C'est pas toujours facile de recoller les morceaux

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Le cours d’arithmancie battait son plein et la tête presque enfoncé dans son livre, elle essayait de comprendre ce à quoi l’enseignant faisant allusion quand il parlait des nombres nominaux d’expression critique du chaos. Elle commençait à perdre pied tellement le gouffre dans cette matière en particulier était des plus intense. Après tout, potion, sortilège, elle pouvait apprendre un peu sur le tas, mais l’arithmancie c’était un véritable enfer. Au hasard, elle opta pour le chiffre 5 comme nombre nominal d’expression critique du chaos, 5 comme dans 5e année, ce qu’elle faisait actuellement et qui était en soit une sorte de chaos personnel. Quel titre abusivement trop long! Elle en était exaspérée. Elle jetait un coup d’œil à droite voir ce que Dylan pouvait bien penser de cet exercice. Il avait l’air bien concentré, et elle respectait cela. Elle rageait à rayer ces réponses qui semblaient toutes de plus en plus nulles.

Ça faisait beaucoup trop longtemps qu’il se faisait mutuellement la tête, et elle en pouvait plus. L’an passé ça avait été facile de l’éviter, car elle ne le voyait pas dans tous ces cours, maintenant, elle savait qu’elle allait le croisé continuellement et qu’elle ne pourrait pas le semer. Autant déclarer forfait. En même temps, elle n’arrivait pas à discuter de tout ce qui lui trottait dans la tête à personne et son ami lui manquait. Elle n’arrivait toujours pas à comprendre pourquoi il s’était choquée autant, après tout, il savait tant de chose sur elle, pourquoi lui refusé cela ? Ce n’était vraiment pas sympa de sa part. Faut dire qu’elle n’y était pas allez de main morte, non plus. Quand elle se donnait, elle ne lâchait pas jusqu’à ce qu’elle obtienne sa réponse. Elle pouvait être assez dure à vivre quelques fois. Ok, lui demandé s’il avait un béguin pour une fille était peut-être pas la meilleur discussion à avoir avec un ami, mais elle était curieuse et comme la plupart des garçons de son âge, du moins, à ce moment-là, avait une copine, elle s’était posé beaucoup de question. Elle avait débuté en lui lançant ça en riant, puis en jouant avec les mots, puis graduellement, elle lui avait littéralement demandé : T’a une fille en vue ? Et là, il était passé de rouge à pourpre à furax. Elle avait passé proche de manger un bock de Bierreaubeure dans le front. Elle l’avait regardé dans les yeux choqués comme si elle n’avait rien dit de mal, et lui s’était levé et était parti. Voilà. C’était aussi simple que cela.

Elle ne s’en n’était pas encore remise. Elle avait longtemps ruminé la scène dans sa tête et chercher un moyen ou cela se serait bien terminé. Son plan initial aurait dû bien fonctionner… Mais bon. Le malaise passé, elle avait évité tout contact. Cela lui avait fait étrange au départ puis avec la montagne de tâche et d’étude pour sa 3e année, et bien elle n’avait guère eu plus de temps pour y penser. Encore à ce jour, elle sentait de la réticence de la part du garçon. Alors qu’elle commençait clairement à s’énerver contre l’arithmancie, elle se dit que c’était de sa faute à lui si elle était aussi nulle, il aurait pu l’aider au moins. Non ?

Elle passait sa main dans ces cheveux, se grattait le cuir chevelu alors qu’elle essayait d’extraire du jus de cerveau et une équation brillante et fonctionnel. Elle n’arrêtait pas de jeter des petits coups d’œil en biais, après tout leur bureau était l’un à côté de l’autre et il n’y avait pas foule en classe. Elle se demandait s’il accepterait de lui reparler un jour. Il lui manquait. Elle avait vraiment besoin de vider son sac, comme avant. Surtout que en ce début d’année plein de choses lui arrivaient et que le stress de ne pas y arriver commençait à se faire sentir. Elle s’ennuyait de son regard sans jugement sur tout ce qu’elle disait, elle avait toujours eu l’impression qu’il arrivait à la comprendre mieux que quiconque et ce, même si lui ne disait pas grand-chose. Elle s’ennuyait de sa manière de rire et de jouer au foot avec lui lorsqu’il lui arrivait d’apporter son ballon. Le prof’ leur demanda de continué leur travail comme devoir et s’en fût bien assez pour Sunny pour la journée.

Elle le voyait déjà qui paquetait son matériel et qui franchissait la porte de la salle de cours. Elle se précipita autant qu’elle ne le pût, et de dos, elle le voyait. Elle combla rapidement l’espace entre eux deux en quelques foulées plus longues car il n’était pas vraiment pressé. De sa main libre, elle tira doucement sur sa cape assez pour qu’il sente que quelque chose le retenait. Et la mine contrite, et gênée, le visage un peu vers le bas, elle l’appela par son nom avec un peu de mélancolie et d’espoir. « Dylan… » Alors que ces paroles semblaient comme une douce plainte.

Il était temps qu’elle marche un peu sur son orgueil et qu’elle accepte de faire le pont entre eux, car lui ne le ferait pas. Était-il si indifférent à la jeune fille ? Elle espérait qu’il se souviendrait aussi des bons moments qu’ils avaient passés ensemble.

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Dylan se trouvait dans la classe d'arithmancie, bien penché sur son bureau et très concentré. L'arithmancie était une matière qu'il aimait bien, ça faisait travailler ses neurones à toute vitesse et donc se concentrer sur des problèmes l'aidait à se changer les idées. Certes, c'était parfois difficile, mais contrairement à d'autres élèves qui ni comprenaient parfois absolument rien, il était plutôt doué. C'était toute une question d'attention, si on était attentif durant tous les cours de A à Z, ça risquait d'être facile, mais si on manquait la minime explication qui soit, ça devenait plus ardue. En tout cas, c'était de cette manière qu'il voyait les choses ! Le cours portait sur les nombres nominaux d'expression critique du chaos. Facile ! Ils avaient très vaguement vu ça l'année passée, alors ça lui disait un peu quelque chose. Il faisait les exercices avec beaucoup de concentration, les études étaient quelque chose d'important pour lui. Il espérait plus que tout bien réussir dans la vie et oui, ne pas devenir comme ses parents. Il les aimait, il ne pouvait le nier, mais ils n'étaient pas du tout un exemple pour le jeune homme. Des gens au château avait des parents célèbres qui avaient rencontré le ministère de la magie, avaient des oncles dans des équipes de Quidditch professionnelles ou étaient des descendants d'Harry Potter ou de ses alliés et ses parents à lui dans tout ça ? Sa mère travaillait dans un petit restaurant où des gens de son âge travaillaient et son père n'avait pas de véritable boulot, puis quand il en avait un il en profitait pour jouer en cachette à ses foutus jeux. Pas de quoi être fier...

Ça faisait quelques secondes qu'il sentait un regard posé à plusieurs reprises sur lui, alors comme n'importe quel instinct l'aurait fait, il leva la tête et regarda vers la gauche, puis croisa le regard de Sunny. Aussitôt il repencha la tête et continua ses exercices. Pourquoi avaient-ils dû être à côté ? Bon, ça c'était une question facile, parce que leur nom de famille commençait par la même lettre et que le professeur les avaient placés par ordre alphabétique. Quand même, il aurait préféré avoir un autre nom pour ce cours-ci... Ce n'était plus possible d'éviter la jeune fille comme il le faisait si bien l'année passée, elle avait sauté une classe et était donc rendu avec lui dans quelques cours. Il avait secrètement été content pour elle qu'elle réussisse cet "exploit", mais n'avait rien dit. Leur amitié c'était terminée de façon brutale quand même et il ne pouvait dire si c'était de sa faute ou de celle de Sunny. Entendre parler de ses histoires, aucun problème ! Il aimait entendre parler les autres. Par contre, parler de sa vie à lui c'était autre chose. Dylan était quelque qu'il fallait prendre avec des pinces. Si on y allait doucement et petit à petit, il s'ouvrait peu à peu jusqu'à se sentir entièrement en confiance. Toutefois, peu de personnes connaisaient cette méthode, la plupart le brusquait, essayait de le faire en dire trop, trop tôt ou alors qu'il n'en avait pas envie. Il se refermait alors, comme une huitre. C'était ce qui était arrivé entre la Poufsouffle et lui. Lui demander s'il avait le béguin pour une fille une fois ça pouvait aller, mais recommencer des centaines de fois s'en avait été trop. Il n'aimait pas qu'on le force à faire quoique ce soit ou être dérangé, ça l'avait énervé alors il était parti. Il n'avait jamais essayé de lui reparler, il savait que s'il le faisait il lui devrait des explications, ce qu'il n'avait pas vraiment envie de faire. Du moins, s'il en faisait, ce n'était certainement pas lui qui ferait le premier pas.

Le professeur leur donna le devoir de terminer les exercices, alors il rangea son matériel et sortit du local. Il ne marchait pas bien vite, il n'était pas particulièrement pressé. C'est alors qu'il sentit quelque chose le retenir, alors il se retourna pour tomber directement face à face à Sunny.

« Dylan... »

Il regarda derrière lui, pour s'assurer qu'elle s'adressait bien à lui, même s'il réalisa une demi-seconde plus tard qu'il était le seul Dylan dans les parages. Il se sentit un peu idiot tout à coup... Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas entendu cette bonne vieille voix s'adresser à lui directement. C'était bizarre de penser qu'ils avaient déjà réellement été de bons amis. Ils avaient une bonne complicité tous les deux, sans qu'il puisse expliquer pourquoi. D'ailleurs c'était vrai, pourquoi il y avait des gens avec qui ça collait plus sans aucune raison qu'avec d'autre ? Il n'en avait franchement aucune idée, faudrait aller à la bibliothèque bientôt, à moins qu'il n'y aille pas d'explication ? En tout cas, il reprit rapidement ses esprits. Pour l'instant il était bel et bien face à Sunny.

« Euh... Salut ? »

Il n'avait rien trouvé de mieux à dire... La Poufsouffle l'avait prit par surprise, ça on pouvait le dire !

