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En compagnie des hululements... [CHLEO]
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Message(#) Sujet: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptyJeu 9 Oct - 6:46

What a surprising welcome !

Little Student

Mes yeux parcouraient les immenses collines verdoyantes qui faisaient office de bouclier naturel du Château Ecossais, s'attardaient sur la forêt qui entourait Poudlard, se demandant ce qui s'y déroulait actuellement. Un vent assez fort effleurait mon visage tandis qu'un bruissement léger se faisait entendre. Je restais fixé, à contempler les arbres de la forêt interdite. Je repensais à mes années à Poudlard, et aux discussions effrayantes que nous avions, une fois l'extinction des feux hurlée. Je me rappelais des défis ridicule que nous nous lancions, alors tout jeunes. Par exemple, qui serait capable de mettre un seul pied dans la forêt et de revenir à la Cour de Poudlard sans courir de trouille. Plein de rumeurs mystifiaient cette forêt, et peu osait vraiment s'y aventuraient. Surtout sachant que ce fut là, pendant des années, que le Sombre Lord se nourrissait de sang de Licorne...

C'était il y a longtemps...

Je soupirais, puis daignais détacher mon regard de ce lieu maudit. J'avais entendu des bruits de parlotte très faibles... Je baissais les yeux, et constatais qu'une foule de petits gens se trouvaient en bas, dans la Cour... Je les observais. Des élèves... simplement des élèves. N'avaient-ils pas cours ?

Je me rappelais alors que certains élèves avaient le droit à une brève pause entre les cours de la matinée (je ne me rappelais par contre jamais lesquels). J'espérais ne pas me faire dérangé, j'avais expressément choisi une période supposée de cours pour venir à la volière.

Un hululement particulièrement fort me fit presque sursauter, me retournant vivement. Puis je l'aperçus : Igor. Le grand duc de Jyson, mon frère aîné. J'allais vers la fenêtre, l'ouvrit. L'oiseau me regarda avec férocité et attendit un moment avant de se laisser prendre la patte pour y décrocher le bout de parchemin...

Caractériel comme mon frère, dis-donc...

Un beuglement aigu me fit office de réponse, je souris.

Le parchemin en main, l'oiseau s'envola. J'en restais stupéfait, je comptais répondre à la lettre... Mais... évidemment. Il était le Grand Duc de Jyson Lyard. Lui, il amenait le courrier de Sir Lyard. Il n'amenait pas le courrier des autres, encore moins quand il s'agissait de celui d'un bâtard ! Je soupirai, alors que je m'appuyais contre la fenêtre, ouvrant le bout de papier.

Lorsque je le déroulai, je vis l'écriture sombre et raffinée de mon frangin.
Je lus :
"Cher frère,

A la date où je t'écris cette missive, voilà 19 ans que notre Père réside dans la prison d'Azkhaban. Les séances avec les Détraquers n'ont pas consommer uniquement son goût à la vie, que je soupçonnais avoir disparu depuis la mort de Mère, mais également sa lucidité. Il m'a marmonné d'étranges choses lorsque je suis allé le voir la semaine dernière. Il m'a entre-autres parler d'un attentat à Poudlard, à l'encontre d'une professeur. Tout grand frère dirait : j'espère que tu vas bien. Néanmoins, tout ce que je peux te dire c'est : J'espère que tu n'as rien à voir là-dedans.
J'ai connaissance de ta folie, Aygaus, et quoi que tu veuilles entreprendre, peu importe ton but, arrête immédiatement. Si tu es innocent, continue à l'être. Mais si tu es coupable, ne recommence plus jamais.
Tu penses bien que je te prodigue ces conseils non pas par souci de t'épargner des souffrances, tu es assez grand pour savoir ce que tu dois faire ou non pour ton propre bien, mais seulement pour éviter que la honte ne s'abatte pas d'avantage sur le nom "Lyard", bien que ce ne soit pas ton vrai nom. Et, aussi, pour ne pas me fatiguer à devoir nettoyer le bazar que tu auras laissé derrière toi. Encore.

Je n'ai pas parlé des paroles de Père à notre Sœur, ça l'inquiéterait inutilement. Envoie-lui une lettre, pour dire que tout va bien, je te prie.

En espérant pouvoir se parler autrement que par lettre, je te prie d'agréer, mon frère, mes meilleures salutations.


Jyson N. Lyard"


Le beau... saligaud.

J'allais chiffonner la lettre de frustration, mais au même moment, j'entendis un bruit. Je relevai alors le regard, surpris et...



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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptySam 11 Oct - 18:12




Professeur Lyard & Chleofee Eastwood
Hey darling, what are you doing here ?

Cela fait presqu’un mois que j’ai intégré Poudlard. Et il ne sert à rien de le nier, Beauxbâtons me manque terriblement. En même temps j’y suis restée 5 ans. En ces 5 ans j’ai eu le temps d’en vivre des choses, des aventures. Beauxbâtons c’était ma 2ème maison … Enfin non, plutôt ma 3ème, la 2ème se trouvant dans le Limousin en France, mais l’idée reste la même. Beauxbâtons c’était mon univers, ma part de sorcière, le seul endroit où je n’avais pas à me cacher puisque de retour à la maison il était tout bonnement hors de question que je parle de ça. En dehors de mon père et de ma mère, ma famille ne comprendrait pas, elle est bien trop terre à terre, bien trop … Moldue. A Beauxbâtons j’avais mes repères, mes amis, ma célébrité, mes habitudes … Ici je n’ai plus rien … Ou presque. Disons que mon intégration n’est pas franchement facile. Arriver ainsi en 6e année, être l’intruse … Et le pire dans tout cela c’est très certainement la langue. Mon anglais n’étant pas vraiment au point … Enfin heureusement qu’au moins je le comprends (et là on remercie les séries des moldus américains) mais le parler … Voilà qui est une toute autre affaire. Et je vois bien que mon accent les fait doucement sourire … Mais voilà je n’aime pas particulièrement qu’on se moque de moi. On pourrait dire que je suis susceptible … cependant je vous mets au défi de trouver quelqu’un qui aime qu’on se moque de lui. En même temps, j’admets que je n’y mets pas particulièrement du mien. Je pourrais sans doute faire plus dans le social, au lieu de quoi je m’adonne entièrement aux études. Il y a tellement à faire ! Il faut garder le niveau mais en plus de ça le faire en anglais, récupérer tout ce que eux ont fait ici et que je n’ai jamais vu auparavant. Heureusement j’ai de la chance dans mon malheur. J’ai rencontré des personnes adorables qui font tout leur possible pour m’aider et cela me touche. Il y a des élèves bien sûr, mais aussi des professeurs, et cela me conforte dans l’idée que je peux y arriver. Alors oui c’est dur, oui j’en bave, mais je me dis que je peux y parvenir et c’est ce qui me motive et me donne la force de continuer. Et j’avoue que cela m’arrange, m’aidant à oublier la raison de ma présence ici. Je suis tellement occupée à travailler que je n’ai pas vraiment le temps d’y penser. A tel point que je veille jusqu’à très tard dans la soirée dans l’optique de travailler. Pourtant hier soir, j’ai veillé pour une toute autre raison. En effet, hier j’ai enfin pris mon temps pour écrire des lettres à mes amies de Beauxbâtons. J’aurais sans doute dû le faire plus tôt mais j’étais assez prise à cause de mes cours et … Je m’étais promise de ne pas juger trop rapidement ma nouvelle école afin de ne pas leur en donner une mauvaise image. Il y a déjà suffisamment de compétition entre ces deux établissements. Mais elles ne seront pas en reste avec ma missive. Je leur ai décrit très précisément tout ce que j’ai vécu pendant ce mois, les lieux, l’ambiance, les élèves, dénigrant je l’admets les uniformes noirs et déprimants qui jurent tout particulièrement avec les robes bleus ciel que nous portons en France. C’est tellement attristant .. Et j’ai vraiment du mal à m’y faire. Ca jure avec mon teint qui a l’habitude de porter des couleurs pastel. Je leur parle du parc, des professeurs, de la vie au château. Et bien évidemment je leur raconte qu’elles me manquent et que j’aimerais tant les revoir. J’espère sincèrement que ce sera le plus vite possible.

Etant donné qu’hier à 2h du mat’ je n’avais pas trop le droit de sortir du dortoir pour monter à la volière, j’ai attendu ce matin pour envoyer mes lettres. Entre deux cours, pendant une pause d’environ 20 minutes, je presse le pas et monte les escaliers deux à deux, ma lourde sacoche à l’épaule. Afin de gagner du temps, j’essaie d’extraire mes trois lettres lors de mon ascension mais elles sont coincées entre deux livres et quelques parchemins, alors autant dire que je galère. Arrivée au sommet, je bataille toujours parce que c’est un véritable challenge de ne pas les déchirer au passage. J’attrape mes livres et au moment où je lève ma main au ciel, triomphante un « Le beau... saligaud. » me fait sursauter. Ah mais pas un petit sursaut de rien du tout. Non … Je ne m’attendais tellement pas à trouver quelqu’un ici que je pousse un petit cri effrayé, lâchant prise et laissant tomber par terre mes lettres, mes cahiers et ma sacoche, avant de faire un bond en arrière, désireuse d’être près de la sortie, parée à partir si un quelconque danger survenait. Il va s’en dire que je ne réagis pas comme ça pour rien … L’été dernier je me suis retrouvée surprise dans ma propre demeure par un psychopathe qui m’a frappé, coincée sur mon lit et tenté de me violer. Alors autant dire que je n’aime plus vraiment être surprise. Une main contre mon cœur et l’autre cherchant ma baguette dans l’optique de me protéger au cas où, je mets quelques secondes avant de remarquer qui se tient devant moi. Aygaus Lyard, mon professeur d’histoire de la magie. Je pousse un soupir de soulagement, apaisée par cette figure familière qui me donne régulièrement des cours particuliers et m’aide à me remettre à niveau dans cette magnifique matière. Je n’ai rien à craindre, je suis vraiment stupide d’avoir réagis de la sorte. « Bon … Bonjour professeur. » Je lâche dans un couinement tremblant. Horrifiée par ma propre voix, je toussote et tente de me reprendre, faisant un pas tremblant puis un autre plus confiant vers mes affaires. « Vous … Ici ? Je suis désolée … Je ne m’attendais pas à trouver quelqu’un en venant. » Je lui adresse un grand sourire avant de reprendre contenance et d’oublier toute peur ou tremblement. « Je ne vous imaginais pas si grossier, professeur » je rigole, taquine et légère avant de me baisser pour essayer de rassembler mes affaires. Et dire que mon sac c’est vidé sur le plancher n’est pas une plaisanterie. Quand je vois tout ce que je transporte, je comprends mieux pourquoi cette sacoche est lourde… Il faudrait que je fasse un tri un de ces quatre.


