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Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow
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Message(#) Sujet: Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow EmptyJeu 6 Nov - 23:26




Marlow & Chleofee
Entre nostalgie et remords

Deux mois. Cela fait deux mois entiers que j'ai intégré cette école. Et oui je confirme, je compte. Cela peut sembler débile, futile, infantile ou tout ce que vous voulez mais cela m'importe peu car en réalité cela compte pour moi ... Cela signifie que ça fait deux mois entiers que j'aurais dû retourner à Beauxbâtons. Deux longs mois que j'aurais passé avec mes amies et pendant lesquels nous aurions pu échanger des ragots, parier sur les couples de l'année, jouer à nos jeux favoris, draguer les beaux garçons, en faire voir de toutes les couleurs à la professeur de Botanique, jouer de ma renommée et j'en passe... Tant de choses que je ne peux pas faire ici étant donné que c'est totalement différent... Et que je ne suis supposément plus la même. Je sais, je sais-je radote mais ce n'est pas comme si c'était anodin ! L'une des choses les plus dures dans l'histoire est, je crois, de devoir tout recommencer à 0 et de voir que la vie à Beauxbâtons ne s'écroule pas alors que la mienne est totalement en ruine. Et moi qui pensais ma présence capitale là-bas ! Qu'il est désagréable de de faire à l'idée qu'en réalité ... et bien non ! Que leur petite routine continue et qu'un grand nombre m'a bien vite oubliée. Il n'y a désormais, après seulement 62 jours, qu'une poignée de personne qui m'écrit. Et le nombre se réduit de semaine en semaine... C'est là qu'on s'aperçoit qui sont nos véritables amis et je peux certifier que cela fait mal. Très mal. Et on a de bien bonnes surprises. Prenez par exemple Marion, Elodie, Julie, Benjamin, Kevin ... Plus aucune nouvelle ! Et ils s'abstiennent bien de répondre à mes lettres. Et moi qui pensais compter à leurs yeux. Il n'y en a que trois qui sont fidèles au poste, mon meilleur amie et ma meilleure amie, ainsi qu'à ma grande surprise Judith, une fille qui traînait souvent avec nous mais qui était du genre discrète et timide. Mais tous trois sont désormais mes yeux et mes oreilles à Beauxbâtons et j'en ai appris des choses.

Je pousse un profond soupir avant de griffonner sur mon parchemin, rajoutant une étoile dans ma voie lactée et traçant l'ébauche d'un chat. Au moins le tableau n'est-il pas entièrement noir. Bien que je ne me sente toujours pas à ma place ici à Poudlard et qu'à l'aube du 3ème mois on le surnomme toujours la nouvelle, comme j'ai pu le voir durant la soirée d'Halloween, j'ai quand même fait la connaissance de personnes géniales et je peux même me vanter d'avoir quelques amis. Ce fut dur mais en même temps il est normal (ou pas) qu’ils aient du mal à m’accepter dans leurs routines alors que cela fait 6 ans qu’ils se côtoient. Et moi j’arrive comme ça. Je ne suis qu’un phénomène de foire pour eux. Etait … Enfin pour la plupart. Pas tous, bien heureusement. Mais voilà, le point positif est que je commence à m’intégrer, même si ça prend du temps. Et autre, ce sont mes bonnes notes. Je travaille sans relâche et ça paye. Quel soulagement ! Il ne manquerait plus que je me plante, ce serait vraiment la honte et ma fierté en prendrait un certain coup. Cependant aujourd’hui j’ai comme un coup de mou. Je suis assise à une table de la Grande Salle, mes parchemins, encriers, plumes, cours, lettres et autres étalés autour de moi dans un désordre ordonné mais je ne parviens pas à me concentrer, et cela n’est pas du au léger brouhaha … Non mais plutôt à une inquiétude qui me tord les entrailles et me tourmente. Cela va faire 2 semaines que ma mère ne m’a pas écrit et je crains le pire … J’ai peur que nos fichus agresseurs leurs aient fait quelque chose. Mais genre vraiment peur, puisque je sais que ce sont des tarés, j’en ai moi-même fait les frais… Ce qui explique ma présence ici. Même si ils m’ont assurés qu’ils avaient les moyens de se protéger, j’ai tout de même peur. Et c’est ce qui explique ma présence dans la Grande Salle, si jamais un hibou venant de ma mère devait arriver, il arriverait ici et je pourrais le réceptionner rapidement. Cependant j’ai beau attendre … Rien de chez rien.

Je pousse de nouveau un énorme soupir et continue de gratouiller sur ma feuille tout en perdant mon regard dans le ciel magique du plafond de la salle. J’ai vraiment pas la tête à travailler aujourd’hui …



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Message(#) Sujet: Re: Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow EmptyJeu 13 Nov - 22:52

Courir à perdre haleine dans un couloir bondé ne faisait certainement pas partie des petits plaisirs de la vie appréciés par Marlow, bien au contraire. Déjà, elle n’était pas sportive du tout, elle s’essoufflait très vite, avait l’impression de transpirer comme une vache espagnole et détestait croiser un miroir dans ces moments-là puisqu’elle ne voyait que son visage rouge comme une tomate presque violet même à cause de l’effort. Mais ce n’était pas tout, elle était également obligée de slalomer entre les élèves au risque d’en frôler un d’un peu trop près et vu la particularité un peu dérangeante avec laquelle elle devait vivre au quotidien, elle était bien obligée de faire avec. Sauf que dans des cas d’extrême urgence comme celui qu’elle était en train de vivre, il lui fallait bien prendre son courage à deux mains et braver les interdits qu’elle s’était imposée toute seule comme une grande. Ce n’était pas simple et c’était dans ces moments-là qu’elle essayait de se convaincre qu’elle n’avait pas été envoyée à Gryffondor pour rien, que le courage était forcément quelque part dans son ADN et qu’elle n’en avait simplement pas encore conscience à l’heure actuelle. Avec un peu de conviction, elle parvenait à rassembler le peu de forces qu’elle possédait pour faire abstraction de sa peur le temps de se lancer et une fois partie, elle parvenait à conserver le rythme tant bien que mal.

Aujourd’hui, c’était un cours d’histoire de la magie associée à une petite panne de réveil qui était à l’origine de cette course folle. En émergeant doucement du pays des songes le matin même, Marlow avait été surprise de constater qu’elle avait super bien dormi et se sentait parfaitement reposée malgré un couché tardif pour cause de croquis à terminer. Sauf qu’en voyant qu’il n’y avait absolument personne dans son dortoir puis en visualisant l’heure sur l’horloge de la salle commune, la jeune fille avait très vite compris qu’elle avait un retard phénoménal. Un calcul rapide lui avait permis de réaliser que si elle s’habillait, se coiffait, se brossait les dents et rangeait ses affaires dans son sac en moins de quatre minutes, elle pourrait éventuellement arriver à l’heure si elle piquait un sprint dans les couloirs. Le petit-déjeuner était exclu, à l’heure qu’il était, il ne devait déjà plus y avoir grand monde dans la grande salle et les élèves s’apprêtaient déjà à rejoindre leurs salles de cours respectives. En définitive, ça allait être très compliqué mais elle pouvait le faire, elle allait juste se métamorphoser discrètement en Wonder Woman et ça irait comme sur des roulettes. Ou pas d’ailleurs, mais si elle ne tentait pas de s’en convaincre, elle ne risquait pas d’y parvenir.