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Bon, à priori, elle ne s’attendait pas à ce qu’il se retourne. En fait, elle n’avait pas vraiment pensé à la suite. Peut-être allait-il lui lancé son cartable au visage comme ultime menace et s’en aller encore une fois. Après coup, c’était assez probable. Lancé des choses auraient semblé comme un déjà-vu. Mais il s’était retourné incertain, et elle ne savait pas vraiment s’il pensait réellement qu’elle s’était tout bonnement trompé, après tout, elle avait clairement encore la main sur sa cape qu’elle retenait de sa main droite, qu’elle relâcha ayant atteint son objectif de le retenir et de l’avertir de sa présence. Il semblait étonné et éparpillé. Le ton qu’il employait lui donnait l’impression cuisante qu’elle le dérangeait vraiment après tout. Elle avait toujours la tête un peu penché, mal à l’aise. C’était assez bête, elle qui n’affichait pas ce genre de comportement habituellement, si sûr d’elle et téméraire à l’excès. Mais elle ne pouvait que se sentir mal suivant les évènements qui s’étaient passé entre eux. Il y avait aussi l’effet du temps qui avait causé probablement beaucoup de ravage. Après tout, il aurait été beaucoup plus simple de s’excuser dans les jours qui avaient suivis et non là, alors que cela faisait presqu’un an.

« Salut. » Dit-elle avec la mine basse et gêné à l’excès comme s’il fallait vraiment qu’elle pille sérieusement sur son égo pour ne pas agir comme elle l’avait toujours fait avec lui, avant. Marché sur des œufs n’étaient pas vraiment sa tasse de thé. « Comment tu vas ? Ca fait… » Elle pressa ces lèvres l’une contre l’autre, sachant qu’elle y était pour quelque chose et qu’elle avait gaffé. «… longtemps.» Elle avait une mine triste. Après tout, elle s’était vraiment ennuyée de lui. Et maintenant, c’était un tant soi pire, parce que tous la considérait comme une inconnue. Il n’y avait personne qui la connaissait depuis longtemps parmi les 5e, tout le monde agissait avec elle avec des pincettes et elle avait souvent l’impression de ne pas se sentir à sa place parmi eux. Ils n’avaient pas besoin de faire exprès, aucunement, mais elle voyait comment il agissait entre eux et avec elle, et elle avait bien loin d’avoir ce genre de relation. Elle comprenait. Elle comprenait toujours. Mais lui, il la connaissait depuis avant. Et son regard sur elle, sans ce jugement et sans cet aspect était ce qu’elle recherchait ardemment actuellement. Il y avait tant de chose dont elle aurait aimé discuter avec lui, elle s’ennuyait même de se chicaner avec lui. Et même à la limite, elle lui aurait peut-être même permis de recevoir son sac en plein visage à ce moment même, si cela pouvait arranger les chose, mais rien ne pouvait être aussi facile.

« T’a vu, on est en classe ensemble maintenant. » En espérant qu’il aurait au moins aperçu cela. Ce n’était aucunement pour insulté son intelligence mais pour nommer le fait qu’elle était en 5 e avec lui. Après tout, il n’avait pas eu la chance de parler depuis tout ce temps. Elle hésitait à lui dire comment elle se sentait maintenant à ce moment-là, après tout elle savait qu’elle était déjà bien assez expressive pour le voir sur son visage. Si elle aurait réellement cru que les mots n’aurait eu aucun impact, elle se serait tût. Mais après tout, elle restait quand même elle-même. Hésitant à l’excès à lui dire qu’il lui manquait énormément. Lui, tout simplement. Elle releva la tête un peu pour jeter un coup d’œil à ces yeux. « S’il te plait, ne me chasse pas en me lançant la manuel arithmancie au visage, je préférerais volontiers avoir la honte d'avoir un œil au beurre-noir que tu t'en ailles. » Dit-elle avec un petit sourire gêné d’y avoir même pensée. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’essayer de détendre l’atmosphère parce qu’il y avait clairement un climat de tension entre eux deux.

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Le cours d'arithmancie c'était déroulé sans trop de problèmes, il aimait bien. C'est en marchant d'un pas tranquille qu'il avait alors senti une pression sur sa cape. Se retournant alors, il avait vu Sunny, tenant toujours sa cape, mais sur le coup de la surprise il avait quand même vérifié si elle lui parlait bien à lui. C'est seulement après coup qu'il se sentit idiot de l'avoir fait. Sunny semblait vraiment mal à l'aise maintenant, d'ailleurs il l'était lui aussi. Qu'était-il supposé faire ? Était-il encore fâché contre la jeune fille ? Il essaya de trouver une seule miette de colère en lui, pourtant il n'y en avait aucune. Il avait été furieux contre elle longtemps par exemple, mais tout ça c'était calmé. Maintenant il ne pensait plus tant que cela à la fois où elle lui avait posé dix mille questions, mais plutôt à l'amie qu'il avait perdue. Il avait envie de se réconcilier avec elle, elle lui manquait vraiment. En plus il était plutôt observateur et pas idiot pour un sous, il savait qu'une adaptation dans une autre année était difficile. Il avait envie de lui dire que tout était correct et de l'entendre parler, parler et encore parler, parce que ça ne le dérangeait pas au final lorsqu'elle jacassait comme une pie. Toutefois il n'en ferait rien parce que ça ferait trop bizarre, non ? Tant de mois s'étaient écoulés sans qu'ils échangent une parole, un regard... En plus, Dylan n'avait pas franchement envie de lui donner des explications quant à l'atitude qu'il avait eu, c'était juste qu'il n'aimait pas parler de lui. Il avait peur d'ennuyer les autres s'il se mettait à parler et il avait toujours détesté qu'on se mêle de ses affaires sans qu'il le veuille. Sincèrement, il avait seulement envie de retourner à la case départ, dans le temps où ils pouvaient simplement rigoler ensemble. Dans le temps... il sonnait vieux en disant ça !

« Comment tu vas ? Ça fait…longtemps.»

Impossible de dire à qui était la faute s'ils ne s'étaient pas parlé depuis aussi longtemps. Peut-être aux deux après tout, il savait qu'il avait réagi fortement, lui qui était habituellement très calme et Sunny aurait dû comprendre le signal lorsque le Serdaigle disait qu'il ne voulait pas en parler. Il était presque autant mal à l'aise qu'elle, se balançant sur ses deux pieds avant de répondre :

« Ouais... J'vais bien merci. »

Bon, c'était assez sec et froid, même si ça n'avait pas été son but. Il avait seulement la grande envie de se réfugier dans son dortoir et d'y rester pour le reste de la journée. Il était loin d'avoir le courage d'un Gryffondor, ça fallait le dire ! Pas pour rien qu'il avait été placé à Serdaigle. Pour ne pas avoir l'air trop bête, il ajouta un petit : « Et Toi ? »

Ensuite Sunny avait ajouté : « T'a vu, on est en classe ensemble maintenant. »

Bien sûr qu'il avait remarqué, bien qu'il ait été secrètement content pour elle, ça ne lui avait ajouté qu'un problème de plus de ne pouvoir l'éviter aussi bien qu'avant. L'année passée ça avait été facile, ils n'avaient été ni dans la même maison, ni dans la même année, alors que cette année, ils se retrouvaient parfois assez proche durant les cours.

« Ouais... » Il ajouta ensuite d'un air interrogateur, en penchant la tête sur le côté : « S'pas trop dure ? »

Comme tout le monde, il avait été surpris en apprenant qu'elle avait réussi à sauter une classe. S'ils avaient encore été amis, il l'aurait sans aucun doute beaucoup aidé dans ses lacunes, dans n'importe quelle matière... Il enfouit sa main gauche dans sa poche, puisque de l'autre il tenait son matériel sur le côté.

« S'il te plait, ne me chasse pas en me lançant la manuel arithmancie au visage, je préférerais volontiers avoir la honte d'avoir un oeil au beurre-noir que tu t'en ailles. »

La Poufsouffle l'avait dit pour détendre l'atmosphère, mais Dylan le vit d'un autre oeil. Il ne savait pas trop comment prendre la phrase, était-ce pour plaisanter qu'elle avait dit ça ou elle le pensait réellement ? Ou alors elle l'avait dit en le pensant, mais elle voulait seulement plaisanter ? Pensait-elle vraiment qu'il lui lancerait un manuel en plein visage ? S'étaient-ils éloignés à ce point ? Quel message avait-elle voulu faire passer dans sa phrase ? Y'avait-il seulement un message ? Avait-il gaffé au point qu'elle le pense violent ? Le manuel d'arithmancie était bien épais... Son opinion sur lui avait-elle changé depuis l'année passée ? Pensait-elle qu'il était du genre à frapper lorsque quelque chose ne lui plaisait pas ? Parce que la seule chose qu'il frappait dans des moments de la sorte, c'était son ballon de foot... Et d'abord elle avait quoi en tête pour venir lui parler ? Elle voulait se réconcilier ou seulement bavarder ? Pourquoi maintenant et pas il y a une semaine ou quatre mois ? Était-ce elle qui n'était pas assez claire ou seulement lui qui pensait trop ? En attendant, il fallait bien qu'il trouve quelque chose à dire...