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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptySam 11 Oct - 18:42

What a surprising welcome !

Little Student

Je ne sus pas réellement qui eut le plus peur, moi lisant une lettre à titre grandement personnelle, persuadé de rester seul un moment dans la volière, et qui entendit soudainement du bruit, cette pauvre élève qui la tête ailleurs n'avait remarqué ma présence qu'au moment où j'avais insulté Jyson, ou les chouettes et hiboux de la volière qui venaient d'entendre un fracas de bouquin résonner dans leurs délicates oreilles. Je parierais sur l'élève, car elle en fut tant surprise que toutes ses affaires tombèrent par terre, et son sac fut tellement éventré par le choc qu'il cracha les dizaine de bouquins qu'elle transportait. A cette vue, je me demandais comment la jeune fille pouvait bien faire pour porter tout ce poids et ne pas développer des muscles de bodybuilder. Je ne remarquai pas de suite de qui il s'agissait, car j'étais trop préoccupé de ranger au plus vite cette lettre dans une quelconque poche d'où elle ne tomberait jamais pour vraiment observer la personne, mais chose faite, mon regard lui fut entièrement dédié.

J'avais aperçu cette chevelure châtains foncé, ainsi que très rapidement l'insigne jaune des poustoufles quand elle était entrée dans la pièce. Mais désormais, elle était en face de moi, et je la reconnus instantanément.

"Oh, bien le bonjour Miss Eastwood"

Cette jeune élève, venue tout droit de l'école rivale de Poudlard, Beauxbâtons, et qui avait un programme long de cinq ans à rattraper, et qui se donnait les moyens de le faire. Nous avions eu déjà quelques cours privés ensemble, sur une durée de une heure, mais nous nous connaissions déjà assez bien. Là, elle me semblait légèrement plus pâle que la dernière fois que nous nous étions vu, et paraissait quelque peu tendue, toujours un peu sous le choc.

Quand sa voix s'éleva pour me saluer, elle était d'ailleurs toute tremblotante. Cela me surprit. Je n'imaginais pas autant l'intimider. A moins que ça n'ait rien à voir...

« Vous … Ici ? Je suis désolée … Je ne m’attendais pas à trouver quelqu’un en venant. »

"Comme c'est amusant, j'allais dire la même chose !"

Elle me sourit, puis sembla récupérer un peu ses esprits. Elle me fit la remarque quant à ma précédente vulgarité, ce qui m'obligea à lui donner son sourire alors que je m'abaissais également pour l'aider à ramasser ses livres.

"Disons simplement qu'avant d'être prof, j'ai été élève."

Je pris quelques parchemis que je rangeais dans sa sacoche, tout en me permettant une remarque que beaucoup partageraient, à la vue de ce chantier littéraire.

"Si vous voulez faire de la musculation, je vous conseillerai une autre méthode que celle de bourrer votre sacoche avec l'ensemble des livres de révision des cinq années précédentes de Poudlard. A moins que vous l'utilisiez pour assommer ceux qui vous ennuient, c'est plus un poids en trop qu'autre chose, Miss Eastwood."

Je savais cette élève plus qu'appliquée. Certainement qu'elle trimballait toujours tous ses livres par peur d'en oublier certains selon les cours qu'elle devait suivre, ou simplement pour s'assurer qu'elle aurait toujours matière à étudier si elle devait avoir du temps libre, mais la pauvre se martelait le dos ainsi. Une vraie petite élève martyre...

Alors que je saisissais le livre des potions de la jeune demoiselle, je m'apercevais que parmi le tas de parchemins de cours se trouvaient une lettre, fraîchement scellée. Je lus rapidement l'adresse sans grande précaution de discrétion puis accorda un regard aux pupilles bleus de Chleofee.

"Une missive adressée à vos amies de Beauxbâtons, hm ?

Je la fixais désormais, interrompant un instant le rangement du sol.

"Je présume que ça ne doit pas être chose facile que d'abandonner tout un quotidien et tout un cercle d'amis pour se lancer dans le total inconnu. Mais vous verrez, pour beaucoup de monde, Poudlard a été comme une seconde maison. Il ne sera qu'une question de mois avant que vous vous y sentiez bien, vous aussi, Miss Eastwood."

Je ne savais pas ce qui me prenait de vouloir rassurer ce qui pour moi aurait été une simple élève, mais je comprenais un peu le désarroi de la jeune femme. D'autant plus, la surprise de toute à l'heure avait paru beaucoup la secouer, je me serais senti coupable de la laisser partir sans échanger quelques mots. J'espérais juste qu'elle me rendrait ses quelques paroles. J'avais de toute manière du temps à tuer, et c'était la première fois que nous nous croisions en - dehors des cours. Je ne doutais pas qu'elle avait des choses intéressantes à me dire.

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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptyDim 12 Oct - 18:10




Professeur Lyard & Chleofee Eastwood
Hey darling, what are you doing here ?

Un léger frisson habituel me parcoure quand le professeur d’histoire de la magie prononce mon faux nom. J’ai encore parfois du mal à m’y faire, mais depuis 1 mois que j’ai pris cette identité je commence enfin à vraiment réagir quand on m’appelle Eastwood. Au début cela fut vraiment dur, comme a pu l’attester la répartition où je me suis faite remarquer par mon absence de réaction lorsque McGonagall m’a appelé. Et cela m’est arrivé plusieurs fois en cours aussi. C’est assez gênant, mais je crois que l’on ne me prend pas vraiment pour une fille dans la lune. Plutôt pour quelqu’un qui est concentrée … Ou qui a vraiment un problème d’accent. Je le vois bien que certains se moquent ouvertement… Cela m’énerve profondément mais au fond je peux aussi comprendre. Je crois qu’à leur place je serai pareil. En un mois je me rend compte que j’ai quand même bien changé. Je suis passée de la petite princesse pourri-gâtée super connue à qui tout réussissais, à l’exilée bourgeoise qui a du mal avec la langue du pays et qui doit faire tête basse.

« Disons simplement qu'avant d'être prof, j'ai été élève. » Je ne peux m’empêcher de glousser à cette remarque. C’est une évidence, seulement nous élèves avons une certaine tendance à l’oublier. Pour nous les professeurs sont et ont toujours été des professeurs. J’ignore pourquoi mais nous sommes constamment persuadés qu’ils ne peuvent avoir vécu ce que nous vivons actuellement. Sans doute parce qu’ils sont toute une figure d’autorité et que cela serait franchement trop dérangeant de les mettre à notre niveau.

En parlant de niveau, il se baisse soudain à mes côtés et entreprend de m’aider à ramasser mes parchemins et mes livres pour les remettre dans ma sacoche. Je suis brusquement anxieuse à l’idée qu’il tombe sur un truc qu’il n’aurait pas dû voir, qui aurait dû rester au fin fond de mon sac ou même au fin fond de ma table de nuit dans mon dortoir. Des parchemins provenant de mes parents, avec écrit dessus mon vrai prénom Keleana de Rochechouart par exemple… Ou bien des tampons, totalement au hasard. Se serait tout de même sacrément gênant. Alors que je scrute rapidement le contenu étalé, juste au cas où, le Professeur Lyard continue d’animer la conversation « Si vous voulez faire de la musculation, je vous conseillerai une autre méthode que celle de bourrer votre sacoche avec l'ensemble des livres de révision des cinq années précédentes de Poudlard. A moins que vous l'utilisiez pour assommer ceux qui vous ennuient, c'est plus un poids en trop qu'autre chose, Miss Eastwood » Je mets quelques secondes à intégrer ses paroles avant de piquer un fard et de retenir un rire amusé. « Je crois que vous venez de me démasquer professeur. Les livres sont une arme … » j’hésite quelques secondes sur le mot avant de décider de le prononcer en français, ni vu ni connu « redoutable quand on les utilises à bon escient. » Certains pourraient prendre mon attitude comme de l’insolence pure et dure, seulement il n’en est rien. Je respecte profondément ce professeur mais c’est juste que je me permet plus de légèreté avec lui dans la mesure où nous sommes souvent en train de plaisanter dans le cadre de mes cours de soutien.

Alors que je fourre plusieurs parchemins vierges entre deux livres, je vois du coin de l’œil mon professeur attraper quelque chose et le lire. Je n’y prête pas vraiment attention avant qu’il ne me fasse remarquer de quoi il s’agit. « Une missive adressée à vos amies de Beauxbâtons, hm ? » Je m’immobilise instantanément, comme touchée par un sortilège de petrificus totalus. Puis doucement, très doucement, je relève les yeux jusqu’à croiser ses pupilles bleus qui sont braquées sur moi et j’ignore que lire dedans. De la compassion ? De la curiosité ? Le regard d’une personne qui me juge ? Le tout mélangé ? Peut-être. Toujours est-il que je me retrouve comme prisonnière de son regard et que je ne parviens pas à détourner les yeux ? Pourtant qu’est-ce que j’en meurs d’envie !