Elle avait été la première surprise lorsque quelques minutes plus tard, elle s’était retrouvée assise dans la salle de classe, alors que le professeur commençait son cours. Elle avait été un peu en retard mais avait eu la chance de constater que son enseignant aussi, elle sentait encore son cœur qui battait à vive allure et de petites gouttes de sueur perlaient sur son front. En dehors de tout ça, nul ne pouvait envisager le terrible supplice qu’elle venait de s’infliger. Mais au fond, Marlow faisait la danse de la joie dans sa tête, très fière de l’exploit qu’elle venait d’accomplir. Le cours se déroula comme dans un rêve, elle était pourtant bien réveillée mais peinait à se concentrer après ce début de journée un peu chaotique. A la fin des deux longues heures, voire interminables, ça convenait aussi parfaitement, la jeune fille hésita quant à la destination à suivre. Elle n’avait plus cours désormais et pouvait se rendre à la bibliothèque, dans sa salle commune ou un peu n’importe où histoire d’avancer un peu dans son travail scolaire. Ce n’était pas follement enthousiasmant comme perspective mais il fallait bien trouver des créneaux pour avancer le boulot. Après quelques hésitations, c’est le chemin de la Grande salle qu’elle prit, prévoyant qu’il y aurait peut-être sa meilleure amie. Or, lorsqu’elle pénétra dans la grande salle, ce n’est pas la rouge et or qu’elle entrevit en premier mais sa nouvelle colocataire forcée, assise à une table, l’air complètement déprimée. Marlow hésita avant de prendre son courage à deux mains pour aller lui parler, elle ne voulait pas être une garce, Chleo ne lui avait rien fait et ne méritait pas d’être malheureuse.

« Salut Chleo, ça n’a pas l’air d’aller. » L’aborda-t-elle en se rapprochant pour s’assoir à la même table, juste en face d’elle. « Je suis un peu nulle pour l’accueil… Je ne t’ai pas trop aidée à t’intégrer ici, j’espère que tout se passe bien. »

Ou comment chercher à se déculpabiliser alors qu’elle savait pertinemment qu’elle n’avait pas géré. En plus, elle ne s’était même pas entendue avec la jolie brunette sur la version à raconter, si bien qu’elle avait tout simplement omis de parler de sa nouvelle sœur jumelle de substitution. Avait-elle précisé qu’elle vivait désormais chez elle ? La Gryffondor en doutait fortement, si ça avait été le cas, des tonnes d’élèves bien trop curieux seraient déjà venus la harceler. Une petite nouvelle fraichement débarquée de France… Elle avait dû être l’attraction de tous les élèves à son arrivée. Marlow s’en voulait presque encore plus de ne pas avoir été là pour elle maintenant qu’elle constatait à quel point l’intégration avait dû être compliquée pour elle. Ou alors, elle se trompait complètement, elle venait peut-être simplement d’interrompre les pensées de la Poufsouffle qui allait lui dire de déguerpir dans les prochaines minutes. Mais dans ce cas, elle pourrait aussi lui dire de virer de chez elle, après tout elle s’était un peu tapée l’incruste… Non, elle redevenait méchante pour le coup. Pas facile de savoir sur quel pied danser.

« T’as eu des nouvelles de ton ancienne école ? » Demanda-t-elle à mi-voix. « J’imagine que tes amis doivent beaucoup te manquer. »

Pourquoi retourner le couteau dans la plaie ? Marlow ne voulait pas mal faire, bien au contraire, mais sachant qu’elle-même avait la chance d’avoir à ses côtés toutes les personnes qu’elle aimait, ce n’était pas forcément la chose la plus judicieuse à faire. Mais bon, avec un peu de chance, Chleo ne lui en tiendrait pas rigueur et si jamais elle voulait rester seule, elle serait sûrement assez grande pour le lui faire remarquer par elle-même, avec plus ou moins de tact.
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Message(#) Sujet: Re: Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow EmptyMar 18 Nov - 12:02




Marlow & Chleofee
Entre nostalgie et remords

Le ciel enchanté de la grande salle est la seule chose dont m'a mère a été capable de me parler de Poudlard. Le fameux plafond magique qui fait partie des plus belles merveilles du monde magique, dont il est tellement fait mention dans les livres de sorcellerie. J'admets qu'il est très impressionnant de le voir en vrai et il est évidemment encore plus somptueux que ce que l'on peut imaginer grâce aux écrits. Nul besoin d'aller dehors quand ce plafond reproduit exactement le temps qu'il fait à l'extérieur. Et à ce moment précis, de nombreux nuages dansent et s'entremêlent au dessus des bougies flottantes, signifiant qu'il fait gris pour ce début novembre, et je me perds à les contempler tout en laissant mes pensées divaguer. Elles vont tout naturellement vers ma mère et ma famille tandis que je me fais de nombreux films dans ma tête, tous plus horribles les uns que les autres, et je me sermonne mentalement pour trouver des dénouements plus heureux. Après tout ils sont peut-être simplement en pleine organisation du gala de Noël et ça leur prend un temps monstre et mes parents n'auraient pas eu une seule minute pour me répondre à l'abri des regards. Ou alors le hibou que j'ai envoyé s'est perdu en chemin, ou est mort… Même cette pensée est morbide ! Heureusement que le ciel ne reflète pas les émotions des élèves car sinon c'est une vraie tempête qui se déchainerait là-haut.

« Salut Chleo, ça n’a pas l’air d’aller. » Je sursaute comme si j'étais sur ressort et je suis prête à parier que je viens de faire un bond d'au moins 1 mètre. Mon coeur bat la chamade et je suis totalement perdue … momentanément. Bref je ne m'attendais pas à être abordée comme ça. Je dois avoir l'air d'un chat apeuré au meilleur des cas … Et au pire, d'une débile. J'essaie de reprendre contenance mais lorsque mes yeux se posent sur une tête blonde qui semblait m'éviter depuis la rentrée, j'en reste encore toute étonnée et je dois me faire force pour ne pas ouvrir ma bouche de surprise. Elle ? Ici ? Je jette un rapide coup d'oeil alentour mais ne voyant personne d'autre je dois me faire à la raison qu'elle est bien venue pour moi. Eh beh ! Si ça ce n'est pas une surprise.
« Je suis un peu nulle pour l’accueil… Je ne t’ai pas trop aidée à t’intégrer ici, j’espère que tout se passe bien. » J'hausse un sourcil perplexe. Ah bah ça tu m'étonnes qu'elle n'a pas trop fait d'efforts. Au moins le remarque t-elle, c'est un grand début ! Elle est mignonne de se pointer après presque 3 mois alors que c'était justement ces 3 premiers mois qui étaient les plus durs. Et moi qui pensais que j'aurais pu compter sur elle, je me suis bien plantée. A peine arrivée à Poudlard elle s'est empressée de s'éloigner de moi. Je doute même qu'elle me revendique comme sa cousine ou qu'elle en est parlé à qui que ce soit. En tout cas ses derniers mots me permettent de me reprendre et de retrouver l'usage de la parole. « Salut, étrangère » je lâche avec un demi-sourire. Mon intention n'est pas d'être froide et si ma voix est un peu rauque c'est sans doute à cause de mon état de semi-déprime. En réalité, même si j'aimerais lui en vouloir parce qu'elle m'a un peu laissé tombé comme une chaussette et ne m'a absolument pas beaucoup aidée ici alors que je comptais sur elle, je ne le peux pas pour la simple et bonne raison que j'ai débarqué dans sa vie alors qu'elle n'avait rien demandé et qu'au fond elle n'avait aucune obligation envers moi. Et cela je l'ai rapidement compris, c'est pour cela que je ne l'ai pas harcelée et que j'ai pris sur moi pour m'en sortir toute seule. Comme une grande. Et j'espère qu'on a remarqué tout de même que j'ai fait de grands efforts parce que ce ne fut pas une tâche facile. Néanmoins je ne lui fais pas part de la difficulté que j'ai eu et qu'il m'arrive encore d'avoir. Au lieu de quoi je me redresse légèrement et relève la tête comme ma grand mère m'a toujours appris à le faire. « C'est … gentil de t'en inquiéter maintenant. Mais oui, tout va bien. Tout va très bien même, les choses se simplifient au fur et à mesure que mon anglais s'améliore. Et les élèves … Sont plus accueillants avec le temps. » J’essaie de dire dans un anglais irréprochable mais je crois que ce n'est pas encore ça et mon accent français sera toujours perceptible, c'est un fait. Le point positif est que je ne fais plus de franglais à tout bout de champ et je suis moins stressée à l'idée de parler.