« Tu... » Il l'avait dit d'une voix à peine audible, alors il se racla la gorge et reprit : « Tu penses vraiment que j'serais du genre à t'balancer des trucs en plein visage ? »

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Elle se sentait comme une idiote de lui échanger les platitudes d’usage, mais elle en avait besoin pour être capable de continuer à lui parler. Elle se sentait un peu idiote, elle n’avait pas vraiment prémédité son acte plus qu’il le fallait, sinon elle serait arrivé préparer avec des cartons et ces notes pour être certain de dire les choses correctement devant celui qu’elle considérait comme son meilleur ami… avant. C’était tellement triste ce genre de chose. Si triste. Elle voyait bien qu’il bloquait presqu’à chaque fin de phrase. C’était aussi pénible à écouter qu’à voir. Le manque de fluidité entre eux deux étaient clairement un marqueur important. « Oui. » Dit-elle doucement. Déjà elle enclenchait avec quelque chose de plus nouveau et plus personnel, son saut d’année. Alors, il avait remarqué, un petit sourire en coin gênée et fier de glissa sur son visage. Le voir lui demandé si c’était difficile était clairement tout à fait normal et elle observait son expression alors qu’il penchait la tête sur le côté avec son air d’éternelle interrogation qui la faisait toujours autant rire avant. « Assez. Il y a des matières plus difficiles que d’autre. » Sans trop vouloir stipuler qu’elle nécécitait de l’aide de sa part, après tout, elle voulait retrouver son ami, pas se retrouvé avec un tuteur . « Mais j’y arrives, la plupart du temps. »

Il y avait tellement de tension palpable et de malaise entre eux d’eux, qu’elle avait peur qu’il se retourne et continue son chemin et la laisse ainsi en plein milieu du couloir, seule. Elle dit quelque chose sans trop y pensé à premier abord, et l’avait accompagné d’un sourire gênée afin de gantée l’ironie de sa réplique. Mais elle avait gaffé comme d’habitude, elle voyait déjà les éternelles points d’interrogation s’affiché dans ces prunelles les uns après les autres. Probablement qu’elle aurait dû tout simplement se taire. Il semblait chercher ces mots, et puis la réplique ne vint que confirmer ce qu’elle pensait. Elle en avait trop dit. Elle l’avait peut-être blessé au passage dans sa bonne volonté. Mais c’était bien ce qui c’était passé la dernière fois, elle avait passé à deux droits de manger son bock de Bierreauxbeure. Elle affichait une mine désolée. « Non en fait, c’était une très mauvaise blague. Je cherchais juste à briser la tension. J’ai fait un raté. Ça commence à devenir une habitude avec toi. Je suis désolé. » Elle enfonçait ces mains dans ces poches, elle poursuivit avec une mine et un ton plus sérieux. « Je suis vraiment désolé… » Elle se balançait d’avant en arrière sur ces pieds, son sac en bandoulière écrasant sa poitrine dû à la bande tendu de tissu causé par la lourdeur de sa charge. « J’aurais pas dû. Je m’en veux terriblement depuis notre dernière discussion. » Elle avait une mine affligée et surtout, très franche. Elle vint refixer son regard dans celui du garçon espérant qu’il accepterait ces excuses comme elle était. Certes, il faudrait qu’elle travaille certaine chose, mais après tout, si elle voulait retrouver son ami, elle était prête à faire quelque concession pour le plaisir de sa compagnie.

Après tout, il la connaissait quand même un peu pour savoir qu’elle n’avait pas voulu être méchante avec lui, mais plutôt que sa curiosité l’avait emporté. D’ailleurs pourquoi voulait-il garder tout absolument dans sa tête, c’était absurde. Elle l’aimait bien Dylan, mais elle ne voyait pas comment il pouvait vivre comme cela à ne jamais s’exprimer, ne jamais parler de lui C’était tellement facile pour la jeune fille. Et elle assumait ce qu’elle ressentait en bonus. Mais il devait y avoir des conflits dans la tête du garçon, le genre qui ne finit plus, une boucle sans fin. Mais elle aimerait bien qu’il finisse par parler un peu. C’était très probablement malsain de garder tout à l’intérieur comme une huitre. Du moins, elle essayait de s’en convaincre.

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Pour l'instant notre échange était plutôt banal, mais il fallait bien commencer quelque part. Ça faisait tellement longtemps qu'on ne s'était pas adressé un mot que je ne savais plus trop comment agir. Le pire dans tout ça était que je n'étais même plus fâché contre elle, seulement déçu de ce que notre si belle amitié était devenue. En même temps, si la Poufsouffle venait me parler c'était plutôt bon signe non ? Ça signifiait qu'elle n'était pas trop vexée que je n'ai pas accepté de lui offrir ma confiance, parce qu'en quelque sorte c'était un peu ce qui était arrivé... J'étais conscient d'avoir agi comme un con, mais j'étais fait comme ça. J'aimais pas parler de moi, donc encore moins me confier aux autres. Je détestais aussi m'imaginer les regards de pitié que je recevrais si jamais je parlais ouvertement de mon quartier, de mes parents et de Kate avec son fichu cancer. En tout cas, pour le moment c'était assez banal comme conversation, tous les deux on a demandé comment l'autre allait. Sunny me dit qu'elle allait bien, ce qui était quand même une chose normale à répondre. Quand est-ce qu'avez-vous vu une personne disant qu'elle n'allait pas bien ? Moi jamais en tout cas. Mon ancienne amie pouvait être la fille la plus heureuse ou la plus malheureuse au monde en ce moment et je n'en aurais aucune idée. Je lui ai ensuite demandé si ce n'était pas trop dur de suivre le rythme suite à son changement d'année.

« Assez. Il y a des matières plus difficiles que d’autre. Mais j’y arrives, la plupart du temps. »

J'ai hoché de la tête pour dire que je comprenais ce qu'elle voulait dire. En arithmancie par exemple, le cours d'où nous venions de sortir, ça devait être vachement dure quand même ! Sauf que je ne doutais pas une seule seconde qu'elle ne puisse y arriver, elle était intelligente comme fille, pas comme une de ses cruches vraiment énervantes. Ensuite elle fit une sorte de blague que je n'ai pas trop pigé, ça m'a fait me poser plein de questions, comme d'hab. Je savais que j'avais gaffé en m'énervant trop, pas pour rien que je préférais la tranquillité et me sentir calme... J'avais merdé, surtout durant l'engueulade en fait, et maintenant je me sentais assez coupable. Pourquoi je ne lui avais pas parlé avant ? Aucune idée... Surement parce que... Ben parce que j'étais un vrai con parfois.

« Non en fait, c’était une très mauvaise blague. Je cherchais juste à briser la tension. J’ai fait un raté. Ça commence à devenir une habitude avec toi. Je suis désolé. Je suis vraiment désolé… J’aurais pas dû. Je m’en veux terriblement depuis notre dernière discussion. »

Elle avait vraiment l'air sincère dans ses excuses, des excuses qu'on a envie de prendre et qui donne même envie de s'excuser à son tour. Je le voyais dans yeux bleus qu'elle se sentait réellement coupable. Je soupirai, mes mains toujours dans mes poches. J'ai regardé ailleurs, un peu par gêne je crois en disant :

« Ça va, faut dire que j'suis pas vraiment mieux... » À ce moment, j'ai replongé mon regard dans le sien afin qu'elle comprenne que j'étais bien sincère. « Moi aussi je te dois des excuses, de grosses excuses même. J'ai mal agi, j'en ai conscience. » En fronçant un peu les sourcils, j'ai continué à parler. « Tu crois, qu'on... Qu'on peut redevenir comme avant ? » Avec un sourire en coin, j'ai ajouté d'un ton moqueur pour plaisanter : « En plus t'as besoin de mon aide, tes blagues sont en train de devenir franchement nulles. » Je l'ai laissé répondre, puis j'ai dit : « Puis tu sais, si jamais tu veux que je te parle plus, t'as pas besoin de le demander dix fois, une seule fois ça sera assez...»

J'en revenais pas de ce que je venais de dire, mais en ce moment, j'étais sincèrement prêt à tout, même à essayer de m'ouvrir à elle pour renouer les liens.

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Elle venait de faire un grand pas pour avancer et mettre sur table cette situation qu’il vivait tous les deux. En fait, elle vivait une situation, lui et bien, il restait assez fidèle à lui-même, ne s’exprimant peu ou pas. Elle attendait en arrêtant pas de le supplier dans sa tête afin qu’il accepte les excuses qu’elle lui donnait et qui était tout ce qui avait de plus sincère. Elle savait qu’à tout moment, il pourrait partir, rester froid avec elle, il ne lui devait rien. Il avait coupé les ponts et n’avait pas cherché à rentrer en contact avec elle. Le parfait petit inconnu pendant 1 an. Elle avait été triste un moment, essayant de se refaire la scène en tête, évaluant ces erreurs puis avait été coulé sous la masse de travail qu’elle s’était donné. Après la morosité n’était pas vraiment une grande force chez elle, elle préférait s’accomplir que s’apitoyer. S’il pouvait au moins considéré qu’elle était humaine et pouvait faire des erreurs, ça serait déjà cela. Elle ne s’était jamais déclarée comme parfaite et ne le serait jamais.

Elle le fixait consciente que ça mettait beaucoup de personne mal à l’aise, mais elle, elle en avait besoin à ce moment précis. L’observer étant souvent la seule chose qu’elle pouvait faire pour avoir une petite idée de ces pensées, de ces sentiments. Les mains dans les poches et déviant le regard, ne lui fit remarqué qu’il était dans une position plutôt défensive. Ça pouvait être bon comme mauvais, allait-il lui dire qu’il voulait qu’elle s’en aille parce que ça le gênait de parler avec elle ? Tout était permis, après tout. Et rien n’était écris comme quoi il voudrait toujours lui parler par la suite. La simple révélation qu’il n’était pas mieux qu’elle, lui fit relâcher un petit soupir de contentement. Son regard revenant au sien, et il ne s’arrêta pas là. Il avait conscience d’avoir fait une erreur, mais laquelle ? Il était assez clair qu’il avait monté en fureur, ce qui l’avait plus que surpris, mais ça avait été à elle de ne pas abuser et accepter les limites de son ami. S’il ne voulait pas lui raconter, elle en était triste, voir déçue, mais elle aurait dû comprendre que c’était le temps d’arrêter au lieu de poursuivre son interrogatoire digne du journaliste de bas étage.

Sa demande l’avait pris de cours. Elle s’était attendu à lui demandé, pas à ce que lui veuille reprendre leur relation d’avant. Elle restait figée un peu sur la surprise, puis lorsqu’il ajouta que ces blagues devenaient de plus en plus nulles, elle ne put que sourire gênée. Certes, elle n’avait jamais été douée là-dedans. Elle avait quelque fois une franchise assez désopilante et désarmante, qui faisait souvent rire les gens qu’elle ne connaissait pas mais pour les blagues, si elle en connaissait quelques ’unes qui valaient la peine de les raconter, elle les connaissait de Dylan ou d’autre personne qui lui avait comptée. Elle pouvait avoir un petit talent pour les compter, mais clairement pas pour les écrire. Elle acceptait avec beaucoup d’enthousiasme. Elle continua à la regarder et voyant qu’il prenait un pause pour lui laisser la chance de s’exprimer qu’elle n’utilisa pas, songeuse et un peu souriante après les derniers propos.

