. Du coup, pas besoin d'épiloguer pendant vingt ans. Si j'avais envie de régler cette histoire et d'arrêter de me voiler la face, je préférais voir ça avec Chléo elle-même. J'étais, comme je le ressentais beaucoup en ce moment, frustrée de ne pas avoir pu participer aux évènements du bal d'Halloween et de toutes ces autres histoires entre les élèves. D'ordinaire, j'avais tendance à être l'évènement en question, de par mes farces et ma grande gueule. Et là : Rien du tout. Et puis c'était pas compliqué : Si Chléo décidait de sortir avec Albus, je ne pourrais pas lui en vouloir. Et je ne pouvais pas forcer Albus à m'aimer non plus. Mais ces derniers temps, j'étais un peu toute seule, et cette solitude sentimentale commençait à peser, un peu. Mais pour l'instant j'étais sur ma dissertation, et je devais m'y recoller. Les garçons et tout le reste, on verrait ça plus tard.

Du coup, comme pour clore le débat, je haussais les épaules, faisant mine que je m'en fichais, alors qu'en réalité, je cogitais pas mal. Il serait tant que j'ai une petite discussion à cœur ouvert avec ma colocataire étrangère. J'adorais cette fille, mais j'avouais qu'au final, s'ils se mettaient ensemble - bien qu'encore une fois ils aient tous les droits - ça me ferait quand même quelque chose.

Les antidotes. Blablabla... Oui, c'était facile. Les potions c'était vraiment ce qui me tentait le plus. D'ailleurs, cet été, si je ne partais pas en vacances avec mes parents, j'aurais bien été me déplacer chez Weasley & Weasley pour travailler chez eux. Histoire de me faire un peu d'argent et au passage, pouvoir me faire une idée de la création de potions en elle-même. C'était un domaine excitant, et je devais aussi décrocher les meilleures notes aux ASPIC's. Je ne m'inquiétais pas trop, parce que j'avais eu Optimal à mes BUSE's, et que quand je le pouvais, je demandais souvent à ranger et à m'occuper de la salle de potion à la fin des journées de cours. Je m'entendais plutôt bien dans l'ensemble avec le professeur de potion, et je regrettais sincèrement ne pas avoir connu le professeur qu'avaient eu mes parents à leur époque, celui qui avait donné le deuxième prénom d'Albus. Un homme très bien paraît-il. Il était détesté à l'époque de mon père, mais il m'a toujours dit qu'en tant que Serdaigle plutôt doué, il avait toujours eu une complicité professionnelle avec lui. Des notes quasi parfaite pour mon père qui consacrait sa vie aux potions, d'un usage secret chez les Langue-de-Plombs.

Mais je n'étais pas comme Sunny et pour les autres matières, je devais travailler davantage. En métamorphose, j'avais complètement abandonné l'idée, j'étais nulle. Sunny me fit par de ses angoisses de rattraper les cours, mais apparemment, vu la vitesse à laquelle elle enchaînait les matières, je ne m'en faisais pas trop pour elle. Haussant les épaules, je terminais ma phrase sur mon parchemin, qui s'avérait être pas mal long pour un début de dissertation, et je levais les yeux vers elle. Elle fuyait mon regard l'instant d'avant, n'appréciant peut-être pas mes sincères compliments : "J'm'inquiètes pas, t'as l'air doué, c'est bien. Tu sais c'que tu veux faire plus tard ? Enfin à peu près, on est jamais sûr à 100 % surtout à nos âges." Question anodine ? Peut-être pas. Parfois, certains élèves n'en avaient pas la moindre idée. Moi ? C'était grâce à ma passion que je savais, sinon, j'aurais été aussi paumée que les autres.

"Y a plein de gens qui veulent travailler au Ministère, faut voir. Mais t'façon c'est en septième année que notre directeur de maison nous parlera de l'orientation. J'me vois mal bosser là bas. J'vois mon père il a tellement d'boulot." Je commentais en me remettant à écrire ma dissertation.