« Je présume que ça ne doit pas être chose facile que d'abandonner tout un quotidien et tout un cercle d'amis pour se lancer dans le total inconnu. Mais vous verrez, pour beaucoup de monde, Poudlard a été comme une seconde maison. Il ne sera qu'une question de mois avant que vous vous y sentiez bien, vous aussi, Miss Eastwood. » Je suis surprise par ses paroles car je ne m’attendais pas du tout à cela de sa part. Pourtant cela ne devrait pas m’étonner outre mesure, il n’est pas le premier à me dire ce genre de chose. Seulement allez savoir pourquoi j’accorde plus d’importance à ses paroles. Sans doute est-ce à cause du fait qu’il me regarde droit dans les yeux et avec sincérité. Les autres me disaient cela en faisant autre chose en même temps, de telle sorte que cela paraissait plus des paroles de forme et de courtoisie qu’autre chose. Vaincue, je pousse un soupir las tout en laissant retomber mollement ma main qui tient un énième manuel. « J’espère sincèrement que vous avez raison, professeur. Même si pour l’instant c’est loin d’être le cas. » Je lâche le manuel pour pouvoir me passer une main dans les cheveux et ramener une mèche derrière mon oreille. « C’est dur pour l’instant. Enfin au fond j’ai toujours su que ça le serait. Arriver comme ça en 6ème année alors que tout le monde se connaît… Dans un autre pays avec une langue qui n’est pas la mienne. Mais bon, ce n’est pas comme si j’avais eu le choix. Mon départ a été assez … Comment dit-on déjà ?... précipité ? . » Je fronce légèrement le front, remarquant que je venais de dire le mot en français, encore ; mais remarquant aussi que je commençais à trop parler. Il faut que je m’en tienne à la version officielle. Nous avons déménagé cet été et c’est pour ça que je suis ici dorénavant.

J’hausse les épaules, comme si tout cela ne m’atteignait pas avant de reprendre. « Alors oui pour l’instant je suis assez nostalgique de Beauxbâtons et de mes amies. Mais vous avez raison, cela passera … » Je baisse légèrement la tête faisant mine de lire la couverture d’un manuel avant d’ajouter en français, pas réellement convaincue « sans doute… » Je me remets à fourrer rapidement des trucs dans ma sacoche avant de me figer de nouveau. Là ! A côté de son pied ! Une lettre de ma mère ! Pourquoi a-t-il fallu que je la laisse dans mes affaires ? Je l’avais reçu la veille lors du petit déjeuné et je l’avais automatiquement glissée dans mes cours. Et la voilà dorénavant là, à ses pieds. La seule chose qui pourrait me sauver est le fait qu’elle soit écrite en français. Je me force à respirer normalement comme si tout allait bien pour qu’il ne remarque rien. Après tout je me fais sans doute des films, il ne pourra pas deviner que c’est moi. Je relève donc la tête, de nouveau souriante. « Enfin cela va faire un mois que je suis ici et je n’avais toujours pas pris la peine de leur écrire » dis-je en pointant du menton les lettres qu’il tient dans les mains, signifiant que je parle de mon entourage de Beauxbâtons. . « Quelle mauvaise amie je fais ! » Et je lève les yeux, comme désabusée par ma propre incapacité à écrire des lettres. Et se faisant j’approche doucement mes doigts à terre de la lettre de ma mère.

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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptyLun 13 Oct - 11:18

What a surprising welcome !

Little Student

J’appréciais voir Chleofee sourire ou rire à mes phrases. Pas qu’elle était une jeune fille qui tirait la tête, mais je la savais grandement préoccupée par son rattrapage et mes collègues l’évoquaient souvent comme évasive et très pensive. J’étais chanceux de ne pas la connaître ainsi, car avec moi elle s’ouvrait plus. Cela devait être dû au fait qu’il n’y avait pas d’élèves pour la juger ou se moquer de son léger accent français qui me décrochait à chaque fois un doux sourire.

Elle me renvoya même mon humour, affirmant qu’effectivement, ces livres étaient une arme. Ce que cette phrase était véridique, et j’étais persuadé que la jeune fille était loin de s’imaginer à quel point. Knowledge is power…

Le regard qu’elle me renvoya lorsque j’affirmais qu’elle se sentirait bientôt à son aise entre les murs de Poudlard me troubla. Il y avait derrière ces iris tant d’espoir, tant de volonté de croire en mes paroles que je me doutais bien que le quotidien de Chleofee devait être des plus rudes, en tant que nouvelle fraîchement débarquée en sixième année.

J’avouais que de savoir mon élève favorite délaissée et mise à part me rendait quelque peu agacé. Et pourtant, j’avais longtemps fait partie du mauvais côté des élèves qui ne rendaient pas la vie facile aux nouveaux, aux différents, aux nés-moldus, aux cracmols, aux sous-doués… aux surdoués… Et pourtant, je me promettais de punir tous ceux que je surprendrais en train de médire sur celle qui s’avérait être une élève tenace et persistante, des qualités rares, auxquelles j’attribuais plus de valeurs et de mérite qu’au génie pur.

Alors que je poursuivais ce rangement sommaire des livres de la demoiselle, elle me fit part de ses difficultés à l’intégration. Elle évoqua un départ « précipité », et son intonation m’obligea à esquisser un léger rire dépourvu de moquerie. Je ne connaissais pas du tout les raisons qui avaient poussé une jeune française de Beauxbâtons à soudainement arriver à Poudlard, mais j’étais persuadé qu’il devait s’agir de conséquence à des décisions plutôt graves. Par graves, diverses possibilités étaient envisageables. Du simple divorce, à un déménagement forcé suite à une lubie d’un des parents, jusqu’aux pires scénarios de fuite…

Mais cela ne me concernait pas, et si je devais un jour le savoir, ce ne serait très certainement pas ces jours-ci.

Aussi, je n’avais pas fait de commentaire à son récit, car j’avais alors réagi à sa lettre destinée à ses amies de Beauxbâtons. Elle sembla quelque peu gênée de mon indiscrétion, se figeant. Je crus avoir commis une bourde.

« Alors oui pour l’instant je suis assez nostalgique de Beauxbâtons et de mes amies. Mais vous avez raison, cela passera … »


Elle rajouta une touche de français que je compris plus ou moins, n’étant pas du tout familier avec la langue de Voltaire, puis affirma qu’elle faisait une mauvaise amie car cela faisait plus d’un mois qu’elle n’avait pas écrit à ses proches.

Je restais silencieux, tout en continuant à observer les lettres qu’elle me désignait de son menton. Quelques souvenirs me ressurgirent à cet instant. Et ils me firent prendre conscience que je ne pus que compatir à la douleur de la jeune fille.

Toute ma vie, j’avais vécu en la compagnie permanente de ma petite sœur, Idiya, et de manière un peu plus distante avec mon grand frère, Jyson. Les épreuves que nous avions traversées les trois nous avaient rendus très soudés, et nous formions notre seule et unique famille. Quand je dus quitter l’orphelinat pour Poudlard, quand ma sœur était âgée de neuf ans, ce fut le drame pour elle. La séparation lui fut insoutenable, à tel point, qu’elle n’en mangeait presque plus et que je recevais tous les jours du courrier de sa part. J’avais toujours quelque part chez moi les dessins enfantins qu’elle m’envoyait pour me raconter son quotidien dans les sombres murs de l’orphelinat…

Encore aujourd’hui nous nous écrivons quotidiennement des lettres, même si le contenu a quelque peu changé et a perdu en innocence… Je pouvais parfaitement comprendre le manque que ressentait Chleofee, ce qui était certainement la raison pour laquelle j’essayais de la réconforter.

Je m’étais perdu dans le fil de mes pensées et n’avais pas remarqué que durant un moment j’étais absent. Je voyais la main de la jeune Poustoufle qui s’était rapprochée d’une autre feuille, vers mon pied. J’interprétais qu’elle voulait la saisir mais n’osait pas, à cause de ma proximité.

Je lui souris et saisis la feuille pour elle, que je fis d’abord passer devant mes yeux.
Et là, je fus silencieux à nouveau. Mes yeux parcouraient la fine écriture de l’expéditeur tandis que je lisais à haute voix l’énoncé dans un français qui paraissait parfaitement maîtrisé.

« Ma chère Keleana… »

Je lus les phrases suivantes tout en gardant de temps à autre un contact visuel avec Chleofee. Puis, après avoir lu quelques phrases qui me nécessitèrent une immense concentration, je lui tendis la lettre, avec un grand sourire.

« A tous ceux qui se moquent de ton accent, fais-leur lire quelque chose en français. Cette langue est une vraie gymnastique buccale. Mais j’ai fait preuve d’une certaine dextérité, non ? »

A vrai dire je ne savais ni lire, ni écrire le français. Par contre je savais très bien donner l’illusion que j’en maîtrisais la langue car j’étais assez bon pour l’imitation des accents. Je n’avais pas compris un traître mot de ce que j’avais lu… Sauf que j’avais très bien compris que cette lettre venait d’une mère, à sa fille nommée Keleana. Ce que faisait une telle missive dans la sacoche de Chleofee m’intriguait grandement, mais j’allais garder mes interrogations pour moi-même. Au vu de la pâleur de son visage, je pensais avoir déjà créé assez d’inquiétude à la malheureuse demoiselle. Aussi, je rattrapais le coup.

« Oh, ne vous en faites pas. Je ne connais rien en français. Je voulais juste que vous relativisiez les moqueries de vos éminents camarades de Poudlard. Ils ne seraient pas capable de la moitié des progrès que vous faites, s’ils étaient dans votre situation. »

Je finis par regrouper les quelques livres restants à terre, les empilais et les lui tendis, en espérant qu’elle ne me tiendrait pas rigueur de mon audace.


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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptyVen 24 Oct - 14:31




Professeur Lyard & Chleofee Eastwood
Hey darling, what are you doing here ?