Parler plus, certes elle en serait très heureuse. Mais en même temps, si lui ne voulait pas vraiment, ou ne faisait que cela pour lui plaire sans vraiment que ça lui plaise… Elle franchit l’espace qu’il y avait entre eux pour le serrer dans ces bras. C’était elle ou il lui semblait moins grand ? Ou était-ce elle qui avait grandi ? « Ça c’est hors de question. Je ne t’obligerai pas à me parler plus, si ce n’est pas ce que tu veux. À moins que ça soit ce que tu veux, bien sûr. J’ai bien appris ma leçon. Tu m’as trop manqué ! Un an sans te parler, ça fait longtemps comme pénitence. » Elle le relâcha un peu contrite d’avoir été directement sur lui sans lui demander la permission. « Désolé, j’ai pas pu résister à l’envie. » Elle lui fit un petit sourire alors le pourpre de la gêne envahissant ces joues, et qu’elle replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille droite. « Alors oui, pour ta question de redevenir comme avant, oui, j’adorerais retrouvé mon Dylan d’avant. Je suis totalement d’accord pour ne plus jamais faire aucune blague sans qu’elle soit au préalable autorisée et testé par toi. Tu sais combien, je suis mauvaise là-dedans. » Elle roula des yeux comme elle avait si souvent l’habitude de le faire lorsqu’elle avouait difficilement quelque chose. « Elles sont toujours bonnes dans ma tête pourtant… » Dit-elle en riant.

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Sunny me fixait alors que je lui adressais mes excuses. Elle m'en avait donné et elle en méritait en retour. Selon moi je m'étais vraiment trop emporté contre elle et j'aurais dû essayer d'aller la voir plus tôt. Si je l'avais fait, ça n'aurait pas mené à tout ça. On s'était tellement éloigné que je ne savais même plus reconnaitre quand est-ce qu'elle faisait des blagues et quand est-ce qu'elle était sérieuse... C'était grave et il fallait vraiment y remédier ! Même si ça ne paraissait pas tellement puisque de mon côté je ne me confiais pas beaucoup à elle, elle me manquait vraiment. Disons que c'était aussi une question de présence je crois. La solitude ne m'a jamais dérangé, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'être accompagné ne fait pas du bien aussi. C'est pourquoi j'ai décidé de faire le premier pas pour m'excuser, comme mon père dirait "les hommes doivent faire les premiers pas". Toutefois ici ce n'était pas du tout question de mon père, en fait je n'en avais rien à faire de ce qu'il disait, ou de montrer que j'étais bien un garçon, c'était bel et bien une question d'envie de retrouver notre relation d'avant. Je baissai les yeux, un peu perdu lorsque Sunny se figea. C'était elle qui m'avait rattrapé, j'en avais déduis que c'était pour se réconcillier... Peut-être que j'avais été à côté de la plaque ? J'ajoutai que ses blagues devenaient nulles pour essayer de détendre un peu l'atmosphère à mon tour. Je souris en voyant que ça avait marché, puisque Sunny aussi abordait aussi un sourire, certes gêné, mais un sourire quand même. Un silence confortable s'installa cette fois-ci entre nous deux. En y réfléchissant bien, ou peut-être pas du tout en fin de compte, j'avais ajouté que si elle en avait envie je pouvais lui parler plus. C'était un peu une démarche pour mettre fin à cette histoire pour de bon, fermer cette "boîte" et la laisser derrière. Sunny s'avança vers moi puis me serra dans ses bras, ce qui me surprit au départ, mais je lui redonnai quand même immédiatement son étreinte. Tien, elle n'était plus aussi naine qu'avant ! Et en plus j'avais pris quelques centimètres en été ! Je le savais parce que ma mère avait soupiré lorsqu'elle avait vu qu'il me faudrait de nouveaux vêtements... Mais bon, pour moi Sunny serait toujours une naine quand même. Elle se remit à parler en disant :

« Ça c’est hors de question. Je ne t’obligerai pas à me parler plus, si ce n’est pas ce que tu veux. À moins que ça soit ce que tu veux, bien sûr. J’ai bien appris ma leçon. Tu m’as trop manqué ! Un an sans te parler, ça fait longtemps comme pénitence. » Un autre sujet de clos, au moins ! Elle me relacha, en disant :« Désolé, j’ai pas pu résister à l’envie. » J'ai remarqué au passage qu'elle rougissait, je me suis brièvement demandé pourquoi, mais elle recommença à parler alors mon attention devia rapidemment à autre chose. « Alors oui, pour ta question de redevenir comme avant, oui, j’adorerais retrouvé mon Dylan d’avant. Je suis totalement d’accord pour ne plus jamais faire aucune blague sans qu’elle soit au préalable autorisée et testé par toi. Tu sais combien, je suis mauvaise là-dedans. Elles sont toujours bonnes dans ma tête pourtant… »

Je ris, soulagé de voir que les choses étaient bel et bien redevenues à la normal. J'ai commencé à marcher d'un pas lent vers les escaliers. La plupart des élèves marchaient toujours super rapidement et semblaient stressé, moi j'aimais mieux avancer lentement et je paraissais toujours calme, même si au fond je pouvais être nerveux aussi. « C'est ça le problème patate, c'est juste dans ta tête. » Dis-je en lui donnant une pichenette sur le froid et en souriant. Ça ne risquait pas de lui faire bien mal, je n'y étais pas allé très fort, pas comme avec mon frère en tout cas. « Il s'en passe des choses en un an quand même, non ? » Je pensais à ce moment surtout à Kate. En un an les choses avaient tellement dégénérées...« Par exemple ta grandeur ! Mais tu resteras quand même toujours une naine pour moi hein. » Nous étions arrivés aux escaliers, mais au lieu de les descendre je m'y assis. Je n'avais pas encore envie de me rendre dans un lieu plus public. Pour l'instant j'avais simplement envie de me retrouver avec ma meilleure amie, parce que c'était bien ainsi que je la considérais.

« En passant bravo pour ton changement d'année, j'ai jamais pu te le dire. J'sais bien que c'est pas trop dur, mais tu parlais côté étude ou adaptation ? Ou les deux ? »

Du coup j'avais un peu l'impression de me retrouver à nouveau dans la peau du psychologue. Mmm, non, je me corrigeais mentalement. Pas du psychologue, plutôt dans la peau de l'ami qui veut prendre des nouvelles de son amie après un an.

Spoiler:

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Elle roula des yeux. Elle le savait que c’était juste dans sa tête qu’elle était drôle ces blagues. Bon, il y avait des gens qui la trouvaient drôle, mais elle n’avait pas un humour assez sophistiqué pour son meilleur ami. Au moins, il ne lui en tenait pas rigueur d’essayer. La pichenette sur le front n’accentua que plus le ridicule de la situation. Il n’y avait que lui pour faire cela après s’être fait un câlin. Mais elle n’en était pas vraiment choqué, c’était tout lui.

S’il s’était passé beaucoup de chose en 1 an! Que trop! Elle ne savait pas vraiment par quoi débuté! En plus, depuis le début de l’année scolaire aussi il s’était passé beaucoup de chose. Les études n’étaient pas vraiment que la seule chose qui occupait son temps. Mais il y avait des choses qu’elle ne pourrait pas lui dire en plein couloir. Bon ça irait à plus tard. « Oui, beaucoup de chose. » Elle sourit gentiment, alors qu’elle le suivait dans sa marche, côte à côte. Elle avait grandis de partout. Se retrouvant maintenant avec des vêtements qui lui seyait et non ceux de sa sœur reprisé une centaine de fois. Elle devait maintenant porter un soutif, mais ça elle n’allait pas le dire au garçon quand même… Elle avait grandie, muri, vieillie, elle avait fait tout ça d’un coup et elle se doutait que ce n’était pas complètement terminé. Bon, elle avait un peu mal, mais quand ça devenait insupportable, elle allait à l’infirmerie boire une potion de l’infirmière et ça faisait des miracles. Il y avait au moins de solution à ses inconforts.

« Bah, j’espère. Si je devais finir plus grande que toi, t’aurais l’air drôle un peu. Mais j’en doute, ma mère me dit que Sky et moi, on risque de rester pas très grande. » Elle avait fait une moue un peu découragé. Elle détestait ce surnom. Elle s’imaginait était plus petite avec une grosse barbe rousse et il air bourru; ce n’était pas l’image qu’elle aimait d’elle. Elle s’assit à côté de lui, déplaçant son sac pour qu’il ne soit pas entre eux deux, et elle posa ses pieds sur la marche d’en bas, ces mains posé à plats sur le plancher de part en part d’elle. Elle qui étais si loquace d’habitude n’arrivait pas à mettre ces pensées en ordre pour lui raconter son année, après tout, il y avait beaucoup à rattraper à raconter, mais aucun point de départ. Du coup, elle avait un peu peur que ça lui semble très décousu. Et elle ne voulait pas vraiment dévoilé ces aventures en plein milieu d’une place public en considérant que sa vie privé méritait de rester privé. Il y avait eu assez de rumeurs depuis le début de l’année, elle pourrait clairement se passer d’une autre.