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Sunny n’avait jamais été à l’aise à recevoir de compliment. En donner, aucun problème, mais quand ça la touchait elle devenait bien vite écarlate. Elles ne se connaissaient pas beaucoup mais elle ne pouvait en rien empêcher sa gêne de transparaître sur son visage. Elle continuait à lui dire qu’elle avait l’air doué et elle se disait bien que c’était probablement la seule chose pour laquelle elle avait du talent, ça et s’attirer des ennuis. Quoiqu’elle ne les cherchait pas vraiment, ils venaient à elle, ironiquement et simplement. « Merci. » Dit-elle encoure avec un sourire en coin de timidité. Elle s’enquérait sur ce qu’elle voulait faire plus tard. Ce sujet avait déjà été abordé avec Aaron au début de l’autonome avant qu’il ne disparaisse mystérieusement sans laissé de traces. D’ailleurs, elle en avait été franchement déçue, il s’était prévu des plans ensemble pour cet hiver. Bon, elle n’était pas pour en vouloir stupidement à un fantôme quand même. « Je ne sais pas trop. J’avais pensé me spécialisé en potion curative et travailler avec St-Mangouste. Mais j’imagine qu’avec mes notes, on va probablement me demandé si je veux être médicomage. » Mais elle ne finirait jamais sa scolarité à temps pour aider la sœur à Dylan. Ça tiendrait du miracle si ça l’arrivait. « J’ai pensé aussi travaillé avec ma mère, elle a une boutique de potion sur le Chemin de Traverse. Elle est tellement débordé par son travail, un petit coup de main ne lui ferait pas de tort. » Elle n’était quand même pas pour avouer à la 6e qu’elle s’occupait déjà de la préparation de certaine potion pour soulager sa mère de sa charge de travail, elle ne l’aurait probablement pas cru mais aussi aurait douté de la qualité de celle-ci.

Elle rit. C’était cela la vie après l’école. Le boulot. Sunny pensait réellement que la boulot serait une partie de plaisir après cette année épouvantable en 5e. « J’imagine. Du coup, je ne serai pas quoi y faire. On me parle rarement des boulots disponibles là-bas. Mon père est pas très bavard et ma mère et bien elle est rarement à la maison. Je m’imagine mal vivre dans un cubicule seule toute la journée. Ça doit être tellement lassant. » Non, ça se n’était pas fait pour elle. Autant devenir professeur et se farcir un groupe de petit monstre comme ce qu’ils étaient d’ailleurs que de s’enfermer à double tour pendant des heures. « Toi ? Ça arrive plus vite pour toi que pour moi. Si je ne me mets pas à sauter des ASPICs. » Dit-elle en riant. Mais non, ça n’arriverait pas. Non ? Pitié non! Elle en avait marre de jouer la bonne sœur à Orion et s’assumer son saut d’année qu’elle commençait à le prendre comme une punition divine, comme le disait les moldus. Elle s’accota le visage sur ces mains pour écouter les aspirations d’Aelita. Auror ? Professeur ? Journaliste ? Quel serrait son choix ? Le rouge avait disparu de ces joues et c’était sa curiosité qui reprenait le dessus. Pour Orion aussi la fin de Poudlard s’en venait à grand pas; qu’allait-il choisir de faire par la suite ? Elle qui le voyait si peu souvent, son frérot chez Serdaigle de 6e année ne lui restait qu’un an à passer dans le même établissement que les deux sœurs, allait devoir passé à autre chose.

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En entendant les termes potions, un énorme sourire venait à se dessiner sur mes lèvres. J'avais envie de lui déballer toute ma vie, mais me retenant, je l'écoutais patiemment expliquer ses envies professionnelles. Elle avait de la suite dans les idées, mais son amour des potions, je ne le savais pas. Comme quoi, il faut prendre le temps de discuter avec les personnes pour vraiment les connaître. S'intéresser aux autres c'était un peu une politique chez moi. Je tapais du poing sur la table, les yeux brillants, en m'exclamant : "Mais c'est génial ça !" Si bien que quelques têtes se tournèrent vers nous. Je lançais des regards rassurants aux camarades autour de nous. Rien de grave, juste une conversation intéressante, rien de bien alarmant. Mais je n'étais pas du genre discrète quand je m'y mettais vraiment.

"Sérieux !? Ta mère c'est la gentille dame du magasin de potion sur le Chemin de Traverse ?! Non... Tu charries là !" J'explosais de rire avant de taper dans mes mains, un peu trop excitée soudainement. "J'adore cette boutique et encore plus la gérante... J'veux dire, ta mère. Trop gentille !" J'étais sincère. Mon père s'entendait bien avec elle. Même si le Ministère pouvait lui fournir tout ce dont il avait besoin, il préférait s'approvisionner là où il avait ses petites habitudes, c'est-à-dire dans cette boutique. "On y va souvent, mon père à un labo' au sous-sol de chez nous. Pour son boulot." J'espérais que Sunny ne pose pas trop de questions. Pas que je ne veuille pas répondre. Simplement, je ne savais pas moi-même ce qu'il faisait précisément dans la vie. Et pour cause : Le travail des Langue-de-plombs est top secret.