Tout doucement, sans mouvements brusques pour ne pas attirer son attention, j'approche ma main de ma lettre, profitant du fait qu'il a l'air ailleurs, perdu dans ses pensées. Je ne sais pas ce que j'ai pu lui dire pour le mettre dans cet état "second" mais je ne m'en plains vraiment pas. Surtout si cela peut me permettre de récupérer cette chose qui trahirait ma couverture en beauté. Encore un peu ... Quelques centimètres ... Je me vois déjà refermer les doigts sur le parchemin et pousser un profond soupire mental. Mais soudain sa main surgit dans mon champ d'action et saisit ma missive avant moi tandis qu'un grand sourire étire ses lèvres. Je me fige, à la fois éberluée et inquiète de sa vivacité et de mon manque de rapidité, mais j'ai encore une étincelle d'espoir avec cette petite voix qui me susurre au fin fond de mon oreille qu'il ne va pas l'ouvrir et qu'il va me la rendre. Tout de suite. Pas encore mais là, immédiatement. Dans une seconde. Bon la prochaine seconde alors. Après mon clignement de paupière? Allez ...

Seulement au lieu de pouvoir calmer mon rythme cardiaque qui s'est instantanément affolé, j'arrête de respirer alors qu'il la déplie de ses longs doigts agiles et qu'il commence à la lire, dans un français pas si mauvais dont même un natif n'oserait se moquer. Certes il y a un léger accent anglais perceptible mais dans une toute autre situation je le féliciterais pour son français. Mais pas là, alors qu'il lit à voix haute la lettre dans laquelle ma mère me fait un compte rendu de l'évolution de la situation à la maison avec ces fous furieux qui les suivent toujours à la trace et leurs demandent où je suis. Pas dans cette lettre où elle parle de ma véritable famille très clairement. Je suis dans la mouise sacre bleu ...
Lorsqu'il prononce Keleana au tout début je tressaille. Cela me fait bizarre d'entendre mon véritable prénom dans sa bouche mais j'ai surtout peur qu'il comprenne instantanément et fasse le rapprochement ... Qu'il me confonde ... Il n'a de cesse de me regarder de temps à autres alors qu'il enchaîne les mots et les lignes, alors qu'il prononce des "ta fuite", "ton agression", "ton harcèlement", "ta couverture" et j'en passe. Je crois que plus il avance dans sa lecture, plus je deviens blanche. Je me force à ne pas fermer les yeux, ni à pincer les lèvres car cela finirait de me trahir. Avec un peu de chance il ne fera pas le rapprochement ...

Contre toute espérance il arrête subitement sa lecture de ma lettre. Si ça se trouve c'est ma pâleur? Il va croire que je vais m'évanouir, et sincèrement ça m'arrangerait, ça mettrait fin au supplice ... Cependant c'est avec un large sourire qu'il me rend la lettre. Quoi? Il va se moquer de moi c'est ça? Me prendre en otage? Demander une rançon à mes parents? Nous faire du chantage? « A tous ceux qui se moquent de ton accent, fais-leur lire quelque chose en français. Cette langue est une vraie gymnastique buccale. Mais j’ai fait preuve d’une certaine dextérité, non ? » Je suis à deux doigts de la crise cardiaque mais je tends la main pour récupérer mon parchemin, les doigts tremblant. Faites qu'il ne remarque pas ça non plus ... Je suis pire qu'un élève pris en flagrant délit de triche et cela prouve que je serai bien incapable de tricher tant je suis nulle dans l'art de faire les choses discrètement et de l'assumer après.

« Oh, ne vous en faites pas. Je ne connais rien en français. Je voulais juste que vous relativisiez les moqueries de vos éminents camarades de Poudlard. Ils ne seraient pas capable de la moitié des progrès que vous faites, s’ils étaient dans votre situation. » C'est moi ou je viens de retrouver comment on faisait pour respirer? Ses paroles libératrices me font l'effet d'une douche bien chaude. Enfin surtout ses premiers mots, dans l'immédiat je me fiche comme d'une guigne de mettre mes camarades à Beauxbâtons pour voir comment ils s'en sortiraient. Mal c'est évident puisqu'ils seraient plus nul en français que je ne le suis en anglais. Donc certes cette pensée devrait me réconforter à juste titre, mais ce n'est pas ce qui me préoccupe.

Mon professeur d'Histoire de la Magie finit de rassembler mes livres éparpillés sur le sol avant de me les tendres. Je mets quelques secondes avant de les récupérer, encore toute entière dans mon soulagement et de ma bouffée d'air. J'essaie d'esquisser un sourire reconnaissent pour le remercier ... Mais je crois que le résultat s'apparente plus à une grimace.
Je sais que je devrai me lever, je n'ai plus rien à faire par terre mais je n'ose à cause de mes jambes flageolantes. Je vois déjà ces traitresses me faire faux bon, refuser de me porter et me laisser m'écraser par terre au milieu des ossements et des fientes de rapaces. Ce serait beau à voir ... C'est pourquoi je reste encore un peu agenouillée, profitant d'un peu de répit et cherchant quelque chose à dire pour faire bonne figure.
« Ha... Ha... » Caches toi Kelea ... c'est quoi ce petit rire nerveux? Y a des sons bizarres qui sortent de ma bouche ... « Heureusement que vous ne comprenez rien au français. Ma meilleure amie me tuerait si elle découvrait que quelqu'un d'autre que moi a lu -et comprit- la lettre de sa mère » Si on prend en compte le fait que mon véritable moi est ma meilleure amie, alors ce que je dis n'est pas un mensonge. On y croit, on y croit ...

Je fais mine de ranger correctement tous mes livres, parchemins, plumes et encrier dans mon sac afin de me donner une contenance et de laisser à mes jambes le temps de reprendre leurs forces. Sinon il risque fortement de croire que j'ai décidé de rester dans cette position toute la journée. « Keleana ... Chleofée ... On a des prénoms bizarres en France, n'est-il pas? » et il faut que je lâche un rire nerveux en plus de dire cette phrase stupide. Je dois vraiment paraître comme une idiote de première catégorie... Super. Gênée et honteuse je détourne le regard. « Enfin ... je dois admettre que je m'y suis laissée prendre. Un instant j'ai vraiment cru que vous parliez le français et que vous ne me le montriez que maintenant! » et un instant j’ai cru que j’allais mourir. Je lui jette tout de même un regard en coin, par-dessous mes cils, juste pour m’assurer qu’il va hocher la tête ou me confirmer que j’ai raison d’une quelconque façon.


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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptySam 25 Oct - 12:00

What a surprising welcome !

Little Student

Je perçus son rire comme un rire nerveux, et qui collait parfaitement au tein blanchâtre qu'elle adoptait si soudainement. Je fronçais les sourcils, intrigué de ce qui pouvait bien susciter de telles réactions. Etait-ce mon impromptue lecture qui lui avait donné tant de peur ? ... Qu'avais-je lu de si effroyable, inconsciemment, qui pouvait la rendre aussi inquiète, et la faire passer de jeune fille joviale à une fille soudainement si hermétique ?

« Heureusement que vous ne comprenez rien au français. Ma meilleure amie me tuerait si elle découvrait que quelqu'un d'autre que moi a lu -et comprit- la lettre de sa mère »

Mes traits se détendirent.
Qu'avais-je donc en tête... j'avais une adolescente devant moi. Une fille. Evidemment qu'elle avait des secrets qu'elle souhaitait préserver, surtout si c'était ceux de sa meilleure amie. Mon indiscrétion de mâle avait dû la rendre très mal à l'aise, et sans que je le voulus, j'arborais désormais un sourire gêné, conscient que j'avais certainement lu des choses très intimes dans la langue de Molière...

Enfin quoi qu'il en fût, le malaise semblait se dissiper car voilà que la jeune fille reprenait quelque peu de sa superbe et adoptait une mine déjà plus sereine.

« Keleana ... Chleofée ... On a des prénoms bizarres en France, n'est-il pas? »

Je la regardais, alors qu'elle effectuait son rangement avec une certaine lenteur, restant à genoux et enfouissant précautionneusement ses affaires dans sa sacoche. Là, ce fut à mon tour d'esquisser un fébrile rire nerveusement, en choeur avec la jeune fille.

"Je ne pense pas qu'on est en droit de juger de la bizzarerie des prénoms, quand on s'appelle Aygaus..."

Elle continuait alors son rangement, tout en affirmant que je l'avais bien eue. Lorsque son regard vint croiser le mien j'esquissais un énigmatique sourire. Evidemment, que je n'avais pas compris un traître de mot de ce que j'avais lu, mais je trouvais plus amusant de faire mine que si, aussi je n'allais pas reconfirmer que je ne savais pas le français et me contentais de hausser les épaules.

"Nous avons tous nos petits secrets, Chleofee... Certains sont juste mieux gardés que d'autres."

Voilà ce qui était amusant. L'ambiguëté d'une phrase, l'expression faciale faussement mesquine qui l'accompagnait et qui ne faisait que d'augmenter l'inquiétude chez l'interlocuteur... Je prenais définitivement trop de plaisirs à tourmenter les autres, même quand il s'agissait de mon élève préférée...

Je restais un petit moment à planter mes iris dans ceux de la jeune élève de poufsouffle, avant de me décider à me lever, et d'enfouir mes mains dans mes poches. Sauf qu'à cet instant, ce fut à mon tour d'adopter une mine déconfite et totalement perturbée.

Mince...

Par la barbe de Merlin...

La lettre de Jyson... Où diantre était-elle... ?

J'avais souvenir de l'avoir quelque peu chiffonnée au moment où la jeune élève était entrée dans la volière, mais après ? Etait-elle tombée, et Chleofee l'avait malencontrueusement rangée avec ses affaires ?

Je perdis quelque teintes de peau et observais la jeune élève, toujours agenouillée. Mon regard scruta alors rapidement la volière en quête d'un bout de papier traînant vulgaierment, mais hélas, en vain...

Aussi, quelque peu tendu, j'offris ma main à la petite française, pour l'aider à se relever...

Peut-être que si je demandais gentiment... Quoi qu'après le coup malicieux que je venais de faire à la jeune noiraude je me doutrais qu'elle serait des plus satisfaites de me rendre la pareille... Sauf que la conséquence à cela serait qu'elle comprendrait l'anglais, et ainsi tout ce que disait mon frère à travers ce parchemin, ce qui ferait qu'elle aurait conscience de beaucoup, beaucoup trop d'éléments quant à mon sujet. Et je ne parlais pas que d'une histoire de famille plutôt sombre, mais également des soupçons qui pesaient sur moi quant à l'attentat sur MacGonagall.