« T’as eu des nouvelles de ton ancienne école ? J’imagine que tes amis doivent beaucoup te manquer. » je tressaille et perd immédiatement mon sourire. Je m'y attendais pas à celle là … J'aurais dû surement, mais j'espérais que ce genre de question passerait à la trappe le jour même où je ruminais au sujet de mes lettres. Gênée, je baisse les yeux sur mon parchemin et découvre tous mes petits gribouillages qui le recouvre. Le dessin n'est vraiment pas mon talent, on dirait qu'un enfant est passé par là. J'essaie de cacher mes horreurs à moitié en mettant mes mains à plat dessus et c'est sans relever la tête que je répond à ma supposée cousine. « Oui j'en ai eu. La vie continue sans moi là-bas, même si ça fait du mal à l'admettre. Et puis on se rend très rapidement compte de qui sont finalement ses véritables amis avec un éloignement comme celui-ci. » je lâche avec rancoeur en pensant à ceux qui ont eu vite fait de m'oublier.

Désireuse de passer à un autre sujet, je relève un tout petit peu la tête et regarde la Griffondor par dessous mes cils « Et toi, comment se passe ce début de 6ème année ? Ce n'est pas trop dur ? » sous entendu aussi 'ce n'est pas trop dur de me faire passer pour ta cousine?' mais je lui laisse le plaisir de comprendre ce sous-entendu à peine perceptible. « Nous avons peu de cours ensemble, du coup je ne sais plus lesquels tu as ... » Et je suis bien incapable de me souvenir si elle me l'a dit un jour ou non … Auquel cas ça remontrait à il y a 2 mois et il s'est passé tellement de choses en deux mois que j'ai eu clairement le temps d'oublier. « Ah et tu as eu des nouvelles de ta mère et de ta famille ? Ils vont bien ? » Encore une manière détournée de communiquer pour cette fois-ci lui demander si par hasard sa mère ne lui aurait pas parlé de ma mère et pourrait ainsi me donner des nouvelles. Je suis une championne à ce jeu là ! Au final, James a raison … Il faudrait vraiment que je parvienne à dire ce que je pense, ça permettrait d'aller droit au but mais … Je n'y arrive pas ...

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Message(#) Sujet: Re: Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow EmptyDim 30 Nov - 13:18

La salutation employée par Chleo ne put que faire grimacer la jeune fille. La rouge et or se savait coupable et cette idée était bien loin de l’enthousiasmer, elle aurait dû être là pour sa camarade qui avait dû vivre des instants difficiles alors qu’elle n’avait rien demandé à personne mais Marlow en avait été incapable et elle s’en mordait les doigts à présent. D’autant plus que son comportement ne lui ressemblait absolument pas, elle méprisait bien assez comme ça les élèves incapables de tendre la main aux autres pour ne pas en devenir une. Comme quoi, mieux valait ne pas trop critiquer autrui quand on n’était pas capable de passer au préalable le balai devant sa porte, mais la Gryffondor comptait bien rattraper son erreur à présent. Venir retrouver la jeune Poufsouffle avait été l’étape la plus difficile, maintenant que la dialogue était engagé, les choses ne pouvaient que s’améliorer entre elles, en tout cas Marlow l’espérait fortement. Pourquoi sa relation avec cette parfaite inconnue lui semblait-t-elle si important d’un seul coup ? Elle n’en avait pas la moindre idée, sans doute était-ce uniquement pour sa propre paix intérieure, mais elle préférait ne pas trop envisager la question.

« Tu parles très bien. » L’encouragea-t-elle. « Ça ne doit pas être simple, je suppose qu’on te pose plein de questions… C’est aussi pour ça que je n’ai pas crié sur tous les toits qu’on était cousines, je ne voulais pas être le centre de l’attention, ne crois pas que j’ai pu avoir honte de toi ou quoi que ce soit… Mais j’ai été lâche, je voulais te présenter mes excuses. »

Fort heureusement pour les deux jeunes filles, Marlow n’était pas le genre de personne qui refusait catégoriquement d’accepter ses erreurs et de les reconnaitre en face du principal intéressé. Ça leur simplifierait probablement l’existence que les choses soient claires dès le départ et que la Gryffondor assume pleinement ses torts qui, pour le coup, étaient plus que nombreux. Mais elles étaient de toute façon amenées à passer un certain temps ensemble et la rouge et or comptait bien réussir à se rattraper, elle ne pourrait pas remonter le temps pour épauler Chleo dans ses premiers mois à Poudlard et quand bien même elle le pourrait, la rouge et or avait toujours trouvé dangereux l’idée de jouer avec le passé, cependant, elle ne croyait pas au destin, au karma ou ce genre de choses et pressentait que si sa volonté prenait le dessus sur ses habitudes, elle pourrait être une fausse cousine parfaite pour la Poufsouffle, ou tout du moins assez présente pour qu’elle puisse se reposer sur elle en cas de besoin, chose qui n’était pas spécialement évidente jusque-là. Fort heureusement, elle ne semblait pas être complètement dépassée et Marlow était prête à parier qu’elle s’était facilement fait des amis, finalement, elle lui avait peut-être rendu service en refusant d’interférer dans son intégration, elle lui avait permis de se lier avec qui elle voulait sans avoir d’étiquette préalable.

« C’est sûrement un mal pour un bien, tu sauras sur qui tu pourras véritablement compter quand tu retourneras là-bas. »

Bon, d’accord, ce n’était pas spécialement au programme et Marlow ne voulait pas avoir l’air d’être en train de chasser la jeune fille alors qu’elle lui avait dit justement quelques instant auparavant qu’elle n’avait pas honte d’elle, mais il y avait de fortes chances pour que Chleo souhaite plus que tout reprendre son ancienne vie et elle ne pouvait que lui souhaiter que ça se produise. C’était donc pour cette raison que la Gryffondor s’efforçait de faire preuve d’un optimisme aussi maladroit qu’enthousiaste sans trop savoir si son comportement était le bon. En fait, leur problème principal était certainement qu’elles soient obligées de se faire passer pour des cousines alors que l’une comme l’autre ne se connaissait pas si bien que ça. Difficile de faire croire à de vrais liens de parenté lorsqu’on n’avait même pas eu le temps de découvrir si on avait véritablement des affinités ou non. Le temps allait probablement leur apporter les éclaircissements nécessaires mais si les autres élèves se mettaient à s’intéresser d’un peu trop près à leur relation, elles n’allaient pas en avoir tant que ça.