Elle sourit, il était gentil de s’en faire après tout, c’était quand même un grand saut de sauter une classe. Elle ne pouvait pas dire le contraire. D’un point de vue extérieur, elle avait l’air d’être à l’aise, mélangeant les études, l’entrainement, les relations sociales. Tout ça, tout en même temps. C’était vraiment un leurre immense. Il n’y avait que ceux qui la connaissaient assez pour voir tout l’effort et l’énergie que cela lui prenait. Elle reconnaissait Dylan pour ce qu’il était, de vraiment s’en faire pour elle sur ce sujet. « Bah, les deux vois-tu ? Côté adaptation, tous les 5e sont assez gentil avec moi. Ils se sont imaginés plein de chose sur moi, vu que je suis la digne sœur de Sky. Les Serpentards ne me font pas vraiment suez, du coup. Et je sais que ma sœur n’aime pas trop l’idée d’être en classe avec moi et nous nous évitons un max en classe. D’un autre ordre d’idée, aucun d’entre eux ne me cherchent noise en sachant qu’ils auront du coup des problèmes avec ma frangine s’il m’embête. C’est assez calme. Côté logement, mes nouvelles co-chambreuse sont sympa, elle comprenne et je commence à m’adapter à leur rythme. Tu me connais, quand il y a quelque chose qui me plait pas, on le sait assez rapidement, et bien, j’ai pas eu besoin de m’évertuer à mettre les points sur les ‘’i’’, j’ai pleine collaboration. Côté étude, bah… je fais de mon mieux. J’étudie dans mes temps morts. J’ai fait du rattrapage en potion de soir, question de pouvoir voir un peu le résultat des potions avec Emrick, un Pouffsoufle. Il y a tout plein de de chose, mais c’est la version courte, du moins. » Elle soupira comme si juste le fait de le dire à voix haute, lui rappelait combien le tout la stressait. « J’dors comme un ours la nuit, tellement que je suis fatiguée le soir. J’suis presque sûr que je ronfle, mais j’ai pas osé demander à Emily, trop la honte. » Elle souria à Dylan. « Et toi, qu’à tu fais de ton année passée ? »

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On était en plein dans le sujet de la croissance, tous les deux on avait beaucoup grandi depuis. Sunny avait toujours eu un an de moins que moi, alors j'avais toujours été plus grand qu'elle, mais je me rappelais encore du temps ou la plupart des filles de mon âge étaient beaucoup plus grande... Même Kate, ma sœur jumelle, avait été plus grande et maintenant pourtant, une vraie puce à côté de moi ! Bon, je n'allais quand même pas jusqu'à dire que j'étais un géant, comparé aux autres garçons de mon âge j’étais dans la moyenne, mais bon. Sunny ne semblait vraiment pas apprécier le surnom que je lui donnais, mais tant pis. C’était un peu pour ça en fin de compte que je continuais à l’appeler comme ça, pour la taquiner. On était donc tous les deux assis dans les escaliers, à se dire combien les choses avaient changé. C’était vrai d’ailleurs, même si j’avais l’impression que c’était surtout de son côté avec son changement d’année et tout ça. Je souris lorsqu’elle parla de Sky, sa sœur était une des plus belles filles du château, mais il était vrai qu’elle n’avait pas une très bonne réputation… Chose que j’oubliais souvent lorsqu’elle se trouvait près de moi, j’ignorais pourquoi. Elle me fit un bref résumé des choses, même si je me doutais bien que ce n’était pas tout, mais comment rattraper une année ? Une chance que notre dispute ne s’était pas étendue sur une plus vaste durée. Elle soupira aussi, elle semblait bien tendu par toute cette situation… En même temps je pouvais comprendre, autant de changement en même temps ça devait être vraiment bouleversant, moi en tout cas je ne sais pas si j’y serais arrivée.

« Ça a l’air chargé tout ça ! Si tu veux j’peux t’aider moi aussi côté scolaire, enfin j’crois que c’est un peu le seul point ou j’peux t’aider… » Je me sentais un peu inutile, il fallait l’admettre. « Au moins la plupart des gens sont sympas dans notre année et s’ils te causent pas de problème c’est encore plus parfait. » Je lui sourit, parce qu’il était vrai que de ce côté ça semblait bien aller pour elle. En même temps elle pouvait parfois se montrer assez ouverte envers tout le monde et faire facilement la conversation à des inconnus, alors ça ne m’étonnait pas. Elle me demanda alors ce que moi j’avais fait l’année passée, ce qui me fit réfléchir. Pour moi aussi il s’en était passé des choses, mais comme ça, sur le coup, j’avais de la difficulté à formuler mes pensées.

« L’année passée tout s’est passé normalement côté école. Avec Blackman disons que j’osais plus faire grand-chose… » À ce moment je pensais notamment à la marque sur ma main et à tous ses trucs stupides qui nous étaient arrivés aux né-moldus, pour rien du tout en plus. Les histoires de sang, ça m’ennuyait, je ne comprenais même pas en quoi on était cencé être inférieur puisqu’au contraire on s’y connaissait plus sur le monde que les sang-purs… « J’me suis beaucoup rapproché de Jess aussi, avant j’pouvais pas la sentir, mais depuis cet été on s’entend vraiment bien. » Jessica, la meilleure amie de ma sœur s’était démontrée vraiment sympathique. Tout ça avait changé depuis que j’avais réalisé qu’elle pouvait vraiment bien me comprendre à propos de Kate, même mieux que personne. « J’suis pas allé à la croisière à cause de la répartition, mais aussi parce que j’devais garder mon frère. Sans médication, c’était horrible, mais j’ai quand même quelques trucs marrant à raconter là-dessus. » Je ris un peu en me remémorant quelques moments. Mes parents n’avaient en effet pas voulu (ou pas les moyens) de lui payer un camp d’été et puisque c’était les vacances, c’était une pause de médicament qu’il prenait pour son hyperactivité. S’occuper de lui avait été tout un défi, mais j’y étais quand même arriver, tant bien que mal. Certaines fois j’avais eu envie de m’enfuir, moi qui préférais la tranquillité et ne pas être dérangé… Je ne savais plus trop si continuer ou m’arrêter. J’étais resté très en surface, n’osant pas aborder la situation avec Kate. Et si… Je me confiais à elle pour une fois ? Seul Nathan était au courant pour le moment et cette histoire me pesait vraiment lourd sur les épaules… J’hésitais vraiment durant un moment à parler ou pas. Je n’avais vraiment pas envie de l’ennuyer avec tout ça ou qu’elle me prenne par pitié, mais en même temps ne serait-ce pas une preuve que j’étais réellement près à faire des efforts, comme je l’avais dit plus tôt ?

« Il y a Kate aussi qui euh… » Lui dire ou ne pas lui dire ? Je lui avais déjà dit qu’elle était malade, mais elle ne connaissait pas vraiment la gravité des choses. « Ben elle… » La question tournait en boucle, mais tant pis, je m’étais déjà aventuré, je ne pouvais plus revenir en arrière. « Son cancer euh… » Je ne savais même pas si les sorcier connaissaient ce terme, alors je repris de plus belle. « Sa maladie aux poumons, les médecins, ou médicomages si tu préfères, ont dit qu’ils ne pouvaient plus la soigner et du coup personne ne sait combien de temps il lui reste... » Notre petite conversation bien sympathique tournait au drame, je m’en voulais tout à coup d’avoir gâché cela. Je n’aurais pas dû lui en parler, d’autant plus que juste y penser maintenant ça me déprimait grave…

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Ce qu’il était gentil de lui proposer son aide, après tout, elle lui en était reconnaissante un peu. Avec le début des cours, elle ne pourrait pas dire non à une aide supplémentaire. Et puis, d’un autre côté, ils pourraient recommencés à se voir plus fréquemment, vois quotidiennement hors des classes; si c’était ce que le jeune homme voulait. Et puis, elle ne pouvait pas dire non plus que ce saut d’année ne lui causait pas quelque complication. Et donc, sans vraiment attendre plus longtemps, elle lui signifia. « Tu m’en verrai ravie. J’ose pas trop demander, vu que je ne veux m’imposer à personne mais proposez, j’accepte c’est assez évident. » Même s’il pensait que ça serait probablement le seul point qu’il pourrait aider, elle ne put que faire une moue assez ambivalente en y repensant. « En fait, le simple fait d’avoir quelqu’un qui me connait en classe, c’était déjà un plus. J’avais un peu peur de ta réaction, et c’est aussi pour cela que je ne suis pas venu direct te voir au début d’année, mais je me sens un peu flou à travers tous ces gens. Appart Sky et toi, personne ne me connait vraiment. J’ai un peu peur qu’il me prenne en pitié et soit gentil parce qu’il faut être gentil. Tu vois le genre ? J’avais préféré presque tu me détestes, parce que tu sais qui je suis, que tu te la joue pas sympa pour bien paraitre. Quelques fois, pas de problème, ne veut pas dire pour autant qu’il n’y en a pas ? » Elle lui rendit son sourire doucement, sans forcer. Ça lui faisait un bien fou de parler librement sans chercher à mâcher ces mots dans sa tête. Et puis, si ça sortait tout croche, elle savait qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur.

Elle était un peu curieuse de savoir ce qu’il avait fait sans elle l’an passé. Après tout, elle, elle avait été bien occupé, voir trop occupé par le côté académique de la vie à Poudlard à littéralement mettre sa vie en suspens. Les gens avaient tendance à tort à penser que les Serdaigle faisait cela d’emblée, mais c’était relativement faux pour une proportion d’entre eux. Du moins, c’est ce qu’elle croyait. Son ami n’avait aucun problème à mettre un bouquin de côté au profil de son ballon chéri. D’accord les Serdaigle sportif, ce n’était pas ce qu’il coulait le plus. Mais Dylan n’était pas vraiment n’importe qui pour elle. Il était clair qu’il n’était pas systématiquement un stéréotype, comme elle-même comme Pouffsoufle.

Ah oui, Blackman… Elle en venait souvent à oublier qu’il était un né-moldu, quoique pour elle, ça ne changeait en rien à ce qu’elle appréciait de lui. Après tout, il n’avait que plus de choses à lui apprendre et à lui montrer de son propre monde et avec sa curiosité tout naturelle, il était presque normal qu’elle pose des questions sur le sujet. C’était moins d’actualité depuis quelques années, passé le cap de la stupeur, mais elle ne s’avouait pas éreinté par son monde de connaissance de son monde à lui, n’ayant que plus de chose à découvrir. « Ah oui, Blackman. Tu devrais être content de savoir qu’il était parti, toi ? » Personnellement, elle n’avait aucune opinion sur le sujet. Il avait été de passage et bien que les opinions fussent partagées, elle ne pensait pas vraiment que cela allait changer quoi que ce soit dans sa vie. Elle le laissait parlé, quoiqu’elle ait l’impression d’avoir perdu des bouts de conversation. Qui était cette Jess, du coup ? Mais elle le voyait qui était sur une lancé, elle n’était pas pour l’arrêté alors qu’il lui parlait si rarement.