Et peu importait si j'étais le coupable ou non, les soupçons suffisaient souvent à condamner même le plus pur des innocents....

Il fallait que j'essaie une approche, mais ... comment ?

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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptyJeu 6 Nov - 4:59




Professeur Lyard & Chleofee Eastwood
Hey darling, what are you doing here ?

« Je ne pense pas qu'on est en droit de juger de la bizzarerie des prénoms, quand on s'appelle Aygaus... » Je fronce un instant les sourcils avant de comprendre qu'Aygaus est le prénom du professeur Lyard. Aygaus ... Je ne savais même pas que ça existait. Enfin c'est ce que doivent se dire les gens quand ils entendent mon prénom pour la première fois. Mon prénom… Ou mes prénoms d’ailleurs, tout dépend de comment ils m’appellent. Et je suis prête à parier qu'ils font aussi la même tête que celle que je fais actuellement, c'est à dire yeux ronds et expression surprise. Mais ce qui est le plus bizarre sans doute c'est de connaître le prénom du prof alors qu'il a toujours été à nos yeux Professeur Lyard. Mais j'essaie tout de même d'accuser le coup sans avoir l'air trop débile.

Et bien rapidement j'ai une autre source de préoccupation que le prénom bizarre de mon professeur puisque j'attends qu'il me fasse un signe, un geste, n'importe quoi qui puisse confirmer mes dires et me prouver qu'il n'a rien compris à ce qu'il a lu. Ce n'est pas comme si c'était d'une importance capitale mais presque ... Et pourtant rien. Ou du moins rien de ce que j'attendais car il se contente d'hausser les épaules et de m'offrir un sourire énigmatique qui ne me plaît pas du tout du tout du tout. Pourquoi est-ce que j'ai un mauvais pressentiment?

« Nous avons tous nos petits secrets, Chleofee... Certains sont juste mieux gardés que d'autres » HEIN? Qu'est-ce que ça veut dire ça? Je me fige totalement de nouveau, à croire que ce prof se plaît à me faire cet effet. Pourquoi est ce qu'il me dit ça? Est ce que cela signifie qu'il a vraiment compris des choses de ce qu'il a lu ? Et qu'est ce qu'il sait exactement sur mon compte? Est-il en train de me faire comprendre qu'il connaît mon secret? Jésus Marie Joseph, je suis en pleine panique là. Quel sadique ! Quel cachotier ! Pourquoi me fait-il ça? Pourquoi dit-il ça? Et ce vicieux beau gosse de prof s'amuse de surcroît à planter son regard profondément dans le mien, de sorte que je ne puis me dérober. En même temps je suis tellement paniquée que je ne peux plus rien faire et un profond sentiment de malaise me prend. Est ce que je peux tomber dans les pommes s'il vous plaît? Ça mettrait fin à cette séance de torture ...

J'ai envie de vomir, j'ai envie de me cacher mais plus que tout encore je crève d'envie de voir dans son cerveau ce qu'il me cache pour connaître la vérité. J'espère sincèrement que je suis juste vraiment naïve et qu'il se joue de moi. Après tout c'est un Serpentard non? C'est leurs spécialités ! Enfin pour la plupart.

Visiblement satisfait de me mettre dans un tel état, mon professeur d'Histoire de la magie se relève. Et soudain son visage se décompose, en miroir avec le mien. Je suis certaine qu'on prendrait une photo de l'instant présent, nos deux têtes auraient la même expression. À croire qu'on a vu un revenant ! Il fouille activement ses poches, ses gestes se faisant plus brusques avant de me lancer un regard déconfit, comme si il s'attendait à ce que j'ai la solution immédiate à son problème, comme si il appelait à l'aide muettement. En tout cas, cela a pour effet de me calmer et d'attiser ma curiosité. Certes je ne sais toujours pas ce qu'il sait de moi, mais je ne m'attendais pas à une telle réaction de sa part. Puis il me tend sa main, m'incitant à le relever. Je suis trop étonnée par son étrange attitude que je ne me pose même pas la question pour voir si mes jambes seront enfin en mesure de me porter. Ce n'est qu'une fois debout après avoir saisi la main de mon professeur que je me rends compte que le monde tangue sous mes pieds. Fichu surplus d'émotion, on dirait que je ne sais même plus marcher ... Toutefois je reporte rapidement mon attention sur Aygaus Lyard. « Tout va bien professeur? Vous cherchez quelque chose? » Suivant son mouvement je regarde autour de nous mais je ne vois que des fientes, des plumes et là mon sac avec toutes mes affaires de nouveau dedans. Je reporte donc mon regard étonné sur lui. « Rassurez-moi, vous n'êtes pas en train de faire une syncope hein? Parce que je n'ai pas mon brevet de secourisme ... » Ce serait le comble tout de même, que mon professeur fasse une attaque ou un truc de ce genre alors que nous ne sommes que tous les deux dans la volière parce que je serai bien incapable de le sauver.


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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptyJeu 6 Nov - 13:38

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Little Student

Une certaine panique me gagnait, panique que je dissimulais avec piètrerie. Chleofee le remarqua, et se moqua même de mon état, affirmant qu'elle ne pourrait me sauver si je lui faisais une syncope. Je lui offris un regard en biais quelque peu perplexe.

"Quand même, Miss Eastwood. Je vais sur mes 31 ans. Pas sur mes 140."

Malgré le ton léger de la plaisanterie, je peinais à me détendre. Mes yeux parcouraient l’étendue de la pièce, toujours en quête de ce satané bout de parchemin, accompagnés des pupilles de Chleofee. Ce qui m’angoissa d’avantage. Qu’adviendrait-il si elle se trouvait être la première à récupérer le papier froissé, et qu’elle avait l’audace de le lire ? Je ne doutais pas de mes capacités à reprendre ce bout de papier de ses mains, au pire des cas, mais cela susciterait beaucoup d’inquiétude et de doute dans le cœur de la jeune fille, ce que je ne désirais pas. Beaucoup d’élèves me trouvaient déjà assez flippants, ce qui m’était égal, et me servait bien, mais pas s’il s’agissait d’une élève que j’estimais. L’avis des autres comptait en effet, pour moi…

Heureusement, ou plutôt malheureusement, aucun parchemin ne se trouvait dans la volière. Le seul scénario probable fut que Chleofee l’eût rangé dans sa sacoche quelques minutes auparavant, ce qui me poussa à soupirer.

Vous avez un professeur d’Histoire de la Magie très tête en l’air, je le crains. »

Je la rassurais, après tout, elle ne devait pas bien comprendre ce qui devait se passer dans ma tête pour changer d’humeur si soudainement. De même que moi-même n’avait pas bien compris le changement de comportement de la jeune femme la minute d’avant.

Peu de choix s’offraient à moi.

Soit je mettais mes inquiétudes de côté et supposais que jamais la lettre ne serait retrouvée, soit je remuerais ciel et terre pour la retrouver, ou, au minimum, m’assurais que Chleo ne la trouverait pas en ouvrant un quelconque livre à un de ces prochains cours.

Je sortis ma baguette, quelque peu décidé à retrouver mon parchemin. Toutefois, je n’allais pas brusquer la demoiselle.

Je crois que la lettre de mon frère s’est malencontreusement retrouvée dans vos affaires, Miss Eastwood. Est-ce que ça vous acceptez que je fasse un petit sortilège d’attraction ?

J’arquais mes sourcils dans une mine interrogative. Je lui demandais la permission de plus ou moins fouiller, à nouveau, dans ses affaires. J’abordais la chose d’une manière polie et civilisée, mais intérieurement, la demoiselle devait deviner que peu importait si elle me disait oui ou non, je tenterais quand même la manœuvre.


Je la regardais, intrigué, en l’attente de sa réponse.

Que dirait la petite fille de Beauxbâtons, apparemment éloignée des déchirements de maisons de Poudlard, et peut-être même peu au courant des événements s’y étant déroulés durant la Grande Guerre, si elle apprenait que le professeur qui l’aidait à rattraper ses cours était soupçonné du pire, et que son entourage faisait partie des Mangemorts ?

Je présumais rien qui me plairait… J’espérais grandement qu’elle accepterait ma demande… sinon… je craignais de la tournure que prendrait cette rencontre…


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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptyDim 16 Nov - 17:43




Professeur Lyard & Chleofee Eastwood
Hey darling, what are you doing here ?

Mon inquiétude vis-à-vis de sa possible attaque ne semble pas bien passer au vu du regard qu’il me lance, comme si ce que je venais de dire était le dernière des bêtises que je pouvais proférer. Eh bien quoi ? Ce genre de choses ne préviennent pas et peuvent survenir à tout âge … D’autant plus que j’ignore l’âge que peut avoir mon professeur, ce n’est pas comme si c’était une information de notoriété publique ! Je n’étais déjà pas supposée connaître son prénom …

« Quand même, Miss Eastwood. Je vais sur mes 31 ans. Pas sur mes 140. » Je rigole doucement, les joues rosissant légèrement, un poil génée. C’est vrai que ce professeur est jeune… Et cela explique parfaitement le fait que nombre des élèves craquent pour lui … Quand elles ne le détestent pas. Il n’empêche qu’à ce rythme-là je vais en savoir beaucoup sur mon professeur. « Vous avez un professeur d’Histoire de la Magie très tête en l’air, je le crains. » Hop et une autre information ! Si ça continue je vais les consigner sur un parchemin que je pourrai vendre à prix d’or ! Non pas que j’ai réellement besoin d’argent, mais je pourrai toujours trouver un substitut. Enfin, voilà que j’ai de drôles de pensées. Enfin il est malgré tout très drôle de voir que même nos professeurs sont tête en l’air tout comme leurs élèves. Après tout ils ne sont que des humains, mais nous avons parfois tendance à l’oublier. Mais ils ont aussi parfois tendance à oublier que nous n’avons pas toujours la lumière au plafond et qu’il faut se montrer indulgent avec nous, pauvres élèves que nous sommes qui devons nous lever aux aurores le matin pour assister à leurs cours.