« Non, ça va. » Admit-elle, heureuse de pouvoir donner une telle réponse après cinq années de scolarité à ramer plus qu’autre chose. « J’ai arrêté toutes les matières qui demandaient d’utiliser une baguette, du coup je m’angoisse moins et je me concentre sur les matières que j’aime bien. »

Elle avait dû mettre malgré elle, Chleofee au courant de sa particularité, raison pour laquelle elle pouvait lui dire sans trop se mouiller qu’elle ne se servait pas se servir d’une baguette magique. La Poufsouffle, contrairement aux autres élèves, savaient que ce n’était pas ça qui la faisait appartenir au rang des sorciers mais bien toute autre chose. Toutefois, la rouge et or ne se sentait toujours pas très à l’aise avec l’idée de mentionner son don, si on pouvait l’appeler ainsi, devant elle. Marlow avait toujours sélectionné les personnes qui partageraient son secret avec le plus grand soin et se voir forcer la main n’avait pas été une partie de plaisir, même si elle comprenait parfaitement le point de vue de sa mère à ce sujet. Ça aurait dû être à elle de prendre cette lourde décision et pas à quelqu’un de la pousser à le faire. Mais une fois de plus, un retour en arrière semblait impossible, il fallait donc qu’elle vive avec ça et surtout qu’elle arrête de s’apitoyer sur son sort, Chleo avait probablement plus de problèmes qu’elle et un peu de compassion ne lui aurait pas fait de mal.

« Je ne connais pas tes matières non plus… Si ça se trouve, on est dans la même classe plusieurs fois par semaine mais on n’y fait juste pas attention… » Suggéra-t-elle en se rendant pleinement compte que cette constatation la desservait une fois de plus. « On pourra comparer nos emplois du temps si tu veux ? Par contre je n’ai eu aucune nouvelle de chez moi, juste quelques lettres pour me dire que les filles étaient entrées à l’école, ce genre de broutilles, rien qui pourrait t’intéresser. Mais tu pourras les lire si tu veux, c’est un peu chez toi aussi, maintenant. Je n’y ai juste pas pensé. »

Elle ne voulait pas du tout exclure la jeune fille de la vie familiale qu’elle était désormais forcée de partager, elle avait juste beaucoup de mal à se rappeler qu’elle devait constamment l’inclure dans l’équation. Avec la très grande différence d’âge existant entre elle et ses petites sœurs, Marlow avait toujours eu l’impression d’être une fille unique, devoir vivre avec une sorte de jumelle provisoire demandait donc un long processus d’adaptation qui était particulièrement délicat pour la rouge et or. Elle voulait bien faire, seulement son cerveau ne se montrait pas très coopératif. Elle espérait que Chleo le comprendrait.
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Message(#) Sujet: Re: Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow EmptySam 6 Déc - 15:59




Marlow & Chleofee
Entre nostalgie et remords

Lorsqu’elle m’annonce qu’elle trouve que je parle bien, ou du moins que je me débrouille, j’en suis quelque peu surprise mais pas moins ravie et heureuse de l’entendre dire ça. En effet, je peux clairement dire que l’anglais est ma bête noire. Avant de venir à Poudlard c’est tout juste si je savais aligner deux phrases et tenir une discussion et Marlow a été l’une des premières à s’en rendre compte. C’est chez elle que j’ai atterri quand on m’a envoyé en Angleterre et avec sa famille elle a été la première à m’entendre parler cette langue que je ne maîtrisais quand j’eu décidé d’ouvrir ma bouche (soit après plusieurs heures tout de même). J’avais un accent à couper au couteau, je mélangeais les temps et j’avais de trous de mémoire dans le vocabulaire… Quand on nous dit que l’immersion totale ça permet de s’améliorer, ce n’est vraiment pas une blague et j’en suis la preuve même. Le plus dur a été en arrivant ici. Je n’avais pas toujours des gens compatissants en face de moi et surtout … Je devais suivre les cours dans cette langue que je commençais à peine à connaître. Mais bon, visiblement mon acharnement a payé (et mes nuits blanches de travail aussi) et si Marlow le reconnaît, c’est que c’est vrai. A moins qu’elle n’essaie simplement d’être gentille avec moi pour se rattraper … Ce n’est pas impossible. Mais je ne peux m’empêcher de la remercier de me dire ça, tout simplement parce que ça compte pour moi.
« Ça ne doit pas être simple, je suppose qu’on te pose plein de questions… C’est aussi pour ça que je n’ai pas crié sur tous les toits qu’on était cousines, je ne voulais pas être le centre de l’attention, ne crois pas que j’ai pu avoir honte de toi ou quoi que ce soit… Mais j’ai été lâche, je voulais te présenter mes excuses. » Je réfléchis quelques secondes à ce qu’elle vient de dire qui s’avère être une réponse à l’une des nombreuses questions que je me posais : pourquoi les gens ne semblaient pas avoir remarqué que j’étais sa cousine ? Et pourquoi est-ce qu’elle ne l’affirmait pas. Oh ce n’est absolument pas par égocentricité ou envie que tout le monde s’intéresse à moi, mais j’avais pensé que c’était ce qui avait été conclu. Qu’on me reconnaisse comme étant sa cousine pour effacer toute trace de ma véritable identité. Et visiblement elle avait décidé de changer ses plans pour que je ne sois pas associée à elle… Et après elle me confirme que ce n’est pas parce qu’elle avait honte mais parce qu’elle était lâche ? Mais lâche de quoi ? « L’homme est de nature curieuse… Alors oui on me pose beaucoup de questions. Enfin certaines personnes plus que d’autres. Sunny Milbury par exemple, une poufsouffle de 4ème année … Elle ne lâche pas le morceau et n’arrête pas de me trouver de nouvelles questions chaque jour limite. J’essaie de l’éviter ceci dit, ça me met mal à l’aise. Je n’aime pas particulièrement mentir tu sais … Mais là je suis bien obligée … » Je me passe une main dans les cheveux, réfléchissant un peu à ce que je dois lui dire ou non avant de continuer. « Je ne l’ai pas crié sur tous les toits non plus, comme j’ai vu que ça n’avait pas vraiment l’air de t’enchanter, mais certaines personnes sont au courant. Disons que ça m’aide à sauver les apparences et à me cacher derrière un nom. Ce n’est pas aussi facile qu’on le croit de devoir changer d’identité… » je jette un petit regard autour de moi juste pour m’assurer qu’il n’y a pas d’oreilles qui se baladent dans le coin. Il manquerait plus que je me vende toute seule …

Je lui avoue à demi-mot que certaines personnes ont eu vite fait de m’oublier à Beauxbâtons et elle doit pouvoir sans mal deviner à quel point cela me chagrine et me frustre au regard de ma voix et de mon renfrognement soudain mais … Qui ne le serait pas quand on découvre que les gens qu’on fréquentait tous les jours ne tiennent pas autant à nous qu’on l’avait cru ? « Ouais, ça c’est sur … Enfin, si j’y retourne un jour … » je lâche, lasse. Après tout rien n’est moins sur … Comme je n’ai pas de nouvelles de ma mère, je ne sais pas ce qu’il se passe. Certes il reste un sacré nombre de mois avant la fin de l’année mais … Est-ce que j’aurai le droit de rechanger d’école pour mon ultime année ? Est-ce que je serai en sécurité en France dans 8 mois ? Tout ça est tellement incertain que je crains devoir rester à Poudlard …