Elle rit, elle ne connaisait pas vraiment son frère, mais si il lui disait qu’il y avait des choses de marrant à dire dessus, c’était clair qu’elles l’étaient. Après tout, Dylan avait un talent né pour la faire rire, elle. « Tu me raconteras, je suis un peu curieuse. » Elle était plus qu’heureuse de s’entretenir avec lui aussi gaiement, c’était tout à fait plaisant, comme dans ces souvenirs. La nostalgie se calquait parfaitement à la scène. Elle pencha la tête sur le côté pour mieux observer son ami qui soudainement semblait vouloir parler beaucoup plus que d’habitude. Bon, il lui avait proposé tout à l’heure, et elle avait refusé par politesse et par empathie pour son ami qui ne devait pas trouvé cela très facile de s’ouvrir à elle, sinon il l’aurait fait de sa propre initiative depuis ces nombreuses années, mais du coup, elle resta bien silencieuse, elle l’observant alors qu’il lui parlait du problème de sa sœur. Il avait un air assez grave, et elle savait pertinemment que le sujet qu’il décidait d’abordé avec elle se devait d’être très lourd pour lui voir cette expression sur le visage. Silencieuse, elle respecta ce moment d’ouverture, reconnaissante qu’il comble ces manques de connaissances en verbalisant avec des mots plus connu pour elle. «… je savais pas Dylan. » Ce qui était tout à fait vrai. « Je suis vraiment navré… Il n’y a vraiment rien à faire ? » Dit-elle la mine très triste. « T’a regardé avec Pomfresh, voir si St-Mangouste aurait pas quelque chose pour l’aider ? » En fait, elle ne voulait pas lui donner de faux espoirs, ni l’encourager à ce qu’il s’en fasse, mais plutôt comme une option. « J’imagine que nos médicomages ont peut-être d’autres remèdes qui pourraient être essayé pour l’aider, non ? » Mais la seule vue de cette faiblesse chez son ami, lui fendait un peu le cœur en deux, scié en deux, lentement et douloureusement. Son cerveau allait à quatre milles tours à l’heure, juste pour essayer de trouver une solution, ne sachant même pas si c’était humainement possible de le régler. « Je dis peut-être n’importe quoi, aussi. [/b]» Se rendant compte qu’au final, toutes les pistes avaient probablement déjà été explorées. Elle n’était qu’une élève de 15 ans, il était clair que les adultes avaient déjà fouillé pour toutes les idées. Elle ne créerait pas une révolution juste avec ces bonnes pensées. Elle avait une folle envie de prendre son ami dans ces bras. Qu’est-ce qui la retenait ? Peut-être le simple malaise qui s’était créé depuis les quelques derniers instants. « [b]Si je peux faire quoique ce soit… » Elle était impuissante, totalement impuissante, et ce sentiments n’étaient pas habituel, ni plaisant. Elle lui sourit tristement.

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Après avoir entendu l'emploi du temps chargé de Sunny, je n'avais pas hésité à offrir mon aide. D'ailleurs à mes yeux c'était un peu le seul point où je pouvais lui venir en aide... Après tout, je ne pouvais rien faire pour lui procurer plus de temps. Elle me rassura tout de même assez rapidement sur le fait que je lui serves à plus que ce que je pensais. Je comprenais tout à fait ce qu'elle voulait dire à propos de la gentillesse seulement pour bien paraitre, les gens de l'école moldu de ma soeur se sentait obligé de ne jamais être en colère contre elle à cause de sa maladie et gentil avec moi parce que je vivais "un moment difficile". Bon, c'était vrai, mais je n'avais quand même pas besoin de toute cette pitié et hypocrisie... Ça me rendait malade ! Dans son cas à elle en tout cas, c'était plutôt puisqu'on était presque juste les mêmes élèves depuis la première et que tout à coup, une "nouvelle" débarquait, alors tout le monde se la jouait accueillant avec elle, sans toujours le penser...

« Content d'voir que j'suis pas si inutile finalement ! Non mais sérieusement, j'peux comprendre. C'est pas vraiment la faute à quelqu'un puisque tout le monde agirait comme ça j'crois, mais ça te touche quand même directement... En tout cas si tu veux j'peux propager pleins de mauvais trucs sur toi. » Je lui dis pour me moquer un peu, en lui donnant un petit coup de coude. Ensuite ça avait été à mon tour de parler et même si au départ ça avait été difficile de savoir par où commencer. J'avais décidé de partir sur le sujet de Blackman, celui qui me laissait des souvenirs bien amer de ma quatrième année... J'avais toujours un certain mal à digérer tout ce qui le ministère avait laissé se dérouler l'année passée à l'école, comme ma marque sur la main et toutes les injustices que nous, les né-moldus, avions vécu... Mais bon, nul valait de trop s'attarder sur tout ça, c'était passé et quoi que j'y fasse, rien ne changera et ça ne servirait qu'à me fâcher davantage.

« Tellement ! J'étais vraiment content en voyant cette bonne vieille McGonagall. »

Elle me dit ensuite que je lui raconterai les histoires avec mon frère, parce que ça la rendait curieuse, alors j'ai hoché de la tête. Il y en avait à dire en tout cas, il m'avait causé bien des ennuis ce petit. J'avais ensuite beaucoup hésité entre me confier à Sunny ou pas... Après tout, je savais bien qu'elle serait toujours là pour moi quoiqu'il arrive, mais je n'avais pas envie de l'ennuyer avec tout ça ou de gâcher le moment de plaisanterie qu'on vivait, dans lequel on cherchait un peu à retrouver notre chimie d'avant... J'avais finalement opté pour le oui, je lui avais dit un peu plus tôt que je pouvais m'ouvrir à elle si elle en avait envie, mais bien évidemment elle avait refusé... Néanmoins, je lui avais quand même proposé alors chose dite, chose faite. Lorsque je finis de lui raconter ce qui se passait avait Kate, hésitant beaucoup sur certains passages, elle me répondit comme beaucoup qu'elle s'excusait, mais après tout je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir pour ça parce que j'aurais probablement fait pareil. Je fis une grimace lorsqu'elle posa des questions d'aide du côté magique... Une autre chose qui m'avait bien fâché, moi habituellement si calme et tranquille.

« Pomfresh, c'est une excellente infirmière, mais elle n'a pas toutes les connaissances d'un médicomage, alors de son côté, non... Et j'ai vraiment essayé du côté de ceux-ci, mais ils n'ont rien voulu entendre... » Ça devait avoir l'air peu clair tout ça, alors je m'enquis de spécifier : « Je leur ai demandé de l'aide et ça a mené un grand débat entre eux tu sais... Si l'aider elle, alors pourquoi pas un autre et un autre et tous les moldus tant qu'à y être ? Ça ne serait pas juste et ça compromettrait le secret magique. » Je dis cette dernière phrase avec sarcasme, du même ton que le médicomage qui m'avait répondu. Tout au fond de moi, je comprenais et je savais que tout ça était logique, mais je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était injuste, que le monde entier était injuste envers tout le monde... Définitivement, je n'aimais vraiment pas dans quel état tout ça me mettait, voilà une autre raison de pourquoi je ne voulais pas en parler... Mais maintenant il était trop tard pour reculer et je n'avais d'autre choix que d'avancer. Sunny demanda si elle pouvait faire quoique ce soit, alors je lui souris tristement en répondant :

« Déjà m'écouter et être là ça compte beaucoup, même si tu ne t'en rends peut-être pas compte... Y'a presque personne au château d'au courant. »

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Propager des mauvais trucs sur elle, oh mon dieu, non. Elle absorba le petit coup de coude en riant. « Je peux très bien m'en passer. Je cherche pas à ce que les gens se fasse des idées sur moi, déjà que plusieurs on de la misère à me sentir parce que je suis la sœur de Sky. J'ai pas besoin d'un élément de difficulté supplémentaire. Et puis, qu'est-ce que tu pourrais balancer , d'ailleurs? » Dit-elle en accompagnant sa phrase d'un air tout à fait faussement innocent. Elle n'était peut-être pas un ange, mais elle était loin d'être le démon en personne aussi. Bon, des cornes lui sortaient quelque fois, même très souvent, mais ces amis étaient habitué à ces caprices. « Toi et moi, on sait tout les deux, que je suis exceptionnellement parfaite. » Dit-elle d'un ton très humoristique, à la Orion. Non, elle n'avait pas le grosse tête, ne l'avait jamais eu. Le saut d'année avait fait gonflé son ego qui n'avait que permit de lui donner plus confiance en ces capacités. Elle rajouta une moue mignonne, alors qu'un sourire en coin se prenait place sur son visage.

Elle n'avait pas vraiment eu de problématique avec Blackman. Ces parents étaient tous les deux sorciers, elle n'était pas une cible de choix, en plus, ce n'était pas comme si les Milbury avaient une idée d’où venait l'intrus dans leur lignage qui faisait en sorte qu'il n'était pas des sangs purs, hors donc, vraiment pas une priorité dans cette lutte que certain croyait comme fer. Elle lui sourit, en répondant qu'il était heureux que McGonagall soit de retour, de son côté, elle n'avait pas vraiment une opinion sur la chose, mais ce n'était pas nécessaire de la dire à son ami. Mais elle n'avait jamais pensée que son ami n'avait pas sa place ici, d'ailleurs, elle n'avait jamais pensée qu'aucune personne présente dans cet école n'aient pas eu sa place. C'était pourquoi, elle avait accueillis Chloé à bras ouvert, l'exilée de Beaubaton. Les choses ne s'étaient pas déroulés aussi facilement avec Chleofee.