« Je crois que la lettre de mon frère s’est malencontreusement retrouvée dans vos affaires, Miss Eastwood. Est-ce que ça vous acceptez que je fasse un petit sortilège d’attraction ? » J’hausse les sourcils, vraiment surprise. C’est donc ça qu’il a perdu ? Une lettre ? La belle affaire de lettre aujourd’hui dis donc ! Et dans mon empressement je l’aurais rangée avec mes affaires sans m’en rendre compte ? Voilà qui est fort étonnant. Mais bon, d’un certain côté ce n’est pas comme si j’avais vraiment fait attention à ce que je faisais. Je n’avais qu’une idée en tête : tout ranger le plus rapidement possible, récupérer ma lettre et disparaître avant que mon professeur n’apprenne quelque chose de fâcheux à mon sujet.

En cet instant mon professeur d’histoire de la magie n’avait d’yeux que pour moi, et ce n’est pas rien de le dire. Il me fixe intensément, attendant j’en suis certaine mon assentiment pour pouvoir récupérer sa lettre. Et au vu de son regard presque fiévreux, je dirais qu’elle contient quelque chose de très important. Et je peux le comprendre. C’est donc plein de bonne volonté que je récupère mon sac et que je l’ouvre. « Voilà qui est fâcheux. Mais pas besoin, je vais vous la retrouver, je connais mon sac par cœur! » Et je me met à refouiller dedans, écartant chaque livre, chaque parchemin à la recherche de l’intrus. Pas très logique me direz-vous alors qu'avec un accio cela serait plus rapide, mais j'ai toujours pensé qu'on pouvait aussi très bien s'en sortir sans la magie dans la majeure partie des cas. « Et pour toute à l'heure ... N'allez pas croire que je trouve que vous faites plus que votre âge, loin de moi cette idée. C'est d'ailleurs totalement faux, vous faites moins que 31 ans. C'est juste que ... Je peux me mettre à paniquer très vite. » Je m'arrête soudainement, prenant conscience de ce que je viens de dire. Tu veux pas non plus lui dire que tu fais des cauchemars et que tu es un chouilla parano pendant que tu y es Chleo ? Non mais vraiment ...

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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptyDim 23 Nov - 12:57

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Little Student

Avec son petit accent français, elle affirmait que c'était une perte bien fâcheuse, tandis qu'elle entrouvrait sa sacoche, dans le but de la fouiller. J'entrouvris ma bouche mais aucun son n'en sortit, car voilà que la jeune fille aux cheveux châtains foncés entreprenait d'écarter ses livres, à la recherche d'un petit bout de parchemin qui ne lui appartenait pas. J'abaissais alors ma baguette, les sourcils légèrement froncés. Ce genre de réflexe, type, relevait souvent d'une appartenance à une famille moldue, ou du fait d'avoir grandi parmi eux. Les sorciers ayant toujours grandi dans ce monde auraient l'habitude de faire recours à la magie plutôt qu'aux compétences manuelles, ce qui me fit poser des questions sur ma jeune poufsoufle. Oh, qu'elle fût ou non descendante de moldus m'importait peu, mais j'appréciais avoir déniché cette information qui toutefois me resserra d'avantage le coeur. Certes, bien qu'elle ne fût pas depuis toujours à Poudlard, la demoiselle devait certainement connaître la sinistre réputation des Mangemorts, et s'il était avéré qu'elle avait une famille moldue, sans doute que la lecture possible de cette lettre lui décrocherait un haut - le - coeur et risquerait bien de m'attirer son animosité, ce que je ne souhaitais pas le moins du monde.

Il y avait des choix dans la vie, qu'il était particulièrement dur d'assumer. Et, dans mon cas, ces choix des fois me revenaient en pleine face, notamment quand je me rendais compte que beaucoup de gens pour qui j'avais de l'estime ou de l'affection figuraient parmi les victimes potentielles de ma famille, voire de moi-même... Comme lorsque je voyais ce bout de femme qu'était Chleo, farfouillant dans ses livres de cours, du haut de son petit mètre soixante et quelques, toute chétive, toute jeune, mais qui avait éventuellement pu connaître le pire, à cause des actes de mon entourage... Aussitôt, l'image d'une jeune Leila Coolidge en pleurs me revint alors en pleine figure et il me fut d'autant plus dur de dissimuler mon embarras, alors que je déglutissais avec peine.

« Et pour toute à l'heure ... N'allez pas croire que je trouve que vous faites plus que votre âge, loin de moi cette idée. C'est d'ailleurs totalement faux, vous faites moins que 31 ans. C'est juste que ... Je peux me mettre à paniquer très vite. »


Je la regardais, un peu déphasé par rapport à la situation actuelle. Je m'étais tellement perdu dans mes souvenirs que le paradoxe total de la phrase de la jeune femme me perturba tellement que je fronçais les sourcils, comme si je n'avais pas compris. Puis, je repris pied avec la réalité et secouais la tête, histoire de me remettre un peu les idées en place. Je la regardais alors, étant finalement présent psychiquement, puis lui souriais.

"Rien que pour le compliment vous mériterez quarante points pour Poufsoufle."

Puis, la capacité de réflexion me revint quelque peu, et sut me décrocher un second froncement de sourcils.

Pourquoi ma petite étudiante avait-elle parlé de ... paniquer ?

Je rangeais ma baguette, grandement concentré sur les faits et gestes de Chleofee, dans le grand espoir qu'elle trouve au plus vite ma lettre, puis me remémorais les minutes d'avant.

Sa mine déconfite, lorsque j'avais lu la lettre en français, que je ne maîtrisais pas le moins du monde, sa perplexité, sa confusion... Ses gestes désordonnés. Sans oublier que je l'avais totalement effrayée au début de notre rencontre, ce qui soulignait qu'elle devait déjà être sous stress.
J'avais mis ça sur le dos de l'endroit où nous étions, la volière, un endroit isolé rempli de volatiles, et en hauteur, qui pouvait s'avérer quelque peu glauque, surtout si on croyait y être seul... Mais là le doute commençait à s'insinuer en moi.

Je ne parvenais pas à déterminer la raison de la panique de la demoiselle... Peut-être les cours, les camarades de classe, les devoirs, le rattrapage qu'elle avait à faire... Ou tout autre chose.
Quoi que ce fût, il était certain que je ne le découvrirais pas aujourd'hui, bien que désormais j'étais intrigué. Et... que j'allais certainement approfondir quelques recherches. Non, je n'étais pas parano ou je ne faisais pas du harcèlement, j'aimais juste bien connaître les secrets des gens qui m'entouraient, et je doutais fort bien que celui de la demoiselle devait se révéler... intéressant.
Si on partait du principe que je n'extrapolais pas, ce qui était une sale manie chez moi.

Je me mordis la lèvre inférieure, et m'excusais mentalement auprès de la petite française. Mais ma curiosité commençait à me dominer, et je savais que ce que j'allais faire risquait d'être très mal pris.

"Keleana. Navré, mais je n'arrive pas à me sortir ce prénom de mon esprit. Je le trouve juste... magnifique. Je pensais que les prénoms français se résumaient plus à Françoise, Simone, Marinette..."

Voyait-elle la lueur qui brillait dans mes iris ? J'avouais qu'elle pouvait être interprétée malsaine, mais ce n'était que ma curiosité poussée au vice, et aussi, une tentative bien vaine de me préoccuper l'esprit par autre chose que l'inquiétude grandissante que j'avais vis-à-vis de cette satanée missive disparue.


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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptyLun 1 Déc - 6:32




Professeur Lyard & Chleofee Eastwood
Hey darling, what are you doing here ?

Je crois pouvoir dire sans me tromper que ma volonté de chercher la lettre sans utiliser de sortilège le surprend profondément. Il ne s'attendait très certainement pas à ça et il aurait sans doute été plus judicieux de ma part de simplement accepter mais … Je ne sais pas, c'est venu naturellement et il ne m'a pas semblé nécessaire. Et en relevant rapidement les yeux pour apercevoir sa réaction, je le vois bouche entr'ouverte, les sourcils froncés et la main tenant la baguette s'abaisser doucement. Je suis prête à parier que c'est un sang pur qui a pour habitude d'utiliser la magie pour se simplifier l'existence, et d'un certain côté cela ne m'étonnerait pas du tout. D’un autre côté, je me rends compte que finalement ma réaction a été stupide. J'aurais simplement du le laisser faire, ça aurait été plus rapide et plus pratique pour tout le monde… C'est la raison pour laquelle je redouble de vigueur dans mes recherches, désireuses de trouver la lettre du professeur le plus rapidement possible pour ne pas l'impatienter.

Seulement quand il m'annonce que mon compliment me fait gagner 40 points pour ma maison, je m'arrête subitement et le regarde clairement interloquée. Pardon ? Ai-je bien entendu ? N'est-ce pas un effet de mon imagination ? Non … Je n'aurais même pas pu m'imaginer ça en fait … Et pour le coup c'est moi qui le fixe avec des yeux ronds comme des soucoupes. Visiblement il n'aime pas être surpris et adore retourner la pareille. C'est bon à savoir. Surtout que 40 points ce n'est pas rien ! Quand ils l'apprendront, mes compagnons de maison seront bouche-bée. Du fait, c'est sans même me forcer qu'un petit sourire amusé vient remplacer ma mine décontenancée. « Eh bien … Je vous ferais des compliments plus souvent professeur » Vous voyez cette auréole au dessus de ma tête ? Sainte Keleana, sans aucune arrière pensée voyons ! Je lui souris de nouveau avant de me replonger dans ma recherche mais pourtant je ne trouve rien … étrange. Peut-être se trompe t-il. Je ne me souviens pas l'avoir vu dans sa main quand il m'a aidé à récupérer mes affaires. Cependant, je ne peux décemment pas lui dire "Eh professeur, je crois vraiment que vous avez tord. Votre lettre se trouve dans votre poche". Pour sûr, cette idée est totalement exclue même. Je ne suis pas là pour faire la morale aux professeurs. Non, vraiment, j’aurais dû le laisser utiliser le sortilège d’attraction, j’aurai eu l’air moins bête. Sérieusement, je crois que je passe pour une boulette aux yeux de tous, merci la réputation. Heureusement qu’ils ne savent pas vraiment qui je suis, ça les étonnerait bien. Enfin ou pas d’ailleurs. Contrairement aux français, je pense que les anglais de Poudlard sont bien moins sensibles à la mode et le nom d’une célèbre marque moldue ne saurait les faire réagir. Si ça se trouve, cela ne changerait rien pour certain. Je pourrais leur avouer qui je suis réellement ils me regarderaient en disant "de qui ?", tout ce qu’ils retiendraient serait ma trahison, mon mensonge … Donc en fait me voilà entravée dans mon secret pour maintenant deux raisons. Génial !