Nous passons ensuite au sujet des cours et c’est sans grande surprise que j’entends ma fausse cousine m’annoncer qu’elle s’en sort bien. Heureusement d’ailleurs pour elle, ce sera tout de même dommage qu’elle ne s’en sorte pas alors que moi je commence à m’en sortir et à voir mes notes grimper « J’ai arrêté toutes les matières qui demandaient d’utiliser une baguette, du coup je m’angoisse moins et je me concentre sur les matières que j’aime bien. » J’hoche la tête, me souvenant ce qu’elle m’avait dit quand j’étais chez elle, ce qu’elle m’avait confié presqu’à contrecoeur. Mais c’est une bonne chose qu’elle ait pu choisir comme ses cours de la sorte. Au vu de ce qu’elle m’avait raconté, ça semblait nécessaire … Cependant, comme je la sens encore un peu réticente et mal à l’aise de me parler de ça, je préfère ne pas relever C’est déjà une chose qu’elle vienne de me dire ça, ne mélangeons pas tout. D’autant plus que ce n’est pas forcément l’endroit le plus ‘intime’ pour discuter de nos secrets. Enfin une chose qui nous réunit Marlow et moi … Les secrets. Du fait, au moins nous étions quittes. L’une ne pouvait révéler le secret de l’autre sans mettre le sien en péril. Je sais que c’est horrible de penser de la sorte mais c’est la stricte vérité. Enfin me concernant de toute façon je ne risquais pas de le faire. Certes je n’aime pas mentir et je ne suis pas très douée pour ça, mais je sais garder un secret. Disons en tout cas que c’est une carte de sécurité pour moi.

« Je ne connais pas tes matières non plus… Si ça se trouve, on est dans la même classe plusieurs fois par semaine mais on n’y fait juste pas attention… On pourra comparer nos emplois du temps si tu veux ?» Est-ce qu’on est dans la même classe pour plusieurs cours ? Cela n’est pas impossible. Il me semble l’avoir vu dans l’un, du moins aperçue mais comme je reste archi concentrée sur le cours, sur le professeur et sur ce qui peut sortir de sa bouche, je n’y ai pas prêté plus attention, surtout si elle était au fond de la classe. Moi j’ai plus tendance à me mettre devant. Du coup, je serai bien incapable de dire dans quel cours nous sommes ensembles. « Par contre je n’ai eu aucune nouvelle de chez moi, juste quelques lettres pour me dire que les filles étaient entrées à l’école, ce genre de broutilles, rien qui pourrait t’intéresser. Mais tu pourras les lire si tu veux, c’est un peu chez toi aussi, maintenant. Je n’y ai juste pas pensé. » Je ne peux m’empêcher d’être un peu déçue mais en même temps je m’y attendais. Si elle avait eu des nouvelles graves, elle serait venue me voir tout de même non ? Elle serait venue m’en parler, malgré le fait qu’elle ait fait tout son possible pour m’éviter dès le début de l’année … Je retiens un soupir et les larmes de frustration qui menacent de couler. Pourquoi diable ma mère ne me répond-elle pas ? Se doute-t-elle un seul instant de ce qu’elle me fait subir ? C’est juste un supplice. Comme pour passer mes émotions sur autre chose, je me mets à chiffonner compulsivement mon parchemin-brouillon, tournant et retournant coins et bordures. « Oh ne t’inquiète pas, ce sont tes lettres, je m’immisce déjà suffisamment dans ta vie privée. Je suis heureuse d’apprendre que les filles et ta mère vont bien en tout cas. » Pas comme la mienne … Frustration, nerfs tendus et fatigue quand vous nous tenez … Je vous interdit de faire couler mes larmes ! Pas ici ce serait une honte ! Je me dépêche donc de détourner le visage et de plonger dans mon sac. « Tiens, je l’ai ici mon emploi du temps. » je l’extraie d’un petit classeur et l’étale entre nous deux. « Comme tu peux le voir, défense contre les forces du mal, étude des moldus, histoire de la magie, métamorphose, potion et sortilège. Je me rends compte que ça fait un paquet, j’ai été un peu ambitieuse mais au moins cela me permet-il d’éviter de trop penser. » En effet, travailler beaucoup et de manière très concentrée, avoir un objectif à atteindre dans mon boulot et tout ce genre de petite chose m’évitait de trop penser à la raison de ma présence ici et de revivre les évènements de cet été, même si malheureusement il s’avère que le bal d’Halloween ne m’y a pas épargné … « Oh tiens d’ailleurs, tu étais à la soirée d’Halloween ? Je ne crois pas t’avoir vue mais avec tout le monde qu’il y avait … » et avec ce qu’il s’y est passé… Tout plein de choses, on ne savait plus où donner de la tête …

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Message(#) Sujet: Re: Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow EmptyLun 22 Déc - 20:23

C’était prévisible, Chleo avait dû devenir très rapidement l’attraction principale de la rentrée à Poudlard. Il était très rare que des nouveaux arrivent en cours de scolarité dans l’établissement et la plupart des élèves se connaissaient tous au moins de vue parce qu’ils avaient déjà passé un certain temps ensemble. Alors forcément, la pauvre Poufsouffle était un véritable phénomène parmi toutes ces personnes lambda sans aucune importance et les questions avaient dû fuser au moins dans les premiers temps. Fort heureusement, Chleo n’avait pas l’air de si mal le vivre que ça, elle devait être un peu dépassée parfois, surtout si, comme elle le disait, elle n’aimait pas mentir mais elle semblait avoir un certain aplomb idéal pour se sortir de ce genre de situation et même si c’était désagréable de le part des autres élèves de vouloir à tout prix savoir tout ce qu’ils pouvaient sur elle, Marlow savait que c’était humain et qu’elles ne pouvaient rien y changer.

« Et tu leur dis quoi en général à ces personnes ? Je ne peux pas tellement t’aider pour Sunny, je ne la connais pas très bien… Il parait qu’elle tourne souvent autour des garçons et qu’elle est très curieuse, mais je ne crois pas que ça puisse t’aider et je n’aime pas trop colporter les rumeurs, on ne peut jamais savoir si elles ont un fond de vérité ou non. »

Marlow n’avait jamais vraiment compris comment on pouvait avoir envie de trainer dans la boue ses camarades, surtout lorsque c’était à partir d’informations totalement inventées simplement destinées à décrédibiliser une personne aux yeux de l’école toute entière. Et le pire restait que ce genre de pratique fonctionnait encore après toutes ces années et qu’il pouvait encore arriver à un pauvre malheureux d’être pris pour cible par un ancien ami qui l’avait soudainement rayé de sa liste. La rouge et or avait eu de la chance que cela ne lui arrive pas jusqu’à présent et même si elle voulait être gentille en donnant les maigres informations qu’elle possédait à propos de Sunny à sa fausse cousine, elle doutait qu’il soit très judicieux de se fier à ce qu’on racontait dans les couloirs sans même prendre la peine de faire connaissance avec la principale intéressée. Elle n’aurait pas du tout apprécié qu’on agisse de la sorte avec elle.