La discussion tourna et elle trouvait que pour une première discussion il y allait pas de main morte. Par contre, elle ne pouvait pas dire que ça ne lui faisait pas plaisir. Elle avait toujours voulu qu'il s'ouvre à elle; pour rigoler ou pour les choses sérieuses. Dans le sérieux, elle y était au plus creux. Elle se sentait un peu plate, car elle ne pouvait pas faire grand chose et c'était avec beaucoup de sincérité qu'elle répondait à son ami. La brunette avait l'impression d'avoir touché une corde sensible en parlant d'opter pour de l'aide magique, Dylan lui renvoyait une grimace; ce qui ne laissait rien présagé de bon. Ce qui lui la surprit et en même temps pas vraiment. Elle était un peu révolté de la perspective qu'il ne portait pas attention à la sœur d'un sorcier. Était-il si bête en prenant cette décision ? Il n'y avait plus de secret à tenir, la famille de Dylan était déjà au courant de notre existence, en quoi les aider serait plus forçant. Elle pouvait comprendre qu'il ne pouvait pas faire cela avec tout les moldus, mais quand même. Son regard s'était fait plus dur, alors qu'elle était visiblement fâché de cette situation. Fâchée? Disons, furieuse du comportement stupide de certains médicomage. « C'est dégueulasse. Vraiment. Ce n'est pas comme si la vie de ta famille n'avait pas déjà été chamboulé au moment ou il a fallu t'envoyer dans une école de sorcier, pourquoi ne pas aider tes proches, tu es un sorcier comme tout le monde, et il connaisse déjà notre existence... » Elle mordait sa lèvre inférieur, visiblement mal à l'aise et fâchée. « … désolé, je m'emporte. Je sais très bien que s'il y avait une chance vous l'auriez déjà tenté. C'était stupide de ma part, de ne pas y avoir songé plus tôt. »

La phrase suivante lui fit chaud au cœur, un point telle qu'elle se demandait comment elle avait pu passé tout ce temps sans le voir. Si elle avait pu être fait en chocolat, elle aurait littéralement fondue; combien elle avait été fâché de l’imbécillité de certain adulte, autant elle en venait vite à oublié sa frustration. Elle prit un de ses mains à lui et la prit entre ces deux mains et d'un air vraiment concernée et touchée, elle dit :« Toujours Dylan. Et N'importe quand. » Non effectivement, elle n'en avait aucune idée, mais de savoir qu'elle faisait parti d'un club très sélect l'encourageait à vouloir le soutenir malgré cette année de tension stupide qu'il y avait eu entre eux. « Et n'importe quoi. » Elle relâcha la main du garçon avant de passer ces doigts dans les cheveux du garçon. « T'a décidé de les laisser pousser un peu, c'est très joli. T'es super mignon comme cela. J'pensais justement aussi changé de tête. » Dit-elle d'un air pensive. « Peut-être avant les fêtes! Tu m'aiderais à changer de look? J'aimerais devenir irrésistible... » Dit-elle en riant. Elle ne cherchait pas vraiment à casser le discussion mais voyait bien que le sujet était très lourd à discuter et qu'actuellement, il n'y avait rien à faire autre qu'attendre. Changer de sens la discussion était peut-être plus simple, du moins pour le moment.

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J'avais rigolé en disant que je pouvais toujours propager des mauvais trucs sur elle, ce à quoi elle rit aussi, mais refusa évidemment. Ça devait être difficile être la petite dernière dans une famille comme la sienne, son frère était un vrai surdoué et puis sa soeur, bien tout le monde la connaissait, que ce soit en mal, en bien ou simplement parce qu'elle était jolie. Je crois que j'aurais été un peu comme la Poufsouffle si j'étais resté dans le monde moldu, puisque là-bas la plupart des jeunes de notre âge me connaissaient pour être le frère de Kate. En même temps maintenant c'était un peu normal puisque je partais durant toute l'année, mais même avant c'était comme ça. Juste pour plaisanter un peu, je levai les yeux au ciel lorsqu'elle dit que l'on savait tous les deux qu'elle était parfaite.

« Mmm... » Je plissai des yeux en faisant mine de réfléchir. « J'pourrais dire par exemple que t'es vraiment insistante, que quand les choses ne sont pas faites comme tu veux tu boudes, que t'es un vrai pot de colle parfois... À moins que ça ce soit juste avec moi parce qu'on sait tous les deux que le parfait ici, c'est moi. »

J'adoptais à mon tour un ton humoristique, je n'étais pas narcissique pour un sous, mais mon humour prenait bien souvent cette forme. Au moins les gens savaient que c'était seulement pour rire, et s'ils ne le savaient pas c'était qu'ils me connaissaient mal. Ensuite d'avoir rigolé, je décidai de m'ouvrir à elle, abordant le sujet de ma soeur. Au départ j'avais été nerveux, de lui dire, de sa réaction, de l'ennuyer avec tout ça... Maintenant par contre, je me sentais mieux, comme si un lourd poids venait de me tomber des épaules. Ça ne me rendait pas super joyeux d'en parler, ça me faisait vraiment peur en fait tout ça. Comment j'étais supposé faire face à cela alors que ma jumelle allait bientôt... Non, je me refusais de dire ce mot, dans ma tête c'était tout simplement impossible. Et d'ailleurs comment j'étais supposé pouvoir l'aider si je ne savais même pas ce qu'il y avait après, c'était une des questions que j'avais toujours posé et que personne n'avait jamais réussi à me répondre... Sunny était réellement furieuse contre les médicomages, ce qui ne pouvait que m'aider de voir que quelqu'un d'autre partageait ma haine. Je crois que je ne lui aurais pas adressé la parole à nouveau et que cette fois je lui aurais réellement lancé un truc si elle m'avait dit qu'elle était d'accord avec eux.

« Je sais, c'est con... Mais c'est la vie. » Dis-je amèrement. J'avais toujours haï cette phrase, ma mère me la sortait souvent lorsque je l'embêtais plus petit avec mes pourquoi. « Puis excuse-toi pas, c'est normal de vouloir essayer d'aider. »

J'avais ajouté que je la remerciai d'être là pour moi, surtout qu'il y avait peu de personnes au courant dans le château. Elle me prit alors la main, puis m'assura qu'elle serait toujours là pour moi. Je me suis alors réellement demandé comment j'avais pu passer une année complète sans elle, j'avais beau être plutôt indépendant, la compagnie d'un vrai ami m'avait manqué. Je ne disais pas que je n'avais pas d'autre ami, au contraire, Nathan aussi était et avait toujours été là, c'était réellement un vrai ami lui aussi, mais une écoute féminine n'était pas pareil. Je remerciai Sunny d'un sourire mi triste, mi reconnaissant. Un petit silence respectueux s'installa avant qu'elle ne me lâche la main et qu'elle passe ses doigts dans mes cheveux en disant que ma coupe m'allait bien.

« Vraiment ? » J'avais laissé pousser mes cheveux parce que sincèrement je m'en fichais et que je n'avais pas vraiment eu l'occasion de les faire couper, mais tant mieux si elle disait que c'était beau. « Merci en tout cas. Puis bien sûr que je t'aiderais, après tout si c'est aux garçons que tu veux plaire il te faut bien un avis... Mais irrésistible pour qui au juste ? » Dis-je moqueur. J'étais content de dévier la conversation vers un sujet plus léger, parler de Kate me déprimait beaucoup trop.

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Si Sunny n’était pas parfaite, ça tenait plus du fait que de la fiction et elle ne pouvait que rigoler en l’insinuant ce qui rendait la chose encore plus ridicule. Être parfaite devait être ennuyant à souhait! Le Serdaigle avait bel et bien en tête quelques sujets pour la mettre dans l’embarras au besoin et il n’était pas à douter que depuis qu’il se connaissait tous les deux, qu’il avait probablement des choses salés à pouvoir lancé à la populace qui s’avérait être des faits d’erreur ou de son tempérament assez particulier. Elle n’avait jamais senti le besoin de se justifier, jusqu’à Asling… Il en avait changé des choses lui. Mais elle savait que tous dépendant des gens qui regardaient, leurs opinions devaient être très différente de la scène qu’elle déployait autour d’elle. Dylan avait vu des hauts et des bas de Sunny, s’était chicané avec elle, avait passé d’excellent moment, s’était peu confiée cependant la demoiselle Milbury s’était confié pour deux à lui. « Oui tout à fait parfait! Orion sort de ce corps! » dit-elle en se moquant elle aussi. Après tout, elle savait pertinemment que Dyan n’avait pas la grosse tête. « Oh, bien sûr, juste avec toi, je sais pas comment j'ai pu survivre un an, sans être ton pot de colle personnel. » Mais avec toutes les histoires qu’elle lui avait déjà racontées, il devait pertinemment savoir que ce n’était pas le cas. Quand elle s’avérait à avoir un objectif, elle n’en démordait que très rarement, voulant absolument obtenir ce qu’elle désirait. Combien de situation des plus stupides s’était-elle trouvé en mauvaise position à cause de son entêtement légendaire?

La discussion tournant, elle s’était emporté en apprenant l’égoïsme des médicomages, qui la dérangeait profondément. Elle était vraiment très mal de cette situation. Elle espérait que si un jour, elle décidait de se concentré sur les soins qu’elle ne soit pas comme eux, jamais. Elle avait déjà pensée faire des cours spécialisé en potions à la fin de sa scolarité de Poudlard et peut-être s’orienté vers les potions curatives… Elle n’était plus sûre de rien maintenant. Même s’il lui disait que ça ne servait à rien de s’excuser, elle se sentait quand même très mal d’être impuissante. Si elle avait vraiment quelque chose qui la dérangeait c’était de ne rien pouvoir faire et attendre. Que cela devait être épouvantable pour Dylan et sa famille. Elle osait à peine l’imaginer. Il la remerciait d’être là, à l’écoute. En lui avouant qu’il n’y avait que peu de gens au courant, elle n’en fut pas particulièrement surprise, Dylan n’était pas quelqu’un qui s’ouvrait facilement. Si après 3 ans à se connaître, elle n’avait pas eu l’occasion de le sonder, elle pensait qu’en ce jour, probablement que beaucoup de chose viendrait à changer. Cette vulnérabilité, ce ressentiment, ce n’était pas très bon que ça reste à l’intérieur et elle n’eut aucun mal à lui dire qu’elle serait là pour lui, peu importe ce qui arrivait, n’importe quand, et pour n’importe quoi. C’était un piètre récompense de retrouver son ami dans ces circonstances, mais elle aimait beaucoup ce garçon, il l’a faisait rire et elle aimait passer du temps avec lui, il était tout à fait normal qu’elle soit présente ainsi dans sa vie, s’il le désirait.