"Tu d'vrais demander si tu peux aider pour les cours de première année au professeur. Moi j'ai fait ça depuis mes BUSE's, c'est super de pouvoir aider les "p'tits" pendant les cours. Enfin faut avoir du temps à perdre aussi." Je confiais avec un petit haussement de sourcils. J'avouais que parfois, je refusais une partie de carte ou de Boulebaveuse pour aller aider aux cachots. Ce que j'aimais avant tout, c'était créer. Et le monde des potions était tellement riche que les combinaisons et les découvertes semblaient pouvoir être infinies. "Cet été faut que j'aille voir chez Weasley & Weasley s'il engagerait pas du personnel. J'aimerais bien voir comment il créer ses machins. J'fais des p'tites expériences à la maison... Ma mère travaille dans un lycée moldu, alors parfois, elle me rapporte des trucs du labo de chimie. C'est un peu leur Potion à eux. Faut que j'vois c'que j'vais faire..."

Je délaissais alors complètement mon devoir de potion qui était en cours de préparation justement. Je m'étirais en levant haut les bras, mains jointes, avant d'afficher un grand sourire à l'adresse de Sunny. La savoir aussi ouverte et avec cette envie d'avenir proche du mien me faisais plaisir. "Mais travailler au Ministère ça me botte pas trop. Le métier d'mon père a l'air bizarre, et tout l'restant c'est qu'en bureau quasiment. Mais j'sais pas si t'as déjà été là bas, c'est marrant c'est vrai. Rien à voir avec des bureaux moldus. Mon grand père travaillait comme comptable, il a connu plus fun dans sa vie j'peux t'le dire !" Je commentais en parlant d'une manière complètement détendue à la jolie Sunny. Après tout, c'était bien en discutant de tout et de rien que j'avais apprit ça sur Sunny, alors pourquoi ne pas continuer. Je sentais qu'elle et moi, nous pourrions devenir amies.

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Elle sursauta un peu lorsqu’Aelita frappa sur la table. Elle s’en allait lui demandé ce qui lui prenait soudainement alors qu’elle jetait un regard inquiet sur l’encrier de la 6 e dont elle pouvait voir l’encre rouler dans tous les sens dans la flasque de vitre. Elle allait en mettre partout si cela continuait. Qu’est-ce qui était génial en fait ? Elle avait pris le couvercle pour refermer le contenant un peu distraite par sa tâche. Elle releva les yeux pour les poser sur la Pouffsoufle alors qu’elle exprimait son appréciation sur sa mère. Elle ne savait pas trop comment réagir. La Milbury n’avait rien à y gagner en lui mentant, et puis ce n’était pas comme sa mère était auror ou quoi que ce soit du genre. Non, elle vendait des potions et des ingrédients. « Pas le moindre du monde. C’est bien ma mère. »

La petite Pouffsoufle regardait Aelita pleinement d’étonnement, elle n’aurait jamais prévu que la demoiselle soit si excitée par cette découverte. La boutique était assez achalandée et beaucoup de client passait chaque jour, mais aucun des enfants n’avaient été autorisé par le passé du temps là-bas pour aider ou simplement parce qu’il n’y avait personne pour s’occuper d’eux à la maison. C’était un endroit mystérieux qu’il ne voyait que très rarement. Elle sourit, elle pouvait presque dire que sa mère avait une fan au point où c’était rendue. Si elle y allait régulièrement, probablement que Maman savait quels genre de potion, elle concoctait par la seule liste de ingrédient qu’elle devait achetée. Et d’un autre ordre d’idée, elle venait à se demander si la 6e avait déjà acheté des potions tout faite comme elle avait l’habitude de les préparer pour sa mère. Cette pensée joyeuse, lui ajouta un sourire sur les lèvres. « Ah. » Ne sachant trop quoi répondre à ce fait. « Il y a toute sorte de personne qui passe et qui vienne à cette boutique, je ne suis guère très surprise. » Dit-elle ironiquement.

Sa suggestion la prit de cours et si elle n’aurait pas été surchargée peut-être que l’idée lui aurait plu mais avec son année de rattrapage, le Quiditch prochainement, elle n’avait guère de temps pour rêvasser et encore moins pour faire du tutorat. Elle soupira. « J’aurais franchement adoré, mais je doute que mon emploi du temps me le permettre. Comme tu vois, je suis assez organisé au quart de tour. Je n’ai malheureusement pas de temps depuis le début de l’année à consacré à d’autre. De plus, je fais déjà du tutorat pour une Serdaigle de 2e année. » Et par tutorat, elle l’imaginait sans peine la jeune fille qui avait les yeux gros comme des billes pendant qu’elle lui donnait un coup de main aux devoirs ou quand elle révisait avec elle de la matière qu’elle n’avait pas pigé correctement. Bien que ça soit une Serdaigle, elle était certes très intelligente et curieuse mais ça lui arrivait de s’égarer et de mal comprendre ce qu’un professeur avait tenté de verbaliser. La seule chose qu’elle espérait, c’était qu’elle ne fasse pas exprès de ne pas comprendre le prof pour bénéficier de son enseignement.