« Keleana » À l’entente de mon prénom je redresse la tête automatiquement, avant de me rendre compte avec horreur que je ne suis pas supposée réagir de la sorte. Je ne suis plus supposée m’appeler Keleana, idiote ! Je vais me griller toute seule si je continue comme ça … De fait quand je me rends compte de mon erreur, je sens un filet de sueur me couler le long du dos et mes poils se dresser. Je ne le sens pas là … Pourquoi est-ce qu’il s’obstine ? Pourquoi est-ce qu’il me fait ça ? Je suis gentille pourtant, non ? Je suis un ange ! « Navré, mais je n'arrive pas à me sortir ce prénom de mon esprit. Je le trouve juste... magnifique. » C’est vrai que mon prénom est magnifique et, si je n’avais pas à me cacher, je prendrai joyeusement son compliment et je le remercierai de l’apprécier. Cependant je ne peux décemment pas faire ça, même si mon orgueil est présentement en train de se gonfler. Et au fond de moi je sais que Lyard est en train de creuser une piste et je ne veux pas qu’il parvienne au bout, j’aurais trop peur du résultat et de sa conclusion … « Je pensais que les prénoms français se résumaient plus à Françoise, Simone, Marinette... » Respire Kelea, respire. Tu ne dois pas tomber dans les pièges des Serpentards, on t’a déjà bien suffisamment prévenue. Même si la plupart sont gentils avec moi –je pense entre autre à Aniek, Wil et bien évidemment mon professeur ici présent- ils n’en reste pas moins futés et parfois vicieux et parviennent bien trop souvent à leur fin avec leurs victimes. Je sais que je ne dois pas penser à eux de la sorte mais là, présentement, je ne peux pas vraiment m’en empêcher. Je me rappelle cependant qu’à Beauxbâtons j’étais le genre de fille qui ne se laissait pas faire, qui avait les choses en mains et qui gérait les choses en étant le centre de l’attention et j’essaie de ne pas l’oublier. Pourtant, depuis que je suis ici cette partie de moi s’effrite et s’envole comme je n’ai plus aucune raison de l’être et je sais que je change irrémédiablement. J’essaie donc de reprendre contenance et je réponds d’une voix mesurée sans quitter mon sac des yeux, cherchant encore pour prouver que cela ne m’intéresse pas tant que ça au final. « Vous semblez bien renseigné sur le sujet, professeur. Et vous n’avez pas tord, les prénoms typiquement français sont bien plus simples, comme Marie, Marine, Jeanne ou Françoise comme vous l’avez si bien dit. Mais nous n’allons pas faire un cours de prénom ici, même si ce ne serait pas pour me euh … déranger ? » Je réfléchis quelques secondes et puis laisse tomber. Bah même si je fais des erreurs ce n’est pas très grave non ? « Mais il se trouve que Keleana n’est justement pas un prénom français. Je crois que c’est plutôt d’origine grec, avec quelques modifications par ci par là. Et ce n’est pas forcément facile à porter. Enfin je veux dire qu’il va bien à mon amie mais je ne vois pas d’autres personnes le porter. Et ça tombe bien parce que je n’en ai jamais rencontré. Je me demande même si il est porté par d’autres. J’en doute » A mesure que je me rend compte que je m’enfonce, mon débit de parole se fait plus accéléré, ma voix monte dans les aigües et en plus de mâcher mes mots, je crois même que je mélange le français et l’anglais. Plus discrète, tu meurs. Mon dieu, faites que je disparaisse s’il vous plait. Faites qu’il se passe quelque chose, n’importe quoi pour détourner son attention, pour changer de sujet. Une attaque, ce serait parfait ça non ? De méchants sorciers, de détraqueurs ou même simplement d’hiboux… Ou un orage ? C’est pas trop demandé ça un orage … Mais comme il ne se passe rien, je dois bien trouver quelque chose pour faire diversion. Alors un peu au hasard je tire un parchemin comme si c’était celui recherché et m’exclame « Trouvé ! » Je le déplie consciencieusement et lis les premières lignes avant de me rendre compte que pas du tout. « Ah bah non en fait … C’est encore autre chose » Comme c’est balo. « Vous êtes certain de l’avoir faite tomber ? Votre lettre ? » Et hop, on oublie l’histoire des prénoms s’il vous plaît !

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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptyMar 2 Déc - 13:44

What a surprising welcome !

Little Student

Je lui souris en retour lorsqu'elle m'affirma vouloir me faire plus souvent des compliments, au vu de combien ça lui rapportait. Néanmons, c'était un sourire de simple courtoisie, car mon esprit était trop ailleurs pour pouvoir profiter pleinement de la situation.

Quand j'en vins à parler de ce fameux prénom français aux origines douteuses, elle releva la tête, immédiatement, ce que je ne loupai pas... On aurait dit que je l'avais appelée, ou du moins qu'elle ne s'attendait pas le moins du monde à ce que je révoquais le nom de sa meilleure amie... ce qui était sûrement le cas... bien que désormasi un doute subsistait. J'avais engagé la conversation pour la distraire, auquel cas elle trouverait la lettre, afin qu'elle me la remette immédiatement, tout en parlotant, distraitement, plutôt que pour ... disons, toucher un point sensible.
Un point tellement sensible qu'elle eût tôt fait de le balayer, évoquant les origines grecques du prénom, et à quel point il n'était pas facile à porter.

"Napoléon n'était pas un prénom facile non plus..."

J'allais lui souligner que l'uniquité des prénoms représentait souvent leur beauté, mais elle me coupa par un "Trouvé" venant soudainement mettre un terme à la conversation que nous avions. Il ne m'en fallut pas plus pour froncer les sourcils.

Pour deux raisons.

De un, j'avais ressenti une certaine gêne, voire angoisse dans ses gestes agités, son regard un peu fuyant, et son teint qui avait repris une couleur un tantinet plus pâle, comme tout à l'heure. De plus, elle venait de rompre la conversation, chose qui paraissait la soulager. Soit d'horribles maux touchaient sa meilleure amie, ce que je n'espérais pas, et elle ne voulait pas en entendre parler, soit ... il y avait autre chose.... mais quoi ? C'était dur à dire.

La deuxième raison fut plus personnelle, car elle me faisait savoir qu'elle avait trouvé ma lettre, celle où étaient inscrites des paroles qu'une jeune fille n'avait pas à lire. Et elle tenait ce parchemin dans les mains. J'osais à piner imaginer quelle serait sa réaction, en sachant quels genre de soupçons pesaient sur ma personne... Je tendis la main, pour qu'elle me donne illiico prsto le papier, mais ses yeux bleus allèrent se perdre dans l'écrit.

Mon coeur loupa un battement.

Je restais bête, la bouche entrouverte, inquiet.
J'imaginais déjà la main tremblotante de Chleofee qui irait se porter à sa bouche, sous le choc soudain d'une telle nouvelle. Je la voyais même refaire tomber tous ses livres, et s'enfuir, courir dans les escaliers, quitte à risquer d'y tomber, la lettre en main, dans l'espoir d'avoir le temps de la montrer à la Direction. Je me voyais alors derrière des barreaux sales, entourés d'êtres ténébreux que je ne pouvais maîtriser, et qui ôtaient peu à peu de mon âme toute trace de joie... Je serrais les poings, me faisant tous les scénarios possibles dans ma tête, visualisant l'atrocité de ce que j'aurais à faire, si Chleofee relevait un regard dégoûté et apeuré envers moi....... Je répétais déjà dans ma tête le sortilège d'Oubliettes, bien que cela me meurtrirait le coeur d'avoir à l'utiliser sur elle...

« Ah bah non en fait … C’est encore autre chose »

Vite, il me fallait un soutien physique... Voilà. le coin de la fenêtre... voilà, voilà, j'avais une main vers le cadre pour me soutenir, je tiendrais donc debout. Allez... Aygaus, inspire, expire... Tu peux pas te permettre de respirer comme un Troll devant la demoiselle... Inspire... expire....

« Vous êtes certain de l’avoir faite tomber ? Votre lettre ? »

Lorsque je relevais quelque peu ma tête, le regard que je renvoyais à la jeune Poufsouffle devait être l'incarnation même du Facepalm, sans le palm dans la face. Dans ma tête, je ne pus m'empêcher d'ordonner à Chleo de ne plus jamais, ô grand jamais, me refaire ça...

Sauf que je conservais un silence certain, me redressais quelque peu, plaquai mes cheveux en arrière dans un mouvement visant à me détendre, puis respirais enfin.

Je repris alors ma baguette, mes joues relevées par un sourire qu'on devait deviner forcé.

"Essayons la méthode ... moins primitive, voulez - vous ?"

Je relevais la baguette dans les airs, et murmurais un furtif "Accio Lettre de Jyson", ce qui provoqua un léger tourbillon d'air magique. Lorsque j'abaissais ma baguette, dans ma main gauche se trouvait... Une chouette.

Cette dernère tourna sa tête, à l'opposé de son corps, dans un magnifique 180 ° en ma direction, l'air outrée que je l'eus dérangée de sa sieste.