Elle passa sa main dans les cheveux du garçon pour chasser un peu le malaise grandissant que la conversation avait apporté. Ce n’était pas vraiment parce qu’elle ne voulait pas l’écouter, mais à vouloir pelleter des nuages, elle savait qu’ils n’y arriveraient jamais. Ce concentré sur des choses qui serait plus courante, plus constructive était quelque chose qui les aideraient tous deux. Ils étaient plus long et elle lui en fit part en lui soulignait que ça lui allait bien. Elle avait intérêt à faire attention à ce qu’elle disait, après tout, elle ne voulait pas retomber sur quelques sujets de frustration mutuelle si elle pouvait sagement les éviter. Elle lui dit qu’elle avait elle aussi peut-être l’intention de changer de tête, et elle rajoutait ironiquement que c’était pour devenir irrésistible. Déjà qu’il lui demandait pour qui, déjà elle se le demandait royalement. Pour qui voulait-elle devenir irrésistible ? Elle n’avait pas vraiment d’idée en tête. Elle voulait changer, parce que voulait être différente, représenté une nouvelle Sunny, plus vieille, plus mature, plus intelligente, plus joli peut-être ? Elle se regardait dans la glace et ne trouvait rien de particulièrement accrocheur dans sa manière d’être, son look ou sa personne. Elle savait qu’elle arrivait rapidement à connecté avec les gens, mais s’il la regardait comme une pâle copie de sa sœur ou tout simplement pour la jeune fille qui avait sauté une classe, c’était fade de sens. D’un autre point de vue, elle avait trouvé un intérêt certain avec la découverte de certains garçons depuis le début de son année scolaire, et elle avait l’impression que son air de jeune fille proprette n’était en rien pour s’attirer des compliments ou à attirer ces derniers qui elle s’étonnait encore, devant avoir plusieurs années de plus qu’elle. Elle posa sa main sur son menton d’un air songeuse, car c’était bel et bien comment elle était actuellement. « Aucuns en particulier. » Comme si finalement ce n’était pas forcément nécessaire d’avoir une liste. « J’aimerais être Sunny la 5e, et non Sunny qui a sauté-une-classe-et-qui-devrait-être-en-4e. J’aimerais me dissocier de l’image de n’être qu’une jeune fille quelconque. » Elle s’exprimait mal, mais dans un sens, elle avait beaucoup de mal à placer son idée droite dans sa tête. « Par exemple, pour que je sois sensationnel pour toi, ça serait comment ? » Elle disait cela sans vraiment songé qu’elle voulait lui plaire, mais plutôt à titre de référence universelle. Elle était quand même sans imaginé que tous avait les mêmes goûts, mais c’était déjà un premier pas dans sa collecte d’information et orientation des changements à faire. Tant qu’il ne lui dirait pas : Sunny, tu es parfaite comme tu es; elle en serait très heureuse, sinon clairement, elle n’arrêterait pas de se poser des questions pourquoi l’idiot ne l’invitait pas à sortir, plutôt qu’être son ami, si elle était si parfaite. Quoiqu’elle n'avait vu pas son ami de cette manière; ironiquement elle lui demandait quand même.

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On plaisantait tranquillement tous les deux sur qui était le plus parfait, ayant l'air de deux jeunes avec la grosse tête ce qui était encore plus drôle, car aucun de nous ne l'avais. Ça m'étonnait de voir à quel point les choses redevenaient comme avant rapidement, il y avait à peine quelques minutes on agissait comme de parfaits inconnus alors que maintenant, comme de bons vieux amis. En même temps c'était ce qu'on était, je ne me rappelais même plus comment j'avais rencontré la Poufsouffle, mais en tout cas je me rappelais que ça datait d'au moins ma deuxième année. Ah la deuxième année, le temps où les choses étaient cent fois moins compliquées ! Déjà je n'avais pas tous ses tracas à propos de Kate... J'avais envie de m'enfuir à tout moment du château, comment pouvais-je être assis tranquillement dans les escaliers de Poudlard alors que ma soeur était peut-être en train de mourir ? En tout cas, son état se dégradait de jours en jours... C'est pourquoi alors que l'on discutait de la façon dont nos deux vies respectives avaient changé, j'avais abordé le sujet de ma soeur jumelle. Cette confidence me vida d'un énorme poids, car c'était surtout une personne de moins à qui j'avais à cacher pourquoi j'étais autant tracassé. Sunny tenta quand même de m'aider en essayant de trouver des solutions, mais je savais déjà qu'il n'y en avait aucune... À part d'attendre. Surtout que les médicomages n'avaient rien voulu savoir. Ils avaient répété au moins cent fois qu'ils ne pouvaient rien faire car ce serait injuste pour tous les autres moldus dans le monde souffrant du même mal et que s'ils se mettaient à guérir tout le monde ça nuirait au secret magique. Bref, des concepts que je trouvais franchement injuste, heureusement Sunny semblait d'accord avec moi, car si ça n'avait pas été le cas notre amitié aurait aussi bien pu de briser à nouveau immédiatement.

Pour changer de sujet, la Poufsouffle se mit à me parler de ma coupe de cheveux, je la remercie donc intérieurement d'avoir trouvé un autre sujet de conversation moins déprimant. Elle me fit part de son plan pour devenir irrésistible, ce à quoi je lui répondis, blagueur, pour qui elle voulait être irrésistible. Sa réponse me surprit à moitié, lorsqu'elle dit que pour personne en particulier. Elle continua sur sa lancé en disant qu'elle avait simplement envie de changer d'air, puis elle me demanda mon avis. Sincèrement je ne savais pas pourquoi elle faisait ça, comme si j'allais savoir quoi répondre... Bon ok, peut-être avait-elle envie d'un avis masculin, mais mon avis, elle aurait mieux fait de me le demander après sa "transformation" qu'avant, car là je ne savais pas trop quoi dire...

« Sensationnel ? Euh... » J'essayais réellement de trouver un truc à dire. « Bah, si tu faisais un changement dans tes cheveux comme t'as dit, ça serait pas mal. » J'avais l'air sincère, là était l'important, même si en réalité je ne savais pas vraiment. Je ne disais pas qu'elle n'avait pas raison de vouloir changer un peu, simplement je ne savais pas vraiment qu'est-ce qu'elle pouvait faire. C'était peut-être juste une question de temps aussi, le temps que les 5e s'habituent un peu... Je jetais un coup d'oeil à une horloge non loin de là pour réaliser que ça faisait déjà un moment qu'on était là... Et que je commençais à avoir vraiment faim !

« On devrait peut-être aller vers la grande salle tu penses pas ? Sinon y'aura plus rien de bon à manger quand on arrivera. »

En fait c'était surtout un prétexte parce que j'avais vraiment faim, car Sunny le savait, je pouvais manger des quantités industrielles de nourriture et je n'étais pas du genre difficile pour un sous. Après tout avec le milieu d'où je venais je n'avais pas vraiment le choix de manger ce qu'il y avait, ce n'était pas comme si j'avais un choix de dix menus à chaque jour... En tout cas, j'avais bien hâte de me rendre vers la grande salle pour dîner.

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Il avait l’air assez sérieux lorsqu’elle lui demanda son avis. Dylan le styliste! C’était assez amusant. « Tu me diras ce que tu en penses après, si je change de tête.» Lui disant de faire quelque chose avec ces cheveux, elle ne s’en offusqua pas vraiment, parce qu’elle lui avait demandé avec la ferme intention d’avoir son opinion. À cet instant, elle était plutôt sûre que l’image de sa sœur malade devait avoir quitté son esprit et qu’il était concentré sur autre chose. En l’occurrence elle, quoiqu’elle doutait que ces conseils soient vraiment d’avant-garde. Il faudrait qu’elle se trouve une styliste avec un peu plus d’expérience que son ami de Serdaigle, qui est un garçon. Elle pouvait très clairement trouvé mieux. Miley ? Nah. Les dernières nouvelles étaient étrange et elle avait une vague impression qu’elle allait finir en pyjama 1 pièce ce qui n’était pas forcement ce qu’elle recherchait. Elle jetait un coup d’œil au tour, voir si quelqu’un l’inspirait assez pour lui demander conseil.

Elle suivit le regard de son ami alors qu’il regardait ailleurs. Qui avait-il de plus intéressant que lui et elle ? Curieuse, elle tourna la tête et supposa la même chose alors qu’il lui exprimait qu’ils devraient prendre tous deux le chemin de la grande salle. Elle avait eu l’estomac dans les talons pendant toutes la classe à anticiper cette rencontre avec Dylan. Se recollage. Maintenant, elle considéra un peu plus d’appétit qu’avant. Mais elle aurait voulu continuer à rester avec Dylan, faire le tri des choses qu’elle avait manqué, celle qu’il avait manqué, et discuté plus ouvertement. Ne serait-ce qu’un tout petit peu plus. Non, si elle faisait cela, rien ne la garantissait que ça ne serait pas la première et dernière fois qu’il se confierait à elle. Et puis, elle se serait senti mal de privé le Serdaigle d’un bon repas, il engloutissait des tonnes, sans prendre une once de poids, un véritable miracle sur deux pattes. Quand il aurait fini de grandir, elle avait l’impression qu’il serait soit un géant soit un de ces sportifs japonais énorme.

« Ouais. Ce n’est pas une mauvaise idée. J’étais tellement inquiète à l’idée que tu ne veuille plus me parler, j’en avais complètement oublié le déjeuner. Je suis affamé maintenant! » Elle n’avait pas honte de se montrer vulnérable un tant soit peu. Après tout, c’était comme cela qu’elle s’était senti dès le moment où elle avait quitté son pupitre. Elle sourit en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Se propulsa avec ces mains de la marche ou ils étaient assis et tendit la main au garçon pour qu’il se lève à son tour. Avec le poids et contenu de son sac, elle pouvait presque s’imaginer que malgré la différence de taille, elle devait peser autant de lui à cet instant précis. Son sac sur sa hanche droite et les mains derrière le dos, ils prirent le chemin de la Grande Salle en discutant d’aucun sujet vraiment sérieux. S’il y a avait au moins une chose qu’elle avait compris depuis le temps, les confidences ça ne se faisait pas dans les couloirs, il y avait beaucoup trop d’oreille indiscrète.

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