Ça avait l’air intéressant, mais l’été la dernière chose qu’elle voulait faire c’était de travailler. Elle ne faisait que cela pendant toute l’année scolaire alors une pause était un répit bien mérité. « Ça l’air intéressant, tu me diras les détails de tes découvertes ? » Ainsi, elle pourrait en bénéficier, sans pour autant se donner tout le mal. Elle s’ennuyait déjà des plages, de l’eau et du soleil radieux. À quoi bon vouloir s’enfermer l’été ? L’idée lui était pourtant inconcevable, d’autant plus que quand le temps était radieux, elle voulait pleinement en profiter entre chacun de ces crises phobiques qui finissaient toujours un moment ou un autre par arriver.

La discussion prenait un sens très différent et elle jeta un œil à son livre avec appréhension. Pouvait-elle s’accorder un moment pour bavasser ou non ? Et puis, elle n’aurait qu’à le trainer au lit pour lire les quelques pages manquantes qui lui manquerait. Elle ferma le manuel pour porter son attention sur le 6e. « Aucun doute, là-dessus ça doit être barbant d’être enfermer avec des piles de feuilles et de rangés de chiffre. Ça n’a rien de l’arithmancie! » Elle rit doucement.

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Sunny avait du mal à ouvrir sa coquille, et c'était bien pour ça que j'avais du mal à m'entendre sans soucis avec elle, à me sentir totalement à l'aise je veux dire. Elle n'avait pas flanché lorsque je lui avais dit que je connaissais sa mère. Peut-être qu'elle s'en fichait après tout, ou qu'elle était habituée à ce genre de remarque. Finalement, son petit côté "gênée" des compliments me mettait un peu mal à l'aise parce que j'avais l'impression de ne pas pouvoir être moi-même, c'est à dire une fille qui dit tout ce qu'elle pense, jusqu'à aller voir une fille de sa classe pour lui dire que sa coiffure est magnifique aujourd'hui. Sunny était gentille, mais un peu mystérieuse quand il s'agissait de parler de tout et de rien. Peut-être, et là c'était mon petit côté parano qui parlait, était-ce parce que j'étais du genre trop "amie-amie" rapidement qui la mettait elle mal à l'aise ? Aucune idée.

Jetant un œil à mon devoir de potion, je faisais la moue. À discuter d'autres choses et l'heure avançant petit à petit, j'étais lassée. Mais je détestais remettre à demain un devoir que je venais de commencer, surtout lorsqu'il était bien entamé comme celui-ci. Contrairement à Sunny apparemment, je semblais avoir tout mon temps. Elle semblait débordée, d'après ce qu'elle me racontait, en énumérant mille et une activités qu'elle devait caser dans une seule semaine. De quoi investir dans un retourneur de temps non ? J'écarquillais les yeux, un peu surprise en commentant : "Eh ben... T'as pas un double cursus chez les Serdaigles par hasard ? C'est pas possible d'avoir autant de trucs à faire ! Tu trouves encore le temps de sortir avec tes copines ?"

Après tout, Sunny n'était qu'une petite quatrième année à mes yeux, même si elle avait sauté une classe. Elle n'avait qu'un an de plus que ma petite sœur, et elle manquait d'expérience pour un tas de trucs. À quatorze ans, on ne vit pas la même vie qu'à seize ou dix huit ou vingt ans. J'avais un peu peur pour elle, qu'elle ne se mette pas à vouloir vivre la même vie que ses camarades plus âgés. De quoi faire d'elle une fille un peu trop prétentieuse. Mais vu son caractère, ça m'étonnerais que ça ne soit le cas. Je relâchais mes petits étirements pour lui adresser un sourire franc. "Ouais, j'te raconterais, avec un peu de bol j'arriverais à rester dans la mémoire du patron pour une futur embauche plus tard !" C'était un peu idiot, mais l'idée de bosser dans un simple magasin me séduisait particulièrement. Surtout si c'est pour travailler avec le Weasley des Weasley ! On m'avait tellement parlé de George et de son défunt jumeau que j'en rêvais pratiquement.