« Je n’ai jamais cru une telle chose… Je ne peux pas imaginer ce que tu vis parce que je n’y ai jamais été confrontée mais je me rends compte que ça doit être assez déstabilisant, surtout avec les personnes avec lesquelles tu crées des liens parce qu’une amitié est basée sur l’honnêteté et tu n’as pas d’autre choix que de leur mentir. »

Bien sûr que changer d’identité devait être compliqué ! Jamais elle n’aurait osé prétendre le contraire, déjà que tenir deux pauvres secrets lui paraissait extrêmement compliqué parce qu’elle n’avait pas l’impression de pouvoir être parfaitement elle-même en taisant ces deux informations alors forcément, elle n’osait même pas imaginer ce que devait ressentir Chleo en étant obligée de modifier jusqu’à son prénom pour pouvoir évoluer dans son école en toute sécurité. Un tel changement, même s’il était plus que nécessaire, devait être particulièrement lourd à porter et Marlow comprenait la déception perceptible de sa nouvelle cousine lorsqu’elle envisageait ne pas pouvoir retourner dans son école l’année suivante. Beaucoup auraient craqué pour moins que ça, il était étonnant que la Poufsouffle ait encaissé cette avalanche de nouveautés sans verser quelques larmes, mais c’était tout à son honneur.

« Il n’y a pas de raison pour que ce ne soit pas le cas. Je suis sûre que tout va s’arranger. »

Elle ne pouvait pas réellement en être persuadée puisqu’elle n’avait aucune nouvelle de ce qu’il se passait en France pour la mère de la Poufsouffle, mais elle éprouvait le besoin de la rassurer pour éviter qu’elle ait à porter ce fardeau toute seule. En vérité, c’était ce qu’il y avait de plus dur pour la rouge et or lorsqu’elle se retrouvait en compagnie de celle qu’elle était censée épauler toute cette année scolaire, l’impuissance qu’elle ressentait constamment était quasiment insupportable. Marlow s’était déjà sentie coupable de ne pas pouvoir venir en aide à son géniteur lorsqu’il ‘avait eu besoin d’elle et elle se le reprochait facilement encore maintenant alors que tout son entourage s’évertuait à lui faire comprendre que rien n’était de sa faute et qu’elle n’aurait jamais pu empêcher ce qu’il s’était passé à ce moment-là, alors même si les circonstances étaient différentes à l’heure actuelle, elle avait l’impression d’être spectatrice d’une situation difficilement soutenable mais qu’elle ne pouvait pas modifier.

« Ça ne me dérange pas. Je sais que ça n’est pas flagrant… Mais tu peux compter sur moi. »

Que Chleo lise son courrier n’avait aucune importance pour la jeune fille, ou en tout cas, ce n’était pas la fin du monde, elle n’avait pas de secrets à partager avec sa mère, elles n’avaient d’ailleurs jamais été spécialement proches même si leur famille recomposée ait la chance d’être une famille heureuse et plus ou moins épanouie. Alors si ça pouvait donner à sa fausse cousine l’illusion d’être dans un véritable foyer et de pouvoir se reposer sur un adulte à défaut d’avoir sa propre génitrice auprès d’elle, ça ne posait pas le moindre problème à Marlow qui estimait qu’il était de son devoir que de partager ce genre d’informations. Toutefois, elle pouvait également comprendre les réticences de Chleo, elles étaient devenues proches un peu malgré elle et il n’était pas simple de savoir comment se comporter l’une envers l’autre. Des efforts étaient encore à fournir surtout du côté de la Gryffondor qui peinait à accorder sa confiance à une inconnue.

« Ah oui, en effet, j’ai gardé beaucoup moins de cours que toi puisque je n’ai qu’astronomie, divination, étude des moldus et histoire de la magie. Au moins, on est ensemble dans deux de mes matières. Pourquoi tu as choisi celles-ci, tu veux faire quoi ensuite ? »

Encore une fois, elle pouvait sans doute se reprocher d’avoir été une piètre hôte pendant les cours instants durant lesquels Chleo avait résidé chez elle. La rouge et or n’avait pas cherché à s’intéresser de près ou du loin à sa vie que ce soit son passé ou son futur, estimant sans doute que moins elle poserait de questions et plus elle serait apte à se détacher de cette inconnue qui débarquait dans sa vie sans son consentement et allait tout chambouler sur son passage. Marlow avait d’ailleurs mis un temps fou à faire taire la colère sourde qui grandissait en elle et comprendre que rien de tout ceci n’était de la faute de Chleo n’avait pas été une mince affaire. Parfois, il lui arrivait encore de lui en vouloir d’être là et de lui créer des ennuis supplémentaires, mais dès que c’était le cas, la Gryffondor se sentait trop coupable et avait honte d’avoir pu envisager les choses sous cet angle.

« Oui, j’y étais, James m’avait invitée. Mais il est rare que j’aille à ce genre de soirées, la foule, c’est pas trop mon truc. Tu t’y es amusée ? »

La soirée d’Halloween… Encore un grand événement auquel elle n’avait pas du tout prévu de mettre les pieds à l’origine, mais le rouge et or l’y avait nettement encouragée et elle avait envie de lui faire plaisir mais également de surmonter ses peurs dans le même temps. Marlow était même assez fière d’avoir réussi à passer au-dessus de son aversion pour le contact physique même si ce n’était qu’une petite victoire. La bataille semblait sans fin.
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Message(#) Sujet: Re: Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow EmptySam 31 Jan - 17:38