"Fantastique."

Cette quiche à plumes avait mangé la lettre de mon frère.

D'un côté, j'en étais irrité. Je ne saurais citer mon frère dans sa réponse pour bien l'envoyer paître. Mais d'un autre, j'étais grandement, mais beaucoup grandement, soulagé. Personne n'irait rechercher des indices dans des fientes de volatiles.

Aussi, je fis un léger mouvement de bras, ce qui poussa le volatile à s'envoler et allait trouver un autre endroit où se nicher.

Je haussais alors les épaules en direction de la brunette, un peu gêné par le burlesque de la situation. Je m'inclinais dans une révérence digne de gentilhomme, et m'excusais.

"Navré de vous avoir créé autant de soucis... Miss Eastwood."

Enfin, mon rythme cardiaque redevint normal, et je pus savourer pleinement de la présence de mon élève préférée, qui, désormais, m'intriguait outre-mesure.


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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptySam 6 Déc - 10:04




Professeur Lyard & Chleofee Eastwood
Hey darling, what are you doing here ?

Lorsque je relève le visage vers mon professeur, je me rends compte avec stupéfaction qu’il n’a pas l’air bien. Il tire une de ces têtes ! Bah pourquoi ? Certainement parce qu’il espérait que j’ai trouvé sa lettre et que le fait que je lui dise qu’il s’agit d’autre chose le déprime au possible ? Laissez-moi avoir un doute là-dessus. Il semble aussi pressé d’avoir sa lettre que moi d’arrêter de parler de mon prénom. Est-ce qu’il aurait quelque chose à cacher ? Certes je suis curieuse mais disons que comme mon intérêt et la protection de mon secret passe avant tout, j’aurais plutôt tendance à fermer les yeux pour cette fois-ci. Bien que je ne pense pas que ce soit le fait que je n’ai pas trouvé sa lettre qui le pousse à aller s’adosser à la fenêtre comme si ses jambes allaient se dérober sous lui. Et le regard qu’il me lance … Non mais je vous jure, je ne l’ai jamais vu ainsi ! Pour moi le professeur Lyard était un homme plein de retenue, noble, strict mais sachant se montrer cordial et amusant. Aujourd’hui j’aurais pu voir une toute autre facette de sa personnalité… Et ce n’est pas peu dire … Et autant dire que son regard suggérai plein de choses, comme par exemple qu’il fallait que j’arrête, là, tout de suite, maintenant, de fouiller dans mon sac et de dire des bêtises. Son regard possède tellement de force et est tellement dur que les bras m’en tombent doucement et je laisse ma sacoche ainsi que mes livres tranquilles tandis que mes poings vont rejoindre mes jambes. Je suis sure que je peux facilement être comparée à un chiot qu’on vient de gronder, mais on va dire que personne ne fera justement cette comparaison. Il sort soudainement sa baguette et je ne peux m’empêcher d’imaginer le pire. Qu’est-ce qu’il compte faire ? Me lancer un sortilège m’obligeant à dire toute la vérité rien que la vérité ? Ou … « Essayons la méthode ... moins primitive, voulez–vous » Faire tout simplement un accio, ce qui est logique. Mais oui bien sûr Kelea, ta paranoïa te perdra… Je remarque son sourire crispé et je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe de tristesse et de culpabilité. Est-ce que j’en aurais fait trop ? Va savoir, tout ce que j’espère c’est que nos ‘relations’ ne changeront pas après cela … Il ne manquerait plus qu’à cause de cette rencontre il me sucre tous mes cours particuliers et que je me retrouve à devoir travailler encore plus que ce que je ne fais déjà. Ce serait le comble …

Cependant, alors que le sort devait simplement lui ramener sa lettre, c’est une chouette qui arrive à lui et le regarde d’une drôle de manière, semblant dire ‘que me veux-tu humain ? Comment oses-tu me déranger ?’ ou un truc dans ce goût-là. Cette situation pourrait être comique mais est tellement improbable qu’elle me laisse abasourdie. Et le fait que mon professeur clame un « Fantastique » montrant à quel point il est agacé prouve bien que c’est loin d’être banal. Non mais franchement. Depuis quand est-ce que les hiboux mangent des parchemins hein ? Manquerait plus qu’ils mangent nos lettres pendant les trajets comme s’il s’agissait d’un petit en-cas. Non mais je vous jure ! Passablement exaspéré, il envoie balader le rapace avant de se retourner vers moi et d’hausser les épaules et j’admets ne pas savoir comment interpréter ça exactement. Alors je ne l’interprète pas et puis voilà, à quoi bon se casser la tête ? Et soudain à ma grande surprise, je le vois s’incliner dans une révérence … Comme j’en ai déjà vu dans mon enfance et mon adolescence et que des hommes me faisaient une révérence pour me saluer ou me demander une danse. Du coup cela a un effet assez étrange, ici, dans cette volière, avec mon professeur d’Histoire de la magie, mais cela m’arrache tout de même un sourire.

« Navré de vous avoir créé autant de soucis... Miss Eastwood » lâche-t-il d’une voix veloutée qui s’accorde à ravir avec son attitude. Du coup c’est plus fort que moi et je sais que je risque de regretter ce que je vais faire mais je ne peux m’en empêcher. J’attrape un bout de ma robe de chaque côté et fléchit légèrement les genoux afin de faire à mon tour une révérence comme m’avait appris ma grand-mère à les faire. « Vous ne m’en avez nullement créés professeur. » Sauf si on oublie les états dans lesquels il m’a mise … Mais tout va bien, il ne sert à rien de revenir là-dessus. « C’est plutôt à moi de vous demander pardon de vous avoir dérangé. Vous étiez ici le premier après tout. » Et c’est alors que je me rappelle la raison de ma venue. J’étais supposée envoyer des lettres. Il serait peut-être temps que je le fasse … Avant d’oublier. « Et je viens de me souvenir que j’étais venue pour envoyer du courrier entre deux cours. Je suis un peu tête en l’air j’ai failli oublier … » Je refouille quelques secondes dans mon sac avant d’en retirer les enveloppes désormais froissées que j’avais écrit la veille. Je les regarde déçue de leur état mais laisse mon côté perfectionniste. On dira que c’est le voyage qui les aura mis dans cet état.


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Message(#) Sujet: Re: En compagnie des hululements... [CHLEO] En compagnie des hululements... [CHLEO] EmptyDim 21 Déc - 17:07

What a surprising welcome !

Little Student

Alors que je m'étais attendu à une simple phrase de circonstance suite à mes excuses, Chleofee me rendit ma révérence à la manière d'une grande dame, saisissant le pan de sa robe et pliant légèrement le genou, tout en faisant un léger mouvement de la tête. Je haussais un sourcil de surprise, ne m'attendant pas à une telle réaction, mais ne fus pas d'avantage intrigué que cela. Après tout, cette demoiselle avait été éduquée à Beaux-Bâtons, l'Ecole de la Grâce et de Prestance, aussi, j'interprétais ce geste comme une relique du passé étudiant de la demoiselle qui me flattait plutôt. Après tout, les dames répondaient par une révérence uniquement quand le Monsieur la méritait, non ?

La voix douce de la noiraude me coupa dans le fil de mes pensées, alors qu'elle affirmait que j'étais le premier arrivé, et n'avait donc pas à m'excuser. Je ne répondis rien, me contentant de sourire de courtoisie, puis profitai qu'elle fouillait désormais dans son sac pour me rapprocher d'elle à pas feutrés, à peine perceptibles. Lorsqu'elle ressortit une petite pile d'enveloppes froissées, j'étais devant elle, toujours un léger sourire accroché à mes lèvres. Diverses pensées me taraudaient à ce moment précis, alors que l'iris bleu des yeux de l'étudiante observait avec inquiétude l'état pitoyable de son courrier.

Keleana... Keleana....

Ce prénom revenait sans cesse alors que je me remémorais notre discussion, et pendant un bref instant je fus tenté de remettre ça sur le tapis. Puis je me rappelais de la réaction plutôt distante et perturbée de la Poufsouffle, aussi, je me dis que le jeu n'en valait pas la chandelle. Chleofee ne méritait pas la tourmente, du moins, pas aujourd'hui, elle en avait assez eu. Et moi aussi.

Aussi je portais mes deux mains sur ses épaules couvertes par l'uniforme scolaire, et lui souris de manière quelque peu plus chaleureuse.

"Je vais alors vous laisser vaquer à vos occupations, Miss Eastwood. Je vous ai assez tourmentée pour un bout de temps. Enfin, du moins, jusqu'au prochain cours de rattrapage. Je compte sur vous pour être à votre poste, devoirs faits, plume aiguisée et encrier plein."

Oh j'aurais aimé pousser plus loin cette conversation, sans pour autant rendre confuse mon élève. Néanmoins, je devais avouer qu'il me tardait de répondre à la missive de Jyson et que je souhaitais profiter de la fraîcheur de ma mémoire avant qu'elle ne se taride trop et que ma réponse perde en qualité. De plus, je soupçonnais bien que la jeune fille aux cheveux châtains foncés n'avait pas une pause de deux heures de temps, et qu'elle n'allait pas tarder à regagner une salle de classe quelconque.

Je lui fis alors des aurevoirs bien à moi.

Je lâchais l'emprise de mes mains sur ses épaules, fis deux pas en arrière, et réentrepris une révérence, plus basse, pour m'excuser de mon absence imminente.

"Puissiez-vous profiter d'une bonne journée et de vous appliquer à vos futurs cours."

Chose faite, je me redressais, ne détachant pas mon regard de la jeune fille. Je restais un moment muet et immobile devant elle, avec ce doux prénom soi-disant français revenant dans mon esprit. J'esquissais un dernier sourire, avant d'outrepasser la silhouette menue de la jeune femme et de m'éclipser hors de la volière.

Alors descendant les escaliers, je ne pus m'empêcher de pousser un soupire, relâchant ainsi la pression qui m'avait habitée quelques minutes auparavant...

C'était moins une...


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