Je finissais par rire avec elle. Une blague d'intello mais blague quand même. Quoi qu'apparemment, au Ministère, y avait des trucs un peu plus mouvementés à faire. C'est clair que la politique chez les sorciers était un peu plus rythmée, grâce à la magie que la politique des Moldus. ÇA ça devait être un travail barbant !! Mais tous les boulots moldus ne l'étaient pas. Ma mère, qui travaillait dans une université Moldue, était une femme très épanouie dans son travail. Le seul hic c'était qu'elle était toujours trop inquiète concernant son mari qui lui avait un travail lié à la magie légèrement plus à risque que le sien. Ma mère elle, ne risquait pas de rentrer chez elle blessée, ou pire, de ne pas rentrer chez elle du tout. Mon père n'était pas un auror, mais tout de même, Languedeplomb, c'était aussi être mystérieux. La mystère insinue toujours ou presque, un potentiel dangereux. Du coup, c'était inquiétant.

"Après, y paraît qu'il se passe toujours des trucs bizarres au Ministère. Mais bon... Entre le bizarre et le dangereux il n'y a qu'un pas..."

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Elle rit, car la remarque que la 6e lui faisait était relativement proche de la réalité. « Juste un double cursus chez Pouffsoufle, en fait. » Dit-elle pour compléter en riant. « Occasionnellement. Mais je devrais avoir plus de temps après la deuxième partie de l’année, je serais à jour, mais encore là, il va falloir préparer les BUSES. Du coup, je ne m’en sors pas trop. » Elle releva le regard vers Aelita, en haussant les épaules, avouant la défaite et la reddition. « Mais bon, je m’organise. Il faut juste que je sois coordonné. » Soulignant son ultime solution en matière de temps. Elle ne paraissait nullement malheureuse. Et puis ce n’était pas comme si elle voyait ces anciennes camarades de 4e très souvent. Sa dernière visite pour voir Miley avait un peu bizarrement viré et elle avait une forte impression de ne pas vouloir y retourner sauf pour de bonnes raisons. Elle avait eu plus que son lot de rencontre fortuite en étudiant qui lui avait fait plus que tourner la tête, aucune raison supplémentaire de chercher des distractions, elles venaient à elle. D’autant qu’elle le considérait, elle avait plus d’ami garçon que de fille, alors les copines s’étaient pas sa réalité. Son dernier pyjama party avait passé près de finir en catastrophe.

Elle sourit. Effectivement, ça serait bien pour elle, surtout si elle aimait cet endroit et aspirait un jour à peut-être y travailler. «Génial!» Elle avait l’air très enthousiasmé et c’était agréable comme sentiment à observer chez quelqu’un d’autre. Elle aurait probablement pu, elle aussi se l’accorder, mais après la surprise post vacance de cette année, elle voulait vraiment profiter de la prochaine afin de refaire son énergie. Déjà que les temps des fêtes arriveraient sous peu et annonçait un premier répits, il serait grandement méritée.

Elles parlèrent un peu d’emploi futur et Sunny fit une blague. Elle hocha la tête, effectivement elle secondait la Pouffsoufle; entre bizarre et dangereux, souvent il n’y avait pas une grosse marge. « Autant éviter le Ministère, si ce n’est que de moi. J’imagine qu’il y a des choses très intéressantes mais le danger très peu pour moi, je tiens à rester entière. » Elle aimait les défis, ça ne voulait pas pour autant dire qu’elle en appréciait les dangers. Travaillé sur une maladie incurable moldu aurait beaucoup plus d’attrait pour elle que de travailler sur un dossier d’Auror et prendre des risques continuellement. Elle aimait son confort malgré tout. Ironique, peut-être un peu.

Tournant la tête, elle regarda l’horloge au mur. Oh merde, elle venait presqu’à oublier. « Zut, Zut, Zut!!! Faut que je fille! Molly va m’assassiner! » Bon, il y avait très peu de chance que la préfète de Serdaigle décide de la découper en morceaux, mais elle risquait de repartir et au final, elle n’aurait personne avec qui pratiquer. Elle commença à rempaqueter son matériel scolaire en vitesse. La 6e de Serdaigle était assez patiente en général, mais c’était plus la Milbury qui était prête à se malmener pour ne pas avoir suivi son emploi du temps. «J’ai pratique de Quid…. Ahhhhh… » Elle se leva du bond, son sac plein, et s’en alla très vite. À peine quelque pas, elle revint oubliant Aelita dans sa course. « Désolé. Aelita. On continue cela demain si tu veux! » Après tout, elle aurait du temps demain. Non ? Elle avait un air contrit et s’excusa en faisant quelque pas, regardant son aînée avant de s’enfuir vers la porte de la grande salle avec le plus de retenue possible pour éviter de courir. En espérant qu’elle ne lui en voudrait pas trop.

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