Marlow & Chleofee
Entre nostalgie et remords

« L’homme est de nature curieuse… Alors oui on me pose beaucoup de questions. Enfin certaines personnes plus que d’autres. Sunny Milbury par exemple, une poufsouffle de 4ème année … Elle ne lâche pas le morceau et n’arrête pas de me trouver de nouvelles questions chaque jour limite. J’essaie de l’éviter ceci dit, ça me met mal à l’aise. Je n’aime pas particulièrement mentir tu sais … Mais là je suis bien obligée … » Je me passe une main dans les cheveux, réfléchissant un peu à ce que je dois lui dire ou non avant de continuer.
Rien que le fait d’avouer que mentir me met terriblement mal à l’aise et m’insupporte me fait baisser les yeux et me gêne encore un petit peu plus. J’ai l’impression d’être une terrible personne et je ne comprends pas comment j’ai pu me lier d’amitié avec des personnes à qui je mens éhontemment et qui ne me connaissent pas vraiment au final. On ne devrait même pas me faire confiance et j’ai du mal à comprendre comment les gens font pour ne pas remarquer justement que je mens ouvertement tant j’ai l’impression que cela est écrit sur mon visage en lettre lumineuse quand je raconte un bobard. Pourtant je suis obligée, c’est pour ma sécurité et je dois continuer dans ce sens, je dois me montrer plus à l’aise. Dure tâche mais je peux y arriver … Je le dois. Et je suis sur la bonne voie je pense. Le fait que j’évite certaines personnes est une forme de malhonnêteté non ? Pour moi si en tout cas. Enfin, du point de vue de mon éducation en tout cas … Parfois j’ai tellement l’impression de ne pas être comme les autres … Tout particulièrement ici.
« Et tu leur dis quoi en général à ces personnes ? Je ne peux pas tellement t’aider pour Sunny, je ne la connais pas très bien… Il parait qu’elle tourne souvent autour des garçons et qu’elle est très curieuse, mais je ne crois pas que ça puisse t’aider et je n’aime pas trop colporter les rumeurs, on ne peut jamais savoir si elles ont un fond de vérité ou non. » J’hoche la tête, compréhensive, mais garde tout de même ce qu’elle vient de me dire dans un coin de ma tête au sujet de Sunny. « Je confirme, elle est très curieuse. Pour le reste … Je ne sais pas, je n’y ai pas réellement prêté attention, et comme je fais tout mon possible pour l’éviter … Ce n’est pas demain la veille que j’irai vérifier. Et ce que je leurs dit ? Je fais en général mon possible pour masquer la vérité. Je ne peux pas cacher que je suis française, et je ne risque pas grand-chose en disant que je suis parisienne. Généralement cela permets même de dévier la conversation sur la capitale et de parler des lieux touristiques au lieu de moi. Sinon, pour les plus insistants, que nous avons déménagés parce que mon père a été muté en Angleterre et que ma mère voulait se rapprocher de sa famille. Et quand on ne me lâchait vraiment pas, il m’est arrivé de te mentionner comme étant justement … La fille de la sœur de ma mère. Mais je ne l’ai pas fait souvent si cela peut te rassurer. » Je cale nerveusement une mèche de cheveu derrière mon oreille avant de continuer en la rassurant que je ne le crie pas sur tout le toits mais aussi que le changement d’identité n’est pas des plus simples …
« Je n’ai jamais cru une telle chose… Je ne peux pas imaginer ce que tu vis parce que je n’y ai jamais été confrontée mais je me rends compte que ça doit être assez déstabilisant, surtout avec les personnes avec lesquelles tu crées des liens parce qu’une amitié est basée sur l’honnêteté et tu n’as pas d’autre choix que de leur mentir. » Je baisse la tête, honteuse. Et voilà, elle vient exactement de mettre le doigt sur ce qui ne va pas. Je ne peux pas créer de véritables liens parce que la base de notre relation n’est que mensonge. Il n’y a que de rares privilégiés. Nathan. Marlow. Et Chloé, que j’évite d’ailleurs comme la peste parce que c’est plus fort que moi… Comment est-ce qu’ils réagiraient s’ils apprenaient la vérité sur mon compte ? Je crois que c’est justement l’une des choses qui m’effraie le plus, qu’ils découvrent la vérité. Je dois donc tout faire pour que cela n’arrive jamais et pour se faire je dois me montrer extrêmement vigilante. Sinon je suis persuadée qu’ils me rejetteraient et cela ferait encore plus mal. Pire encore que de savoir qu’ils ne sont pas amis avec moi, mais bel et bien avec Chleofee Eastwood… « Je sais … » Je murmure d’une voix très basse, à peine audible, qui me revient comme le chuchotement d’un animal blessé. Ce que je dois être au final au fin fond de moi. Une petite chose blessée.
« Il n’y a pas de raison pour que ce ne soit pas le cas. Je suis sûre que tout va s’arranger. »
Elle essaie de me réconforter et c’est adorable de sa part, mais je n’y crois pas vraiment au final. Parce que je sais que ce ne sera pas le cas. Je le sens au fond de moi. Du coup, j’esquisse un petit sourire qui doit ressembler plus à une grimace qu’à autre chose. Avant que les choses ne s’arrangent il se passera beaucoup de temps, ne serait-ce que psychologiquement. Ce qui m’est arrivé n’est malheureusement pas le genre de choses qui s’oublient facilement …

Je préfère changer de sujet et nous parlons dorénavant de cours et je me sens bien plus à l’aise. C’est moins … Personnel disons et c’est quelque chose dont nous pouvons parler sans risquer de me griller par inadvertance.
« Ah oui, en effet, j’ai gardé beaucoup moins de cours que toi puisque je n’ai qu’astronomie, divination, étude des moldus et histoire de la magie. Au moins, on est ensemble dans deux de mes matières. Pourquoi tu as choisi celles-ci, tu veux faire quoi ensuite ? » Oui on en fait, ça retourne sur le personnel, ce n’est pas ce que j’avais prévu mais j’ai découvert très rapidement que les choses ne se déroulent jamais comme je l’avais initialement prévu … Pour ma plus grande malchance … Je me tortille légèrement sur ma chaise, quelque peu mal à l’aise. « Je … Je suis supposée reprendre l’entreprise de mes parents donc au final je ne sais pas si l’on peut dire que cela a réellement un rapport. Sauf si je me décide d’ouvrir le marché des sorciers et de faire des trucs plus particuliers pour eux. Enfin là n’est pas la question, j’ai encore le temps d’y réfléchir. Mais si je les ai choisies c’était simplement pour m’occuper le plus possible et … Pour étudier, j’aime bien ça.» Oui ça fait maso dit comme ça mais c’est vrai. Depuis mon plus jeune âge ma grand-mère me donnait toujours énormément de travail pour que je m’habitue à m’organiser. Mais surtout pour que je prenne goût à me plonger dans les études et que je sois une fille sérieuse. Je crois que c’est quelque chose qu’elle a parfaitement réussi, comme presque tout ce qu’elle entreprend d’ailleurs. « Et puis je trouve toutes ces matières très intéressantes. Utiles aussi pour se défendre … » Enfin quand on arrive à garder son sang-froid, ce qui est un peu mon problème en fait. Quand je me suis faite agressée j’ai perdu tous mes moyens, je me suis mise à paniquer et … C’en était fini de moi … Je n’étais même plus capable de me rappeler toutes les techniques que j’avais pu apprendre, mon cerveau ne fonctionnait plus.

« Oui, j’y étais, James m’avait invitée. Mais il est rare que j’aille à ce genre de soirées, la foule, c’est pas trop mon truc. Tu t’y es amusée ? » Un large sourire, vrai cette fois-ci, fend mon sourire tandis que des étincelles malicieuses commencent à briller dans mes yeux. « Oh … James ? Comme James Potter ? Il y a quelque chose entre vous ? Tu n’arriveras pas à me faire croire qu’il n’y a rien alors qu’il a réussi à te faire aller à ce genre de soirée ! » Je lui lance une petite œillade entendue avant d’attraper un crayon pour le faire tourner entre mes doigts, doucement, et de dire d’un ton détaché « Moui, cette soirée était plutôt sympa. J’ai assisté à un lynchage, je me suis faite draguée par une araignée, puis kidnappée par un serpent sorti de nulle part avant que les deux ne se battent et qu’un lustre ne manque de m’écraser. Une soirée assez banale au final ! » et je lui sors ça comme si de rien n’étais et que j’étais habituée à ce genre d’évènements. Je ne lui dirais pas en revanche l’état de panique dans lequel j’étais juste après … « Ah et j’ai recroisé une fille de Beauxbâtons, Chloé Roxen, qui connait ma véritable identité … J’ai tellement peur qu’elle me balance que je ne sais pas comment me comporter avec elle … » Une fois encore, je vais éviter de lui dire que du coup je mets toute mon énergie dans l’art de l’éviter. A la place je me contente de lui lancer un petit regard suppliant, comme si elle pouvait m’aider et me dire comment je me dois d’agir avec elle. C’est sûr que Marlow le saurait mieux que moi, c’est bien connu voyons.

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Message(#) Sujet: Re: Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow Ne sommes nous pas supposées faire comme si nous étions cousines ? Et non de parfaites inconnues ... Ϟ Chleow EmptySam 21 Fév - 20:25

Avoir Sunny Milbury dans les pattes ne devait clairement pas être simple pour la pauvre Poufsouffle qui devait déjà gérer le fait d’être enlevée à tout ce qu’elle avait toujours connu, découvrir de nouveaux professeurs, de nouveaux camarades, un tout nouvel environnement, se repérer dans le château et réussir son insertion scolaire dans un milieu pas forcément toujours accueillant. Marlow admirait son courage parce qu’elle n’était pas sûre qu’elle aurait été capable d’avoir le même, elle était même persuadée du contraire d’ailleurs, avoir à faire à des inconnus un peu trop curieux, ne pas être capable de faire la part des choses entre un accueil sincère et un camarade qui voulait simplement se montrer un peu trop intrusif… Rien que ça l’aurait incité à vivre en recluse pour éviter d’avoir à se fier à son instinct et une chose était sûre, ça n’aurait probablement pas été l’idée du siècle. Mais Chleo n’était manifestement pas comme ça, elle avait tout bien organisé et se pliait aux règles édictées, ne faisant jamais un pas de travers. Une vraie pro.

« Peut-être que c’est justement parce que tu évites Sunny qu’elle te colle autant ? » Suggéra la jeune fille sans être réellement sûre de son hypothèse. « Je veux dire, ça fait un peu le principe du « fuis-moi, je te suis ». » Continua-t-elle en mimant des guillemets avec ses doigts. « Peut-être que si tu ne quittes jamais ta belle assurance et que tu réponds à toutes ses questions par de simples phrases banales elle se lassera et te laissera reprendre ta liberté… Enfin, je me doute que ça ne doit pas être facile pour toi et que ma solution ne t’aide pas franchement, mais je trouve que tu t’en sors bien. Et puis, c’est normal que tu me mentionnes, c’était le plan de toute façon et je tiens vraiment à ce que tu te sentes bien ici. »

En général, plus on fuyait les questions, plus on nous en posait. C’était un peu comme les personnes qui n’aimaient pas trop parler en fait, lorsque quelqu’un choisissait de se taire, ça devenait automatiquement suspect et l’entourage proche comme moins proche s’évertuait constamment à poser différentes questions. Il fallait rentrer dans un moule, faire les choses comme tout le monde et si on ne le faisait pas, on était sûr et certain d’avoir droit à un véritable interrogatoire. Alors bien sûr, ça ne devait pas être simple pour Chleofee d’avoir toujours l’air bien dans ses baskets, hyper à l’aise et sûre d’elle surtout lorsqu’elle devait faire en sorte de se souvenir qu’elle était désormais la petite Chleo et non pas l’adolescente et l’enfant qu’elle avait pu être pendant de longues années avant cela. Elle n’avait pas bénéficié d’un entrainement quasi militaire destiné à lui faire éviter tout faux pas ou défaut de langage et pourtant elle parvenait à incarner son rôle à la perfection. Est-ce que cette situation lui plaisait ? Il paraissait évident pour la rouge et or que ça devait être le cas mais elle ne se plaignait pas et c’était tout à son honneur.

« Tu sais, si ces personnes sont de vrais amis, ils comprendront pourquoi tu as été obligée d’agir de la sorte. Tu ne fais que te protéger Chleo, ta vie est en danger, ce n’est pas une simple histoire de mensonge d’adolescente qui n’assume pas une bêtise, toi tu n’as pas le choix. Et puis, mentir sur ton identité ne change rien à ta personnalité, tu restes la même. » Essaya-t-elle de la rassurer. « Peut-être qu’ils auront besoin d’un temps d’adaptation mais je suis persuadée qu’ils verront que ce n’était pas un choix mais une nécessité, moi j’en suis consciente… Et pourtant je ne te connais même pas. »

Chleofee avait eu l’air désemparée l’espace d’un instant et la rouge et or comprenait fort bien sa détresse. Comment réussir à construire véritablement une relation amicale lorsque celle-ci était basée sur quelque chose de faux ? Une personne qu’elle n’était pas réellement ? Mais Marlow voulait lui faire comprendre que ce n’était pas parce qu’elle avait changé de prénom que sa personnalité avait évolué, elle ne s’était pas construit une affreuse carapace et un tout nouveau caractère, un prénom restait un prénom, il ne suffisait pas à la définir. Alors oui, c’était forcément plus facile à dire pour la Gryffondor parce qu’elle n’avait pas à vivre une telle situation mais elle restait persuadée d’avoir raison et elle voulait le faire entendre à la jeune fille. Il était normal qu’elle trouve difficile de gérer ça mais ça ne faisait pas d’elle une mauvaise personne, au contraire, elle était une battante et aurait dû être fière de ce qu’elle avait accompli. Malheureusement, c’était loin d’être le cas.

« PDG ? C’est plutôt la classe. » Répondit-elle en souriant. « Tu as un projet d’avenir tout tracé, c’est une bonne chose et si en plus tout ce que tu fais actuellement t’intéresse ça ne peut être que positif. »

Une héritière ? Rien d’étonnant finalement quand on voyait la vie qu’elle avait pu mener en France, sa famille avait une certaine influence dans le monde duquel elle venait et il était étonnant qu’elle ait pu se fondre dans la masse aussi aisément à Poudlard. Elle n’avait pas les manières d’une jeune fille riche obnubilée par l’argent et la réussite, elle n’était pas hautaine, bien au contraire, elle passait son temps à rougir et à regretter de devoir trahir des personnes qu’elle ne connaissait pas vraiment finalement. C’était adorable de sa part et Marlow se demandait une fois de plus comment elle avait pu être aussi insensible et ne prêter aucune attention aux moments difficiles que la Poufsouffle avait eu à traverser. Elle était passée à côté de toutes les premières semaines compliquées de la jeune fille, ne l’avait absolument pas aidée à s’intégrer et l’avait laissée se battre avec ses propres armes alors qu’elles auraient pu se concerter. Une vraie garce en définitive, elle l’admettait désormais et trouvait même étonnant que Chleo ne nourrisse aucune rancœur à son égard.

« Je l’aime bien. » Répondit-elle en rougissant jusqu’aux oreilles. « Il est vraiment gentil avec moi. »

Reparler de la soirée d’Halloween ravivait forcément des souvenirs et ce fut à elle de se sentir un peu mal-à-l’aise. Les garçons n’étaient pas forcément son truc, enfin pas ce pourquoi elle était la plus douée, elle aurait aimé pouvoir lire dans les pensées des autres élèves et savoir véritablement comment ils la percevaient, ça lui aurait évité bien des difficultés. C’était un peu ironique quand on y pensait puisque c’était justement ce qu’elle cherchait à éviter : entrer dans la tête des gens. Elle détestait voir leur passé, pouvoir trouver les failles résultants de blessures résultants d’événements plus ou moins affreux. Comme quoi, on désirait toujours ce qu’on n’avait pas et elle n’échappait pas à la règle. D’ailleurs, parler de ses potentiels sentiments pour James faisait parler des choses qu’elle ne voulait absolument pas mais elle devait apprendre à faire confiance à Chleo un peu, la jeune fille lui avait prouvé qu’elle était fiable et même si c’était dur, c’était à son tour de faire un pas en avant vers la Poufsouffle qui en avait déjà bien trop fait pour elle.

« Quoi ?! » S’étonna la jeune fille, vraiment choquée par les révélations que venait de lui faire Chleofee. « Comment ça se fait que je n’ai rien vu de tout ça ? Tu vas bien, quand même ? Et cette Chloé, tu la connais bien ? Elle est à Serdaigle, non ? »

Jamais elle n’aurait pu imaginer que la soirée d’Halloween soit aussi riche en rebondissements pour Chleo, elle ne l’avait pas du tout été pour elle, c’était un véritable étonnement et Marlow n’en revenait pas. Comme quoi, peut-être ferait-elle mieux d’ouvrir un peu les yeux sur le monde qui l’entourait au lieu de regarder uniquement son nombril. La prise de conscience était douloureuse mais nécessaire.
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